Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Lollipop Du Vivier

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : Faire affaire.
« le: samedi 16 avril 2016, 17:25:49 »
Tu as mal. Mal aux dents. Mal aux canines en fait, très précisément. Tu as l'impression qu'elles ne savent plus sortir, ou rentrer. Tu as l'impression que si tu mords quelque chose, tes dents resteront toujours à la recherche de sang, sang que tu ne supportes plus et que tu vomis. La vie est simple, la vie est belle. Souris à la caméra, tu es filmée. Tu regardes l'appareil photo et le laisse tomber. Des images. Des photos, des vidéos. Du porno amateur ? On peut dire ça comme ça. Toi, entre autre. Un élève aussi. Quelle idée de baiser avec un élève, bon sang ? Tu sais pas ce qui te prend ces temps-ci, tu accumules les conneries et les mauvaises idées. Il faudra que tu te débarrassasses de l'élève. Les preuves sont écrasées. Tu allumes une cigarette, lentement. Tu ne sais plus si tu fumais avant ou pas. Tu t'es paumée toi même depuis quelques mois. Depuis ta dernière tentation. Tu as sucé, tu as vomis, et depuis tu te sens vieillir. D'ailleurs, tu parais une jolie trentenaire avec quelques rides plutôt qu'une belle jeune femme. Ca t'attriste pas mal. Ca ne t'était jamais arrivé jusqu'ici. Des siècles sans vieillir, le commencement est difficile. Est-ce que tu vas mourir ? Est-ce que tu es proche de la fin ? Tu vas être malade et crever dans un lit d'hôpital, abandonnée de tous. Voilà ce qui va t'arriver, ma belle. Tu grognes, écrases la cigarette, tourne, tourne encore. Tu ne sais pas trop comment gérer cette connerie. Tu te lèves, et tu attrapes tes habits de boulot. Tu y penses, tu finis par croquer dans un bout de chocolat.

Tu as pris du poids, putain ! Tes seins sont plus lourds, ton ventre un peu plus gras. Ouais, du coup, tu bouffes plus. Tu te sens comme une mannequin qu'on a affamé des années et qui retrouve sa liberté. C'est assez catastrophique. Tu allumes un nouvelle cigarette en balayant les couloirs. Ouais, c'est interdit, mais à vrai dire ... T'en as strictement rien à carrer. Pourquoi ce casier est ouvert ? Tu vas pour le refermer, avant de sentir un petit frisson de curiosité ... C'est pas bien. Mais mon dieu que c'est excitant. Allez, allez. Tu pousses la porte du casier pour l'ouvrir et regarde un peu. Il est presque vide. Une feuille sur le côté, et un bouquin. Tu fronces les sourcils. C'est quoi cette merde ? Tu glisses l'index dessus. Il est encore poussiéreux. Rien d'autre dans le casier ? Tu t'empares de l'objet, le glisses entre ta blouse et ton corset, et soupires. Allez, faut continuer. Tu le feuilletteras ce soir, ça te changera un peu les idées. De la lecture, c'est toujours bien quand tu n'as pas envie de te toucher. Ouais, la frustration sexuelle est pire depuis quelques semaines. Sans doute que le manque de sang t'excite, comme si t'étais une malade en manque de médicaments qui veut trouver son no-return point. Tu images qu'il devrait pas tarder, ce point de non-retour et que tu vas t'étaler un jour, au sol, l'air d'une vielle de 85 ans, tremblante. Tu as d'ailleurs du mal à porter certaines choses, quand ça devient un peu lourd.

La nuit est tombée. Il fait sombre. Tu allumes la petite lampe de chevet. Bon alors, cette merde... Tu croques dans un bout de chocolat, de nouveau. Et tu ouvres le livre. Ow. Satanisme est la première réaction qui te vient en tête. Toi et ta Bible. Tu attrapes ta croix et fermes les yeux, dans un frisson, murmurant des prières qui se mélangent dans ta tête. Pourtant tu réouvres un oeil, assez pour lire un peu les symboles. Peut-être que ce n'est pas Satan en personne. Il faudrait quand même que tu regardes ça plus longuement pour faire des suppositions... Tu feuillettes, avec une sucette en bouche. Oui, toutes les conneries sont bonnes à bouffer et à sucer. Toutes. Tu finis par refermer le bouquin et le jettes dans un coin de ta chambre de bonne. Conneries. Tu te lèves, tu te déshabilles, et enfiles simplement une culotte à dentelle, simple mais saillante. Tu mets ton chapelet autour de ton cou, et te laisses tomber à genoux. God Help Me Cause I failed ... Tu soupires. Même les prières ne te calment plus. Tu es mal, tu as soif, faim, envie de croquer et envie de vomir en pensant au sang. Tu te relèves et te laisses tomber sur le lit, la tête au niveau des pieds du lit, regardant le plafond. Il pleut dehors. Tu te cambres pour regarder la fenêtre, la tête à l'envers, et la pluie qui tombe. Tu vois les goutes sur la petite et unique fenêtre de cette chambre. La lumière s'étiole un peu ... Il faudrait vraiment que tu démissionnes.

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Il y a quelque chose de pire que la peur, de plus nauséeux que l'angoisse ... C'est l'odeur de la défaite. Elle te prend à la gorge et vient remuer tes entrailles, comme l'aurait fait la peur la plus brutale, mais elle remonte aussi. Elle embaume ton cerveau, elle te trouble la vue... Ou peut-être est-ce ces larmes brûlantes qui coulent sur tes joues ? Tu les sens, qui dévorent ta peau comme l'acide, qui écrase ton orgueil. Ah, ça ! Il t'en restait encore de l'orgueil et de la fierté après être passée entre ses griffes d'immortel ? Comment tu pouvais encore en avoir, après avoir mouillé sous ses coups, sous ses lacérations et jouit sous les coups de reins d'inconnus, les sens disparus, le corps seul répondant aux touchers brutaux de ses animaux ? Et pourtant, tu essayais encore de te draper dans la vanité, dans la supériorité, dans les croyances. Plus rien de tout cela n'avait d'importance, en cet instant précis où ton regard croisait celui de Siegfried. Non, tu le savais déjà. Ton verbe florissant ne faisait pas le poids face au sien, incisif et saignant. Même ta religion ne pouvait pas combattre la sienne et tes pensées les plus pieuses n'arrivaient pas aux chevilles de sa perversité acquise dans la bienséance. C'était pire qu'un défaite, pire que le gout amer de l'humiliation ... C'était pire parce que tu savais qu'il avait raison.

Tu savais que tu avais tort. Tu était obligée de le reconnaître, malgré toi. Mais tu vas te battre, encore. N'est-ce pas Marquise ? Tu vas te battre et tu vas faire face au vainqueur les dents en sang, la tête qui tourne et le regard fier. Tu ne vas pas te laisser faire, la défaite n'est pas marquée sur ton front, la défaite n'est pas à ventre, il ne peut pas avoir la victoire entre ses mains alors que tu galères pour remonter à la surface de tes pensées. Non. Tu vas lui prouver qu'il a tort alors même que tu sais qu'il a raison, tu vas mener ce tour de force de prêcher une vérité qui te ferait presque vomir. Non, non, non. Il a tort. Ne l'écoute pas. Ton souffle s'accélère alors qu'il revient à l'assaut avec ses arguments, c'est si bons arguments.

<< Ne parlez pas de Dieu. Vous ne savez pas ce qu'est Dieu... >> Et tu feras face à ça. Une abomination parmi tant d'autre, dira-t-on. Tu n'en plus sûre d'ailleurs. Dieu n'est pas avec lui. Dieu ne cautionnerait pas ses actions. Mais après tout, Dieu n'a-t-il pas été donné comme l'exemple et le créateur de toutes les folies, de toutes les violences ? Peut-être que c'est toi, qui a tort. Peut-être que Dieu cautionne et que tu ne l'as toujours pas compris ? Le doute s'installe en toi, terrible et de plus en plus fourbe, il s'insinue dans tes veines, dans ton cerveau, il te hante, il te saoule ... Tu t'enivres de tes questions, de tes réponses, de tes hypothèses. Son cri de guerre te tire un frisson soudain alors que tu sursautes. Il te coule un peu plus dans cette perspective douteuse en s'expliquant, calmement, comme le professeur qu'il est. Ses mots sont didactiques, ta pensée est bordélique. Sa langue est vérité, ton cerveau est noyé dans le faux. Ton regard glisse de la ceinture au sol, du sol à l'arme. De l'arme à lui. De lui à l'arme, de nouveau. Et le sol. Tu regardes le sol, comme si tu essayais d'emmagasiner les informations qu'il te donne, de les comprendre, de les prendre en compte, de les gérer. Mais c'est trop pour toi, apparemment. Tu inspires doucement, comme pour reprendre ton calme. Lollipop ? Lollipop ?! Ca éclate dans ta tête, ses mots, tes pensées, ça se mélange, ça s'éclabousse, de la bouillie d'honneur, de foi et de vérité. Tout s'étale dans ton corps, et tu laisses tomber ta dague.

<< - Ce n'est pas ça Dieu. Ce n'est pas l'Honneur, ce n'est pas la morale, ce n'est pas le Bon, le Bien, le Saint-Esprit et la prière. Ce n'est pas la pudeur ou la foi. Ni la fidélité et la liberté. Non, vous n'avez pas eu de Dieu, vous n'avez pas eu de drapeau, vous n'avez pas été soumis. Je vous l'accorde bien volontiers. >> Ta voix résonne comme vide alors que tu regardes le sol, les larmes coulant encore contre tes joues. La Résignation. << - Dieu ce n'est pas ça. Dieu ce n'est pas une pensée. Dieu c'est un fait. Dieu c'est un être. Dieu c'est une raison. On peut l'utiliser pour tout, pour rien, pour justifier, pour croire, pour rire, pour pleurer. Dieu c'est une justification. >> Tes pensées sont brouillées, tes paroles encore plus, ton objectif fracassé. Tu ne sais plus ce que tu racontes. Tu tentes simplement, vaguement, d'avoir raison. Tu ne veux pas t'avouer vaincue, putain !

Pas devant lui, pas comme ça. Nue, soumise, vaincue, abandonnant tes idéaux de justice et cette pauvre fille. Tu la revois, qui pleure. Tu te revois lui dire que tu l'aideras. Et tu es là, ton arme au sol, les poings fermés comme une enfant qui voudrait faire un caprice mais qui a peur de la fessée qui la punira. Trois sentiments. Continuer, lamentablement à t'acharner quand tu n'as plus rien pour le faire, plus l'envie, plus le droit, plus de raison, plus de justification. S'abandonner, totalement, s'offrir à lui comme le réclame ton corps et la luxure latente qui pulse dans tes veines suite au sang ingéré. Ou partir, obéir et finir de te mettre à genoux devant lui, soumise peut-être encore plus par cet abandon que par l'offrande de ton corps. L'hésitation est là alors que tu l'écoutes, avec son ultimatum et son arme de lâche, et qu'il t'explique qu'il veut juste rétablir la justice. Mais rien n'est juste dans cette pièce, ni la vampire, ni le nazi. Rien n'est normal, rien n'est clair, rien n'est juste. Non, ce n'est pas juste ! Non, non, non ... Encore. Tout s'embrouille de nouveau. Tout devient flou. Puis finalement, tu te laisses lentement glisser au sol, contre son uniforme ou contre ses jambes, tu ne sais plus trop bien. Tu restes là, à regarder face à toi, avant de prononcer, lentement, difficilement. Comme une sorte de peine de mort que tu t'infliges à toi-même, une humiliation qu'il t'épargnait mais que tu préfères étaler devant ses yeux. Peut-être est-ce pour avoir l'absolution de ton péché qui te hante, peut-être est-ce ta flagellation. Même pour toi, c'est pas clair. Alors pour lui ?

<< - Je pars, et on oublie. Je pars, j'abandonne, je m'avoue vaincue. Ici. Maintenant. Je pars, on ne se verra plus et tu sauras que tu peux me noter sur ta liste. Tu m'auras soumise, comme les autres. D'une autre manière, plus perfide... Tu veux que je te l'avoue, là, tout de suite ? J'ai tort. Heureux ? Bouffe là, ma résignation. Bouffe le, mon aveu, et étouffe toi avec ... J'ai tort. Mais ça ne te donne pas raison pour autant. Ouais, tu me domines clairement, mentalement, physiquement, sexuellement ... Ouais. Ton propos il est clair, il est beau, il donne envie de te donner raison. Ouais. Même au fond de moi, j'ai envie de te dire, 'ok, baise moi, fais moi hurler que je t'appartiens et que j'ai eu si tort de te vouloir du mal'. Tu m'as dévoré de l'intérieur. J'aurai pu te sucer le sang jusqu'à la dernière goute, et j'ai envie de te sucer la queue en priant pour ton pardon. >>

Tu le fixes une seconde. Deux. Trois. En quelques plumes, tu disparais. Derrière toi, il y a Siegfried, ton honneur et ta fierté.

3
Il t'énervait à avoir raison, hein ? Oh oui, p'tite Marquise, bien sûr qu'il t'énervait. Il arrivait à mettre le doigt sur des soucis qui te hantaient depuis assez longtemps Et lui, cet idiot, il arrivait comme un ange dans la pièce et trouvait la solution d'un claquement de doigts. Décidément, il était temps que tu te reprennes en main, si même un inconnu pouvait résoudre tes problèmes sans vraiment te connaître. Il aurait été temps que tu t'en rendes compte aussi, de toi-même, comme une adulte. Tu sais que tu es une adulte, mm ? Tu finis par soupirer. Tes pensées tournent sur elles-mêmes, tu continues toujours à réfléchir aux mêmes choses et tu t'embourbes dans tes problèmes, dans tes répétitions. La seule chose que tu sais bien faire, c'est provoquer les situation. Alors provoquer là, vas-y. Manipule le, oblige le à le faire. Et enfonce tes dents dans sa gorge pour en sucer l'essence vitale. Fais le, Ophélia. Il est si proche de toi, tu peux sentir son souffle, tu voudrais encore le rapprocher de ta peau. Tu voudrais pouvoir mêler vos souffles en un seul gémissement commun. L'appel de la luxure, voilà ce que tu ressens, puissamment ...

Et brutalement, le contact humain, le contact physique. Le contact de son torse contre ton dos, de son membre durci par l'excitation sur le galbe de tes fesses, de ses mains sur tes hanches, tu cambres légèrement, creusant tes reins dans un gémissement intense, presque nerveux, presque animal alors que tu mordilles ta lèvres inférieure. Le gémissement se tord en un grognement plus farouche que tendre, mais tu ne fais aucun mouvement pour te défaire de sa présence. Tes yeux se baissent sur ses mains. Ses paroles sont des caresses au creux de tes oreilles, des caresses libidineuses, glauques et un peu maladives. Elles ne sont pas belles, elle ne sont pas douces, mais elles sont foutrement excitantes et tu sens ton souffle s'accélérer alors que tu l'écoutes, bien forcée de sentir son souffle et sa voix contre ta peau. Tu continues de fixer ses doigts qui détache ta blouse, ses doigts un peu paumés et agiles qui se font plus pressant, découvrent tes cuisses, se frottent à ton corps. Impatient. Candide. Tu glisses ta main sur les siennes pour le guider, pas qu'il ne sache pas s'y prendre, mais tu connais bien le fonctionnement de ta jupe que lui, non ? Tu ne l'écoutes plus, il ne raconte que des insanités pour se délester du poids de la frustration et de l'excitation. Chacun sa manière de crever l’abcès, il choisit la médiocrité et la vulgarité. Ca lui va bien, avec ses yeux sauvages et sa lèvre inférieure déchirée, ce souffle cru de tabac et les muscles tendus sous son T-Shirt. Plus tu es proche de lui, plus l'odeur du sang remplit tes narines, plus l'ivresse te prend, te met des œillères. Du sang. Du sexe. De la violence. Il est violent, brutal, rugueux.

Puis soudainement, il te donne raison. Un hoquet de surprise t'échappe, tu ne réagis plus, tes bras tombent de chaque côté de ton corps, telle une poupée de chaire terriblement fragile, une poupée de chiffon et de tissu qui va s'écraser au sol dès qu'il te lâchera. Si. Si, tu as le courage d'assumer tes conneries. Si, tu le prendras ce risque. Un gémissement étouffé s'échappe de tes lèvres alors que d'un coup, tu retombes en avant, t'étalant sur une des tables alors que tu continues de ne apas répondre. Ton corps est éveillé, ton corps frissonne, ton intérieur te brûle, le désir si intense parcourt tes veines comme la seule sensation qui te rend la vie, qui te fait sentir vivante. La vie se résume à tuer et à baiser. Ta vie se résume à ces deux verbes, et il te donne l'occasion de réaliser deux en un. Tu as envie de sa main, ton souffle est presque chaud sous l'excitation, le stupre coule dans ton corps et tu te relèes en laissant tomber ta blouse au sol, le corset suivant le chemin et sombre sur le carrelage foutrement propre. Ta poitrine rend bien, avec cette blancheur livide. Comme quoi, il y a des points positifs à être crevée.

<< - J'assume ce que je dis. Totalement. >> La jupe glisse rejoindre la suite de ton habit au sol, suivie par les collants. Seule le shorty noir, dentelé est encore en place. Il moule tes fesses, se colle parfaitement à ta peau légèrement vieillie. Un tout petit peu, mais c'est assez pour te rendre soucieuse. C'est le manque de sang, c'est le manque de sang ... Tu te répètes en boucle les mêmes bobards. << Je gère ce que je dis. J'assume totalement. Alors vas-y. A toi d'assumer tes paroles. >> Tu n'as que faire d'être nue dans une bibliothèque dans un lycée publique, en ce début de nuit de printemps. Tu veux jouer au même jeu que lui, dans la cours des grands. Il s'attaque à la chaire ? Bon sang, tu sais le faire aussi. Tu le fixes et le bloques contre une de ses tables, tandis que tu passes une main dans ses cheveux, et un doigt entre ses lèvres, pour lui baisser lentement la machoire et venir attraper sa langue de deux doigt insidieux. La violence sauvage en toi s'est réveillé, l'instinct de survie de ton identité gronde. << Forge moi mon identité. Renomme moi. Change moi. Fais le. >> Tu relaches sa langue puis ses cheveux pour doucement glisses tes doigts sous son T-Shirt, tes ongles griffant la peau de son torse, pour le faire saigner sans aucune pitié. Tu lui fais retirer ce tissu gênant et glisses ta langue sur les blessures, léchant le sang avec un haut le coeur. Ton visage se fige. Non, non ! Tu dois aimer ça, sens le parfum âcre et le gout d'acier qui se répand sur ta langue, sens la chaleur dans ta gorge. Tu n'en fais rien et continues de lécher les petites griffures, le souffle haletant.

<< - Comment vas-tu m'appeler ?>> Tu as relevé les yeux. C'est les mots d'une désespérée mais pourtant si sûre d'elle. Tu délaisses son torse en bougeant légèrement tes épaules pour faire onduler tes lourds seins devant toi, devant ses yeux, devant ses mains. << Tu as raison. L'idée d'avoir ta queue à portée de ... >> Ta main caresse son entrejambe avant de s'y arrêter définitivement, glissant contre son caleçon << .. Main, m'excite. >>

Tu t'offres bien à lui. Mais pourtant, tu ne veux pas passer à la suite et tu recules de quelques pas, écartant doucement les bras comme pour l'attirer, comme pour lui dire d'aller de l'avant. Qu'il te nomme comme on nommerait une poupée, une poupée de sang, une poupée de chair .. La chanson se glisse dans ton cerveau, langoureuse et sombre.

« Poupée de chiffon, poupée de porcelaine … poupée de papier, poupée de cire. Une poupée aux cheveux d’acier, une poupée au regard de bronze, aux cheveux pourpres comme une tache de sang. Poupée de chiffon, poupée de papier qui tombe et se casse, se plie et se déchire comme un vulgaire jouet. Poupée de rien, de néant, d’ambigu, poupée de porcelaine, aux bords tranchants comme le couteau, poupée de cire qui prend feu en un instant, qui s’immole. Poupée de chiffon tressée dans les rimes d’un poème, poupée de papier découpée dans les phrases d’un roman. Belle poupée aux lèvres décorées et aux doigts d’aiguilles effilées. Une poupée de plus, une poupée de moins, tout ce qu’il y a de normal, forme anorexique, modèle des enfants, une poupée de papier qu’un rien chiffonne et rend perplexe, une poupée de porcelaine aux habits d’antan : des chaussures avec lacets, des robes avec volants, une poupée presque aussi grande qu’un enfant. Poupée rendu démoniaque par tant d’amour, humaine à en devenir, immobile quand vous la quittez, animée d’un souffle de poésie. Poupée de cire, qui fond entre vos doigts brulés, poupée de chiffon à la robe froissée. Qui a dit que la poupée ne se renouvelait pas ? Poupée barbie bien moins romantique, image de la femme libérée, le rêve en moins. Et puis, il y a encore cette poupée sur les scènes de crimes, un peu différente à chaque fois. Poupée de chair, poupée de chiffon, poupée de roses rouges, poupée de sang, poupée de papier, poupée de porcelaine, poupée de mots, poupée de cire…Il ne reste que ses doigts blancs comme la neige et ses yeux de turquoise pure, sa robe tachée de sang et son regard vide, son sourire aux traits cruel et ses cicatrices rouges. Une poupée Frankenstein qu’un enfant à peu à peu démantelé et écartelé sans s’en apercevoir. Lent supplice, lot de toutes les poupées, torture naïve contre ses êtres imaginaires. La poupée, notre double implacable…  fabriquer et coudre des poupées avec leurs peaux différentes et leur sang qui coule lentement dans les veines de mes poupées. Poupée…»

Un jouet. Voilà ce que tu es. Un jouet qui se met enfin à nu, totalement, avant de lui lancer un livre, avec un rire un peu sombre. Il feuillettera le livre et tombera sur ton portrait alors que tu hoches la tête de gauche à droite. << Le sang me dégoute. >> Tu ne peux plus reculer devant cette vérité que tu énonces, comme un fait divers. Tu ressens encore le haut le coeur, la honte et la gêne. << Même ça, je ne suis plus capable de le faire. >> Tu devrais le tuer pour ce qu'il doit comprendre. Mais non, tu lui donnes les solutions dans les mains, tu lui offres toutes les clefs.

4
Après tout, il avait lancé l'idée. Il fallait qu'il assume maintenant. Pourquoi dire des choses si on ne voulait pas les mettre en application après ? Il avait raison, changer de nom te permettrait déjà d'arrêter de ressasser encore et encore les mêmes conneries, les mêmes peurs, les mêmes effrois, les mêmes fantasmes. Lui, il ne te connaissait pas, Marquise. Non, il ne savait rien de toi. Alors n'était-il pas le mieux placé pour te renommer ? Te reformer ? Te reconstruire ? Un inconnu, sortit de nulle part, qui pouvait remodeler une femme pour la transformer en quelque chose de pire ou de meilleur, pour la changer, pour la libérer de ses démons. Il te fallait bien un inconnu pour une telle mission. Quelqu'un qui tombé du ciel était là pour te ... Purifier. Mais oui. Ce mec, là, était un envoyé de Dieu. Encore, encore un ! Mais pas pour te purifier vraiment, pas pour te faire expier tes péchés ! Non, il était là pour quelque chose de plus fort ... Pour te transformer. Te métamorphoser. Sinon, pourquoi t'aurait-il proposé une chose aussi folle que de changer de prénom, hein ? Dans ton cerveau malade tout paraissait clair comme de l'eau de roche, ou de l'eau bénite. Joe était là pour ça. Ca te semblait totalement logique maintenant que l'idée avait son chemin dans ton esprit un peu paumé. Tu ne l'écoutes plus maintenant, puisque tu sais pourquoi il est là. Non, tu n'as plus besoin de l'écouter. Il va te modeler, il va te créer à nouveau. Tout va ... Hein ?! Tu relèves les yeux du bouquin pour le regarder en haussant un sourcil limite choqué. T'en as vu des conneries, t'en as entendu des insanités, mais c'est vrai que celle là valait son pesant d'or. Un peu rougie, imaginant vaguement la scène de ce con avec une gamine dans une bagnole, tu finis par tousser légèrement.

<< - C'était glauque et mal-venu comme réflexion. >> Oh la bourgeoise en toi se réveille de temps en temps, c'est tellement mignon comme réactions ! On dirait presque tu pourrais être prude ! Mais non, mais non. Tu dois être encore plus pourrie par le sexe que lui, beauté. C'est profondément ancré en toi, tu sais. D'ailleurs, tu peux sentir son regard. Il est peu-être envoyé par ton délire religieux, mais en tout cas il a pas fait preuve de chasteté. Voeux de chasteté, même, Ophélia. Tu te détournes légèrement pour faire ace à sa clope, et à lui, à son visage un peu maltraité par les coups et le poids des années.

Il rend bien, de près, son minois de boxeur mal-léché. Tu l'écoutes vaguement. Ouais, non, ce n'est pas la bonne solution, t'en as sucé des mecs, plus que de raison d'ailleurs, et ça ne t'a jamais aidé à sortir de tes problèmes. Normalement c'est pire, d'ailleurs. Non, non, il te donne une mauvaise piste pour essayer de voir si tu écoutes le premier venu. Ou alors il est juste con. Mm. Tu t'assoies tranquillement contre un banc de la cours, ne l'écoutant déjà plus, jouant vaguement avec le noeud de ton corset. Ayant enlevé ta blouse, le vent tiède vient directement mordiller la peau de tes seins alors que tu souffles un peu, comme un soupir de soulagement. Parfois, ça fait du bien d'écouter les autres parler. Il avait mit le doigt sur le problème principal de ton existence de plusieurs siècles... Tu n'avais jamais su t'échapper réellement de l'emprise mentale et physique de Vlad. Tu n'avais jamais su accepter l'horreur que tu avais commise en faisant tuer Ruloc. Tu n'avais jamais su t'accepter toi-même. Tu te rappelais encore ce gosse que tu avais transformé en vampire, à qui tu avais appris à se connaître, à devenir un être de la nuit. Lui, lui il était arrivé. Mais toi ? Des siècles plus tard, tu errais encore comme une âme en peine, souffrant de ce que tu avais vécu, de ce que tu avais fait, de ce que tu étais devenue.

Personne ne t'avait aidé. Tu avais été jetée dans tes péchés, dans tes fautes, dans tes terreurs et tes fantasmes sans aide, et tu avais coulé au milieu de tout cela. Coulé dans la luxure. Dans la dépendance. Malgré ton besoin de religion, malgré tout ce que tu faisais pour rester pure, pour rester pieuse, tu étais cet horrible suceuse de sang qui se nourrissait des autres pour survivre. Et tu avais honte de cela. Même en changeant de nom, tu ne pourrais pas faire évoluer ta condition. Même en changeant d'identité. Même en changeant de vie. Tu le fixes une seconde. Il serait vraiment temps que tu le mordes, il devient exigeant.

Tu te remets debout et souffles en rentrant dans la Bibliothèque, avec de ces regards hautains que tu es la seule à savoir si bien faire. << - Je ne suis pas mal dans ma peau. Et tu ne vas pas t'enfiler mon cul comme tu le dis. Je n'ai pas envie de coucher avec toi. Et le sexe se fait avec deux personnes consentantes. >> Menteuse, menteuse... Bien sûr que si tu as envie de coucher avec lui, de venir doucement perdre tes lèvres sur ce torse de mâle mal-élevé, glisser ta langue sur ce membre, gémir sous ses reins. Mais non. Tu saurais te contrôler. Ou alors tu pouvais le faire en le mordant ? Mm.. Il allait falloir choisir. Tu grognes un peu et te penche en avant pour rattraper ta blouse que tu enfiles de nouveau, la refermant en cintrant ta talle. L'afflux de sang vers sa queue ne mentait pas, et même si tes pouvoirs te délaissaient depuis la rencontre avec Lyan Rose, tu avais encore la capacité de sentir ce genre de chose... Il ne bandait certes pas, mais il était quand même dur. Il voulait jouer à ça ? Très bien.

<< - Vous parlez comme le dernier des ratés... >> Retour marqué au vouvoiement, mise en distance de l'objet de l'attention. << - Je vais vous dire un truc ... Vous bandez. Vous êtes excité, n'est-ce pas ? >> Lentement, tu t'es rapproché de lui, prédatrice. Tu ressens de nouveau cette excitation primaire de la chasse que Vlad t'a appris.. Sentir l'animal, sentir la proie... Tu attrapes sa main qui tenait la cigarette en le fixant droit dans les yeux. Tu glisses sa main sur ta fesse, simplement, dans un geste ample alors qu'un sourire s'abime sur tes lèvres languissantes. << - C'est ça qui vous excite ? Est-ce que vous savez ce qui est pire que l'excitation ? La frustration. >> Tes lèvres emprisonnent les siennes l'espace de quelques secondes, tu mords dans sa peau, en inspirant, sans gouter au sang, te détournant rapidement avec un rire étouffé. Le jeu est amusant. << - Allez, allez, travaillez, bon sang ! Je suis certaine que vous avez hâte de pouvoir aller vous occuper de cette érection. >>

Joueuse. Ah ça, il te rend joueuse. Pour des raisons obscures d'ailleurs. Il te donne envie de retrouver ta splendeur d'antan. Mais alors-même que tu prends gout à ce petit jeu, la faim se fait de nouveau tyrannique. Non, non, ça attendra... Ca attendra. Tu ne veux pas être contrôlée par la faim. Tu veux te contrôler toi-même. Te prendre en main ... Ou te faire en prendre en main ~

5
Gothique. Bon sang, oui ! Il serait aussi temps que tu changes de style, Ophélia. Est-ce que tu t'es vue ? Avec cette mémoire quotidienne d'un temps passé et révolu ? Tu ne veux pas te retirer du passé, tu t'y embourbes, tu t'y noies, tu y souffres. Bien sûr qu'aujourd'hui ton style certes sexy et séduisant au possible, n'est qu'une mascarade de ce que tu as été. Une Gothique, voilà ce qu'on pense de toi quand on te croise. Pas une marquise, pas une comtesse, pas une femme riche et noble, mais bien une pauvre paumée dans sa vie qui ne sait même pas comment s'habiller correctement. Comment tu voudrais trouver un boulot habillée comme ça, hein ? Non, non. Tu le fixes un instant, la lèvre inférieure qui tremble, le regard un peu perdu, hésitant. Tu as envie de lui répondre. Mais non, comme à ton habitude, tu ne réagis pas, tu ne te défends pas de cette moquerie subtile mais bien présentes. Tu l'effaces du coin de la main, tu souffles dessus. Tu finis par te reprendre. Putain, faudrait vraiment que ces moments perdus arrêtent. Un sourire en coin se dessine à nouveau sur tes lèvres alors que tu ne réponds pas.

Tu attrapes tes affaires, tu refermes un peu plus ta blouse, tu l'écoutes déblatarer quelques secondes. L'idée t'enchante. Ouais, te trouver un autre prénom, comme quand tu as choisis Lollipop. Quelque chose de mieux, quelque chose de nouveau, de neuf, de rafraichissant pour cette nouvelle identité que tu voudrais te construire. Brutalement, tu te stoppes net, avec un petit hoquet. Arg, ça reprend. Un gout âcre envahit ta gorge, ton ventre se tord, tu enfonces tes doigts dans ta paume sans laisser échapper un son. Tu as faim, tu as très faim. Ton regard sauvage se tourne vers l'homme qui est dos à toi et ta langue passe lentement sur tes lèvres alors que tu susurres, avec un nouveau sourire, la main sur ta gorge pour calmer ta faim.

<< - A part Morticia, trouvez moi un surnom. Non, un nom, même. >>
Tu continues de le vouvoyer. C'est comme, c'est dans ta nature, tu es polie, trop polie. Tu sens ton souffle qui s'accélère assez brutalement, comme si tu pouvais ressentir l'excitation qui torture le bas-ventre de ton acolyte. Toi c'est la faim qui t'attire. Les deux peuvent bien être liés, pendant qu'il baise, tu manges, pendant qu'il te saute, tu le suces, tu suces jusqu'à la dernière goute de son sang ... Un haut le cœur te prend quand tu repenses au gout du sang. Décidément, ce n'est pas ton jour. Tu pousses un soupir, commençant à travailler après avoir acquiescé. S'il veut faire dans cet ordre, de cette manière, ça te va très bien. Ca ira très bien. Tu ranges quelques livres, plus ou moins bien alors que tu commentes, d'une voix calme.

<< - Joe le Taxi. Il y a une chanson française comme ça. Une vieille chanson. Joe le Taxi ... Je crois que ça parle d'un pédophile. Ou p't-être pas. Je l'ai toujours interprétée comme ça. >>


Tu frottes une des tables en verre, fort. Une tache ne veut pas disparaître. Elle ressemble vaguement à une tache de sang, tu glisses un peu de salive sur le bout de ton index et viens récupérer le sang que tu portes à tes lèvres. C'est bien ça. Ton souffle s'accélère, tu rougies légèrement. Mm.. Le gout ne te plaît pas. Sans doute le verre qui l'a changé. Tu finis de nettoyer la table, pousse les chaises. Lentement, tu regardes une des couvertures. Histoire de La France, de 1600 à Nos jours. Un sourire t'échappe, et tu feuillettes doucement, regardant les images. C'est une sorte de dictionnaire des noms de personnages publics connus. Tu tournes les pages, te rapprochant dangereusement d'une époque bien trop familière. Brutalement, le livre s'étale au sol, se refermant alors que tu recules d'un pas. Il s'écrase sur ton pied et te tires un gémissement de douleur. Il était gros, ce con ! Tu retires ta chaussure pour frotter ton orteil douloureux, alors que tu pousses le livre du bout du doigt, comme dégoutée.

La page est cornée et froissée. Ruloc Du Vivier, époux d'Ophélia du Vivier. Un portrait du couple, représentant à l'époque parfaitement les nobles. Le Marquis du Vivier travaillera longtemps à la cours et sera récompensé par un mariage fort enrichissant avec Ophélia du Vivier. A l'époque, les mariages d'amour n'existait pas et parmi les écrits du Marquis, on retrouve maints fois des remerciements à son Roi pour lui avoir accordé la main d'une des plus belles femmes du pays. Ses écrits et ses carnets sont un excellent récit de la vie durant ce siècle là. Il y est fait d'ailleurs référence à celui qui a créé la légende de Dracula, le compte Vlad, qui serait venu en voyage dans les provinces du Compte Du Vivier. Il trouvera la mort dans un tragique accident de Chasse. Voilà ce qu'on peut lire à côté de votre portrait. Tu t'es vu, jeune, pimpante, avec cette croix qui pendait sur ta poitrine perdue dans un écrin de soie, accrochée au bras de ton mari. Tu te rappelles encore combien cette séance de pose avait été longue.

Tu t'es vu. Tu n'étais pas Lollipop, à l'époque. Tu étais Ophélia. Grognant un peu, tu te tournes vers le jeune homme et te relèves, ré-enfilant ton soulier en retirant ta blouse. << - Je vais .. J'ai juste besoin d'air. Je reviens. >> Tu ranges rapidement le livre, comme s'il t'avait brûlé et sors par la baie vitrée en évitant les endroits pas secs où il est passé avec sa serpillère. Tu souffles. Non décidément, rien ne va. Tu soupires. Reprendre ton calme. Ne pas écouter la faim qui grogne, qui grogne contre ton estomac... Tu te tournes pour regarder le jeune homme. << - Et si je veux pas d'identité ? Ca ferait quoi tu crois ? >> Ta voix est étouffée, tu continues de le fixer, ta langue claquant à ton palet. Tu peux voir sa veine qui frétille sous sa peau. Tu peux voir tout ce sang qui coule dans ses veines. Tu peux voir l'image de Ruloc ... Il est mort.

<< - Ouais, je ne veux plus d'identité. >>
Non, tu en veux une nouvelle. Une toute nouvelle.

6
I don't care if it hurts
I want to have control
I want a perfect body
I want a perfect soul
I want you to notice
When I'm not around
You're so fucking special
I wish I was special

La Bibliothèque. Un endroit sacré, pour pas mal de gens. Des bouquins partout, toujours des livres. Depuis que tu étais là, à travailler dans ce lycée, tu n'avais presque jamais lavé la bibliothèque. Par magie, elle semblait se nettoyer seule, produire de la propreté par la poussière des livres ... Tu en avais déduis que tu ne la nettoierai donc jamais, cette bibliothèque. De toute façon, qu'on se rassure, toutes tes pensées n'étaient pas tournées sur la Bibliothèque. Non, décidément non. En dehors de tes problèmes du quotidien, il y avait des choses plus urgentes à régler depuis quelques temps. Un manque potentiel de magie et de régénération pointait son nez depuis quelque temps et tu commençais à t'inquiéter. Il serait vraiment temps que tu mordes de nouveau. Peut-être que t'étais juste un peu malade la dernière fois ou que ce con avait vraiment un sang de merde ... Pour que tu le vomisses, ça ne pouvait pas être de la qualité. Peut-être de la drogue que tu n'avais pas saisit. Mmpf. C'était sans doute. Ah Marquise ! Tu réfléchissais beaucoup trop, le menton enfoncé dans la paume de ta main, le regard dans le vide. Ton nez frottait à plat contre la vitre où tu faisais naître une douce couche de chaleur, alors que de tes yeux pâles tu fixais l'étendue de la cours qui se vidait lentement des derniers élèves externes. Les internes finiraient de prendre le repas dans même pas une heure et le lycée serait de nouveau vide. Tu te lèves, fait craquer doucement ton dos, et attrape ton livre de prière. Tu es nue, dans ce vieil taudis où on te loge depuis que tu travailles pour le lycée. Tu es nue, personne ne te verra de toute façon. Prier nue est un concept un peu spécial, tu en as conscience, mais tant pis. Tu te mets doucement à genoux et fermes les yeux, les doigts liées dans une étreinte passionnée sur ton médaillon.

De longues minutes passèrent, dans un puissant silence. Pieux mais emprunt d'une nervosité terrible. Finalement, un profond soupir t'échappe et tu te relèves en jetant le livre sur ton lit où il rebondit un peu. Tu attrapes un shorty blanc et l'enfiles dans un léger grognement, mécontente. Incapable de prier, toutes tes pensées sont tournées vers la faim qui te prend au ventre, cannibale. Tu as des petits vertiges, tant le sang te manque et le gout âcre de l'hémoglobine fait toujours monter en toi des spasmes de dégout. Tu mordilles ta lèvre inférieure, lentement en enfilant un corset noir que tu laces sur le devant. Tu n'es pas arrivée à changer de mode, c'est plus fort que toi. Tu finis par faire un noeud sur le devant dont les boucles tombent sur la rondeur fertile de tes seins emprisonné dans leur prison de tissu. Tu remontes tes cheveux noirs en une tresse que tu noues en un chignon pour ne pas les avoir qui te gêneraient quand tu travailles. Tu enfiles des collants gris perle, et lentement fait tomber ta jupe sur tes hanches. Elle fait un bruit bouffant en faisant parachute autour de toi. Tu roules un peu des épaules en attrapant un gilet que tu passes au dessus de tes bras livides. Un coup de poudre pour donner à ce visage pâle une teinte de vie. Tu jettes un regard à ta montre et finis par attraper la blouse de travail qu'on ta gracieusement donné pour que tu bosses ici. Aujourd'hui, c'est le tour de la Bibliothèque.

On t'a simplement dit de ne pas t'en faire, " - Vous ne serez pas seule, Mlle Du Viviers." Apparemment, la Bibliothèque a besoin d'un lavage intégral, la pauvre. Tu imagines qu'on t'envoies un lycéen collé pour t'aider, même si tu ne peux t'imaginer l'état de la pièce si vous avez besoin d'être deux pour la nettoyer. Sérieusement, elle était grande, et les recoins sombres remplis de poussières étaient nombreux, les vitres étaient hautes et les baies vitrées s'étalaient sur une grande partie du mur extérieur ... Mais quand même. Un peu de compagnie ne te ferait sans doute pas de mal. Un peu de chaleur humaine, une relation sociale. Tu mordilles ton ongle en poussant vaguement le saut d'eau et la serpillère. Tu aurais pu quand même choisir un autre boulot pour finir ton éternité. Il faudra que tu changes ... Une fois que tu auras mordu dans de la chaire fraiche, tu chercheras un travail remplaçant, parce que c'est bien ridicule. Tu ouvres une des portes de la grande baie vitrée et te glisses dans le début de soirée tiède et sombre. Un sourire se dessine sur tes lèvres, un sourire tendre tandis que tu fixes le soleil qui se couche lentement, dans des tons rosés et orangés délicieux. Y'a une vue pas mal, d'ici. Tu rentres à nouveau et fait face à ton ... Assistant. Tu fronces les sourcils un peu étonnée. Ce n'est pas un lycéen, ce mec. Tu roules des yeux alors que tu restes silencieuse. Finalement, d'une voix assourdie, tu frissonnes lentement.

<< - Humpf ... Vous êtes ... Enfin, vous venez pour la Bibliothèque, c'est ça ? >> Ta voix est lasse, un peu rauque. Tu glisses ta main sur ta hanche gauche, dodelinant doucement de la tête en le fixant, le dévisageant, tes yeux sombres s'attardent sur ses lèvres et coulent sur sa gorge, continuant leur doux voyage sur son torse. Finalement, avec cette lenteur languissante, tu viens de nouveau fixer, un long soupir t'échappant, venant se perdre sans doute contre la gorge du jeune homme. Un souffle froid, comme la caresse du blizzard. Finalement, tu fais un mouvement léger de tête pour donner ton assentiment. << - Enchantée. Je pensais qu'on m'enverrais un lycéen. Tant pis. >> C'est la faim qui te fait parler, plus que l'attrait d'un lycéen. Tu te détournes légèrement, dans un haussement d'épaule désintéressé. Néanmoins ton regard s'attarde encore quelques instants sur cette jugulaire qui tressaute dans sa gorge. Un petit mouvement nerveux de ta lèvre supérieur. Marquise, vas-tu rester plantée là ? Ta main monte sur sa nuque, et tu frottes sa veine, comme si tu lui enlevais une tache. Le contact est rapide, subtil, glacial. Le désir s'estompe l'instant d'après et tu pousses un soupir. C'est finit... C'est finit.

Souffle froid, tu baisses les yeux. Gêne. << - Lollipop. Je suis Lollipop. >>

Non. Ce prénom ne te plaît plus. Cette identité que tu as essayé de te créer ne te plaît plus ... Tu te sens tellement près d'une chute en avant, terrible et langoureuse. Tu ne veux plus de cette identité défaillante et luxurieuse. Tu veux redevenir celle que tu as été. Avant lui.

<< - Mais appelez-moi Ophélia. >> Ophélia Du Vivier. Voilà qui tu es. Voilà qui tu dois rester.

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 26 mars 2016, 02:23:04 »
Bonsoir.

2h23

Après Un passage en cb je viens faire un coucou. Il se pourrait même que je RP de nouveau sous Lolli et Sue.

Notez le conditionnel.

Du coup, des bisous aux anciens qui me reconnaitront o/

(Alice tu as créé Vaas. Alice, je ressens une sorte de deception de ne pas avoir été là au lancement du meilleur personnage méchant des jeux vidéos et une putain d'excitation de savoir que quelqu'un comme toi le joue. Si mon retour est confirmé je te réclame un RP avec, direct.)

8
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 29 avril 2014, 10:27:24 »
Je suis en train de m'étouffer Alice, à cause d'toi éè

10h27

Bande de cruels avec moi.

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 29 avril 2014, 10:21:01 »
Après maintes et maintes demandes de personnes que je ne nommerai pas (♥), j'ai enfin changé l'avatar de Lolli'. Et comme d'habitude, j'ai rien trouvé qui m'plaisait.

10h24

Je continuerai mes recherches, tout d'même. Mais c'lui là colle bien au personnage. :3

10
Le coin du chalant / Re : Sucreries en tout genre et pour tous les gouts.
« le: samedi 26 avril 2014, 13:57:35 »
Mise à jour toute propre du topic avec un taux d'abandon honteux et j'en suis bien désolée. Mais je préfère revenir, reprendre les rp importants et repartir sur des bases toutes neuves, toutes belles.

Pour l'instant, je ne cherche pas particulièrement de rp', mais si des gens sont intéressés, proposez-vous, on en parlera.

11
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 06 mars 2014, 10:00:00 »
Bon anniv' Silence. Si c'est ton anniv' !

10h01

Moi j'suis comme Andrea. Bisounour powa <3 Amour, paix, toussa <3

12
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 05 mars 2014, 09:28:41 »
Joyeux anniversaire Ane <3 Joyeuuuux anniversaiiiiire ! Joyeuuuuux anniversaiiiiire ! Joyeux anniveeeeersaire ! ♥♥♥♥♥

9h30

13
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 03 mars 2014, 18:57:00 »
AHIIII, TAKI, TAKAAA ! AAHIIIII, TAKI, TAKI, TAKAAA !

19h00

Bonjour, vous <3

14
ET C'EST UN RETOUUUUUUUUR !

Vous comprendrez que je suis heureuse en plus. Donc voilà, la grande, la belle, la superbe, la meilleure des meilleures, la sublime et magnifique Lollipop est d'retour  Pour vous jouer des mauvais tours <3 Et vous répondre ! Mais plus lentement sans doute ! Et pour vous emmerdez sur la cb parce que vous m'avez trop manqué ! Yeaaaaaah !

Voilà. Après toussa, je peux dire que je suis de retour. Et motivée. ♥

15
Pathétique... Si Dieu était avec v...

Dieu est avec toi. Dieu est avec toi. Il ne va pas te laisser seule, à sa Mercie. Non. Dieu est avec toi ! Tu le sais, tu es en train de t'en prendre à une honte qu'il a laissé envie. Tu répands la bonne parole, la justice ! Il ne pas te laisser maintenant. Dieu est avec toi. C'est tout. Regarde, tes colombes sont déjà avec toi, elles vont lui faire mal, le stresser, le tuer .. Regarde. Tu vas te venger des coups de fouet. Dis-le. Tu le regardes doucement … longuement alors qu'il se tourne et cherche la source du bruit. Il ne faut pas croire qu'une colombe ne peut pas lui faire du mal. Il sous-estime des animaux que tu invoques. C'est bête. Très bête pour lui. Tu as les yeux plissés pour le distinguer au mieux. Tu veux te repaitre du spectacle qu'il va t'offrir. Chacun sa souffrance. Les coups de fouet sont encore cinglants et vifs sur ton dos .. Les coups de becs lui feront comprendre qu'on n'attaque pas une fille de la nuit avec si peu de peur.

Dieu est bien avec toi, lui aussi il fixe Siegfried qui se fait attaquer, agresser, bequeter, griffer, voleter dans l'œil par tes colombes. Qu'on vienne te dire que ta justice n'est pas agréée par Dieu ! C'est peut-être un peu .. Violente, brutal, certes, comme Justice. Mais au moins, cela fonctionne. Tu le vois. Il panique ! Il perd de sa splendeur le nazi, il perd de sa superbe. Le nez dans le Ruisseau, c'est la faute à Rousseau ! Il va sombre dans le ruisseau. Un ruisseau bien pourpre, un ruisseau bien chaud .. Une gouttière toute pleine de sang, qui coulerait jusque dans une baignoire où tu te baignerais .. Et lui, il perdrait tout son sang, lentement, dans le ruisseau. Es-tu folle ? Ophélia. Ophélia ! Réveille-toi ! Ne le regarde pas comme ça. Pas avec ce regard là, pas avec ces yeux-là, Pas avec ce regard hagard alors que tu bouges tes membres, pour essayer de te défaire de ces liens. Mais ne le fixe pas comme ça. C'est effrayant. C'est dérangeant. Ce n'est pas un humain, un tel regard, tant de cupidité, de gourmandise et d'excitation dans ce même regard fiévreux. Pourquoi ne tire-t-il pas ? Tu voudrais le voir paniquer un peu plus, l'entendre grogner un peu plus, le sentir être encore plus mal à l'aise, effrayé par les pouvoirs que tu pourrais avoir. Mais il a ce calme .. Ce calme qui te tape sur les nerfs. Qui n'aurait pas paniqué beaucoup plus ? Qui ne se saurait pas dit que tu pouvais lui faire mal, si mal qu'il en pleurerait ? Pourquoi lui était .. Si expert ? As-tu des remords de t'être attaqué à lui ? Non. Jamais. Et tu le tueras. Tu lui feras mal. Tu le soumettras. Tu le soumettras à ta volonté, à tes avis, à ta vision des choses. Ca se passera comme ça. Un jour.

Tu le vois, d'un coup. Il te sort de ta léthargie, de tes pensées, de tes réflexions, de tes rêves… Tu le sens, tu sens sa main sur ton dos. Tu n'es pas un trampoline, bordel ! Mais tu ne tournes même pas la tête pour voir ce qu'il se passe. Tu es trop concentrée sur tes liens pour essayer de t'en défaire. Putain de merde. Tu entends le bruit d'une chaise qu'on envoie autour de soi pour atteindre tes pauvres colombes. Tes petites colombes qui volent, qui croque, qui piaillent, qui s'éloignent quand il leur envoie la chaise dessus. Elles râlent et se tiennent à distance avant de revenir attaquer. Mais c'est trop tard ! Tu aurais pu laisser échapper un cri de douleur .. Pour tes colombes. Tes petites colombes, aussi blanches que pures !
Bam
Bam.
Deux coups. Tu sursautes, tu frémis, tu entends une colombe qui tombe sur le sol, lourdement, s'écroule avec un piaillement plaintif. Cruel. Monstre. HORRIBLE MONSTRE ! Des animaux ! DES PUTAINS DE PAUVRES ANIMAUX ! Calme. Calme toi. Tu sens leur cœur qui ne bat plus, tes pauvres colombes, tu entends leurs piaillement de terreur et de souffrance, leur sang qui coule alors qu'elles tombent sur le sol. Blessée à l'aîle. Tu sais, tu es liée aux colombes. Il y en a une qui est blessée à l'aîle. Se venger. Un ordre mental est envoyé aux jolis volatiles, l'aveugler, le rendre aveugle, lui enlever sa putain de vue qui se repait de la souffrance et de la beauté pure des étudiantes. Il est un pécheur. Un homme qui mérite de mourir pour ses péchés … Mais bonté Divine. Tu ne peux pas le punir. Tu ne peux même pas bouger. A chaque mouvement que tu fais, tu sens les liens se resserrer tout atour de toi, commençant à frotter et à bruler ta peau douce. Et il pourrait entendre un cri. Un cri de souffrance et de rage quand il tire sur une nouveau colombe qui parait exploser sous l'impact. C'est toi qui cries. Tu cries de colère et de douleur pour ton animal. Tu es si proche des animaux que tu invoques. Tu veux le griffer de tes propres mains .. TES ANIMAUX ! Il n'a pas l'droit ! Non ! D'habitude .. D'habitude on ne fait rien à tes colombes. Tu ne sens pas leur souffrance. Tu vas culpabiliser pour des putains d'animaux ? Non ..? Si. Si … Tu bouges encore plus, tu gigotes, à droite, à gauche, devant derrière, tu sens les liens s'enfoncer dans ta peau, frotter, se serrer encore. Tu veux le tuer de tes propres mains. Faire mal. Faire mal à tes colombes. C'est pas pour rien. C'est pas pour rien qu'on te surnomme la Colombe. Tu aimes ces animaux, tu as tout fait pour que Dracula t'offre la capacité de te transformer en colombe et de les invoquer. Tu les chéris. Tu y fais attention .. Tu es une colombe, aussi pures qu'elle. C'est ce que tu veux être. La Colombe. Et là. Il les tuait. Sans pitié. Il aurait du se laisser manger par leurs becs, d'après toi ? Non. C'est bête. C'est juste qu'il est plus rusé, plus fort que d'autres gens. Tu ne t'y attendais pas. Et bien. Tu vas en baver de t'en être pris à lui. Mais. Lui aussi.

Lui aussi il va en baver. D'avoir tuer tes colombes. Folle, tu es folle. Tu as tellement de raisons de le détester. Et il va souffrir. La dernière colombe attaque de nouveau, comme un dernier soupir. C'était une dernière attaque. Elle le touche. Tu entends l'arme qui tombe sur le sol. Bien fait. Prends ça dans la gueule, sale boche. Mais c'est une victoire de courte durée. Peut-être qu'il saigne, peut-être qu'il souffre … Mais rien à faire, la main se ferme autour du corps gracile de la colombe. Comme toi, elle se met à bouger, elle gigote, comme toi, elle sent les doigts se refermaient encore plus autour d'elle. Comme toi, elle ne peut plus rien faire, plus elle bouge, plus il l'étouffe. Le monstre. Tu entends .. Tu entends. Le bruits des os qui craquent.
Crac. Sombre. Lourd. Craaac. Elle piaille. Une dernière fois. Et le corps de la colombe tombe sur le sol. Tu n'as plus assez de sang pour invoquer. Tu n'en avais pas assez bu, la dernière fois. Blam. Morte. Et ça ne sert plus à rien d'essayer de ne pas se soumettre. Tu n'as plus de quoi te battre. Plus rien. Et il va te le faire savoir. Bien bloquée comme tu es .. Dieu n'est plus avec toi. Il vient de t'abandonner, de nouveau. Il vient de te laisser avec le Diable, pour un face à face sanglant. Mais tu es déjà, le Diable. Tu es un diable qui veut agir sous l'étendard de Dieu. Et tu penses que ça va fonctionner ? Essayer de sauver des pauvres gamines … Et tomber sur Lucifer. Bravo. De mal en pis. Et tu essaie encore de te défaire, tu t'enfonces plus encore comme dans un sable mouvant. Non ! Ne pas te soumettre.

Ne pas vous soumettre, hm ?

Ne pas te soumettre. Tu lui jettes un regard. Un regard terriblement provocant mais d'un calme profond. Il ne pouvait pas savoir ce que tu pouvais encore faire. Tu ne peux plus rien faire. Mais il ne le sait pas. Tu pourrais lui faire croire tant de choses encore, on vous donne tant de pouvoirs à vous, les vampires. Les êtres de la nuit les plus dangereux qu'on connaisse, les plus rusés .. Mais il était calme. Toujours calme. Voulait-il te rendre folle avec ce calme ? Il y serait arrivé sans problème. Il a peur. Le voilà qui va retrouver son sale pistolet, son arme de lache et recompte ses balles.
 
<< - Pas trop de courage, non plus, n'est-ce pas ? Une arme à feu, ça ne vous coute pas trop… Pas de danger, hein. >>

Le ton est aigre. Tu hais les armes à feu. C'est tellement facile de tuer avec. Il n'y a aucun honneur à tuer avec une arme à feu, à tuer à distance, à tuer si rapidement. Tu le trouves ridicule. Un homme perd toute sa virilité avec une arme à feu. C'est l'arme des faibles, des femmes, des enfants. Appuyez sur la gâchette et tuez. Un homme doit faire preuve d'un peu plus de force, être un peu plus intéressant.

<< - C'est décevant, de vous voir tirer. Je vous voyez un peu moins lâche. >>

Je vais me servir dans vos liquidités, si vous permettez …


Si tu avais pu hausser les épaules, tu l'aurais fait. Pour ce que tu avais effectivement, il pouvait bien vider le portefeuille. Puis l'argent ne t'intéressait pas. Tant que tu avais un endroit pour vivre dans le lycée, des victimes à portée de dents, qu'il te déleste de quelques yens ne te faisait ni chaud ni froid. Tu esquisses un léger sourire en coin en l'écoutant, n'essayant même pas de suivre des yeux sa silhouette élancée. Puis tu te rappelles. Non, non, ton sac à main .. Tu y laisses des choses. Tu y caches des objets que tu ne voudrais pas qu'il trouve. Mais s'il ne cherche qu'à rembourser son costume de toute manière, il ne fouillera pas. N'est-ce pas ?

Ca ne se passe jamais comme ça, Lollipop. Jamais.

Ainsi, vous pouvez contrôler des animaux ?... Étrangement, ça ne m'effraie pas plus que ça. Je trouve assez drôle ces int... Oh.

Tu riras moins. Tu riras moins fort quand tes interventions le transperceront ! IL RIRA MOINS ! Toute cette haine qui s'accumule dans ton corps gelé. Toute cette haine qui tend tes muscles, joue avec tes nerfs. Toute la justice qui failli, Dieu qui te laisse, la lâcheté récompensée, le diable qui gagne. C'est injuste ! INJUSTE ! Tu voulais changer ça, toi ! Tu le changeras. Coûte que coûte. Tu essaies de te tourner. Il a trouvé. Ta dague. Tu le fixes, tu le provoques de tes yeux si pales. Il se pose des questions. Tu ne lui répondras pas. Tu gardes son regard, tu le fixes le temps qu'il eut, sans même regarder ton sac éventré et tes affaires qui tombent sur le sol. Tu le fixes. Avec ce regard malsain, ces yeux fiévreux et mauvais. Tu le fixes, comme un animal traqué qui ne renonce pas, soumise dans ta position. Mais jamais. Jamais, il ne te soumettra. C'est la lutte de Dieu. La lutte de Dieu et tu continueras. Tu seras le martyr, s'il le faut. Rien à foutre. Et quand il s'approche.. Tu n'as pas peur. Non. Il ne te tuera pas. Ni avec ta dague. Ni avec son pistolet. Il te fera mal, sans doute...Mais qu'importe. La douleur, on s'y habitue. Il aurait peur lui. S'il savait combien de gens, combien de fois a servi cette lame, cette dague. Il serait étonné. Mais il comprendrait mieux pourquoi tu es si tétue. Les siècles tu les a passé. C'est pas lui, qui t'arrêtera. Jamais. Tu l'arrêteras. Tu agiras bien, une fois dans ta vie. Une seule fois. Mais ça sera lui, la victime. De ta folie. Toute ta folie.

Je vais vous faire un petit cadeau. Pour avoir rendu la tâche un peu plus ardu l'espace d'un instant. Croyez-le ou non, je déteste vaincre sans me battre...

Tu n'écoutes même plus. Tes yeux se sont arrêtés sur sa gorge. Saleté de nature de vampire qui revient. Mais tu ne pensais pas à ça. Il t'offres son sang. C'est tellement fou. Tellement surprenant que tu hausses un sourcils étonné, une moue peinte sur tes lèvres. Putain de merde. Il se moque, c'est ça. Il se coupe la gorge, le sang coule le long de ta dague. Il te l'offre, plante l'arme à quelques centimètres de toi pour que tu lapes son offrande. L'odeur aigre s'infiltre dans tes nasaux. Tu fermes à demi les yeux, tu te laisses enivrer par le sang. Mais tu ne le boiras pas. Non. Tu ne lécheras pas. Non. Tu n'es pas un animal à qui on offre de quoi se nourrir. Tu n'es pas une droguée qui veut obligatoirement de quoi subvenir à ses pulsions. Il peut te le laisser sous le nez. Tu ne le prendras pas. Par pure provocation, pour ne pas lui obéir jusque dans ce qu'il fait de "bon". Jamais. Pourtant, ça te donne envie. Mais tu ne le feras pas. Un esprit de contradiction ? Sans doute. Il t'offrirait sa vie sur un plateau, tu la prendrais pourtant ? Il t'offrirait l'arme pour lui faire mal, tu la prendrais quand même ? Tu ne sais pas. Il ne te l'offre pas, après tout. Mais le sang, tu ne le lèche pas. Tu le laisse couler sur le bureau.

Et quand ses doigts viennent étaler le sang pourpre sur ton visage. Tu n'en a rien à faire. Pas même un râle de colère. Rien, tu ne viendras même pas enlever le sang qui vient s'insinuer dans la commissure de tes lèvres. Tu relèves seulement les yeux vers lui, sans prononcer un mot de plus. Il sourit. Ce n'est rien de bon. C'est jamais bon, un homme qui vous tient entre ses griffes et qui sourit. Ca sent le brulé. Tu aurais bu ce sang. Tu aurais peut-être pu te révolter, de nouveau, avec un peu plus de force. Mais tu ne l'as pas bu. Punie pour ta bêtise. Est-ce que tu paniques, maintenant ? Est-ce que tu comprends ce qu'il se passe ? Tu es entre ses mains. Tu aurais du accepter son sang, après tout. Trop butée. Trop têtue.

Nous avons encore quelques minutes ensemble. Lollipop, je fus ravi de passer un moment avec vous. Mais maintenant, vous allez fermer votre gueule et me laisser parler.

Tu aurais pu mordre. Mais tu es trop surprise. Et fatiguée. Lasse de voir qu'on t'abandonne toujours. Mais pourtant, tu essaies immédiatement de recracher le pansement taché de sang qu'on t'a enfoncé dans la bouche. Le sang, l'odeur, le gout. L'excitation. Pas maintenant. Ce n'est vraiment pas le moment. Ton souffle se fait plus haletant alors que tu perds la vision. Comme une condamnée à mort. Tu sens la peur de l'inconnue, l'envie de savoir, le pourquoi l'excitation. Encore. Et cette rage, cette colère, cette haine, cette hargne, là, qui te noue la gorge. Une caméra ? C'est quoi cette merde ? Une caméra, son visage. Putain qu'est-ce qu'il compte filmer ? Mais tu t'en tapes après tout. Tu disparaîtras d'ici, quand tu l'auras tué, s'il le faut. Tu t'en tapes, ouais. Tu es partie de tant d'endroits déjà. N'est-ce pas ? Tu hésites. Je le sais pas. Tu y penseras à un autre moment c'est pas grave. C'est pas vraiment le moment, là. Tu fermes les yeux.

Et attends. La suite.

Elle ne tarde pas. La dague disparaît de devant toi. Et elle s'enfonce. Elle s'enfonce dans ta peau livide et froide. PUTAIN DE MERDE ! Et c'est tout ce que étoufferas comme gémissement. Cette seule insulte que tu hurles avec le baillon que tu craches. Une fois ta bouche de nouveau libre, il n'tend plus rien. Peut-être ton souffle haletant, ton souffle court, ton souffle qui n'en peut plus de garder toute cette rage, toute cette souffrance pour lui. Tu sais qu'il ne fait pas n'importe quoi. Peut-être que tu trembles. Ton sang qui s'échappe. Longuement. Avec toute ta force. Toute ta volonté. Toutes tes envies. Tout. Tout s'en va. Peut-être que tu te cambres encore plus sous la douleur. Tu t'habitues. Tu ne sais pas. Tu ne réfléchis plus. C'est long. C'est long. Si long. Et quand ça s'arrête, tu as mal. Et plus ton sang s'échappe, plus tu fermes les yeux. Plus les rides se creusent sur ton visage. Plus c'est long à se régénérer. 

Souffrez de m'avoir défié. La prochaine fois que vous faites quoique ce soit à mon encontre, je recommence, et je saurais faire pire, petite Ophélia. … Votre nom est très joli, au passage. J'apprécie.

<< - Il n'y aura pas de prochaine fois .. >> Un souffle alors que tu sens l'aiguille qui s'enfonce. Ce n'est pas une capitulation. Non. Une menace, faible et qui paraît ne vouloir rien dire. Mais qui sera terrible. Putain que c'est froid. Mais il n'avait peut-être pas besoin de ça pour te mettre dans un état comateux. Tu y es déjà. Tout ce sang. Tu es hagarde, tu as pris 20 ans. Mais il ne le voit pas. Tu n'écoutes pas. Tu entends ce qu'il te dit. Mais tu n'écoutes pas.

Je vais faire une jolie vidéo de vous. Je la garderai précieusement. Le reste ne sera que souvenirs entre vous et moi. Et avant que vous ne perdiez l'esprit, voici ma dernière recommandation : Quand vous me reverrez, vous baisserez la tête et vous m'appellerez Maître. Si ce n'est pas le cas, c'est une étudiante qui sera torturée à votre place, et bien pire que ce que vous subissez. Et si vous pensez à m'atteindre moi, personnellement, me tuer pour tout stopper, sachez que ça ne règlera rien. J'ai des gens qui continueront pour moi. Qui violeront et tueront, chose que j'évite de faire. Car je suis bon avec mes étudiantes. Je les guide et les aime. Et elles ne souffrent pas quand elles ne fautent pas. Et si vous ne me croyez pas et persistez dans votre vendetta... Je vous éliminerai. Bonne nuit, Ophélia.

De toute manière. Ca ne se passera plus comme lui le veut. N'est-ce pas ?

I wanna take you somewhere so you know I care Tu te sens si lasse. Tu as si mal. Si peu de sang. Si vieille. Si fatiguée, lasse, vieille, mal, sang, sang, mal, vieille, lasse, fatiguée .. Besoin de respirer. De dormir...Mal. Régénérer. C'est tout. Pas plus. Sommeil. Du sang. U veux son sang, sur la dague...Pourquoi tu l'as pas bu ? Tu en veux .. Encore. Plus. Rajeunir... But it's so cold and I don't know where   Autour de toi, il y a des gens. Tu veux dormir. Tu as froid. Nue...Des gens. Que font-ils ? Tu veux du sang. Ils vont t'en donner .. Ton souffle. Il s'accélère comme si tu voulais te réveiller mais tu ne peux pas. I brought you daffodils in a pretty string But they won't flower like they did last spring Qu'est-ce qu'ils font ? Putain ! Qu'est-ce qu'ils font ?! Tu veux lutter. Tu sens qu'on te caresse, tu sens … Tu ne veux pas. Tu as l'impression d'être ballonnée et cette chose qui .. Tu veux lutter. And I wanna kiss you, make you feel alright Aaah ! Est-ce que tu gémis ? Non. Tu ne laisse même pas entendre un souffle. Tu ne sais plus ce qu'il se passe. Tu sais juste qu'on te pénètre. Quelqu'un. On te .. On te prend. T'as rien.. T'as rien demandé ! Qui te fait ça ? Pourquoi toi ? Non .. Qu'il .. Qu'il parte. I'm just so tired to share my nights I wanna cry and I wanna love But all my tears have been used up Tu voudrais pleurer. Tu voudrais lutter. Tu entends le rire, tu sens qu'on accélère, tu voudrais pleurer de honte. Tu souffres. Mentalement. Physiquement. Tu as mal. Si mal. Et froid. Et faim de sang..Et froid. On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up C'est fini. N'est-ce pas ? Tu as frissonné en sentant qu'on voulait te pénétrer par là, aussi. Pas maintenant. C'est fini. Allez..Calme toi. C'est pas fini. Mais calme toi. Allez … Non, pleure pas de rage. Allez… Ca va trop vite. Ca va trop fort. Tu as mal, ça brule, il tire sur tes liens, il va si vite, il va si fort. Qu'est-ce que tu lui as fait ? Il te fait mal. Si mal… And if somebody hurts you, I wanna fight But my hands been broken, one too many times Il te claque, il te fait mal, il prend avec brutalité. Et toi tu subis.. Tu voudrais mordre ces doigts qui viennent titiller ton visage. Mais tu ne peux pas. Tu as trop mal. Trop lasse. Pourquoi tu t'endors pas ? Tu veux dormir. Tu ne veux plus les sentir en train de te prendre. Tu ne veux plus...Tu veux que ça s'arrête. So I'll use my voice, I'll be so f*cking rude Words they always win, but I know I'll lose And I'd sing a song, that'd be just ours But I sang 'em all to another heart And I wanna cry I wanna learn to love But all my tears have been used up C'est comme si.. Tu dormais. Presque. Y'en a un autre. Un autre encore. Ils te prennent. Tous. Un autre. Un nouveau. Ou peut-être que c'est le même. Tu sais pas. Allez..Dors. Dors. Dors… On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up I wanna sing a song, that'd be just ours But I sang 'em all to another heart And I wanna cry, I wanna fall in love But all my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up. Tu dors. Chut. Allez, bébé. T'en fais pas. Dors.

Tu n'ouvres pas les yeux tout de suite. Tu te lèves pas tout de suite. Puis tu cherches pas tes vêtements tout de suite. Tu pars pas tout de suite. Tu bouges pas tout de suite.
Et quand tu pars, tu laisses le sac, la colombe sur le sol. Qu'est-ce que ça peut faire ? C'est assez propre. Personne ne viendra nettoyer de nouveau. Et puis tu vas te laver. Pendant toute la journée de dimanche, tu te laves. Tu te blottis dans ta douche, dans un coin avec l'eau chaude qui coule. Elle coule...L'eau coule sur ton corps tremblant. De 7h du matin à 22h30 du soir. Tu fais couler l'eau. Et tu restes prostrée, sous l'eau qui coule. Tu es si faible. Tu es si recroquevillée. Choquée ? Même pas. Tu rumines. Tu rumines une vengeance. Ca sera terrible. Et tu veux te laver de cet affront, de toute cette crasse humaine qui vient de te baiser. Tu les tueras tous, un par un, quand il t'aura dit les noms. Et lui. Lui tu ne le tueras pas. Non. Tu le soumettras. T'as pourtant pas une âme de dominatrice ou ce genre de chose. Mais lui. Lui, tu veux le voir perdre tout. Tu veux qu'il souffre. Tu aurai du le faire. Bien avant. Trop de cinéma.

Lundi, il ne te verra pas. Mardi non plus. Tu as changé d'endroit. Tu laves ailleurs. S'il croise une femme de ménage, elle ne sentira pas l'odeur de rose un peu âcre. Tu ne travailles plus dans son bâtiment. C'est pour ne pas le provoquer en face en ne baisant ni les yeux, ni la tête. Tu ne l'aurai pas fait.
Lundi, dans un rue, y'a un étudiant qui se fait attaquer. Si on le retrouve, il sera à deux doigts de la mort. Presque sans sang. Mais il lui en restera juste assez pour survivre. Lundi, tu retrouves ta jeunesse illusoire, ton teint laiteux. Et tu n'as déjà plus rien. Les plaies ont disparues, toutes les plaies qu'il t'avait fait. Il n'y a plus rien.
Mardi, tu fouilles dans le bureau de la directrice quand tu le laves. Tu cherches l'adresse du Professeur. Tu trouves, tu notes, tu mets dans ton corset, contre ton sein. Il t'a pris ta dague. Une raison de plus pour aller lui rendre visite. Attaquer l'ennemi sur son terrain.
Mercredi, tu restes dans ta chambre. Tu prépares un plan d'attaque. Une vengeance. Un truc qui lui fasse aussi mal que ce qu'il t'a fait. Comme si ça ne pouvait pas s'arrêter là. Maintenant. Comme ça. Tu ne lui parles plus, tu ne le provoques plus. Mais non. Il faut que tu continues, que tu l'enfonces, que tu l'écrases, que tu ne lui laisses plus de chance, que tu changes tout ça. Qu'il comprenne que si on ne s'attaque pas à lui impunément, s'attaquer à celle qui a vécu des années avec Dracula n'est pas non plus la meilleure des idées.

Et lui montrer que Dieu est avec toi. Qu'il va souffrir.

Jeudi, Vendredi, Samedi, ne sont que recherches, préparations, longues réflexions, prières et longues gorgées du sang que tu as pompé sur l'homme de lundi. Ouais, t'avais fait des provisions, au cas où. C'est ta drogue, tu veux être au meilleur de ta forme, pouvoir te transformer, te retransformer, invoquer des oiseaux, les venger comme il faut. Tu veux lui montrer que tu sais y faire, toi aussi. Tu sais exactement ce que tu vas faire. C'est lui qui a ta dague. Tu la récupèreras sur place. Et tout ce sang que tu as bu .. Comme d'habitude .. Une putain d'excitation. Pourtant, t'as été baisée pour quelques temps, samedi. Ca aurait du te suffire. Pas grave. Ca se calmera, cette libido excitée par le sang et la malsainité.

Vendredi. Les heures de cours. Il ne saura rien. Une colombe. On dira que c'est un animal qui a cassé sa fenêtre. Un pigeon apparemment, il y a des taches de sang et des plumes. Une colombe. Une colombe a pénétré dans son appartement. Et elle a volé la dague et le pistolet. Sous ta forme de colombe, tu es rentrée, tu as dérobé, tu as caché les armes dans l'appartement et tu es ressorties sous cette même forme, ne laissant pas de traces. Bien sûr qu'il seura que c'est toi. Toi qui a volé ses armes, pour te venger. Même s'il pourra se demander comment. S'il cherche dans son appartement il ne trouvera pas. Tu l'as ben caché. Avoir une forme de volatile aide souvent dans des cas comme ça.

Samedi. Soir. 21H12 exactement. Tu disparais. Une colombe. Et tu voles. Longuement. Tu as fais des repérages, tu sais où il habite, où il faut aller. Par où entrer si tout va bien. Et tout va bien. La fenêtre de la salle de bain est ouverte. Tu t'y engouffres. Une colombe comme une autre, après tout. Il y a des bruits qui sonnent dans l'appartement de Siegfried. Il baise. Sans un bruit, tes petites pattes de colombes sur le sol, tu marches, tu avances jusqu'à la porte de la salle de bain et tu passes tout ton corps de pigeon. Une étudiante. Tu ne les arrêteras pas. Elle adore ça. Mais ça ne te fait pas changer d'avis sur Siegfried. Peut-être qu'il est bon amant, qu'il baise comme un Dieu. Mais il reste un homme horrible. Tu ne changeras pas d'avis. Ni d'endroit. Dans un coin de la salle de bain, en attendant que ça se calme. Qu'ils aient jouit. Et c'est la, que t'apparaîtras. Après. Un peu après.

Nue. Mais tu n'en as plus rien à faire. Pour l'étudiante, tu t'en fous. Pour Siegfried ? Il t'a déshabillé, il t'as fait baisé par des hommes. Alors qu'il te voit nue…! Quand tout se calme, tu voles dans la pièce. Ils dorment. Ou peut-être qu'ils ne dorment pas. Tu avais caché là ou seul un volatile peut aller. Derrière les WC, bien caché. Il n'aura pas trouvé. Il ne peut pas l'atteindre, c'est une très bonne raison. Et tu auras repris les armes quand ils baisaient. Et enfin. Tu es sortie de la pièce, et tu as allumé l'ampoule. D'un coup, la lumière s'est faîte dans l'appartement. Ca réveille, n'est-ce pas ? Il est seul. Tu souris.

<< - Te lève pas. Ca vaut pas la peine. T'es bien, là, allongé. Si tu bouges, je sais tirer moi aussi. Et puis tu pourras pas m'attraper, cette fois, donc ne bouge pas. >>

Tu le fixes, ne bougeant pas, un instant, les yeux rivés sur lui. Tu n'as pas recommencé un petit jeu du chat et de la souris. Non. Autant jouer carte sur table. Autant lui montrer que toi aussi, tu sais bloquer les personnes, toi aussi tu peux être cruelle et dangereuse. Tu approches d'un pas, tout en restant assez loin de lui pour ne pas qu'il essaie de te sauter dessus. Ca ne fonctionne pas comme ça. Tu ne veux plus te laisser faire, il n'a pas le choix. Tu as le pouvoir. Au moins pour quelques minutes. De toute manière, tu te jettes toujours dans la gueule du loup. Toujours, c'est une habitude.

<< - Tu m'excuseras de la tenue. Ca doit pas te gêner plus que ça, non ? Tu excuseras aussi que je te tutoie mais on est arrivé à un lien intime, je crois. Je me fous de la vidéo, garde-la si ça t'intéresse. >> Tu souris doucement et fait légèrement bouger le pistolet dans ta main. << Il a l'air sensible de la gâchette. Bien. Parlons sérieusement, maintenant. Tu as eu de la chance, jusqu'à maintenant. J'ai fais la bêtise de te sous-estimer. Il ne faut pas m'en vouloir, tu ne ressembles pas particulièrement à une lumière. >> Ce n'est pas de la provoc' gratuite. C'est dit avec un ton calme, sérieux, sans un sourire. << Mais je ne te sous-estime plus. Et je te laisse un choix. Mourir par une nuée d'oiseaux un peu rageur, mourir par un manque de sang qui pourrait être assez douloureux ou te soumettre. >> Cette fois tu souris et d'un mouvement rapide tu fais tomber sur le sol la totalité des balles du pistolet pour lui envoyer l'arme. << Je te rends ton arme de lâche. J'aurai tellement de choses à te faire de toute manière si tu décides de faire comme moi, de ne pas vouloir te laisser faire. Et à côté de ce que tu m'as fais, tu paraîtras être un agneau. Et si tu te soumets à l'horrible suceuse de sang que je suis, je te ferai voir ce qu'on ressent quand on nous fait ce que tu oses faire à ces jeunes femmes. >> Tu as un léger sourire ironique. Un sourire doux alors que tu le fixes. Il pourrait te sauter dessus, tu n'as plus d'armes à distance. Mais tu es une vampire, en pleine possession de tes moyens, tu as tellement de choses en plus. Des dents qui pourraient déchirer tant de choses, des griffes, une capacité de transformation.

Et une autre chose. Ta bêtise. Ta croyance en Dieu. Ta folie de croyance. D'un bond, sûre d'être portée par Dieu, son amour pour toi, son amour pour la justice. Sa miséricorde. Tu l'auras quand cet homme suppliera le pardon de Dieu. D'un bond, tu es sur lui. Ta lame contre son cou, prête à l'égorger.

<< - Ou parle, si tu veux. Parle, ça sera intéressant. Que Dieu rit de toi. Et n'essaie rien. Cette arme en a égorgé tellement d'autres. >>

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