Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Cédille

Pages: [1] 2
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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 26 avril 2014, 01:31:31 »
J'ai dix pages pour prouver qu'André Breton a plagié mon oeuvre. D'accord. Oui. Très bien.

... Oh putain.



01 : 34

2
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: samedi 26 avril 2014, 01:30:03 »


La vue, la vue ... Cédille hocha la tête pour lui répondre. Elle s'était baladée dans toute la maison, notant ce qui lui plaisait et ce qu'elle n'aimait pas. Bien heureusement, un maximum de choses lui plut et la conforta dans l'idée qu'elle ne s'était pas trompée. La jeune femme eut le temps de finir son vin. C'est une fois le verre, vide et léger, entre les mains qu'elle se fit la réflexion qu'elle avait peut-être bu trop vite. Ses joues étaient toutes tièdes. Cédille ouvrit la bouche pour happer la fraîcheur, une fois près de la fenêtre. Cela faisait un bien fou. C'était comme sortir, en soirée, pour fumer dans les rues. Quitter une pièce bondée pour errer n'importe où.

C'est quand il vint se coller à elle que ses pensées s'envolèrent. La française regarda devant elle, silencieuse. Le Japon était merveilleusement beau. Putain ce qu'elle adorait être ici. Mh, je suis trop passionnée pour être sobre, présentement. Après quelques verres, tout devenait enchanteur. Tout, et surtout le sexe. Il lui avait laissé une marge de manœuvre, aussi fit-elle un tour sur elle-même. En un clin d'oeil, elle se retrouva face à lui.

- Cette vue-là me convient davantage.

Sourire enjôleur. Ça, elle savait faire. Des lèvres rouges qui s'étirent, une fossette sur la joue. Toutes ses mimiques étaient le fruit d'une minutieuse préparation. Tout comme ses gestes. Cédille se hissa sur la plante de ses pieds. Son visage était à quelques millimètres du sien.

- Et cette pièce est la plus belle. Je suis ravie.

Une main sur l'épaule, une main qui glisse.

- Qu'êtes-vous prêt à faire pour que cette chambre se souvienne de cette nuit, et de cette nuit seulement, John ? Je serais curieuse de savoir.

Ton amusé, joueur, tandis que sa main remonte vers son cou et qu'elle ne cède pas. Non, elle ne l'embrassera pas tout de suite, oui, elle s'efforcera de penser malgré le vin qui lui noie la raison.



3
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: vendredi 25 avril 2014, 22:33:56 »
Douée, oui, elle l'était. C'était son travail, après tout. Toute pleine de bonnes volontés (et de clichés) qu'elle était, Cédille avait regardé "Mémoire d'une geisha" la veille de son départ pour le Japon. Acte aussi candide que con, oui, certes, mais elle en avait retenu un passage, émerveillée. Un passage où une femme dit à une autre - elle ne savait plus exactement qui - qu'une geisha était là pour embellir, pour être de bonne compagnie, être une sorte d'oeuvre d'art mouvante. Pygmalion avait sa statue, les plus riches et chanceux avaient Cédille. Elle s'efforçait d'être une sorte de perfection, pour le plaisir des autres, pour l'argent, pour son propre plaisir.

Il s'était approchée d'elle, et elle n'avait pas sursauté. Juste un frisson, quand sa main s'était posée sur sa taille, et un regard vers lui. Une chaleur irradiait de ses mains. Cédille aurait donné beaucoup pour se retourner, jeter son verre sur le sol avec théâtralité et l'embrasser. Mais il se recula. Soit. Un sourire.

- Visiter les lieux ? Avec plaisir.

Elle pouvait bien être patiente, pour le coup. La jeune femme savait très bien comment cette soirée se terminerait. Alors, à une ou deux minutes près, elle n'allait pas chipoter. Cédille se leva, doucement, son verre entre les mains.

- Je veux la plus belle pièce de cet endroit.

Debout, et lui assis, elle le dominait un instant du regard. Le ton n'était pas capricieux, juste un peu autoritaire. C'était presque un ordre. Mh, non, c'était un ordre. A chaque bouffée de tabac, une expiration suivait. Un nuage de brume, un nuage blanc, qui disparaissait dès qu'elle soufflait dessus. Cédille savait s'amuser avec une clope depuis ses douze ans. Elle avait appris à aimer les dessins de la fumée, l'odeur tiède de la cigarette allumée, cette capacité de sculpter l'air d'un seul souffle.




4
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: samedi 19 avril 2014, 19:03:27 »
Cédille savait apprécier les gens qui avaient une cave pour ranger leurs alcools. Un petit détail qui lui plaisait énormément. C'était mettre dans un endroit précis, caché, presque secret, à l'abri de tout le reste, un liquide précieux. Le rituel de descendre les escaliers de la cave, peiner à s'éclairer, tâtonner, deviner les noms de vins avec difficulté, elle l'adorait. Et regarder le vin dormir dans son cocon de verre ... Mh. Parfait.

La jeune femme remonta avec lui, et ne se fit pas prier pour s'installer dans la canapé. Moelleux, d'ailleurs, ce canapé. Elle ne put s'empêcher de sourire comme une enfant. Durant tout leur petit voyage dans la cave, la jeune femme avait éteint sa clope. Par respect et bienséance. Dans les endroits exigus, fumer devient gênant. La fumée qui pique les yeux, l'impossibilité de prendre une grande bouffée d'air pur quand une taffe devient douloureuse ... Une fois dans le salon, elle l'alluma à nouveau. Jambes croisées, tête haute, dos droit. Toujours.

La jeune femme but une gorgée du verre, avec un sourire tendre.

- Vous saurez l'apprécier, en effet.

Elle marqua une pause, le temps de fumer un peu.

- Robe légère, tonalités vives, avec un fond très frais, très pâle. Il n'est ni trop moelleux, ni trop sec. On le goûte en cherchant où est le sucre et où est l'amertume. Un juste milieu.

Dieu que cela lui rappelait des souvenirs. Elle décroisa les jambes pour mieux les recroiser. Un de ses mouvements releva légèrement sa robe, dévoilant son mollet et un de ses pieds, coincé dans une chaussure blanche à talon.

- Ce n'est pas cet alcool qui vous fera comater. Ce vin-là réveille les sens.

Un sourire, avant qu'elle ne goûte une nouvelle gorgée. Vin et cigarette. Elle ne demandait que cela, pour se sentir à son aise.



5
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: samedi 19 avril 2014, 01:29:23 »
Cédille éteignit sa cigarette à l'instant même où elle entendit le moteur vrombir. Non, elle ne mettrait pas de casque. Elle voulait sentir le vent, sa violence, cette façon qu'il avait de vous gifler les joues. Il lui fallut un court moment pour se recoiffer, une fois arrivée. Sa coiffure encaissait le coup, mais des mèches éparses poussaient ici et là, dans sa nuque. Sa robe ne s'en sortait pas trop mal non plus. Sa figure était encore fraîche, voire même froide. Elle sentait que ses joues devaient être d'un rouge tendre, elles lui piquaient légèrement.

Une fois à l'intérieur, elle détailla tout d'un regard brillant. Parcimonie fut le premier mot qui lui vint à l'esprit, après quelques secondes. Une qualité qu'elle savait reconnaître. Ne jamais en faire trop, ni pas assez. L’excès ne lui convenait guère, elle appréciait les gens qui savaient jauger, mesurer, calculer. Cédille déposa avec précaution son manteau de fourrure dans les mains de John, lui souriant au passage.

- Très joli.

Elle fit rapidement un tour sur elle-même. La dernière phrase du jeune homme l'interrompit.

- Si je suis gentille ?

Féline, pas à pas, elle s'approcha de lui, ses talons claquant sur le sol. Il rentrait dans son jeu.

- Je sais être très gentille, croyez-moi. Seulement si le vin est bon et si ... Le jeu en vaut la chandelle.

Cédille finit par se retrouver face à lui, tête haute, dos creusé. Noble et élégante. Elle incarnait une féminité fantasmée. Ses yeux gris le détaillèrent, avant qu'elle ne lui tourne le dos. La robe-bustier qu'elle arborait mettait en valeur ses épaules, très fines, et sa nuque blanche. Curieuse, elle continua de faire un pas ici, un là, jetant parfois de petits regards à John. Repérer les lieux était important. Dis-moi où tu vis et je te dirais qui tu es, disait-elle souvent. Elle parvenait à se faire une idée des gens rien qu'en voyant leur appartement. Et ce qu'elle voyait ici lui plaisait nettement.

La jeune femme finit par s'appuyer contre un mur, allumant une énième cigarette. Ses lèvres rouges s'ouvrirent pour laisser s'échapper un large nuage blanc, presque opaque. Un sourire.

-Alors, ce vin ?


6
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: samedi 19 avril 2014, 00:36:37 »
Cédille sortit de Paris d'un pas léger. Mh, oui, elle se sentait particulièrement légère. L'alcool, à n'en point douter. L'ivresse avait toujours rimé avec liberté, c'était pour ça qu'elle était aussi recherchée. Oublier son esprit, ne penser que par le corps, être réceptif à tout et maîtriser - plus ou moins - tous ses mouvements. Voilà les nombreux pouvoirs que l'on prêtait à l'alcool. Il était rare que ce soit aussi parfait, et les excès de libertés se payaient à coups de migraines. Mais ce soir, ce soir ... Elle était enivrée.

Sourire léger, tandis qu'elle détaillait la moto, sans mot dire. Son index glissa sur les sièges, tandis qu'elle remettait, d'un mouvement d'épaules, son lourd manteau de fourrure blanche en place. Il tombait dans le creux de ses bras, dévoilant sa nuque et ses épaules. La devanture de 'Paris' la replongea quelques secondes dans ses souvenirs. Ce bar imitait l'architecture française, très Art Nouveau. Des bâtiments auxquels elle s'était habituée, en France. Mais ici, cela la choquerait éternellement.

Elle s'alluma une cigarette, s'installant sur la moto le temps de faire cracher son briquet. Puis Cédille leva les yeux vers lui.

- Je crois n'être jamais montée à moto.

Mensonge ou non ? On ne pouvait se fier vraiment à Cédille. Pour brouiller les pistes et donner plus de corps aux mystères, elle s'inventait mille et unes vies. Concernant Paris, elle ne mentait pas. Mais pour le reste ...

- Ma mère me l'interdisait. Les garçons qui conduisaient des motos n'étaient pas fréquentables, selon elle.

Elle jeta ses cendres sur le trottoir, évitant soigneusement sa robe.

- Et vous, John ? Êtes-vous quelqu'un de fréquentable, dites-moi ?

Adorable petit sourire en coin. La jeune femme se releva, afin de le laisser s'installer, faire démarrer toute cette machine. Des motos, elle ne connaissait que le bruit infernal. Même si elle se doutait qu'il devait être grisant d'être aux commandes de cet engin, jamais il ne lui serait venu à l'idée d'acheter une moto, ni même d'en louer une. Nan. Elle aimait trop son chauffeur, et le petit confort que lui offrait le fait d'être conduite quelque part.



7
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: vendredi 18 avril 2014, 16:53:43 »
Quand il entra à nouveau dans la pièce, Cédille venait de terminer son verre. Sa tête se reposait sur sa main, silencieusement. Un homme l'avait accosté, et elle avait baragouinée quelques mots en français. Il n'avait pas jugé bon de s'intéresser à une étrangère, aussi s'était-il barré fissa. L'alcool faisait bouillir quelques zones de son cerveau. Elle s'était attardée sur la musique, un court instant. Le rythme, elle le tapait avec son index, sur le bar, par réflexes. Les petites notes faisaient remuer son bassin. Les gens passaient sans qu'elle parvienne à imprimer leur visage dans son esprit. Elle se contentait de regarder, pensées coupées, tout ce qui l'entourait.

Tout se passait bien.

- Et bien je vois que vous avez profité de ma courte absence pour finir votre verre. Si je ne me trompe pas, je vais donc devoir boire la dernière gorgée de cette délicieuse vodka ? J'irai donc vous offrir un peu de vin, à votre convenance.

- Du vin blanc, mh, oui ...

Elle avait soupiré ces mots avec un certain plaisir. La jeune femme adorait ça. Le vin.

- J'ignore si vous appréciez particulièrement ça, mais je saurais vous faire aimer. Comme bien d'autres choses.

Du vin, un homme, du sexe. De simples plaisirs qui l'émerveillaient.

Sa dernière phrase, Cédille l'avait prononcée avec une voix amusée, en le regardant, sur un ton plus bas. Pas comme si ces mots s'étaient échappés involontairement de sa bouche, mais plutôt comme s'ils lui étaient destinés, à lui, avec une pudeur très légère. Elle maîtrisait le moindre de ses mots, de ses gestes. Une maîtrise naturelle, chez elle. Il lui était nécessaire de se fondre dans le corps de ce genre de femmes. C'était elle. Actrice et maître de chacun de ses mouvements.

La jeune femme se redressa, éloignant le petit verre de vodka d'une pichenette. Une cigarette ? Mh, elle avait envie, mais pas maintenant. Si le tabac était un de ses plus grands péchés, elle ne voulait pas passer pour une fumeuse exécrable, le genre qui ne sait pas se retenir de s'en griller une et qui en réclame à tout bout de champ*.

- Finissez donc ce verre, lança t'elle, le désignant d'un geste de la main. Je suis encore assoiffée.

Sourire et jambes croisées. Elle avait envie de la soirée continue, mais autrement. C'était irrépressible. Aller dans un bar, séduire, se faire séduire ... La française raffolait de ce genre de jeux. Où, brusquement, tout ce qu'il y a autour paraît insignifiant, où l'on sourit, où l'on sait que l'on va adorer et surtout, ne pas dormir de la nuit. Elle avait un jour lu un livre, où un homme disait à un autre qu'il cherchait à 'penser par le corps', comme dans ces moments où l'on danse et l'on ne pense plus qu'à ce corps qui bougent, aux mouvements qui s'ajustent. Une philosophie qui lui plaisait assez, et l'avait renforcée dans cette idée que oui, être comme ça, ça lui plaisait.




*Ce que je suis, haha.

8
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: jeudi 17 avril 2014, 11:26:23 »
Le frisson de la victoire. Cédille avait trouvé celui qu'il lui fallait, c'est une évidence. Elle médita longuement sur cette idée, après sa seconde vodka. Elle n'était pas saoule. Parlons plutôt de sens échauffés, d'esprit qui glisse vite, de désinhibition subtile. Non, elle ne comptait pas se vautrer comme une adolescente, sur le bar, bouche entrouverte et sourire niais. La jeune femme restait droite. Noble, dans le moindre de ses mouvements. Elle fit glisser le verre sur ses lèvres, un court instant. Fronça les sourcils. On dirait que ce garçon a un briquet au bout du doigt, songe t'elle. Pensée vaporeuse, qui mourut bien vite. Elle ne l'avait juste pas vu galérer avec un briquet, d'où cette déduction un peu fantasque.

Soit. Nouveau verre. Elle voulait le déstabiliser un peu.

- Je suis née en France, finit-elle par répondre. A Paris. 

Elle secoua la tête, souriante, en proie à quelques vieilles images qui naissaient à nouveau dans sa tête. La tour Eiffel, qu'elle ne trouvait finalement pas si grande que ça, Montmartre, Montparnasse, les rues étroites, les longs trottoirs. La jeune femme n'avait rien oublié de son enfance, ni même le petit hôtel très luxueux dans lequel elle amenait ses clients.

Car oui, c'était une pute. Il ne fallait pas qu'elle oublie cela. C'n'était pas une vagabonde en mal d'amour. Ses doigts se refermèrent sur le corps glacé de la bouteille, remplie à moitié. Ou presque. Quelque chose comme ça.

- Jouons à un petit jeu. Celui qui boira la toute dernière gorgée de cette vodka devra ouvrir une  nouvelle bouteille, de son choix, pour l'autre.

Comme par insolence, Cédille vida brusquement son verre. Elle ne sentait plus vraiment l'alcool. Juste un goût piquant et un peu fort qui tapissait sa langue. Un main dans la nuque, afin de vérifier si elle n'avait pas trop chaud. Un quatrième verre, et ... Mh. Jouons, oui. Sourire en coin.

- Que ce soit ici, ou chez lui. Qu'en dites-vous ?

Cédille haussa un sourcil dans sa direction, tout en recrachant doucement sa fumée. Croisa à nouveau les jambes, de façon à être plus décontractée, moins rigide, sur sa chaise. Son dos s'appuyait plus naturellement sur le dossier, et le tissu de sa robe dévoilait une paire de Louboutins. Ce qui expliquait sa taille, plutôt haute, et qui montrait scandaleusement que oui, elle avait les moyens de s'offrir ces chaussures à la semelle rouge arrogante.

- J'espère que vous avez du vin. J'adore ça.

Elle s'était penchée vers lui, une main sur son épaule, pour lui glisser ces quelques mots, avant de lui tendre un verre à demi-rempli de vodka. Puis la française s'enfonça dans sa chaise, à nouveau, toute sage, deux doigts jouant avec le petit collier argenté qu'elle portait autour du cou. Elle partait du principe qu'elle allait gagner. Qu'elle le suivrait chez lui, et que la vraie Cédille se libérerait. Pas celle qu'il voyait là, encore trop subtile. Non, non, elle pouvait faire bien mieux que ça, et surtout faire en sorte d'être inoubliable.



9
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: jeudi 17 avril 2014, 04:05:40 »
La vodka. Aaah, la vodka. Une vague froide et dangereuse au fond de la gorge, un battement de cils, une inspiration. Autrefois, elle s'étouffait complètement, grimaçait, marmonnait que la vodka était imbuvable mais reconnaissant que la tequila, c'était pire. Là, elle se contenta de fermer les yeux un instant, pour les rouvrir brusquement. Battement de cils. Elle savait que ces petits alcools aux noms adorables et chantants, rhum, vodka, tequila, étaient de vrais fils de putes, par moments. Elle le savait par expérience.

Une bouffée de tabac, tiède, qui vient effacer celui, vif, de l'alcool. Où est le vin ? Mh, qu'importe. Elle aimait la sensation piquante que laissaient les alcools forts en atteignant son cerveau. La jeune femme étira doucement son cou.

- John. Mh. John. C'est ... très américain. Vous venez de là-bas ?

Terre rêvée pour la plupart de ses amis. Personnellement, elle ne se sentait pas attirée par ce coin-là de la planète.

- Je m'appelle Cédille, répondit-elle doucement.

Un sourire, tandis qu'elle faisait tourner son tout petit verre entre ses doigts. Le contact était frais. La jeune femme se redressa un peu, leva les yeux vers lui.

- Si vous connaissez le français ... Il y a, dans leur alphabet, une lettre. Un "c" affublé d'une petite fourche. C'est de là que ça vient. Je suis née en France.

Tous les bars qu'elle aimait à Seikusu avaient plus ou moins un rapport avec ce pays. 'Paris', où elle se trouvait, 'Pigalle', les boutiques de créateurs français, quelques restaurants, les boutiques de vin. C'était une sorte de nostalgie collante, pas désagréable, mais qui faisaient revenir à la surface de vieux souvenirs. Elle n'aimait pas trop ça, les souvenirs. Trop encombrants. Elle aimait voyager léger.

Dans un sourire, elle se mordit la lèvre inférieure.

- John ... Mh, je veux vous appeler John, ce soir. Je veux vous appeler John toute la soirée.

Elle avait fortement insisté sur les trois derniers mots, mais très subtilement, rassurez-vous. Et elle s'était retenue d'ajouter "Et vous m’appellerez Cédille jusqu'au petit matin.". Pas question de passer pour une adolescente cinglée et nymphomane, qui racole au bar. Non. Cédille valait bien mieux que cela.

L'occidentale s'installa un peu mieux sur sa chaise. Elle appréciait peu les chaises de bar. Trop inconfortables à son goût. Ses doigts fins encerclèrent la bouteille de vodka, et elle remplit avec précision les deux verres. L'odeur de la vodka lui rappelait celle des feutres énormes qu'elle piquait à sa mère. Rien qu'en les respirant, elle se mettait à voir trouble. Charmants souvenirs. Elle les effaça d'un soupir, en buvant son second verre.




10
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: jeudi 17 avril 2014, 03:03:33 »
Cédille acquiesça poliment.

Elle tira une chaise, s'installa prudemment. Ses deux coudes se posèrent sur le bar dans un souffle. C'était une personne discrète, ça se sentait dans ses moindres mouvements. Même quand ses doigts tapotèrent le bois du bar, ils ne faisaient aucun bruit. La jeune femme se tourna vers lui, jetant un second coup d’œil. Plus précis, cette fois. Costume hors de prix, du Gucci pour sûr, qui trahissait un mode de vie assez aisé. Coiffure impeccable. Un trentenaire, séduisant, visiblement fortuné. Parfait. Je ne dis pas qu'elle est vénale, je dis juste qu'elle ne veut que le haut du panier. Tant mieux pour vous si vous êtes dedans.

- Une vodka ? Je n'en ai pas bu depuis ... Mh, c'est vieux. Servez m'en une.

Elle ouvrit son petit sac à main, en sortit un paquet de cigarettes. Ou plutôt, ces boîtes élégantes dans lesquelles on range ses clopes. La sienne était faite d'un métal très foncé, noir mat sous un certain angle et plus argenté sur un autre. Sobre, élégant. Dans cette petite boîte, elle prit une cigarette et son briquet. Petit cri significatif de la roulette, flamme éclatante, nuage de fumée.

- La fumée ne me gêne nullement, prononça t'elle dans un sourire, avant qu'un nuage de fumée ne s'échappe de sa bouche. Quant à mon âge ... Disons que j'aurais celui que vous me donnerez.

Le même petit sourire. Est-ce qu'elle rigole ? Est-ce qu'elle allume outrageusement ? Aucun moyen de le savoir. Son regard n'était pas celui, lourd, d'une nana en manque et bourrée, ni celui fuyant d'une enfant, il n'y avait pas assez de pudeur pour que ce soit celui d'une adulte ni assez d'insolence pour que ce soit celui d'une adolescente ... Bref, impossible de deviner.

Pas de verre de vin. Soit. Le destin voulait que la vodka, plus intrusive, lui tienne compagnie ce soir. Elle aimait les alcools forts, même s'ils avaient tendance à lui faire perdre facilement le contrôle. Son adolescence avait été rythmé par des soirées à vider des shooters à tour de rôle et à essayer de survivre. Une suite d'échecs.

Elle prit son verre de vodka entre les mains :

- Na zdrowie* ...

Froncement de sourcils.

- Quel est votre nom, dites-moi ?





*Quand on trinque, en polonais, on dit 'na zdrowie'


11
Les alentours de la ville / Re : Pute de luxe. [PV]
« le: jeudi 17 avril 2014, 02:16:13 »


Elle s'amusait bien à regarder tout le petit monde. Jolies, les robes très chères. Jolis, les célibataires. Contempler ce spectacle la fit sourire instinctivement, comme une enfant. Elle avait joué à ce jeu tellement de fois. On disait d'elle, dans le milieu, qu'elle était noble. Certaines l'appelaient La Noble, avec un sourire. De la haute-société, elle avait conservée toutes les mimiques. Sa façon d'agir, de tenir sa cigarette, d'ouvrir la bouche pour recracher la fumée, de sourire. Ainsi, c'est de façon tout à fait élégante, droite, le regard dans le vague, ses lèvres souriant parfois timidement, qu'elle se tenait. Au milieu de tous les japonais, pour sûr, on la distinguait bien. Au milieu de ces vieux japonais, surtout. Elle avait oublié que tout le monde n'avait pas vingt ans, à la longue. Certains s'amusaient déjà à la détailler.

L'un d'eux s'approcha. Un petit jeune, le genre qu'elle connaissait par cœur, à peine majeur, affamé, hébété. Elle porta sa coupe à ses lèvres, doucement, relevant la tête ...

- Hm.

Du mousseux. Il lui avait servi du mousseux. Ses jolis sourcils se froncèrent, ses doigts tapotèrent la table. Doucement, Cédille se releva, gracieusement, assassinant sans scrupules les espoirs d'un adolescent de lui adresser la parole. Ses talons claquèrent quand elle traversa la pièce, le verre à la main, d'un pas lent. Le verre claqua, lui aussi, quand elle posa le verre sur le bar, juste à côté de John. Du regard, elle appela un serveur.

- Du mousseux ? demanda t'elle, avec ce ton calme qui cache une certaine déception, très subtile.

- Vous n'aviez ...

- La dernière fois que j'ai bu du mousseux, on m'a retrouvé en sous-vêtements dans un caddie. Et j'ai eu très mal à la tête. Même partout, d'ailleurs. Ce fut horrible. Un blanc. Un vin blanc.

Le serveur hocha la tête, gêné, avant de disparaître un instant avec son verre.

La jeune occidentale se tourna vers John. Le détailla d'un regard. Les yeux de Cédille étaient d'un gris clair impressionnant. On disait, quand elle était enfant, qu'en la regardant, on se sentait immédiatement happé. Maintenant, on disait juste que ça avait son charme. Y'a plus d'magie. "Mmh. Pas mal." jugea t'elle. Elle le gratifia d'un sourire.

- Je pense que vous êtes le plus jeune dans cette pièce, lui glissa t'elle, sur le ton de la confidence. Mais ne vous inquiétez pas, je ne le dirais à personne.

Un accent feutré, qui dévoilait ses origines européennes, se faisait entendre quand elle parlait. Une voix douce, sûre d'elle.

Personne ne pouvait deviner son âge, à elle. On la plaçait entre 19 et 26 ans, en fonction des jours. Vigueur de l'adolescence, fraîcheur de la jeunesse, confiance de l'adulte. Cédille adorait jouer sur ça. Un sourire, plus grand, sur son visage.







12
Les alentours de la ville / Pute de luxe. [PV]
« le: mercredi 16 avril 2014, 21:38:55 »
'Paris'. Ah, Paris. C'était le plus bel endroit de Seikusu. Un lieu où l'on entre sur invitation, et où l'on vous toise avant que vous ne passiez le pas de la porte. Des vêtements de prêt-à-porter, quelque chose de fade, de peu soigné ? Dehors. Seul les plus estimés, les plus riches et les plus fortunés venaient ici.


C'était donc le terrain de jeu préféré de Cédille.


Elle, on la laissait entrer. Gracieuse, fine, avec ce joli minois et ses longues jambes, elle scintillait dans ce genre de soirées. C'était son monde. Ici, Cédille connaissait tous les codes, tous les usages. Elle était née dans cet univers où tout brille démesurément. Elle avait toujours accompagné sa mère dans les grandes réceptions qu'elle donnait, ou dans ces opéras titanesques où, le temps d'un soir, ce qu'il y avait de plus beau et de plus scintillant irradiait. La richesse. Sans être vénale, Cédille faisait partie de ces filles qui adorent le luxe et l'indépendance que peut offrir une grosse fortune. Elle n'y pensait pas tous les matins, en se levant. Mais quand l'idée lui traversait l'esprit, allongée sur son canapé, un verre de vin dans les mains, elle se disait "Mmh ... Mh, ah oui. Oui, quand même.". Son parcours, à Seikusu, avait été sans fautes sur ce plan. Tout était à portée de main, pour elle. Dont cette soirée très prisée.

Beaucoup de jeunes millionnaires, ou plus, traînaient ici. Afin de trouver une autre jolie petite millionnaire, faire des bébés petits millionnaires, faire plaisir à papa millionnaire. Le cycle de la vie l'émerveillait, parfois. A son sens, Gossip Girl était encore bien loin de la vérité. Ce soir, la jolie pute pleine aux as et sûre d'elle qu'elle était allait se trouver son millionnaire. Histoire de s'encanailler un peu. Les gens fortunés avaient, dans leur façon de baiser, quelque chose de fascinant, une sorte de rage, celle du "je veux et j'aurais". Elle adorait jouer avec ça. Et puis les chambres des garçons de la haute-société étaient plutôt jolies. Et ils sentaient bon. Et parlaient bien. Et ils lui offraient des cadeaux. Et ils l'emmenaient à l'autre bout du monde. Et ils la payaient bien. Mh. C'est sûrement pour toute cette suite de raisons qu'elle avait voulu devenir pute de luxe.

Le terme ne l'effrayait pas. Cédille savait très bien ce qu'elle était. Mais ça lui allait, et puis elle aimait ça.

Dans sa démarche comme dans sa tenue, quand elle entra dans la pièce, on devina qu'elle était à part. Les cheveux longs maintenus dans un chignon impeccable, où seules quelques mèches caressaient sa nuque, peut-être. Ou la robe bustier qu'elle portait, blanche, qui suivait le contour de ses hanches sans défaut mais cachait timidement ses jambes tant elle était longue. Elle traînait presque sur le sol. La jeune femme marchait avec assurance, droite, avec des gestes langoureux, son regard traînant un peu partout. Elle posa une main sur le bar.

- Comme d'habitude.

Demanda t'elle, avant de s'avancer vers une table, près d'un miroir. Elle n'était pas une jeune première, elle ne s'inspecta pas devant la glace.


Ce soir, tout ce beau monde venait célébrer la première d'un ballet dont elle ignorait le nom. Et elle s'en moquait. Elle était entrée parce qu'une partie de ses clients venait ici. Pour cette petite réception, elle ne voulait que trouver de quoi s'amuser un peu. Le tout, en remplissant ses poches. Parfait. Le serveur arriva, déposa un verre de vin blanc face à elle. Frais, duveteux, parfait pour commencer cette soirée où elle pourrait piocher parmi la crème de la crème de la société.







13
Le coin du chalant / Re : C Σ D I L L E
« le: lundi 14 avril 2014, 21:13:37 »
Je te MP tout de suite (:

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Le coin du chalant / Re : C Σ D I L L E
« le: lundi 14 avril 2014, 19:08:54 »
UP <3

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Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: mercredi 09 avril 2014, 23:19:14 »
Bon, je la fais, car elle est facile...

C'est cédille? :D

23h13 Je vais me tuer maintenant...


Prépare toi à souffrir, ma grande <3


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