Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Camille Temple

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Camille Temple

Pages: [1] 2 3 ... 6
1
Les landes dévastées / Re : Un pouvoir convoité (Shad <3)
« le: mercredi 18 novembre 2015, 17:04:36 »
Elles étaient perdues. C’était certain. Camille ne pouvait rien faire. Enceinte et entravée. Quant à Meghan, entravée et entourée comme elle l’était de ces golems, ce serait compliqué pour elle d’agir. Déjà, la sorcière se morigénait d’avoir entraîné son apprentie avec elle. Déjà, elle se sentait coupable de leur échec. Les larmes lui vinrent aux yeux rapidement, les hormones de sa grossesse la rendant sensible à la moindre émotion. Mais alors que le désespoir serrait le cœur de Camille et de Meghan, quelque chose intervint. Un loup, plus grand qu’un animal normal, qui paraissait sortir de l’Enfer. Ses pattes semblaient enflammer chaque pas, chaque coup que le lycan donnait. Les yeux encore brillants, la future mère observait avec incrédulité ce qui se passait. Le loup semblait être venu pour aider les deux femmes, fendant les rangs des golems avec force et fracas.

A cet instant, Camille nota plusieurs changements de formes de l’animal, et elle en déduisit que c’était l’un de ces fameux loup-garou dont elle avait tant entendu parler. Elle n’en avait encore jamais croisé, et elle mit un moment à réaliser ce qu’il se passait. Meghan, bâillonnée, s’agitait entre ses geôliers. La louve, car Camille avait pu voir que ce n’était pas un mâle, s’approchait de l’assistante. En quelques minutes, elle trancha les menottes d’obsidienne qui l’entravaient. L’aventurière réprima un soupir de soulagement, vite remplacé par un cri d’effroi quand la silhouette humaine vola soudain, frappée par l’une des créatures. Mais Meghan ne perdit pas de temps. Entourée de toute part par des golems, elle se rappela les leçons de son aînée. Les yeux mi-clos, elle conjura une lumière vive, et pure, qui frappa les plus proches de ses ennemis au niveau de la marque qui scellait leur condition. Cette marque fondit, et le golem se délitait. Respirant un peu mieux, elle ôta son bâillon d’un geste brusque. Elle allait venir en aide à la femme qui les avait aidé quand elle remarqua qu’un corbeau fondait vers elle et l’enveloppait de sa présence protectrice. Libérée d’un souci, l’apprentie tourna son regard vers Camille.

« Les golems ! Eut le temps de crier celle-ci avant que celui qui semblait être le chef n’enserre sa gorge dans un étau magique pour l’empêcher de parler. »

Mais ces deux mots avaient suffis. Les golems étaient nombreux, et sans eux, l’homme ne serait plus qu’un ennemi dangereux mais pas imbattable. Balançant les restes de ses menottes d’obsidienne, la blonde tendit les mains devant elle alors que des sphères lumineuses se dessinaient, entourant ses doigts agiles d’une lueur aussi vive que celle qu’elle avait conjuré peu avant. Plissant les yeux, elle ne pouvait pas regarder devant elle au risque de devenir aveugle. Alors elle frappa à l’aveuglette, essayant de toujours viser le front où se trouvait la marque qui scellait les golems. Sa technique fonctionna un temps, mais elle fut obligée d’en changer quand les créatures l’encerclèrent. Inspirant profondément pour ne pas céder à la panique et ne pas perdre ses moyens, l’assistante leva ses deux mains vers le ciel. La couverture d’encre qui annonçait la nuit sembla se dissiper alors qu’un point lumineux, pareil à une étoile, enflait progressivement. Elle espérait ne pas faire de mal à sa sauveuse et son protecteur, ainsi, mais elle devait utiliser cette manière de faire.

La lumière grossit, et devint pareil à un soleil ardent. Ses rayons lumineux frappaient les golems sur leurs marques. La concentration de Meghan était intense. Même malgré la forte luminosité, Camille voyait son front plissé par l’effort, et la transpiration qui perlait sur ses traits. Meghan était au maximum de ses capacités. Mais le sortilège fonctionnait. Bientôt, il ne resta des golems qu’un tas de chair fumante, et l’obscurité reprit ses droits. Meghan s’effondra à genoux, haletante. Dans un dernier effort, elle conjura une langue de pouvoir, invisible, qui rampa vers Camille et son ravisseur. La magie dénoua les menottes dans un claquement sec, et la sorcière tomba alors sur le flanc.

Enceinte, mais pas dépourvue de moyens, Camille tendit aussitôt l’une de ses mains vers l’homme à la peau d’ébène. Un jet de pouvoir à l’état brut le repoussa brutalement. Aidée de sa magie, la femme enceinte se redressa péniblement pendant ce temps. Jetant un coup d’œil à Meghan et à la femme protégée par le corbeau, Camille faillit se faire cueillir par une riposte du colosse aux yeux dorés. Elle se plaqua précipitamment contre la souche d’arbre mort, avant de se camper fermement sur ses deux pieds. Un pouvoir inconnu se mêla au sien alors qu’elle conjurait ses forces pour repousser l’agresseur. Un pouvoir qui venait d’elle, de son sein. De son enfant, comprit-elle. L’enfant protégeait sa mère comme il le pouvait. Avec un regain d’espoir, la sorcière emprisonna alors l’ennemi dans un carcan de pouvoir brut. Comme un cercueil qui se consolidait au fur et à mesure, devenant plus tangible grâce à l’aide de son enfant. Bientôt, l’homme hurlant des imprécations fut scellé dans ce tombeau de pouvoir brut. Comme pour rajouter des chaînes à la prison déjà formée, Camille invoqua la terre qui enveloppa alors la cellule d’une gangue d’obsidienne avant de happer l’ennemi en son sein. Qu’il retourne en Enfer, songea Camille, avant de se précipiter vers Meghan. Cette dernière, à la limite de l’évanouissement, était cependant juste épuisée. D’une caresse de magie, Camille l’enveloppa d’une couverture avant de se diriger vers leur sauveuse et son redoutable protecteur.

Levant les mains en l’air, en signe de paix, la future mère se rapprocha doucement.

« Vous êtes blessée ? Je peux peut-être vous aider… Vous nous avez sauvées, et vous nous avez permit d’échapper à un funeste destin. Laissez-moi vous montrer ma gratitude. »

Ses prunelles convergèrent vers les billes d’azur de la femme alors qu’elle s’immobilisait à quelques pas du corbeau. Malgré son combat, Camille recelait encore pas mal de pouvoir. Et l’aide de son enfant serait précieuse. Elle passa rapidement une main sur son ventre alors qu’elle le sentait bouger, lui intimant de rester calme un moment. Il la comprenait, elle en était certaine. Ce n’était pas un enfant ordinaire. C’était le sien.

2
Les landes dévastées / Un pouvoir convoité (Shad <3)
« le: mardi 28 juillet 2015, 19:50:10 »
La grossesse de Camille était de plus en plus avancée. Elle n’était pas encore au terme, mais son ventre s’était considérablement arrondi. La magie pouvait dissimuler cet état de fait, et la faire paraître moins vulnérable face aux étrangers, mais le fait est qu’elle ne reconnaissait plus son corps. Elle était sujette à des sautes d’humeur, parfois, et passait du rire aux larmes sans autres raison que les hormones. Ses seins avaient, comme son ventre, pris du volume. Elle avait l’impression de ressembler à un ballon géant, et son dos la tiraillait parfois. Pour dormir, c’était également la galère. Impossible de se rouler en boule, comme elle en avait l’habitude. Dormir sur le ventre était hors de question, et sur le dos elle n’était pas à l’aise. La seule solution qu’elle avait trouvé, que Meghan lui avait soufflé en fait, c’était de dormir adossée sur ses oreillers. Elle n’était pas très à l’aise, mais c’était mieux que rien. La fatigue la faisait s’endormir assez rapidement. Mais elle se réveillait souvent après trois ou quatre heures de sommeil, le corps perclus de douleur.

Elle n’aimait pas ne pas pouvoir se faire confiance, émotionnellement. Après le sixième mois, elle avait dû arrêter ses activités professionnelles. Son ventre la gênait, et elle ne pouvait pas être aussi minutieuse qu’avant lors de ses créations de bijoux enchantés. Quant à ses escapades sur Terra, elle se fatiguait trop vite, et passait souvent d’une intense motivation à une intense dépression. Sans compter ces êtres qui la cherchaient. Desmond, son époux, n’était plus. Mais les entités par lesquelles il avait été possédé, avec qui il avait conclu un pacte diabolique, étaient toujours à sa recherche. Ils étaient appelés Les Grands Anciens. Camille avait eu affaire à eux, des mois plus tôt, alors qu’elle était à explorer les ruines d’un château.

Il s’était déroulé beaucoup de chose, ces jours-là. Elle avait appris des choses qu’elle ignorait sur ses ancêtres, même si elle avait failli y laisser la vie. Elle ne regrettait en rien cette aventure. Elle avait d’ailleurs pu, à cette occasion, rencontrer un homme formidable qui l’avait guérie de ses appréhensions, après sa mésaventure avec Desmond. Un homme courageux, et un amant vigoureux. Camille esquissa un sourire lascif en repensant aux circonstances dans lesquelles ils avaient fait plus intimement connaissance. Juste avant, elle avait pu rencontrer la déesse Sha, déesse des sorcières à laquelle sa grand-mère croyait fermement.

Mais beaucoup avaient péris, ce jour-là. L’expression de la sorcière s’assombri en repensant à cette milice, ce Haut-Inquisiteur qui étaient venu « purifier » le château de son ancêtre. Ce dernier n’avait certainement pas mérité d’être possédé par Dormin, le Grand Ancien qui pourchassait l’enfant de Camille, et qui avait également possédé son aïeule. Mais aujourd’hui, elle n’avait pas à s’en soucier. Ce jour même était dédié à la mémoire de ses parents, morts avant qu’elle ne puisse se souvenir d’eux. Ce jour était dédié à ses ancêtres, toutes celles qui hantaient ses rêves. Mais surtout, ce jour était consacré à sa grand-mère, qui l’avait élevée avec autant d’amour qu’une mère, et autant de fougue qu’un père. C’était le Jour des Morts, le jour où l’on rendait hommage aux êtres qui nous étaient chers, disparus brutalement ou paisiblement.

Esquissant un sourire à l’intention de Meghan, son assistante et apprentie, Camille étendit ses jambes devant elle. Elle était assise dans un tas de coussins, à l’intérieur d’une chaise de porteurs. En face d’elle, la jeune Meghan, à peine âgée de plus de vingt ans, était assise en tailleur. Depuis que la grossesse de sa patronne commençait à se voir, elle l’escortait partout. Moins puissante que Camille, la jeune sorcière n’en était pas moins douée, et dotée d’un solide sens de l’honneur. Elle protégerait son maître d’apprentissage, quel qu’en soit le coût. Ce que la Temple n’était pas certaine d’apprécier. Elle ne voulait pas avoir la mort de Meghan sur la conscience. Elle ne voulait pas que la petite blonde, pleine d’entrain, se retrouve un jour étendue sur le sol, blême dans la mort, exsangue, avec un regard vitreux. Mais elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Aussi têtue qu’elle, Meghan avait longuement argumenté avant que sa patronne, lasse et enceinte, n’abandonne le sujet.

Le convoi finit par s’arrêter. Les deux sorcières étaient arrivées à destination. C’était un coin isolé, perdu dans la désolation des Landes Dévastées. Alors que Meghan remerciait le cocher, Camille descendait prudemment. Un valet s’occupa de leurs affaires, et le cocher promit d’être de retour le lendemain, à la même heure, pour revenir les chercher. Sur ces mots, il reprit la route, disparaissant finalement au loin dans un nuage de poussière.

Avec un soupir, Camille commença à prendre quelques malles pour installer l’autel, mais Meghan intervint, arrêtant son geste d’une petite tape sur la main.

« Il faudrait vraiment que je te rappelle qui est la patronne ici, Meghan. »

Cette dernière sourit innocemment, et s’empara du tas de coussin pour les adosser contre le tronc d’un arbre calciné. Elle poussa la brune à s’y installer, et affirma s’occuper de tout. Tout ça, sous prétexte que Camille était enceinte. Et bien soit. Elle devait avouer que sa jeune apprentie n’avait pas totalement tort. La grossesse la fatiguait, et dès qu’elle se fut installée, elle sentit le sommeil s’emparer de son esprit, abrutir ses pensées et alanguir son corps.

« Pense à… Bien ériger les protections magiques, glissa-t-elle d’une voix ensommeillée, entrecoupée de bâillements, avant de laisser l’inconscience l’emporter. »

* * * * *

Des heures plus tard, lui semblait-il, Camille s’éveilla. La nuit était presque tombée. Elle avait dû dormir presque toute la journée. Elle se redressa contre le tronc, ou ce qu'il en restait, et évalua les environs, à la recherche de Meghan.

« Meghan ? »

Pas de réponse. Elle appela encore une dizaine de fois, avant de s’agripper à l’arbre mort pour se redresser. Du moins, était-ce son intention. Mais une décharge d’énergie la frappa soudain, lui coupant le souffle. Puis une seconde, rapprochée, paralysant ses mouvements et son esprit alors qu’elle s’arquait sous la douleur. Quelqu’un profita de ce répit pour entraver l’un de ses poignets dans un cercle froid, dur et lourd. Elle n’eut pas le temps de se demander ce que c’était qu’elle le ressentit. Ses pouvoirs bridés se débattaient en elle pour s’exprimer, mais ce qui les bloquait, c’était cet anneau d’obsidienne qui cerclait sa peau pâle. Elle voulut se dégager, mais quelqu’un attrapa son autre main et la relia à la première, derrière son dos.

Elle ne voyait rien, que des silhouettes sombres qui s’agitaient autour d’elle. Où diable est donc Meghan, quand j’ai besoin d’elle ? S’interrogeait la sorcière en serrant les dents. Plus elle se débattait, et plus les menottes meurtrissaient sa peau tendre. Elle regretta bien vite sa pensée en voyant une silhouette se débattre. Une chevelure dorée scintilla à la lueur d’une torche, et Camille su sans le moindre doute qu’elle appartenait à son assistante.

« Meghan ! Appela-t-elle. »

Un gémissement étouffé lui parvint, alors qu’une voix résonnait dans sa tête et que les silhouettes assombries par l’obscurité l’encerclaient.

« Je serais toi, j’éviterais de trop m’agiter. Le bébé pourrait être endommagé… »

Elle se raidit immédiatement. Endommagé, vraiment ? Mais ce n’est pas un objet, avait-elle envie de crier. C’est un bébé, un être vivant ! Elle se contint cependant, et s’efforça de se tenir aussi droite que possible. Meghan gémit à nouveau, et Camille leva les yeux vers elle. Les torches éclairaient à présent la scène dans son intégralité. Des golems, constitués de chair morte et assemblée comme un patchwork, retenaient la blondinette bâillonnée. Elle avait également les poignets entravés par des menottes d’obsidienne, mais pas seulement. Les chevilles aussi.

« Tu as le choix, ma chère Camille. Ton enfant, ou ton assistante ? »

La voix résonna à nouveau dans sa tête, cinglante et mesquine, alors que Camille secouait la tête. Ce n’était pas un choix. Elle ne pouvait pas choisir entre la chair de sa chair, et la gamine qu’elle avait élevée comme son enfant depuis qu’elle l’avait recueillie, perdue, sanglotante et à moitié morte. Elle ne pouvait pas, c’était impossible.

Mais les golems de chair n’étaient pas de cet avis. Et un gémissement plus perçant, provenant de son apprentie, déchira le silence pesant.

« Arrêtez ! Qui êtes-vous ? »

Un rire glaçant déchira les ténèbres alors qu’une silhouette plus massive s’avançait entre les golems. Un vrai colosse, au teint aussi noir que la pierre d’obsidienne qui entravait la captive. Le crâne chauve, rasé, il avait un visage aux traits durs, marqués de cicatrices. Ses yeux dorés, littéralement, brillaient à la lueur des flammes, alors qu’il esquissait un sourire de ses lèvres minces. Ce faisant, son nez -tordu par de multiples coups- bougea légèrement, exhalant une sorte de fumée blanche. Et Camille put sentir le soufre de son haleine quand il se pencha vers elle.

« Je suis autrement plus coriace que Dormin, laissa-t-il simplement échapper, avec une tonalité grave et rocailleuse. »

3
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: dimanche 26 juillet 2015, 16:52:00 »
Recevoir ainsi la virilité érigée de Nathan comblait Camille plus qu’elle ne saurait le dire. Affamée, excitée, elle s’accrochait à lui avec force et vigueur alors qu’il allait et venait en elle. Lentement, passionnément. Fougueusement. Au fur et à mesure que le temps passait, que leurs corps se roulaient dans les draps doux, les amants se comblaient mutuellement. La sorcière appréciait les mains d’un homme sur son corps. Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait plus ressenti, ce désir, ce frisson charnel… Le dernier homme à l’avoir touché ainsi était Desmond, et cela avait entraîné plus de complications que n’appréciait la jeune femme .

Les doigts entremêlés à ceux de l’aventurier, Camille haletait doucement, son corps répondant sans efforts aux assauts de son amant. Ses lèvres se tendaient pour les siennes, s’entrouvraient pour le laisser entrer et pour l’embrasser à son tour, tandis que sa langue caressait la sienne, s’emmêlant avec elle. Quand les dents de l’homme marquaient doucement son cou, la belle frémit à nouveau, appréciant sans fard cette marque de désir. Un peu plus fort n’aurait pas été non plus en trop. Même si, socialement, la sorcière n’avait pas un tempérament soumis, elle aimait que ses amants sachent ce qu’ils veulent. Nathan était, dans ce cas-là, un très bon amant. Camille s’agrippait à lui avec force tandis que le rythme de leurs ébats prenait son essor.

La prise de l’aventurier dans sa chevelure la fit gémir de plaisir. Un gémissement qui se perdit contre les lèvres de ce dernier alors qu’il l’embrassait à nouveau. Elle gémissait sans retenue, susurrant le nom de son amant avec suavité et passion.

« Oh, Nathan… »

Elle l’enserra bien volontiers entre ses jambes, nouant ces dernières derrière lui pour y garder sa prise. Ses cuisses fermes ne manquaient pas de forces. Pas autant que celle d’un homme, bien entendu, mais la belle possédait malgré tout une puissance physique non négligeable, dénotant une habitude de l’exercice physique.

« Oui, Nathan, comme ça…. Aaaah ! »

Ses reins se soulevaient avec vigueur pour rejoindre le bassin de son amant, faisant presque cogner les os de leur bassin l’un contre l’autre. Elle aimait l’entendre prononcer son prénom, tout autant qu’elle aimait laisser glisser le sien entre ses lèvres.

Le désir se muait en plaisir intense. Peu à peu, alors que la sueur perlait sur leurs deux corps entremêlés, Camille ressentait cette boule de chaleur qui enflait en elle, qui gonflait, et irradiait dans chacun de ses membres, faisant donner la chair de poule à sa peau.

« Mords-moi, Nathan… Mmm… Je veux sentir tes dents contre ma peau… »

Et comme pour mieux appuyer ses paroles, la sorcière pencha la tête sur le côté, lui offrant son cou sans le moindre complexe. Désirer un peu de bestialité dans un rapport enflammé n’était pas honteux, pour elle. Au contraire, ça dénotait une grande confiance dans son partenaire. Elle lui faisait suffisamment confiance pour qu’il la morde. Pas trop doucement, mais pas trop fort non plus. Elle n’était pas une adepte du sadomasochisme et de bondage. Un peu de douleur, oui. Un peu d’attaches, oui. Mais si ça dépassait un certain seuil, la souffrance ne se mêlait plus au plaisir : Elle le noyait. Aussi, dans ce cas présent, la brune avait toute confiance en son amant pour qu’il lui fasse sentir la puissance de sa mâchoire, sans toutefois la meurtrir trop douloureusement.

4
Les landes dévastées / Re : Victime du passé [Kalriiel]
« le: lundi 11 mai 2015, 20:39:14 »
Je délirais sans doute un peu, au vu de la privation d’eau et de nourriture. La douleur de leur coups répétés sur mon corps, pour beaucoup localisés au niveau du ventre, m’avait aussi affaiblie. De temps à autre, je bougeais faiblement la tête. J’essayais de dégager ce lingot qui pesait sur mon diaphragme. Le fait que ma magie soit occupée à le ronger m’épuisait également. Tremblante par instant, je resserrais les dents avec force, espérant calmer les tremblements qui agitaient mon corps.

Une main se posa sur ma bouche, et je faillis hurler faiblement. Je devais délirer. Personne ne venait me libérer, en me chuchotant de ne pas faire de bruit. Si ? Pourtant, les chaînes se défirent d’un coup, tombant souplement et silencieusement au sol. Le lingot, lui tomba avec un bruit mat quand l’homme me souleva dans ses bras. Craignant qu’on ne l’ait entendu, je me cramponnais autant que je pouvais à la tunique de mon sauveur, respirant enfin librement. Cette entrave à ma magie me pesait, jusqu’alors. Elle faillit d’ailleurs jaillir en fanfare, enfin libérée, quand le lingot chût. Mais je la muselais, me mordant l’intérieur des joues pour ne pas céder à cette impulsion.

Blottie contre l’homme, je fermais les yeux. On n’était pas encore en sécurité, toutefois, mon esprit agité s’apaisa. Ces hommes ne me frapperaient plus, risquant la vie de cet enfant à naître. Je ne sais pas si je me suis assoupie ou non, pendant qu’il quittait le camp des Von Hebb. Mais je fus surprise de sentir un rocher dans mon dos, lorsqu’il me déposa. Combien de temps s’était-il écoulé depuis qu’il m’a prise dans ses bras ? Je n’en avais aucune idée. Papillonnant des yeux, je dévisageais légèrement mon sauveur. Sa capuche masquait son visage jusqu’à présent, mais il finit par l’enlever, et je fus fascinée par son regard bicolore. L’un de ses yeux avait la couleur des rubis, tandis que le second préférait l’émeraude.

Malgré moi, ma main se leva doucement, venant se poser sur sa joue. Je vérifiais qu’il était bien réel, que je n’étais pas en train de rêver. Mais la pulpe de mes doigts toucha une peau bien tangible, et je fus assurée de ne plus être attachée dans le camps des Von Hebb avec un lingot d’obsidienne sur la cage thoracique. Je n’étais pas assoupie à rêver vainement de liberté. J’étais bel et bien libre.

« Merci, soufflais-je d’une voix à peine audible. Vous auriez de l’eau ? »

Ma voix n’était qu’un souffle un peu rauque. J’avais soif. Si soif. La gorge sèche, j’esquissais malgré tout un sourire et répondit à sa question.

« Je m’appelle Camille. Camille Temple. »

Mes doigts s’étaient machinalement repliés vers moi, et entouraient à présent mon ventre avec soin. J’avais sûrement des bleus. Je l’aurais senti, si l’enfant avait été blessé, compromis. Il semblait en parfaite santé. Sa magie l’avait sûrement protégé. Mais moi, j’étais en moins bon état. J’avais mal. J’avais faim. J’avais soif aussi. Mais je n’avais plus peur. J’étais sauvée.

« Vous avez bien fait de me sauver, ajoutais-je, ma voix commençant à s’éclaircir un peu, reprenant de l’assurance. Ils m’ont prises pour une autre. Pour une de mes ancêtres. Je ne les avais jamais vu auparavant. »

Je ressentais le besoin de m’expliquer. Je ne voulais pas qu’il croit que je n’étais qu’une vagabonde, ou qu’une voleuse. M’adossant un peu mieux à la roche, je complétais donc mon début d’explication :

« Une de mes ancêtres, une sorcière, était liée à l’empereur d’Ashnard. Elle ne pouvait qu’obéir à ses ordres, et lancer des malédictions sur les ennemis de l’empereur. On l’appelait la sorcière d’Ashnard, pour les plus polis. D’autres la surnommaient la catin de l’empereur. Un jour, elle a dû lancer une malédiction sur le clan Von Hebb, et depuis, ceux-là sont défigurés, génération après génération. Mis à l’écart par la société, ils mendient pour se nourrir. »

Enroulant mes bras autour de moi, je frémissais en repensant à mes rêves.

« Quand ils m’ont vue, il y a deux jours, ils ont cru que j’étais mon ancêtre. Ils n’ont pas voulu me croire. Je sais que je lui ressemble pas mal, mais ils ne voulaient rien entendre. Ils allaient me laisser mourir de faim, et de soif. Et ils essayaient de me faire avoir une fausse couche en me frappant au ventre régulièrement. »

Je n’étais pas belliqueuse en temps normal, mais je me promettais de me venger si je recroisais leur chemin. Je n’allais pas les poursuivre, bien sûr, mais je ne me montrerais pas clémente la prochaine fois que je les verrais. Je leur ferais autant de mal qu’ils m’en ont fait. Je n’étais pas Dorea, je ne leur avais rien fait avant.

« Je mourrais à petit feu quand vous êtes intervenu. Et je vous en suis très reconnaissante. »

Ma voix reprenait un peu d’assurance. J’avais toujours soif néanmoins, et faim. Ma magie s’employait à guérir les dommages de mon corps, mais elle ne pouvait ni m’abreuver, ni me rassasier. Toutefois, elle effaça la fatigue qui s’était accumulée.

5
Les contrées du Chaos / Re : Un contrat particulier [Lorenzo]
« le: lundi 11 mai 2015, 20:39:06 »
Labyrinthe de mes deux. Je râlais intérieurement tandis que deux hommes du groupe avec lequel je suis venue m’ont suivie. Ils m’ont laissée passer devant, en grands courageux. Ma boule illumine le chemin, et ils ferment la marche avec une torche chacun. Petits joueurs. Mes doigts effleurent les parois du labyrinthe à mesure que nous avançons, et que nous bifurquons. Comme ça, si nous repassons dans ces couloirs, la trace de mes doigts se verra à la lumière de ma sphère.

Je ne sais pas depuis combien de temps on marche à l’intérieur. Ce temple est plus grand que je ne l’imaginais. Plus grand que ce que laissaient supposer les rares mentions qui en ont été faites. Ma veste de cuir commence à me peser. C’est qu’il fait chaud, à marcher comme ça. Les torches accentuent encore cette chaleur qui se fait étouffante, et je retire finalement ma veste comme on arrive à un embranchement. Ma sphère de lumière explore les différentes voies qui s’offrent à nous. L’une d’elle s’illumine de la trace de mes doigts sur ses parois, étant ainsi rayée de suite des possibilités.

L’un de mes accompagnateurs se repose contre le mur. Fronçant les sourcils, je croise les bras sous ma poitrine.

« Tout va bien, Angel, tu veux peut-être une chaise, ou mieux, un lit ?
Eh bien, écoute, si t’as ça, je suis preneur. Je commence à en avoir assez de déambuler ici. J’deviens claustrophobe.
Il ne fallait pas venir, dans ce cas. Je suis une grande fille, je sais me débrouiller toute seule.
Je n’ai pas confiance. »

Un soupir franchit mes lèvres tandis que mon regard passe à l’autre. Si je ne sens aucune hostilité de leur part à tous les deux, je ressens par contre une certaine réserve. De la méfiance, comme il vient de me l’avouer. Haussant les épaules, je resserre distraitement les lacets de mon corset avec un soupçon de magie avant de poursuivre, le bruit de mes bottes étant étouffé sous le sable du chemin.

« Alors bouge-toi, dans ce cas-là. Je ne suis pas ici pour glander. »

Sans un regard pour les deux hommes, je passe devant eux et emprunte la voie juste à côté de celle qu’on a pris la première fois. Pourquoi ai-je accepté ce contrat déjà ? Ah oui, le besoin d’aventure. Pour l’instant, je suis plutôt sur ma faim. Je repose ma main sur le couloir taillé avec soin, et je suis la boule, ne tardant pas à entendre les pas de mes compagnons trottiner pour me suivre. Un petit sourire étire mes lèvres. Même s’ils ne me font pas confiance, même si je sens un soupçon de peur dans leur manière d’être, ils n’osent pas me laisser seule. Ils n’osent pas tenter de retrouver leur chemin sans moi.

Très vite, la lueur des flamme revient derrière moi. Mes cheveux, laissés libre de cascader dans mon dos, ont tendance à friser un peu avec l’humidité et la chaleur. De temps à autre, je passe ma main à travers les mèches qui rebiquent, leur rendant leur souplesse naturelle. J’ignore l’heure qu’il est, si le jour est couché ou non, mais je commence à avoir faim. J’ai l’impression de tourner en rond dans ce fichu labyrinthe. D’ailleurs, on revient pour la énième fois à l’embranchement que l’on a quitté juste avant. Sur les six voies, il n’en reste plus qu’une que l’on n’a pas explorée. J’espère que cette fois c’est la bonne. J’allais d’ailleurs m’y engager quand une main se pose sur mon épaule, arrêtant ma progression.

« Eh, on fait une pause. Ça fait des heures qu’on tourne là-dedans, j’en peux plus.
A ta guise, Piotr. Moi je continue, je ne veux pas traî-
Non, tu restes avec nous, intervient Angel en se rapprochant de moi à son tour. »

Angel était aussi musclé que Piotr était grand. Si on prend en compte que ce dernier dépasse aisément les deux mètres, ça fait beaucoup. Mais je ne me laisse pas démonter par son ton rogue. Il ne m’impressionne pas, malgré son visage couturé de cicatrices. Son œil barré de l’une d’elle est intact, et forme ainsi un étrange tableau. Peu rassurant. Ses lèvres, si fines qu’elles en étaient presque inexistantes, étaient pincées en une moue menaçante. Ses cheveux blonds tombaient sur le côté intact de son visage, mais je distinguais assez ses yeux pour voir qu’il en avait assez. Qu’il serait prêt à recourir à la violence si nécessaire.

Cela dit, j’étais une sorcière. Il ne m’impressionnait pas. Enfin, un petit peu quand même. C’était une réaction normale. Mais au cours des derniers mois, j’avais acquis une confiance nouvelle dans mes pouvoirs, dans ma puissance décuplée par mes aïeules. Depuis la confrontation avec Dormin, et la mort de Desmond, j’étais assez sereine.

« Il ne fallait pas me suivre si vous ne pouviez pas assumer, les gars.
Tu fais une pause, comme nous, siffla Piotr. »

Je posais à nouveau mes prunelles sur lui. Comparé à la masse de muscle qu’était Angel, il avait l’air maigrichon. Pourtant, sa puissance n’était pas négligeable. Ses biceps étaient quand même plutôt bien gonflés. Et sa taille était un atout, pour lui. Obligée de lever la tête pour le regarder dans les yeux, j’haussais un sourcil. Son regard d’obsidienne n’exprimait absolument aucune émotion. Mais ce n’était pas ça qui allait me faire baisser les yeux. J’observais aussi son nez busqué, tordu lors d’une des nombreuses rixes dans lesquelles il avait l’habitude de se fourrer, et sa lèvre inférieure barrée d’une cicatrice. Une moue de défi se dessina sur mes lèvres quand je laissais un petit ricanement franchir la barrière de mes dents.

« Et si je ne le veux pas ? Vous allez faire quoi, franchement. Je peux vous écraser d’une seule pensée, les gars. Vous ne faites pas le poids. »

Ils se regardèrent un instant, et ce fut Angel qui répondit :

« Chienne de sorcière. Je ne comprends pas pourquoi il a voulu travailler avec toi. »

Il se rapprocha encore de moi, espérant me dominer avec son mètre quatre-vingt et ses cent trente kilos. Je reculais légèrement, par instinct, et mon dos heurta le mur. Il posa ses poings fermés de chaque côté de ma tête. Je crus entendre un déclic, mais sa voix rocailleuse vint me distraire, soufflant de pernicieuses menaces à mon oreille.

« Il y a des choses que tu ignores sur moi, sorcière. Je ne suis pas qu’un simple humain, comme tu sembles le penser. Alors je serais toi, je ferais bien attention à mes arrières… »

Un haussement d’épaule salua sa tentative d’intimidation. J’aurais bien répondu, mais Piotr lâcha un cri d’avertissement à cet instant. Juste après, un roulement de tonnerre se fit entendre, et le sol se déroba sous mes pieds. Angel s’agrippa à moi par réflexe. La chute, pas forcément longue, fut brutale. D’instinct, un bouclier se forma autour de moi. Je ne me protège pas seulement, je protège cette petite vie qui grandit en moi. Le bouclier protégea aussi Angel, et je pensais à l’étendre à Piotr juste avant que son corps ne heurte le sol. Nous précédions les gravats, et comme mon bouclier faiblissait légèrement, quelques pierres heurtèrent mes tempes.

Comme j’étais sonnée, le bouclier finit par s’estomper complètement. Angel avait amorti ma chute en plus de ma protection magique. Je tentais de me relever, mais je chancelais, et je m’emmêlais les pieds. J’ignorais où est-ce que l’on avait atterri. La sphère lumineuse s’était éteinte dès lors que le sol avait commencé à s’effriter sous nos pieds. Quant aux torches des deux hommes, elles étaient enfouies sous les roches et la poussière. Essayant de reprendre mes esprits, je réussis finalement à composer cette source de lumière bien pratique.

On était tombé dans une sorte de grotte. J’ignore pourquoi. Un piège, peut-être. Mais je ne m’expliquais pas que ce fut la première fois qu’il s’écroule. Si d’autres étaient déjà venus par-là, ils avaient peut-être évité ce piège par chance, ou en connaissance de cause.

Je me tournais à nouveau vers les deux hommes. Piotr semblait avoir perdu connaissance tandis qu’Angel se relevait doucement. Une pierre avait aussi heurté son front, et du sang suintait de la petite entaille, coulant sur les cicatrices blanchâtres.

« Bordel, c’était quoi ça ?
Un piège. Je parierais que tu l’as déclenché en essayant de m’intimider, d’ailleurs. »

Un soupir quitte mes lèvres alors que je me résigne à m’asseoir un instant. J’avais la tête qui tournait. La fatigue, la chaleur, le choc… La faim aussi un peu.

« On va faire une petite pause, finalement. De toute façon, Piotr a perdu connaissance. Il a dû s’assommer sur une roche. Mais il est toujours vivant. On cherchera comment se tirer d’ici après. Je pourrais éventuellement nous faire remonter tous les trois en haut, mais si on trouve une issue ici, ce serait peut-être un raccourcis. »

6
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: lundi 11 mai 2015, 20:38:58 »
Si Nathan était excité, et réceptif à la magie de l’instant, je l’étais tout autant. Je sentais le désir, lancinant, pulser au creux de mes reins. Je sentais la chaleur de nos deux corps se mêler, nos peaux nues se frottant avec délice l’une contre l’autre. Avec un petit gémissement surpris, je me retrouvais sur le dos, sous l’aventurier. J’étais très bien aussi là. Il frottait sa raideur masculine contre moi, continuant à apprécier mes courbes avec ses grandes mains passionnées. Le sentir ainsi, entre mes cuisses écartées, à taper doucement contre la seule barrière de dentelle qui nous séparait encore, me fit frissonner une nouvelle fois. Les lèvres entrouvertes, mon souffle commençait à se faire plus précipité, plus irrégulier. Il était si dur ainsi, contre moi…

Un peu comme dans un rêve terriblement excitant, je sentais ses doigts écarter la dentelle du shorty pour se frayer finalement un passage, écartant mes chairs brûlantes avec sa virilité tendue à l’extrême. Le souffle coupé, je le ressentais qui s’enfonçait en moi d’un coup, délicieux, et qui commençait à coulisser par la suite. Je repris une longue inspiration par la suite, frémissante de désir.

« Oui, Nathan… »

Mes lèvres murmuraient son prénom, gémissant mon plaisir et mon approbation. J’étais vraiment prête, vraiment humide, car il glissait sans accroc en moi, faisant se contracter mes muscles intimes sur son passage. Ma respiration s’accéléra, alors que mes hanches suivaient son rythme, se levant et s’abaissant quand lui s’enfonçait et se retirait. Son corps était parcouru de mes mains avides, douces et pourtant affamées. Je sentais sa peau brûlante sous la pulpe de mes doigts, ses muscles qui roulaient et se contractaient pour me pénétrer, encore et encore.

Peu à peu, mes paupières s’abaissaient à demi. Entre mes cils, j’observais son visage aux traits réguliers, et l’une de mes mains vint d’ailleurs frotter délicatement sa joue, ses lèvres, finissant dans son cou et glissant sur ses clavicules. M’agrippant à ses épaules, je gémissais plus fort, crescendo. Si depuis notre rencontre, je n’avais eu de cesse de l’observer, d’admirer son courage et sa volonté, j’avais aussi eu le temps de sentir monter l’envie. Il m’avait attirée avec sa force et son dévouement. Si viril.. Mon souffle tremblant s’écrasa contre son cou tandis que je relevais légèrement le buste pour pouvoir l’embrasser, mordiller sa peau, respirer les effluves de son corps.

Chamboulée par le désir, par la magie de l’instant, mes gémissement s’étouffèrent contre sa peau alors que mes reins suivaient son rythme avec plaisir, légèreté. Peut-être même que mon corps modifia légèrement la cadence, poussant l’homme à se montrer plus rapide, plus vigoureux, tandis que je murmurais mon approbation au creux de son oreille.

« Oh Nathan, encore, oui… Mmh. Plus fort.. »

Des paroles soufflées sur un ton suave, alors que mon corps s’imbriquait parfaitement avec le sien. Mes pensées s’embrouillaient au fur et mesure qu’il allait et venait en moi. Le désir montait, brûlant dans mes reins comme un brasier sans fin, répondant avec ardeur à celui que montrait l’aventurier. Mes doigts finirent par venir se caler dans les cheveux du brun, s’y glissant et s’y agrippant avec douceur et fermeté. Creusant le dos, je m’arquais contre lui, changeant l’angle de pénétration. Mes gémissements s’amplifiaient davantage, résonnant bientôt dans la pièce où l’on était. La tension sexuelle était palpable. Le désir réciproque qui se sentait dans l’air faisait frémir mon corps de plus belle. Mon esprit s’embrouillait, et mes sens s’affolaient.

« Ah, Nathan… J’aime quand tu me prends ainsi… »

Je ne reconnaissais même pas ma voix. Un peu rauque, sourde, elle était transfigurée par mon désir et mon plaisir.

7
Les landes dévastées / Victime du passé [Kalriiel]
« le: jeudi 05 février 2015, 19:03:54 »
Si mes rêves étranges m’avaient bien appris quelque chose, c’était que dans mes ancêtres, l’une d’elle avait été le jouet de l’empereur. La sorcière personnelle et contrainte du souverain d’Ashnard. Dorea. Elle était liée par magie. Elle ne pouvait donc que s’exécuter, jetant des malédictions aux opposants de son maître.

J’étais fascinée par cette aïeule que je ne connaissais pas. Je la retrouvais au travers de mes rêves. Mais jamais je n’aurais imaginé être confrontée à l’une de ses victimes. Et pourtant, alors que je rentrais d’une expédition harassante, j’étais tombée dans un traquenard.

La famille Von Hebb, autrefois puissante, avait été réduite à néant, frappée par un sort terrible. Ils étaient affublés d’une variole terrible, sans fin, qui les défigurait. Très contagieux, ils avaient été mis au ban de la société, et en étaient réduits à mendier depuis.

Ils m’avaient reconnue, car je ressemblais beaucoup à mon ancêtre. Ils n’avaient jamais oublié les traits de celle qui les avaient affligés de cette infortune. De père en fils, et de mère en fille, le portrait de la sorcière d’Ashnard était transmis. Pour qu’un jour, ils puissent se venger.

Ils avaient réussis à trouver une pierre d’obsidienne assez puissante pour annuler ma magie un moment, et m’avaient eue par le nombre. A présent ligotée, un lingot d’obsidienne régulièrement glissé dans la tunique que je portais, j’étais en chemin vers je ne savais où.

On s’arrêtait le soir, pour qu’ils mangent. Malgré mes suppliques, ils me laissaient mourir de faim. J’ai commis l’erreur de leur dire que j’avais un enfant à naître, et que je devais absolument me nourrir pour ne pas faire de fausse couche. Depuis, ils prenaient un malin plaisir à me frapper au ventre.

Je craignais pour l’enfant. Il était encore à l’état de fœtus, mais sa croissance était plutôt rapide. Je n’étais enceinte que depuis deux mois, et pourtant, on voyait déjà les signes de la grossesse.

J’étais épuisée. Affamée. J’avais mal. Et j’avais peur pour mon bébé. Je commençais à croire que leur réserve d’obsidienne était inépuisable. Toutes les deux heures, le lingot était remplacé. Ma magie, cherchant à se libérer, émiettant la pierre pour la rendre inefficace. Et j’ignorais totalement où on était en plus.

8
Les contrées du Chaos / Un contrat particulier [Lorenzo]
« le: jeudi 05 février 2015, 19:01:33 »
« Madame Temple ? »

Surprise de la voix masculine qui m’interpelle, je me retourne. J’étais en train de sertir une bague avec un éclat d’émeraude capable d’absorber la magie pour régénérer le porteur. C’était une commande importante. Je manque de la foirer, alors je secoue la tête et retourne à mon ouvrage en marmonnant :

« C’est mademoiselle… »

Fort heureusement, il n’y a pas de casse. Je finis donc le travail avec soin, tandis que l’autre continue de parler. Il m’expose la quête d’une certaine pierre aux propriétés magiques.  Il voudrait m’engager. Il me dit que ce sera très bien payé.

Je ne réponds rien, concentrée. Puis, quand mon travail est fini, je protège le tout avec un sortilège. Rien ne pourra détruire cette bague. Mettant le point final à cette orfèvrerie magique, je la range avec soin dans un écrin de velours, que je scelle également avec un sort. Il ne s’ouvrira qu’avec mon client, et seulement lorsque celui-ci aura payé mes services.

« Cherchez quelqu’un d’autre. Je suis débordée en ce moment. »

Et je le plante là, au milieu de mon atelier, alors que je file faire la livraison. J’en ai pour deux jours de trajet à l’aller. Le retour se fera par téléportation. Meghan s’occupera de fermer, et de virer le visiteur indésirable. C’est mon assistante. Elle prend les commandes, et me les transmet quand je rentre.

* * *

Trois jours plus tard, je reviens à mon atelier. Je suis un peu échevelée. Mon client a voulu me la faire à l’envers, prendre la boîte et ne rien payer. Il a essayé de me confiner dans ses geôles. Mais je suis plus puissante qu’avant. Et plus féroce aussi. J’ai une autre vie, en plus de la mienne, à protéger.

Quand j’arrive finalement à mon bureau, je m’écroule sur le fauteuil. Je suis fatiguée. Je pose l’écrin sur la table, et Meghan arrive, en trottinant.

« Le monsieur qui était là la dernière fois. Il est revenu chaque jour. Il tient vraiment à vous engager, vous savez ? »

Je la remercie d’un signe de tête, et je fais léviter un plateau repas jusqu’à moi. Avec la déconvenue que je viens d’avoir, je dois dire que l’idée de repartir en quête d’une pierre, magique ou pas, me tente de plus en plus. Pas que je manque d’argent ou quoi que ce soit, mais… L’aventure me ferait du bien. Je mords à pleine dent dans le sandwich, tout en réfléchissant à ça.

Je n’ai même pas fini de manger, que Meghan m’annonce que le monsieur est de nouveau là. J’accepte de le recevoir.

« Mademoiselle Temple ?
— Oui ?
Je tiens à vous présenter mon offre à nouveau. Nous aimerions vraiment que vous fassiez parti de l’équipe de recherche.
— D’accord.
Je vous assure qu- Pardon ?
— J’ai dit « Okay ». J’en. Dites-moi où, quand, et je serais là.
Très bien. Pouvez-vous venir avec moi ? Je vous expliquerais en chemin.
»

J’accepte. Meghan s’occupera de l’atelier.

Durant les jours qui suivirent, j’étais plongée dans les livres, cherchant les mentions de cette pierre dont m’avait parlé l’homme. J’avais réunis pleins d’indice, et je commençais à avoir une idée assez précise de la localisation de la pierre.

Quand j’en fus sûre, l’expédition partit. Les Contrées du Chaos sont vastes, et pourtant, on arrive près de ce petit temple où il est fait mention de la présence de la pierre.

Parfait. Je m’engage dans le temple, par la petite ouverture pratiquée dans la roche à même la falaise, et j’illumine le chemin avec une boule incandescente qui flotte dans l’air devant moi. Apparemment, il y aurait plusieurs épreuves. Et la première de celles-ci, ce serait un labyrinthe. Moi et mon sens de l’orientation…

9
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: jeudi 05 février 2015, 18:58:07 »
J’essayais de réveiller l’aventurier avec douceur. Après tout ce qu’on venait de traverser, et les nombreuses fois où il m’avait sauvé la vie, je n’allais pas le réveiller comme un général réveille ses troupes. Il avait aussi besoin de se reposer. Moi également, par ailleurs, mais j’avais aussi besoin de me blottir contre lui. Il était réconfortant. Je me sentais en sécurité auprès de lui. Et pas seulement parce qu’on était protégés par la déesse Sha. Je n’aurais pas pensé pouvoir à nouveau faire confiance si facilement, après Desmond. Pourtant, je crois que l’anéantir, même dans un état second, ça m’a guérie.

J’allais souffler à nouveau son prénom lorsque l’homme s’agita doucement. Couchée contre lui, ma main effleurait sa joue avec douceur. Il rêvait, apparemment. J’ignorais de quoi, mais ce n’était pas désagréable en tout cas.

Il s’agita un peu plus, et je m’écartais un instant, m’asseyant sur le lit, pour l’observer. Soulevant la couverture, je me calais à nouveau contre lui, alors qu’il murmurait mon nom. Non. Il ne murmurait pas. Il gémissait, plutôt. Le rouge me monta aux joues, quand je réalisais qu’il rêvait de moi. De nous. Et de façon fort peu orthodoxe, si j’en juge par sa main qui vient soudain m’enlacer, glissant le long de mon dos pour venir se caler sur mes fesses.

Il se réveilla peu après, et avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, ses lèvres se posèrent sur les miennes, comme plus tôt, dans nos aventures périlleuses. Je ne bougeais pas, ne faisant pas le moindre geste pour le repousser. D’abord surprise, j’eus ensuite envie qu’il continue, mais il rompit l’étreinte, et s’excusa.

Il paraissait troublé. A vrai dire, je l’étais aussi. Quand il m’avait embrassée, j’avais eu quelques flashs de ses rêves. Ça a été très rapide, mais c’était assez pour remuer quelque chose en moi. Quelques braises, au creux de mes reins, qui se rallumèrent avec ces visions éclairs.

Posant un doigt sur ses lèvres, pour l’empêcher de continuer à s’excuser, je me penchais vers lui, et l’embrassais à mon tour. Doucement, d’abord. Mes lèvres se pressaient contre les siennes, et puis, alors que ma main venait se caler dans sa nuque, ma langue sortit d’entre mes lèvres à peine ouvertes, caressant les siennes. Je redressais la tête un petit peu, mon regard plongé dans celui de Nathan, et je repoussais la couverture vers ses jambes, venant m’asseoir sur lui à califourchon.

Si j’ai été surprise de remarquer qu’il était heureux de me voir en se réveillant, comme l’indiquait cette rigidité de chair qui pulsait doucement entre mes cuisses, je ne montrais rien. Je me penchais à nouveau, et je l’embrassais. Mes mains l’avaient délaissé, s’occupant de délacer mon corset, et de le virer, avec ma veste, me laissant le buste nu, pour me coller contre Nathan. Je me mettais à égalité. Mes seins, dont la pointe se durcissait, frottaient contre son torse alors que je quémandais pour un baiser plus profond.

Mes mains s’attaquaient aussi à mon pantalon, me délestant du superflu. La ceinture débouclée, les boutons défaits, je relevais les hanches, sans cesser d’embrasser l’aventurier, pour faire glisser le cuir contre mes cuisses, l’envoyant tomber à côté du lit. Je n’étais plus vêtue qu’avec un petit shorty de dentelle noire qui couvrait à peine mes fesses rebondies.

Je rompis finalement l’étreinte de nos lèvres pour souffler, d’une voix à peine audible sauf pour lui :

« Je le veux aussi, Nathan… Je te désire… »

Et pour bien appuyer mes paroles, je frottais mes lèvres intimes encore couverte de dentelle contre son membre nu, fièrement tendu. Il pouvait sentir, à travers le frêle tissu, que je devenais moite. Brûlante.

10
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: mercredi 28 janvier 2015, 21:49:35 »
Tout le long, j'étais restée attentive aux paroles de la déesse quand elle me rassura sur l'enfant que je portais. Je sentais comme une impression de sécurité, de bien-être, avec elle. Je sentais que je la connaissais, même s'il m'étais impossible de m'en souvenir. Dans une autre vie, comme elle le disait. Oui, c'était sûrement ça. Dans une autre vie. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour connaître mes vies antérieures, et même mes ancêtres ! Parfois, quand je dors, j'ai l'impression d'entrer dans leurs vies à l'époque. Mais... Ce ne sont que des rêves, n'est-ce pas ?

J'oublie vite cette question alors que Sha reprends, parlant de Dormin. Je l'aimais bien, cet homme. Avant que Dormin ne s'empare de son esprit, il m'était sympathique. Sévère, mais sympathique. J'étais sincèrement attristée de son sort. J'espérais qu'il s'en remettrais, avec le moins de dégâts possible. Je n'aimais pas que des gens que j'estimais se retrouvent en mauvaise posture quand j'étais impliquée. Je culpabilisais trop après.

« Merci pour tout, Sha. Je vous serais éternellement reconnaissante. »

Je posais ma tête sur son épaule pendant l'étreinte, ayant l'impression d'être de la famille. D'être en famille plutôt. Elle m'était familière, comme si elle avait toujours été là pour moi, même quand je l'ignorais.

« J'espère que vous réussirez à sceller à nouveau Dormin, et ses confrères. Si vous avez besoin d'un coup de main, ou quoi que ce soit, je suis à votre disposition. »

En attendant, j'allais retrouver Nathan. Cet homme que je ne connaissais pas avant cette aventure, et dont j'étais tombée plus ou moins sous le charme. Cet aventurier qui avait risqué sa vie pour moi, avec moi. Il allait bien, et c'était tout ce qui comptait. Il m'avait aidée, face à Desmond. Il ne me connaissait pas avant, et pourtant, il n'avait pas hésiter. Il s'était interposé pour me sauver de mon mari. Ex-mari, à présent. Puisque je suis veuve. Je crois. J'espère.

Je remercie une nouvelle fois la déesse, et je retourne doucement vers la chambre. Nathan dors toujours, pour le moment. Je m'assois alors près de lui, sur le lit, et ma main vient caresser sa joue, tendrement. Il m'avait sauvée, et à plusieurs reprises aujourd'hui. Je lui en serais aussi éternellement reconnaissante. Je finis par me coucher contre lui, comme lorsque je me suis réveillée. Je pose ma tête sur son épaule, écoutant sa respiration régulière, et une main se glisse à hauteur de son cœur. Cet organe bat à un rythme régulier aussi, c'est apaisant.

« Nathan ? Soufflais-je doucement, quêtant l'instant où il se réveillerait. »

11
Vous nous quittez déjà ? / Re : a mon tour
« le: mercredi 28 janvier 2015, 21:26:46 »
Bonne pause, profites en pour bien te ressourcer :3
Des bisous !

12
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: jeudi 27 novembre 2014, 17:00:47 »
Quand j'étais dans ma bulle de pouvoir, j'étais inconsciente du reste. Je n'étais concentrée que sur un objectif. Détruire Desmond. Et lorsque cet objectif fut atteint, je repris conscience du monde qui m'entourais. De l'effort fourni, pour atteindre cet objectif. De l'épuisement lié à cet effort. J'avais les muscles en coton. Impossible pour moi de bouger. J'étais tombée dans les bras de l'aventurier, soufflant son nom, comme s'il était ma bouée de sauvetage. J'avais perdu conscience.

Aussi, je ne ressentis pas le vagues, les chocs et tout ce qui se passa ensuite. Je ne sentis pas mon corps avalé par l'eau. Je ne sentis pas les remous des vagues qui se brisaient contre mon corps. C'était le noir. Mon corps récupérais. Mon esprit aussi.

Et puis je m'éveillais. Je crois. Je n'en suis pas sûre. J'ouvris les yeux alors qu'une main délicate effleure mon menton. Un court instant, je suis désorientée, je crois être de nouveau chez ma grand-mère aimante. Mais en voyant la pièce, je me rends compte que non. Les éléments qui s'étaient enchaînés avant que je ne m'écroulent me reviennent, et je baisse le regard sur mon corps. Pas de traces de coups, de coupures ou de sang. Etrange. Alors que je bouge, je sens la présence de Nathan à mes côtés. Je pose un instant le regard sur l'homme inconscient, et mes doigts se posent sur son torse, cherchant à le réveiller, lorsque la voix qui m'a tirée du sommeil reprend.

Voyant qu'il était inutile d'essayer de réveiller Nathan, je me lève alors, et je sors de la pièce à pas mesurés, allant vers le balcon où une silhouette se découpait dans la pénombre. Sha. c'était la déesse. Je presse le pas, et je me retrouve finalement à ses côtés. Elle m'explique alors où nous sommes.

Je lui souris, et pose mes coudes sur le rebord du balcon, tournant la tête vers la sorcière à mes côtés. Elle passes ses doigts sur ma joue. Comme le ferait une mère à son enfant. Comme le faisait ma grand-mère, quand elle était encore en vie. Je réprime l'envie de fermer les yeux pour me replonger dans le passé, et je reporte mon regard vers la vallée que dominait la lune et les étoiles.

« Je vais bien. Je crois. Je me sens bien, en tout cas. Le bébé... ? »

Je n'arrivais plus à le sentir comme tout à l'heure. Peut-être était-ce parce qu'il n'y avait plus aucun danger, et qu'il était redevenu un foetus normal ? Ou bien, pour envisager le pire, peut-être était-il mort, et quand les sorcières de la déesse m'avait guérie, elles avaient jugé opportun de retirer cet embryon pas encore né mais déjà abattu par la soif de pouvoirs de l'être humain ?

J'essayais de ne pas envisager le pire. Je ne savais même pas encore si je souhaitais le garder. Et déjà, son sort était en jeu. Je soupirais doucement, frottant mon front avec l'une de mes mains.

« Combien de temps s'est écoulé, depuis ce chaos ? Le temps s'écoule-t-il différemment dans votre temple, déesse Sha ? »

Je me mordillais la lèvre tout à coup.

« Euhm. Comment dois-je vous appeler ? Déesse ? Sha ? Votre divinité ? »

Je lâchais un petit rire nerveux. Je n'avais pas l'habitude de m'adresser à un être supérieur. Je frottais mes mains entre elles, espérant ne pas avoir fait d'impairs.

« Qu'est devenu Kairn, au fait ? »

13
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: mercredi 19 novembre 2014, 00:21:46 »
L'explosion du cristal de glace me prit de court. J'avais relâché mon emprise un instant, et il en avait profité, s'engouffrant dans la brèche avec la délicatesse d'un ogre. Je sentis une onde d'air me projeter en arrière, sans que je ne puisse rien contrôler. Heureusement, je sentis Nathan me rattraper. M'agrippant à lui, je tentais de ne pas trop l'écraser.

Desmond ne perdait rien pour attendre. Il s'approchait déjà de moi avec une expression menaçante, et me jeta quelques phrases à la tête, comme si je valais moins qu'une prostituée. Serrant les dents, je le sentis qui bridait ma magie alors qu'il préparait un sortilège qui m'aurait assommée à coup sûr.

Mais l'aventurier veillait au grain, et il attaqua soudain Desmond, lui jetant une pierre au visage, avant de le renverser à terre. Je me relevais difficilement, quand une vague passa à nouveau par-dessus le pont, déséquilibrant Nathan, et me déséquilibrant aussi. Je jurais entre mes dents, crachant l'eau avalée par mégarde, et passait une main sur mes yeux. La situation s'était inversée.

Je jurais à nouveau, contre le chaos ambiant qui régnait, mais aussi contre ma propre faiblesse, ne réussissant pas à passer au-delà de la barrière magique érigée par mon époux. Je ne pouvais plus que compter sur ma faible force humaine.

Je lâchais un cri, étouffé par la nouvelle vague qui venait d'emporter Desmond. Ce dernier avait agripper l'aventurier avec lui, et je crus presque qu'ils étaient tous les deux emportés par le courant, avant de voir une main sur le bord.

A quatre patte, les vêtements alourdis par l'eau, je rampais vers cette main, m'y agrippant pour retenir le corps accroché à cette main. Par chance, c'était Nathan. Mais en me penchant un peu plus, je vis que Desmond s'agrippait lui aussi au brun pour ne pas céder au courant. Serrant le poignet de Nathan de toutes mes forces, je fermais les yeux et je lançais toute mon énergie contre ce blocage qu'avait instauré je terrible sorcier. Je forçais, encore et encore, puisant de l'énergie dans le courant diabolique des vagues, et je réussis à briser cette barrière. A cet instant, le molosse qui m'avait suivi jusqu'à présent reparu, et mon énergie se décupla. Les bargheist apparurent à leur tour, et multiplièrent d'autant ma puissance.

Je lançais un sort qui souleva le corps de Nathan, l'éloignant des vagues déchaînées. Je le portais, lui et Desmond sur le sol, loin du courant diabolique. Puis, alors que je libérais l'aventurier de l'emprise de son adversaire, je retournais toute ma magie vers ce sinistre individu. Une barrière que j'ignorais posséder en moi, jusqu'à présent, se brisa. Mes yeux scintillèrent, et ce fut comme si le vent jouait dans mes cheveux, me caressait, me portait. Je m'élevais, entourée de crépitements électriques. Une bulle se forma autour de Nathan, alors que les éléments se déchaînaient d'autant plus autour de moi. Le vent soufflait en rafale, les vagues rugissaient, et des oiseaux noirs arrivèrent, fondant sur mon mari, le picorant sans relâche. Je lançais également les bargheist sur lui, et il le déchiquetèrent pendant qu'il hurlait.

Je n'étais plus moi-même. Je n'étais que magie. Je n'étais que pouvoir pur, puissance brute. J'invoquais des flammes en éloignant les bêtes de Desmond qui hurlait à s'en casser les cordes vocales. Je sentais la vie dans mon ventre, et ses pouvoirs se mêlèrent aux miens pour anéantir ce géniteur ignoble. Il brûla, longtemps, ses cris déchirant l'air. Je sentais la déesse, et Kairn. Je ressentais le moindre frémissement de vie autour de moi.

Lentement, je redescendis sur le sol. Les crépitements n'avaient pas cessés, mais ils étaient moins nombreux. Je lançais mon pouvoir à la recherche de Kairn, ressentant la possession diabolique. Je partageais ma puissance avec la déesse, laissant les barghest se volatiliser pour aller se matérialiser près d'elle. Je bloquais la fuite de Kairn, le laissant attendre sagement que Sha vienne après lui. Le sauver, ou le détruire. Peu m'importais.

Et puis, toute la puissance que je n'avais pas partagé avec la déesse me déserta. Je m'écroulais, vidée, près de l'aventurier, le souffle court, transpirante, comme si je venais de fournir un effort incommensurable.

« Nathan, soufflais-je, à bout de force. »

Je ne pus rien dire de plus, et je perdis connaissance contre lui, pendant que les flammes achevaient d consumer la carcasse de Desmond. J'avais emplrisonné son âme dans le pendentif qui ornait mon cou, et il n'y avait pas moyen pour lui de s'en échapper.

14
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: lundi 10 novembre 2014, 15:54:34 »
Sonnée quand Desmond me projeta contre le mur, je ne pus me débattre alors qu'il m'entraînait loin du combat. Je secouais la tête, essayant de reprendre mes esprits. Mais la poigne de mon époux était trop forte. Il muselait ma magie, et me traînait au dehors. Quand je résistais, il me frappait. Je n'avais aucune chance de m'échapper à nouveau, et il m'entraînait toujours plus loin.

Dans la cours, plusieurs personnes essayaient de me venir en aide, mais les pouvoirs de Desmond étaient trop puissants pour eux. Que Kairn soit possédé n'aidait pas vraiment non plus. J'étais impuissante, comme lorsque que j'étais sa captive. J'étais sans recours.

Il finit par me lier les mains a la selle du cheval, me frappant encore pour m'empêcher de ruer et de lui filer entre les doigts, et s'installa derrière moi, prenant les rênes pour avancer.

Un choc le désarçonna, accompagné d'un cri de rage. N'ayant plus mon ténébreux mari derrière moi, je jetais un œil à la scène, et un sourire éclaira mon visage rougi par les coups. Nathan était là. Je me demenais alors, cherchant à défaire les liens. Je galérais, mais je sentis soudain la corde se rompre, en même temps que le verrou métaphysique sur mes.pouvoirs.

Libre. Je me laissais glisser à bas du cheval, et je le contournais, venant voir Nathan aux prises avec Desmond. Un coup d'oeil m'indiqua qu'il était en mauvaise posture, mon aventurier. Sans réfléchir, alors que mon tourmenteur s'apprêtait à embrocher l'aventurier, je me jetais sur lui, criant ma rage, le renversant sur le sol avec mon élan. Je retournais le pic de glace contre lui, mobilisant mon énergie pour bloquer la sienne, l'empêchant de se servir de ses pouvoirs. La pointe de glace touchait son torse. Mais il était plus fort que moi, et il retenait mon bras.

« Allons, ma chérie. Tu ne veux pas tuer ton mari voyons. Notre fils sera orphelin. Tu ne veux pas ça, n'est-ce pas ? »

J'appuyais de toutes mes forces, mais il retenait mon bras.

« Oh que si. J'en meurs d'envie, chéri, sifflais-je avec toute la haine que je ressentais pour lui. »

Je forçais encore, essayant sans succès de planter le pic de glace dans son cœur. Si j'utilisais ma magie, je pourrais le tuer rapidement, mais il pourrait alors me projeter loin de lui. J'essayais alors de le déstabiliser :

« Pour ta gouverne, j'ai connu de meilleurs amants que toi... »

Il ricane.

« Et ton cher ange gardien compte parmi eux, n'est-ce pas ? »

J'allais répondre par la négative quand j'aperçus la lueur de jalousie dans son regard.

« Exactement ! Il m'a fait connaître de véritables orgasmes, lui. Plusieurs en une même étreinte, d'ailleurs. Je dois avouer que son sexe est bien plus impressionnant que le tien. Je n'arrive même pas à le mettre en entier dans ma bouche, mon amour, glissais-je, perfidement. »

Ces derniers détails firent grogner Desmond. Et je gagnais un peu de terrain, la pointe s'enfonçant de quelques millimètres dans sa poitrine. Mais la glace était froide, et je sentais mes doigt s'engourdirent et glisser.

15
Les contrées du Chaos / Re : Ancient Stronghold [Camille Temple]
« le: jeudi 06 novembre 2014, 13:58:53 »
(H-S -- Je change un peu le style de mes réponses. La façon dont je faisais avant est très galère avec mon téléphone ^^.)



Toujours agenouillée aux côtés de Nathan, je contemplais la lutte entre Sha et Kairn. C'était impressionnant. Je sentais le pouvoir qui émanait d'eux comme un raz-de-marée de puissance. Et encore, je n'étais pas au centre du déchaînement de magie.

Mon regard accrochait les dégâts fait au château avec inquiétude. Quand les sarcophages se renversèrent, je projetais mes dons pour former une bulle protectrice autour de moi et Nathan, évitant ainsi de finir écraser par les monuments funéraires. La bulle se fendilla quand le plus gros des éboulements fut passé, et je redressais la tête, avisant avec inquiétude les spectres qui s'échappèrent de leur prison de pierre scellée. Ils étaient mauvais, oui. Corrompus, comme le disait Sha.

Me relevant péniblement, j'enjambais le corps inconscient de Nathan pour me mettre devant lui. Levant les mains, je fermais les yeux et je me concentrais, murmurant d'antiques paroles de protection pour ériger un mur de magie autour de l'aventurier. Les spectres étaient tout proches quand j'ai enfin réussi à terminer le sort, et je me retournerais, lançant des ondes offensives pour atteindre les esprits corrompus. Mais à chaque entité que je repoussais, deux nouvelles s'approchaient.

Pendant que Sha essayait de raisonner le haut inquisiteur, je m'affaiblissais à essayer de repousser les attaques des ombres. J'étais trop concentrée sur ma tâche que je ne vis pas la forme qui se matérialisait derrière moi. Je ne captais sa présence que lorsqu'elle se glissa derrière moi. Ce parfum... Je le reconnaîtrais n'importe où. Desmond.

Je n'ai même pas eu le temps de me retourner que déjà, un de ses bras s'enroulait autour de mon cou. Il balaya les spectres d'un mouvement de la main, et je pus ressentir le pouvoir qu'il possédait. Corrompus lui aussi. Je compris alors qu'il était à la botte d'un de ces Grands Anciens.

« Non ! Lâche-moi, Desmond ! »

Mais je me débattais sans succès. Je retournais alors ma magie contre lui. Un déchaînement tel que je ne l'avais encore jamais fait. Avec pour tout résultat, un éclat de rire.

« Et bien, ma chère petite épouse... Je vois que tu as progressé, depuis ta fugue. C'est bien. C'est parfait... Il posa une main sur mon ventre et rit de nouveau. Et notre fils sera puissant, oui. Très, très bien. Maintenant, tu vas rentrer avec moi, petite furie. Tu vas être la gentille et dévouée petite épouse cochonne que tu as juré d'être. N'est-ce pas mon cœur ? »

Je mordis férocement les doigts qui caressaient mes lèvres.

« Jamais, sombre crétin, lâchais-je en serrant les dents. »

Pages: [1] 2 3 ... 6