Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Takezo O. Mamoru

Pages: [1] 2 3 ... 7
1
Sans que cela n’étonne vraiment personne, toute l’audace d’Ashley couplé au doux bruit de ses grosses fesses brutalement martelées finirent par convaincre, même les plus timides des garçons, de se joindre à la fête.

En effet, ceux pour qui le sexe demeurait de l’ordre de l’intime s’étaient d’abord tenus en retrait. Ils ne bandaient pas tous, d’ailleurs, sans doute du fait de la gêne qu’ils éprouvaient de se trouver dans pareille situation.

Mais, dotée d’un sacré paquet d’arguments, il fallait croire qu’Ashley était douée, quand il s’agissait de convaincre, comme de galvaniser.

Atteints jusqu’au plus profond de leurs entrailles, les derniers de tous finirent, eux aussi, par bander devant cette scène digne d’un film pour adultes. Dressé sur ses orteils, le petit Tetsu n’en finissait pas de pilonner le large derrière de la jeune femme, semblant presque en transe dans cette danse à laquelle il s’adonnait avec elle, investi d’une infatigable énergie.

Tout contre elle, ses petites couilles claquaient, claquaient… et claquaient encore, bien bruyamment, tandis qu’il n’en finissait plus de lui balancer obscénité sur obscénité, extrapolant bien trop à propos de la taille de cet engin avec lequel il ravageait son petit trou tel un sauvage.

« Hin… hiiin… hiiiiin ! C’est ça couine, salope. Prends ma grosse pine… hiiiin ! »

Évidemment, la belle ayant la bouche bien occupée, Tetsu n’obtint pas même un semblant de cette réponse qu’il espérait.

« Haaaaa… A-aaaah, merde… merde, putain ! Vas-y. Comme ça ! C’est trop… oooh, aaaah ! », s’exclamait le petit gros, à l’autre bout du joli corps d’Ashley, qui s’était saisie de sa saucisse pour lui offrir une pipe bien plus intense que tout ce à quoi il se serait attendu.

Peut-être était-ce là la faute aux intenses coups de reins que Tetsu lui mettait dans le fondement, sa fellation était… puissante. Gourmande et sans pitié. La petite bille au bout de sa langue n’en finissait pas de le stimuler ça et là, allant et venant partout tout autour de ce chibre qui entrait si aisément tout entier dans sa bouche, lui tirant vite, bien trop vite, des râles qu’il ne pouvait aucunement contrôler.

Pompé si avidement, il ne tarda pas juter dans sa bouche, mais ferma fort la sienne pour cacher aux autres son extase.
Car si les autres ne le savaient pas, alors peut-être que cela pourrait ne pas s’arrêter ?

Sans même lui laisser une seconde pour respirer, le jeune gars ventripotent s’était-il donc saisi de la tête d’Ashley, pour continuer de lui faire lécher son machin, encore si dur malgré son orgasme récent.

L’un de ceux qu’elle avait pris en main jouit à son tour, manquant de peu son voisin, pour finalement barbouiller de sa crème chaude le beau visage d’Ashley, déformé par le sexe. Ce fut enfin au tour du troisième, qui succomba à toute la dextérité de sa poigne pour se répandre dans sa longue crinière teinte.

Un garçon se mit à genoux pour passer sous elle, espérant pouvoir éviter les couilles de Tetsu alors qu’il comptait brouter cette petite chatte qui leur était si généreusement offerte, mais fut finalement forcé de se décaler, alors que le capitaine de l’équipe l’écartait de la main.

Posant sa grosse main sur la poitrine de Tetsu finit-il par forcer ce dernier à se retirer de ses fesses.

« M-mais, chef ? »

Le gigantesque gaillard lui murmurant quelques mots à l’oreille, Tetsu acquiesça docilement, et ce malgré l’immense frustration qui le tenaillait alors. Son aîné le lui avait assuré, il pourrait très bientôt reprendre sa besogne. Lui bourrer la chatte, même, si la demoiselle n’était pas non plus contre l’idée d’être remplie de partout à la fois.

« Tenez là. », leur intima-t-il alors que, la saisissant par la nuque, il fit lâcher toute prise à Ashley, pour l’amener, dans un premier temps, à se mettre à quatre pattes.

La douzaine de garçons s’agenouillant autour d’elle, Ashley fut ensuite amenée au sol, couchée sur le ventre, alors que certains s’accaparaient ses poignets pour la maintenir en place.

Le garçon qui se tenait en face d’elle, le téléphone à la main, tenta d’approcher son sexe de la petite bouche de la jeune fille, mais s’occupa plus encore de gérer ce cadre parfait, qu’il essayait d’obtenir.

Sur l’écran pouvait-on voir : au premier plan, le visage d’Ashley, rougi par l’effort, la moindre de ses réactions à venir. Puis, ses énormes, ses larges fesses, qui occupaient presque tout l’arrière-plan, surplombé par le buste taillé en V du capitaine de l’équipe de baseball, à genoux derrière elle.

Son sexe entre ses doigts, plus épais et raide qu’une batte, le capitaine se mettait en position de pompe au-dessus d’Ashley. Guidant son énorme engin jusqu’entre ses fesses rebondies, tentait-il de fourrer à son tour, ce plantureux derrière.

« Nnnnggggh… AAH ! »

Même abondamment lubrifiée, sa queue peinait à entrer, au grand plaisir du jeune réalisateur en herbe qui se tenait en face, et qui se faisait une joie de capturer pareil instant.

2
One Shot / Re : Team building : une pour tous et tous sur une (PV Ashley Minawa)
« le: dimanche 02 novembre 2025, 18:57:38 »
Pas un seul d’entre eux ne s’était attendu à ce que leur petit jeu tourne ainsi. Que cette bonnasse de cheerleader, qu’ils mataient tous du coin de l’œil à chacune de leurs rencontres avec Seikusu, se déssape devant tous était déjà quelque chose, mais qu’elle se prête ainsi au jeu de ce shooting coquin c’était… hors normes. Bien plus chaud encore que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.

Ashley leur semblait prendre avec beaucoup de sérieux cette histoire de gage, et cela ne faisait que tous les ravir.
Narguer les perdants ? Pour sûr que ça leur disait. Surtout quand pour cela leur fallait-il agiter leurs saucisses sous le nez d’une fille comme celle-ci. Du genre qu’aucun d’entre eux n’aurait espéré avoir la chance de mettre dans son lit un jour.

Les choses allèrent bon train les quelques minutes qui suivirent et, finalement, même les plus gênés des garçons finirent par s’en donner à coeur joie. L’occasion était unique, et bien trop belle, pour qu’ils se retiennent d’en profiter.

Chacun se laissa guider par les folles propositions d’Ashley, et prit ainsi son lot de photos souvenirs. Certains s’extasièrent du fait d’avoir senti leurs sexes la frôler seulement, ou bien se presser contre ses gros et lourds nibards l’espace d’une seconde à peine, quand d’autres, eux, eurent l’audace de la bifler. Voyant comme la jeune fille leur souriait, alors qu’elle venait d’elle-même presser leurs queues contre ses joues, ceux-là s’étaient dit qu’ils n’allaient sûrement pas se priver.

Le plus menu et frêle d’entre eux, Tetsu, ne manqua rien de ce scandaleux spectacle que leur offrait leur petite camarade de jeu. La suivant du regard comme de l’objectif, il multiplia les clichés, stupéfait, comme frustré de ne pas y participer.
Derrière elle comme un petit chien, il ajouta aux photos de ces nombreuses poses qu’elle prit quelques clichés bonus, se focalisant parfois sur sa grosse lune, parfois sur ses seins. Bref, tel un véritable paparazzi, Tetsu ne manqua rien… et surtout pas l’occasion de remplir son téléphone de photos d’Ashley nue.

Ce n’est que lorsqu’enfin, elle s’approcha de lui, que le gringalet finit par baisser l’objectif.
Surpris, et pris de panique, il avait reculé jusqu’à se trouver dos au mur. N’ayant pas de suite saisi les intentions d’Ashley avait-il d’abord cherché à lui faire de la place.

« O-oh ? Ooooooooh… »

Figé, et pris par surprise, Tetsu s’était finalement laissé faire, multipliant de nouveau les photos, en voyant l’énorme cul d’Ashley approcher la pointe de son joli saucisson tout dur.

Les autres se figèrent eux aussi, sidérés et les yeux grands écarquillés.

« L-les mecs ? Je… je… j’suis dans son cul. »

Un instant, tous restèrent bouches bées.
Devant leurs yeux ébahis, Ashley venait en effet de s’empaler sur la bite de leur ami. Hissé sur la pointe des pieds pour se faire assez grand derrière la donzelle montée sur ses talons, le petit Tetsu était bel et bien en train de l’enculer.

« Mmmh… o-ooooh… oh putain oh putain oh putain… », gémissait-il, alors qu’il sentait sa queue s’enfoncer lentement en elle. Centimètre après centimètre. C’était… sa première sodomie, et Tetsu avait en prime droit à un fion d’exception.

Les mecs se rapprochèrent pour de nouveau encercler Ashley, se murmurant tous des choses les uns les autres. L’un d’entre eux se saisit du téléphone de Tetsu, qu’il tendait à qui voulait bien le prendre, et le mode photo fut vite remplacé par la vidéo.

Débarrassé, le garçon, se saisit de ses petites mains des grosses fesses d’Ashley et, bien vite, tenta-t-il, bien maladroitement, d’accompagner son déhanché de quelques va-et-vient, tentatives malhabiles de la ramoner à sec et bien profond.

Forant comme un vrai marteau piqueur, finit-il toutefois bien vite par la lui mettre toute entière.

De loin donnait-il l’impression qu’il la baisait comme un lapin.

« Ha ! Ha ! Haaa ! »

Deux des garçons se saisirent à leur tour des fesses de la jeune fille et, non content de seulement les pétrir, ils mirent à les pousser, pour aider Tetsu dans son effort. « Allez, allez, allez ! », se mirent-ils à scander. Sans doute devaient-ils se dire qu’une fois fini viendrait leur tour ?

Ils n’étaient pas les seuls à penser ça.
S’approchant lui aussi, guettant les réactions d’Ashley, toutes ses mimiques, le capitaine massait ce chibre bien trop large, qu’il venait d’enduire de vaseline.
Envoyer aux autres une vidéo d’Ashley sodomisée par un tel machin, voilà qui les humilieraient bien, s’était-il dit, après avoir pensé qu’elle était peut-être là, sa chance d’enculer quelqu’un, lui aussi, pour la toute première fois.

Devant elle, le petit gros s’approcha davantage, voyant comme une invitation dans ce petit regard qu’Ashley avait jeté à son sexe, quand bien même celui-ci semblait ridiculement petit, en comparaison de ceux de l’ensemble de ses camarades, comme s’il avait disparu sous sa bedaine.

« T-trop chaaaaaud. »

Faisant un petit pas supplémentaire, le garçon vint poser ses mains sur la jolie petite tête colorée d’Ashley, et la poussa à approcher sa jolie bouche.

« Oh ouais. Vas-y, bouffe-la ! »

Lui aussi sur la pointe des pieds, il serra les fesses pour approcher son gland de cette jolie langue sur laquelle il espérait bien déverser tout le contenu de ses couilles.

D’autres s’approchèrent également, sur ses côtés, rêvant tous, si cela leur était permis, de jouer à ce petit jeu eux aussi.

3
One Shot / Re : Team building : une pour tous et tous sur une (PV Ashley Minawa)
« le: mercredi 29 octobre 2025, 12:15:41 »
L’apparition d’Ashley dans l’encadrement de cette porte qui donnait sur les douches des garçons fit l’effet d’une véritable bombe.
Peu furent ceux -restés un peu en retrait- à ne pas remarquer de suite comme la pom-pom girl de l’équipe adverse s’était apprêtée, rien que pour leurs beaux yeux, à n’en pas douter.

Le garçon un peu rond, celui qui s’était avancé vers elle et qui se trouvait alors en première ligne n’en loupa pas une miette, incapable de retenir un bien malicieux coup de langue sur ses lèvres.
Sa petite queue s’était d’un coup boursouflée, et ne fit que durcir davantage quand, pris par surprise, il se trouva empoigné par cette belle déesse, qui vint enfouir sa tête entre ses deux énormes lolos.

« Hmmmpf ! », balança-t-il de surprise alors que tout comme nombre de ses camarades, ses yeux s’écarquillèrent.

Quand bien même la jeune fille était à l’initiative de ce petit gage, aucun des garçons ne s’était attendu à ce qu’elle se fasse si peu farouche.

« Mwwaaah ! », qu’il décrocha, alors que sa bouche se décollait d’un des seins d’Ashley dont il faillit happer le téton, alors que son crop-top avait cédé sous la pression.

« Putain trop bandante… », continuait-il de lâcher tandis que ses petits yeux se plissaient pour observer les pointes percées de ses merveilleux mamelons.

Se payant déjà une érection de folie, il n’osa plus bouger, éprouvant bien du mal à se remettre de ses émois, et se contenta de la regarder s’avancer vers les autres. La bouche entrouverte et la queue droite, pointant vers elle, observa-t-il, pantois, le parfait mouvement de balancier de ses deux énormes fesses, dont il contemplait la raie profonde, pas cachée pour un sou, sous cette jupe qu’elle avait volontairement choisie trop courte.

« Vise-moi un peu cette lune de malade… », chuchota un autre à l’un de ses camarades sur le passage d’Ashley, tandis que tous deux se figeaient aussi, affublés de demi-molles plus que repérables sous leurs épais buissons bruns.

« Merde, carrément. » répondit un autre à Ashley, quand elle leur demanda ce qu’ils pensaient de ses nibards qu’elle exhibait sans honte, un grand sourire aux lèvres.

Le brouhaha formé par les chants scandés en son honneur, comme par ces sifflements déplacés qui jamais ne cessaient, finirent par attirer les quelques derniers des douze qui n’avaient pas encore aperçu Ashley.

Une ronde se forma bientôt autour d’elle et, très vite, finit-elle encerclée par l’équipe au complet, tandis qu’elle se penchait devant eux tous pour se défaire du reste de ses vêtements.
Les commentaires allèrent bon train, chuchotés, tout comme les sifflements éhontés continuèrent.

Bras dessus bras dessous, les garçons se mirent presque à danser, en cercle, leurs pas de côté faisant bondir l’une après l’autre leurs queues, molles ou déjà dures, toutes de tailles et de couleurs variables. Une véritable farandole de bites, montées sous tout autant de buissons bruns et fournis.

Sortant de la ronde, le plus petit et frêle d’entre eux -celui dont la tige était fine, mais dépassait allègrement la vingtaine de centimètres- s’éclipsa un bref instant, disparaissant dans les vestiaires, avant d’en revenir, son téléphone dans les mains, à l’horizontal.

« Eh, on s’fait une photo souvenir ? »

« Ça t’gêne pas ? », balança l’un des joueurs de l’équipe à l’intention d’Ashley.

« Vas-y reste penchée comme ça. », lui dit alors le capitaine de l’équipe, alors qu’il se séparait du groupe pour s’approcher de la jeune femme, astiquant dans sa main ce bien trop épais boudin, qui n’avait de cesse d’épaissir entre ses doigts.

La contournant, un fin sourire aux lèvres, l’énorme type vint se positionner juste derrière elle, pour se saisir sans sa permission de sa très large croupe, contre laquelle il vint faire tomber son sexe, si gros qu’il lui retombait jusqu’en bas du dos.
Ses gros doigts se refermant comme des pinces sur la chair de son cul, il la tira fermement tout contre lui, avant de regarder vers l’objectif, l’air victorieux et fier.

« On leur en envoie quelques-unes comme ça ? Pour les rendre bien jaloux ? »

S’approchant pour capturer au mieux la scène, et faire les clichés les plus scandaleux qui soient, le freluquet, vint prendre son sexe en main pour l’agiter, à même pas un mètre de leur trophée. Quittant son téléphone des yeux, il chercha à capter l’attention d’Ashley, nue, et entourée d’un sacré paquet de bites.

« Et toi ça te plaît ? »

Le clic, caractéristique du déclenchement de l’appareil se fit entendre, et aussitôt, quelques-uns des jeunes gars levèrent la main, faisant connaître leur envie de prendre la suite de leur capitaine.

« Quelques photos comme ça, histoire de les faire saliver un peu. Qu’ils s’imaginent qu’on prend un peu de bon temps, c’est ok pour toi ? J’aimerais trop voir leurs têtes, alors qu’ils imaginent qu’on est tous en train d’te troncher. Les gars et moi on peut même allonger les billets, s’il faut. Ce serait juste trop fendard de voir leurs gueules quand tu remonteras dans le bus avec eux pour partir. »

Désireux d’asseoir leur domination jusqu’au bout, tous se firent à cette merveilleuse idée censée humilier les perdants du jeu d’aujourd’hui. Pendus aux lèvres d’Ashley, et n’attendant plus que sa réponse, les garçons demeuraient curieux. Déjà surpris par cette facilité avec laquelle elle avait répondu à leurs premières attentes, les voilà qui espéraient trouver en elle une parfaite partenaire de crime, prête à jouer le jeu d’un shooting improvisé, censé vendre plus que du rêve, du désespoir, aux pauvres garçons de Seikusu.

« Viens on en fait une où j’te savonne le cul », termine le petit gros, avant que certains des camarades ne haussent les yeux au plafond en réponse.

La scène avait beau être torride, aucun d’entre eux ne s’attendait à ce que les limites du gage soient davantage franchies.
Les photos étaient un bonus. Voilà pourquoi tous étaient prêts à payer pour ça. C’était un peu comme… un strip-tease amélioré.

4
One Shot / Team building : une pour tous et tous sur une (PV Ashley Minawa)
« le: mardi 28 octobre 2025, 19:16:17 »
Les vestiaires d’un stade de base-ball tout fraîchement rénové, quelque soixante-dix kilomètres au sud de Seikusu.

L’après-midi ne fait que commencer que la fête bat déjà son plein pour ces douze garçons qui tous, et sans la moindre gêne, se défont de leurs uniformes pour filer sous les douches communes. Et pour cause : de bout en bout, l’équipe de leur lycée a mené le jeu, et a fini par remporter haut la main le match qui les opposait à Seikusu. Une première en dix ans qui les envoie droit en demi-finale des tournois du printemps.

Tous rient, chahutent à grand bruit, et n’hésitent pas une seconde à se claquer les uns les autres à coups de serviette, trop heureux qu’ils sont d’avoir fait si fort.

« On est beaucoup trop bons, les gars ! Z’avez vu ça ?! » fait un premier, tout sourire, alors qu’il quitte les vestiaires pour la grande pièce carrelée juste à côté, frottant son derrière rougi par le coup qu’il vient tout juste de se prendre.

Un second confirme en le prenant par les épaules et les autres ne tardent pas à suivre en commentant ce match qu’ils viennent à peine de terminer, sans omettre de passer, bien sûr, par la case vantardise.

Les yeux du premier glissant sur les généreux attributs de son voisin, il repousse aussitôt ce dernier, craignant quelque peu cette bien trop virile proximité.

« Ah putain, éloigne-ça ! »

Tous rient, alors que s’enclenchent une à une les douches disposées aux murs. Comme à chaque fois, les garçons évitent de trop se regarder, surtout dans pareille situation, mais la nature humaine faisant et, le trop important besoin de se comparer n’aidant pas, les yeux de certains ne peuvent faire autrement que de glisser sur certains de leurs compères.

L’un d’entre eux surtout, leur capitaine, et la remarque qui suit a bien sûr le don de tous les tourner vers lui :

« Sérieux, mec… t’es un putain d’bourrin, c’est pas humain. Ça rentre dans quequ’chose, ça ? », lâche en effet l’un d’entre eux à l’intention du plus grand d’entre tous. Un type sacrément grand et qui, de ce fait, ne fait pas du tout son âge. Monté comme un poney, les remarques à ce sujet font jaser depuis belle lurette, et faut croire qu’il en joue, un peu trop fier qu’il est à ce sujet.

« Hahahahaha. Ta mère s’est jamais plainte, Takuo. »

Nombreux sont ceux qui rient, encore, exception faite du dénommé Takuo bien sûr, qui n’a que trop entendu cette mauvaise répartie de la part de son aîné.

Les éclats de rire s’estompant, l’attention vient se porter ailleurs, à l’autre bout de la pièce, lorsque l’un d’entre eux sursaute, pris d’un hoquet de surprise alors qu’il s’éloigne du camarade qui se savonne juste à côté de lui.

« Merde Tetsu, tu bandes, putain ? », lance-t-il à ce fameux camarade qui, non content d’être pris, en effet, d’une érection du feu de dieu, est aussi en train de se la savonner allègrement.

« Ouais, mais j’y peux rien ! M’regardez pas comme ça. C’est l’autre, là, aussi. », rétorque alors le freluquet que tous zieutent alors, tout petit, mais particulièrement fougueux, à en croire la courbe formée par son menu, mais étrangement long engin, qui semble prêt à être décoché comme une flèche.

« ‘tain, ouais. Z’avez vu ce cul ? », dit l’un d’eux, se prenant à rêver alors qu’il plonge un court instant dans ses souvenirs.

« Et ses nibards ! Rien n’vaut de beaux, gros nibards et putain, les siens y sont… WAW. »

Alors que les rires de certains reprennent, d’autres ne peuvent s’empêcher, comme ces derniers, de laisser leurs pensées s’égarer en quelque élan un peu salace.

« Elle va vraiment venir, vous croyez ? »

« Eh, elle a intérêt. Le jeu c’est l’jeu. Soit ça, soit ils allongent les biftons. C’est le deal. »

« Ça doit leur faire tout drôle, hahahaha. Eux qu’ont jamais perdu en dix ans. »

« Ouais. Et elle. Ça fait un moment qu’elle les supporte, cette connasse. À agiter son gros boule partout, chaque année. Putain ça m’dirait carrément d’la foutre à poil, celle-là. »

« Wowowowo. On y va doucement, hein. Le deal c’est d’la foutre sous la douche. Au pire vous materez c’qu’il y’a sous sa tenue de pom-pom girl trempée, mais rêvez pas trop non plus, hein. Ok ? »

« Roh, allez. Me dis pas que t’as pas envie de toucher sa grosse, grosse grosse paire de nichons, toi aussi ? »

« Si. » répond le capitaine de l’équipe, avant d’éclater de rire comme les autres.

Quand soudain, la porte séparant les vestiaires aux douches se rouvre venant faire tourner les têtes.

Un garçon siffle, puis un autre, avant qu’un premier, le poing levé, ne vienne scander un slogan que très vite, tous partageront, le sourire aux lèvres tout en continuant de siffler :

« À poil ! À poil ! À poil ! »

Une silhouette passe l’encadrement de la porte, et l’un des garçons s’approche, prêt à prendre les devants quoiqu’on en dise.
La pom-pom girl de Seikusu, que ce soit le deal ou non, lui a bien envie de la désapper.

« Hey ! Alors t’es venue, hein ? », jette le petit rondouillard de l’équipe en s’approchant, son visage tordu par un sourire bien trop malicieux pour être innocent. 

5
Le coin du chalant / Re : Les délices d'Ashley
« le: mardi 28 octobre 2025, 14:06:25 »
Hello hello !

J'avoue être quelque peu tenté par le début de trame numéro 2 pour ma part :)
Je m'étais dit qu'aussi attirante qu'est notre belle cheerleader, celle-ci pourrait bien faire l'objet d'un "pari" entre deux équipes se faisant face...

Du style, si l'équipe qu'elle supporte perd, alors la belle Ashley devra se doucher en compagnie des garçons de l'équipe adverse. Quelque chose de ce goût là ?

Des fois que ça te dise, je suis partant pour étoffer un peu plus tout ça en MP ^^

À la prochaine o/

6
Fermant la marche après Emi, Takezo regagna donc la villa les bras chargés, accueilli par les incessants braillements d’Oko et Tomie, toujours à se chamailler.

À les entendre ainsi, et comparées à la première impression que lui laissait la jeune femme, à première vue bien plus facile à vivre, le garçon en vint à se demander, l’espace d’un court instant, ce qui pouvait bien les lier toutes les trois. Emi lui paraissait si calme en comparaison. Normale, pour le dire vite. À moins qu’elle ne cache bien son jeu.
Ce qu’il n’espérait pas.

Cela le rendait curieux et, surtout, emplissait ses méninges d’appréhension. Intérieurement se répétait-il sans cesse telle une prière adressée à il ne savait trop qui : « faites qu’elle ne soit pas comme elles, faites qu’elle ne soit pas comme elles… ».

Ensemble, ils traversèrent à nouveau ce gigantesque couloir reliant les chambres, les passant en revue une à une. De son côté, Takezo dut contenir un soupir, quand Emi, elle, se mit à rire. Voilà même pas dix minutes qu’ils étaient arrivés que déjà le parquet était jonché ça et là des vêtements de ses soeurs. De quoi lui donner bien du boulot déjà.

S’il ne s’en chargeait pas vite, il le savait, il le paierait au prix fort.

« Euuuuh… »

Déjà préoccupé par ses corvées avant même d’avoir pu dire ouf se laissa-t-il guider sans vraiment faire attention à rien les quelques secondes qui suivirent. Ses yeux se posant partout où le bazar s’était déjà installé ne se rendit-il compte qu’il avait changé de pièce qu’en constatant l’absence de vêtements sur le sol.

Acquiesçant d’un hochement de tête courtois, il déposa les affaires d’Emi et la gratifia d’un bref sourire. Sa vue n’étant plus obstruée par le moindre sac se surprit-il une seconde à redécouvrir sa beauté, avant que le rouge ne lui monte de nouveau aux joues.
Les bras ballants, le jeune homme resta planté là quelques secondes, à ne savoir que faire, la fuyant du regard pour observer la chambre.

Fort heureusement, Emi ne resta pas silencieuse et cet instant, aussi court fut-il, ne parut pas aussi gênant qu’il aurait pu l’être. Gentiment tiré de sa courte rêverie, Takezo tourna donc les talons, prêt à aller explorer la chambre voisine.

« Oh, hum… toi aussi. Si t’as besoin de quelque chose, je veux dire. »

Sorti au son du zip que fit l’ouverture de la valise d’Emi, le jeune homme fit quelques pas et passa dans la pièce d’à côté, un peu songeur. Mis à part avec ses soeurs, évidemment, il n’avait pas l’habitude de devoir faire la conversation à une femme, et cela le rendait nerveux.
Ses soeurs avaient dû lui en raconter, des choses, à son sujet. Oko avait dû lui dire comme il était bête, et Tomie, comme il était empoté…

Ça aurait été sympa, qu’on ne le voit pas comme ça.

Poussant un profond soupir, Takezo se laissa tomber sur l’épaisse literie de son lit double et fixa le plafond. Sa tête bascula doucement, tout doucement en arrière, jusqu’à ce qu’il aperçoive le mur, et pense : « elle est… juste là ».

Les murs n’étaient pas bien épais, avait-il remarqué, alors que depuis son perchoir, il put encore entendre le zip de sa valise. Voilà qui, dans certaines situations, pourrait s’avérer fort gênant. Aussi se répéta-t-il plusieurs fois qu’il lui faudrait faire attention à ne pas faire trop de bruit, la nuit.

Se souvenant que de toutes les affaires à sortir de la voiture, son sac manquait encore à l’appel, il se releva, et repassa par le couloir, commençant déjà à rassembler sous son bras les fringues de ses soeurs, qu’il lui faudrait encore plier et trier avant d’aller les ranger dans les chambres de chacune.

Les posant dans un coin pour plus tard, entre sa chambre et celle d’Emi, son regard se posa furtivement par l’encadrement de cette dernière, restée à demi ouverte après son départ. Son visage changea une fois de plus de couleur et Takezo tourna très vite la tête, un peu honteux.

Par-delà cette porte, croyait-il l’avoir vue presque nue.
Son dos, du moins, de trois quart, et la silhouette parfaitement ronde de l’un de ses seins. Ses superbes hanches, marquées des ficelles noires de son très fin dessous, et débarrassées de ce jogging que la jeune femme portait encore quelques secondes plus tôt.

Son coeur se mit à battre à tout rompre alors que, hésitant mais curieux, il revint porter un regard discret en direction de la chambre occupée.
Il ne la revit pas, mais entendit plutôt une porte s’ouvrir, puis se refermer aussitôt.

Très vite, il recula, et reprit le cours de ses occupations, avant que quelque chose de terrible n’arrive. Comme par exemple… être surpris par ses mégères de soeur, qui ne devaient pas être bien loin.

La gorge serrée, il traversa le couloir à vive allure et s’en alla chercher son sac dans la voiture. Il en sortit également le vélo d’Oko, censé lui servir pour faire les courses dans le centre-ville, et le laissa contre un mur, près de l’entrée. Ceci fait, il prit une grande inspiration, et traversa la maison dans le sens inverse, nerveux, comme si tout le monde connaissait déjà son terrible secret.

Il ne ralentit pas devant la chambre d’Emi cette fois, et se précipita plutôt jusqu’à son lit sur lequel il vida le maigre contenu de son sac.
Cherchant des yeux où ranger les quelques shorts et t-shirts qu’il avait prévus pour la semaine, Takezo tourna sur lui-même, et faillit ouvrir ce qu’il pensait être un placard, avant qu’un petit quelque chose ne le retienne.

Il crut d’abord à une erreur de calcul, mais comprit vite en repensant à cette porte par laquelle Emi avait disparu. S’il entendait de l’eau couler, depuis ce fameux placard, c’est évidemment parce que ce n’en était pas un. Derrière cette porte se trouvait probablement une salle de bain. Sans doute la même que celle qu’occupait la jeune femme à cet instant, mitoyenne aux deux chambrées.

Son coeur ayant fait un nouveau bond dans sa poitrine, Takezo laissa ses vêtements lui glisser des mains et s’enfuit vers le reste de la maison. Le plus loin possible espérait-il, avant que son cerveau ne se transforme en bouillie. Bien des choses lui passaient par la tête à cet instant. Bien TROP de choses.

Les longues minutes qui suivirent, le garçon les passa donc à remettre de l’ordre dans les affaires de ses soeurs. Comme si faire ça pouvait aussi lui permettre d’en remettre dans sa tête.
Il fuit comme la peste Oko et Tomie, qui connaissaient bien assez ses réactions et ses changements d’humeurs pour les remarquer, de peur qu’elles n’arrivent à lui tirer les vers du nez, et chercha à se faire tout petit, passant d’une pièce à une autre dès lors qu’il entendait l’une d’entre elles arriver.

Repassant enfin de la cuisine au salon, désormais inoccupé, entreprit-il de faire là encore un peu de rangement tandis que toutes ses colocataires avaient rejoint la piscine.
Faisant semblant de rien, il écoutait les plans de ses soeurs pour la semaine, sans pour autant s’en mêler (son avis n’était pas non plus demandé), et se contentait de replier serviette après serviette, avant qu’Emi ne l’invite à participer.

« Moi ? », demanda-t-il tout en se désignant du doigt, alors qu’il rejoignait la baie vitrée pour s’approcher.

Avec tout ce qu’avaient prévu ses soeurs, Takezo n’avait pas vraiment pris la peine d’y penser. Hormis jouer les domestiques, il avait espéré se baigner, se balader à vélo peut-être, flâner dès qu’il en aurait l’occasion… mais n’avait pas songé à ce qu’il pourrait faire pour s’amuser. À dire vrai, il pensait surtout qu’aucune de ses soeurs ne lui en laisserait vraiment le temps.

« Eh bien… »

« Super idée. », dit Tomie, avant de se tourner vers son petit frère « Évidemment, t’auras le droit de venir si t’es sage. »

Oko pouffa, moqueuse, avant que quelque chose ne la stoppe complètement. Du rire, passa-t-elle à la curiosité, tandis qu’elle cherchait à voir ce que pouvait bien regarder son frangin, au loin, et l’air fuyant.

« Le marché ça me dirait bien, ouais. »

Oko donna un coup de coude à sa soeur.

« Eh, tu le trouves pas un peu bizarre, là ? »

« C’est vrai, ça. Qu’est-ce que tu regardes, comme ça ? »

Ne s’étant même pas tourné vers elles, Takezo fuyait surtout Emi qui, à peine aperçue dans sa vision périphérique, lui semblait trop dénudée pour qu’il ne repense pas à ce qu’il croyait avoir vu quelques minutes plus tôt.

« Rien… Rien du tout.»

« Vraiment ? »

« Je réfléchis, c’est tout. »

Et… comme si elle avait soudain tout deviné, Oko fit un « o » de surprise avec sa bouche, tout en secouant l’épaule de Tomie. Désignant Emi du regard, sa soeur comprit d’instinct.

« Ooooh. Emi ? Je crois que t’as une touche. », fit-elle avant d’éclater de rire, vite accompagnée par Oko.

« Quoi ?! Mais p-pas… pas du tout ! »

Son teint virant pivoine, Takezo ne sut soudain plus où se mettre. Alors qu’il voulut s’expliquer, son regard croisa vite celui d’Emi, mais se porta vite ailleurs, alors qu’il se trouvait irrémédiablement attiré par le haut de son maillot.

Mal à l’aise, les bras croisés, le pauvre cherchait désespérément un point auquel ancrer son regard, quelque chose, n’importe quoi, pour fuir ce calvaire.

« Je pensais juste aller me baigner, d’accord ? »

« Hahahahaha, mais oui, c’est ça. T’es pas gonflé, toi. Tu doutes vraiment de rien. », lui répondit Tomie en agitant la main, incapable de s’arrêter de rire.

« Raaah, lâchez-moi, d’accord ? », pesta-t-il entre ses dents, crispé, avant de faire volte-face, sur le point de retourner s’enfoncer dans la maison.

« Je vais faire les courses en ville. T’auras qu’à m’envoyer la liste. »

Takezo traversant une énième fois la maison, d’un pas décidé et quelque peu en colère, ses soeurs reprirent, Tomie se tournant vers Emi, plus grave :

« Nan sérieusement… même si t’as envie de t’amuser, évite. »

« Puis il est puceau. »

« Après… puceau, mais…. »

« Roh, ouais. », finit par lâcher Oko les yeux grands ouverts, alors qu’elle écartait les mains bien grand pour décrire des mensurations que n’importe qui aurait pu trouver fantasque.

Mais l’air sérieuse, Tomie la corrigea, lui écartant un peu plus les mains. Oko acquiesça, avant d’attraper son téléphone, posé sur le rebord de la piscine.

« Attends, tu veux voir ? », renchérit Oko en tout en scrollant inlassablement.

« Nan, sérieusement, dans le genre douloureux, quoi… attends Oko, quoi ? T’as vraiment ça sur ton téléphone ? »

« Pour la bonne cause. C’est Kimie qui m’avait demandé des preuves. Me regarde pas comme ça, j’y peux rien, moi. »

« Eurk… »

« Ah, voilà ! Tu veux voir ? »

« Ah, arrêtes, tu me dégoutes. »

De l’autre côté de la maison, agacé par les rires de ses deux folles de soeur, Takezo enfourchait son vélo en ronchonnant.
Sur le point de partir, il envoya juste un message à Tomie : balance la liste, je m’en vais. »

7
« Ravie de te rencontrer, j’espère que tu te plairas ici ! N’hésite pas à profiter de la piscine, et fais comme chez toi. »

Ces mots font à Takezo l’effet d’une bombe quand, après avoir salué ses soeurs, la jeune femme qui vient de se joindre à eux s’élance dans sa direction pour lui faire la bise.

Déjà décontenancé par les ordres de Tomie, qui l’ont extrait à ses pensées, le jeune homme n’a-t-il même pas le temps d’apercevoir vraiment cette inconnue qu’elle fond sur lui, comme il n’en a que peu l’habitude. Le rouge lui monte aux joues, comme ses yeux s’ouvrent bien grand, de surprise comme de panique. Presque.

« A-ah, euh… merci. », lâche-t-il d’un air timide qu’il ponctue d’un hochement de tête bien plus formel qui trahit son évidente gêne.

« Waaah… », continue-t-il tout bas alors qu’Emi s’éloigne, aussi vite qu’elle lui était apparue, pour aller chercher ses affaires.
La main posée sur sa joue comme pour imiter de nouveau la sensation que lui avait offerte celle d’Emi, et pour mieux en imprimer le souvenir dans sa peau, il reste un instant pétrifié.

Elle aussi, était comme sur les photos, s’était-il dit. Plus belle encore, peut-être. Mais qu’est-ce qu’elle était grande, aussi. Ça, il n’aurait pu le deviner, aux clichés qu’elle et ses soeurs avaient pris ensemble. Sans doute se baissait-elle à chaque fois, ou bien Oko se mettait-elle sur la pointe des pieds, comme elle le faisait avec lui, sur la plupart de leurs photos de famille, depuis qu’ils sont enfants.

Emi était… un véritable mannequin.
Tout pouvait en tout cas le faire penser. Du fait qu’elle lui semblait parfaite, même dans pareille tenue, jusqu’à sa démarche, agile et… étonnamment, affreusement, sensuelle. De son point de vue adolescent du moins.

Ses yeux faillirent glisser un peu trop bas, cherchant à se faire une vue d’ensemble, complète de la jeune femme, que Takezo fut encore une fois sorti de ses pensées. Heureusement d’ailleurs sinon qui sait ce que ses soeurs seraient allées raconter à Emi à son sujet.

« Reste pas planté là, qu’est-ce que t’attends ? »

Attrapant entre ses bras les valises de ses soeurs, le garçon alla les porter jusqu’au seuil de la porte, avant que Tomie ne l’interrompe encore.

« Pas ça, crétin. Tu le fais exprès ? Va l’aider. Je te dirai où poser mes affaires. »

« Oh… ok. D’accord. », fit-il en reposant sur le parquet lustré les nombreux sacs qu’il avait sur les bras.

Au même moment entendit-t-on Oko s’extasier de nouveau, de sa toute petite voix aiguë et particulièrement désagréable pour beaucoup.
Sans doute s’était-elle trouvée une chambre à son goût. La plus grande assurément, celle dotée d’une immense salle de bain ouverte, et donnant une vue imprenable sur l’océan.

Tomie l’avait évidemment compris et s’en était allée rejoindre sa petite soeur aussitôt. Il y aurait assurément lutte et dispute entre toutes les deux mais… comme à chaque fois, c’est bien l’aînée qui sortirait victorieuse.

À pas de loups, Takezo entreprit-il donc de traverser la maison d’un bout à l’autre, pour rejoindre l’entrée. De ses grands yeux émerveillés détailla-t-il tout l’impressionnant mobilier, l’immense cuisine aménagée, le poêle à bois qui l’hiver devait réchauffer celles et ceux qui devaient s’asseoir sur ce canapé qui, à vue d’œil, pouvait bien compter douze à quinze places…

Il faillit faire tomber un vase, qui trônait sur un piédestal, comme s’il appartenait à un musée… mais le rattrapa de justesse. Ouf.

Ressortant de la villa par son autre côté, par la porte principale, le jeune homme finit bien par tomber de nouveau sur Emi, qui semblait peiner avec ses affaires, en nombre conséquent elles aussi.

« Hey, hum… »

Il rattrapa aussitôt un petit sac qui faillit lui tomber des bras.

« Oh ! U-un… un coup de main ? », finit-il enfin par dire malgré son embarras. Quand bien même lui adressa-t-il un sourire, la regarder en face lui semblait encore impossible.

Empoignant quelques sacs dans une main, en posant un autre sur son épaule et s’occupant de tirer une autre valise à roulettes par sa poignée, avant même qu’elle ne lui ait répondu, Takezo indiqua à la jeune femme l’entrée, d’un simple mouvement de tête semblant vouloir dire qu’il fermerait la marche.

À entendre les éclats de voix qui leur parvenaient même d’ici, depuis l’intérieur, il semblait qu’Oko et Tomie n’aient pas encore fini de se chamailler. Takezo le savait très bien… quelle que soit l’issue, comme le sujet de leur dispute, ce serait lui qui finirait par trinquer. Il en frémit d’avance.

« Je crois bien qu’on devrait se dépêcher si tu veux pouvoir choisir une chambre. »

Le garçon connaissait bien ses soeurs.
Vexée de ne pas avoir la plus belle de toutes, Oko aurait bien été capable de s’approprier jusqu’à cinq chambres juste pour elle.

Sans doute en laisserait-elle une à Emi, pour cela, il ne se faisait pas de souci. Mais en laisserait-elle une pour lui ?

Bonjour, canapé king size.

8
Le break estival. Quel formidable moment.
Changer d’air, faire bronzette, glander à n’en pas finir… et ne faire que profiter de ce moment de répit attendu tout le reste de l’année. Un moment qui passe toujours bien trop vite, mais qui n’est jamais vide en souvenirs. De ceux qui perdurent longtemps, sinon pour toute la vie.

Évidemment, en cela comme en toute autre chose dans la vie, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, ça va sans dire.

Les mains serrées avec fermeté sur ses genoux, Takezo, lui, contient du mieux qu’il peut son excitation, impatient qu’il est de pouvoir enfin profiter de ses vacances, même s’il sait que celles-ci ont un prix.

Les yeux brillants d’émotion, assis à l’arrière de la voiture, tandis qu’Oko et Tomie -ses deux grandes soeurs- sont à l’avant, il observe, ravi, le paysage qui défile sous ses yeux.
Voilà quelques minutes que leur petit convoi borde la côte, signe qu’ils ne devraient plus tarder à arriver. Le soleil brille, si haut. L’eau est si bleue. Plus de doute permis, cette fois ça y est, c’est les vacances !

Trépignant d’impatience, le garçon entrouvre à peine la bouche pour faire part au monde de toute son émotion qu’un regard de sa soeur, lancé depuis le rétroviseur intérieur, le rappelle à l’ordre et le coupe dans son élan.

C’est vrai, de toutes ces règles qu’avaient pondu Oko et Tomie quant au bon déroulement de leurs vacances ensemble, la première stipulait ceci : « Takezo, la route va être longue, on ne veut surtout pas t’entendre. »

C’était… dur, mais assez commun, dans la famille.
Entre frère et soeurs du moins. D’ailleurs faut-il le préciser, ces règles ne s’appliquaient évidemment qu’à lui, pour leur assurer, à elles, quiétude et tranquillité.

Avec pareille ambiance, vous vous demanderez sûrement pour quelle raison les deux jeunes femmes avaient, et de leur propre chef, proposé à « leur boulet de frère » de passer avec elles une semaine entière, et à leurs frais, au bord de la mer…

Eh bien voyez-vous, le deal était plutôt simple :
Oko et Tomie ayant réservé une véritable et gigantesque villa, en compagnie d’une amie qu’elles avaient toutes deux en commun, s’étaient vues plutôt gênées quand vint l’heure pour elles d’emprunter à leurs parents la somme colossale qui leur était demandée en guise de caution. Comme à leur habitude, les deux starlettes avaient vu trop grand, et bien au-delà de leurs moyens.

Aussi, quand leur mère leur fit promettre de restituer jusqu’au dernier centime de cet argent une fois leur semaine de farniente terminée, se trouvèrent-elles encore dans l’embarras, aucune d’entre elles n’ayant dans l’idée, bien sûr, de faire le moindre brin de ménage qui soit dans ces 300m2 de luxe pur.

L’idée dut germer dans leurs têtes à ce moment-là et ne tarda pas à faire son petit bonhomme de chemin, avant qu’elles ne surprennent leur petit frère chéri avec cette proposition, dernière chose à laquelle il s’attendait de leur part :

Et si en échange du ménage, de la cuisine, de la vaisselle, du linge, du nettoyage de la piscine et… et de tout ce qui s’en suit, ses deux formidables soeurs lui offraient l’occasion de profiter de vraies vacances, dans un cadre dépassant le cinq étoiles ?
Et si… il les passait, en plus de ça, en compagnie d’une vraie bombe, qu’elles pourraient lui présenter ?

Elles rirent évidemment entre elles à ce sujet, mais surent d’emblée qu’elles viseraient juste. De ce côté là, Takezo n’était pas bien compliqué à convaincre. Lui montrer quelques photos d’Emi suffit, bien sûr.

Et donc, quelques photos et… quelques centaines de kilomètres plus tard…

*CLANG*, fit la portière en se refermant après que Tomie, au volant depuis des heures, soit sortie de la voiture.

« Waaaaaaaaaaaah ! », s’exclama Oko qui passait l’énorme portail en courant, gagnant vite l’entrée de la demeure d’architecte devant laquelle ils venaient de se garer.

Une autre voiture prenait déjà place face au garage dans l’allée. Celle d’Emi, sûrement.

« Tomi, t’as vu ? C’est comme sur les photos. T’as vu, t’as vu ?! »

Après qu’elles aient versé un acompte astronomique quelques mois plus tôt, les deux soeurs avaient douté, un temps, et eu peur de se faire arnaquer.

« Eh, Take ! », lança Tomie, l’aîné, quand elle remarqua son frère en train de flâner, impressionné par la taille de la bâtisse.

Sursautant comme s’il venait de se faire reprendre par un supérieur à l’armée, le grand dadais se reprit et s’en alla ouvrir le coffre de la voiture.
Tandis qu’Oko avait contourné la maison pour aller vérifier si la piscine était, elle aussi, comme sur les photos, Tomie rejoignit l’entrée de la maison.

Et… elle sonna, sonna et sonna encore, tenta d’ouvrir, mais resta sans réponse, pendant que Takezo, seul, s’évertua à amener jusqu’à la porte les valises de ses soeurs, qu’elles avaient évidemment prises en nombre avec elles.

« Yaaaaaaaaaaaaah ! Emiiiiiii ! », put-on entendre hurler Oko, depuis l’autre côté du jardin. Sans doute avait-elle trouvé la piscine, aussi.

« Allez viens. », soupira Tomie à l’intention de son frère qui peinait à tout porter en une fois pour s’économiser des trajets superflus.

La maison contournée et les valises enfin posées, Takezo reprit son souffle une seconde, avant qu’il ne puisse enfin admirer la vue. L’immense piscine, donnant elle-même sur l’océan.

Les yeux brillants, il le lâcha enfin, son :

« Waaaaaaaw »

« Tss. Hey, les chambres c’est à l’intérieur, Takezo. », reprit Tomie comme pour briser de son plein gré son tout petit moment de bonheur, avant de se retourner vers son amie, qu’elle apercevait enfin.

« Hey, salut Emi. »

9
Le coin du chalant / Re : Le chalant d'Emi, camgirl et modèle OnlyFans
« le: dimanche 05 octobre 2025, 19:50:32 »
Hello hello et... bienvenue (bien des jours plus tard, semble-t-il)  ;D

Je dois bien l'admettre, quelques-unes de ces trames suscitent bien mon intérêt !
Takezo aurait bien besoin d'être "déniaisé", comme tu le dis si bien  ::)

Si jamais le cœur t'en dit et que la liste de tes RP n'est pas déjà complète, je serai ravi d'en discuter par MP (de cette trame, ou peut-être bien de celle avec le mari d'une connaissance, avec qui le feeling passerait bien).

À plus tard ~

10
Centre-ville de Seikusu / Re : Verset IV
« le: samedi 21 décembre 2024, 01:27:17 »
En équilibre sur le bord d’une marche, Takezo bandait tous ses muscles pour ne pas tomber en arrière, bien vite délaissé par la propriétaire de tous ces paquets, qui n’avait pas perdu une seconde pour le devancer.

Ce n’est pas que les paquets étaient trop lourds, mais plutôt que, dans sa grande bonté, Madame Ieko n’avait pas jugé bon de lui laisser assez de place, interrompant sa course sans prévenir pour jeter aussitôt son dévolu sur une autre tête connue à harceler.

S’agitant dans un sens puis dans un autre pour garder l’équilibre comme sa constance, le garçon chercha à voir à qui s’adressait la vieille mégère, mais sans succès.

À entendre celle qui les accueillait, d’une voix particulièrement douce et chaleureuse, la sœur ne devait pas être bien âgée, s’était-il dit. Ce qui changeait de ces autres, avec lesquelles Takezo avait eu l’habitude de partir en « retraite », les années passées. Aussi était-il curieux de découvrir cette tête inconnue, des fois qu’elle soit plus agréable à regarder et plus sympathique que la vieille grenouille de quatre-vingt balais qui, quand il était plus jeune, ne s’était pas privée de lui donner la fessée à la sortie de l’église, pour une bêtise qu’avaient faites ses sœurs.

Madame Ieko refusant de se taire et gesticulant bien trop pour qu’il ait le loisir d’au moins se tourner, il ne le put pourtant…
Du moins, pas avant que l’on ne vienne dégager sa vue.

D’abord surpris, du fait qu’il ne pouvait rien voir, Takezo sentit un frisson lui parcourir l’échine quand deux petites mains chaudes vinrent frôler les siennes, désobstruant sa vue et soulageant ses bras en lui retirant deux des six cartons qu’il tenait tout contre lui, comme il le pouvait.

Son regard croisa alors celui de l’inconnue et… il se mit à rougir.
Heureusement, la nonne ne le vit pas. Enfin, il le croyait, puisqu’elle s’était de nouveau tournée vers Mme Ieko aussitôt après l’avoir délesté, trouvant la parade parfaite pour faire déguerpir la vieille chouette.

« A-ah… merci. »

Tel qu’il le supposait, la petite nonne, qu’il dépassait d’une bonne tête et demie, sinon deux, était bien jeune. Bien plus que ne l’étaient ses consœurs, en tout cas. Et… bien plus agréable à regarder, c’était évident.

Un beau brin de fille, au visage radieux et aux traits délicats… aux longs et sombres cheveux… rien à voir avec ce que l’on pouvait évidemment imaginer en pensant à une femme dédiant sa vie à la foi.

« Bonjour, madame. Euh… ma soeur. »

Alors qu’elle le toisait, de son petit air angélique, auquel était venu se greffer un joli petit sourire, Takezo déglutit, de nouveau surpris, alors que son attention venait d’être captée par autre chose.

Tout autre chose.

Les cartons pressés tout contre son buste, la jeune femme offrait sans le vouloir au garçon une vision qui, depuis toute sa hauteur, lui semblait aussi surprenante que délicieuse (et il n’avait encore rien vu).
Pressée sous le poids des paquets jaillissait la naissance d’une poitrine d’une taille qu’il imaginait peu commune, possiblement un peu au-dessus de la moyenne…

C’était un très maigre début de décolleté, en vérité, mais c’était bien assez pour attirer l’œil du jeune homme, qui était encore loin de savoir à quel point nous nous trouvions là bien, bien au-delà de toute moyenne.

Ses joues se fardant encore un peu de rouge, il regarda ailleurs, réhaussant les cartons sur ses bras avant de s’élancer vers l’intérieur de l’église, préférant prendre les devants, telle que la nonne le lui suggérait, plutôt que d’être pris à pêcher.

Acquiesçant d’un seul sourire et sans un mot, Takezo entra donc, regardant à droite à gauche où poser tous ces cartons et attendant la prochaine indication.

Toutefois, à retard, quelque chose le fit tiquer.

« Hum… le dortoir ? »

Personne ne lui avait dit que le groupe ne partait pas aujourd’hui… et que c’est à l’église qu’il passerait toute sa journée d’anniversaire. Et encore moins sa première nuit d’adulte.

Jetant un coup d’œil en arrière et n’apercevant pas le bus habituel garé sur le parking, il eût peur de comprendre.

« On… on ne part pas, finalement ? »

Se trouvant un coin près de la porte, Takezo posa au sol ses cartons, avant de poser les mains sur le premier des deux que tenait la petite nonne entre ses doigts, prêt à le lui reprendre.

11
Centre-ville de Seikusu / Re : Verset IV
« le: lundi 16 décembre 2024, 18:47:43 »
Il est des sujets que, bien souvent durant l’adolescence, l’on met volontiers de côté, notre esprit -et nos hormones, parfois- ayant bien mieux à faire ailleurs.

Cela ne vaut évidemment pas pour tout le monde, toutefois trouvons-nous généralement, sur cette hypothétique liste, des sujets tels que les études, l’avenir, avec un grand A, la politique… ou encore -et cela dépend surtout du cercle familial-… la religion.

Oui, la religion.
Voilà un sujet, en tout cas, qui n’intéressait nullement Takezo. En japonaise pure jus, sa mère était dévouée au shintoïsme quand, assez étonnamment, son père, lui, préférait à ce dernier et au bouddhisme le catholicisme, qu’avaient amenés avec eux des prêtres portugais, bien des siècles plus tôt.

Ni Takezo ni ses sœurs n’avaient été contraints par l’un de leurs parents à « choisir un camp », ni même à se convertir ou quoique ce soit pourtant, pour une raison qu’aucun d’entre eux ne connaissait, c’est souvent à l’église que tous avaient pris l’habitude de se réunir, et ce en de nombreuses occasions, pour quelques célébrations quelconques, tout au long de l’année.

Si le patriarche n’avait jamais imposé sa foi à proprement parler, son investissement personnel dans la vie de sa paroisse était tel qu’il n’était pas rare que toute la famille ait à participer elle aussi à celle-ci. Pour de petites tâches, pour des travaux, du bénévolat, ou encore à l’occasion d’excursions annuelles, organisées avec d’autres membres actifs de la paroisse…

Et ça… ça… chaque année, pour le jeune homme, c’était bien trop.
Année après année devait-il se couper du monde et d’internet, au moins une semaine durant, mais aussi supporter de se faire tirer les joues par toutes les grenouilles de bénitier sur son chemin et, pire… devait-il supporter ses deux affreuses grandes sœurs, qu’il voyait bien assez comme ça toute l’année.

Les vacances étant arrivées, cette bien étrange période de l’année approchait également. Cette année cependant, c’était différent, lui avait dit sa mère. Son père devant effectuer un voyage d’affaires, elle et lui partiraient ensemble pour l’Amérique d’ici quelques jours, accompagnées de ses sœurs… et c’est donc seul qu’il irait rejoindre les paroissiens de cette petite ville, en bordure de Seikusu. Ces derniers ayant fort besoin d’aide, ses gros bras ne seraient pas de trop, lui avait fait remarquer son père, avant d’ajouter, avant que le garçon ne réplique, qu’il se débrouillerait très bien sans chaperon, lui qui fêtait ses dix-huit ans aujourd’hui même.

Vous parlez d’un cadeau…
Lui aussi, serait bien allé voir les plages de Floride.

Le regard dans le vague, l’adolescent resta bien silencieux durant l’heure de voiture qui les séparaient de l’église du petit village où il devait avoir rendez-vous, en début d’après-midi.
Son père lui avait retiré son portable des mains, lui rappelant qu’une semaine comme celle-ci lui ferait du bien… tout en communion avec la nature, et avec le seigneur lui-même…

Tu parles. Ses sœurs s’étaient bien moqué de lui à cet instant, tandis que, juste à côté de lui, toutes deux faisaient ensemble un selfie pour annoncer au monde entier leur départ en vacances.

C’est peu après treize heures qu’il débarqua sur le parking de l’église.
Il eut le temps de sortir son sac, mais oublia sa valise, pressé par ses soeurs, qui firent rapidement remarquer à leurs parents que, peu à près cette heure-ci, le périphérique de la métropole se trouvait souvent embouteillé.

Pas de larmoyants au revoir, juste quelques signes de main de son père, et de sa mère et, déjà… la voiture repartait, disparaissant bien vite dans un nuage de poussière, laissant Takezo, seul sur le parking, face à la petite bâtisse à clocher.

Il avait avec lui un peu de nécessaire vital, mais aucun rechange, évidemment, puisque privé de valise.

Takezo envoya bien quelques messages à ses sœurs pour leur demander de faire demi-tour seulement, au bout d’un quart d’heure, l’une d’entre elles se contenta bien sûr d’un simple « oups, tant pis ! », ponctué d’un emoji qui ressemblait à s’y méprendre à un doigt d’honneur. Ç’en était sûrement un, d’ailleurs.

« Tss », pesta-t-il, en envoyant valser un caillou d’un coup de pied, avant qu’une vieille habituée de la paroisse ne l’interrompe pour lui demander un coup de main, les bras chargés de cartons dont il ne connaissait pas le contenu.

Comme elle le fit tous les ans, Madame Ieko lui tira la joue, avant de s’ébahir en lui disant qu’il avait encore bien changé au cours de l’année qui venait de s’écouler. Quel gigantesque gaillard tu fais, avait-elle dit avant de lui donner une grande tape dans le dos, alors qu’elle lui avait collé absolument toutes ses affaires sur les bras.

Ne voyant plus rien devant lui, Takezo s’avança donc, guidé par la vieille dame au ricanement ignoble, grinçant déjà des dents en s’imaginant l’avoir sur le dos tout au long du voyage.

Deux minutes à peine s’étaient écoulées qu’elle n’avait pas tarie de question quant à ses parents, et quant au motif de leur absence cette année… elle qui adoooooore tant son paternel.

« Oh, bonjour Sœur Blum. », fit-elle, avant de donner au garçon une seconde tape dans le dos, lui qui, en plein milieu des escaliers, des cartons toujours pleins les bras, ne voyait absolument pas leur nouvelle interlocutrice.

« Allez, dis bonjour, grand nigaud. Voici Takezo, le fils de Monsieur et Madame Mamoru. Dites, vous savez qu’ils ne seront pas là cette année ? Oh quelle histoire… moi qui me faisait une joie de les voir et de m’entretenir avec eux au sujet de leur formidable donation de cette année. Vous savez que c’est eux qui ont payé pour la réfection du clocher, hein ? Dans son intégralité. Ah, quels gens formidables. »

Une fois lancée, la vieille pie ne s’arrêtait pas.
Cette semaine allait être longue. Très longue.

12
One Shot / Quelques braises en hiver (OS - PV Rosalia Del Tredici)
« le: vendredi 22 novembre 2024, 01:31:06 »
« Les clients de la 4 sont partis, tu peux aller t’en occuper ? » lance Himiko, jolie brune quelque peu fluette, la quarantaine, depuis le large comptoir de bois, à l’accueil de son auberge, à l’espèce d’armoire à glace qui passe d’une porte à une autre, dans son dos.

« Quoi, déjà ? Je croyais que ceux d’la 4 devaient rester jusqu’au réveillon. Je pensais justement descendre au marché leur chercher du saumon, ce matin », rétorque le grand type bedonnant qui, ayant interrompu ses incessants va-et-vient d’une porte à l’autre, semble peu à peu perdre son large sourire.

« Hm. Faut croire que ton menu n’a convaincu personne, cette année non plus. » lâche Himiko avant de conclure par un soupir empreint d’une pointe de déception qu’elle ne cherche même pas à dissimuler.

Forçant pour feindre un nouveau sourire tout plein de bonhommie, le grand homme barbu pose doucement l’une de ses larges pognes sur l’épaule de sa femme, avant de déposer un petit baiser sur sa joue.

« Tss. », fait-elle en le repoussant discrètement, d’un geste de la main, juste derrière le comptoir.

« T’en fais pas, va. On va y arriver. On y arrive toujours, non ? Allez, tu devrais aller à la salle à manger. Moi j’te remplace ici, puis j’irai débarrasser la chambre. J’ai fait des croissants ce matin. Comme en France, tu sais ? Tu devrais en prendre un, je suis sûr que ça te ferait du bien. »

Soupirant de nouveau, Himiko s’écarte lentement du comptoir, l’air renfrogné, avant de prendre la direction d’une porte par laquelle elle disparaît aussitôt.

« Des croissants ? Sérieusement, Honda ? J’ai beau chercher, je ne comprends pas pourquoi tu t’entêtes à te démener de la sorte jour après jour. On n’a même pas dix clients, là. J’espère au moins que ça ne t’a pas coûté trop cher. »

Alors que disparaît progressivement l’écho de cette voix continuant encore un moment de maugréer, d’une pièce à l’autre, Honda, lui, reprend machinalement un peu de son habituelle douceur. Une heure passe et l’homme salue à chaque fois bien chaleureusement ses quelques clients qui passent par là, et quel que soit leur besoin.

Sa femme ayant déjeuné et, revenant donc à son poste habituel à l’accueil, Honda quant à lui, prend la direction des chambres de la seule aile occupée de son immense auberge de montagne. Évidemment inquiet d’avoir perdu ses seuls clients ayant réservé pour les fêtes, mais ne le montrant aucunement, le grand homme s’occupe tranquillement du linge en sifflotant, ne faisant montre d’aucun signe de fatigue quand bien même il aurait bien des raisons de se dire épuisé…

Passant ensuite inspecter ses cultures au dehors, presque toutes ensevelies sous la neige, maintenant que débute le mois de décembre, il prend un moment pour tout bien recouvrir de cette vieille bâche qui, jour après jour, ne cesse de tomber sans qu’il ne sache trop comment.

Ceci fait, il est presque dix heures, l’heure de prendre une pause bien méritée, lui qui s’est levé il y a déjà six heures pour s’adonner à un peu de pâtisserie. Fort heureusement pour lui, au vu de leurs retours, ses clients semblent conquis par cette petite attention, qui les changent un peu de leurs traditionnels petits déjeuners, quand bien même Honda les confectionne avec tout autant de soin.

« Pfioouuu… », soupire-t-il, alors qu’il se glisse, seulement vêtu d’une serviette, dans l’eau presque brûlante des sources chaudes naturelles qui occupent l’arrière du complexe, en pleine nature et donnant vue sur la chaîne de montagne entourant les environs.

Bien sûr, si Honda appelle cela une pause, ce n’en est pas vraiment une.

Ses articulations s’étant à peine détendues, l’homme s’élance aussitôt d’un bon pas dans les bains, les traversant de part en part pour s’assurer du bon fonctionnement de celui-ci. Briquant la rocaille et s’assurant qu’aucun des contours du bassin ne présente la moindre aspérité, la moindre petite cassure qui pourrait blesser un pied ou un dos, Honda fait son grand tour une bonne demi-heure durant, avant de sortir de l’eau en vitesse pour ouvrir la porte qui, depuis l’accueil, donne aux clients un accès direct sur les bains.

Il n’est pas dix heures trente pile, mais aucun client ne s’en est jamais plaint.

« Dix heures quarante-cinq. Bravo, tu t’améliores. » lâche Himiko en ne riant qu’à moitié, tapotant l’heure qui s’affiche sur sa caisse enregistreuse, du bout de l’attelle qui encercle trois de ses doigts, tandis que son mari apparaît dans l’encadrement de la porte, en train de finir de se sécher.

Sa femme poussant un énième soupir en apercevant les quelques gouttes qui perlent sur le pas de la porte et qui trempent les merveilleuses boiseries de ce qui, un jour, fut le domaine de ses parents, Honda s’empresse de se baisser pour les éponger de sa serviette, comprenant tout de suite ce que voulaient dire ses mimiques.

« R.A.S. dehors. J’ai remis la bâche sur les choux et sur la rhubarbe, aussi. J’comprends toujours pas comment… »

« Hm hm. Oui. Madame Satoshi est passée tout à l’heure, chambre huit, elle ne veut pas reporter son rendez-vous, elle dit que son vieux dos la fait trop souffrir. »

Terminant de sécher ses cheveux et son épaisse barbe noire, Honda rejoint sa femme jusqu’au comptoir, attrapant délicatement sa main blessée.

« J’comprends bien mais, tu peux pas t’occuper d’elle comme ça. Et… on en a déjà discuté, la dernière fois tu me l’a bien fait comprendre : on n’a pas les moyens d’engager quelqu’un, alors… qu’est-ce que tu comptes faire ? »

« Hm, nan. Rien. C’est toi qu’elle veut. »

« Pardon ? »

« Je lui ai demandé si cela lui poserait un problème, si jamais, pour une fois, c’était toi qui venait la masser. Son mari lui a dit que tu faisais ça très bien, pour les hommes, alors elle a dit qu’elle te faisait entièrement confiance… et même que ça lui ferait peut-être pas de mal, d’avoir un homme fort pour soulager ses vieux os. »

« Oh. Bon… eh bien, si tu n’y vois pas d’inconvénient et… et elle non plus, d’accord. Je peux faire ça. »

« On a trop besoin de cet argent pour cracher sur ce que nous rapportent les massages. Mais… t’avises pas de mettre tes mains sous sa serviette. Pigé ? »

« Q-quoi ? Madame Satoshi ? M-mais elle a… elle a… au moins soixante-dix balais ! »

« Ah parce que tu le ferais si elle était plus jeune ? »

« Non ! Bien sûr que non. Ce n’est pas ce que je dis… tu sais bien… »

« Bien. Non, mais parce que la vieille Satoshi, elle, elle pourrait bien te le demander, alors fais attention, d’accord ? Bon, très bien. Le rendez-vous est à… quatorze heures cet après-midi. Je vais décaler ton rendez-vous homme d’un petit quart d’heure, que tout s’enchaîne bien. »

« Ok, super. Merci. »

« Ça va aller, juste après le repas de ce midi, ou tu veux que je reporte aussi celui de Madame Satoshi ? »

« Non. Non non. C’est très bien comme ça, laisse. Je vais aller voir où en est le bouillon de ce midi et commencer à mettre la table. Je me dépêcherai de tout débarrasser quand tout le monde aura mangé et… tout ira bien, d’accord ? »

Ceci dit, Honda entreprit aussitôt de retourner en direction des cuisines, mais fut interrompu par Himiko, qui l’attrapa par la manche. D’un tiroir du comptoir, celle-ci tirait un grand livre de comptes noir.

« Attends deux secondes. J’peux te demander de regarder ça une seconde, avant que t’y ailles ? Il y a un truc que je ne m’explique pas. Regarde, chambre douze, la semaine dernière. Le petit garçon, il avait bien pris une glace, non ? Tu te rappelles, il en avait parlé toute la semaine mais ses parents n’arrêtaient pas de lui dire qu’on mangeait pas de glace en hiver, et… »

« … et je suis allé acheter de quoi lui en faire une avec les fruits qu’il nous restait. Oui. »

« Eh bien je trouve pas de glace, sur leur note. »

« Ah bon ? C’est… bizarre. »

Honda se pencha un instant pour inspecter le livre de comptes, ne sachant encore comment annoncer à sa femme que si cette glace n’apparaissait pas, c’est simplement parce qu’il l’avait offerte à l’enfant, lors du dernier repas de la famille, avant leur départ à tous.

Mais alors qu’il commença à bredouiller quelque chose à ce propos, l’homme se rendit compte que sa femme ne l’écoutait plus, son attention visiblement attirée par quelque chose d’autre… il ne savait pas quoi.

Au dehors et en pleine tempête, derrière la grande porte vitrée de l’entrée, repartait un taxi. La cloche à la porte tintait soudain, quelqu’un venait d’entrer, interrompant le couple dans leur conversation.

« Bonjour, soyez la bienvenue. », dit Himiko.

Honda n’eût même pas le temps de lever la tête que sa femme lui flanqua un petit coup de coude sous le comptoir, puis un autre, pour attirer son attention. C’est un truc qu’elle faisait, quand arrivait une jolie femme, comme pour dire à son mari « Non mais, tu l’as vue, celle-là ? Elle se prend pour qui cette pétasse ? ».

Il la connaissait bien.

« Va donc prendre ses valises, tu veux ? J’peux pas porter tout ça en ce moment, tu sais bien. J’vais aller voir le bouillon. », renchérit-elle discrètement à l’intention de son mari, avant de disparaître tout en roulant des yeux.

Honda ne l’avait pas encore vue, mais il l’avait déjà bien compris, elle ne devait pas être du genre à plaire à Himiko.
Doucement, il redressa la tête.

13
Salles de cours et bibliothèque / Re : Takezo & Rosalia ✦ Special Treatment
« le: dimanche 17 novembre 2024, 17:29:49 »
Pour un garçon aussi jeune, inexpérimenté et timide que Takezo, il y avait toujours eu quelque chose de très… intimidant, dans le fait de se voir devenir le centre d’attention d’une femme comme Rosalia.

Les filles l’observaient bien un peu, en sport le plus souvent, mais ne l’approchait guère. Aussi, l’idée qu’il se faisait d’une hypothétique vie sentimentale, comme des contacts charnels qui pourraient découler de telles relations s’était, à dire vrai, bâtie davantage au biais de séries ou de films. Souvent pas les mieux écrits, d’ailleurs.

Pour être tout à fait honnête, l’imaginaire du garçon à ce sujet s’était surtout garni, avec le temps, d’images et de situations rocambolesques, qu’il tirait simplement du sacré paquet de films pour adultes qu’il consommait soir après soir… tristement machinalement. Son rapport à l’amour et aux femmes en devenant évidemment quelque peu… biaisé.

Lui qui n’était déjà pas bien populaire, n’avait non plus pas la moindre idée de comment plaire, de comment se faire remarquer…

Alors, forcément, quand s’inscrit soudain dans le paysage de son morne quotidien, une femme comme Mademoiselle Del Tredici, sa professeure de langue étrangère, figure semblant tout droit sortie du panthéon de ses fantasmes charnels et amoureux, que celle-ci s’approche sans qu’il n’ait pourtant rien demandé… ça fait quelque chose.

Faite comme ces femmes qu’il a pris l’habitude de regarder nues, en pleine action et dans des positions souvent… dégradantes, plus que comme ces autres filles qui peuplent son entourage et son quotidien, elle, et seulement elle, dans la réalité du moins, semblait avoir ce pouvoir… cette… capacité, à mélanger dans sa petite tête à lui, déjà bien en bazar, réel et fiction.

Comme tout droit sortie de son écran d’ordinateur, tard le soir, ou bien d’un de ses rêves, la seule existence de sa professeure, et le fait qu’ils coexistent l’un et l’autre en une seule et même pièce relevaient tout droit du mythe devenu réalité. Rosalia Del Tredici se faisant… fantasmes inavouables faits femme, pour ce garçon qui venait à peine de fêter son dix-huitième printemps.

C’était déjà assez compliqué comme ça, d’ordinaire, alors imaginez-vous à quel point ça l’était pour le garçon, maintenant qu’il se trouvait seul avec elle, en tête à tête dans cette petite salle de classe dont la porte venait d’être fermée. Figurez-vous comme cela devient pire encore, dans la tête de l’adolescent quand, du coin de l’œil, il la voit, il la sent approcher, dans cette démarche chaloupée qui fait si bien balancer ses larges hanches, et dont il connaît déjà par coeur l’hypnotisant mouvement de balancier.

Sa gorge se serre, son rythme cardiaque accélère.
Il appréhende, se fige presque, intimidé par cette bien trop délicate silhouette qui vient soudain projeter son ombre sur cette petite table qu’il finit de mettre en ordre.

- « C’est mon devoir de professeur que d’aider les moins bons élèves à progresser. »

Aïe.
Réfléchie ou non, voilà une pique qui ne manque pas de déstabiliser le jeune homme, qui manque déjà bien assez de confiance en lui. Ce n’est sans doute pas grand-chose mais, puisqu’elle fait, en tant que professeure, figure d’autorité, voilà des mots qui résonnent soudain lourdement dans sa tête, n’en finissant pas de le mettre en position d’infériorité.

Comme figé, alors qu’il peine déjà bien assez à ranger ses affaires, Takezo ne sort même pas un mot, pas un merci, n’étant pas bien sûr que de tels mots soient censés le réconforter.

Elle s’approche encore, se penche juste au-dessus de lui, au moment même où celui-ci pose son sac tout contre ses genoux.

- « Ne te soucies pas tant du regard des autres. Ou les rumeurs te gênent ? »

Le cœur du garçon fait un bond dans sa poitrine, encore, alors que bien des choses lui viennent en tête suite à ces mots. Comme un animal pris sur le fait, surpris en pleine bêtise, Takezo pense à lever la tête pour faire face à sa professeure… gêné, comme s’il était sur le point de se faire gronder.

Mais… bien vite, son regard n’a d’autre choix que de tomber face à tout ce qu’il n’avait fait que deviner jusqu’ici, et qu’il essayait d’éviter. Ses yeux cherchent à monter, mais bloquent, se paralysent, à la vue du si large décolleté que Rosalia offre à sa vue, en se penchant ainsi devant lui. À hauteur de son visage, tout juste, pendent deux énormes seins lourds et ronds, une plastique toute de rêve et de fantasmes, qui semble atrocement comprimée par ce chemisier pourtant si ouvert, et par des dessous qui devaient -c’est en tout cas ce qu’imaginait le garçon- en cacher plus encore.

Juste sous son nez, balançaient ces deux énormes choses…
Takezo dut se taire une seconde, peut-être deux, avant de trouver la force de regarder ailleurs, de se recentrer un peu pour répondre.

« - D-des rumeurs ? Quelles rumeurs ? »

Son visage ayant blanchi, ou rougi, il ne le savait pas, Takezo s’était empressé de détourner le regard, de faire mine de vérifier son sac à dos, encore.

« - Tu préfères qu’elles deviennent réalité, Illo ? »

Et rebelote. Takezo se figea, alors que son regard, plein de surprise, s’était levé une fraction de seconde à peine, pour croiser celui de la jeune femme.

Il était bien trop honteux pour espérer faire autre chose, alors il avait tenté de jouer les innocents. Jamais l’élève n’avait pensé que de telles rumeurs arriveraient jusqu’aux oreilles du corps professoral aussi, il n’en fut que plus surpris d’entendre Rosalia les mentionner ainsi.

Évidemment qu’il savait de quoi parlait sa professeure.
Si vous saviez ô combien celles-ci étaient venues nourrir son imagination, et hanter certaines de ses nuits…

Lui qui n’avait déjà pas perdu de temps pour se donner du plaisir, au-dessus de sa photo, dès lors qu’était arrivé dans sa boîte à lettres le trombinoscope de cette année, ses hormones n’avaient eu aucun mal à faire le reste du travail quand, au lycée, il entendit de plus en plus d’élèves les imaginer ensemble, l’un et l’autre…

Dans certains de ces rêves absurdes et complètement fous, que Takezo teintait évidemment de son expérience personnelle de la chose, Mademoiselle De Tredici et lui se tenaient ici, dans cette même salle de classe, mais pas tout à fait au même endroit.

Dans celui-ci en particulier -même si tous ses fantasmes se ressemblaient un peu, il faut l’avouer-, Rosalia était penchée à son bureau, à côté du tableau et face à tous les autres élèves de la classe. Complètement nue, sa large croupe ronde rougissait, claquait sous les assauts brutaux du jeune homme, qui n’avait de cesse de la faire hurler à chaque coup de butoir plus fort encore, coulissant son puissant organe entre ses fesses dodues…

Cette scène n’avait rien de réelle, de bien… réalisable, à n’en pas douter, du fait de ses propres proportions notamment, mais que voulez-vous, toute expérience, toute idée que Takezo avait de la chose, n’avait pour provenance que de nombreux sites aux noms douteux.

Quoiqu’il en soit, c’est cette scène en particulier qu’il eût en tête, quand il prit vraiment conscience de ce que sa professeure venait de lui demander.

Il s’était de nouveau imaginé en train de la sodomiser jusqu’à l’extase, comme il avait pu le voir dans un film qu'il avait regardé récemment, et cela avait eu pour effet de réhausser un peu plus ce gros sac, qui reposait sur une jeune mais bien belle bosse, qui n’en finissait plus d’enfler.

À cet instant, Takezo était perdu. Complètement perdu, trop emporté qu’il était par l’élan soudain de ses propres hormones.

Ce fut le rire soudain de sa professeure qui le ramena durement, mais heureusement sans doute, à la réalité.

« - Ne fais pas cette tête, je rigole ! »

Attrapant la chaise devant lui, la plantureuse jeune femme s’installait en riant, tandis qu’il peinait encore à reprendre entière et pleine conscience. Il était… hors de ses moyens, clairement, ayant l’impression de retrouver l’énorme décolleté de Rosalia partout, quand bien même lui cherchait à regarder ailleurs.

Puis vint un grand frisson, une véritable décharge électrique, qui parcourut en un instant son corps tout entier, courant le long de son échine, à lui faire hérisser les poils. Takezo se raidit, en comprenant que c’était l’une des belles et longues jambes de Rosalia, qui remontait doucement contre la sienne.

« - Je peux te donner des cours privés, si tu préfères. En fait, je te laisse le choix. Je peux continuer à montrer à toute la classe que tu es mon chouchou ou m’occuper de toi à la fin des cours. »

Lui qui n’avait aucune expérience de ce type de contact, ne put que s’imaginer bien des choses encore, d’autant plus après pareille « proposition ». Nombreux étaient les semblants de scénario qu’il avait dévoré, qui commençaient comme ça, pour finir eh bien… en parties de jambes en l’air des plus torrides, alors… Takezo déglutit encore, ayant perdu pied avec la réalité, une fois de plus.

Il tentait bien sûr de raccrocher les wagons entre eux, mais ne comprenait pas où sa professeure voulait en venir. Lui s’imaginait bien des choses, mais raisonnait encore juste assez pour savoir que tout cela restait du ressort de la fiction…

Décidément, cette sorte de… piège, qui semblait se refermer sur lui, lui paraissait bien compliqué. Était-ce pour cela qu’elle lui avait demandé de rester ? Qu’est-ce qu’elle avait en tête, sérieux ? Espérait-elle soutirer un peu d’argent supplémentaire à des parents peu regardants, en donnant des cours de soutien, après l’heure des cours ? Était-ce une arnaque ?

« Hum… e-eh… eh bien… »

S’efforçant de regarder par la fenêtre, pour être sûr de ne plus l’avoir, elle, dans son champ de vision, le garçon serra son sac tout contre lui, pour se rassurer, comme pour masquer une envie dont la… « taille », l’ampleur démesurée, ne risquait que trop bien de susciter émoi et surprise…

Il se sentait pris au piège.
Attendez, quand on y réfléchit… c’est bizarre, non ? Ce serait… une sorte de chantage ? En tout cas, c’était clairement pas une invitation à un rencard, c’est sûr.

Résigné et, désirant plus que tout s’extirper de cette fâcheuse situation, le jeune homme poussa un soupir.

« Je… je crois qu’je préfère la deuxième solution, si ça peut rester entre nous. Juste entre nous… après les cours. »

Une pensée traversa son esprit et ses joues virèrent encore au rouge, avant qu’il ne secoue la tête comme pour la faire partir. Comme si une petite voix s’était adressée à lui dans sa tête, Takezo venait de se demander : si l’école fermait ses portes après l’heure des cours, où allaient-ils bien pouvoir se rencontrer ?

La petite voix suggérait un love hotel, trois à quatre fois par semaine, sur l’heure du midi, ou bien le soir.

14
La boule au ventre, Takezo appréhende déjà la fin de cette nouvelle journée.

Et on n’est que lundi… des cours d’anglais, le garçon va encore en subir quelques uns, avant que cette semaine n’arrive à son terme.

Il est presque seize heures. Leur professeure n’est pas encore arrivée que déjà, nombreux sont les élèves de la classe à quitter leur chaise pour l’assommer de questions dont il n’a pas la réponse. Qu’est-ce que Madame Del Tredici peut bien lui trouver ? Se connaissaient-ils d’avant ? Est-ce qu’ils… sont ensemble ?

Le pauvre garçon n’avait déjà pas la cote, du fait d’être perçu par tous comme un « ignare tout droit sorti de sa campagne » mais, depuis que la classe avait changé de professeur de langue étrangère, tout cela avait pris une tournure plus désastreuse encore.

Heureusement pour lui, Takezo avait cette chance d’être plus grand et mieux bâti qu’une bonne majorité des adultes du lycée, alors de ses camarades, n’en parlons pas… S’il n’était pas bien apprécié des autres, ces derniers avaient au moins la jugeote nécessaire pour comprendre qu’il ne serait pas dans leur intérêt de s’en prendre à lui… physiquement.

Dans d’autres circonstances, il aurait été tout à fait possible que cette bien étrange attention dont il jouissait de la part de cette femme, considéré par tous les autres garçons comme étant la prof la plus canon du lycée, lui fasse connaître les affres du harcèlement scolaire…

Mais tandis que les questions s’accumulaient, à tel point qu’il ne savait plus ce qui venait tout juste de lui être dit, Takezo se mit à se demander, une nouvelle fois : pourquoi lui ?

C’est vrai, quoi. Qu’avait-il bien pu faire pour se faire remarquer de la sorte ? Assis au milieu des autres, il était évident qu’il était le moins gringalet d’entre tous et qu’il fallait être aveugle pour le louper, toutefois, ce n’est pas comme si il était particulièrement brillant. Pire encore, puisqu’il se plantait au moins deux fois sur trois, quant sa professeure lui posait une question -et cela arrivait souvent-, les railleries des autres n’en finissaient jamais. À tel point que ces cours d’anglais lui semblaient être un véritable calvaire.

« - Nan mais… sérieux, vous l’avez fait, c’est ça ? », venait de lui demander un élève qui, avant cela, ne s’était jamais donné la peine de lui adresser la parole.

« - Q-quoi ? »

Vissé sur sa chaise, encerclé par une bonne douzaine de ses camarades, le grand dadais venait de rougir. Il lui avait fallu une demi seconde pour comprendre où l’autre adolescent voulait en venir mais, moins que ça pour s’imaginer la scène. Après tout, ce n’était pas comme si il n’y avait jamais pensé.

Tous les mecs de l’école avaient dû y penser.
Au moins une fois, c’est sûr.

Il fallait dire aussi que, Mademoiselle, hum… Madame De Tredici, c’était quelque chose. Elle était belle, assurément, très belle même. Mais… sexy était peut-être un terme plus éloquent ici, tant la plantureuse jeune femme, que la nature avait pourvue de courbes plus folles que folles, tendait à jouer continuellement de ses charmes.

C’est… le genre de femme qui se sait belle, vous voyez ?
Et qui, de fait, aime attirer l’attention, savoir que c’est là tout un monde qui gravite autour d’elle. Même à l’école, pas un jour ne passe sans que l’on n’entende quelqu’un commenter son vertigineux décolleté d’aujourd’hui, ou bien le serré de sa jupe.

Il est impossible qu’elle ne soit pas au courant, qu’elle soit si naïve au point de ne pas voir, de ne pas entendre tous ces bruits qui courent à son propos, tout autour d’elle. Non, elle le sait… et elle en joue, c’est certain.

Mais alors… les autres ont raison, que lui veut-elle… à lui ? Pourquoi jeter son dévolu sur Takezo plus que sur un autre ?

L’adolescent n’a même pas le temps de formuler une réponse à cette question, à voix haute, que le bruit distinctif de ces talons hauts martelant le plancher de la classe l’interrompt dans le cheminement même de sa pensée.

Notre fantasme ambulant, celui de presque tous les garçons, pire ennemie de bien des filles, vient tout juste de faire son entrée dans la classe. Telle une nuée de corbeaux effrayés fuyant un épouvantail laissé en charpie, planté au beau milieu d’un champ, l’attroupement d’élèves qui s’était formé autour de Takezo déguerpit aussitôt.

Et… comme à chaque fois, cette nouvelle heure d’anglais suit exactement le même schéma que les précédents : tout devient vite une occasion pour la professeure de mettre en lumière son chouchou tout désigné… et cela suscite bien des interrogations tout autour.

La jeune femme ne rate pas la moindre occasion pour venir se pencher un peu sur sa petite table, bien consciente des regards posés sur cet énorme décolleté qu’elle ne dévoile que pour lui… mais qu’une telle proximité l’oblige à fuir…

Évidemment, comme à chaque fois, sa vision périphérique n’en loupant pas une miette, c’est gonflé qu’il finit, là, sous la table, priant pour ne pas être de nouveau interrogé au tableau quand approche la fin de l’heure.

À chaque fois, il l’échappe belle.

Mais cette fois, aujourd’hui, alors que sonne enfin l’heure de la fin des cours, l’heure de la libération…

« - Tu peux rester, Takezo ? »

Dans une nuée de murmures disparaissent peu à peu les élèves, désemplissant la classe en hâte, le laissant… seul face à elle.

Toujours vissé sur sa chaise, le dos droit, et raide, n’osant bouger, Takezo termine de réunir ses affaires… très lentement, retardant le moment où il devra quitter sa place pour se mettre debout.

« - O… oui ? Pourquoi moi ? »

« - Tu as l’air gêné, Illo. »

Et comment, qu’il l’est !
Fuyant son regard, comme la simple vue de ces courbes, à quelques mètres, l’ado cherche du regard un stylo, d’un côté, sa trousse, d’un autre… son sac, par-terre.

«  - Gêné ? Eh… eh bien… »

Les yeux rivés en direction de sa table, il range, prenant tout son temps, cherchant un moyen pour ne surtout pas tomber de nouveau nez à nez avec son décolleté. Le pauvre s’était déjà demandé quelle était sa taille de bonnet, ce genre de choses et là, maintenant, ce n’était surtout pas le moment d’y repenser.

Mais… peut-être pouvait-il aborder avec elle ces soucis qu’elle lui causait ? Après tout, elle était prof, non ?

« - Pourquoi… c’est toujours moi que vous interrogez ? C’est vrai que… je me suis un peu amélioré en anglais, depuis que vous êtes là, j’veux pas dire que c’est pas bien… mais vous avez remarqué que ça embête les autres, non ? »

Terminant de boucler ses affaires, le garçon reculait juste assez sa chaise pour pouvoir poser son sac sur ses genoux… et masquer son envie. Déglutissant avec difficulté, il priait pour que ses hormones le lâchent un peu, tandis que ses narines s’ouvraient, humant le doux parfum sucré de celle qui lui avait demandé de rester et… qui s’approchait maintenant.

15
Le coin du chalant / (OS) Dans l’espace, personne ne vous entendra crier…
« le: vendredi 25 octobre 2024, 17:25:12 »
Hello hello et joyeux (presque) Halloween, héhéhéhé !

Une fois n’est pas coutume, j’aimerais proposer ici, à qui le voudra bien, une nouvelle petite trame qui me trotte dans la tête depuis… un moment déjà. Je n’avais juste pas trouvé le temps de sauter le pas.
C’est désormais chose faite !

Le pitch :
Quelque part dans l’espace. Capturée à la suite de malencontreux événements, une célèbre pirate de l’espace décide, comme à son habitude, de jouer de ses charmes pour permettre son évasion avant d’être remise aux autorités. 

Pour plus de contexte :
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Le personnage à jouer :
Samus Aran as Capt. Mira
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Il s’agit évidemment d’un OS très porté sur la chose, mais je ne suis pas contre un peu de narration supplémentaire pour nourrir ce RP.
Je ne suis pas difficile non plus pour ce qui est de la longueur des posts, j’accueille avec plaisir les débutants comme les vétérans et m’adapterai en fonction, si tant est que cet OS trouve OSeur à son pied :-)

Voilà voilà !
Si jamais cette petite trame toute simple vous intéresse, n’hésitez pas à me répondre ici ou par MP. On peut encore l’étoffer un peu comme discuter de tout et de rien de sorte à en faire quelque chose de chouette (houhou).

À très vite o/


Petit plus à propos du Capitaine Mira :
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