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« le: mercredi 18 décembre 2024, 22:23:16 »
Blum se tenait droite devant le grand miroir, ses bras balant le long de son corps offerte à la vue de l'homme qui était derrière elle. Dressé, imposant et silencieux, une présence qui emplissait toute la pièce. Elle n’osait pas lever les yeux pour croiser son regard, même à travers le reflet. La lumière tamisée de la pièce faisait luire légèrement la surface du miroir, reflétant chaque mouvement subtil, chaque respiration accélérée. Blum respirait si profondément que sa poitrine nue se soulevait et s’abaissait de manière presque hypnotique, trahissant son état d’esprit tumultueux.
Le silence était si dense qu’il semblait presque palpable, interrompu uniquement par le souffle irrégulier de Blum. Pour elle ce moment, semblait durer une éternité. Puis vint ce contact. La main de l’homme, large et ferme, se saisit de sa mamelle. Un frisson bouillant lui parcourut l’échine, et elle sentit ses genoux vaciller un instant. Elle ferma les yeux un bref moment, comme pour reprendre le contrôle, mais la chaleur de cette main si ferme, faisait naître une tempête intérieure qu’elle peinait à contenir. Dans le miroir, leurs reflets semblaient figés dans une étrange danse immobile. L’homme, grand et solide, se tenait à derrière elle mais légèrement de côté pour laisser son dard encore visible à côté d'elle, son regard fixé sur elle avec une intensité presque magnétique. Blum, elle, évitait toujours de croiser son regard, ses propres yeux fuyant, fixant un point invisible quelque part sur le sol ou sur le verre. Pourtant, ses lèvres, légèrement entrouvertes, trahissaient une émotion qu’elle ne pouvait pas dissimuler.
L'autre main de l'homme glissa sur son ventre pour arriver à sa fleur, pour y caresser ses pétales. Ses doigts habiles dansaient avec ses lèvres intimes, y découvrant sa chaleur. Elle joint ses lèvres entre elles pour ne rien laisser paraître, pour ne pas laisser échapper le moindre bruit, alors que son corps se mit à se raidir, à s'étendre vers le haut pour tenter de se contrôler. À la question posée, Blum ne parvint pas à répondre, ses lèvres toujours scellées par l'émotion qui montait en flèche. Incapable de formuler le moindre mot, elle hocha lentement la tête, un geste simple mais lourd de sens, qui traduisait son approbation mensongère dans un temps et dans l'autre l'incapacité à contrôler le brasier qui brûlait en elle comme il se devait.
Blum retrouva un semblant de calme lorsque la main de l’homme se retira de sa fleur ardente, rompant le contact qui avait tendu chaque fibre de son être. Son corps se relâcha légèrement, ses épaules s’affaissant tandis que ses lèvres s’entrouvraient instinctivement, cherchant à capter l’air qui lui avait manqué. Ses yeux, humides et brillants, reflétaient l’intensité de cette chaleur qui irradiait en elle. L'homme s'amusa à lui montrer ses doigts couverts de sa rosée brûlante, les écartant, un léger filet se forma entre eux avant de se rompre. Comme Blum qui perdait peu à peu pied dans son rêve.
Les deux se retournèrent pour regarder la collection de cierges de Blum. La main ferme de l'homme continuait à lui malaxer son pis, le pétrissant comme une bonne miche de pain, laissant sa peau rougir. Son mamelon gonflé encore un peu plus et son téton, des plus sensibles, presque douloureux, qu'on ne s'occupe pas de lui étaient parfois malmenés. Son autre main reprit aussi sa place sur la fleur de Blum, cette fois elle serra les poings et poussa un gloussement avant de sceller sa bouche comme devant le miroir. Elle semblait ne plus respirer, se contractant, tremblant encore sous ses doigts. Des claques venaient parfois lui remettre les idées en place quand elle se mettait à frotter ses cuisses. Ses yeux se fermaient et elle se redressait en balançant un peu sa tête en arrière, en soufflant par le nez.
Après un moment qui lui parut interminable, l'homme retira finalement ses mains, laissant Blum seule avec ses sensations tumultueuses. Vacillante, elle se dirigea vers le lit et s'accrocha à l'armature pour ne pas flancher complètement. La tête basse, ses cheveux dégringolaient en mèches désordonnées autour de son visage rougeoyant. Sa bouche grande ouverte, elle aspirait l'air comme si elle avait couru un marathon, et une de ses mains trouva instinctivement refuge sur sa poitrine, où son cœur battait à tout rompre.
Pendant ce temps, l'homme, imperturbable, fouillait dans la collection de cierges alignés sur la table de nuit. Avec une précision méticuleuse, il sélectionnait ceux qu'il considérait appropriés. Quand il se tourna enfin avec son choix définitif, il reprit la parole d’un ton calme, expliquant les prochaines étapes avec une clarté presque cérémonieuse. Blum, malgré sa difficulté à se recomposer, releva lentement la tête. Sa main libre glissa sur son visage, essuyant d’un geste tremblant ses lèvres entrouvertes et sa peau rougie, cherchant un semblant de fraîcheur. Elle écoutait ses instructions attentivement, mais ses pensées vacillaient, en particulier lorsque l'homme évoqua une posture particulière qu'elle allait devoir adopter pour la suite. La tension dans la pièce semblait à nouveau grimper, la laissant suspendue à chaque mot.
- Oui... oui monsieur... vous pouvez compter sur moi... murmura Blum d’une voix encore tremblante, mais empreinte d’une forte détermination.
Elle s'efforçait de prouver qu’elle ne renoncerait pas, même si son corps semblait à bout, ses mains toujours agrippées à l’armature du lit pour trouver un semblant de stabilité. Elle s’essuya une fois de plus le visage d’un geste rapide, tentant de reprendre un minimum de contenance. Proche du lit, quelques pas lui suffirent pour s'y installer, mais elle remarqua immédiatement qu’il avait changé. Rétréci, il semblait s'être modelé à la volonté de l’homme et à cette réalité onirique qui ne cessait de se transformer. Blum se laissa tomber sur le dos, un soupir involontaire échappant de ses lèvres. La fraîcheur des draps contre sa peau en feu lui procura un bref soulagement inattendu, presque apaisant, mais elle savait que ce n’était qu’un prélude à ce qui allait suivre. Rassemblant son courage, elle leva ses jambes pour les appuyer contre le mur, ses muscles tendus par l’effort. Ses pis bien trop lourds pour tenir en place tombèrent sur les côtés, se collant à ses bras frêles.
C’est là que commença l’épreuve véritable. Avec une lenteur maladroite, elle commença à bouger, ajustant son corps centimètre par centimètre. Blum devait coller son bassin au mur, puis le hisser petit à petit, faisant de son mieux malgré la gêne et la difficulté. Elle se tortillait sur le lit, gigotant pour trouver l’équilibre. Ses mains tremblantes vinrent soutenir son dos, d’abord le bas, puis le milieu, l’aidant à lever son corps jusqu’à ce qu’elle n’ait plus que les épaules et la tête posées sur le lit. Ses attributs généreux suivaient le rythme en balançant en même temps qu'elle se tortillait. Des gloussements accompagnaient le tout, prouvant qu'elle donnait tout pour prendre une bonne position. Sa longue chevelure glissa en cascade jusqu’à toucher le sol, s'étalant sur le parquet dans un contraste frappant avec la blancheur des draps. Chaque mouvement semblait une lutte, chaque respiration un défi, mais Blum tint bon, suspendue entre le confort du lit qui avait encore diminué de taille et l’exigence imposée par cette étrange épreuve.
Un dernier mouvement avant de se stabiliser, Blum avait bien la tête dans le vide, analysant sa position dans le miroir toujours là. Ses épaules et le haut de son dos étaient collés contre le matelas, pendant que sa poitrine lui retombait dessus juste sous son menton. Le reste de son corps était en équilibre contre le mur, le milieu de son dos, son bassin, et pour respecter les consignes, elle ouvrit enfin ses jambes qui balançaient dans le vide pour garder l'équilibre.
Sa fleur éclot, ses lèvres collées à cause de l'humidité se détachèrent dans un bruit moite et bruyant. Laissant apparaître une magnifique teinte rouge, preuve de la chaleur de son corps, également un bouton gonflé semblant palpiter au rythme de son cœur. La rosée extérieure n'était rien comparée à celle qui venait de se découvrir présentement. Un fin ruisseau avait fait son chemin dans son sanctuaire, jusqu'à présent fermé. Blum, maintenant en position, n'osait plus bouger. Elle savait que si sa posture ne convenait pas, l'homme allait la corriger avant de passer à la suite de son expiation.