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Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: lundi 20 octobre 2025, 17:26:14 »
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: dimanche 19 octobre 2025, 19:07:59 »Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: vendredi 17 octobre 2025, 22:00:03 »Tiens en y pensant, je vois Lyadril sortir accompagné de notre invoquée qui me chuchote :
«Réo, calad nîn mi fuin, menno na i coe. Gwaithel lîn ennas.»
Me coupant net dans ma concentration, je rougis jusqu’aux oreilles au surnom qu’elle vient de me donner. Lui répondant d’un doux sourire, mon regard partageant la tendresse et l’attachement que je ressens, j’acquiesce silencieusement.
- Monsieur ? vous êtes toujours là ?
La voix de Louis me sort de mon euphorie, me ramenant les pieds sur terre.
- Hein ? euh oui…oui, excuse-moi…pour tout dire, les choses sont étranges aussi ici, mais je crois que c’est pour le mieux…bref revenons aux affaires. Je vais contacter les quelques personnes qui se sont plaintes, et je passerai dans quelques jours. De ton coté ne lâches rien. Je t’ai fait confiance et tu ne m’as jamais déçu.
Reprenant la conversation, finissant par m’assoir sur le rebords d’une fenêtre, je donne quelques indications pour fidéliser de nouveaux clients au cas où, avec quelques idées de cocktail que je comptais mettre en place. Renouvelant ma confiance, je raccroche, range mon téléphone dans ma poche dans lesquels se trouvent les clés de mon commerce, pour ne pas dire mon empire…les sortant, mon regard se posant dessus. Et mon perfectionnisme me fait ressentir de la culpabilité, et de l’inquiétude. La moindre erreur et je pourrais tout perdre.
Ne les lâchant pas du regard, je repense à ce que j’ai traversé, combien ça a été compliqué de grimper les échelons dans les règles pour ne pas attirer trop l’attention. Forcément quand on a 1 500 ans on ne peut pas faire trop de vague au risque que l’absence de vieillissement ne se remarque. L’Eden est l’accomplissement pour cette vie de ce que j’apprécie dans ce monde, et de ce que j’aime y faire. Un endroit paisible pour écouter les histoires, offrir un cadre chic et propices aux rencontres…Avec un espace VIP disons…rendant hommage au succube en moi.
Prenant une grande inspiration, je profite de l’atmosphère ambiante pour me refocaliser sur l’essentiel et ce qui peut être fait à l’instant T. Actuellement mon elfe est seule avec une inconnue, qui malgré qu’elle ne semble pas dangereuse au premier abord, possède une grande connaissance en magie.
M’apprêtant à les rejoindre, et malgré l’écriteau retourné sur « Désolé, nous sommes fermés » quelqu’un toque à la porte de la boutique. Hésitant au début, étant donné que l’endroit appartient à Lya’, je vais voir ce qu’il en est malgré tout. Abaissant la poignée et tournant le verrou, je tire la porte.
- Désolé, Lyadril n’est pas disponible pour le moment.
Sur le palier une femme, jeune, grande et svelte, aux longs cheveux blancs et lisses se tient droite. Le regard semblant plus âgé que le reste, avec un aspect clairement hautain. Elle reste sur place et lâche avec juste assez d’inhumanité pour comprendre que ce n’est pas une visite de courtoisie, d’autant qu’elle ne semble pas blessée.
- Faites-la venir. Dites-lui que Vianola est ici.
Ses mots sonnent comme un ordre, ce qui ne me plait pas du tout. Encore une elfe venu lui chercher des ennuis. On en a assez comme ça.
- Je vous ai dit qu’elle était prise, qui êtes-vous ?
- Je vois, vous devez être le…
Elle me fixe de la tête aux pieds, ne cachant pas son dégout
- …démon dont elle s’est amourachée. Ça ne vous regarde en rien, mais je suis sa grand-mère.
Bordel, encore de la famille. J’aurais bien quelques phrases à lui répondre, mais pour ne pas causer d’incident je me mords la joue et l’invite à entrer, et s’assoir le temps que j’aille la chercher. En lui offrant un thé pour patienter, comme l’aurait fait Lyadril, j’imagine du moins.
Le cœur battant de savoir quelles autres complications allaient nous tomber dessus, je traverse le corridor avec l’armoire, pour sortir par derrière. Traversant les bois, à grands pas, j’arrive devant la porte de chez elle. Ce simple fait calme mon esprit et m’apaise.
Ouvrant doucement la porte, j’entends des voix venant du séjour. Ne comprenant pas ce qu’il se dit, elle se font plus clair à mesure de mes pas
« …Et… Quels sont exactement les « effets secondaires » que vous ressentez depuis ? »
Je m’arrête un instant en entendant la fin de la phrase, elles sont en train de parler du rituel lui-même ? ou juste des effets ?
« Soyez sincère et n'omettez rien, sinon, je ne serais pas en mesure de pouvoir vous aider pleinement. Le moindre détail compte quand il s’agit de créer un pacte et de se lier à un individu par ce dernier, quel qu’en soit la raison. »
J’apparait alors que l’invitée finit juste sa phrase.
- Oh excusez-moi de vous interrompre…
Venant m’installer près de ma partenaire, je lui prends instinctivement la main et murmure à son oreille.
- Ta grand-mère, Vianola, est ici, elle attend dans le hall d’accueil de l’herboristerie.
Je la sens instantanément se crisper à ce nom…j’espère ne pas avoir fait une faute en la laissant passer le pas de la porte.
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: dimanche 12 octobre 2025, 13:26:54 »Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: dimanche 12 octobre 2025, 09:08:06 »Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: mercredi 08 octobre 2025, 21:03:46 »Je l’observe alors, dans le silence de la boutique, l’odeur de bois feutré, qui flotte dans la pièce, d’huiles essentielles et de plantes. Ses yeux péridot qui transpercent mon âme, un souffle chaud et saccadé caresse ma peau, comme des milliers de doigts en soie. Je la perçois en ce moment comme une déesse, venant chercher la chaleur d’un enlacement éperdu. J’enroule mes bras alors autour d’elle, comme un accueil chaleureux sur le seuil de mes sentiments que je ne saurai décrire à cet instant.
Ayant connu de nombreuses expériences, je peux dire que cet enlacement est unique dans ma vie. Mon odorat humant sa peau, savourant cet odeur qui la définit parfaitement, profondément doux, mais puissant, une combinaison me rappelant le Velours Noir, un mélange de rhum ambré et cacao, très singulier.
Ma respiration est profonde, apaisée, si bien que je suis pris d’un sursaut lorsque j’entends une voix inconnue semblant agacée et impatiente
« Navrée de vous interrompre dans vos élans romantiques, mais… Lequel de vous deux m’a invoqué ? Et sans trop vous commandez, puis-je en connaître la raison précisément ? »
Tournant la tête, j’aperçois notre invitée, sur ses deux jambes et visiblement assez en forme pour nous lancer une sorte d’air supérieur. Que je n’apprécie pas soit dit en passant, mais nous avons besoin d’elle, alors du haut de mon millénaire et demi, je prends sur moi pour me focaliser sur l’essentiel.
- Pour tout vous dire, nous vous avons invoqué ensemble. Je me nomme Réo, et voici Lyadril, l’herboriste, soigneuse et propriétaire de cet endroit.
Interrompant l’étreinte à regret, je m’avance doucement en montrant patte blanche, tout en me tenant près à riposter en cas d’attaque.
- Ayant déjà été invoqué, je sais que ça n’est pas toujours agréable. Mais nous avons cru comprendre que vous étiez une experte en sceaux arcaniques et en pacte.
L’invitant à retourner sur son lit le temps d’examiner qu’elle n’a rien, je continue mes explications tandis que Lyadril l’ausculte pour s’assurer qu’il n’y a pas d’effet secondaire.
- Lyadril est une demi-elfe-démon, je suis un incube, et nous avons mêlés nos sang, symboliquement pour se jurer d’éliminer son père. Seulement il y a des effets secondaire que nous n’avions pas prévu, et nous ignorons la nature exacte du pacte, les conséquences et les effets.
Observant la soigneuse faire son œuvre, je ne peux masquer un sourire en coin, de la voir si investie et dans son élément.
- Et pour être tout à fait honnête…ce qui nous traca…nous interroges, ça serait de savoir si ce pacte peut influencer nos ressentis et sentiments. Si nous sommes pleinement libres et conscients de nos pensées.
Mes mains tremblent légèrement à cet instant, si bien que refusant de dévoiler une perte de flegme naturel qui m’échapperait, je les cache dans mon dos, faisant mine de m’étirer.
Puis me levant pour aller chercher un verre d’eau, je m’éloigne un instant après avoir prévenu Lyadril que je passais un coup de fil, m’assurer que tout se passe bien du coté de Louis, et cela permettra aux deux filles de discuter ensemble. Sachant que ma sauveuse est non seulement plus doué que moi pour adoucir une situation, mais est en plus experte en arcanes contrairement à moi, donc elle avancera plus efficacement.
Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: samedi 04 octobre 2025, 19:31:09 »Déposant l’elfe sur le lit, sans personne pour me voir, mettant un genoux au sol, je sens mes forces me quitter, la fatigue traversant chaque parcelle de mon corps. Cette sensation est apparue juste après la fin du rituel, mais n’ai rien voulu montrer pour ne pas l’inquiéter. Mon cœur battant rapidement, ma vision se trouble et mon poing s’appuie sur le parquet pour ne pas m’écrouler totalement.
Je ne pensais pas que ce sort me prendrait tant d’énergie. Prenant conscience de la force de la femme hantant mon esprit, mon cœur se réchauffe, trouvant mon aimée...euh mon hôtesse impressionnante, faisant preuve d’une puissance incommensurable.
En songeant à elle, mon énergie remonte peu à peu, grognant en forçant mes muscles à se relever, je m’assois sur la chaise à côté du lit. M’apprêtant à prendre la température de l’endormie… Frisson. Ma main en suspens, au-dessus du front de l’inconnue, une sensation glaciale me traverse m’immobilisant net, le regard dans le vide, une goutte de sueur glissant le long de mon front, la main tremblante.
La peur, pour ne pas parler de terreur. J’ignore d’où elle vient, je suis seul dans la pièce, aucun bruit, aucun mouvement suspect, rien de concret mets mon corps en état d’alerte, et pourtant…En prenant le temps d’analyser, je sens que mon cœur est serré. Comme un mauvais pressentiment. Est-ce que Lyadril est en danger ? Mon inconscient me hurle que c’est en lien avec elle.
J’entends d’ailleurs ses pas qui résonnent à travers le bâtiment, c’est bien elle, en bonne santé…Mon corps est pris d’un soulagement, mais je reste interdit devant cette sensation palpable que j’ai ressentie.
Alors qu’elle approche, à coté de moi, d’un naturel étrange, ma main se pose dans la sienne, mes doigts se mêlant au sien, je ressens encore ce courant électrique entre nous, mais ne peut me convaincre de le fuir, au contraire pour la première fois, je choisis d’embrasser ce courant, de l’accepter, d’assumer les battements de mon cœur qui accélèrent.
Je crois qu’à cet instant, je réalise que l’angoisse d’il y a un instant trouve son origine dans la peur de la perdre… Alors, au milieu des bougies, de l’ambiances apaisante, et zen de la pièce, je me sens retrouvé un peu d’énergie, comme un impulsion, un appel irrésistible. L’inconnue ne semblant pas sur le point de se réveiller sans danger immédiat, je me lève, sans lâcher sa main, je l’emmène avec moi. A cet instant mon cerveau est en marche automatique, fonce vers l’inconnu, pour ne pas dire le vide, j’en ai conscience, mais ne peut m’en empêcher, comme un papillon happé par le soleil. La conduisant dans le couloir adjacent, sans être vu, je l’attire contre moi, la plaquant doucement au mur…
Nos corps sont proches, plus que jamais, dans son regard je vois de l’interrogation, elle ignore ce que je fais, je ne sais pas moi-même. Je constate juste que je respire fort, mon regard ne pouvant quitter ses lèvres des yeux, mon visage approchant…je dois m’arrêter, je ne devrais pas, on ne devrait pas…on s’est promis d’attendre d’avoir des réponses…mais cette angoisse me prend encore aux tripes quelque part. Alors sans rien contrôler, mon visage approche du sien, m’attendant à être repoussé, nos nez entrant doucement en contact, le temps semble figé…et dans un souffle tremblant
-Goheno nin...(pardonnes-moi)
Sans fermer les yeux, tenant à la voir, mes lèvres se déposent doucement sur les siennes…la chaleur dans mon corps augmente de plusieurs crans d’un coup. Aussi satisfaisant que deux pièces de puzzle qui s’imbriquent. Je recommence, toujours de façon tendre, mais n’ayant pas été repoussé, une main glisse dans sa nuque, la seconde se posant sur sa hanche…mes doigts se refermant sur sa peau…
Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: vendredi 26 septembre 2025, 20:14:15 »"C’est… c’est exactement ce que j’ai préparé alors que je ne le savais pas…"
Cette phrase bien que prometteuse, sonne le glas de cette étreinte bien trop fugace…Mais elle sait ce qu’elle fait. Suivant ses instructions, je place et allume les bougies autour de la pièce, tandis qu'elle s'occupe de toute la partie technique. M'installant sur le siège à nouveau. La voyant s’éloigner pour saisir une dague avant de revenir. Je n’ai pas peur, et lui accorde ma confiance. Parti pour m'entailler la main, quand nos regards se croise, je lui fait comprendre que je veux passer après elle.
- Je veux m'assurer qu'il ne t'arrive rien au début du rituel....je t'en prie...
Elle cède, s'ouvrant juste assez la paume pour laisser son sang couler.
Ensuite, ma main telle une marionnette se laisse faire, nos regards plongeant l’un dans l’autre, je réalise à peine qu’il s’agit de celle que j’ai entaillé lors du pacte. Trop occupé à voir la beauté de l’univers dans ces yeux d’émeraude…Jusqu’à ce qu’elle murmure une phrase dont je comprends tout juste le sens. Elle me désarme par ces trois mots…
"Zarath’ma… morthiel." (Pardon mon… amour)
Touché en plein cœur par cet aveu, je ne sens même pas la douleur de l’entaille. Trop occupé à me concentrer pour ne pas sauter sur ses lèvres et franchir le cap dont la présence nous réprime depuis bien trop longtemps…Que nos langues se marient l’une à l’autre, que notre souffle se coupe sans cesser cette étreinte. Des images me viennent. Sa robe est déchirée en deux, nos corps fusionnent dans une danse qui calme à peine le brasier entre nous…Alimenter par nos âmes depuis mon arrivée. Faisant couler chacun notre tour le sang de Lyadril, puis le miens, tombe goutte à goutte sur le cercle d’invocation réagissant immédiatement par des flammes nous encerclant…
Notre incantation commence, je ne lache pas sa main, et pendant qu’elle psalmodie en syndardin, je m’occupe de la partie démonique :
“Vhael’thûr karthiel, maethiel narath,
Zyrrath ul’khael, doriel marath,
Krythos vel’kaer, dhuriel ashthar,
Nerath vhol’maer, ulthar i’morth.”
(Par le sang ancien et la flamme du pacte,
que la connaissance suprême nous guide,
Que la lumière de l’ombre éclaire le sentier des Arcanes, Que la volonté et la force s’unissent dans le rituel,
Que la vérité des mondes et l’esprit du sang soient liés pour l’éternité.)
Plus les incantations avancent plus le cercle réagit, s’illuminant de plus en plus, la magie en émanant devient à la fois chaos et harmonie, la pièce tremble.
Nos corps s’enlaçant, la pièce sombrant dans l’obscurité en dehors de la lueur du cercle. Cette fois je ne retient pas l’étreinte, la serrant comme si je craignais qu’elle ne s’enfuie, ma main intacte passant dans ses cheveux.
La magie continue à faire son office. J’ignore ce qui s’apprête à en sortir. Mais quelles que soit les réponses qui nous attendent, je réalise que je n’imagine pas lui dire ce que je ressens à cet instant, si ça doit disparaitre, qu’un souvenir reste gravé. Relevant son menton machinalement et la regardant dans les yeux. Mes lèvres s’apprêtent à s’emparer des siennes, lorsqu’une explosion de fumée jaillit me coupant dans ma lancée.
Un souffle fort m’oblige à arranger mes appuis pour ne pas être emporter au loin, protégeant Lya.
Après un certain temps, les choses se calment, la fumée commence à se disperser, permettant de voir une silhouette visiblement recroquevillé, comme si on l’avait sorti de son sommeil.
Plaçant d’instinct mon corps entre l’invocation et mon amour, j’avance prudemment, le cœur battant, n’ayant aucune idée de ce qui était arrivé. Les bougies se rallument seules, et je commence à percevoir une forme assez frêle, une peau encore plus pale que celle de Lyadril, mais des cheveux tout aussi blanc et long. Les oreilles pointues me confirment ce que je commençais à soupçonner.
- C’est une elfe…elle n’a pas l’air dangereuse, mais restes sur tes gardes.
Ma main tiens celle de ma protégée tandis que je m’approche pour m’assurer que notre invitée va bien. Elle respire, mais inconsciente pour le moment. Me tournant pour que nos regards se croisent, nous nous comprenons, et je porte la nouvelle venue délicatement à l’herboristerie pour surveiller ses signes vitaux jusqu’à son réveil….
Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: jeudi 25 septembre 2025, 22:33:32 »Soudainement un frisson glaçant me parcourt la colonne vertébrale. Me sentant observer je me retourne. Je suis seul. Mon rythme cardiaque accélère lorsqu’une voix que je ne connais que trop bien résonne.
- Tu peux enfin m’entendre fils…tu crois être capable d’aimer ? Mon meilleur soldat, ma plus grande déception, mais toujours mon meilleur espoir…
Tournant sur moi autour de la pièce, je le cherche du regard désespérément, près à fondre sur lui…[/color][/b]
- Tu me cherches ? Pour me tuer ? Tu crois qu’elle est capable de t’aider ? Elle est ma fille, mon unique enfant de sang. Elle ne trahira jamais son père…
- LA FERME !
Craignant devenir fou à entendre la voix de Az’Kharel dans ma tête, je sens l’angoisse monter. M’appuyant sur le bureau, y plantant mes ongles, j’ignores si je ne préfère pas devenir fou en fin de compte. L’autre éventualité signifierait que nous sommes observés. Mais comment ? Pourquoi aujourd’hui me contacte-t ’il s’il pouvait le faire avant ? Un autre effet secondaire du pacte ? Les questions fusant, mes ongles se plantent dans le bois pour exprimer ma colère sans tout envoyer valser.
Entendre sa voix pour la première fois depuis plus de 1000 ans ne me laisse pas indifférent, les souvenirs de ses entrainements, ses punitions, sa cruauté. Chaque détails négatif me revient. Comme si j’avais besoin d’un prétexte supplémentaire pour le tuer….Cela dit, mon esprit se recentrant, il me rappelle que mes sentiments envers Lyadril sont un bonus, appréciable, même au-delà. Mais nous serons libre que lors de sa mort.
Retrouvant l’énergie de me mettre sérieusement au travail, je m’assois, prenant le premier ouvrage, je le feuillette. Il fait environ mille pages, et ce n’est que le premier d’une longue série au moins aussi épais. Je ne me plains pas et continue un moment, sans rien trouver s’approchant de la simple mention de sang.
Interrompu dans ma recherche par la porte qui s’ouvre, ma visage se tourne instinctivement, observant Lyadril dans une robe qui romps le flux de mes pensées, à la manière d’un katana tranchant un fil. Est-elle assortie à mes yeux à dessein ? Un aveu ? Je choisis de le prendre ainsi, son décolleté est assumé, en harmonie total avec la forme de sa poitrine…cherche-t-elle à me séduire ? En a-t-elle conscience ? Quand à sa chevelure travaillée, soignée sans laisser place au hasard, et la pureté de son visage…c’est simple, sa seule présence est la lumière qui chasse les angoisses de revoir cet enfoiré.
Un sourire se dessine, l’observant récupérer des livres elle aussi, ou plutôt un livre. Comme si elle savait ce qu’elle cherchait. En même temps il s’agit de sa bibliothèque, il est logique qu’elle sache précisément ce dont elle aura besoin. Elle se tourne vers moi, et je me dépêche de replonger dans ma lecture. Masquant que je ne peux pas la quitter des yeux actuellement. Elle s’installe, si proche, que nos corps se frôles à nouveau. Un appel à la regarder, et un sourire signifiant : Cherchons ensemble.
Acquiesçant sans qu’elle n’ait prononcé un mot. Je perçois à nouveau sa voix, à lui, plus lointaine, elle ne m’est pas adressé mais je perçois ses paroles.
- Tu crois pouvoir aimer sans payer ?
- Ma fille... Si tu oses, je te briserai — mais pas tout d’un coup. Je te laisserai regarder. Chaînée, impuissante, tu verras chaque éclat de sa chute : je prendrai mon temps pour démonter l’homme qui te trouble, morceau après morceau, pour que tu comprennes à qui tu appartiens.
C’en est trop. Il a franchi la limite que je ne lui permettrais plus jamais de bafouer. Prenant la main de mon elfe, de manière assumée. Me disant puisqu’il a choisit de nous observer et bien il va en prendre pour son argent.
- Tu la menaces ? Tu lui fais peur ? Tu veux l’atteindre en passant par moi ? VIENS ! Je t’attends ! Je te tuerai, quitte à y passer aussi, mais tu ne poseras plus jamais la main sur elle, ESPECE DE CONNARD ARROGANT !
Cette dernière phrase sort du plus profond de mes tripes, résonne dans la maison, jusque dans l’herboristerie. Ce hurlement guttural est ma déclaration de guerre ouverte. Sa voix se tue. J’ignore au fond s’il a entendu, et est-ce si important. Tant que la femme que j’aime comprends que je la protègerai de lui. Me tournant vers elle, posant instinctivement mes lèvres au coin des siennes, témoin de mon envie brulante de franchir ce cap, mais respectant son choix de trouver les réponses.
- Je m’excuse d’avoir crié…il ne t’arrivera plus rien. Tu as ma parole.
La sentant dérouté, par lui, par ma colère ? un mélange des deux sans doute. Je fais de mon mieux pour la rassurer, bien que j’ignore comment faire dans le fond…
- Oublions le l’espace d’un instant. On a des réponses à trouver.
Front contre front, nos contacts se font plus fréquent de manière si naturelle que je m’en rends à peine compte. Comme une évidence, comme si nous deux, ensemble devait être aussi absolu que deux et deux font quatre. Je ne lâche plus sa main, reprenant la lecture. Un livre, puis deux, puis cinq, j’ai l’impression de ne pas en voir le bout. Nous finissons par nous partager la pile de livre. La journée avançant rapidement que nous n’aurons pas mangé ce midi.
Attend ! Je m’arrête sur une section de page attirant mon attention. Une invocation, un guide qui serait expert en sceau et pacte en tout genre. Impossible de lire précisément ce qui sera invoqué, les mots sont anciens et celui le plus important est illisible. Quoi qu’il en soit…
- Je…j’ai quelque chose.
Mettant le livre au centre, je lui montre la partie en question, avec la liste des ingrédients et l’incantation.
- Qu’en penses-tu, Lya ?
Première fois que je lui donne ce surnom, mais pas la dernière….
Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: mercredi 24 septembre 2025, 22:58:35 »Pénétrant dans le salon, je comprends que les bruits de pas proviennent du hall d’entrée. Mes craintes se dissipent d’un coup aussi naturellement que la fumée, la voyant approcher, un sourire traverse mes lèvres, bien que je sois dubitatif. En observant elle ne s’est pas changée, ses cheveux d’habitude coiffés et soignés se mélangent dans un véritable chaos. Je ne remarque la sacoche qu’au moment où elle la dépose sur la table.
Je m’apprête à parler, coupé dans mon élan par le baiser sur la joue qu’elle me dépose. A la fois frais et réchauffant qu’un flocon de neige, je me fais couper le sifflet pendant un instant…
“Zah’kira mael….”
- Ghashbúrz lûgûrz (Bonjour, fleur de la nuit)
Surnom poétique, référence subtile au fait qu’elle n’a visiblement pas fermé l’œil depuis la veille. Nos regards se croisent, et en plus des cernes impossible à dissimuler, je lis de l’inquiétude dans son regard. Ayant au départ décidé de la réprimander, je choisis de lui rendre le même signe d’affection, prenant la peine de m’accroupir pour lui faire face…dégageant de la main une mèche de ses cheveux en bataille, mes lèvres viennent trouver sa peau, déposant un baiser aussi doux que le sien.
Sentant le trouble qui la traverse, elle s’éloigne regrets pour ouvrir les volets, tandis que le repas attends dans la cuisine que quelqu’un vienne le chercher. Le soleil perçant la fenêtre met en évidence un joli plateau en argent que je n’avais pas repéré auparavant. Le trouvant fort utile, j’y dépose les mets avant de soulever le déposant sur ma main. A mon retour la demi-elfe est déjà installée, attirant mon regard, comme un phare dans la nuit, je ne coupe ce contact visuel que pour déposer le tout sur la table. Installant une théière et une tasse face à elle, je m’installe à sa gauche.
"Merci… Réo."
- Ca me fait plaisir de t’aider ici. Et puis je me suis réveillé tôt, il me fallait une occupation.
Les arômes du thé viennent chatouiller mes narines. La tasse en main, je profite de la chaleur qu’elle dégage avant de prendre une gorgée, apaisant mon esprit rapidement.
-En parlant de réveil tôt. Tu es habillée telle que je t’ai laissé hier soir, les cernes sur tes yeux et le manque de forme de ta chevelure…tu n’as pas dormi de la nuit en réalité. N’est-ce pas ?
Songeant que j’ai réussi à m’endormir directement après notre cours. Je culpabilise sur le moment d’avoir presque eut une nuit de sommeil complète. Et encore une fois, elle sacrifie sa santé…
-Quand je t’ai dit hier de te reposer le temps de ta convalescence, j’espérais que tu comprendrais l’importance de prendre soin de toi.
D’instinct, ma main va sur la sienne, la serre, l’enlace presque. Mon regard, droit dans le tiens trahit de l’inquiétude et du mécontentement.
-Ta santé est précieuse, pour toi, tes patients…pour moi… Ce dernier mot lâché dans un souffle sans perdre le contact de nos yeux, résonne comme une déclaration timide.
Mon cœur bat vite, même lorsque nos regards se sépare pour reprendre le repas. De fugaces et légers contacts physique ayant lieu de temps en temps, consciemment ou non…nos épaules qui se frôles, nos mains se touches en se servant en même temps. D’un point de vue extérieur on doit sans doute ressembler à deux adolescents ne sachant quoi faire de leurs sentiments.
-Tu as réfléchi pendant la nuit à une option pour en savoir plus sur le pacte ?
Un ange passe…
-De mon coté, je me dis que les circonstances de notre rencontre sont…particulières, beaucoup de choses se sont enchainées…
Je tourne la cuillère en continu dans le thé.
- …notre passé commun, je ne suis pas certains que mon attachement soit lié à ce pacte…j’ai eu une longue vie, et je n’ai jamais enchainé des évènements aussi fort auprès d’une femme. Et puis, j’aurai bien toute les raisons du monde de tomber sous ton charme…
Mon cerveau me hurle d’arrêter, mais mon cœur ne me laisse pas…
- …tu es bienveillante, avenante et dévoué envers tes patients.
Avant d’aller plus loin, je me lève, en souriant.
- Bon sur ce, je vais à la bibliothèque, pour commencer les recherches.
Souriant, ça ressemble clairement à une fuite avant de trop parler. Me levant de table, je quitte la pièce, les mains tremblantes. Me plaquant contre la porte, murmurant…
- Espèce d’idiot, depuis quand tu fuis face à une femme ?
*Cela dit, elle est unique en son genre* Songes-je en souriant, avant de me reprendre pour commencer à feuilleter les livres….
Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: mardi 23 septembre 2025, 23:07:37 »"Vraeth’thun sehl… chae’kyr thal’moen vi’lae, Réo…”
J’assume. Je la veux. Le nier en me voilant la face serait lâche. Les images de son corps ne s’effacent pas…Seulement...il n’y a pas que ça qui compte à mes yeux en ce qui la concerne…Touché par son histoire, sa douceur, sa soif d’aider malgré sa nature semi-démoniaque. Et…elle est la seule à pouvoir comprendre ma haine, sans jugement. Serions-nous deux face d’une même pièce, destinés à être un jour rassemblée ?
Hélas, après les rêves, le réveil.
"Je pense que nous devrions en rester là pour ce soir."
Sur ces mots, elle se détache délicatement de moi, faisant instinctivement duré le plaisir, au final son visage et ses yeux se détournent faisant face au feu.
"Demain… Demain nous chercherons ensemble. Les grimoires, les vieux livres. Peut-être qu’il existe une incantation, une prière, un rituel… qui nous permettrait de faire appel à quelqu’un de compétent. Une personne qui connaît les pactes mieux que nous. Ainsi, nous saurons."
Elle a raison, j’en ai conscience…mais les mots ne peuvent sortir. Tremblant légèrement des mains, la chaleur du thé se diffusant dans mon corps, je la sens se lever, un fugace dernier contact de la soirée.
"Allons nous reposer. La nuit porte conseil, dit-on."
Je reste là, seul pendant un temps que je ne sais définir. Dans le silence du salon, les mots sortent enfin, comme s’ils avaient patienté le moment où je n’aurai pas à les assumer.
- Tu as raison, nous devons être fixé et savoir ce que nous avons réellement réveillé. Il sera toujours temps de prendre une décision le moment venu…mais… athar i gil vi menel dû o nín erdhad[/color] (Tu es l'étoile du ciel sombre de ma solitude)
Je finis par me lever à mon tour, prenant la peine de ramener la vaisselle dans la cuisine. Je ressens une vibration se diffuser dans la maison, douce, pure, tendre…sachant que la maison vibre à ses émotions. Mon cœur se laisse bercer de l’illusion que je suis la source de ses sentiments transmis. Mon esprit lutte pour rester lucide sur la possible artificialité des choses.
Mes pas se laissent porter vers ma chambre, passant à coté de la sienne mon corps s’arrête de lui-même. Approche. Stop. Mon front se pose contre cette porte, songeant qu’elle est juste derrière. Mais je reste raisonnable et repars, pousse la porte de mon sas de sommeil. La fatigue de ces derniers jours me rattrape. M’écroulant lamentablement dans mon lit, un bras pendant dans le vide…un vœu m’échappe au moment où morphée fait son office…
- Que ce soit…naturel……
Mes yeux se ferment lourdement, mon esprit file dans le royaume des rêves…La nuit se passe difficilement, et je me réveille tôt le matin, du moins je suppose. Le soleil n’est pas encore levé, mais la nuit a commencé à laisser place à l’aube…Je me tourne, me retourne essayant de replonger dans le sommeil, sans résultat. A tel point que je finis par me lever, passant la porte, je descends dans le salon. Fouillant chaque pièce pour voir si je la trouve, sans résultat.
- Au moins il y en a une qui trouve le sommeil.
Allant vers la cuisine, je prends un grand verre d’eau, réfléchissant au programme de la journée tout en préparant le petit déjeuner, je réfléchis à mes différents contacts qui pourraient nous renseigner, mais je ne connais aucun expert en sceau, ou pacte de sang. Peut être en passant quelque coups de fil…
Mes pensées partant en pleine réflexion, des œufs durs, avec des tartines d’avocats et œuf attendent sur la table de la cuisine, avec une infusion de thé. Des bruits de pas se rapproches…
Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: lundi 22 septembre 2025, 21:55:05 »Le cœur un peu lourd, je l’imite, ramassant ma serviette laissée négligemment sur le sol, je m’apprête à sortir, mais mon regard est attiré et je m’arrête. Fasciné par le spectacle qu’elle m’offre, à dessein ? je l’ignore. Mon regard lui ne perd pas un fragment de ses doigts agrippant le bas de sa nuisette, masquant à peine ce qu’elle s’apprête à dévoiler…ses bras fins et gracieux se croisant, avant de parcourir le long de son corps, entrainant le fin tissu bien qu’inutile dans sa lancée.
Je découvre ses jambes, longues, sveltes, gracieuses mais musclées parfaitement taillée pour le combat…mises en valeur par les ombres dansantes des bougies de la pièce, bien vite elle découvre le galbe de ses fesses aussi pâles et douces que de la soie, je ne réalise pas que je me mord doucement la lèvre inférieur, imaginant mes mains se poser dessus, en échangeant un baiser sauvage après autant d’attente…viens le tour de son dos, dissimulé en partie par sa longue chevelure, finalement la nuisette glissant au sol à la manière d’un spectre me sort de ma transe.
J’ignore pourquoi, mais je détourne le regard lorsqu’elle se penche pour attraper la seconde nuisette que je n’avais pas remarquée…elle passe devant moi, proche. La proximité est suffisamment importante pour que son odeur floral atteigne mes narines, et que ma main frôle la sienne dans son sillage. La porte de la pièce s’apprête à s’ouvrir lorsqu’elle se tourne pour croiser mon regard…je réalise la dangerosité de cette nouvelle tenue. Elle a beau ne pas être translucide, sa longueur attire mon œil.
"Une petite infusion du soir, ça te dit ?"
La lutte intérieure est terrible pour masquer mon trouble
-- Volontiers, je vais me sécher.
Suivant ses pas, nous nous séparons dans le couloir, les images de Lyadril nue, de dos, hantant mon esprit je ne peux oublier ce que j’ai vu, et mon corps me trahit lorsque je m’isole dans ma chambre. Ma verge assumant plus que moi cette attirance pour le feu à la fois brulant et salvateur qu’elle représente. Je me sèche, prenant le temps de rassemblé mes pensées. Voulant jouer à mon tour la provocation, j’enfile juste un pantalon alliant l’élégance et l’aspect cintré, moulant. Restant torse nu.
Je ferme la porte de la chambre. Descend les marches, grinçantes sur mon passage, alertant de mon arrivée. La cherchant du regard, elle est assise, calmement. Face à la cheminée, seule source de lumière j’aperçois une petite assiette, une part du cheesecake que j’ai préparé. Un sourire apparait sur mon visage, je l’avais oublié. L’ambiance semble chaleureuse avec tous ces éléments réunis. M’installant près d’elle, je la remercie encore pour le thé.
-- J’espère que le dessert te plait.
Dis-je en m’asseyant avec l’aide de mon bras au sol maintenant mon équilibre avant de me mettre en tailleur. Tournant la tête, son expression sans être grave, trahit son questionnement….
"Réo… et si… et si ce que nous ressentons n’était pas totalement nous ?"
Je déglutis, ne disant rien, ce sujet m’avait déjà effleuré, ça me rassure même de ne pas être le seul à avoir ce doute. J’ignore si au fond je l’espère, ou je le crains. Est-ce si grave au fond ? Ne mérite-je pas de connaitre un amour factice, en ayant manipulé les sentiments des autres toute ma vie ?
"Peut-être… pour être sûrs… nous devrions voir quelqu’un. Une personne spécialisée, quelqu’un qui pourrait nous éclairer…"
Ma respiration est lourde, buvant une gorgée de mon thé. Mon corps se réchauffe.
-- Je me suis posé la même question…maintenant, si nous découvrons que le pacte…est responsable de…
Mon corps pivote, s’appuyant sur ma main posée derrière nous, la libre tourne ton visage doucement.
-- …cet électricité entre nous…que ferons nous.
Ma main ne peut s’empêcher de caresser ta joue.
-- Risquerons-nous de rompre notre pacte…perdre en puissance pour le vaincre… ?
Je lâche dans un souffle, mon regard améthyste plongeant dans le tiens, descendant vers tes lèvres, avant de remonté.
-- Ou irons-nous jusqu’au bout…en embrassant tout ce que ce pacte nous fait vivre, même si c’est factice ?
Mon pouce passe juste dans la commissure de ses lèvres, ma voix de plus en plus basse nous force à nous rapprocher…je finis par la relâcher, reprenant une gorgée de thé.
-- Cela dit, tu as raison, nous devons être fixé…en mêlant nos sangs, je t’avoues ne pas avoir imaginer que cela aurait un tel impact. C’était symbolique à mes yeux. Nous devons en savoir plus.
Je finis par gouter au dessert, bien que délicieux, il n’est pas non plus ce que mon corps désir vraiment….
Prélude / Re : Écarlate et Silencieuse : Le Chant de la Lame
« le: lundi 22 septembre 2025, 10:50:00 »Le parc et son sous-bois / Re : Agonie & herboristerie [Lyadril]
« le: dimanche 21 septembre 2025, 19:06:29 »La douceur de sa voix m’embrase. Me sentant complet en la sentant contre moi. La question sur l’origine réelle ou non de mes sentiments est la dernière de mes préoccupations. Ne compte plus qu’elle et notre étreinte….
Enfin avec l’agilité d’une anguille et la grâce d’un cygne, elle pivote dans mes mains, sans se détacher pour autant…au contraire, ses mains se déposent à nouveau sur les miennes, et dans cette position, je me sens capable de tout réaliser. Prenant le temps de me faire une nouvelle démonstration avec son assistance, je me laisse guider, choisissant sciemment le lâcher prise.
Je ressens la texture de l’eau, sa chaleur, son irrésistible appel. Me concentrant vraiment cette fois sur le cours, la tension de mes muscles se relâche, mes mouvements deviennent plus fluides et moins tendus. Si tout à l’heure mes pensées étaient bestiales et sauvages, elles sont à présent apaisées et rassurantes par ce simple contact, quant au désir, il est toujours présent, mais plus sous contrôle. Est-ce parce qu’elle est entrée dans mon jeu, au lieu de me repousser ?
Dans la réalité, mes mains dessinent des cercles parfait, des motifs harmonieux et mystiques. La vibration énergétique de l’eau me traverse. Je ne flanche pas bien que nos corps se détachent, elle a veillé à garder le contact au maximum. Enchainant cercles, demi-cercles, figures gracieuses. La surface de l’eau commence elle-même à vibrer. Un fin filet d’eau se détache lentement, instable, il virevolte autour de moi…l’idée me vient de le guider vers Lyadril, et délicatement, ma marionnette aquatique vient frôler la peau de son cou, tel un baiser que j’y déposerai, ou une caresse que je laisserai aller dessus.
J’imagine mes doigts sur elle. Ma concentration flanche. Le filet d’eau retombe dans le bassin.
Visiblement satisfaite. Je sens une certaine fierté me submergée. Elle me présente alors l’exercice suivant. Une spirale d’eau cette fois. Qui ne se contente pas d’un mouvement des bras et de la main, c’est une véritable danse autour de l’eau jusqu’à ne faire plus qu’un avec.
Un ruisselet d’eau se soulève alors, mais loin d’être harmonieux, je ressens le chaos qui en échappe, comme s’il pouvait se rebeller. Attaquer. Je me tiens près à intervenir. L’instant d’après la déconcentration se corrige, la spirale retrouve sa sérénité, je peux alors me concentrer une nouvelle fois sur l’elfe dont la danse me captive. Elle est tel un esprit de l’eau en parfaite symbiose, un sourire sur ses lèvres. Elle m’inspire. M’impressionne…Me conquiert.
D’instinct, mes muscles commencent à l’imiter, sentant la puissance et la vibration de l’eau, un filet d’eau plus important que le premier se soulève, s’enroule autour de moi. Sentant sa fragilité, je cherche à la dompter par la force.
"Sens-la, plutôt que de la dominer…L’eau est comme nos émotions : elle résiste si l’on la force, elle danse si l’on se laisse aller. "
Comme nos émotions ? Et si…Je ferme alors les yeux, visualisant le visage de Lyadril, son sourire, imaginant la douceur de sa peau, notre rencontre, l’empreinte qu’elle a laissé en mon sein…De l’extérieur, l’eau tourne autour de moi, et je tourne au centre à son rythme, en parfaite harmonie.
Quelque chose effleure mes mains. Mes yeux s’ouvrent. Elle est là, face à moi. Dansant en symbiose, nos regards se croisent, le flux d’eau autour de chacun se mélange, se complète. Je lutte pour me concentrer, mais notre lien se fait naturellement, un sourire se dessinant sur mes lèvres. Mon regard se trouble. Mes mains serrent les siennes plus fort, nos corps se rejoignent un peu plus…
Sans arrêter la danse, ma main se pose sur sa joue, la caressant. La scène semble irréelle lorsque toute l’eau du bassin nous encercle, telle une protection contre tout élément extérieur cherchant à nous perturber…Je comprends à cet instant que mes sentiments sont réels…mon visage approchant du sien…et sans arrêter notre danse je souffle
- Je n’ai pas encore récupéré mon baiser…
Mes lèvres viennent se déposer contre les siennes, brièvement…un courant passe et me traverse, la concentration s’en trouve rompue et l’eau dans un grondement retombe dans le bassin, éteignant les bougies les plus proches. Mon regard n’a pas quitté celui de ma complice. Comment va-t-elle réagir ?








