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Sujets - Camille Temple

Pages: [1]
1
Les landes dévastées / Un pouvoir convoité (Shad <3)
« le: mardi 28 juillet 2015, 19:50:10 »
La grossesse de Camille était de plus en plus avancée. Elle n’était pas encore au terme, mais son ventre s’était considérablement arrondi. La magie pouvait dissimuler cet état de fait, et la faire paraître moins vulnérable face aux étrangers, mais le fait est qu’elle ne reconnaissait plus son corps. Elle était sujette à des sautes d’humeur, parfois, et passait du rire aux larmes sans autres raison que les hormones. Ses seins avaient, comme son ventre, pris du volume. Elle avait l’impression de ressembler à un ballon géant, et son dos la tiraillait parfois. Pour dormir, c’était également la galère. Impossible de se rouler en boule, comme elle en avait l’habitude. Dormir sur le ventre était hors de question, et sur le dos elle n’était pas à l’aise. La seule solution qu’elle avait trouvé, que Meghan lui avait soufflé en fait, c’était de dormir adossée sur ses oreillers. Elle n’était pas très à l’aise, mais c’était mieux que rien. La fatigue la faisait s’endormir assez rapidement. Mais elle se réveillait souvent après trois ou quatre heures de sommeil, le corps perclus de douleur.

Elle n’aimait pas ne pas pouvoir se faire confiance, émotionnellement. Après le sixième mois, elle avait dû arrêter ses activités professionnelles. Son ventre la gênait, et elle ne pouvait pas être aussi minutieuse qu’avant lors de ses créations de bijoux enchantés. Quant à ses escapades sur Terra, elle se fatiguait trop vite, et passait souvent d’une intense motivation à une intense dépression. Sans compter ces êtres qui la cherchaient. Desmond, son époux, n’était plus. Mais les entités par lesquelles il avait été possédé, avec qui il avait conclu un pacte diabolique, étaient toujours à sa recherche. Ils étaient appelés Les Grands Anciens. Camille avait eu affaire à eux, des mois plus tôt, alors qu’elle était à explorer les ruines d’un château.

Il s’était déroulé beaucoup de chose, ces jours-là. Elle avait appris des choses qu’elle ignorait sur ses ancêtres, même si elle avait failli y laisser la vie. Elle ne regrettait en rien cette aventure. Elle avait d’ailleurs pu, à cette occasion, rencontrer un homme formidable qui l’avait guérie de ses appréhensions, après sa mésaventure avec Desmond. Un homme courageux, et un amant vigoureux. Camille esquissa un sourire lascif en repensant aux circonstances dans lesquelles ils avaient fait plus intimement connaissance. Juste avant, elle avait pu rencontrer la déesse Sha, déesse des sorcières à laquelle sa grand-mère croyait fermement.

Mais beaucoup avaient péris, ce jour-là. L’expression de la sorcière s’assombri en repensant à cette milice, ce Haut-Inquisiteur qui étaient venu « purifier » le château de son ancêtre. Ce dernier n’avait certainement pas mérité d’être possédé par Dormin, le Grand Ancien qui pourchassait l’enfant de Camille, et qui avait également possédé son aïeule. Mais aujourd’hui, elle n’avait pas à s’en soucier. Ce jour même était dédié à la mémoire de ses parents, morts avant qu’elle ne puisse se souvenir d’eux. Ce jour était dédié à ses ancêtres, toutes celles qui hantaient ses rêves. Mais surtout, ce jour était consacré à sa grand-mère, qui l’avait élevée avec autant d’amour qu’une mère, et autant de fougue qu’un père. C’était le Jour des Morts, le jour où l’on rendait hommage aux êtres qui nous étaient chers, disparus brutalement ou paisiblement.

Esquissant un sourire à l’intention de Meghan, son assistante et apprentie, Camille étendit ses jambes devant elle. Elle était assise dans un tas de coussins, à l’intérieur d’une chaise de porteurs. En face d’elle, la jeune Meghan, à peine âgée de plus de vingt ans, était assise en tailleur. Depuis que la grossesse de sa patronne commençait à se voir, elle l’escortait partout. Moins puissante que Camille, la jeune sorcière n’en était pas moins douée, et dotée d’un solide sens de l’honneur. Elle protégerait son maître d’apprentissage, quel qu’en soit le coût. Ce que la Temple n’était pas certaine d’apprécier. Elle ne voulait pas avoir la mort de Meghan sur la conscience. Elle ne voulait pas que la petite blonde, pleine d’entrain, se retrouve un jour étendue sur le sol, blême dans la mort, exsangue, avec un regard vitreux. Mais elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Aussi têtue qu’elle, Meghan avait longuement argumenté avant que sa patronne, lasse et enceinte, n’abandonne le sujet.

Le convoi finit par s’arrêter. Les deux sorcières étaient arrivées à destination. C’était un coin isolé, perdu dans la désolation des Landes Dévastées. Alors que Meghan remerciait le cocher, Camille descendait prudemment. Un valet s’occupa de leurs affaires, et le cocher promit d’être de retour le lendemain, à la même heure, pour revenir les chercher. Sur ces mots, il reprit la route, disparaissant finalement au loin dans un nuage de poussière.

Avec un soupir, Camille commença à prendre quelques malles pour installer l’autel, mais Meghan intervint, arrêtant son geste d’une petite tape sur la main.

« Il faudrait vraiment que je te rappelle qui est la patronne ici, Meghan. »

Cette dernière sourit innocemment, et s’empara du tas de coussin pour les adosser contre le tronc d’un arbre calciné. Elle poussa la brune à s’y installer, et affirma s’occuper de tout. Tout ça, sous prétexte que Camille était enceinte. Et bien soit. Elle devait avouer que sa jeune apprentie n’avait pas totalement tort. La grossesse la fatiguait, et dès qu’elle se fut installée, elle sentit le sommeil s’emparer de son esprit, abrutir ses pensées et alanguir son corps.

« Pense à… Bien ériger les protections magiques, glissa-t-elle d’une voix ensommeillée, entrecoupée de bâillements, avant de laisser l’inconscience l’emporter. »

* * * * *

Des heures plus tard, lui semblait-il, Camille s’éveilla. La nuit était presque tombée. Elle avait dû dormir presque toute la journée. Elle se redressa contre le tronc, ou ce qu'il en restait, et évalua les environs, à la recherche de Meghan.

« Meghan ? »

Pas de réponse. Elle appela encore une dizaine de fois, avant de s’agripper à l’arbre mort pour se redresser. Du moins, était-ce son intention. Mais une décharge d’énergie la frappa soudain, lui coupant le souffle. Puis une seconde, rapprochée, paralysant ses mouvements et son esprit alors qu’elle s’arquait sous la douleur. Quelqu’un profita de ce répit pour entraver l’un de ses poignets dans un cercle froid, dur et lourd. Elle n’eut pas le temps de se demander ce que c’était qu’elle le ressentit. Ses pouvoirs bridés se débattaient en elle pour s’exprimer, mais ce qui les bloquait, c’était cet anneau d’obsidienne qui cerclait sa peau pâle. Elle voulut se dégager, mais quelqu’un attrapa son autre main et la relia à la première, derrière son dos.

Elle ne voyait rien, que des silhouettes sombres qui s’agitaient autour d’elle. Où diable est donc Meghan, quand j’ai besoin d’elle ? S’interrogeait la sorcière en serrant les dents. Plus elle se débattait, et plus les menottes meurtrissaient sa peau tendre. Elle regretta bien vite sa pensée en voyant une silhouette se débattre. Une chevelure dorée scintilla à la lueur d’une torche, et Camille su sans le moindre doute qu’elle appartenait à son assistante.

« Meghan ! Appela-t-elle. »

Un gémissement étouffé lui parvint, alors qu’une voix résonnait dans sa tête et que les silhouettes assombries par l’obscurité l’encerclaient.

« Je serais toi, j’éviterais de trop m’agiter. Le bébé pourrait être endommagé… »

Elle se raidit immédiatement. Endommagé, vraiment ? Mais ce n’est pas un objet, avait-elle envie de crier. C’est un bébé, un être vivant ! Elle se contint cependant, et s’efforça de se tenir aussi droite que possible. Meghan gémit à nouveau, et Camille leva les yeux vers elle. Les torches éclairaient à présent la scène dans son intégralité. Des golems, constitués de chair morte et assemblée comme un patchwork, retenaient la blondinette bâillonnée. Elle avait également les poignets entravés par des menottes d’obsidienne, mais pas seulement. Les chevilles aussi.

« Tu as le choix, ma chère Camille. Ton enfant, ou ton assistante ? »

La voix résonna à nouveau dans sa tête, cinglante et mesquine, alors que Camille secouait la tête. Ce n’était pas un choix. Elle ne pouvait pas choisir entre la chair de sa chair, et la gamine qu’elle avait élevée comme son enfant depuis qu’elle l’avait recueillie, perdue, sanglotante et à moitié morte. Elle ne pouvait pas, c’était impossible.

Mais les golems de chair n’étaient pas de cet avis. Et un gémissement plus perçant, provenant de son apprentie, déchira le silence pesant.

« Arrêtez ! Qui êtes-vous ? »

Un rire glaçant déchira les ténèbres alors qu’une silhouette plus massive s’avançait entre les golems. Un vrai colosse, au teint aussi noir que la pierre d’obsidienne qui entravait la captive. Le crâne chauve, rasé, il avait un visage aux traits durs, marqués de cicatrices. Ses yeux dorés, littéralement, brillaient à la lueur des flammes, alors qu’il esquissait un sourire de ses lèvres minces. Ce faisant, son nez -tordu par de multiples coups- bougea légèrement, exhalant une sorte de fumée blanche. Et Camille put sentir le soufre de son haleine quand il se pencha vers elle.

« Je suis autrement plus coriace que Dormin, laissa-t-il simplement échapper, avec une tonalité grave et rocailleuse. »

2
Les landes dévastées / Victime du passé [Kalriiel]
« le: jeudi 05 février 2015, 19:03:54 »
Si mes rêves étranges m’avaient bien appris quelque chose, c’était que dans mes ancêtres, l’une d’elle avait été le jouet de l’empereur. La sorcière personnelle et contrainte du souverain d’Ashnard. Dorea. Elle était liée par magie. Elle ne pouvait donc que s’exécuter, jetant des malédictions aux opposants de son maître.

J’étais fascinée par cette aïeule que je ne connaissais pas. Je la retrouvais au travers de mes rêves. Mais jamais je n’aurais imaginé être confrontée à l’une de ses victimes. Et pourtant, alors que je rentrais d’une expédition harassante, j’étais tombée dans un traquenard.

La famille Von Hebb, autrefois puissante, avait été réduite à néant, frappée par un sort terrible. Ils étaient affublés d’une variole terrible, sans fin, qui les défigurait. Très contagieux, ils avaient été mis au ban de la société, et en étaient réduits à mendier depuis.

Ils m’avaient reconnue, car je ressemblais beaucoup à mon ancêtre. Ils n’avaient jamais oublié les traits de celle qui les avaient affligés de cette infortune. De père en fils, et de mère en fille, le portrait de la sorcière d’Ashnard était transmis. Pour qu’un jour, ils puissent se venger.

Ils avaient réussis à trouver une pierre d’obsidienne assez puissante pour annuler ma magie un moment, et m’avaient eue par le nombre. A présent ligotée, un lingot d’obsidienne régulièrement glissé dans la tunique que je portais, j’étais en chemin vers je ne savais où.

On s’arrêtait le soir, pour qu’ils mangent. Malgré mes suppliques, ils me laissaient mourir de faim. J’ai commis l’erreur de leur dire que j’avais un enfant à naître, et que je devais absolument me nourrir pour ne pas faire de fausse couche. Depuis, ils prenaient un malin plaisir à me frapper au ventre.

Je craignais pour l’enfant. Il était encore à l’état de fœtus, mais sa croissance était plutôt rapide. Je n’étais enceinte que depuis deux mois, et pourtant, on voyait déjà les signes de la grossesse.

J’étais épuisée. Affamée. J’avais mal. Et j’avais peur pour mon bébé. Je commençais à croire que leur réserve d’obsidienne était inépuisable. Toutes les deux heures, le lingot était remplacé. Ma magie, cherchant à se libérer, émiettant la pierre pour la rendre inefficace. Et j’ignorais totalement où on était en plus.

3
Les contrées du Chaos / Un contrat particulier [Lorenzo]
« le: jeudi 05 février 2015, 19:01:33 »
« Madame Temple ? »

Surprise de la voix masculine qui m’interpelle, je me retourne. J’étais en train de sertir une bague avec un éclat d’émeraude capable d’absorber la magie pour régénérer le porteur. C’était une commande importante. Je manque de la foirer, alors je secoue la tête et retourne à mon ouvrage en marmonnant :

« C’est mademoiselle… »

Fort heureusement, il n’y a pas de casse. Je finis donc le travail avec soin, tandis que l’autre continue de parler. Il m’expose la quête d’une certaine pierre aux propriétés magiques.  Il voudrait m’engager. Il me dit que ce sera très bien payé.

Je ne réponds rien, concentrée. Puis, quand mon travail est fini, je protège le tout avec un sortilège. Rien ne pourra détruire cette bague. Mettant le point final à cette orfèvrerie magique, je la range avec soin dans un écrin de velours, que je scelle également avec un sort. Il ne s’ouvrira qu’avec mon client, et seulement lorsque celui-ci aura payé mes services.

« Cherchez quelqu’un d’autre. Je suis débordée en ce moment. »

Et je le plante là, au milieu de mon atelier, alors que je file faire la livraison. J’en ai pour deux jours de trajet à l’aller. Le retour se fera par téléportation. Meghan s’occupera de fermer, et de virer le visiteur indésirable. C’est mon assistante. Elle prend les commandes, et me les transmet quand je rentre.

* * *

Trois jours plus tard, je reviens à mon atelier. Je suis un peu échevelée. Mon client a voulu me la faire à l’envers, prendre la boîte et ne rien payer. Il a essayé de me confiner dans ses geôles. Mais je suis plus puissante qu’avant. Et plus féroce aussi. J’ai une autre vie, en plus de la mienne, à protéger.

Quand j’arrive finalement à mon bureau, je m’écroule sur le fauteuil. Je suis fatiguée. Je pose l’écrin sur la table, et Meghan arrive, en trottinant.

« Le monsieur qui était là la dernière fois. Il est revenu chaque jour. Il tient vraiment à vous engager, vous savez ? »

Je la remercie d’un signe de tête, et je fais léviter un plateau repas jusqu’à moi. Avec la déconvenue que je viens d’avoir, je dois dire que l’idée de repartir en quête d’une pierre, magique ou pas, me tente de plus en plus. Pas que je manque d’argent ou quoi que ce soit, mais… L’aventure me ferait du bien. Je mords à pleine dent dans le sandwich, tout en réfléchissant à ça.

Je n’ai même pas fini de manger, que Meghan m’annonce que le monsieur est de nouveau là. J’accepte de le recevoir.

« Mademoiselle Temple ?
— Oui ?
Je tiens à vous présenter mon offre à nouveau. Nous aimerions vraiment que vous fassiez parti de l’équipe de recherche.
— D’accord.
Je vous assure qu- Pardon ?
— J’ai dit « Okay ». J’en. Dites-moi où, quand, et je serais là.
Très bien. Pouvez-vous venir avec moi ? Je vous expliquerais en chemin.
»

J’accepte. Meghan s’occupera de l’atelier.

Durant les jours qui suivirent, j’étais plongée dans les livres, cherchant les mentions de cette pierre dont m’avait parlé l’homme. J’avais réunis pleins d’indice, et je commençais à avoir une idée assez précise de la localisation de la pierre.

Quand j’en fus sûre, l’expédition partit. Les Contrées du Chaos sont vastes, et pourtant, on arrive près de ce petit temple où il est fait mention de la présence de la pierre.

Parfait. Je m’engage dans le temple, par la petite ouverture pratiquée dans la roche à même la falaise, et j’illumine le chemin avec une boule incandescente qui flotte dans l’air devant moi. Apparemment, il y aurait plusieurs épreuves. Et la première de celles-ci, ce serait un labyrinthe. Moi et mon sens de l’orientation…

4
Vous nous quittez déjà ? / Absences
« le: vendredi 30 mai 2014, 15:51:51 »
Bonjour !

J'annonce ici mon absence pour une grosse semaine. J'ai commencé à répondre aux RPs, mais je ne pourrais pas les finir avant mon retour.

Passez une bonne semaine, les gens :)

(absence valable pour Camille Temple, Cindy Terreur et Catalina Taylor)

Bye

5
Dictature d'Ashnard / Retour aux sources [Arthas Moebius]
« le: lundi 28 avril 2014, 11:29:44 »
Allongée dans un lit confortable, je repense à ce que m'a dit m'a grand-mère. Notre lignée remonte-t-elle vraiment à trois cents générations ? Je ne sais pas si je dois le croire. Je suis si fatiguée... Je sens mes yeux papillonner un instant, et puis je m'endors. Et je plonge dans un rêve étrange, avec un nom résonnant à mes oreilles...


Elle s'appelle Marilyn, et elle est âgée de vingt-trois ans. Si jeune, et pourtant déjà si puissante... C'est une sorcière sacrément douée, et un élément militaire décisif. Mais, en cet instant, alors qu'elle pénètre dans l'Empire d'Ashnard d'un pas prudent, elle est juste une jeune femme cherchant à s'engager dans l'armée de l'Empereur. Elle sait se battre. Il ne reste qu'à convaincre le recruteur.

* * *

Des années auparavant, je suis née ici. Ma mère, pour ce que j'en sais, est toujours en vie. L'homme qui m'a amenée, bébé, à Nexus, est mort lui. C'était mon père. Il m'a élevée durant cinq ans, incognito, et m'a laissée à la charge de deux diplomates dont il était entièrement sûr dès qu'il a senti que son heure était venue. Il est mort peu après m'avoir confiée à ma famille adoptive.

Toute petite, j'étais déjà puissante. On m'a appris à cacher mes dons. L'Ordre Immaculé est très stricte. Il ne fallait pas qu'ils aient le moindre soupçon. J'ai mûri avant l'heure. A dix ans, c'était comme si j'en avais vingt. J'avais conscience de la situation autour de moi, des intrigues politiques, des dangers qui me guettaient, des enjeux du monde... J'ai grandi trop tôt, mais je ne le regrette pas. J'ai perfectionné autant mon art magique que l'art du combat, en l'honneur de mon père.

En grandissant, je me suis discrètement renseignée sur ma mère. J'ai réussi à placer quelques espions au sein de l'Empire. Un valet, un soldat, un palfrenier, une esclave, une baronne... Ils ignorent tous que je les manipulent. Le pouvoir, c'est mon arme. Il devrait d'ailleurs y avoir une majuscule. Le Pouvoir... Oui, c'est bien mieux.

« N°432 ! Avancez.
― Présente.
»

Je m'avance, chassant mes dernières pensées d'un geste désinvolte.

« Tu sais te battre ?
― Affirmatif.
Tu sais obéir aux ordres ?
― Affirmatif.
Tu viens d'où ?
― De nulle part. Je n'ai fait qu'errer, offrant mes services comme mercenaires.
Pourquoi souhaites-tu t'engager dans l'armée de l'Empereur ?
― J'ai envie de me poser. Et quoi de mieux, pour cela, que l'armée la plus puissante de Terra ?
Bien. On verra ce que le général pense de toi. Prend la porte derrière moi, à ta droite.
»

D'un signe de tête, il me signifie que l'entretien est fini. Il appelle le suivant. Je me lève, et franchit la porte mentionnée. Derrière, il s'y trouve les rares candidats pré-sélectionnés. Moi y compris. Mon regard fixe le bout de papier sur lequel était inscrit le nombre "432". Je le chiffonne, et il rejoint l'âtre qui flambe.

Je suis plus qu'un numéro. Je suis Marilyn. Je vais retrouver ma mère, et la tirer des griffes de l'Empereur. *I Swear...*

6
Le coin du chalant / Des idées et des RPs
« le: dimanche 27 avril 2014, 15:51:45 »
Message supprimé. Veuillez-vous réferez à ce sujet là, merci <3

7
Nom, Prénom : Camille Temple, épouse Thornbrush. Mais elle n'utilise pas ce dernier.
Âge : 24 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Sorcière.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Situation de départ : Expérimentée.




Un coup frappé à ma porte m’alerte. Est-ce que je suis prête ? Pas tout à fait. Quand je me vois dans le miroir, je reste un instant frappé de stupeur. Je ne me reconnais pas. Je suis bien là, avec ma taille qui avoisine le mètre soixante-cinq. Je retrouve mes formes ; les rondeurs correctes de ma poitrine, mon buste droit, légèrement cambré, mes hanches un peu épanouies, ma taille à peu près fine, le léger gonflement de mon ventre… Pourtant, je n’arrive pas à me reconnaître.

Qui est cette femme qui porte une robe de mariée aussi belle ? Cette dernière épouse mes formes comme une seconde peau. Le bustier laisse deviner la naissance de ma poitrine, le corset la rehausse et affine ma taille, et la dentelle couvre l’impudique vallée entre mes seins. Le tissu devient opaque pour recouvrir mes épaules fines, il couvre mes bras agiles, jusqu’aux poignets. Je porte des gants de satin blanc également, dessinant de longs doigts fins. On ne voit pas mes ongles, mais ils sont parfaitement manucurés de la veille.

Et puis, la robe s’évase en descendant. Elle repose sur des jupons, des voilures. On dirait une princesse. La cage métallique, fixé à ma taille, donne du volume à mes jupes. On ne voit pas mes pieds, le tissu frôlant le sol. Mais je porte des petits escarpins argentés.

Je souffle un coup, et je passe une main gantée sur mon visage. Je souligne l’arrête de mon nez, légèrement bosselée. Je passe un doigt sur mes pommettes, au risque d’étaler le fond de teint sur mes gants immaculés. Je touche distraitement mes lèvres gonflées, rougies par les pigments. Et je vois mes yeux… Deux orbes de bronze au sein d’un océan de neige. Quelques vaisseaux sanguins se voient, éclatés, signe de ma nuit blanche.

Les cernes sont masqués par le maquillage, et mes cils sont allongés et recourbés, noirs comme la nuit. A l’instar de mes cheveux. Ils sont noirs, hein. Pas allongés et recourbés. Ils me tombent sur les épaules, et arrive à hauteur de mes omoplates dans le dos. Ils sont raides. Si raides. Je les préfère bouclés, mais ma future belle-mère a ordonné qu’ils soient lissés. Doucement, je passe un doigt dans ma crinière, pour tenter de nouer une boucle autour. Mais ça échoue.

Je soupire alors, et je prends le diadème, auquel est accroché un voile. Je le pose délicatement sur ma tête. J’ai peur de le casser, il me semble d’une valeur inestimable, avec tous ces diamants… Le voile retombe alors, et masque mon visage. On ne voit plus l’expression tendue que j’arbore, on ne voit plus que mes lèvres, dont la couleur accroche le regard, et on devine mes yeux. Mon souffle projette le voile un peu plus loin, mais je ne suis pas à l’aise. Je suis bien loin de la fille en cuir qui traverse Terra pour chercher des joyaux et des métaux précieux…

Sans que je n’aie répondu, la porte s’ouvre. Elle livre le passage à Gloria, ma belle-mère. Je ne suis pas prête. Je ne veux pas y aller. Je ne sais pas ce que je veux…

« Il est l’heure. »

Je sais. Mais mon esprit s’agite. Il est en effervescence.

Habituellement, je suis plutôt calme. Je sais maîtriser mes émotions. Pourtant, là, je n’y arrive pas. Ma peur de l’engagement remonte à la surface. Je sais que j’aime profondément Desmond, mais une partie de moi ne veut pas être enchaînée à lui pour le restant de mes jours. Mes angoisses me font trembler un instant. J’ai toujours eu tendance à être optimiste, pourtant, là, j’imagine le pire. Et si, en réalité, c’était un être cruel qui ne voulait qu’une pondeuse pour sa lignée ? Si, contrairement à ce qu’il m’a assurée, je ne pourrais plus exercer ma passion, mon métier… Mes pouvoirs ?

J’inspire longuement. J’essaie de chasser mes doutes. Desmond n’est pas un être hypocrite. Il n’est pas malfaisant, ni machiavélique. Je le sais, n’est-ce pas ? Pourtant, mon esprit refuse d’être rationnel. Je ne veux pas être privée de ma liberté. Je suis quelqu’un de profondément indépendant. Tomber amoureuse, je ne m’y attendais pas. Je prenais toujours garde à maintenir mon cœur fermé. Mais Desmond a franchi toutes les barrières. Est-ce normal, d’ailleurs ? Il a apprivoisé la lionne que j’étais. A ses côtés, je ne suis plus qu’un chaton ronronnant, bien loin de la féline qui n’hésite devant rien pour arriver à ses fins. Je suis égoïste, normalement. Un peu manipulatrice, et heureuse de l’être. Mais Desmond… Il m’a changée.

« J’arrive. »

Je me détourne du miroir, tremblante, et je passe devant ma belle-mère. Mon beau-père, Charles, me tend son bras. Après un instant d’hésitation, je le prends. Quand il faut y aller…

Arrivée dans la nef, quand la musique commence, je me raidis. Charles me pousse à avancer. Au fond, il y a Desmond, éblouissant dans son costume noir. Mon regard accroche le sien, et je me calme tout à coup. Je m’avance, plus sereine, comme si mes doutes s’étaient envolés. Je l’aime, c’est tout…

Devant l’autel, le prêtre me tend un verre. « Buvez… » me dit-il, l’air rassurant. Alors je bois. Et il entame la cérémonie.

* * *

Je ne me souviens pas de l’union avec exactitude. Ça me paraît flou. Je sais que j’ai dit oui, qu’on a été à une réception, qu’on est allé dans notre chambre… Notre mariage a été consommé. Et… Et aujourd’hui, trois jours après, je n’arrive toujours pas à m’y faire.

* * *

Les mois sont passés. Je ressemblais à une femme au foyer. Fabriquer des bijoux ne m’intéressait plus. Trouver des pierres rares non plus. Pire. Ma magie ne fonctionnait plus. Je suis une sorcière pourtant. Je créé des bijoux ensorcelés. Ils apportent bonheur, séduction, prospérité ou bien malédiction. Je fais des commandes sur demande aussi. Mais là…

Au fils des jours, c’est la même routine qui s’installe. Le matin, Desmond m’apporte un petit déjeuner au lit. Je bois un thé dont la recette est dans sa famille depuis des générations, je mange….

Minute. Je n’aime pas le thé. Pourquoi est-ce que j’en bois ?

Je tente de trouver la raison, mais à chaque fois, mon esprit dérive. Alors, me vient l’idée que je ne suis peut-être pas libre, comme je le croyais. Mes doutes reviennent en masse, maintenant que j’ai fait ce constat. Et une solution s’impose à moi comme une évidence. Il faut que je m’échappe. Je ne suis pas du genre à fuir, mais là…

Aussitôt dit, aussitôt mis en place. Je réunis quelques affaires. Mes tenues d’avant, principalement. Mes accessoires.

Je profite de l’absence de Desmond pour semer les gardes et quitter la maison. Il est au palais, avec la Reine de Nexus. Il ne reviendra pas avant le début de la soirée. Ça me laisse quelques heures pour fuir Nexus.

* * *

Trois semaines après ma fuite, j’ai retrouvé un esprit clair. J’ai été droguée. Je ne sais pas pourquoi Desmond tenait à m’épouser, ni pourquoi il me gardait ainsi. J’ai pourtant été honnête avec lui. Je suis née dans un petit village à l’écart de Nexus. Mes parents sont tous les deux morts alors que je n’avais que trois ans, et j’ai été élevée par ma grand-mère jusqu’à ce qu’elle décède à mon seizième anniversaire. Depuis, j’ai appris à me débrouiller. J’ai affûté mes dons, comme ma grand-mère me l’a appris. Nous étions tous des sorciers dans ma famille. Depuis trois cents générations, selon grand-mère. Mais ça fait beaucoup, trois cents… Enfin. J’ai appris l’art de la joaillerie, et mêlé à mes dons, j’en ai fait mon métier.

Il n'y a pas de grands secrets dans ma famille. Il n'y a pas d'héritages cachés. Il n'y a pas de gains quelconques...

Pourquoi, alors, Desmond me voulait ainsi, captive ?

Je l’ignore, mais je compte bien creuser ça. Et je vais commencer maintenant. J’éviterais Nexus autant que possible, cependant. Je ne suis pas prête à le revoir tout de suite…




Ainsi débute l’épopée de Camille Temple, épouse Thornbrush.

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