Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Aude Haern

Pages: [1]
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Centre-ville de Seikusu / Re : Candidature retenue [Aude Haern]
« le: mercredi 16 septembre 2015, 02:38:16 »
L'entretien se fait maintenant l'occasion de découvrir l'envers du décor. Il s'agit d'une invitation qu'il est d'autant plus difficile de refuser, qu'elle pique ma curiosité et ma nature imaginative. La salle révélée en est presque trop sobre, trop studieuse. Peut être s'agit-il de rompre avec l'effervescence de la clientèle? Ma canette en main, mes oreilles s'efforcent d'être attentives aux mots plutôt qu'au jukebox à la mélodie atténuée par la distance. Marie-Jane parle de travail midi ET soir, et l'inquiétude des horaires que cela peut représenter point parmi mes pensées.
Mais, ai-je tellement mieux à faire pour le moment? La visite de Seikusu, tout aussi agréable soit la ville, ne risque pas de me tenir occupée au delà de quelques jours tout au plus. Est ce que ce n'est pas ce changement de rythme que j'appelais de mes souhaits? Mes yeux glissent vers le tableau et les noms affichés. Difficile de les deviner davantage à partir de ces simples caractères. De ce qu'a dit la propriétaire, des étudiantes, pour la plupart, soit plus jeunes que moi d'une dizaine d'années. Cela pourrait être une chance, de me distinguer en étant plus expérimentée que les autres serveuses, comme cela risque de me rappeler que ces jeunes années sont bien derrière moi.


« Évite juste de venir à poil ou en catsuit, sinon je vais vraiment avoir besoin de videurs ! »


Heiiiiin? Autant pour l'attention, pour le coup je regarde Marie-Jane avec des grands yeux incrédules, après un sursaut. Qu'est ce que j'ai pu manquer? Est ce que ma distraction a été trop évidente?
Etait-ce une impression? La rousse semble plus amusée qu'autre chose, alors je finis par rire doucement. Et je réponds, main sur la hanche, faussement malicieuse.


Non, vraiment? N'ai-je pas besoin de cela pour casser mon image d'avocate? Et si j'adoptais le costume étudiante moi aussi, pour mieux me fondre parmi mes collègues? Il n'y aurait pas plus besoin de videurs?


Un petit rire m'échappe, et une dernière réplique s'échappe avant que le sérieux ne revienne:

On finirait par se poser des questions sur le genre d'établissement du Japan Broadway!

Autrement, les tenues "casual" ont du bon, ne serait-ce qu'en terme d'aisance...
Je voudrais un travail plein temps. Je veux changer de métier, de vie, et pour cela il ne faut pas faire les choses à moitié, ni viser trop bas.
Peut-être que dans quelques semaines, je trouverais le rythme trop rude et que je viendrais discuter avec toi d'un aménagement.. Mais je veux tenter cette aventure là. Donc, va pour le midi ET la nuit!


Voilà, le morceau est craché, avec un rien de tripes au passage. Il pouvait se passer tant de choses, au final, tant de peut être, qu'à s'en contenter je deviendrais trop timorée pour arriver à quoi que ce soit. Il y a un petit monde entre le salon de thé où j'ai servi il y a des années, et le Japan Broadway. Et ce petit monde est tout ce qui me fait envie, tout ce que je veux embrasser.

Et cela me va très bien de travailler avec toi. Tu as certainement beaucoup à m'apprendre.

2
Centre-ville de Seikusu / Pour un petit pendentif vert [Hata Hidesawa]
« le: dimanche 13 septembre 2015, 01:48:55 »
Aux yeux du commun, sur cette Terre marquée, voire usée, par le passage des siècles, la magie semble absente. Seuls quelques éclats restent apparents. Le plus évident est celui de l'argent, ou plutôt, de la monnaie, la richesse. Il marque quasiment tous les flux de la planète. Jusqu'aux idées, au plaisir, le temps, la vie... Tout se monnaie. Que cet éclat disparaisse d'une région, et elle se fait désert, qu'une population perde ses richesses et elle se retrouve asservie. Car l'argent, de fruit du pouvoir aux temps anciens, est devenu le pouvoir lui-même.
Un autre éclat est celui de la technologie, de la science. Il illumine littéralement la Terre, apportant lumière dans les ténèbres, chaleur dans le froid de l'hiver, abolissant les distances. Par lui, les hommes sont connectés, bénéficient d'un confort inconnu des temps passés. Et doucement les frontières d'antan, physiques comme existentielle, s'estompent, à l'image de cette différence entre humain et création, machine, qui s'atténue. Telle est la puissance d'une hypothèse muée en vérité tant qu'elle n'est pas contredite.
Aux yeux du commun, ces éclats éclipsent bien aisément toute autre. Ainsi, les hommes se détournent des Dieux dont on disait qu'ils ont créé, puis foulé la Terre de leurs pieds. Mais les gens qui savent, qui cherchent, réalisent qu'il est d'autres éclats. Ils délaissent les lueurs les plus aveuglantes, celles qui suivent la foule, et cherchent ces cendres et ces étincelles inaperçues, pour les ranimer et en garder la lueur pour leur propre usage.

Un des éclats parmi les plus ternis est celui de la magie, du Mystère.
Quand ce monde, la Terre peinait à être défini, compris, il brillait d'un feu discret, alimenté par les travaux et les déclarations de quelques précurseurs. Parmi ces derniers, la figure réelle ou mythique d'Hermès Trimégiste, le trois fois très grand, dont l'héritage affecterait largement les études occultes pour les siècles à venir.
Si le personnage d'Hermès et ses écrits semblent se concentrer sur le savoir, la sagesse et l'élévation de l'âme, ceux qui suivirent semblèrent parfois tentés par des fins plus matérielles: produire de l'or à partir de matériaux vulgaires, obtenir l'oreille des puissants par la promesse de savoirs inédits, prolonger vie et jeunesse...
L'ouvrage le plus fameux d'Hermès est la Table d'Emeraude. Si le nom voire le texte sont bien connus, la Table en elle-même a disparu de l'Histoire. Et son origine est laissée ambigüe. Par après, des comparaisons se sont faites avec le Graal, un fragment de la couronne du Porteur de Lumière. Mais ces liens, vers des mythes construits après le Trimégiste, paraissent d'autant moins crédibles.
Certains "disciples" du Trimégiste, selon les dires, arboraient un médaillon de pierre verte, pris dans une monture de bronze. Sur la monture, et la pierre, quelques caractères indistincts d'une langue inconnue étaient gravés. Fragment de la table d'origine, ou relique partageant un secret commun? Pour qui trouverait et saurait reconnaître le médaillon, cela pourrait être le début d'une longue recherche. Encore faudrait-il le reconnaître.

Ainsi cette jeune femme, occidentale, qui parcourt les étals de cette boutique de Mont-de-Piété à la recherche de quelque aubaine bon marché. Elle ne devine pas la valeur de ce pendentif qui ballotte doucement contre sa poitrine. Ce n'est pour qu'elle qu'un bijou acheté au Caire, il y a longtemps presque, dans une boutique d'antiquité qui ne payait pas de mine. Il ne s'agit certainement pas d'une émeraude, au vu de la taille et du petit montant échangé avec le boutiquier d'alors, passée une discussion agréable sur le passé de la cité. Plutôt une de ces pierres semi-précieuse comme la malachite. Pourquoi vérifier, après tout?
Et ainsi la cliente va, inconsciente de son trésor comme des regards d'un autre client qui l'instant d'avant prospectait de même quelques vieux livres laissés en gage et abandonnés ensuite pour cause d'infortune. Repartant à son studio, un petit achat qui vaut surtout pour ne pas rentrer bredouille, elle ne remarque pas davantage celui qui la suit à quelques mètres d'intervalle. Que ce soit lorsqu'elle entre dans son immeuble, qu'elle relève son courrier, puisqu'elle en monte l'escalier. Sur la boite postale, en alphabet latin, une étiquette fraîchement collée est lisible "Aude Haern".


3
Centre-ville de Seikusu / Re : Candidature retenue [Aude Haern]
« le: dimanche 13 septembre 2015, 01:42:25 »
.. Merci!

Une canette vient d'atterrir dans ma main droite. La gauche est posée sur ma hanche alors que je me dresse un rien raidement. Cet entretien ne ressemble à aucun autre de ceux que j'avais vécu. Je suis face à une machine distribuant les boissons, et surtout à mon interlocutrice charmante en diable, malgré, ou plutôt à cause de sa tenue de déménageuse. Ma tête opine aux explications, attentive à ce qu'elles pourraient suggérer de mon activité ici. Et j'approuve de nouveau lorsque Mary Jane évoque l'ambiguïté de ma candidature. Son style s'est fait moins formel, ce qui était à attendre d'une américaine. Et plus convivial aussi.
Effectivement, je n'ai pas précisé quel poste je ciblais précisément. La vérité c'est que la position de serveuse, ménagère, ou aide en cuisine n'est pas des plus glorieuses. En dépit de tout l'intérêt qui va avec le contact de la vie nocturne par le biais professionnel. Il y a toujours une petit part de moi qui espèrerait davantage, même si je sais que prétendre à plus mènerait vers une désillusion rapide et douloureuse.
Je bois un peu de ma canette pour dissimuler mes pensées, et je manque de m'étouffer et de rire quand mon interlocutrice évoque une paie en conséquence et les libertés qu'elle laisse, en opposition à son propre vécu. Le plus surprenant, peut être, est que je la crois sincère quand j'aurais compris qu'il s'agissait de boniment s'il s'était agit de n'importe autre "manager".  


Entre liberté et paie correcte, je vois mal comment je pourrais me plaindre!
C'est peut être un peu plus ironique que je ne le voudrais.. Je m'adoucis.
Cela me convient bien, bien entendu. Pour ce qui est du travail, je cherche plutôt à me concentrer sur le contact direct avec les clients. C'est ce que je trouverai le plus gratifiant et varié, même si parfois, je tomberais sur des gens qui sont moins sympathiques.
Donc, le service, plutôt que le ménage et les cuisines. Après, j'ai bien compris qu'il ne s'agirait que de mon activité principale, et il n'y a pas de gène à cela. C'est toujours l'occasion d'apprendre davantage, et de mieux voir comment le club fonctionne.

Un petit sourire pensif vient orner mes lèvres.
J'ai de la chance que le "Japan Broadway" soit bien davantage qu'un fast-food.

Voilà, je ne pense pas qu'il y ait de question laissée sans réponse... En revanche, elle ne m'a rien dit pour les tenues. Sans doute que je me fais trop un fromage du sujet, je prendrais une tenue plus "casual" et j'adapterais en fonction de ce que portent les clients.
Je ne devrais peut être pas. Mais après le coup du cabinet d'avocat, c'est un peu de bonne guerre, non? Je regarde sa tenue, sans doute un peu plus que je ne devrais?

Et visiblement, tu fais aussi beaucoup de choses différentes pour le club.
...
Concrètement, comme cela se passe pour moi travailler ici? Si le club ouvre en fin de matinée, et se termine au petit matin, il doit y avoir deux roulements de personnels sur une journée, non?
Et toi, de ton côté... Est ce que je vais travailler avec toi, ou sous la responsabilité d'une autre personne?

Mes questions me font penser que les propres horaires de la rousse doivent être un cauchemar. Ou le seraient si elle n'était pas visiblement si passionnée.

4
Centre-ville de Seikusu / Re : Candidature retenue [Aude Haern]
« le: mercredi 09 septembre 2015, 00:10:25 »
... j’arrive !

Un petit soupir de soulagement passe mes lèvres, à entendre la voix féminine. Malgré moi, l'inquiétude avait un peu grandi de me savoir seule dans un endroit désert avec les dieux savent qui. C'est en japonais qu'il m'a été répondu. Je reprend donc de même. Pour ce qui est de l'oral, pas d'inquiétude en ce domaine:

Je ne bouge pas!

La musique change, avec en arrière-fond, un bruit de porte puis des pas. La nouvelle mélodie est agréable, pas davantage connue que la précédente, mais elle résonne de manière moins relaxante à mes oreilles. Est-ce la tension croissante de l'entretien qui s'annonce?
L'emploi de la langue du pays aurait pu me laisser espérer le bon choix de mon costume. Mais la flamboyante tempête qui se dirige vers moi le contredit sans ambiguïté. L'occidentale arbore une chevelure rousse,  et paraît quelques années de moins que moi. "Accessoirement", elle est autrement plus jolie, et gâtée par la nature. Ce n'est pas son débardeur blanc qui estomperait sa silhouette, particulièrement quand l'exercice a fait coller le tissu à sa peau que je devine moite.
Serait-ce plus grave de la fixer, choquée par sa tenue de travail, ou de la reluquer dans cette dernière? Ressaisis-toi, Aude! Rend-lui son salut. Voilà.

Je ne suis pas sûre qu'elle me complimente vraiment sur ma tenue, ou qu'elle souligne la différence entre nos mises pour guetter ma réaction. Son sourire me laisserait penser qu'il s'agit d'une pensée spontanée, tout simplement. De toute manière, même avec l'erreur de garde-robe, la représentation doit continuer. Sourions de même. Avec malice.


Ho, à aller dans un cabinet d'avocats, j'aurais bien trop peur de mal tourner!
Notre rencontre m'est importante et.. il faudra sans doute que je vois à l'usage quelles tenues adopter ici! Auriez vous des conseils?


Il ne peut s'agir que de la patronne des lieux. Mary Jane Watson, comme le docteur, d"après sa signature électronique. Qui d'autre conduirait un entretien d'embauche en jean et marcel? Elle évoque une petite tempête, pleine de vie et de joie. Désirable, aussi. Je souris en imaginant un candidat japonais sonné, la bouche grande ouverte face à ce choc de passion et de sex-appeal, si étrange à son mode de pensée.
Et moi, quelle apparence dois-je renvoyer? Assurée, professionnelle, dynamique à mon propre rythme comme je l'aimerais? Sérieuse avec ma tenue, peut être. Et ce risque de paraître bien terne.

Le sourire vient décidément vite auprès de l'anglo-saxonne. Mieux ne vaut pas le retenir, et plutôt se concentrer à ne pas trop la goûter des yeux.


Nous sommes bien à l'heure, madame Watson. Il n'y a aucun souci!


Le "madame" sonne mal pour une personne aussi rayonnante et spontanée, à mon idée. Difficile de s'en passer, cependant.
Elle choisit un coca, et cette boisson, le débardeur me rappellent sottement cette publicité de mon adolescence. La mélodie chasse d'ailleurs brièvement les notes du juke-box de mon esprit.


Je prendrais la même chose que vous, volontiers.

Et je fais quelques pas, tendant la main pour récupérer une canette. Avec moins de vivacité que la patronne, mais dans un mouvement fluide.
Entre la soirée que vous avez du avoir hier, et votre travail de ce matin, vous avez du être bien occupée?

5
Le coin du chalant / Re : Premiers pas à Seikusu
« le: dimanche 06 septembre 2015, 23:19:40 »
Bonjour!

MP envoyé pour en discuter :)

6
Centre-ville de Seikusu / Re : Candidature retenue [Aude Haern]
« le: dimanche 06 septembre 2015, 22:07:04 »
Je patiente face à une boutique, à proximité du "Japan Broadway" et de l'heure dite. Le matériel audiovisuel derrière la vitrine n'a gardé mon regard qu'un instant. Mon reflet l'a capturé ensuite, mais se révèle moins loquace qu'il y a quelques jours de cela, dans le train. L'image dans le verre arbore un tailleur et une jupe un peu serrés, tous deux de couleur noir. Une chemise blanche légèrement ouverte vient équilibrer les couleurs. En dessous du bas de costume, les genoux et le bas des jambes ont la peau laissée nue. S'ils ne sont pas visibles, je sais les pieds glissés dans des mules à petits talons. Les escarpins sont bien trop périlleux pour m'y risquer cette fois-ci.
En bref, je croise les yeux avec l'image d'une parfaite petite employée corporatiste. Quelle ironie! L'achat de l'ensemble s'était fait en pensant à cette femme d'affaires qui m'avait fait fantasmer, lors de mon déménagement de Tokyo vers Seikusu. La tenue à adopter pour la rencontre avait été la dernière étape d'un long dilemme. La difficulté avait commencé avec l'écriture de mon courriel de candidature. Allait-il être lu par un japonais, auprès duquel une approche formaliste serait un passage obligé, ou un étranger avec un point de vue plus spontané? Seule ma coiffure brune, ramenée en une longue queue de cheval à l'arrière de sa tête, n'avait fait l'objet d'aucune hésitation. Et elle était pour cela réconfort: plus pratique et dynamique, que ce soit pour le service ou la cuisine, et prévenant le parachutage de cheveux dans les plats. Le patron appréciera presque autant que les clients.

On trouve de la confiance là où on le peut, même dans les détails les plus accessoires. Peut être était-ce une question d'habitude, d'expérience dans ma recherche d'emploi? J'avais trouvé bien peu de certitudes autour du "Japan Broadway". Le nom suggérait évidemment une aura fameuse, glamour. Et aussi occidentale, mais est-ce que ses employeurs directs seraient vraiment de cette culture? La liste musicale reprise dans un article de presse partageait des titres typiquement nippons et d'autres plus internationaux, tout en indiquant la notoriété grandissante de l'endroit. Je n'avais pas reconnu tous les titres de la seconde catégorie.  Je ne suis pas du monde du divertissement, certes, mais il est bien trop possible que je ne sois plus tant que cela à la page.. L'âge guette!
Cette entrée dans un nouveau milieu est sans doute le plus évident défaut de ma candidature. J'ai du remonter à mes petits boulots d'étudiante pour trouver une correspondance voisine. Rien n'a été caché, rien travesti. Ces soirées, ces danses, ces rencontres avaient fait travailler mon imaginaire, pour sûr! Ma motivation n'était pas plus feinte. L'attrait des paillettes avait fait son plein d'effet. C'est tout le jeu d'une candidature que de mettre en avant le positif et de contrebalancer le négatif. Je pense, je veux croire, que j'ai bien mené ma barque. Après tout, j'ai cet entretien! Mon courriel et mon CV ne sont plus qu'un arrière-fond, c'est ce qui va s'échanger qui importe.

Un sursaut m'ébranle alors que mon téléphone me rappelle à l'ordre. Il sonne les cinq minutes avant le rendez-vous, et m'arrache à mes pensées. L'heure était propice, à la ponctualité particulièrement: le matin, mais après les flux de travailleurs partant pour les bureaux. Le petit intervalle de précaution pour éviter le retard a joué pleinement, mais arrive à sa fin, de même que la nervosité associée. Le temps est à l'action, je me précipite à l'entrée du club pour me tenir à l'horaire, pousse la porte avec empressement..
Le bruit de mes talons sur le plancher s'atténue, la lumière matinale se fait plus lointaine, le murmure du vent s'estompe alors que la porte se referme. Je me suis avancée sans un coup d’œil préalable.
Est-ce à cela que ressemble un club quand tout le monde est parti? Nulle âme en vue, malgré mon regard qui balaie l'espace.
Une musique et une chanson inconnues sont ma seule découverte. Légères et rythmées, elles guident avec un rien de cadence mes premiers pas vers un jukebox. Un instant face à l'instrument, l'arrêt, l'hésitation. Ramener le silence? Goûter la mélodie?
Et puis l'objet de ma venue se rappelle à mon souvenir. Je repars, laissant la machine jouer tout en délaissant son tempo. Quelques autres pas, cette fois marqués de détermination, et je réalise que je suis toujours seule, sans savoir dans quelle direction aller. Alors, j'inspire, et j'appelle, optant spontanément pour l'anglais:


Bonjour! Y a t'il quelqu'un ici?

7
Prélude / Re : Reflets [Valisuccubisée]
« le: samedi 05 septembre 2015, 20:29:32 »
Merci à tous deux!  :)

8
Le coin du chalant / Premiers pas à Seikusu
« le: samedi 05 septembre 2015, 01:09:08 »
Bonjour!

Je présente donc ma petite Aude, humaine tout ce qu'il y a de plus ordinaire sous bien des rapports, et arrivée à Seikusu depuis peu.
Je m'intéresse plutôt à des interactions sociales, voire plus si affinités réciproques. Les confrontations violentes en revanche ne sont pas trop dans mon horizon, et le personnage n'est pas bâti pour cela :).
Aude n'a pas conscience du multi-monde, pour le moment au moins. L'évolution du personnage face à des aspects fantastiques est une perspective plaisante pour moi, sachant qu'elle peut aussi très bien continuer sa petite vie pleine de normalité pour le moment.
La petite suissesse est maintenant très soucieuse de son indépendance à un niveau personnel: devenir la soumise d'une autre personne n'est pas au programme.

Quelques idées de trames:

Terre:
1/ (Déjà activé) Aude est en recherche d'un emploi dans sa nouvelle ville, et ne ménagera pas ses efforts pour s'en trouver un. Sillonnant annonces et quartiers, soit à vélo soit en transport en commun (elle ne conduit pas), ses premières cibles seront sans doute l'université ou des établissements ayant de besoin de personne de contact avec des touristes. Mais elle n'hésitera pas à postuler à des postes plus éloignés de ses activités habituelles pour se donner du choix, et peut être de profiter d'opportunités inattendues.
2/ (En discussion) Une des babioles qu'Aude a emportée avec elle (papyrus conservé, objets de décoration italien, livre ancien, bijou antique, à votre suggestion) a une valeur inattendue (magique, historique, artistique, autre). L'objet pourrait théoriquement être racheté, mais Aude n'y attache visiblement qu'une valeur sentimentale, et proposer un prix pourrait éveiller sa suspicion, voire sa réticence alors que ses objets lui servent à se faire son "chez-soi" actuel, fut il temporaire. Le plus simple serait donc encore de le dérober.
3/ A déambuler dans la ville, que ce soit, dans sa recherche d'emploi, d'inspiration pour son livre, pour la découverte, la détente, ou toute autre lubie, Aude pourra croiser assez aisément tout habitant. Elle évitera juste, mais avec rigueur, le quartier de la Toussaint.

Terra:
4/ Au détour d'une nouvelle rue dans une ville qu'elle découvre à peine, Aude réalise, avec retard peut être, que son nouvel environnement ne correspond plus à ce qu'il devrait être... Est ce un rêve? Qui va t'elle rencontrer? Saura t-elle faire preuve assez vite de ses capacités d'adaptation... Et trouver le chemin retour? Un récit sans doute plus complexe que les autres, mais intéressant!

Si vous avez d'autres d'idées, des questions n'hésitez pas à les partager, je regarderai avec plaisir ma boîte à MP :)

Disponibilités:

Si une capacité de réponse quotidienne me semble trop ambitieux, j'espère pouvoir marquer ma présence sur le forum plusieurs fois par semaine.
J'ai l'intention de limiter mes RP, au départ au moins, pour pouvoir assurer cette présence. Après, un rythme est fait par deux: je saurais m'adapter à des rythmes plus lents.

Merci pour votre lecture!

9
Prélude / Re : Reflets [Valisuccubisée]
« le: jeudi 03 septembre 2015, 19:47:59 »
Un très grand merci, et pour le tampon, et pour la mention ;)

Le plus dur reste à faire, donc, se détendre!

Au plaisir :)

10
Prélude / Re : Reflets [Tessia]
« le: mercredi 02 septembre 2015, 23:44:05 »
Bonjour! Et merci pour la bienvenue, et pour l'intérêt! :)

J'avais commencé en mode "fiche", et la plume a guidé vers un texte "introspectif".

J'ai fait mes relectures, apporté des corrections, et aussi des petites retouches au texte. Pardon si cela n'aide pas à suivre.
Mon correcteur automatique m'a dit que j'étais en froid avec les traits d'union, mais ce n'était pas, certes, le plus douloureux aux yeux. Oups.

J'espère donc avoir bien fait mes devoirs maintenant ;) Merci du coup de tampon, j'espère, et/ou des commentaires éventuels.

11
Prélude / Reflets [Valisuccubisée]
« le: mercredi 02 septembre 2015, 01:00:36 »
Identité/Age/Sexe/Race/Sexualité
Qui suis-je?
Mon reflet, dans la fenêtre du train qui m'amène à cette nouvelle ville, a ce visage familier pourtant. Mais son regard me renvoie à l'inconnue.
Je m'appelle Aude, Aude Haern. Ma vie compte toujours vingt-neuf années, mais les dix dernières sont maintenant moins que des souvenirs, plutôt des cendres sur lesquelles tout est à rebâtir.
Je ne suis pas un reflet sur une vitre, avec en arrière-plan le front de mer et le soleil qui s'abaisse dans l'Océan Pacifique. Je ne suis pas une ombre sur un mur. Je suis réelle. Humaine.
Et j'existe. C'est mon reflet qui me le dit, sans un mot.
C'est ce regard aux yeux noirs. Il est curieux, presque surpris. Mais aussi intéressé.
C'est ce regard qui a pris vie le premier.

Il y avait cette femme sur le quai, à attendre à mes côtés l'arrivée du train à Tokyo. Le premier coup d’œil a été usuel, machinal. C'était une japonaise, habillée en costume d'affaires, parlant dans le téléphone collé à sa joue. Comme souvent avec les asiatiques, il aurait été difficile de dire si elle était jeune ou plus âgée que moi. Ma curiosité reste frustrée: ses mots ne s'élèvent guère, et je n'ai pas l'aisance de sa langue qui me permettrait de la comprendre. Alors j'en reviens à l'attente, fixant la lointaine chenille noire qui annonce peut-être notre train.
Et puis son téléphone lui glisse des mains, tinte sur le sol, et je regarde vivement alors qu'elle se penche pour le ramasser.
Et mon regard prend vie alors. En un instant, il m'a échappé lui aussi, plongeant dans l'ouverture de la chemise de la japonaise, longeant les courbes harmonieuses, délicieuses, de ses seins, devinant le soyeux et la plénitude du soutien-gorge.
Un regard d'un instant. Une éternité d'errements fantasmés.
Je me retrouve à regarder sans le voir vraiment le train s'avancer sur le quai, achever sa course ralentie devant moi et au-delà. Le feu a-t-il pris seulement mon esprit, ou mon visage aussi? Ai je été vue, devinée? Je l'ignore.
Je suis restée sur le quai. Emportée par ces rêveries indécentes que j'aurais, jusqu'alors, bien difficilement pensé avoir pour un homme, encore moins pour une femme. Ma vie amoureuse avait été plutôt.. "classique".
J'en ai raté mon train, en fait.
Quelle honte! Une heure de plus à attendre la liaison suivante, une heure marquée par une fébrilité irrationnelle, à faire les cent pas avec mon sac et mes bagages. Et maintenant, assise dans mon wagon, seule face à ce reflet, la fébrilité a changé, s'est faite introspective. Qui suis-je vraiment?

Physique
Ici, au Japon, je suis une étrangère par mon apparence. D'accord, mes yeux sont petits et légèrement plissés, mais mon teint, définitivement blanc-rose, occidental, me désigne comme telle. On pourrait tout au plus m'attribuer une origine eurasienne. A tort, mais j'aime plutôt qu'on pense cela de moi, cela me fait sentir un peu moins.. "gaijin", ici, justement. Ailleurs, je passerais aisément inaperçue, avec mes cheveux noirs qui s'arrêtent aux épaules, mes traits qui seront, selon les goûts, agréables et/ou ordinaires. Mon visage est assez anguleux, plutôt que rond; ma mâchoire a des lignes marquées, nettes, et mon nez est presque droit. Quand je me lève, j'aime à me trouver un peu grande. Cela me donne une carrure élancée, malgré quelques rondeurs. Parlant de courbes, les regards opportunistes s'attarderaient sur mon buste ou mon fessier... Mais j'arbore aussi, non sans regrets, ces croissants qu'on appelle poignées d'amour. Les maillots deux pièces sont, pour cette raison, bannis de ma garde-robe.
Cette dernière consiste surtout en des robes, des chemises pourvues de manches, mélangeant des couleurs profondes (bleu, mauve) ou ternes (brun, gris). Il n'y a guère que les tenues de sport qui privilégient le caractère pratique.
En dehors des occasions spéciales, soirées, ou pièces de théâtre, le maquillage ne me sert guère. Je préfère plutôt me souligner par le parfum, et si les circonstances ne m'avaient pas forcée à me séparer de ma collection, j'aurais large choix de fragrances, qu'elles soient florales, fruitées, musquées ou ambrées. Cela, et quelques bijoux d'argent: point besoin de davantage quand il ne faut pas me mettre en scène.

Caractère:
Mais sortons du superficiel. Car après tout mon reflet me dit tout ce qu'il est nécessaire en la matière.
Mon attention n'est jamais plus grande que lorsque mon imagination vient s'y ajouter. Comme cette rambarde de théâtre et cette flûte rêvées qui me donneraient l'image d'une artiste.
J'aimerais tellement en être une, vraie et inspirée par le talent. Le monde peut être si terne! Si seulement je pouvais y trouver davantage de joie, de beau... En cela mon imaginaire est à double tranchant: il m'a donné tant d'envie, d'énergie, de vision... Et parfois, il a amené tant de distance avec la réalité, et les gens qui la peuplaient et dont je me trouvais proches.. La dernière désillusion, en la matière, a été la plus cruelle. Lorsque nous l'avons réalisée, mon compagnon et moi, il ne restait guère qu'une seule issue, presque indolore: la séparation.
Mais n'abordons pas ce sujet de suite. Et même, jamais? Au moins, pas de sitôt.
J'ai une grande faculté d'adaptation. Est-ce parce que je suis née dans un pays où les cultures et les langues se croisaient. Est-ce parce que je suis venue ici, au Japon si différent de mon Europe natale. Ou peut-être s'agit-il de ma nature, tout simplement.
Cela vaut aussi pour les langues qui me viennent facilement. Pour les idées... C'est là que le bât commence à blesser. A chercher les compromis, à suivre les idées nouvelles, j'ai déjà entendu que je manquais de personnalité, voire de concentration... En preuve la liste de mes intérêts, assez éclectiques.
Le sport, la peinture, le théâtre, l'histoire, l'ésotérisme... A trop de sujets, peu de maîtrise!
A l'inverse, les sciences "pures" m'ont toujours tenue à distance. Je sais bien compter, écrire sur un ordinateur... Mais autrement, donnez-moi un interrupteur et je briserais le monde! Ou presque.
Enfin, j'ai un côté impulsif. Je suis mon inspiration. Ce départ au Japon aux côtés d'un amour maintenant fini. Cette volonté de rester alors que rien ne devrait me retenir.
Si, quand l'impulsion et la passion ne sont pas là, l'énergie me fait souvent défaut, sous leurs augures je deviens une force... tranquille mais continue. D'où peut être cette étrange confiance, cette croyance en mon destin qui m'habitent en cet instant, malgré mon histoire récente.

Histoire & Autre:
J'ai vu le jour dans un petit village de montagne, dans les Alpes Suisses. Il n'y a pas grand-chose à en dire, je pense. Les villages peuvent être bien différents, les liens et la vie s'y ressemblent beaucoup. J'y ai été heureuse enfant, parmi les miens. C'est en grandissant que j'ai voulu aller plus loin que ces montagnes, découvrir le vaste monde. Cela semble un lieu commun jusque dans les contes! Mais ma curiosité, mes rêveries m'y ont poussée. Et tout simplement, la vie, le monde, parce que la vie de village comme d’antan est en train de disparaître.
Je suis donc partie avec mon premier amour, pour Genève. Avec en vue, des études d'infirmière que j'ai délaissées au bout d'un an. Sans doute, le corps médical est bien dévoué à soulager ses semblables. En général. Mais côtoyer tant d'horreurs, et parfois, tant de mesquineries, était au-delà de mes forces. Alors, j'ai quitté ces études, et mon amour d'alors, pour vivre un peu de bohème. Passé quelques relations sans lendemain, j'ai rencontré Tremon, entamé un cursus en histoire et en arts... Cela a duré dix ans. Pas le cursus, évidemment! Mais Tremon. Je l'ai suivi à Tokyo, joué la bonne compagne, aidée par ma maîtrise des langues. Grâce aux Dieux! Nous n’étions pas mariés, et les enfants n'étaient pas encore à l'ordre du jour.
Les relations liées étaient surtout les siennes, pour sa carrière, et maintenant, il ne me reste guère... J'ai profité, certes, du confort qu'il pouvait procurer... Et maintenant cette indolence s'est retournée contre moi.
Qu'ai-je donc encore à moi? Quelques savoirs, quelques intérêts ci et là. Mon aisance avec les langages, commençant par ceux de mon pays: Allemand, Français, Italien. Mon japonais à l'occidentale. Mon anglais courant. Après, les langues mortes: latin, grec ancien, égyptien ancien.
J'aime à penser que mon histoire ne fait que commencer, finalement. Je pars pour cette ville côtière, juste assez loin, juste assez près de Tokyo. J'ai pu trouver un studio à bon prix, pour cette année, après que l'étudiant qui devait l'occuper se soit désisté. Dans mes valises, l'essentiel de mes vêtements, mon manuscrit, quelques reliques de mon intérêt pour l'Egypte antique, un ordinateur portable... Dans mon sac, précieusement conservé dans une boîte, un masque vénitien que je poserai sur une étagère, marquant l'habitat de mon caractère.

Combien de temps avant l'arrivée en gare? Une heure? Moins?
Qu'importe, j'ai confiance en mon destin.

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