Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Le Scorpion

Pages: [1] 2
1
Mézias eut un bref sourire amusé. Oui, un apatride et un déserteur. Ils formaient décidément un drôle de duo tous les deux. Les fines fleurs d'Ashnard. Ah ils étaient beaux à voir les deux soldats de l'Empire promit à un bel avenir, rêvant de bataille, de conquêtes et peut-être même de médailles ! Ils avaient bien changé. Mais c'était peut-être mieux comme ça. Le jeune homme ne regrettait rien au final. Déserter fut en quelque sorte un mal pour un bien. Mais qu'en était-il de Cahir ? De son côté il aurait peut-être sûrement préféré garder son honneur et son titre de Corbeau noir plutôt que d'être déshonoré et trompé de la sorte. Il était né pour faire de grandes choses parmi l'élite d'Ashnard, pas pour errer sur les chemins sans but et mourir seul dans un charnier. Heureusement qu'il était intervenu oui... ç'aurait été une grande perte.

Cahir se redressa un peu sur le lit, réveillant la nervosité de son hôte qui toussota l'air de rien en baissant les yeux sur ses pieds. Il chercha le meilleur moyen de ne pas faire durer le silence gênant, mais ce fut finalement l'apatride qui prit la parole à son plus grand soulagement. Il lui apprit alors enfin qui était à l'origine de ce merdier où il l'avait trouvé. Mézias écouta avec attention, l'air grave et soucieux. L'Affiliation, la Monarchie Rose... autant de noms qui lui étaient inconnus. De plus, le lieutenant qui avait terrassé son ami semblait le connaître. Étrange.

L'assassin caressa un moment sa mâchoire rasée de près, un peu perdu dans ses réflexions. Il y avait bien trop peu d'informations à propos de cette organisation mystérieuse. Pourquoi raser un village entier ? Quel était leur but exactement ? Et pourquoi ne pas avoir achevé la guerrier ? Cahir disait que ce lieutenant semblait le connaître... bizarre. L'ancien Corbeau Noir qu'il était avait certes une bonne réputation autrefois et était né dans une bonne famille. Mais tout de même...
Cahir l'extirpa dans ses pensées en le questionnant sur son rôle d'assassin, s'amusant de voir qu'il effectuait des crimes pour racheter ses anciens crimes. L'assassin redressa un peu son dos et fit de son mieux pour regarder un point fixe au loin devant lui plutôt que de faire face une fois de plus à la nudité de son camarade.

- Ne dit-on pas qu'il faut combattre le feu par le feu ? On m'a apprit à tuer. TU m'as apprit à tuer. Je ne suis bon qu'à cela. Il est plus utile et plus facile de tuer des coupables plutôt que des innocents, tu ne peut pas me contredire là-dessus.

Il sourit légèrement, puis se décida à se tourner vers lui, posant une main au niveau de l'une de ses jambes dans un geste amicale avant de la retirer plus vivement qu'il ne l'aurait voulu et de se lever en s'éclaircissant la voix.

- Bien... je crois que la soupe est prête.

Il se dirigea donc vers la casserole fumante d'où s'échappait une délicieuse odeur et remplit un bol de son contenu à l'aide d'une louche. Il coupa également un morceau de pain, récupéra une cuillère et posa le tout sur un plateau en bois qu'il apporta à son ami.

- Mange. Nous éclaircirons cette histoire plus tard, lorsque tu seras complètement remit. Tu peux tenir debout ? Je vais faire chauffer de l'eau pour que tu puisse te décrasser et te trouver des vêtements propres...

Il n'attendit pas vraiment sa réponse avant de disparaître dans une pièce adjacente où se trouvait une vieille chaudière. Un mécanisme bien pratique pour faire chauffer l'eau qui passait ensuite dans un enchaînement de tuyaux et terminait sa course à travers un pommeau percé de trous. Une douche, quoi. Mézias aimait bien ce genre d'invention et étant plutôt grand, il préférait ce système aux petites baignoires étroites.
Tandis que le réservoir d'eau chauffait, il retourna dans la pièce où se trouvait Cahir pour fouiller dans une armoire et en sortir un pantalon de toile et une chemise. Une tenue simple, mais qui serait sans doute nécessaire si son camarade avait un coup de froid ou décidait de quitter le lit. Il alla déposer le tout dans la salle d'eau, puis revint une nouvelle fois.

- Ça se mange ? J'ai encore jamais cuisiné pour personne, mais bon, c'est pas bien sorcier. Quand tu auras terminé tu pourras aller dans la pièce à côté si tu veux...

Pour sa part, il se servit à son tour un bol de soupe qu'il entama sur la petite table présente non loin du lit. Il la trouvait pas mauvaise cette soupe, mais bon ce n'était que son avis. Peut-être qu'à force de manger sa propre cuisine il s'y était habitué... et qu'en réalité c'était dégueulasse. Peu importe. Ce n'était que des légumes après tout...

- Je vais attendre que tu ais terminé ta toilette, moi, avant d'y aller. A moins que... enfin à moins que ça ne te dérange pas qu'on fasse une pierre deux coups.

Horrifié par ses propres mots, il rougit furieusement. Il s'empressa de se reprendre comme il pouvait :

- Non enfin je veux dire... c'est qu'entre soldats ça se faisait des fois. Heu... on est entre mecs, quoi, y a pas de lézard !

Il rit nerveusement et ça sonnait faux. Il aurait aimé disparaître sous terre à cet instant précis. Mais le mal était fait et il espérait sincèrement que Cahir ne prenne pas ombrage de cette proposition plutôt insolite. Il décida, mort de honte, de replonger dans sa soupe.

2
One Shot / Re : Petit conflit d'intérêt (Pv)
« le: dimanche 28 février 2016, 16:39:43 »
La jeune femme ne tenta heureusement pas de lui échapper des mains. Si Mézias était quelqu'un capable de tuer évidemment, il préférait tout de même éviter d'égorger des individus qui ne faisaient pas partie de son contrat. Ça n'avait rien avoir avec le fait qu'elle était une femme, notre assassin ne faisait pas de distinction. Il savait par expérience qu'une femme pouvait parfaitement avoir le dessus sur un homme, le sexe n'entrait pas en ligne de compte. Raison pour laquelle il prenait ses précautions et n'hésitait pas à la menacer de son arme.

Il entraîna l'inconnue jusqu'à une chambre voisine heureusement vide histoire de pouvoir s'expliquer et se rendre des comptes sans risquer de réveiller leur cible. Alors qu'il était occupé à fermer la porte, son antagoniste parvint à se libérer de sa poigne. Avec un air blasé, il ne chercha pas à lui remettre la main dessus ou à la forcer. Elle était enfermée avec lui à présent, personne ne traînait dans les couloirs, ils allaient pouvoir causer. 

La femme prit alors la parole, l'air furibonde, prétendant qu'on ne devait pas lui avoir apprit les bonnes manières avec les femmes et que Perkins était sa proie à elle. Une proie précieuse pour tous les deux ça ne faisait pas de doute. Mézias soupira dans un grognement tout en la fixant d'un air froid. Mais enfin d'où est-ce qu'elle sortait au juste ?! Pourquoi avait-il fallut qu'elle intervienne ? A cette heure-ci il devait déjà être en train de rejoindre son client pour empocher son fric, mais voilà qu'il était coincé dans la chambre d'un bordel avec une femme ayant reçu les mêmes instructions.
Elle semblait assez pressée également de savoir qui il était.

L'assassin croisa les bras sur sa poitrine, les sourcils froncés, la fixant un instant avant de répondre :

- Bon, visiblement on est là pour la même chose, hein ? Faut voir le bon côté... si ton boulot avait été d'assurer sa sécurité tu serais morte à l'heure qu'il est. Nos clients veulent tous les deux la même chose, mais je t'avoue que j'aime pas trop la compétition. Ça fait trois jours que je cours après ce mec et franchement ça me fiche les nerfs que tu te sois interposée !

Il rangea cependant son arme dans sa ceinture. Il fallait éviter le conflit sinon ils risquaient de faire un boucan d'enfer et de laisser filer ce type. Mézias réfléchit quelques secondes avant de lancer :

- Tu sais quoi ? J'ai une idée ! On va retourner dans la chambre et planter tous les deux notre couteau dans ce gros bout de viande. Comme ça tout le monde sera comptant, ça te va ?

La tensions allait peut-être redescendre. Il valait mieux d'ailleurs. L'homme réalisa tout de même qu'il ne s'était pas encore présenté. Bien entendu, pas question de donner sa véritable identité. C'était exclu depuis des lustres, ça. Il tendit sa main à la jeune femme pour la lui serrer et ajouta :

- Tu peux m'appeler Scorpion. Et toi qui es-tu ?

Elle était tout aussi bien masquée que lui. On ne pouvait pas apercevoir grand chose d'elle à part son regard. Mais il devinait quand même qu'ils devaient avoir à peu près le même âge. Et qu'elle avait de jolis yeux. Son regard était troublant, certes, mais il n'était pas vraiment temps de copiner, si ?
En réalité la solitude pesait sur tout le monde et notre assassin ne faisait pas exception. Mais sa condition lui interdisait formellement de se lier à quiconque ou de dévoiler son visage.

3
Mézias avait bien entendu essayé de paraître totalement détaché. Le mieux aurait sans doute été de prendre une chaise pour s'installer non loin de lui et continuer la conversation avec le sourire, comme au bon vieux temps. Mais l'assassin avait ce besoin étrange de s'occuper, incapable de rester en place. Il était un peu comme un homme face à une femme à la poitrine énorme, ses yeux ne pouvaient s'empêcher de dévier là où il ne fallait pas. Se forcer à le regarder dans les yeux n'était pas une bonne solution, Cahir aurait finit par le trouver bizarre. Alors, quitte à paraître un peu froid et impoli, il s'occupa plutôt de la soupe, rangeait machinalement des bibelots par-ci par-là, puis finit par se débarrasser du plus gros de sa tenue d'assassin, ne gardant que son pantalon noir et un maillot de corps de la même couleur. Puis il plia soigneusement le reste et le posa sur le dossier d'une chaise.

Sous tout cet équipement, Mézias était un homme fin, mais musclé. En revanche, sa peau était assez abîmée, recouverte un peu partout de grandes cicatrices. Le métier d'assassin était dangereux après tout et Cahir en avait presque tout autant. Ils étaient des hommes vivant dangereusement et prenant souvent des risques.

Son ancien compagnon d'arme avoua qu'il avait un peu tenté le diable en s'approchant trop près d'Ashnard, précisant qu'il n'avait pas entendu son vieil ami lui reprocher quoi que ce soit autrefois. Cela fit sourire Mézias. Dans le temps il admirait beaucoup trop l'apatride pour lui faire la moindre remarque, c'est vrai. Mais c'était du passé.

Cahir lui fit une autre confidence, annonçant qu'il avait récolté quelques informations au sujet d'un complot contre l'Empire et son Conseil et que son bannissement cachait quelque chose de louche. Mézias, qui avait attrapé ses ustensiles pour les nettoyer interrompit son geste, le laissant quelques secondes en suspens. Pas trop longtemps tout de même pour ne pas alarmer l'apatride s'il le regardait. L'assassin se fichait éperdument de tout ce qui se rapportait à Ashnard et ce depuis longtemps. En revanche, la traîtrise dont Cahir et ses hommes avaient été victimes l'avait toujours inquiété. Et lorsqu'il avait un peu enquêté sur le sujet, il n'était pas parvenu à obtenir grand chose. Mais ce dont il était certain, c'était que ça venait de leur supérieurs et de l'Empire lui-même. L'apatride en avait-il conscience ?

Comme l'assassin restait silencieux, Cahir poursuivit, préfèrent changer de sujet pour s’intéresser à ce qu'était devenu son ancien compagnon. Évidemment, il ignorait complètement où il se trouvait et ce qu'avait vécu Mézias jusque là. Pour détendre l'atmosphère, le jeune homme décida de se secouer un peu et de faire preuve d'un peu d'humour. Cela ne leur ferait pas de mal. Il ricana et lança donc :

- Oh moi, tu sais... ça va. J'ai cinq femmes, une dizaine d'enfants et quand ça devient trop bruyant dans mon palais d'ivoire et de marbre blanc je me détend un peu en recueillant des types à moitié morts que je séquestre dans ma cave. Ce que je préfère c'est de les attacher à poil dans ce lit et de leur découper les doigts un par un...

Pour donner un côté encore un peu plus dramatique à la chose, il leva son grand couteau avec un sourire sadique. Puis, au cas où Cahir le prendrait un peu trop au sérieux, il éclata de rire et reposa l'objet. Mieux valait éviter qu'il ne se barre en courant. Reprenant un peu son sérieux, donc, il soupira et reprit :

- Hum... non en fait Cahir, j'ai déserté. Je supportais plus les horreurs qu'on nous demandait de faire, j'en ai eut marre de mener une guerre insensée pour un Empire pourrit jusqu'à la moelle. Alors quand mon lieutenant m'a demandé de violer et de massacre une petite même pas majeure devant sa famille et mes compagnons d'armes... j'ai craqué. Je lui ai tranché la tête et je me suis tiré.

Un peu angoissé à l'idée de livrer tout ça à Cahir, il touilla machinalement les légumes qui baignaient dans l'eau avec une cuillère en bois. Il ignorait si son ami était toujours aussi fidèle à l'Empire, mais en tous les cas, il ne pouvait pas lui cacher tout ça. Il s'éclaircit la gorge et continua :

- Depuis je me cache sous l'identité du Scorpion, un assassin qui se bat pour les justes et les faibles. J'essaye de réduire la population de sales enfoirés si tu vois ce que je veux dire. J'essaye peut-être de me racheter pour toutes les saloperies que j'ai faite sous l'ordre de l'Empire.

Abandonnant la cuisine, il finit enfin par se rapprocher et s'asseoir en bout de lit, plongeant son regard dans celui de l'apatride qui devait être assez étourdit par ce qu'il venait d'apprendre.

- C'est un survivant du carnage dans lequel tu t'es retrouvé qui m'a apprit ce qui s'était passé, alors je suis allé voir si je pouvais pas trouver des survivants. C'est là que je suis tombé sur toi. Alors dis-moi... qui a fait ça ?

C'était bien la question qu'il se posait depuis le début. Qui était l'auteur de ce massacre au juste ? Qu'est-ce qu'ils voulaient ? Qu'est-ce qu'ils cherchaient ? Il n'obtiendrait peut-être toute les réponses, mais il était bien décidé à en savoir plus.

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One Shot / Re : Petit conflit d'intérêt (Pv)
« le: mardi 16 février 2016, 22:00:09 »
L'Assassin touchait enfin au but. Décidé, sûr de lui, il n'avait plus qu'à planter sa lame dans le corps de sa victime. Mézias n'avait jamais ressentit de plaisir particulier à tuer, mais c'était tout ce qu'il savait faire. Et puis de toute manière, ses cibles ne méritaient pas de vivre en général et leur mort n'apportait que du bon. Ce n'était pas l'argent qui le motivait, mais un sentiment de justice. Cependant,il fallait bien survivre et pour ça, il n'y avait que l'argent. Pour se nourrir, mais aussi pour obtenir des armes et des équipement dignes de ce nom. Il n'était pas un voleur, il achetait tout son attirail parfaitement légalement. Du coup, il demandait souvent à être payé, mais jamais excessivement. Mézias était un homme d'honneur et de confiance et ses clients n'avaient jusque là jamais été déçus. Malheureusement, un petit imprévu risquait de changer la donne.

En effet, alors qu'il s’apprêtait à abattre son poignard sur le corps endormit de Perkins, un bras étranger s'imposa sous le sien, bloquant son geste. Autant dire qu'il fut surpris. Plus encore lorsqu'il tourna son regard vers l'indésirable dont la voix féminine présumait que cette affaire n'était pas pour lui. Mézias fronça les sourcils et lorsqu'elle empoigna sa main, il agit immédiatement, agrippant le bras de la femme de sa main libre pour lui tordre dans le dos et la plaqua dos contre lui, glissant alors son poignard sur la gorge de l'inconnue. Ça s'était passé assez vite et assez discrètement pour qu'elle ne puisse réagir et que sa cible ne se réveille pas. Il se pencha alors doucement vers l'oreille de l'inconnue et murmura :

- T'es qui, toi ? De quel droit tu viens faire capoter ma mission, hein ?

Il resserra davantage sa prise, lui tordant un peu plus le bras. Elle avait beau être un femme, il ne comptait pas la ménager pour autant. Il savait parfaitement de quoi pouvait être capable une femme bien entraînée.

L'inconnue semblait être également un assassin étant donné sa tenue discrète. Elle devait certainement se trouver déjà dans la pièce à son arrivée. Une petite maligne qui a   vait su se glisser pour attendre sagement sa proie. Dommage, elle n'avait pas attaqué à temps et se retrouvait finalement face à un rival de taille. Si elle n'abandonnait pas, ils allaient certainement être obligé de se battre. Et Mézias préférait éviter que sa cible ne se réveille et ne parvienne à s'échapper... ou que la femme soit plus rapide que lui.

Il jeta d'ailleurs un petit coup d’œil vers sa proie, qui dormait toujours et ronflait de temps en temps. Les prostituées aussi dormaient paisiblement. L'une d'elle bougea tout de même, dans une position plus confortable. L'assassin se crispa, mais fort heureusement, elle n'ouvrit pas les yeux. Il allait falloir qu'il traîne cette gênante adversaire plus loin. Histoire de... discuter, de découvrir d'où elle venait et pour qui elle travaillait. Il avait sérieusement besoin d'argent en ce moment et ne pouvait pas se permettre d'échouer ce soir.

Forçant un peu, il piqua doucement la peau sensible de la femme de la pointe de son poignard et l'incita à bouger en direction de la porte. Il était très tard et à cette heure il n'y aurait personne dans les couloirs et avec de la chance, la chambre la plus proche serait vide.

- Sois docile. Ni toi ni moi n'avons envie que ce type se barre, alors ne fait pas de bruit et laisse toi faire. Faut qu'on cause tous les deux.

Et elle allait regretter de s'être mêlé de cette histoire. Bon, il essaierait de ne pas se montrer violent si elle restait sage. Et si elle répondait à ses questions. Il espérait que son client n'ait pas eu la stupide idée de faire appel à deux assassins différents. Auquel cas il se chargerait de lui tirer les oreilles. Bien sûr c'était une image. Ce serait certainement moins doux que ça. Mézias détestait qu'on se foute de lui.

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Félicitations ! ;)

6
Durant ces derniers jours à veiller sur l'état de Cahir, Mézias n'avait pu s'empêcher de repenser aux années qu'il avait vécu à Ashnard. Ses yeux avaient dévisagé son ancien camarade pendant de longues heures, perdu dans ses pensées, peinant à croire que sa route avait de nouveau croisé l'apatride. Il aurait pu essayer de le retrouver après sa désertion, bien sûr. Mais à quoi bon ? Cahir était ce qu'on pouvait appeler un homme à femme, un homme marié en plus de cela. Qu'aurait-il gagné à le retrouver et à lui parler si ce n'est pour avoir le cœur brisé ? Alors il avait mené sa vie de son côté, tentant d'oublier le Corbeau Noir qu'il avait tant aimé. Et jusqu'à aujourd'hui, il y était plutôt bien parvenu.

La vie sentimentale de Mézias jusque là se résumait au néant. Ce n'était pas si étrange quand on y pensait. Pour commencer, il ne s'était jamais totalement assumé. Ensuite, il s'évertuait à vivre en solitaire, fuyant le contact des autres pour préserver son anonymat et éviter de s'attacher de nouveau inutilement. L'amour, comme le sexe, pouvait être fatal, c'était bien connu. Il avait pratiqué les plaisirs en solo cela dit... il restait un être vivant avec des envies naturelles. Et il avait même pensé à Cahir pendant ces instants, il devait bien l'avouer. Même s'il en avait un peu honte.

Désormais il était là, planté face à lui, affrontant son regard à la fois fiévreux et surpris. Il l'avait reconnu et semblait ne pas comprendre pourquoi il était là. Sans un mot, Mézias se détourna et alla poser le sac contenant la nourriture et les soins qu'il avait acheté en ville. Il en extirpa un petit flacon qui lui avait coûté la moitié de ses économies et s'approcha de nouveau de Cahir pour le lui tendre.

- Tu es chez moi. Ça paye pas de mine, je sais. Bois ça, ça te fera du bien.

Ce petit élixir était rare et coûteux, mais il permettrait au guerrier de reprendre plus rapidement des forces et de mieux cicatriser. L'assassin avait eu un mal fou à se le procurer, mais ça en valait la peine.

Il le laissa boire, ne sachant quoi dire. Se retrouver face à Cahir était beaucoup plus perturbant et compliqué qu'il ne l'avait imaginé. Plutôt que de se lancer dans une conversation hasardeuse, Mézias alla ranger les différentes denrées dans le garde-manger, gardant quelques légumes de côté qu'il commença à éplucher et découper soigneusement. Le silence étant finalement plus angoissant qu'autre chose, il ouvrit la bouche :

- Qu'est-ce que tu foutais là-bas, Cahir ? Tu sais ce qui t'attend si l'Empire te remet la main dessus. T'es devenu suicidaire ?

Il parlait d'un ton calme, banal, comme s'il lui demandait où il avait passé sa dernière permission. Néanmoins il était réellement inquiet et était bien décidé à comprendre ce qui s'était passé là-bas. Vu l'état des lieux et la présence de tous ces charniers, nul doute que ceux qui avaient fait ça possédaient une grande puissance. Peu probable que les coupables soient une simple poignée de Nexusiens, surtout aussi près d'Ashnard.

Soucieux, l'assassin découpait les légumes à l'aide d'un grand couteau, préférant se concentrer là-dessus plutôt que sur le visage de l'apatride. Cahir n'avait rien mangé durant sa convalescence et la moindre des choses était de lui remplir l'estomac. Certes, une soupe n'avait rien de très consistant, mais ça irait pour commencer et lui fournirait les vitamines nécessaires à son bon rétablissement.
Il réunit donc les légumes dans une petite marmite d'eau bouillante et laissa cuire le tout, allant apporter un grand verre d'eau fraîche au guerrier en attendant.

Mézias avait du mal à se comporter de façon naturelle. Il aurait pu se montrer plus enthousiaste, plus souriant, plus bavard. Mais il n'y arrivait pas avec lui. Sa présence ici, entièrement nu dan ses draps, le perturbait au plus haut point. Mieux valait ne pas y penser, arrêter son regard sur son visage et surtout pas sur son torse musclé ou quoi sue ce soit d'autre. La gorge sèche, il se servit lui aussi un grand verre qu'il vida cul sec.

7
Prélude / Re : Tekhane avec implants et fantasmes.
« le: samedi 13 février 2016, 17:08:09 »
Bienvenue ! :D

8
Les contrées du Chaos / Re : A la poursuite de l'ombre [Pv Scorpion]
« le: vendredi 12 février 2016, 19:22:07 »
Le Scorpion soupira doucement contre le foulard qui masquait son visage et leva les yeux au ciel. La nuit était noire, profonde et la seule luminosité venait des nombreuses étoiles présentes dans les cieux et d'une petite lune en croissant. Un bon moyen de rester discret, mais cela valait aussi pour cet enfoiré de Dark Soul qu'il traquait sans relâche depuis plusieurs semaines. Des jours et des nuits entières à lui courir après sans jamais parvenir à lui mettre la main dessus. Et pour cause, l'individu avait plus d'un tour dans son sac et possédait quelques artifices et compétences dont notre assassin ne disposait pas et n'avait pas l'habitude de voir. Pour autant, il n'avait pas abandonné. Il n'aurait de repos que lorsqu'il planterait sa lame dans son cœur et lui arracherait de la poitrine. Dark Soul mettait ses nerfs à rude épreuve, c'était un sacré adversaire, mais Mézias n'avait heureusement pas perdu sa trace. Il savait qu'il était là, dans cette ville, quelque part. Cette fois, pas question de le louper.

L'assassin se mit en mouvement, s'approchant du bâtiment le plus proche pour l'escalader et grimper sur le toit. Discrètement, accroupit dans l'ombre d'une cheminée, il observa la ville à la recherche d'un signe, d'un bruit suspect, n'importe quoi qui puisse lui indiquer la présence de sa proie. Tous ses sens en éveil, Mézias finit par entendre une sorte de murmure, un chant grave tout juste discernable à l'oreille et un cliquetis métallique étrange. Certainement un petit paquet de pièces d'or. C'était sûrement lui.

Pour s'en assurer, l'assassin continua sa progression aussi silencieusement que possible, glissant comme une ombre de toit en toit, se dirigeant vers la voix qui finit par s'éteindre. Il était prêt du but, il le sentait. Et tout à coup, il le vit. Assis dans l'obscurité entre deux immeubles. Trop loin cependant pour qu'il ne puisse lui lancer un couteau et pas assez net pour qu'il ne prenne le risque de décocher une flèche. Lorsque Dark Soul se leva et croisa son regard, le Scorpion su qu'il l'avait déjà repéré. Il sauta alors de son toit.

- 'Fais chier ! Jura le jeune homme.

Aussitôt, il se mit en branle. Plus question de rester discret désormais, il fallait être rapide et efficace. Mézias se mit à courir, restant cependant en hauteur pour avoir une vue dégagée et observer plus facilement les directions que prenaient l'homme. Comptant sur la détente puissante de ses jambes, il filait à grande vitesse et bondissait en avant dans l'espoir de réduire la distance qui le séparait de Dark Soul. La brume épaisse et sombre qu'avait dégagé sa cible lui compliquait rudement la tâche.

Finalement, Mézias s'arrête, les muscles tendus, la mâchoire serrée, son regard dansant rapidement de droite à gauche. Il ne s'était quand même pas volatilisé ?! Pas encore ?! Pas si près du but ?! Le jeune homme ravala sa rage et se concentra. Il sauta au sol et se mit à la recherche de traces, du moindre petit indice du passage de sa proie. Et pour ça, Mézias était très doué et imbattable dans ce domaine.

Au bout de quelques minutes, l'assassin retrouva la trace de Dark Soul et reprit rapidement sa traque, plus déterminé que jamais. Il suivit sa piste jusqu'à un petit abri de fortune en bois, mais lorsqu'il atterrit lestement près de la construction en question, il ne trouva rien. Rien à part une femme aux longs cheveux argentés semblant un peu décontenancée. Mais, une fois de plus, l'homme était introuvable.

- Merde !!! s'écria Mézias en frappant de son poing sur le bois.

Les nerfs à vif, il se laissait aller à sa colère. Combien de temps encore ce salopard allait-il lui échapper ? Il se tourna finalement vers la femme, le regard froid et lui agrippa l'épaule.

- Où est-il ? Par ou est partit ce sale fils de pute ?!

Parler de cette manière n'était pas vraiment dans ses habitudes, surtout face à une demoiselle. D’ordinairement il se montrait bien plus courtois et chevalier. Mais le manque de sommeil et les échec à réputation semblait l'avoir un peu détraqué.
Mais peut-être cette femme avait-elle aperçue Dark Soul et savait dans quelle direction il était partit. Il devait mettre toutes les chances de son côté. 

9
Les landes dévastées / Re : Des retrouvailles sous une lune rouge [Le Scorpion]
« le: vendredi 12 février 2016, 02:43:21 »
- Par là ! Elle s'est tirée par là !

Dans un petit village commerçant ordinaire, une scène malheureusement fréquente se déroulait alors que le jour commençait à peine à se lever. Une jeune orpheline du nom de Maïna s'était offerte cette nuit même à un important commerçant de la région et en avait profité, quelques minutes plus tôt, pour lui dérober une bourse remplit de pièces d'or. La jeune femme avait l'habitude de voler pour subvenir à ses besoins et jusque là elle s'en était toujours bien tirée. Mais ce matin, elle n'avait pu échapper à la vigilance des sbires du riche commerçant et se retrouvait à courir à perdre haleine dans les ruelles étroites. Terrifiée, elle tournait et se faufilait dans des rues au hasard, sans même savoir ou aller ni quoi faire pour semer les dangereux individus. Que lui arriverait-elle si elle se faisait prendre ? Est-ce qu'elle serait violée, assassinée et jetée dans une ruelle comme son amie Diane deux ans plus tôt ?

Elle tourna à droite, puis à gauche, sentant les sbires se rapprocher et soudain, un bras solide l'agrippa au poignet et la tira violemment. Elle poussa un cri aiguë qui s'étouffa contre une paume imposante, puis fut plaquée contre un corps de forte stature qu'elle devina appartenir à un homme. Pendant un instant, elle cru qu'il s'agissait d'un autre type travaillant pour le marchand et se mit à gesticuler. Tout à coup, elle sentit un souffle près de son oreille :

- Chuuut....

Le cœur de la jeune Maïna battait la chamade. L'endroit où elle se trouvait désormais était particulièrement sombre. C'est alors qu'elle vit ses deux poursuivants, un peu plus loin sur la droite. Elle retint son souffle. Mais après un bon moment à fouiller les environs, les deux individus abandonnèrent les recherche et s'éloignèrent.

Une fois certain que les deux types se soient assez éloignés, Mézias relâcha sa prise sur la jeune orpheline qui se tourna immédiatement vers lui pour dévisager celui qui l'avait surprise, mais qui lui avait bel et bien sauvé la vie. Pendant quelques secondes, elle resta silencieuse, muette devant la silhouette imposante entièrement vêtue de noir et le visage masqué. Puis, enfin, elle lui demanda qui il était. Une question qui revenait souvent lorsqu'il sauvait des vies.  Et sa réponse était la même à chaque fois :

- Tu peux m'appeler Scorpion. Alors comme ça... tu voles les honnêtes marchands ?

La petite s'empourpra et serra un peu plus fort la bourse contre sa poitrine, les sourcils froncés. Un comportement amusant. Elle répliqua alors vivement :

- Ce porc n'a rien d'honnête ! Il s’enrichit sur le dos des honnêtes gens ! J'ai simplement voulu lui donner une leçon et... et pouvoir me payer de quoi manger.

Mézias leva une main apaisante.

- Ne te tracasse pas, garde cet argent. Quant à ce terrible marchand et bien... disons que tu n'as plus à t'inquiéter. Il ne te causera plus d'ennuis.

C'était peu de le dire étant donné qu'il l'avait assassiné au moment même où la frêle orpheline avait quitté lé chambre. Il avait alors eut juste le temps de la rattraper et de lui éviter une sacrée mésaventure entre les mains des deux sbires. Qui allaient tirer une sacrée tronche en découvrant leur maître poignardé d'ailleurs.

Après de rapides remerciements et au-revoir, Maïna observa l'assassin filer et disparaître comme il était apparut. Soupirant et reprenant prudemment sa route, elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler son sauveur sous cette capuche.

*

Mézias passa le reste de la journée dans son repère à entretenir soigneusement les nouvelles armes dont il avait fait l'acquisition et, évidemment, à se reposer. Vivre aussi dangereusement de nuit était assez épuisant pour un assassin et il ne chômait pas ces temps-ci. Dormir était donc un véritable plaisir. Il n'avait pas spécialement prévu de sortir avant la nuit. Mais lorsqu'il se leva pour se servir quelque chose à manger, il se rendit compte que son stock de nourriture était vide. Il se gratta l'arrière de la tête avec un air déconfit, puis soupira et enfila sa tenue, prenant un soin tout particulier à être impeccable. Ce n'est pas parce qu'il vivait comme un marginal qu'il devait se négliger. Une fois prêt, il traversa les nombreuses galeries menant aux puits et l'escalada avec agilité pour se retrouver à l'air libre. Il faisait encore jour, mais qu'importe.
L'homme s'étira longuement, fit rouler ses épaules et l'ensemble de sa musculature, puis se dirigea d'un pas tranquille en direction de la ville la plus proche, là où il avait l'habitude de se rendre pour faire des provisions. Il avait ses habitudes chez un vieil homme discret qui ne posait jamais de question et où il n'y avait jamais grand monde. En effet le vieillard avait une réputation de mangeur d'enfant et de sorcier. Allez savoir pourquoi... c'était un pauvre type inoffensif vivant reclus dans sa tanière poussiéreuse. Enfin... sa bouffe était mangeable c'était le principale.  

La ville se tenait à quelques kilomètres. Cela faisait une distance assez conséquente, mais Mézias avait préféré s'installer loin de tout pour éviter que ses allers et venus soient remarqués.
Une fois arrivé, il s'apprêtait à se rendre chez le vieil homme lorsqu'un type déboula sur la place, campé que un cheval paniqué et à la robe luisante de sueur. L'air complètement terrorisé, le type hurla à qui voulait l'entendre que tout le monde était mort, que c'était un carnage, que tout avait brûlé et autres inepties atroces sans que personne ne daigne vraiment le croire et lui prêter attention. Pourtant, l'assassin sentait que ce fou ne mentait pas. Quelque chose d'horrible s'était produit.
Alors que la foule s'écartait de l'hystérique, le jeune homme s'approcha et agrippa fermement l'individu par l'épaule et le fit descendre de sa monture.

- Calme toi mon grand. Qu'est-ce qui s'est passé au juste ? D'où tu viens comme ça ?

Après avoir écouté le récit tremblant et sanglotant de l'inconnu, Mézias enfourcha le cheval, le lança au galop et quitta la ville.
Toute cette histoire n'était peut-être que les mensonges d'un fou, mais il devait en avoir le cœur net.
Il chevaucha un bon moment dans la direction que lui avait indiqué le pauvre homme, jusqu'à apercevoir des colonnes de fumée. Bientôt, une odeur insoutenable de mort et de brûlé emplit ses narines. Une fois arrivé sur place, il fit stopper le cheval qui ronflait d'angoisse et de fatigue et sauta à terre.

Le spectacle n'était pas beau à voir. Vraiment pas. C'était un véritable carnage, un massacre. Qui avait donc bien pu faire ça ? Et pour quelle raison ? Curieux, mais sur ses gardes, l'assassin s'arma de l'un de ses kukri et fit le tour des environs. Tout semblait plutôt calme, jusqu'à ce qu'il aperçoive un groupe de goules en train de se repaître des cadavres encore fumants. Mézias comptait simplement s'éloigner un peu et voir s'il pouvait trouver des survivants, mais une des goules choisit ce moment pour se retourner et le repéra.

- Merde.

Le jeune homme sortit son autre kukri et décida de se débarrasser de ces saloperies. Elles étaient nombreuses, mais pas assez pour qu'il recule. Ses copines se joignirent rapidement à la fête et décidèrent de se jeter sur lui, la gueule dégoulinante de sang.
Mézias banda ses muscles et porta la première attaque, tranchant sans mal la gorge de la goule la plus proche avant de repousser une deuxième d'un puissant coup de pied dans le plexus. L'assassin bondissait, frappait, tranchait et tournoyait dans un bal incessant et meurtrier, aussi agile et vif qu'un chat, ne manquant jamais sa cible. Au bout de quelques minutes, il tua la dernière goule en enfonçant l'une de ses lames entre les deux yeux de la créature qui s'écroula.

Satisfait, Mézias essuya soigneusement ses armes avec un chiffon qu'il avait toujours sur lui, puis décida de continuer ce qu'il avait entreprit : trouver d'éventuels survivants. Il lui semblait peu probable que quelqu'un puisse encore respirer parmi tous ces tas de cadavres et surtout après le passage des goules. Et pourtant... pourtant quelque chose attira son attention.
Plissant les yeux, l'homme aperçut un corps qui semblait plus propre et en meilleur état que les autres, un corps qui n'avait pas été brûlé. Pour s'en assurer, l'assassin s'approcha, grimaçant alors que l'odeur nauséabonde devenait de moins en moins supportable.

Mézias s'accroupit près du corps a priori sans vie au premier coup d’œil, puis chercha un pouls. Il en trouva un. Si faible, d'ailleurs qu'il faillit ne pas le sentir. Un miracle que ce gars ait survécu. Par pure curiosité, l'assassin prit délicatement la mâchoire ensanglantée de la victime pour pouvoir voir son visage. Il le reconnu instantanément et son corps fit un bond violent dans sa poitrine. Cahir. C'était bien lui, ça ne faisait aucun doute. Mais comment s'était-il retrouvé au milieu de ce cauchemar ? Préférant ne pas perdre de temps avec des interrogations inutiles, Mézias rangea ses armes dans sa ceinture et agrippa son ancien compagnon d'arme pour le hisser sur son dos. Il pesait son poids, mais le jeune homme avait connu pire.

Alors qu'il s'apprêtait à quitter les lieux, il aperçut une épée sur le sol. Ce n'était pas une arme comme les autres, celle-ci avait sans aucun doute une grande valeur et quelque chose lui disait qu'elle appartenait certainement à l'apatride. L'assassin prit donc le temps de la récupérer et rejoignit le cheval qu'il avait eu la bonne idée d'attacher à un arbre pour ne pas qu'il décampe.
Il installa Cahir sur le dos de l'animal et accroché l'épée à la selle. Comme l'animal était déjà bien fatigué, Mézias décida qu'il était plus sage pour sa part de faire le chemin à pied. Cela prendrait plus de temps pour rejoindre sa planque, mais tant pis.

Le voyage dura un moment et l'ex soldat ashnardien vérifiait régulièrement que Cahir tenait le coup. Lorsqu'il atteignirent enfin le puits, la nuit était tombée. L'homme vira la cheval d'une claque sur les fesses et fit descendre tant bien que mal son ami et l'imposante épée dans les galeries. Il reprit ensuite le tout sur son dos et marcha plusieurs minutes avant de pouvoir déposer le blessé sur son lit. Mézias entreprit alors de nettoyer et soigner les blessures de l'apatride, de le débarrasser du peu de tissu déchiré qu'il avait encore sur lui et l'installa confortablement sous une chaude couverture. Après avoir vérifié qu'il n'avait pas de fièvre, l'homme prit le temps de s'asseoir, d'enlever son masque et d'observer pensivement son ancien compagnon ashnardien.

Cahir n'avait pas beaucoup changé. Il avait le visage un peu durcit par les épreuves, mais il était resté le même. Et face à cet homme qu'il avait tant aimé, Mézias sentit ses sentiments ressurgir et son cœur se serrer. Non, malgré tout ce temps son amour pour lui n'était pas mort, il s'était simplement endormit. Délicatement, l'assassin repoussa une mèche de cheveux sombre du front de Cahir et soupira :

- Tiens bon, mon ami. Bats toi, je t'en prie.

Durant les jours qui suivirent, l'homme laissa l'apatride se reposer. Il ne sortit pas beaucoup, trop préoccupé par l'état de son ancien compagnon d'arme. Une nuit, Cahir n'ayant toujours pas reprit ses esprit, mais son état étant stable, Mézias s'octroya donc un aller-retour à la ville pour aller chercher de quoi manger et de quoi soigner plus efficacement les plaies du blessé.

Lorsqu'il revint, Cahir était réveillé. Il était toujours allongé sur le lit, mais semblait avoir retrouvé ses esprits. Mézias s'approcha, silencieux, puis une fois assez prêt il prit la parole :

- Tu as l'air d'aller mieux.

L'apatride le regarda. Comme il avait toujours le visage caché, l'assassin fit tomber sa capuche et fit descendre son foulard noir sur son cou, dévoilant pour la première fois son visage.

- Bonjour Cahir. Ça fait un bail.

Allait-il seulement le reconnaître, lui, le simple camarade de bataille dont il avait toujours ignoré les sentiments ?

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One Shot / Petit conflit d'intérêt (Pv)
« le: vendredi 12 février 2016, 01:05:49 »


Il était tard cette nuit-là. Les lumières de la ville s'étaient éteintes depuis quelques heures déjà et tout le beau monde était endormit, paisiblement installés dans les bras de Morphée. Tout était incroyablement calme et les lieux semblaient complètement déserts hormis quelques animaux errants fouillant les détritus sur la place où s'était tenu le marché.
La lune formait un croissant luminescent, haut dans le ciel piqueté d'étoiles, parfois masquée par quelques nuages rebelles. Il faisait bon et une légère brise s'était levée, berçant doucement les arbres alentours. Et justement, sur l'un d'eux, accroupit en équilibre sur une branche solide, une ombre se tenait là, immobile, silencieuse, comme un aigle s'apprêtant à fondre sur sa proie.

Voilà plus de trois jours que le Scorpion traquait un type du nom de Brad Perkins. Une ordure qui sévissait depuis longtemps dans la région. Esclavagisme, trafic d'enfants, d'armes, de drogues, de fausses œuvres d'art, il collectionnait les délits, allant même jusqu'à se payer une équipe de mercenaires pour éliminer les types gênants. Sans compter que ce gars devait un paquet de fric à bon nombre de ses fréquentations et avait utilisé des moyens peu conventionnels pour arriver à ses fins, comme de la magie noire ou des pactes démoniaques. Bref, beaucoup voulaient sa peau. Mais celui qui lui donnait le plus de fil à retordre ces derniers temps, c'était bien Mézias. Il avait beau lui avoir échappé plusieurs fois jusqu'à maintenant, son petit jeu n'allait pas durer. Ce soir, l'assassin était bien décidé à lui faire la peau et à lui faire regretter de lui avoir filé entre les doigts.

Le Scorpion savait où il se planquait. Il avait mit la main sur l'un de ses hommes et l'avait... disons un peu bousculé pour obtenir les coordonnées de l'endroit où s'était réfugié son maître. Et il était là, dans cette ville tranquille non loin de Nexus, confortablement installé au dernier étage d'un bâtiment chaleureux. Un bordel. Mézias n'aimait pas trop mettre la vie d'innocents en danger, mais là, il n'avait pas le choix. C'était maintenant ou jamais.

Tout à coup, l'ombre bondit et atterrit agilement sur le toit d'une maison. Longeant celui-ci, se frayant un chemin parmi les nombreuses toitures avec une discrétion hors norme, il se rapprocha petit à petit du bâtiment, l'un des rares encore éclairé. Une fois arrivé au plus près, Scorpion étudia les différentes options qui s'offraient à lui. Les fenêtres étaient toutes fermées et s'il voulait rester discret, mieux valait ne pas tenter de les briser. Il y avait le toit, mais le chemin serait plus long pour arriver jusqu'à Perkins qui avait réservé la suite la plus spacieuse du bordel rien qu'à lui. Et justement, un peu plus haut, se trouvait la terrasse menant à cette fameuse suite. Mézias fit jouer ses doigts dans le vide, comme les pour les préparer à l'effort, puis bondit en l'air, refermant ses extrémités de justesse à la prise improvisée que constituait une simple interstice dans la brique. Il commença alors son ascension, silencieux et agile comme une araignée sur sa toile, concentré, attentif au moindre bruit et au moindre mouvement suspect.

Il escalada ainsi la façade sur quelques mètres jusqu'à parvenir à la terrasse sur laquelle il se glissa. Le buste baissé, il approcha des baies vitrées à pas de loup. L'intérieur était masqué par d'épais rideaux, mais en observant plus attentivement, il trouva une faille entre deux pans de tissu opaque. La suite était grande, mais heureusement, la terrasse donnait directement sur la grande chambre. L'homme était là, ronflant copieusement entre les corps nus de trois superbe créatures. L'assassin aurait préféré qu'il soit seul, évidemment, mais on avait pas toujours ce qu'on voulait.
Prenant soin de ne pas faire trop de bruit, la jeune homme commença à crocheter la serrure de la double porte menant à l'intérieur. Ce ne fut pas chose aisée, car le mécanisme était complexe. Mais à force d'efforts et de patience, un cliquetis familier retentit.

L'ombre se glissa, inquiétante et dangereuse jusqu'à la couche. D'une main assurée, Mézias sortit un poignard de sous sa cape et continua à avancer. Il n'y avait pas plus de trois mètres les séparant. Encore un pas, un autre...
Il y était.
Le Scorpion leva alors son arme aiguisée, prêt à entamer sa descente mortelle vers le cœur de Brad Perkins. 

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Prélude / Re : "La mort est un manque de savoir vivre" [Valilouvée]
« le: jeudi 11 février 2016, 23:40:42 »
Merci noble demoiselle ^^

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Prélude / Re : "La mort est un manque de savoir vivre" [Valilouvée]
« le: jeudi 11 février 2016, 17:53:56 »
Merci Shad !! ♥

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Prélude / Re : "La mort est un manque de savoir vivre"
« le: jeudi 11 février 2016, 15:22:33 »
Merci Zigg :D

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Prélude / Re : "La mort est un manque de savoir vivre"
« le: jeudi 11 février 2016, 15:02:32 »
C'est pas faux, oui ^^

J'aimerais bien voir ça ;)

Edit : orientation sexuelle modifiée du coup ^^

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Prélude / Re : "La mort est un manque de savoir vivre"
« le: jeudi 11 février 2016, 14:54:57 »
Je sais...
Mais je pense sincèrement que je vais changer. Ça collera peut-être mieux au perso finalement... :( Après réflexion...

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