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Messages - Carry Whitechapel

Pages: [1]
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Le quartier de la Toussaint / Re : Blood n' bats (pv)
« le: jeudi 23 novembre 2017, 05:37:49 »
La fête avait déjà commencé et je m’y pointais apparemment alors que la pin-up en cuir et casque à pointes s'était déjà invitée à la sauterie sans avoir son nom sur la liste très sélect de Pue-la-merde, le club du moment. Il semblait que Batounette essayait d’esquiver l’hargneux service de sécurité qu'elle avait attiré, ce qui m’avait permit d’arriver jusque là sans trop d’encombres en débarrassant les couloirs du centre commercial des cafards qui le polluaient. Pas moyen de voir le chiroptère à mon niveau -de quoi déduire que son cul se baladait dans les étages qui couronnaient le hall central où je venais d'arriver, accueillie par le boss local. Deux provocations et un ordre plus tard et le lascar et moi nous retrouvions en face à face alors que Batgirl allait devoir s’enfiler le boys band au grand complet.

J’étais à le demander si je devais l’aider ou attendre qu'elle se prenne une bonne raclée des familles histoire que les suceurs de sang lui fasse entrer dans le crâne le concept de respect territorial à grands coups de savate dans la gueule lorsque l’autre enfoiré me claqua un bond de chimpanzé sous stéroïdes pour venir s’abattre sur le sol en utilisant son poing comme marteau. Je fus assez vive toutefois pour me dégager de là sans dommage, poussant un sifflement admiratif devant la petite démonstration de force alors que l’autre me balançait son numéro de sadique grandiloquent.
Bordel ! Pourquoi ces types étaient toujours de foutues caricatures ?

J’avais profité du monologue pour ôter mon cuir, l’envoyant valser dans un coin, où il s’étala en soulevant un nuage de poussière. Maintenant en débardeur grisâtre, je révélais mon arsenal de pieux sanctifiés et autres fioles de bénitiers accrochées au holster prévu à cet effet.

-C’est bon, t’as fini ? Putain. J’avais jamais vu un tas de merde aussi haut que toi jacter autant, Bophyr.

Tout en parlant, je saisissais mon 9mm d'une main et un pieu dans l’autre. Au niveau de mes reins, je sentais le poids rassurant du 357 modifié par les armuriers du Conseil. Il aurait été sans doute plus malin de m'en équiper tout de suite mais mes munitions restaient limitées. Qui pouvait bien savoir ce que le jacasseur me réservait encore ? Pour le déterminer, il allait falloir m’y frotter à l’ancienne.
Pas pour me déplaire.
Ça l’avait fait triquer de faire la peau à des Tueuses ? J’allais lui balancer un bon gros coup de solidarité féminine en travers de la gueule pour la peine.

-Je vais t’arracher les burnes pour les offrir à Bat-pétasse, ça lui fera de chouettes pompons à se caler au bout des miches pour les longues soirées d’hiver.

Le bois du pieu se retrouva coincé entre mes dents, me libérant une main que j’utilisais pour dégainer une première flotte de fiole sacrée que j’éclatais comme ampoule sur le corps de mon Beretta. Pas de quoi griller vraiment Bophyr, mais de quoi élargir les trous que des munitions standards lui creuseraient dans le cuir.

Sans sommation, j’effectuais deux tirs à ses pieds pour faire voler des éclats de carrelage afin de l’emmerder le temps de prendre mon élan pour me détendre d'un coup, bondissant d’instinct sur le côté pour esquiver une éventuelle contre-attaque frontale.
Ce faisant, je tirais de son emplacement une nouvelle fiole d’eau bénite et alignai quelques cartouches à Bophyr, cette fois bien décidée à lui faire goûter les pruneaux réglementaires de la flicaille sauce wasabi.

Le fils de pute ne s'en laissa pas conter et parvint à éviter le premier et se cacher derrière une roulette à pop-corn qu’il me balança derechef à la figure, me poussant à plonger pour éviter le projectile tandis que lui bondissait pour me refaire la scène du pilon. Manque de bol pour lui, je m'étais reprise assez vite pour lui envoyer la fiole d'eau bénite. Bophyr donna un violent coup de reins pour sortir de la trajectoire du projectile et m’accorda le temps de me dégager moi-même de sa menace en me remettant debout.

- C'est loupé, petite pute !
- La fiole n’était pas pour toi, trou du cul.


Une nouvelle détonation claqua dans le hall, déchargée du canon de mon arme qui visait beaucoup plus haut que la position de Pirouette Cacahuète et son bout de nez flingué. Il leva la tête et comprit : la fiole avait explosé en vol au niveau de Batwoman et de ses poursuivants agglutinés, vomissant pour ces derniers une pluie plus mordante que de l’acide. Pas de quoi régler le compte de la meute, mais un gain de temps précieux pour la justicière dont les agresseurs se tordaient de douleur en hurlant.
Je profitais du battement dans l’affrontement pour me débarrasser du holster et des deux fioles qui y restaient accrochées, laissant le tout bien en vue.

- Hey, pétasse ! vociférai-je pour Batwoman. Je te laisse mon vanity, viens te faire une retouche makeup !

Elle en avait plus besoin que moi. Les Bats’ n'étaient pas en rade de super gadgets, mais face à des vampires en nombre rien ne valait l’artisanal. Bah. Sûrement n’en ferait-elle qu'à sa tête. Quant à moi, j'avais tout intérêt à utiliser la mienne pour vite trouver comment neutraliser Bophyr sans finir épinglée à son tableau de chasse, le prédateur revenant à la charge en sautant sur une colonne puis de murs en murs pour m'empêcher de le viser.

Le salaud bougeait vite et bien et mon manque d’entraînement atrophiait mes réflexes. Si jamas cet enfant de putain trouvait la bonne ouverture avant moi….

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Le quartier de la Toussaint / Re : Blood n' bats (pv)
« le: samedi 08 novembre 2014, 21:43:12 »
A sa déclaration quant au fait qu'elle aurait des questions à me poser plus tard, elle ne trouva pour toute réponse qu'un majeur tendu par-dessus mon épaule. Descendant les escaliers et traversant les paliers tout en tirant sur ma Lucky Strike, je pestais contre elle. Pour qui se prenait-elle, à penser pour m'interroger moi ? Le concept de représentant de la Loi (ce qu'elle n'était pas, aux dernières nouvelles) lui avait probablement échappé. Peut-être que son masque lui comprimait les neurones ? Pauvre débile. La plupart de ses questions quant à ce qui venait de se passer, Bat-merdeuse les aurait eues en me suivant. Tant pis pour elle.

Arrivée à ma caisse, je m'y installais et démarrais en trombe pour quitter la Toussaint en direction de l'adresse que j'avais donnée à l'autre guignol en cuir noir. Il me fallut une petite dizaine de minutes pour m'y rendre et je me garais enfin devant la devanture un peu passée et au style rétro d'un libraire, qui n'avait de neuf que les lettres blanches qui ornaient sa grande vitre principale en annonçant fièrement "Charles's old books". Je n'eu qu'à sonner à la porte selon un code précis (trois coups courts, deux longs) pour que vienne m'ouvrir quelques petites minutes plus tard le maître des lieux, un homme à la calvitie prononcée et à la moustache touffue; Charles Britt.
Il ne sembla pas vraiment étonné de me voit et me fis entrer dans un mot dans la librairie, éclairée par quelques lumières basses et éparses qui lui donnaient un air de pièce de conte de fées. Je fis brièvement le tour de l'endroit avant de m'asseoir sur le bord d'un joli et large bureau d'acajou, Charles me rejoignant dans la foulée.

- Tu m'as trouvé facilement, commença t'il de son air perpétuellement sévère.

- Je suis flic, Charles. Même toi tu as une identité civile enregistrée. Et puis, tu n'as pas l'air étonné de me voir.

- Bien sûr que non. Mon rôle est aussi de prévoir tes visites, Carry. Je penserai que tu viendrais plus tôt, toutefois. Qu'est-ce qui t'as fait lambiner ainsi ?

- Je voulais me passer de tes services.

Charles Britt était mon Observateur. Sensé m'entraîner, veiller sur moi et m'aider durant mes batailles en tant que Tueuse, il préférait néanmoins me faire la leçon de morale sur mon comportement et n'avait pour moi qu'un manque d'affection pour le moins réciproque. Il connaissant mon avis sur lui mais était contraint de me suivre et de me prêter main-forte; les Observateurs ne pouvaient se permettre d'avoir des considérations personnelles qui nuiraient à la bonne marche de la vendetta que menait la Tueuse.
J'enchaînais tandis qu'il se pinçait un côté de moustache en maugrééant à voix basse.

- Un double meurtre m'a mit sur la piste d'un petit repaire de vampires dans la Toussaint. Je pensais m'y rendre en y faire le ménage -ce qui a été le cas- mais l'un de ceux que j'ai interrogé à évoqué son Maître et surtout une expédition punitive contre les Tueuses. Qu'est-ce que tu sais là-dessus ? C'est vrai ?

Charles hocha gravement la tête. Avant de me répondre, il contourna le bureau pour fouiller un tiroir et en tirer une pipe qu'il se mit à bourrer méthodiquement de tabac avant de l'allumer. Quant à moi, c'est une cigarette que je coinçais entre mes lèvres. L'Observateur me l'alluma après que sa pipe ait démarré, puis éteignit son allumette.

-Malheureusement, tout, entama t'il. Les Tueuses sont éliminées à travers le monde. Beaucoup sont inexpérimentées, d'autres encore ignorent leurs pouvoirs éveillés. Rares sont les survivantes de Sunnydale, de surcroît. Tu es l'une des dernières encore en vie à jouir du concours d'un Observateur. Vous êtes devenues le gibier.

- C'est parti d'où ?

- Le Nouveau Monde. Et le clan n'est pas encore clairement identifié... Comme le Maître qui règne dorénavant sur Seikusu et très probablement l'ensemble de l'archipel nippon. Si ce n'est pas encore le cas, c'est pour bientôt. Ne rêvons pas; leur meute sera très vite trop puissante pour te laisser la moindre chance de la défaire.

Sans rien dire, je mesurai l'ampleur des propos de Charles. A le croire, il était question d'un clan qui prenait une ascendance internationale. Du jamais vu. Après la bataille contre la Force, le monde avait été couvert de Tueuses, une armée en puissance donc. Et voilà que les challengers avaient opéré tant et si bien que ma caste était au bord de l'extinction. Joli score, fallait leur reconnaître ça. Enfants de putes. J'étais sur un coup qui  commençait à être trop grand pour moi, sans que j'accepte de m'avoue vaincue. Ces salauds de non-morts allaient bouffer du Whitechapel jusqu'au décès, le mien ou le leur. Il fallait agir vite et couper au plus tôt la tête nippone. Puisque leur Maître voulait me voir, autant aller toquer gentiment à sa porte avant de lui enfoncer la gueule à coups de burin.

- Je les trouve où ?

- Tu n'as pas l'ombre d'une chance et pas le tiers d'un allié à part moi. Prenons le temps de rassembler nos forces, Carry. Demandons l'aide de Buffy et Faith.

- J'ai dis "où", Charles.

Il soupira et abdiqua de guerre lasse, me griffonnant l'adresse d'un vieux centre commercial désaffecté dans un ancien quartier de la Toussaint aujourd'hui désert, là où même les flics chevronnés et équipés préféraient éviter de se rendre. Ça allait donc être la foire au canard tout le long de la route. Je m'emparais de la note et m'apprêtais à me casser quand L'Observateur me fit signe de rester. Il fila dans l'arrière boutique et en revint avec une malle qu'il déposa sur la table en l'ouvrant, dévoilant un arsenal complet de chasseur de vampires. Pieux proprement taillés en bois sanctifié, petites fioles d'eau bénite, holsters créés pour soutenir ce bel attirail archaïque... Et un petit bonus des plus inattendus; un 357 Magnum chromé.

- Un ami armurier de Londres a fait cela pour moi. Le véritable intérêt réside dans les balles dont la tête est chargée d'un concentré d'ail et d'eau bénite.

- Merde, les Tueuses passent dans le siècle actuel ? Je pris l'arme en main, appréciant le contact de ce monstre. J'aime.

- C'est un prototype, Carry. Il n'y a en tout et pour tout que douze balles. Je t'ai prévu un barillet conventionnel, au besoin. Mais garde cet atout précieusement.

J'opinais du chef en m'equipant. Si ma veste cachait mon Beretta de service, ma taille s'ornait à présent d'un arsenal plus pittoresque. Je glissais un pieu dans l'une de mes manches et fourrais dans une pochette de cuir présente sur le ceinturon les barillets du Magnum, qui reposait contre l'une de mes cuisses. Si Eastwood avait eu des ovaires dans ses films de cow-boy, il aurait eu ma gueule.
Je remerciais Charles d'un mouvement de tête qu'il me rendit tout aussi brièvement et nous nous quittâmes là.
Moins d'une demie heure plus tard, je garais la Ford miteuse qui me servait de bagnole à un coin de rue et me fis la plus petite possible le temps d'approcher du parking du fameux centre commercial.

Inutile d'espérer prendre des vampires au jeu du plus discret : leurs sens ne les auraient pas trompés quant à ma présence. C'est donc pour une approche autrement plus frontale que j'optais et me présentais directement à l'une des entrées un pieu à la main. Les sentinelles présentes se montrèrent alors tous crocs dehors, mais je pris sur moi de conserver l'initiative. Et puisque j'ai déjà bien chaude de la mise en bouche de l'immeuble, il ne me fallut qu'une paire de secondes pour me débarrasser des novices qui montaient la garde. A peine leurs cendres dispersées dans l'air frais du soir, je m'introduisais dans leur antre, tous mes sens en alerte. Il y allait avoir du sport et je comptais bien me payer un joli compteur de score.

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Oh, personne ne passe dire bonjour ? Bonjour et bienvenue ! :)

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Le quartier de la Toussaint / Re : Blood n' bats (pv)
« le: vendredi 07 novembre 2014, 10:18:14 »
Bat-pétasse ne m'avait rejoint que pour me faire la leçon, visiblement. Alors que j'armais le bras pour balancer un nouveau gnon au vampire que j'avais arrêté, la justicière m'avait arrêté avec qu'il ne se détende et n'avait pas hésité à me faire une petite leçon de morale. Pour qui se prenait-elle, au juste ? Elle n'avait sûrement rencontré de vampire avant ce soir et ignorait tout de cet univers presque parallèle qui s'activait la nuit. J'étais la Tueuse, chargée d'exterminer les suceurs de sang pour préserver l'humanité de l'extinction et de l'esclavage, pas une poulette qui se trimballait le cul serré dans du cuir sérigraphié d'une chauve-souris. De quel droit se permettait-elle de me dire ce que j'étais autorisée à faire ou pas ? Parce qu'elle connaissait l'enfer des rues et des tarés qui y couraient ? Qu'elle n'oublie alors pas que les flics avaient aussi leur dose de ces spectacles affligeants. Il ne fallait pas spécialement être Batman pour affronter le crime, organisé ou pas. Furieuse, je dégageais mon poing d'un geste sec et lui montrais les dents en fronçant les sourcils.

- Mes manuels de l'école de police disent que je suis en droit d'aller envoyer se faire foutre les guignols costumés qui rendent la justice sans une belle petite plaque en laiton marquée "gros con de keuf". J'applique mes cours tout de suite ou tu la boucle un peu ?

Le vampire répondit pendant cette rapide altercation verbale et je laissais de côté la costumée pour m'intéresser plus avant à ses propos. Élimination de la concurrence ? Son Maître qui me trouvera ? Batgirl lui posa une question plus rapidement que je ne pus le faire et la réponse me laissa perplexe. Une traque à la Tueuse ? Ces enfants de pute donnaient la chasse aux miennes ? J'allais en demander plus quand la costumée assomma mon suceur d'un coup de poing, avant de me dire qu'elle attendait des explications. Je plantais un peu dans le palpitant du nocturne pour toute réponse, le laissant disparaître dans une large volée de cendres, pendant qu'un bruit se faisait entendre à l'étage et que Bat-merdeuse nous sortait son petit numéro de monte-en-l'air. J'avais déjà entendu parler de cette sorte de grappin, mais le voir en action avait une autre gueule quand même. La remontée brutale du corps, la cape singeant les ailes se déployant légèrement sous le mouvement, l'ombre se fondant dans les ombres... Les bat's avaient le sens de la mise en scène, il fallait bien leur reconnaître ça.
Vite relevée, je filais comme une bombe à travers les étages et montait quatre à quatre les escaliers pour revenir au niveau du début de notre affrontement.

Une série de crime, c'était ce que ma prétendue alliée avait évoqué. Concentrée comme je l'étais sur le seul meurtre de Seikusu, je n'avais pas pensé à monter un parallèle à l'échelle nationale ou internationale. Si je l'avais fait, aurai-je croisé des noms de filles rencontrées à Sunnydale lors de notre confrontation avec la Force ? Ces soeurs d'armes garnissaient-elles les rubriques nécrologiques ? Si c'était le cas, j'avais intérêt à me secouer les puces. En attendant, j'arrivais au niveau de Bat-machine et en profitai au passage pour récupérer mon Beretta tombé à terre durant mon combat. J'imaginais bien l'en menacer durant quelques secondes, avant de me raviser. Ça n'aurait pas beaucoup d'effet sur elle, ce genre d'argument. Je lui agrippai plutôt l'épaule assez fort pour la faire se retourner vers moi.

- On va mettre tout de suite les points sur les i, Bat-moncul. J'ai pas d'explication à te fournir et en plus, je t'emmerde. Les bases de notre discussions posées, je continuais en lui relâchant l'épaule. La pression avait légèrement fait craquer le cuir et ce qu'il pouvait bien y avoir en dessous. Tu t'es foutu en tête de le traquer, c'est ça ? Oublie. Toute seule, tu ne tiendras pas longtemps dans une tanière. Surtout si il y a un Maître au bout du chemin. Cette affaire n'est pas de ton ressort, lâche le steak.

L'affaire n'était pas davantage du ressort de la police, puisque des vampires étaient impliqués. C'était entre la Tueuse et eux, bien que je n'étais pas assez stupide pour penser que j'avais davantage de chance qu'elle de m'en sortir si je mettais les pieds dans leur foutu nid. Puisqu'ils traquaient les Tueuses et savaient que j'étais dans les parages, ils m'attendraient et sauraient s'occuper de mon cas. Et de celui de n'importe qui d'assez cinglé pour tenter l'infiltration, que ses obus soient frappé d'une chauve-souris ou pas. Cependant, qu'elle applique mon conseil ou qu'elle fasse autre chose, j'étais persuadée de la revoir sur ma route. Ce qui allait profondément me saouler.
Je baissais les yeux sur son appareil, qui ressemblait à un GPS. Un tracker satellite sûrement, comme dans les films. Ou alors elle cherchait son chemin sur Google maps ?

- Je sens que tu vas être collante, toi. Ton meilleur moyen d'obtenir des infos c'est de venir avec moi. T'es loin de la rubrique meutres violents et faits divers, maintenant... Et les informations dont tu pourrais avoir besoin pour comprendre ce qui se passe, tu ne les auras jamais en passant par des voies conventionnelles. Faisons ça court et simple : viens avec moi. Ça va me gonfler de savoir t'avoir dans l'ombre sans que tu te montres et je finirai par avoir envie de te défoncer la gueule.

Fouillant dans ma poche, je sortis mon paquet de clopes et coinçai une sèche entre mes lèvres avant de l'allumer à l'aide de mon Zippo. Tout mon petit matériel rangé, je tirais une longue latte avant d'expirer lentement la fumée. Que ce soit après la baston ou la baise, les clopes étaient toujours meilleurs quand on venait de se dépenser.

- Ma caisse est au coin de la rue, la vielle Ford déglinguée. Soit tu m'attends là-bas, soit tu me rejoint au libraire qui fait l'angle de la 5ème et de Chuo-Ku. Si t'arrives avant moi là-bas, ne fais pas ton petit numéro style "I'm the night". Ça ne marchera pas.

C'était peu de le dire. Celui qui vivait là en avait vu bien d'autres et ne se laisserait pas plus impressionner par les effets d'une quelconque Bat-nana. L'apanage de ceux qui passaient leur temps à combattre les ténèbres, c'était de ne plus craindre la nuit ni ce qu'elle pouvait receler. Je me détournais d'elle pour redescendre tranquillement les escaliers en tirant sur ma clope, toute à mes pensées pendant que je retournais jusque ma caisse. Ainsi, on traquait les Tueuses. Si ce n'était pas étonnant en soi -la Force l'avait déjà fait à Sunnydale et avait même élargit ça aux potentielles qui n'avaient pas acquis les pouvoirs de l’Élue- c'était inquiétant. Quel clan, quelle famille pouvait avoir des ramifications au niveau national et peut-être international ? Quelque chose se tramait dans l'ombre.
La nuit risquait d'être terriblement longue.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 06 novembre 2014, 19:19:42 »
Très prévisibles. Les auteurs de shônen ne savent jamais achever leurs récits.
19h19

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 06 novembre 2014, 18:20:15 »
Je viens de lire les derniers chapitre de Naruto. La série est achevée et ça ne me fait ni chaud ni froid, alors que j'avais beaucoup aimé au départ. Dommage.

18h20

7
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: jeudi 06 novembre 2014, 17:57:09 »
La jeune femme sur la jaquette de ta chanson me rappelle vaguement quelqu'un :)

8
Le quartier de la Toussaint / Re : Blood n' bats (pv)
« le: mercredi 05 novembre 2014, 21:48:22 »
N'importe quelle Tueuse vous le dira, son expérience important peu : les flingues sont pour les vampires des menaces obsolètes et leur tirer dessus n'est qu'un stupide gaspillage de munitions. Pour abattre ces merdes nocturnes avec des moyens contemporains, il aurait mieux valu compter sur un méga phazer de l'espace capable de dégommer un astéroïde. Sinon, les vampires se relevaient encore et encore, plus affamés qu'un petit gros devant un menu Big Mac.
J'avais pourtant tiré. Justement parce que j'avais de l'expérience. L'impact de la balle dans leurs corps les repoussaient systématiquement et ouvrait durant une seconde ou deux une ouverture dans leur garde; le tout était de savoir correctement s'y engouffrer. J'aurai du le savoir, mais le manque d'exercice jouait contre moi. Mes agresseurs, bien qu'effectivement repoussés l'espace d'une seconde, parvenaient à m'empêcher de les atteindre. J'eu à me défendre d'assauts conjoints lorsque leurs répliques fusaient : bloquer un uppercut ici, se plier en deux là pour éviter d'être éventrée par des griffes décidées à répandre sur le sol poussiéreux le contenu de mon estomac. Virevoltant dans la pièce avec moitié moins d'agilité que je ne l'aurai voulu, je parvenais à tenir tête à trois vampires expérimentés. Néanmoins, j'étais consciente que ce jeu du chat et de la souris finirait mal pour moi... Eux ne se fatiguaient pas, moi si.

<C'est le saké qui leur fait cet effet ? Merde, Carry, passe aux produits locaux !>

Alors que je m'apprêtais à parer un nouvel assaut, un grand bruit sourd résonna dans la pièce mitoyenne. Mes adversaires tournèrent la tête comme un seul homme et je ne perdis pas la chance qui scintillait sous mon nez comme une étoile de Mario Bros. Je menais l'attaque et fis goûter au plus à droite de moi la semelle d'une de mes Nike. Il étouffa un cri de douleur et se retrouva propulsé contre le mur mais ma victoire ne se concrétisa pas, puisque un de ses potes m'attrapa la jambe pour m'envoyer bouler une nouvelle fois sur le sol au moment même où une ombre drapée de noir et de rouge défonçait la paroi pourrie pour faire une entrée en scène remarquée et, avouons-le non sans jurer, salvatrice.
La bonne femme en costume de carnaval édition Gotham City m'identifia rapidement et se posa là comme mon alliée. Je me redressais en maugrééant et en m'époussetant rapidement.

- On en reparle dans dix minutes, fis-je en repartant au feu.

En deux enjambées, je fus sur le vampire que j'avais envoyé dans le plâtre du mur crevé lors de l'arrivée de mon Deus Ex Machina en vinyle et nylon. Je parais son coup de poing et lui offrir une rencontre gratuite avec le plat ouvert de ma main qui remonta violemment vers sa mâchoire inférieure dans l'espoir de la briser. Un claquement sec de bois mort m'indiquant que j'étais parvenue à mon but, j'enchaînais en le frappant à la gorge pendant que derrière moi Batgirl apprenait à l'un des deux autres les lois de la gravité -avant de découvrir elle -même celles qui régissaient le monde vampirique. Au moins avait elle gagné du temps.
D'un sifflement sec, j'attirai l'attention de la justicière pour qu'elle saisisse au vol le pieu improvisé que je lui lançai.

- Droit au coeur, Batsy !

Le vampire ayant énoncé son petit programme, il envisagea de le mettre en branle et fonça vers moi dans l'idée probable de me ceinturer et me maîtriser. Bras tendus en avant, ses doigts fins visèrent ma gorge. Juste ce qu'il me fallait pour m'en débarrasser. Me faufilant comme un serpent entre ses membres, j'annulais la menace de ses griffes pour le saisir au col tout en lui collant mon pied dans le ventre. D'un brutal coup de reins, je me projettai en arrière en entraînant ma proie à la renverse alors que ma jambe se détendait d'un coup.Le nocturne se retrouva à valdinguer furieusement après ma planchette japonaise parfaitement exécutée et se réceptionna sur une latte brisée du plancher, authentique pal qui le pourfendit de part en part. Il hurla avant de tomber en cendres et ce dossier là fut bel et bien clôt.
En restait un qui s'en était prit à bat-meuf pendant que je me demmerdait à envoyer en Enfer son petit copain, plus celui envoyé à l'étage inférieur.

- Deux en vie c'est un de trop, Batsy. Je maîtrise le dernier, je m'occuperai de liquider le surplus !

Je n'attendis pas sa réponse; au bas du trou renâclait le dernier opposant qui bandit ses muscles pour revenir d'un bond à son point de départ. Peu disposée à lui laisser l'opportunité de nous surprendre, je le pris de vitesse. Après avoir reculé de quelques pas, je me mis à courir vers le trou pour y sauter genoux en avant et chevilles attrapées par les mains. Un cri de rage et une demie-seconde plus tard, je m'écrasais comme une masse fatale sur le vampire qui ne put résister à la prise. Mes genoux lui explosèrent les épaules et mon poids le cloua au sol... Que nous traversâmes d'un nouvel étage, le bois vermoulu et poussiéreux étant incapable de supporter un choc pareil. Mon sac de frappe à canines amovibles était sonné, tout à fait incapable pour l'heure de se débattre. Si il en avait eu l'idée, il aurait de toute façon vite remarqué que ses bras étaient coincés sous mes jambes. Quant aux siennes, le temps que la colonne vertébrale ne se ressoude, j'avais une belle marge de progression.
Je le saisi au col, ramenant sa sale gueule à l'haleine putride au niveau de mon propre visage.

- Tu sais qui je suis, sac à merde. Épargnons nous du temps et dis moi qui est ton boss et où je peux le trouver.

Par défi, il ricana en toussant. L'instant d'après, sa tête percutait sans préavis le sol et deux de ses dents se brisaient sous le choc.

- Crache le morceau, lécheur de cul. Le maître, le nid.

9
Le quartier de la Toussaint / Blood n' bats (pv)
« le: mardi 04 novembre 2014, 21:11:57 »
La cage d'escalier puait la pisse, puait la merde et la sueur rance. L'humidité devait avoir sa place dans les effluves gerbantes qui embaumaient l'entrée de ce vieil immeuble délabré, mais j'aurai été bien incapable de l'identifier et ce même en reniflant à pleines narines -ce que je ne m'imaginais même pas faire. C'était en respirant lentement par la bouche que j'avais entrepris de me faufiler dans les étages, veillant à lancer tous mes instincts à fond et après m'être assurée que j'avais bien ôté la sécurité de mon calibre. J'avais intérêt à me montrer doublement prudente : personne n'avait connaissance de l'endroit où je me trouvais. Pas top comme manoeuvre pour un flic chevronné. Seulement ce soir, j'étais tout autant officier des forces de l'ordre que Tueuse; et décidée à ce qu'aucune de mes deux facettes n'empêche l'autre de faire correctement son job.

Tout avait commencé deux soirs plus tôt, lorsque le central m'avait envoyé sur un meurtre glauque perpétré dans un hangar désaffecté du voeux quartier industriel de la ville. Des petits jeunes qui voulaient se faire une partie de paintball dans les locaux avaient découvert deux cadavres salement abîmés et le commissaire m'avait refilé le bébé avec l'eau du bain, arguant que c'était pile dans mes compétences et qu'il voulait voir si les flics ricains valaient les siens.
Vu le nombre de pécores en uniforme qui ne pouvaient pas s'empêcher de détourner les yeux à la vie des corps, j'aurai pu lui répondre que je valais à moi seule toute une brigade.

Il fallait admettre que le spectacle avait de quoi retourner l'estomac. Les deux adolescents avaient été saignés comme des gorets, l'estomac largement ouvert. Un crime brutal certes, mais pas seulement. Je n'avais pas tardé à trouver sur les corps des marques de dents, que j'avais aisément identifiées comme étant des canines. Un signe qui ne trompait pas quiconque savait le lire.
Le meurtre avait été maquillé en carnage aveugle mais quelques indices me laissaient à penser que c'était davantage un message : les victimes s'avérèrent être des Adeptes, ces pauvres cons serviteurs de vampires. Une plaie pour les Tueuses, qui faisaient tout pour ne pas les abattre alors qu'eux étaient résolus à sacrifier leurs vies comme de bons petits moutons.
Les miens étaient tatoués; ce que mes collègues prirent pour une marque de gang me mena sur la piste d'une caste vampirique récente à Seikusu. Probablement trop gourmande, on lui avait envoyé un message. J'avais remonté la piste sans trop de mal en m'a dressant aux bonnes personnes (une ancienne Tueuse Potentielle qui s'était retirée des affaires mais laissait toujours traîner ses oreilles là où ça avait de l'intérêt) et je m'étais retrouvé au pied de cet immeuble à démolir, loin dans les entrailles de La Toussaint. Un sorte de point de rencontre d'adeptes, qui une fois interrogés façon Guantanamo seraient sûrement tout disposés à m'indiquer le chemin de la piaule de leurs maîtres.

Je m'étais donc faufilée discrètement dans ce repaire de junkies, qui avaient au moins le mérite de se coller une capote sur la bite pour baiser, si j'en jugeais les cadavres secs qui jalonnaient ici et là les pièces que je traversais à pas de loup.
A vrai dire, plus que le clodo, cette taule puait sévèrement le piège. Le meurtre était un message, il était évident qu'en laissant des traces si évidentes les expéditeurs s'attendaient à un retour.

Le premier me tomba dessus alors que j'entamais le troisième étage. Dissimulé dans l'ombre d'une porte, il tenta de me choper à la gorge mais je fus assez prompte pour me baisser et lui coller mon coude dans le ventre; il en perdit une seconde son souffle et ce fut le temps qu'il me fallait pour saisir mon beretta par la gueule et m'en saisir comme d'un marteau qui fracassa la pommette de mon agresseur. Le sang ne gicla pas malgré l'impact et je compris sa nature en un éclair. N'ayant nul besoin de prendre de gants avec un vampire, je tentais d'enchaîner avec un solide crochet du gauche. Le suceur m'arrêta en pleine action et se montra assez habile pour utiliser contre moi la force de mon propre coup. Je me retrouvais à terre après une prise de judo, ma chute sur le parquet déjà bien abîmé ayant soulevé de longues échardes assez semblables à des dagues. Je parvins à me saisir d'une avant de me relever, réussissant à parer les deux coups de poing que mon agresseur me destinait avant de lui coller mon pieu improvisé dans la poitrine.
Une bonne chose de faite, bien qu'une si piètre bataille m'eut déjà coupé le souffle.

<Tu bouffes trop et trop gras, tu ne t'entraînes pas assez, pensai-je en reprenant mon souffle. Échange une bière contre vingt putain de pompes et...>

J'arrêtais brutalement le cours de mon petit moratoire intérieur alors que mon cerveau hurlait l'alerte rouge : mon radars à emmerdes avait capté des mouvements aussi suspects que les bruits légers qui y avaient succédé. Dans la pénombre, trois paires d'yeux pâles et menaçants scrutaient le moindre de mes mouvements, des rictus ricanants achevant la menace qui allait s'abattre sur moi.

Crachant à terre avant de m'essuyer la bouche du revers de la main, je dressai mon flingue et mon pieu de bois en position de combat. Acculée et dans la merde peut-être, mais pas décidée à me laisser éclater la face sans réagir.

- Alors, les gars, on joue les timides ? A trois contre une nana seule, vous pensez vous en sortir ou on attends des renforts ?

Piqués au vif, ils chargèrent.

10
Prélude / Re : C. Whitechapel [Validora !]
« le: mardi 04 novembre 2014, 12:59:42 »
Je ferai comme si je ne t'avis pas démasqué, Darthestar !

Merci Cassidy !

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 04 novembre 2014, 07:48:13 »
Bonjour tout le monde ! Je devrais faire une demande de rp, mais je ne suis pas inspirée :(

Je vais aller travailler à la place, tiens !

07h48

12
Prélude / Re : C. Whitechapel [Validora !]
« le: mardi 04 novembre 2014, 07:46:36 »
Merci tout le monde et merci Enora pour la validation :)

Il y a pas eu le caméléon aussi, dans la trilogie ?

13
Prélude / Re : C. Whitechapel
« le: lundi 03 novembre 2014, 23:48:13 »
Merci :)
Je pense que beaucoup s'en souviennent, au contraire. C'est juste, comment dire, passé de mode ?

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Prélude / C. Whitechapel [Validora !]
« le: lundi 03 novembre 2014, 23:03:29 »
♦ Whitechapel, Carry
♦ 34 ans, humaine
♦ Femme, bisexuelle prétendue [préférence marquée pour le beau sexe], peu expérimentée et peu portée sur la chose
♦ Inspecteur de Police, Tueuse

♦ Force, agilité et endurance légèrement supérieures à celles d'un être humain lambda
♦ Instincts fortement développés
♦ Formation au combat militaire [utilisation d'armes blanches / à feu, close-combat]
♦ Capacités latentes endormies

♦ En permanence armée d'un Beretta M9 [son arme de service] et d'un rasoir coupe-choux qu'elle ne quitte jamais [à titre de porte-bonheur, bien qu'elle prenne un soin aussi maniaque à l'entretenir qu'à le dissimuler sur elle]

♦ Son physique la prédestinait à une autre route que celle de la plaque de police, des enquêtes glauques et des rapports interminables. Blonde aux yeux bleux, Carry est dotée d'un visage aux lignes agréables et séduisantes. Son nez fin légèrement retroussé, ses lèvres discrètes mais avenantes, ses grands saphirs lumineux... Tout cela est le portrait d'une femme à la beauté naturelle, jamais trop réhaussée de maquillage. Elle se contente d'un peu de fond de teint au quotidien et d'un peu de mascara appliqué machinalement, parfois d'une légère pointe de gloss rosé. Rarement. Son physique est à l'image de son faciès : attirant. Ses courbes sont celles d'une femme accomplie et épanouie, son corps entretenu par l'activité physique régulière étant doté d'alléchants atouts. Une poitrine ferme et haute, deux belles poires arrogantes trop souvent comprimés dans d'anodins soutien-gorge bon marché. Ses longues jambes musclées et fuselées, s'achevant sur une croupe ferme et insolente remontant vers un ventre plat qui parfois laisse apparaître l'esquisse fugace de légers abdominaux.
Whitechapel est belle, bien que peu disposée à s'affirmer en tant que telle. Ses tenues simples et affreusement banales en témoignent, comme ces jean's lâches et délavés ainsi que ces t-shirts informes qui ne moulent que très rarement les contours de son buste. Carry achève ce tableau en portant son éternel Perfecto usé, qui dissimule le holster d'épaule de son flingue et les deux chargeurs supplémentaires. Bien entendu, fi de talons aiguilles ou de seulement de ballerines; l'inspecteur préfère enfiler de confortables (mais sales) baskets. Sa longue crinière coiffée en un chignon grossier et rapide achève le tableau de cette fliquette peu conventionnelle.

♦ On ne devient pas inspecteur de police sans encombres quand on possède les mensurations de Carry Whitechapel, ou sa gueule d'ange. Ainsi, la première chose qu'on puisse dire d'elle c'est que la blonde a beaucoup de caractère et une "paire de burnes" en acier trempé. Volontaire et opiniâtre, Carry ne s'est jamais laissé faire emmerder sans rendre la mise en sus d'un large bonus et ne se déboulonne devant absolument personne. Figure par excellence de la femme forte, Whitechapel n'en est pourtant pas un mâle raté pour autant : c'est une femelle qui n'est nullement décidée à se laisser dicter sa conduite et sa façon de penser par des canons auxquels elle estime ne pas avoir à répondre. Elle ne suit pas la mode et envoie valser quiconque lui barre la route avec un aplomb loin de plaire à tout le monde, considérant qu'avoir des couilles n'est paradoxalement pas seulement une affaire d'hommes. La blonde est loin de se donner un genre ou de jouer un personnage, elle est véritablement ce Robocop à la grande gueule et aux manières de cow-boy.
En tant que Tueuse, Carry est depuis longtemps habituée aux créatures de l'étrange et du surnaturel. Loin de s'émouvoir ou de trop longtemps se prendre la tête, cette fusion équilibrée entre Mulder et Scully accepte bien volontiers de voir le paranormal dès lors qu'elle y est confrontée mais refuse de tout lui mettre sur le dos; bien qu'elle soit le "flic poubelle" à qui sa hiérarchie à tendance à refiler les dossiers un peu trop tordus. Quand il s'agit de cogner ou d'envoyer Ad Patrès des petites frappes ou quelques vampires, Carry n'est jamais la dernière. Bien que réaliste sur ce qu'est la ville et l'état du monde en général, notre fliquette croit encore en la Justice et préfère livrer les criminels à la loi que de les refroidir bêtement. Toutefois, elle sait pertinemment que l’exécution sommaire reste un bon moyen de faire régner l'Ordre et n'y rechigne pas autant qu'on pourrait croire.
Femme forte donc, avec une poigne du tonnerre et un moral d'acier. Mais pas dénuée de féminité (avec le temps passé à la mettre de côté, elle peine simplement aujourd'hui à l'exprimer) et encore dotée d'une sensibilité qui parvient à lui compliquer les choses. Parfois torturée par de vieux démons, Carry est de ceux qui pensent pouvoir noyer les problèmes dans un verre d'alcool. Si cela ne semble pas affecter ses capacités, son jugement lui s'en trouve impacté.

♦ Carry, en vérité, était destinée à une vie plus adaptée à son physique.
Née en Californie dans la petite ville de Raven Falls, la jeune Whitechapel avait des rêves ordinaires et bien modestes : se sachant jolie, elle voulait devenir la reine du bal de promo et se montrer à la hauteur d'un titre des plus convoités à chaque année scolaire écoulée, soit celui de la plus jolie fille du bahut. Ravageant les coeurs de par son joli minois et les manières innocemment aguicheuses qu'elle avait apprit à développer dès lors que son corps s'en vint à fleurir pour devenir celui d'une jeune fille séduisante et sexuellement attirante, Carry était une élève médiocre qui ne se dépassait qu'en sport et lors des chorégraphies de pom-pom girls du lycée. Représentantes des Ravens Blades en mini-jupe et pull moulant, la blonde voyait un peu plus loin et aspirait à rejoindre une ville plus importante pour y faire carrière. Son rêve s'appelait Los Angeles, son rêve se nommait Vanity Fair. Faire une carrière dans le cinéma était aussi un de ses objectifs, en bon petit cliché américain qu'elle était. Le hasard de la vie rattrapa durement Carry, pourtant. Sa mère fut fauchée par un camionneur alcoolisé un soir où elle rentrait du boulot et son père fut contraint de déménager avec sa fille pour ne pas sombrer dans une dépression suicidaire qui manqua lui aussi de l'emporter.
Si les Whitechapel restant purent légitimement espérer de trouver un petit appart' dans la cité des anges, ils déchantèrent bien vite. Le père de Carry ne parvint à trouver un logement que dans une agglomération proche de Raven Falls et un peu plus conséquente que celle-çi. Ce fut donc à contre-coeur que les Whitechapel arrivèrent à Sunnydale, ville qui allait rendre la vie de Carry ô combien plus agitée.

Sunnydale était une ville aux nuits agitées, dont la rubrique faits-divers de la gazette locale ne dépeignait qu'à demi-mot la surprenante réalité. En effet, la ville était placée au-dessus d'une fluctuation dimensionnelle nommée La Bouche de l'Enfer qui n'avait de cesse d'attirer les entités maléfiques de différents calibres, qui causaient nombre de travers aux habitants. Pourtant, ils n'en avaient jamais que des échos puisque se trouvait là l'un des derniers espoirs de l'humanité face à ses innombrables ennemis : la Tueuse, une guerrière incarnée depuis des temps immémoriaux par une jeune femme se voyant dotée de capacités supérieures au plus grand nombre afin de combattre les forces de Mal. Celle qui se trouvait à Sunnydale, Buffy Summers, ne chômait pas.
Tout cela, Carry l'ignora un long moment et se concentra surtout sur la grande entreprise de sa vie, soit s'établir une réputation aussi flatteuse à Sunnydale qu'elle l'était à Raven Falls. Elle y parvint tant bien que mal, y travaillant très dur. Etre superficielle n'est, finalement, pas à la portée de tout le monde...

La rencontre de Carry avec le véritable visage de Sunnydale se fit lors de sa première rencontre avec un des vampires qui hantaient les rues à la nuit tombée, un des rares qui soit parvenu à échapper à Buffy. Il se prénommait Vermillon et avait rejoint la Bouche de l'Enfer dans l'idée de se tailler une légende amenée à perdurer pour des siècles à venir. Sa première victime devait être Carry, qu'il parvint à coincer derrière une boutique après lui avoir donné la chasse par jeu dans un parc public dans lequel la blonde avait un rendez-vous. Whitechapel avait couru jusqu'à un cul de sac mais plutôt que de se laisser faire et périr sous les crocs de Vermillon, elle avait lutté avec l'énergie du désespoir avec une telle rage que le suceur de sang avait été retenu jusqu'à l'arrivée du Scooby-gang (le nom officieux de Buffy et de ses acolytes, comme Carry l'apprit plus tard). Le vampire s'échappa et Carry fut sauvée, mais sortit de l'épreuve complètement transfigurée.

Prenant conscience de la futilité qu'avait été son existence jusqu'à présent et comprenant que Vermillon pouvait revenir à tout moment finir son oeuvre, Carry devint une fervente adepte de la salle de sport et s'inscrivit à plusieurs cours d'arts martiaux. Elle abandonna la plupart de ses activités extra-scolaire pour s'adonner à ses entraînements et se retrouva souvent sur la liste d'inscription à des stages de formation militaire pour y apprendre des notions de combats plus poussées. Délaissant les loisirs qui l'avaient faite vibrer jusque là (shopping, coiffure, films à l'eau de rose et autres niaiseries), on ne finit plus par la voir que dans des tenues de garçons manqué. Elle se rapprocha du Scooby-Gang dans l'espoir d'y être intégrée mais ne parvint jamais qu'à apprendre quelques bribes d'ici et de là sur la nature de Sunnydale. Carry ne lâcha rien pour autant et se décida à lâcher ses études pour entrer à l'école de police, estimant qu'il était de son devoir de protéger et servir.
S'éloignant alors de Sunnydale, elle rejoint Santa Barbara pour y faire ses classes et finalement ses premiers pas en tant que flic des rues, esquissant les premières ébauches de l'inspectrice qu'elle deviendra bien plus tard.

C'est le combat de la Tueuse contre la Force qui pousse Carry à revenir à Sunnydale, puisque toutes les Tueuses en sommeil (si il n'en est qu'une seule normalement en activité par génération, nombre de jeunes filles en ont le potentiel latent, ce qui permet de remplacer l'actuelle en cas de décès) y sont appelées pour combattre la Force et ses sbires. La blondinette est donc de celle-là et se joint à l'affrontement final et aux batailles le précédent, mettant à profit ses connaissances martiales et son expérience de policière. Bien qu'inexpérimentée dans le combat contre les démons et les autres créatures surnaturelles convoquées par la Force, Carry parvient à survivre et s'avère d'une aide précieuse. Lorsque Willow Rosenberg, l'amie de Buffy, utilise un ancien artefact réservé à la Tueuse au cours d'un rituel de magie, elle réveille les pouvoirs latents des Tueuses potentielles et les hisse au rang de Tueuses.
Carry comme toutes les autres se retrouvent ainsi en mesure de livrer et survivre à la bataille finale contre la Force, affrontement qui voit la ville de Sunnydale disparaître et détruire la Bouche de l'Enfer.

Retournant à la vie normale après cet invraisemblable épisode, Carry se détache complètement des autres Tueuses et parvient à se faire muter à Los Angeles dans le cadre de son travail de flic. Près de deux ans plus tard, elle se noie dans le travail (et la consommation d'alcool) pour oublier la séparation difficile d'avec son petit ami d'alors et parvient presque malgré elle à devenir inspecteur de police. Aidée par ses pouvoirs de Tueuse, Carry affronte la pègre locale et quelques manifestations démoniaques avant de voir sa co-équipière être tuée par Vermillon, vampire qu'elle s'était retrouvée à affronter plusieurs fois depuis la destruction de Sunnydale.
Ravagée par la mort de sa partenaire -qui l'avait aidée à assumer pleinement sa bisexualité en devenant sa compagne- Carry ne trouve pas la force de traquer et détruire Vermillon.
Préférant fuir ses responsabilités après plusieurs échecs tant policiers que surnaturels, Whitechapel se voit contrainte d'accepter de participer à un programme d'échange international de flics.

Intégrée à la police japonaise de Seikusu, Carry espère trouver là une vie plus simple qu'à Los Angeles, là où elle laisse tous ses démons, qu'ils soient métaphoriques ou tout à fait physiques....

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