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« le: jeudi 26 septembre 2024, 17:24:06 »
I. Les cauchemars
Toujours ces mêmes cauchemars... ou plutôt terreurs nocturnes. Ses doigts serrent les draps trempés de sueur, son visage déformé par une terreur qu'elle seule connaît. Elle se tord en grognant, arrachant la housse du matelas sur lequel elle dort. Elle a du mal à respirer, ses lèvres commencent à virer au bleu, et son cœur bat à un rythme effréné, au point de faire décoller son dos du lit. Elle suffoque, bave, se redresse, se recouche, sans jamais se réveiller, toujours piégée dans ce film d'horreur qui tourne en boucle dans sa tête.
?? : Dany ?
Quelqu'un entre dans sa chambre, probablement alerté par les coups qu'elle a donnés contre les murs si fins que même les voisins ont dû entendre le vacarme.
?? : DANY !
Toujours aucune réaction de la part de Dany, qui reste prisonnière de sa terreur. Ses yeux mi-clos ne laissent apparaître que du blanc dans la pénombre, leurs globes roulent frénétiquement sous ses paupières. La voix grave continue de l'appeler, de plus en plus fort, alors que les voisins en colère se font entendre. Ceux du dessous frappent contre les tuyaux, criant à pleins poumons.
Voisins : C'est quoi ce bordel ? On va appeler les flics !
Elle est secouée dans son lit, une grosse main l'attrape par la gorge, la secouant comme un pommier.
Dany : AHHHHHH !
L'effet escompté n'est pas celui attendu. Au lieu de se réveiller, elle pousse un cri strident. Les voisins du dessus frappent le sol si fort que de la sciure de bois tombe sur les deux jeunes.
Voisins : FERMEZ-LA !
C'est un enfer. Dany s'accroche à sa terreur. La poigne autour de son cou se fait plus raide, la voix grave s'excuse brièvement avant de lui asséner une claque sur son visage humide. Sa tête tourne sous l'impact, mais elle ne se réveille toujours pas. Une autre claque, puis encore une... Les doigts se ferment pour former un poing qui s'abat avec une violence inouïe. C'est le coup de libération. Le hurlement de Dany se transforme en grognement, ses yeux s'ouvrent brusquement pour fixer le plafond. Et c'est l'explosion. Des lames jaillissent de tout son corps, à la manière d'une protection - bien trop tardive - ou comme la carapace d'un hérisson. Des lames si fines qu'elles ressemblent à des aiguilles géantes. Tout son corps en est couvert, transformé en une boule de piques. Le mobilier alentour est transpercé, le lit, la table de nuit trop proche, et le drap est en lambeaux. Quant à la main qui serrait son cou, elle a complètement disparu, tout comme l'avant-bras.
?? : Respire, Dany. Tu ne crains rien.
Dany : Charly ?
Charly : Oui, tu es à la maison. Tu dormais. Tu peux te détendre.
Dany prend quelques minutes pour reprendre ses esprits et relâcher sa protection d'aiguilles. La main qui l'étranglait n'est plus qu'un amas de chair informe. Même les os ont été broyés dans l'élan.
Dany : Pardon, Charly.
Charly : Ce n'est pas grave. Tu sais que je ne sens rien, et je vais me soigner.
Il attrape un morceau de tissu pour entourer ce qu'il reste de son membre.
Charly : Je vais aller me soigner. Profite-en pour remettre tes idées en ordre… On n'a pas fait attention… Aujourd'hui, ça fait 20 ans.
Dany : Oui, je viens de m'en rendre compte.
Même s'ils l'avaient oublié, le subconscient de Dany, lui, n'allait pas laisser passer cette date. Charly sort de la pièce, la laissant seule. Dany sort de son lit troué et attrape un vieux t-shirt trop grand pour se couvrir. Elle se dirige vers la fenêtre et ouvre le volet pour prendre l'air. Elle en a besoin, de cet air frais. Sur le rebord de la fenêtre se trouve son paquet de clopes. Elle en prend une et l'allume. La cigarette entre ses lèvres, elle se penche légèrement à l'extérieur. À la lumière des lampadaires, elle observe l'agitation de son quartier. En bas, des prostituées font le trottoir, des clients plus ou moins alcoolisés rôdent, d'autres essaient de se dissimuler sous des vêtements amples, même s'ils reviennent presque tous les jours. Plus loin, dans l'ombre, les proxénètes surveillent les filles et récupèrent l'argent, leurs rires gras parfois audibles. Sous leurs longs manteaux, ils dissimulent des armes, prêts à faire régner leur loi. En plus de ce monde, il y a les dealers qui traînent dans les halls d'immeubles délabrés, et les drogués qui errent sur les trottoirs, tels des zombies, passant leurs journées dans leur propre crasse avant de disparaître un jour, ne laissant rien derrière eux. Si vous pensez que cette scène n'existe que la nuit… c'est que vous êtes bien naïf. Tout cela, c'est le quotidien, jour et nuit, de ce quartier abandonné par le gouvernement, une zone de non-droit, le repaire des cassos, de ceux qui ne rentrent pas dans le moule de la belle société japonaise. Ou comme Dany, de ceux qui cherchent à se faire oublier pour diverses raisons.
Passant : Montre tes seins, salope !
Les yeux verts de Dany se recentrent sur le bas de sa fenêtre, où un type se tripote en l'insultant. Il ne va pas faire long feu. Les dealers n'aiment pas que les drogués emmerdent les résidents ou foutent le bordel, ça nuit à leur business. Des voix s'élèvent déjà pour le menacer de lui couper la queue s'il n'arrête pas. De quoi faire peur à beaucoup d'hommes, sauf que le camé est dans son délire. Il va bientôt passer un sale quart d'heure. Dany tire une dernière fois sur sa cigarette, puis la jette sur le type, alors que des hommes arrivent dans son dos.
Si seulement elle avait le choix, elle serait dans un autre quartier avec Charly, un endroit plus calme, plus serein, et non dans ce dépotoir. Heureusement, les gens ont vite compris que le duo n'était pas comme les autres, et on les emmerde rarement. Ils ne demandent rien à personne, et personne ne vient leur demander des comptes. Un pacte tacite entre tous, né d'un petit incident lors de leur arrivée. Une fouine qui voulait trop en savoir sur eux, chercher d'où ils venaient… Et qu'est-ce qu'on fait aux vilaines fouines qui veulent trop en savoir sur Dany et Charly ?
II. Le ménage
Il faut faire le ménage. Une petite frappe. Dany n'a pas eu de mal à la liquider toute seule. Elle a débarqué chez lui en pleine nuit, prenant tout son temps pour lui faire regretter. À l'aide d'une de ses lames, qu'elle avait volontairement rendue moins tranchante que d’habitude, Dany s’est amusée à l’écorcher vif.
Pendu par les bras dans son salon, le type se tordait, nu devant Dany, dont le bras avait pris la forme d'une lame émoussée. Elle lui avait rempli la bouche de tissu, bien scotché, pour l'empêcher de hurler, se contentant de ses gémissements de peur et de supplication. Mais Dany s’en fichait. Ce n’est pas qu’elle n’ait pas de cœur, ni qu’elle prenne du plaisir à torturer. Non. Elle se protège, elle protège Charly. Elle montre l'exemple. Sa vie et celle de son frère passent avant tout. Elle a vu pire. Elle a fait pire. Et elle recommencera autant de fois qu’il le faudra pour réussir à trouver un semblant de paix.
Elle prend son temps, comme avec ce type, chez qui elle est restée une semaine. Dany lui parlait chaque jour, fouillant ses affaires, passant en revue son téléphone, son ordinateur, s’assurant qu’il n’avait pas divulgué d'informations sur eux. C’était long, minutieux, mais elle n’avait pas le choix. Pendant les moments où il perdait connaissance, Dany continuait son inspection. Découpé petit bout par petit bout, le pauvre gars s'évanouissait fréquemment durant l’opération. Sans parler de l’odeur d’urine et d’excréments qui envahissait la pièce, puisqu’il était obligé de se faire dessus. Jamais Dany n'aurait eu pitié au point de le détacher, il devait se débrouiller.
Au bout de deux jours, les mouches avaient déjà envahi l’endroit, attirées par la puanteur, pondant leurs œufs dans les plaies à vif. Des lignées d'œufs blancs apparaissaient dans les coupures, jour après jour, et les premières larves émergeaient pour commencer à le dévorer. Si l’odeur aurait fait vomir n’importe qui, pour Dany, ce n’était rien. Cette odeur de mort, elle la connaissait, elle y était habituée.
Le type avait finalement rendu l’âme lorsque Dany lui coupa les bourses. Elle tenta de le réanimer, mais après une semaine de supplices, son corps avait fini par céder. Quelle petite merde. Elle termina de l’écorcher, accrochant sa peau sur les murs du salon, formant le kanji "沈黙" (silence), pour accentuer le message. Puis elle lui coupa la langue et la cloua en dessous.
Après avoir terminé ses recherches, Dany brûla tout ce qui la dérangeait, prenant le disque dur de l’ordinateur et quelques dossiers avant de partir, laissant tout ouvert pour que l’odeur attire rapidement les voisins. L’histoire ne tarda pas à se répandre. En même temps, vu l'horreur de la scène, personne n'avait jamais vu quelque chose d’aussi abominable ici. Le lien entre le type, les informations qu’il cherchait, et les nouveaux arrivants se fit naturellement. Tout coulait de source. Depuis, tout le monde a pris soin de fermer son clapet pour le bien de tous.
Avec les dossiers et le disque dur récupérés, Dany intensifia ses recherches tranquillement dans sa chambre, découvrant que le type qu’elle avait égorgé avait bel et bien des contacts avec l’organisation des Faucons Noirs.
III. La main du diable.
L’organisation des faucons noirs est la cause de ses maux, de ses terreurs nocturnes, de ses balafres et pas que pour elle, Charly aussi à sa façon. Cette histoire remonte à 20 ans, comme Charly l’a signalé plus tôt. Elle avait 7 ans, et lui 4 ans. Sa famille vivait très modestement dans un quartier en extérieur de la ville, dans cette bâtisse on comptait le grand-père, une personne âgée en fauteuil mais qui avait eu la chance de garder toute sa tête juste elle et la famille de Dany ne pouvait pas payer pour une maison de retraite ou une aide à domicile.
Il y avait aussi la mère, une femme forte, mais dont la beauté avait été volée par le temps, l’usure des travaux dégradants et la fatigue. Sa posture fière avait été remplacée par un dos courbé et douloureux, son visage couvert de rides, des poches sous les yeux, et des zones dégarnies sur son crâne. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit de se reposer, car elle devait s’occuper de la maison tout en gagnant un peu d’argent. C’est pourquoi elle avait deux emplois : un tôt le matin et l’autre tard le soir, afin de pouvoir s’occuper de la famille pendant la journée et dormir quand elle le pouvait.
Parmi les membres de la famille, il ne faut pas oublier les enfants. Dany, l’aînée, âgée de 7 ans, allait à l’école mais était déjà très indépendante. Elle s’occupait de son frère Charly, âgé de 4 ans, pour soulager un peu leur mère. Elle manquait souvent l’école pour rester à la maison, un problème que sa mère ne pouvait pas lui reprocher, même si cela l’inquiétait.
Enfin, il y avait le père, un homme cumulant sans cesse des petits boulots. La majeure partie de l’argent gagné finissait dans des pachinkos, des paris illégaux et autres jeux d’argent. Très peu revenait réellement à la famille, expliquant ainsi leur vie très modeste. L’addiction du père était problématique, source de conflits depuis des années. Sans en parler à personne, il avait emprunté de l’argent à une organisation pour subvenir à ses pulsions. Cet emprunt avait été remboursé par un emprunt plus important à un autre groupe, puis cet emprunt avait lui-même été remboursé par un autre encore plus grand… Un serpent qui se mordait la queue.
Tout s’est terminé quand plus personne n’a voulu lui prêter d’argent, car la somme était devenue astronomique. Le dernier emprunt, il l’avait contracté auprès des Faucons Noirs. La descente aux enfers a commencé un soir d’été.
C'était bientôt l'heure du repas du soir.
Mère : Michika, va dire à ton père et à ton frère qu'on va passer à table. N'oublie pas de ramener papy, je finis de mettre la table.
Dany, qui portait le prénom Michika à cette époque, déposa les bols sur la table pour obéir à sa mère. En allant au salon, elle dit à son frère et à son père de venir à table, puis se dirigea vers sa chambre pour récupérer son grand-père, qui dormait avec eux faute de place. Elle poussa le fauteuil jusqu'à la cuisine, l'homme âgé la félicitant pour sa gentillesse. À table, il y avait de la soupe avec quelques légumes et du riz.
Père : C'est tout ?
Mère : Je t'avais demandé de l'argent pour les courses.
Père : Je t'en ai laissé.
Mère : Oui, juste de quoi acheter un sac de riz pour la semaine. Les légumes, ce sont les restes de la semaine dernière.
Père : T'avais qu'à prendre ton argent pour acheter au moins du poisson.
Mère : Tu sais bien que je ne peux pas. J'ai dû encore faire réparer le chauffe-eau ce mois-ci. Et Kyo va commencer l'école, je dois payer son uniforme, son sac, ses…
Père : C'est bon, pas besoin de me faire une liste, je comprends bien que tu veux encore me rappeler que je suis un bon à rien.
Mère : Tu pourrais faire des efforts pour ta famille...
[...]
Encore cette même conversation que les parents de Dany avaient à chaque fois qu'ils se retrouvaient ensemble. Dany et Charly mangeaient en silence, essayant de ne pas les écouter ou les regarder, tandis que leur grand-père avait appris à ne pas s'interposer, ne pouvant rien faire face à cette situation. Ce soir-là, au milieu des cris, on entendit frapper à la porte.
Père : À cause de toi, les voisins vont encore nous faire la morale.
Mère : À cause de moi ? Qui a commencé à râler parce qu'il n'y avait pas de poisson ?
Père : Ça recommence...
Les coups à la porte se firent plus forts, suffisamment pour alerter Dany et son frère.
Père : C'est bon, on va faire moins de bruit. Vous n'avez qu'à fermer vos fenêtres si vous ne voulez pas nous entendre !
?? : Monsieur Ryoka, c'est James des Faucons.
Dany se souvient encore de ce moment où son père, assis à table, perdit toute contenance. Il devint livide, lâchant son bol de soupe sur ses genoux. La mère de Dany posa des questions, mais n'obtint aucune réponse.
Père : Les enfants, allez dans votre chambre et ne faites pas un seul bruit. Ici aussi, je veux du silence. Tout va bien se passer, je vous assure.
L'ambiance avait totalement changé, devenant glaciale et tendue. Plus un bruit ne se faisait entendre dans la cuisine. Dany tira son frère dans leur chambre, prenant un peu de riz pour l'occuper et éviter qu'il ne fasse du bruit. Elle imaginait son père se lever pour ouvrir la porte. De là, elle ne pouvait rien entendre, mais elle regardait par le trou de la serrure pour voir ce qui se passait. Elle avait une vue sur le salon et, au fond, une partie de la cuisine où elle voyait sa mère tendre l'oreille. En se penchant sur le côté, elle aperçut son père à genoux devant une silhouette qui venait de franchir la porte d'entrée. Il reçut un coup de pied, s'effondrant sur le côté, pendant que des hommes entraient chez eux et fermaient la porte coulissante de la cuisine, laissant Dany dans l'inconnu. Elle s'écarta de la porte pour retrouver son frère, qui finissait son bol de riz.
Dany : Kyo, tu te souviens qu'on ne doit pas faire de bruit, d'accord ?
Son frère acquiesça, et les deux restèrent assis au milieu de la pièce, à genoux. Parfois, des cris les faisaient sursauter, et des sanglots résonnaient jusqu'à eux. Le temps semblait passer lentement pour les deux enfants, jusqu'à ce qu'un énorme bruit les fasse sursauter, suivi des cris de terreur de leur mère. Par réflexe, Dany mit sa main devant la bouche de son frère pour l'empêcher de crier. Ce bruit, qu'elle n'avait jamais entendu auparavant, lui donna immédiatement un mauvais pressentiment.
Dany : Va te cacher sous le lit tout de suite, et tu ne bouges pas.
Charly, sous le lit, Dany poussa devant lui des piles de vieux journaux pour lui faire une barricade.
?? : Je t'avais dit de ne pas jouer à ça avec moi.
Père : Pitié. Je vais trouver un moyen, je ferai tout ce que vous me demanderez.
?? : Tu m'as déjà servi ce discours, ça ne marche plus. Je te l'ai dit une fois, pas deux.
Père : Je vous promets que cette fois… Pitié. Et nous n'avons pas d'objets de valeur ici, nous n'avons rien.
?? : Je sais bien que tu n'as rien, je cherche des gamins. Eux aussi ont le droit de participer à nos conversations et de voir ce que leur père a fait.
Père : Ils ne sont pas là, on les a envoyés chez une tante pour quelques mois.
?? : Vraiment ? Je vais quand même vérifier.
Si Charly était caché, ce n'était pas le cas de Dany qui dégageait les journaux devant le placard. Si seulement il n’y en avait pas autant, ses petits bras la brûlaient pendant qu'elle entendait les bruits de pas s'approcher d'elle, la poignée de la porte tournée, et la silhouette imposante de cet homme.
Père : James… je voulais dire… juste Kyo est chez sa tante.
James : Je ne veux plus t'entendre. Viens ici, ma petite, approche, je suis un ami à ton papa.
En voyant la tête de son père, Dany comprenait bien que ce n'était que des mensonges. Cet homme, qui se nommait James, dépassait facilement les deux mètres de haut. Il avait une carrure massive et ce n'était pas du gras ; sous sa chemise blanche, ses muscles étaient bien visibles. Son crâne rasé à blanc lui donnait un air strict, sans oublier cette cicatrice qui lui traversait le visage de gauche à droite et de haut en bas. Malgré la peur qui nouait le ventre de Dany, elle prit les devants pour marcher jusqu'à James.
James : C'est bien, ma petite. Dis-moi où est ton frère ? J'espère que tu n'es pas une menteuse comme ton papa.
La grosse main de James se posa sur la tête de Dany, ses doigts s'écartant sur son crâne ; d'un mouvement, il pouvait la broyer.
Dany : Mon frère… chez… chez ma tante…
James : Bien, brave petite, retournons à la cuisine et tu vas venir avec nous.
Elle était soulagée ; Kyo allait rester en sécurité sous le lit. La main de James glissa dans le dos de Dany pour la faire avancer, et de l'autre main, il fit signe à ses hommes présents dans le couloir de fouiller la pièce. Les hommes, de la même corpulence que le patron, entrèrent en trombe dans la chambre pour tout retourner. En quelques minutes, ils sortirent Charly de sous le lit, le traînant par les cheveux.
Dany : Non, laisse-le !
Si le père de Dany n'osait pas bouger, regardant son fils hurler en se faisant traîner sur le sol par les cheveux, Dany ne supportait pas la scène. Elle se retourna pour aller le rejoindre, mais la main de James se referma sur son petit poignet.
Dany : Lâche-moi !
Elle se jeta sur la main intrusive pour la mordre, plantant ses dents jusqu'au sang avant de se faire jeter contre la porte.
James : C'est qu'elle attaque, la petite ! Un vrai petit chien. Elle ne tient pas de son père.
Dany se releva rapidement pour se jeter sur les hommes de main, essayant de libérer son petit frère.
James : Ne les touchez pas. Et toi, tu vas les faire écouter.
Père : Michika, arrête, tu as entendu ? Ils ne vont rien vous faire. Vous allez venir avec nous à la… la… cuisine… vous regardez le sol…
James : Non, les enfants, vous allez bien regarder devant vous. Si tu voulais les protéger, c'était avant qu'il fallait le faire. Maintenant, c'est trop tard. Tout ça, c'est de ta faute.
James prit Dany et Charly par un bras pour les faire avancer ; il avait assez perdu de temps comme ça.
James : Et toi, ne t'avise plus jamais de me mordre, ou je fais sauter la tête de ton frère.
Dany allait vite comprendre qu'il en était capable quand ils arrivèrent dans la cuisine. Avec toute cette agitation, Dany n'avait pas fait attention aux pleurs de sa mère, assise sur sa chaise ; elle n'avait pas eu le droit de bouger.
Dany : Maman ?
Sa mère ne lui répondit pas, les yeux rouges et gonflés, semblant regarder quelque chose sur le côté de la cuisine. C’est en arrivant que Dany se pétrifia, et tout commença à faire sens dans sa tête. Le gros bruit sourd d’avant… elle l’avait déjà entendu, dans des films que son père regardait parfois. Un tir de pistolet. Dany avait devant les yeux son papy, le crâne déformé par la balle à bout portant qui lui avait été tirée. Un trou à l'avant, tandis que le reste de son crâne, à l’arrière, était ouvert en une fleur, laissant tomber sur le sol du sang, des morceaux de boîte crânienne et de cervelle.
Dany : P… pa… papy ?
James : Ce n’est rien, ma petite. Il était trop vieux pour être utile vivant. Maintenant, mort, c’est les chiens et les cochons qui vont être contents. Fais attention de ne pas tomber, il y a eu des éclaboussures. Allez, tous vous mettre à votre place, tout le monde est présent, je vais vous expliquer ce qui va se passer.
James se mit au bout de la table, restant debout les bras croisés pour imposer sa présence. Les hommes de main organisaient la table, mettant Dany à côté de son grand-père mort. Son frère et son père se trouvaient vers sa mère, toujours en larmes et semblant être déconnectée.
James : Je vais récapituler la situation pour vous, les enfants. Votre papa a eu la bonne idée de m’emprunter de l’argent. Tout aurait pu très bien se passer s’il me l’avait remboursé avec les intérêts que je lui demandais. Au lieu de ça, il a demandé à avoir plus de temps parce qu’il n’avait pas assez d’argent. Il a commencé à ignorer mes messages, mes appels, mes hommes. Votre papa trouvait toujours une bonne excuse pour ne pas me voir, pensant peut-être que j’allais oublier ?
Père : No… non… jamais je…
James : Il arrive encore à le nier alors que votre papy a le crâne éclaté et que vous allez devoir rembourser à sa place. Votre papa est trop vieux pour bosser pour moi, et surtout, il n’est pas fiable. Votre mère… elle n’est pas assez bonne pour aller sur les trottoirs, personne ne voudra d’elle. Il ne reste que vous. Je voulais vous mettre en vente à des clients qui aiment la viande fraîche, j’en aurais tiré un bon prix, mais finalement, une autre idée m’a traversé l’esprit. Mon groupe a un laboratoire pour faire des expériences, trois fois rien, une piqûre, c’est tout. Petite, te voir te débattre comme tu l’as fait pour aider ton frère, te jeter sur moi ou sur mes hommes, j’ai aimé. Tu ne mérites pas de finir entre les mains de pervers, tu vas rester avec moi et devenir mon chien.
Les yeux de James fixaient Dany, sortant de leurs orbites, comme s’il venait de trouver un trésor.
James : Ton frère va rester avec nous aussi, je sens que sa présence va aider à ce que tu te surpasses, à ce que tu te transcendes.
Il frappa dans ses mains pour faire revenir tout le monde à la réalité.
James : Bien, comme c’est bon pour tout le monde. Chargez les gamins dans la voiture, la mère aussi, gardez-la en vie, elle pourra aider. Pour le reste… grand nettoyage.
C’est ainsi que la soirée se finit pour cette famille. Dany et Charly finirent dans un coffre de voiture, les mains et les jambes liées, avec du gros scotch gris sur la bouche pour ne pas faire le moindre bruit. La mère, sous le choc, finit de la même façon dans une autre voiture… Et le père, seul, les hommes de main de James savaient ce qui lui était arrivé.
Une nouvelle vie allait commencer pour la sœur, le frère et la mère.
IV. Le laboratoire
Le laboratoire, c’est ici que tout allait changer pour Dany et son frère. Elle eut droit à son nouveau prénom : Dany, et elle devait s’y habituer le plus tôt possible. Charly également, ils avaient le droit d’être ensemble dans la salle de repos. Après cela, cela dépendait des tests qu’ils devaient passer. La petite piqûre dont James parlait s’était multipliée en un nombre impossible à compter : des radios, des opérations, des médicaments à prendre chaque jour, des douleurs les clouant au lit, des journées à vomir… C’était un enfer. Plusieurs fois, Dany avait eu l’envie de mourir, même à son âge ; elle n’en pouvait plus de vivre ainsi, de souffrir tous les jours, d’écouter les scientifiques lui parler, d'obéir à tous les ordres qu’on lui donnait. Ce qui la maintenait en vie, c’était de voir son frère dans le même bateau qu’elle. Il ne lâchait rien de son côté. Dany ne pouvait pas le laisser endurer ça tout seul, alors elle allait serrer les dents autant de fois qu’il le faudrait.
Ce laboratoire était comme une ruche, un ensemble d’une centaine de sections différentes qui contenait quelques patients pour y faire des tests. Parfois, les mêmes, pour voir des évolutions, ou de nouvelles idées dans la tête des fous aux chemises blanches. Pour Dany, c’était l’expérience CFK - 234. Elle ne se souvenait plus de ce que signifiait CFK, mais le nombre après correspondait au total des sujets qui étaient passés avant elle. Son frère était le numéro 53 de l’expérience AFP.
L’expérience AFP - 53 : le bouclier
L’objectif de cette expérience était de transformer les tissus extérieurs et intérieurs du corps pour en faire un bouclier, résistant aux brûlures, aux coups d’armes blanches et aux armes à feu, contre les écrasements, les fractures, les cassures. En clair, il s’agissait de devenir intouchable et d’avoir une protection parfaite, le tout à travers un processus de solidification des os, de la peau et des membranes. Charly avait subi de nombreuses injections pour solidifier son corps, membre après membre, avec à chaque fois des tests pour s’assurer que ça fonctionnait. Les tests progressaient toujours de manière croissante : une aiguille pour transpercer la peau, une lame de rasoir, une hache, ainsi de suite, toujours avec des méthodes de plus en plus brutales. Une erreur, c’était bien entendu la mort. Qui réussit à survivre à un tir de pistolet à bout portant ? À résister dans un sas en feu sans rien ressentir ? À ne pas se désintégrer à un tir d’obus ? Charly passa tous les tests, pas haut la main, car il y eut des complications, surtout au niveau des yeux.
L’expérience CFK - 234 : le chien
L’objectif de cette expérience était de transformer un humain en une véritable arme de combat aux ordres de son maître. Les scientifiques avaient en main la première partie, transformant Dany en arme de combat grâce à une substance qui allait modifier la constitution de ses os. C’était une expérience difficile, beaucoup de patients y avaient laissé la vie. Dany avait vu les photos des cadavres, souvent des êtres difformes qui avaient muté à cause des produits, ne pouvant retrouver une forme normale. Pour cette expérience, les scientifiques voulaient que les os deviennent des armes, que le patient puisse s’en servir pour se battre ou se défendre si besoin. Contrôler son corps en profondeur, pour faire sortir des os, en contrôler la taille, la grosseur, le tranchant, la dureté, pouvoir les projeter à la sortie du corps, se reconstituer en cas de perte et ne pas s’effondrer comme un corps sans âme si les os n’étaient plus à leur place. C’était une expérience périlleuse, digne des plus fous des savants, dirigée par le docteur Marakoch, qui s'était fait virer d'un centre hospitalier pour avoir testé des produits dangereux sur des bébés. Le patient 232 était presque viable, le 233 n'avait pas eu assez de volonté pour vivre et s'était laissé mourir pour ne plus supporter la douleur. Marakoch avait grand espoir en Dany.
Avant de toucher à la génétique des os, il y avait des phases à prendre en compte, comme protéger les organes internes pour éviter de s'auto-transpercer. Dany recevait alors le même traitement que Charly, mais en moins concentré. Une autre phase consistait à lui donner une peau élastique pour pouvoir changer de forme si besoin, en fonction de la modification de ses os. En dernier, il y avait une régénération accrue pour éviter toute hémorragie lorsqu’elle faisait sortir un de ses os et pour se guérir rapidement après un combat. Des mois de traitement et une batterie de tests furent nécessaires pour réussir à avoir une Dany qui tenait debout, prête à encaisser la modification de ses os. Une injection continue de produit dans l'intégralité de son corps laissa son squelette muter pendant des semaines, laissant derrière elle une traînée de cadavres. Des scientifiques se faisaient empaler sans qu'elle ne puisse rien y faire, jusqu'à ce que Dany arrive à reprendre le contrôle de son corps, un périple pour cette gamine de 8 ans maintenant. À partir de là, elle n’avait plus le droit de tuer les scientifiques ; si elle le faisait, son frère y passait… même si c’était un bouclier. Les scientifiques avaient bien des méthodes pour tuer les gens.
À partir de là, Dany et son frère restèrent environ 2 ans dans le laboratoire pour s'accommoder de leurs particularités, renforçant leurs corps en adoptant une certaine hygiène de vie. Parfois, James passait pour s’assurer que tout se passait bien, heureux de voir qu’il avait eu raison de suivre son intuition. Après cela, il ne manquerait plus que le dressage.
V. La naissance, le chien
Si les scientifiques avaient fait du bon boulot, c’était maintenant au tour de James et de son équipe de prendre les choses en main pour passer à l’étape du lavage de cerveau. Les scientifiques avaient un peu travaillé le sujet sans entrer dans les détails, car James aimait beaucoup trop cette partie. C’était son dada : démolir les autres mentalement. À 10 ans et 8 ans, avec des enfants, c’était encore plus simple de les modeler à sa façon. Il aurait aimé commencer plus tôt, mais il ne pouvait pas aller plus vite que la science. Le nouvel entraînement allait commencer, visant à enlever toute humanité pour en faire des pantins. Trouver leurs peurs et les exploiter ; pour James, c’était du tout cuit : Dany avait peur de perdre Charly et inversement. Le lien entre la sœur et le frère était trop touchant pour que James ne l’exploite pas à son plein potentiel pour les briser.
Pour la première fois, les deux enfants étaient séparés, chacun ayant son propre lieu de vie. Charly vivait dans une pièce totalement capitonnée, avec un écran large diffusant en continu la chambre de sa sœur. Des enceintes s'allumaient parfois pour lui transmettre les bruits qui provenaient de chez Dany ou des instructions.
James : Bonjour Charly, c'est ici que tu vas vivre pendant les prochaines années. Tu vas m'écouter à la lettre. Si tu ne le fais pas, c'est ta sœur qui en subira les conséquences. Tu as compris ?
Charly : Ouais.
James : On dit : « oui, monsieur » et non « ouais ».
Charly : Oui, monsieur.
James : C'est bien, Charly. Tu m'as l'air moins intrépide que ta sœur.
Il ne se trompait pas. Charly était plus réservé que Dany. Dans leur maison, il ne disait jamais rien. Il passait souvent son temps dans sa chambre à s'amuser avec le peu qu'il avait. Dany s'occupait toujours de lui, le protégeant des colères de leur père, lui créant un monde imaginaire pour l'extraire de l'ordinaire déprimant dans lequel ils vivaient.
James : Mes hommes vont venir dans quelques heures pour commencer ton entraînement. Tu devras écouter tout ce qu'ils te diront. En attendant, je vais voir ta sœur.
Dany était dans une pièce plus solide, plus épaisse à cause de son pouvoir. Il n'y avait pas d'écran comme chez Charly, il n'y avait rien. Quand James arriva pour la première fois, il pouvait déjà voir que l'atmosphère était différente de celle de la pièce de son frère. Elle avait essayé de forcer la porte, était à bout de souffle, et une forte odeur de transpiration flottait dans l'air.
Dany : Il est où ?
James : Bonjour Dany, tu vas bien ?
Dany : Où est mon frère ?
James : Dany… je vais te dire presque la même chose que ce que j'ai dit à ton frère.
Dany : Dis-moi où il est… vite…
James : Dany, c'est ici que tu vas vivre pendant les prochaines années. Tu vas m'écouter à la lettre. Si tu ne le fais pas, tu en subiras les conséquences, et ton frère aussi. Tu as compris ?
Dany : Tu nous menaces ? Tu crois que tu peux faire quelque chose tout seul sans tes scientifiques ?
Malgré son jeune âge et tout ce qu'elle avait vécu, Dany gardait la tête sur les épaules, espérant voir une ouverture pour s'échapper tout en sauvant son frère. Avec un regard fou, il était évident qu’elle était prête à se jeter sur James pour lui faire payer toutes ces années de souffrance.
James : Les scientifiques à ma botte m'ont fait un petit cadeau.
Levant sa main pour exhiber une télécommande ornée de plusieurs boutons, un sourire dominant sur le visage, il en pressa un. Dany s’effondra, se tordant de douleur sur le sol en métal de la pièce.
James : Tu ne vas pas mourir, je te rassure. Il serait dommage qu'après tout ça, je décide d'en finir maintenant. Je sais que le dressage est parfois une étape longue, selon le chien… mais plus c'est long, plus c'est bon, n'est-ce pas, Dany ?
Dany subissait encore, étalée au sol.
James : Les scientifiques ont transformé ton corps ; ils en ont profité pour te greffer quelques bonus pour ma sécurité.
Il cessa d'appuyer sur le bouton et se pencha au-dessus du corps recroquevillé de Dany, qui, la gueule ouverte et baveuse, cherchait à reprendre son souffle.
James : Maintenant, tu vas m'écouter ?
Dany, sous le choc de la douleur, n'était pas en état de répondre, mais elle eut le réflexe de tendre son bras pour saisir la botte de James, le regardant avec une haine infinie.
James : Ce n'est pas comme ça qu'on regarde son patron. Je n'aime pas ça.
Appuyant de nouveau sur le bouton, le corps de Dany se remit à convulser, tandis que James prenait plaisir à lui asséner de grands coups de pied. La régénération du corps de Dany rendait James encore plus joyeux dans son dressage ; il pouvait s'en donner à cœur joie.
James : Les dents, ça ne repousse pas. Je demanderai pour t'en faire poser des nouvelles.
De l'autre côté, Charly, dans sa chambre, voyait toute la scène. Parfois, les hurlements de sa sœur résonnaient dans la pièce capitonnée. Il se demandait ce qu’il avait bien pu faire de mal pour que James s'en prenne à elle. Avait-il vraiment mal dit "monsieur" la première fois ? Est-ce pour cela qu'elle méritait tout ça ? Il hurlait, frappait les murs, essayant de fracasser la télévision pour ne plus voir les images de Dany qui se faisait rouer de coups.
Tout cela n'était que le premier jour d'une longue phase de dressage, comme le dirait James. Il voulait faire de Dany son arme, son chien, qu’elle obéisse à la lettre, même au prix de sa vie, car le but était de l’envoyer sur les lignes de front. Pendant ce temps, Charly servirait de bouclier à l'arrière pour la protéger. C'était le duo parfait ; James avait une maîtrise totale sur eux grâce à ce lien profond qu'il allait entretenir pour en tirer les meilleures notes.
Une année passa. James se rendait chaque jour à son entrepôt pour les démolir mentalement. Les coups pleuvaient sur Dany, et les cris de la sœur résonnaient toujours dans la petite chambre de Charly, qui n'arrivait plus à dormir. Il était contraint de regarder les images, s’assurant de ne rien oublier. Dany passait des journées entières sans pouvoir fermer l’œil, poussée à tester les limites de son corps et de sa conscience. La fatigue la rendait folle, et James arrivait pour la remettre en place, comme il se devait. Même à bout de nerfs, elle devait garder son esprit intact pour rester un bon chien à l'écoute.
James se faisait un plaisir d'envoyer ses hommes pour lui faire comprendre sa place, surtout lorsqu'il avait de la paperasse à traiter. Quand tabasser Dany ne lui apportait plus de satisfaction, car elle gagnait en résistance, il changea de méthode. Bâtons électriques, barbelés, tasers, bâtons enflammés, pieux… tout pouvait faire l'affaire pour lui faire comprendre la douleur. Bien que sa capacité de régénération fût impressionnante, parfois, elle ne suivait pas le rythme ; le corps de Dany se marquait de jour en jour, des balafres de plus en plus profondes se dessinant sur sa peau de porcelaine.
James ne s’arrêtait pas là. Pour la punir de son insubordination, il envoya plusieurs de ses hommes la violer. La première fois, il ne resta aucun survivant. Le « chien » avait décidé de ne pas écouter les ordres, utilisant son pouvoir pour transformer la scène en une véritable boucherie. La punition qui s’ensuivit fut d’une violence inouïe pour Dany et son frère. Lors de leur première retrouvaille depuis des mois, ils furent contraints de torturer leur mère. James l'avait gardée en vie pour ce grand moment, les détruisant davantage tout en testant leurs liens et leur fidélité à sa personne.
James : Ne la tuez pas, mais dans une heure, je veux qu'elle soit impossible à reconnaître.
James ne partait pas. Il restait là, s’assurant que la situation ne dérape pas. Il appuyait sur son bouton pour stopper Dany si besoin. De plus, pour plus de précautions, la mère avait également subi quelques modifications corporelles, à des niveaux moindres que ceux de ses enfants, pour qu'elle puisse survivre. Ligotée et bâillonnée sur une chaise, elle voyait ses enfants lui faire face, les deux se demandant ce qu'ils devaient faire. Si le dressage avait été parfait, ils n’auraient même pas réfléchi à obéir aux ordres. Il restait encore du travail pour se détacher totalement de leur conscience.
Charly : Dany, je m'excuse… je m'excuse pour tout ce que tu endures.
Dany : Tu n'y es pour rien.
Charly : Ne crois pas…
James : Je ne vous ai pas demandé de papoter entre vous. Dany, attaque !
Dany se tenait devant sa mère, les poings serrés, immobile. Elle ne pouvait pas détourner son regard de celui de sa mère, des yeux magnifiques, emplis de larmes et de peur.
James : ATTAQUE !
Dany ne bougeait pas, malgré les cris de James qui devenaient de plus en plus stridents derrière elle. Puis, dans un geste impérieux, il appuya sur le bouton de sa télécommande, déclenchant une douleur atroce qui la fit s’effondrer au sol. Elle se tordait, hurlant de douleur, tandis que James profitait de l’occasion pour augmenter la pression de son supplice. Les cris de Dany se faisaient plus perçants, si violents qu'une flaque d'urine se formait sous elle.
Charly : Stop. J'y vais, j'y vais, je vais le faire.
Se mettant en retrait, Charly s'avança devant sa mère. Il ferma les yeux, puis commença à la frapper.
James : C'est bien, Charly. Continue, va plus fort !
Les poings de Charly s’abattaient sur le visage de sa mère, sur son ventre, éclaboussant le sol de sang. Les os craquaient sous la violence des coups, tandis que Dany restait à terre, hurlant de désespoir. Charly savait qu'il ne fallait rien demander à James, alors il se contentait de serrer les dents, se concentrant sur le « travail » qu'il devait accomplir : tabasser sa mère pour aider sa sœur. L’heure passait vite pour James, qui se réjouissait du résultat final, laissant enfin Dany tranquille.
James : C'est bien, Charly.
D'un geste de la main, il fit signe à ses hommes de retirer la mère pour la soigner ; elle n'en avait pas fini. D’autres soulevèrent Dany pour la remettre sur ses jambes, lui levant la tête afin qu’elle puisse voir sa mère défigurée disparaître, ainsi que son frère, les poings, le visage et le torse couverts de sang.
Dany : Char… ly.
Charly : Je n'avais pas le choix. Il t’aurait fait bien pire après.
Dany : Char…
Charly se rapprocha de sa sœur, caressant son visage pour essuyer le sang qui y restait.
Charly : Je ferai tout ce que je peux pour te protéger, quoi qu'il arrive. S'il te plaît, je ne veux plus te voir comme ça.
Leurs retrouvailles furent brèves, car Dany était rapidement reconduite dans sa chambre, tout comme Charly. Tant que cette phase perdurait, James recommencerait, envoyant des hommes pour abuser de Dany, intensifiant la rébellion, le matraquage de la mère, Charly qui tentait de redresser sa sœur... Au début, ces épisodes étaient espacés de plusieurs jours, puis ils devenaient quotidiens, jusqu'à ce qu’il y ait un matin et un après-midi de torture. Dany n’avait plus le temps de souffler. Elle rentrait dans sa chambre, et déjà des hommes étaient là pour tenter de l'abuser.
Du sang, des cris, des coups, des pleurs, de la douleur… Le corps et l'esprit de Dany ne savaient plus comment réagir. Puis, lors d'une nouvelle confrontation avec sa mère, au lieu de s’effondrer sous la pression, elle saisit l'arrière de sa nuque pour la maintenir en place, lui permettant d'abattre plus facilement son poing sur son visage déjà défiguré.
James : C’est bien, Dany, attaque, continue.
Les yeux fous, elle ne s’arrêta pas, son poing s’abattant de plus en plus fort sur le visage de sa mère.
James : Stop, Dany, va dans ta chambre.
L’esprit encore retourné, elle lâcha sa mère, et Charly, la félicitant d’un geste tendre dans le dos, la suivit alors qu’elle se dirigeait vers sa chambre d’un pas bancal. James l'accompagnait pour s'assurer de la suite des événements. Dans sa chambre, des hommes l’attendaient, prêts à passer à l’acte. Cette fois, Dany se laissa faire… Elle s’allongea sur son lit tandis que les hommes se débarrassaient de leurs vêtements.
James : Ne bouge pas.
Malgré les brutalités qu’ils lui infligeaient, la frappant et l’étranglant, Dany restait immobile, attendant que cela soit enfin terminé.
James : C’est bien, Dany. Tout le monde sort d’ici.
Il n’y avait pas de viol ; c'était juste un test pour qu'enfin Dany comprenne sa place, qu’elle devienne le bon chien de James, capable d’écouter quoi qu’il arrive.
James : Repose-toi, je reviens dans quelques jours.
En laissant Dany seule dans sa chambre, ces quelques jours lui permirent de se reposer et surtout de réfléchir. Elle commença à réaliser ce qu'elle était devenue, ce qu'elle avait traversé, elle et son frère. Ils étaient là pour payer une dette ; cela ne suffisait pas après tout ce temps ? Allait-elle vraiment rester comme ça pour toujours, vivre comme le chien de James ? Cette pensée lui donna des frissons de terreur. Elle n’en voulait pas, mais elle se sentait piégée, sans choix.
Les jours défilèrent dans la chambre froide de Dany jusqu’à ce que James décide de revenir.
James : Suis-moi.
Se levant, Dany suivit James jusqu’à la chambre de Charly, soulagée de retrouver son frère. Ensemble, ils se dirigèrent vers leur mère. Dans une nouvelle pièce, leur mère était enfermée, ayant eu le temps de se reposer malgré un visage encore tuméfié.
James : Dany, attaque, tue-la.
C'était la dernière étape, celle qui devait couper les derniers liens. Cette fois, sans la moindre hésitation comme elle avait pu en avoir auparavant, Dany s’avança d’un pas ferme. Elle saisit la tête de sa mère et la tourna brusquement, laissant son corps inanimé s’effondrer sur le sol. Elle s’assura de ne pas lui infliger plus de souffrance qu’il n’était nécessaire.
James : Bien, mes enfants. Dans deux jours, vous effectuerez vos premières missions.
VI. Les soldats
Dany et Charly étaient devenus d’excellents soldats pour James. Leur obéissance était sans faille, et leurs corps avaient été façonnés en véritables armes de guerre grâce aux scientifiques et à des entraînements intensifs. Les missions avaient commencé par des objectifs futiles, conçus pour les familiariser avec le terrain, pour tester leur écoute des ordres dans des contextes variés, et pour s’assurer que le dressage avait porté ses fruits. À la grande satisfaction de James, tout se passait à merveille. Dany exécutait les ordres à la perfection, tandis que Charly agissait comme un rempart, prêt à intervenir si nécessaire.
James n’hésita pas à accorder sa confiance à ses deux recrues, augmentant la difficulté des missions afin d'étendre l'empire des Faucons Noirs. Bien qu'ils opéraient principalement sur la planète Terre, ce n'était pas leur seul terrain d'action. James avait des yeux sur Terra, une copie de son monde d'origine, pleine de potentiel inexploité. Grâce aux expériences menées par des scientifiques fous de Terra, Dany et Charly étaient devenus ses plus précieux atouts, et cela ne faisait que commencer. James avait d’innombrables projets en tête et savait qu'il devait d’abord accumuler de la puissance et de la richesse.
Il s’engageait dans le trafic d’armes, de drogues, et même de personnes, qu’elles soient mortes ou vivantes. Les prêts d’argent, un héritage de l’ancien métier de leur père, étaient également sur la table. Les Faucons Noirs s’infiltraient partout, cherchant à établir leur domination. Si des problèmes survenaient, James, son « chien » et son « bouclier » intervenaient pour nettoyer sans montrer la moindre pitié.
En plus de ces missions de nettoyage, James avait un autre objectif : anéantir la concurrence. De gros groupes étaient déjà bien établis, et il avait assez de discernement pour ne pas les attaquer tant qu'il n'était pas prêt. Pendant ce temps, les petits groupes, ceux qui luttaient pour survivre, devenaient ses cibles. James se délectait de la soumission des nouveaux comme des anciens, offrant aux mafieux vieillissants la possibilité de rejoindre son empire, mais n’hésitant pas à exécuter ceux qui refusaient.
Le règne des Faucons Noirs était à ses débuts, mais James savait que la route serait longue. Dany et Charly, façonnés par la douleur et la soumission, étaient désormais des soldats prêts à conquérir, des pions sur son échiquier, et chaque mouvement les rapprochait un peu plus de ses ambitions démesurées.
VII. La chute
Les mafieux que James recrutait, eux aussi, bénéficiaient d’un petit lavage de cerveau avant de rejoindre ses rangs. Contrairement à Dany et Charly, ces hommes expérimentés avaient réussi à tromper James, dissimulant habilement leurs véritables intentions. Des taupes se cachaient parmi les Faucons Noirs, plusieurs d'entre eux rapportant des informations cruciales : les expériences menées par James, les plans d'attaque prévus, et la liste de clients. Dans l'ombre, un énorme traquenard se préparait, dont James n'imaginait pas l’ampleur.
Les autres groupes de mafieux savaient que les Faucons Noirs constituaient une menace redoutable. Ne tardant pas à s'allier pour gagner en puissance, ils envoyaient des taupes pour collecter un maximum d’informations. Bien qu'ils restaient en compétition, un moment décisif approchait : l'opération baptisée « Kill the Chicken » était en marche.
Tout était méticuleusement orchestré pour frapper de tous les côtés simultanément. L'objectif : désorganiser les Faucons Noirs, scinder leurs troupes et séparer James de son « chien » et de son « bouclier ». Cette phase était cruciale pour couper rapidement les communications et prendre le contrôle de la situation.
James : DANY, ATTAQUE ! CHARLY, DERRIÈRE ! CENTRALE, VOUS M'ENTENDEZ ? ENVOYEZ DES RENFORTS MAINTENANT ! CENTRALE ?
Les communications étaient coupées, laissant James dans un véritable chaos. Ses hommes tombaient un à un, et il ne restait que Dany, sous l'ordre de tuer tout le monde, et Charly, qui servait de rempart à son patron. Charly, protégeant James, absorbait les balles et les coups, tandis que Dany se livrait à un carnage à l’avant. Mais seule, elle était submergée, incapable de faire face à une centaine d'hommes équipés. Les ordres de James, perdus dans la panique, devenaient de plus en plus incohérents.
James : Charly, fais diversion pendant que je fuis !
C’était là le dernier ordre qu’il donnait à ses troupes, sacrifiant son bouclier pour se sauver. Charly, dans un élan désespéré, se jeta sur les ennemis, laissant James fuir avec la peur au ventre. La guerre des gangs se poursuivait, mais les adversaires, voyant que James avait disparu, commençaient à se retirer, ne laissant derrière eux qu’un champ de cadavres et un frère et une sœur épuisés.
Charly : T’es en vie, Dany ?
Dany : Oui, et toi ?
Charly : Oui.
Allongés sur le sol, côte à côte, dans un état lamentable, ils regardaient le ciel, le poids de la bataille pesant sur leurs corps meurtris.
Dany : Tu te souviens quand tu étais petit, tu voulais voler dans le ciel ? Je t’avais construit un avion avec des vieux cartons.
Charly : Oui, tu m’as poussé du premier étage de la maison pour voir si ça marchait.
Dany : J’avais mis des matelas en bas.
Leurs rires résonnèrent faiblement, un son étrangement libérateur, après si longtemps sans joie.
Dany : Ça t’arrivait parfois de penser à ce que nos vies seraient devenues si on n’avait pas croisé ce groupe ?
Charly : Au début, oui. Mais ensuite, je me disais que je devais te protéger quoi qu’il arrive. Notre vie avait basculé pour une raison, et il fallait l’accepter. De toute façon, impossible de revenir dans le passé…
Dany : Et le futur ? Tu le voyais comment ?
Un échange de regards, une compréhension silencieuse. Ils savaient, à cet instant, qu’ils venaient de retrouver leur liberté. Ensemble, ils se levèrent, se soutenant l’un l’autre, déterminés à quitter ce champ de désolation sans laisser de traces, comme ils avaient appris à le faire au fil des années.
VII. Après
Pendant un temps, tout le monde pensait que James était mort, laissant les Faucons Noirs orphelins de leur chef. Pourtant, il n’en était rien. James avait réussi à s’échapper des décombres du chaos, rejoignant ses plus fidèles hommes pour réorganiser son empire. Sa détermination à prouver qu’il était le plus fort dans ce milieu impitoyable était inébranlable. Plus que tout, il voulait récupérer son « chien » et son « bouclier ».
Il savait que Dany et Charly étaient en vie, qu’ils avaient choisi de fuir plutôt que de le rechercher. Des enfants indociles, qu’il comptait remettre sur le droit chemin de la manière la plus violente qui soit. Les jours passèrent, et pendant ce temps, Dany et Charly avaient pris la fuite, cherchant à bâtir une nouvelle existence loin des griffes de leur père. Ils avaient choisi la Terre comme refuge, prenant le temps de se poser dans un quartier douteux, où la misère et la criminalité cohabitaient.
Pour gagner de l’argent, ils se contentaient de ce qu’ils savaient faire de mieux : accepter des contrats, tant sur Terre que sur Terra. Chaque mission, qu'elle soit risquée ou sordide, les rapprochait un peu plus de leur but ultime : économiser assez pour acquérir une vraie liberté, effacer la dette laissée par leur défunt père, et obtenir de faux passeports pour fuir vers un autre pays.
Dans leur appartement miteux, ils s’efforçaient de prendre soin l’un de l’autre, mais les souvenirs des horreurs vécues, les cicatrices psychologiques laissées par James, continuaient de les hanter. La nuit, les démons enfouis en eux se réveillaient, les tourmentant par des souvenirs de douleur et de violence. Dany et Charly luttaient, non seulement contre leur passé, mais aussi pour construire une nouvelle identité, une existence marquée par l’espoir plutôt que par la peur.
Les murs du petit appartement résonnaient de leur détermination silencieuse, mais chaque sourire échangé était accompagné d'une ombre. Les promesses d’un avenir meilleur se mêlaient à la réalité brutale de leur situation, et la menace de James, toujours présente dans l’air, n’était jamais loin. Ils savaient qu’un jour, la confrontation serait inévitable, mais pour l’instant, ils avaient l’espoir comme leur seule arme, s’accrochant à l’idée qu’une vie nouvelle les attendait au-delà de l’obscurité.
Complément physique et caractère :
Dany, 27 ans, est le reflet d'une vie marquée par des épreuves, tant sur le plan physique que mental. Son corps, couvert de cicatrices, témoigne des années de dressage et de combats. Ces marques, témoins silencieux de son passé, zèbrent sa peau, ajoutant à son allure à la fois forte et vulnérable. Son œil droit, abîmé, brouille légèrement sa vision de ce côté. Pour camoufler ce détail, elle porte souvent des lunettes de soleil rondes avec des branches fines, un accessoire qui devient presque sa signature.
James, son ancien mentor, a pris soin de lui couper les cheveux dès le début de son entraînement, afin qu’elle ne soit jamais gênée lors des combats. Cette coupe courte est devenue son style, qu'elle a conservé même après avoir quitté cet univers. Les années d’entraînement ont sculpté son corps en un physique athlétique, et elle continue de s’entretenir pour mener à bien ses missions. Dans son quartier, il n’est pas rare de la voir courir tôt le matin, bravant le froid, la pluie et le vent. C’est une routine qu’elle respecte, peu importe les conditions. Pour la musculation, elle s’entraîne chez elle ou dans un parc proche, profitant d’un espace extérieur.
Dany est musclée, mais elle conserve également des formes féminines que personne n’a encore touchées. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas attirée par les relations amoureuses/sexuelles, mais son physique et son attitude froide, couplés à la présence fréquente de son frère Charly, la rendent peu accessible. Leur proximité amicale peut prêter à confusion, mais il n’y a jamais eu de relation romantique entre eux, et cela ne se produira jamais.
En matière de style vestimentaire, Dany s'efforce toujours d'être bien habillée, même en mission. James tenait à ce que tous ses hommes, y compris Dany et Charly, soient présentables. Elle continue cette tradition malgré elle, fréquentant des boutiques chics pour se composer des ensembles qui la mettent en valeur. Pour elle, cela représente un contraste avec son aspect froid et guerrier. Elle espère qu’en soignant son apparence, elle pourra masquer un peu la douleur qu’elle porte en elle.
En réalité, Dany n'est pas aussi glaciale qu'elle en a l'air. Lorsqu’elle n’est pas en mission, elle peut se détendre facilement, tant que l’on ne cherche pas à en savoir trop sur elle. La franchise est primordiale pour elle ; quiconque tente de la tromper ou de lui mentir se heurte à ses mauvais démons, réactivés par des souvenirs douloureux, comme le gars qu’elle a écorché pour avoir cherché à percer ses secrets.
Le manque de relations sincères au cours de ses années passées avec les Faucons Noirs l’a profondément impactée. Elle ne l’admettra jamais, mais cette solitude la pèse, et elle tente de la cacher. Dany ne maîtrise pas tous les codes des interactions sociales, et certains mots ou gestes peuvent lui sembler déplacés ou choquants. Maintenant qu’elle vit en dehors de l’organisation, elle doit réapprendre à vivre. Par exemple, elle a récemment compris qu’il n’était pas approprié de tabasser un homme qui l'a bousculée dans la rue ; c’était une simple erreur de parcours. Cependant, elle n’a pas l’intention de se soumettre pour autant : son caractère bien trempé demeure intact.
Autres :
Une histoire qui fait référence au film Danny the Dog.
Le pouvoir de Dany est comparable à celui de Kimimaro dans Naruto elle est donc une E.S.P.er
Charly pourrait éventuellement devenir un personnage prédéfini ou un double compte si Dany parvient à évoluer sur ce forum. Il peut faire quelques apparitions dans les RPs si besoin.
Résumé :
Dany est une jeune femme de 27 ans, dont la vie a basculé à l'âge de 7 ans. Son père avait de nombreuses dettes, dont une auprès des Faucons Noirs, une organisation de malfrats dirigée par James. Un jour, ce dernier décida de venir chercher son argent. Ne pouvant pas rembourser, le père de Dany fut contraint de subir la colère de James. Ce dernier prit ses enfants, Dany et son petit frère Charly, pour payer la dette, en emportant également leur mère et en tuant son beau-père ainsi que sa propre personne.
Montrant un intérêt pour l'agressivité de Dany et le lien unissant le frère et la sœur, James décida d'en tirer profit. Il les envoya dans un laboratoire pour des expériences scientifiques destinées à modifier les capacités de leurs corps. Charly était destiné à devenir un bouclier humain, tandis que Dany devait devenir un chien d'attaque capable d'utiliser ses os pour se battre tout en se régénérant.
Ils passèrent beaucoup de temps dans le laboratoire avant d'être stabilisés et de rejoindre James pour subir un dressage intense. Entre violence, chantage et lavage de cerveau, cette période fut un enfer pour eux, afin de devenir conformes aux désirs de James. Après un parcours du combattant, ils furent enfin disponibles pour aller en mission avec les Faucons Noirs, jusqu'à ce que la chute du clan survienne. Lors d'un combat difficile, Dany et Charly essayèrent de défendre James, qui prit la fuite, les laissant au milieu du champ de bataille. Les adversaires, ayant pour principal objectif de tuer James, finirent par partir, laissant le duo seul au milieu des cadavres.
Dany et Charly réalisèrent que c'était peut-être leur seule opportunité de changer de vie. Plutôt que de chercher à rejoindre les laboratoires ou retrouver James, ils décidèrent de partir de leur côté pour gagner leur liberté.
Maintenant, ils vivent dans un quartier miteux de la ville, travaillant comme mercenaires et gagnant de l'argent en effectuant des missions sur Terre ou Terra. James est encore en vie, cherchant à se reconstruire et à les retrouver. Pendant ce temps, Dany et Charly économisent de l'argent pour effacer les dettes de leur défunt père, espérant racheter leur liberté et fuir ce pays.