Centre-ville de Seikusu / Re : Ce n'est pas bien de blasphémer, surtout contre l'absurdité [Edrusba]
« le: vendredi 18 janvier 2019, 22:15:54 »Et les jours passèrent à un tel point qu'elle n'hésitait même plus à sécher les cours. Son job à mi-temps était toujours le même mais le changement radical de politique de la boite de se reconvertir en musique avec les annonces pour les seiyū pour hentai ne surprit personne là où son président était un militant contre le porno. Ne surprit personne... C'est là que tout commençait à clocher, tout le monde dans la boite à trouver cela normal, y compris se faire tailler une fellation par une de ses seiyūs sous prétexte que le doublage se devait d'être plus vrai que nature. Tout le monde dans cette petite entreprise à trouver cela normal, y compris le président qui se faisait soulager et personne ne trouva cela étrange, ou même vicieux ! Comme si le grain de folie avait atteint une partie de staff. Ce lieu était devenu le terrain de jeu d'une Ayumi qui testait petit à petit ses pouvoirs, « sans outrepasser les lois divines, équilibre, ou autres conneries de ce genre » qui semblait être si cher aux Dieux. Ironiquement, la japonaise a trouvé ses premiers croyants, même si pour le moment ils n'ont pas vraiment de noms sur cette divinité qui a donné naissance à cette ambiance totalement absurde.
Allait-elle en rester là ? Elle a repris contact avec ce chef d'entreprise de l'autre soir et le peu qu'elle a compris, monsieur cherchait une secrétaire personnelle à la fois pour prendre des notes et passer sous le bureau pendant qu'il est au téléphone avec sa femme. Une place pour une secrétaire personnelle en somme à un tel point qu'Ayumi a envie de transformer la prochaine réunion de gros cadres de cette entreprise en orgie à un tel point qu'ils trouveront cela d'une banalité. Pourquoi se contenter du pigeon de rue quand on peut viser plus haut ?
Mais ce qui la fit sortir de ses vicieuses pensées, se fut la porte qui toqua. Même pas de remarque étrange concernant cela, là où il y avait un interphone en bas de l'immeuble ou si le concierge lui avait ouvert la porte, cela n'avait guère plus d'importance dans l'esprit d'Ayumi. Pas plus qu'ouvrir la porte en étant simplement habillé d'un t-shirt trop long pour elle qui... d'ailleurs n'était pas à elle. Quant à savoir à qui, bonne question…
Ayant pris une vilaine habitude de faire rentrer n'importe qui chez elle et plus particulièrement les livreurs, se contentant souvent juste de les allumer par pur caprice, celui-là fut assez à son goût avec comme raisonnement « pour une fois que ce n'est pas un jeune ». Déjà, elle le sentait lorgner mais l'âge oblige, il semble rester professionnel... Elle ne vit pas vraiment la réaction de cet homme lorsqu'elle ouvrit une boite trop grande pour le peu qu'il y avait dedans. Sauf que voilà, si Ayumi avait gardé un réflexe avant sa folie, c'était celui d'être méticuleux sur ce qu'elle signait et ce qu'elle recevait. Et aujourd'hui, elle voulait recevoir plus qu'un colis.
S'asseyant sur l'une de ses chaises en s’apprêtant à signer, Ayumi marmonna quelques choses tout en se contentant de frotter le stylo de haut en bas là où l'aiguille n'était pas encore sortie. Lier un stylo avec la queue de cet homme, c'était tordu... et c'était presque l'équivalent d'une branlette, du moins dans l'esprit de cet homme seulement.
« Désolée de faire perdre votre temps mais on m'a toujours appris de tester le matériel que je reçois. Si vous pouviez m'aider... »
Croisant les jambes avec un petit sourire, elle montra la boite par terre et la culotte de sa très chère amie du bout de son pied gauche. Oui elle l'allume et non, cette culotte ne se mettra pas toute seule !