Le quartier de la Toussaint / Re : Ride the white horse [Pv. CORA]
« le: jeudi 04 décembre 2025, 09:30:01 »Il accède à sa demande et l’embrasse. C’est beau l’amour hein ? … Même sous cette forme douce et laissant penser qu’ils pourraient être proches d’une lune de miel. L’illusion est alarmante car ce n’est pas dans la nature de Ryo de se laisser aller à des élans de tendresse, surtout s’ils sont véritables. Une transformation est en cours, qui ne sera pas facile à gérer et qui risque de poser problèmes dans tout un tas de domaines liés aux activités criminelles du flic. Et à commencer par ceci : Cora peut très bien déjà s’imaginer que Ryo est borderline mais elle ne soupçonne absolument pas que la partie immergée de l’iceberg est énorme. La détention et l’usage de coke : justifiées par la dureté du métier qui nécessite un petit coup de pouce pour tenir. Ses relations avec des ripoux : si l’état mettait vraiment les moyens, il n’aurait pas à magouiller pour assurer la sécurité des habitants du quartier. Ses pots de vin : hum … il en reverse une partie pour les gosses du coin (mensonges évidemment). En tout cas, ça passe et il se dit que Cora qui ne semble pas avoir une vie facile à cause de son Pouvoir, préfère éviter de faire parler d’elle. Après, peut être qu’elle se sent en sécurité avec lui et que cela efface tous les reproches qu’elle pourrait lui faire.
Il la retourne et la serre contre lui afin qu’ils regardent ensemble les toits de la Toussaint.
« Je voudrais que tu emménages chez moi. Ici tu seras en sécurité, j’ai bien compris que tu as peur que quelqu’un découvre ton secret. Tu ne seras pas seule … et on pourra baiser comme des animaux. C’est pas mal comme plan non ? »
Et puis, il l’a sous les yeux et s’assure que personne ne la lui pique.
« T’es en forme pour aller faire un tour ? »
Bon gré mal gré, aller prendre l’air est le meilleur moyen de se remettre d’une biture. Alors qu’elle prend son ‘dej et se prépare, il ne mentionne à aucun moment une prise de coke. Si elle réclame, il verra. Forcément elle aura un petit coup de barre et son corps exigera un remontant mais encore une fois, il dosera au minimum. Cora shootée, c’est bien, mais Cora sous contrôle c’est mieux.
Ryo a passé un jean et un t-shirt sur lequel il a enfilé son vieux cuir râpeux. Ils sortent à pied et immédiatement, l’ambiance du quartier prend le pas sur les ressentis. Deux types à la sale gueule montent la garde devant l’entrée du vieil immeuble en brique. Sous ses apparences, l’endroit abrite quelques pontes de la pègre. Le voisin de Ryo est un jeune yakuza qui baigne dans le milieu de la prostitution.
Dans la rue : des putes par wagons entiers, des dealers et leurs sbires, des membres de gangas qui trainent. Ça et là, une bagarre éclate, un couteau est sorti. Et au milieu de tous ça, l’absence de flics est remarquable et point plus marquant encore, les habitants du coin déambulent, emmènent leurs gosses à l’école, et les petits commerces maintiennent leur activité. Ryo prend à l’un d’eux deux soupes à emporter, fortes, crevettes et citronnelle : un tue la gueule de bois aussi redoutable que le plus costaud des médocs.
Ryo et Cora n’ont pas encore vraiment eu l’occasion de se balader ici. Jusqu’à présent, le flic a préservé l’américaine des affres de la rue mais il est temps qu’elle s’y mette. Et comme l’info qu’il se trimballe une bombe sexuelle a déjà fuité, au moins, il marque sa possession. Bien sûr, ça ne va pas dans le sens de sa relation avec Boss Tanaka mais il trouvera une solution. Cora est à lui.
Elle attire les regards, ouais putain c’est flagrant. Et c’te manière qu’elle a de se foutre en avant, c’est hallucinant. Ryo entend quelques commentaires gras et déplacés mais ne relève pas. Pas envie de buter personne aujourd’hui. Et puis … ils n’ont pas tort. Elle est sa pute.










