Fosya n'est pas l'identité de cette charmante demoiselle, mais un nom de plume.
Sa vraie identité est Elisabeth Golden. Elle est née le dix-sept mars en l'an deux mille, ce qui l'amène aujourd'hui à son dix-septième anniversaire. Elle n'est pas une fille du peuple, mais issue de la haute bourgeoisie, bien que répudiée par sa famille pour des raisons qui seront évoquées plus tard.
Elle est célibataire, bien que se dévouant à une autre femme. Elle n'a pas d'emploi, vivant de ses écrits, quand elle n'est pas accaparée entre ses cours et être proche de son amante.
Elisabeth est encore un peu chamboulée par le fait qu'elle a une préférence pour les femmes et n'a pas encore perdu sa virginité, ne s'estimant pas encore prête pour cela.
La jeune bourgeoise est une jeune femme très mature pour son âge et davantage exigeante avec elle-même. Elle a pris l'habitude d'étudier pour réussir et passer des heures à trouver une solution à un problème. Si elle possède une grande aisance dans la prise de parole et les débats, elle est bien plus timide dans des discutions banales de la plèbe, même si on peut noter qu'elle tente de s'intégrer dans ce monde qu'elle ne connait pas. C'est pour cela qu'elle consulte souvent son amante sur les habitus du bas-peuple. L'avantage de sa nouvelle vie est qu'elle a développé une plus grande ouverture d'esprit que les personnes de sa condition, apprenant chaque jour les tracas qu'elle n'avait pas dans sa famille, apprenant que là où la naissance offrait tout, elle allait devoir mériter son avenir sur présentation de diplôme. Elisabeth est une femme ayant sa fierté et quiconque vient à l'entacher subira son courroux, comme le dit un dicton « Si tu veux la paix, prépare la guerre. ». Sous son caractère radieux et doux, se dissimule une tacticienne capable de tous les coups que son éducation lui permet. Aussi, attendez-vous à une lutte puissante, mais qui restera une lutte honorable, il n'y a rien de plus humiliant que de perdre une bataille qui pouvait être gagnée avec un peu plus de savoir ou d'élocution.
Ayant conscience que vivre dans une communauté moins instruite peut entacher son potentiel, Elisabeth passe du temps à étudier pour conserver un assez bon niveau, même si elle ne pourra pas égaler celui procuré par un précepteur. Elle se ménage du temps pour en apprendre un peu plus sur le savoir du bas-peuple, comme par exemple le cinéma, étant bien plus familiarisée au théâtre ou au golf. Elisabeth a bien conscience que son nouveau statut va lui supprimer tous les petits plaisirs dûs à son rang, notamment l'escrime, aimant croiser le fer avec autrui. Mais elle apprécie plus que tous, la compagnie de son amante, l'aidant autant qu'elle peut. Elle doit donc trouver des occupations qui sauront compenser sa nature active et sportive. Elisabeth n'est pas du genre à rester dans le lit à faire la grasse matinée, étant réveillée dès les premières lueurs du soleil et veillant assez tard. Elle gère avec la perfection d'une horloge son temps de sommeil, afin que cela ne déteigne pas sur sa santé ou son apparence. Mais parlons de l'écriture, c'est une chose qu'elle apprécie beaucoup, après tout ce sont des formes qui crées des lettres, des mots, des phrases et définissent au final les règles des humains, mais aussi ses contraintes. Elle aime écrire des histoires romantiques, n'allant pas plus loin que le baiser.
Comme dit précédemment, Elisabeth est une femme qui reste assez prude sur la sexualité, ayant du coup beaucoup de mal avec les lycéennes qui se vêtissent légèrement ou les tenues vulgaires. Aussi vous ne la verrez que dans des ensembles soignés, avec de rares accessoires offert par sa compagne. Elle s'est assez vite adaptée à la tenue scolaire obligatoire, bien qu'un peu déçue sur le fait qu'elle doit avoir toujours le premier bouton de sa chemise déboutonnée, non pas coquinerie, mais pour éviter de se sentir trop serrée dedans, la taille supérieure faisant nager ses mains dans les manches. Comme elle est une fille de la haute société, elle n'a aucune compétence dans la cuisine et la couture, laissant à son amante le soin de s'occuper de ses tâches. Elle brille dans la classe pour trois choses, son intelligence, sa beauté et le fait qu'elle soit sportive.
Parlons du physique. Très proche de l'idéalisation de Vénus, par sa chevelure ensoleillée ondulant le long de son corps, par sa peau d'albâtre faisant penser aux statues romaines et ses yeux, dignes de la déesse, d'un marron proche de la terre fertile, tirant vers le doré quand son visage est à l'ombre. Cette couleur n'est qu'une illusion perçue par le cerveau humain et en aucun cas une trace d'une parenté avec une espèce de Terra. Elisabeth n'est pas sans atour, ayant une poitrine plus que respectable, sachant qu'en tant que femme elle pourrait l'utiliser sur la table des négociations, mais se refusant à s'abaisser à un tel procédé, tant que cela n'est pas motivé par un but important. Elle possède un joli fessier, qui sert de balancier, mettant rarement cet attribut en avant, si ce n'est dans des robes. Elle prend grand soin de ses mains, ayant des ongles manucurés. Ses doigts étant possédés par les grands écrivains, elle ne peut rester en place devant une feuille vierge et un crayon à proximité. On notera sa calligraphie qui est délicate et soignée, ce qui va au détriment des copies des élèves passant après elle. En termes de bijoux, elle ne porte que des boucles d'oreilles et des colliers, les bracelets étant très rares. Elisabeth a encore un peu de mal avec le fait que certains de ses bijoux à présent ne sont pas en or ou en argent, mais elle tente de s'y accommoder.
Elle ne porte aucun tatouage, l'idée de blesser sa peau ou de la colorer avec des pigments la choque, mais elle sait que son monde est différent de celui où elle vit à présent, tentant de comprendre, mais ne pouvant se faire à l'idée qu'il soit plaisant de dénaturer la beauté naturelle d'un corps avec des motifs ou des trous en dehors de ceux aux lobes. Elisabeth a un usage très ciblé du maquillage, très léger lors de ses cours, elle se permet de se faire davantage belle quand il s'agit d'aller à une soirée. Elle n'en met jamais trop, sachant doser pour laisser sa beauté naturelle s'exprimer et non finir étouffée sous la montagne de fond de teint que d'autres lycéennes s'entartre sur le minois. Dans son sac à main, il y a le strict nécessaire : un porte-monnaie, ses pièces d'identités, sa carte étudiante, un chéquier, une carte bleue, un mascara, un rouge à lèvre, un parapluie pliable, un paquet de mouchoir et de démaquillant, un calepin et un crayon. Le stricte nécessaire je vous dis.
La famille Golden est connue par-delà la mer pour être une famille bourgeoise qui a investi dans la culture de blé, mais aussi dans la métallurgie lors de la Ruée vers l'or, elle a aussi participé à l'élaboration des OGM. La famille possède à présent un grand patrimoine, possédant des actions dans les plus grandes compagnies agro-alimentaires, pouvant assez aisément faire fluctuer le prix des céréales en ayant juste à contacter quelques personnes haut placées. Cette famille vint plus d'une fois à simuler une perte de denrée pour gonfler les prix et ainsi réduire un peu la population moins aisées. Ainsi, cette famille est connue dans les hautes sphères pour avoir un pouvoir assez grand dans l'alimentation et, dans une échelle moindre, sur la régulation de la « basse » population. La famille n'est pas mal vue par ses pairs, bien au contraire, pendant que la plèbe se bat de l'intérieur pour un bout de pain, les revendications des syndicats seront plus rares et moins contraignante.
Elisabeth vint à naître pendant une période faste, les cultures n'ayant subit aucun dégâts pendant leurs maturations et permettant une vente plus importante, ainsi qu'une hausse des prix vers la fin, devant la demande croissante. Donnez un doigt à une personne et elle vous prendra le bras en entier. Elle reçut une instruction stricte, ne se mêlant qu'aux personnes de son rang social, regardant de loin les classes moyennes, voire basse. Elle ne s'était jamais questionnée sur le fait qu'elle était chanceuse, recevant l'éducation que seul le travail sur plusieurs générations formaient l'élite de la nation et que le bas-peuple ne faisait que stagner, voire régresser, ne pensant qu'à leurs plaisirs personnels, sans penser au devenir de la famille. C'est sous cette vision étroite, qu'elle grandit, apprenant tout ce qu'il fallait pour devenir une parfaite épouse. Un mariage arrangé avait déjà été établit. Elisabeth devait, une fois l'âge requis, se marier avec un noble d'Orient. Cette alliance de famille avait pour but de joindre les compagnies pétrolières du mari à celui agro-alimentaire de l'épouse, augmentant de ce fait le patrimoine des deux familles. Elisabeth eut le droit de voyager chez son futur mari plusieurs fois, mais il ne s'agissait que de voyage diplomatique, rien de plus.
Elle eut quinze ans, quand elle fit la connaissance de sa future amante, le coup de foudre fut immédiat, venant à questionner Elisabeth sur tellement de questions qu'elle peinait à se concentrer. Elle avait beau apprit que l'amour n'était rien de plus qu'un échange de phéromone et que les deux personnes étaient compatibles, rien de l'amour « divin » comme on le décrit souvent, elle ne pouvait s'empêcher de penser à cette charmante femme. Une autre question était de savoir pourquoi elle était amoureuse d'une femme, d'un homme cela aurait pu être concevable pour la demoiselle, mais d'une personne de son même sexe, cela était déstabilisant. Jouant de son intelligence, elle put rencontrer cette demoiselle du peuple pour discuter, se faisant passer pour une étrangère en voyage d'étude. Plus le temps passait et plus elle éprouvait de l'attirance pour cette femme, son mariage arrangé avec le noble d'Orient devenant clairement une contrainte de plus en plus insupportable.
Pendant près de neuf mois, elle fut tiraillée entre son éducation et cet élan de romantisme. Elle vint à échanger des lettres avec cette femme, une méthode forte vieillotte, mais qui avait son charme. Elle finit par apprendre qu'elle était amoureuse d'une étudiante, étant bien souvent bloquée quand cette dernière demandait si Elisabeth faisait aussi des études et quel métier elle envisageait. Elisabeth répondit qu'elle aimait écrire, sans préciser un métier en particulier, la destinataire se faisant un film sur le fait que la bourgeoise était écrivaine. Les échanges se firent plus nombreux, remplaçant les rencontres physiques qui devenaient rare à cause des suspicions de ses parents. Mais ce genre d'échange ne pouvait rester secret bien longtemps, avec les servantes qui constatèrent la recrudescence des lettres et questionnèrent la jeune femme. Elisabeth restait vague, mais les servantes les plus proches d'elle savaient qu'elle était amoureuse de quelqu'un et la curiosité vint à ouvrir une des lettres. Cela fut au mauvais moment et au mauvais endroit, le père de famille prenant la lettre et comprit que sa fille entretenait une communication avec une pauvre. S'en suivi un ordre de détruire toutes les lettres arrivants, chose qu'Elisabeth apprit bien plus tard, la faisant exploser de rage, croyant au début que sa correspondante ne voulait plus parler avec elle.
La discussion avec les parents fut houleuse, les servantes ne sachant pas de quel côté se mettre. Certaines désiraient le bonheur de la jeune maîtresse, d'autres savaient que prendre ce genre de parti pouvait coûter leurs places dans le manoir. Elisabeth usa de sa verbe pour argumenter le fait que cette rencontre avait apporté une grande richesse de savoir et une compréhension bien plus ouverte. Ce que le père rétorquait par le fait qu'il s'agissait d'une connaissance inutile et qu'elle avait un engagement à tenir envers son futur mari. La mère quant à elle restait silencieuse. La joute verbale prit toute une après-midi, Elisabeth se voyant alors un choix simple, soit rejoindre le mode de vie de sa pauvre, soit se plier aux ordres de son père. Elisabeth, préférant suivre ses sentiments, choisit donc de quitter le foyer familial et de s'installer à Seikusu. Le père ne fut pas si ingrat qu'il pouvait le paraître, venant à payer les frais de scolarités et le logement en dortoir d'Elisabeth. S'il ne pouvait reconnaître sa défaite, il ne pouvait qu'avoir un minimum de fierté en ayant une fille capable de le mettre en difficulté dans un débat familial, là où le grand frère d'Elisabeth peinait.
Elisabeth fit usage de son nom, auprès de la directrice, pour être inscrite dans la même classe que son amante. Quand elle fit son entrée dans le lycée et fit sa présentation dans la classe, elle reçut beaucoup d'attention. Si la relation entre Elisabeth et celle qui fait battre son cœur fut plus proche, elle s'est confessé il y a un mois, ne sachant toujours pas si elle avait bien fait de dévoiler ses sentiments. Elle n'a pas caché longtemps le fait qu'elle vienne d'un statut social plus important et qu'elle a dû faire des concessions pour venir dans ce lycée. Elisabeth n'a jamais dit qu'elle n'était plus de la famille Golden, même si elle avait le droit de porter encore le nom.
La jolie blonde se mit à écrire et faire des publications, écrivant surtout des histoires à l'eau de rose, cela vint à beaucoup plaire aux jeunes adolescentes, pouvant se faire un peu d'argent dans ses écrits, bien qu'étant bien différent de l'argent qu'elle avait à disposition quand elle était chez sa famille. Elle entretient toujours une communication avec sa mère, venant à saluer son père dans ses lettres. Les réponses à ses lettres étaient rares, mais toujours teinté de cet amour qu'elle avait bénéficié, apprenant que son grand-frère avait trouvé un poste auprès du premier ministre de la Diète, équivalent du Parlement, son père avait fini par justifier l'annulation du mariage, bien que cela vienne à légèrement entacher les relations diplomatiques avec les autres familles, la répudiation d'un membre d'une famille n'est jamais une bonne chose. Elisabeth apprit que son père était dur envers elle, devant les convives, mais, dans l'intimité, ne pouvait cacher le fait qu'il pensait que sa fille avait toutes les cartes en main pour briller en société.
Les écritures d'Elisabeth sont éditées dans la collection Sakura et les titres de ses livres commencent tous par :
[un nom de fleur ] : [Une petite phrase imagée.]
Ex : Camelia : Un lit de velours écarlate.
Pour le moment personne ne sait que sous le pseudonyme se trouve Elisabeth.