Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Lehiuàchan Alctochuana

Pages: [1] 2
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Prélude / Re : Megurine~ Un femme charismatique!
« le: samedi 24 mars 2012, 00:52:39 »
Bienvenue !

2
Le parc et son sous-bois / Re : Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: samedi 24 mars 2012, 00:37:23 »
Enfin débarbouillée, décrassée et presque transformé, tellement son état changeait -d'ailleurs, elle se demandait pourquoi, et comment, la déesse ne s'était-elle pas plainte, elle patientait encore mouillée, entourée d'une longue serviette blanche. En attendant la réponse de Quetz' quant à sa demande de vêtements, elle réfléchissait à ce qu'avait-dit cette dernière concernant Tezcatlipoca.

-Il se peut qu'il n'ait pas voulu cela, puisque ça a mené à l'anéantissement de quasiment tous ses fidèles. Mais même si ce n'est pas de sa volonté, il ne peut nier sa faute.

Elle parlait doucement, et n'insista pas plus que ça, pour ne pas offenser le serpent à plume. Serpent à plume qui était curieusement formé, en humaine. Enfin, Lehiuàchan ne la voyait pas vraiment comme ça, dans cette situation, et cela l'embêtait un peu. Si son dieu était tombé aussi bas... C'était aussi sa faute, le culte n'avait su se propager jusqu'aux oreilles de la divinité. Ainsi, la prêtresse était en cause. Et cela, ce n'était vraiment pas bon, pour l'amour propre de la jeune femme qui commençait à se maudire, jusqu'à ce que reviennent en mémoire les paroles de Quetz, certes elle avait pu user d'un peu plus de puissance que d'habitude, puisque sa prêtresse était présente, mais...

Mais avant qu'elle ne puisse s'exprimer, la déesse était partit lui chercher quelques affaires à enfiler. Si on pouvait appeler cela des affaires. Inconfortables et serrés, quelle horreur. Néanmoins, elle ne pouvait rester nue, alors qu'elle ne dormait pas. Dormir sans le moindre artifice ne l'avait jamais gênée, quand elle était dans sa cité, puisque des gardes étaient présents devant ce qui lui servait de chambre. Personne ne pouvait rentrer sans l'aval du chef de la cité perdue. Et ici, maintenant qu'il existait clés et serrures efficaces, on pouvait dormir tranquille, la présence de la déesse était rassurante.

C'est pourquoi elle s'habilla. Sans honte, elle alla poser la serviette sur le dossier d'un siège qui trainait sûrement là, non sans avoir sommairement essuyé son corps, pour finalement récupérer les cadeaux offerts par la vénérée humaine. Mettre ça... Il fallait le faire. Elle tentait désespérément de se convaincre de le faire. Elle n'en avait aucune envie, son statut de prêtresse, avec ces horreurs, ne serait plus affiché, et rien que de les voir, elle regrettait déjà ses vêtements qui séchaient, eux qui la laissent libre de tout mouvement, eux qui montraient bien sa fonction... eux qui étaient parfaits. Avec toute la volonté dont elle était capable, elle les mit pourtant sans dire un mot, grimaçant une fois qu'ils furent ajustés.


- Ce sera un plaisir, de faire de tels achats en votre compagnie. Mais à ce propos, déesse, continua-t-elle en prenant un air grave. La question que je vais vous poser, je ne peux l'éviter. Vous m'avez acceptée auprès de vous. Mais puis-je vraiment vous être utile ? Le serais-je vraiment ? Après tout, vous avez pu survivre des siècles, sans vous soucier de fidèles. Acceptez vous vraiment ce que risque d'entraîner ma présence auprès de vous, déesse Quetzalcóatl ?

Et sans laisser de silence, elle continua sur un autre sujet.

-Concernant les achats, selon votre réponse à ma question précédente, je serais heureuse d'en faire avec vous. L'argent, même s'il commence à se faire un peu plus rare, n'est pas encore à manquer me concernant; Ayant voyagée à pied la plupart du temps, depuis l'actuel Mexique, jusqu'à un aéroport qui m'a mené en Europe, puis le reste de mon voyage, jusqu'ici, de nombreux frais ont été évités ; en neuf ans, on peut en faire, du voyage. Ainsi, j'ai encore quelques bijoux en or, à vendre, s'il le faut.

Elle montra d'un signe de tête la ceinture munie de nombreuses sacoches, pour indiquer que les bijoux en question se trouvaient dans celles-ci. Restant encore dans la salle de bain, le temps d'arranger sa coiffure, au moins un peu, elle entendit la déesse lui parler, de loin. Faim ? Maintenant qu'elle le disait, et que Lehiu le pensait, son ventre avait commencé à gargouiller. Laissant une nouvelle fois le sang lui monter aux joues, elle acquiesça d'un signe de tête avant de confirmer, à haute voix.

- Encore une fois, ô Serpent à Plumes, ce sera un honneur. Mais je ne voudrais pas trop vous ennuyer par ma présence. Après tout, je me suis en quelques sortes imposée.

Et elle finit par sortir de cette maudite salle d'eau, habillée avec les quelques affaires données par Quetz', les cheveux libérés tombant dans son dos. Elle consentit enfin à aller s'étendre  sur le lit où on lui avait proposé de s'asseoir, une grosse heure plus tôt, tout en réajustant sans cesse le short, ou son haut, peu habituée qu'elle était à sentir cette pression constante, à ces points.

-Je ne sais pourquoi les humains ont inventés tant d'habits différents, alors qu'ils sont si énervant à garder. Mais... Pour continuer dans mes questions, si vous le voulez bien... Pourquoi n'avez vous pas cherché à instaurer à nouveau votre culte, ô déesse Quetzalcóatl ?
 



3
Lehiuàchan allait bien. Souriante, elle le restait. Sa recherche qui avait durée près de neuf ans était terminée. Cela n'impliquait pas qu'elle était débarrassée d'un fardeau, mais qu'on le lui remplaçait par un autre, plus lourd. La comparaison n'était même pas possible. Quand dans l'un, il fallait juste se balader sur terre en faisant des prières à sa déesse, dans l'autre, elle devait trouver un moyen de redonner une ancienne puissance à la déesse déchue de ses pouvoirs. Sur terre, il était impossible de convertir des millions de personnes à la croyance en un dieu aztèque, présent dans toutes les mentalités que dans une mythologie. Un peuple effacé croyait en un dieu. Simple fantaisie d'où on pouvait écrire des contes. Pour beaucoup.

Si seulement ils savaient, pourtant. S'ils savaient ce qu'elle avait vu, ce qu'elle avait appris. La déesse de la fertilité serait propulsée avec un pouvoir immense ! Mais voilà. Les terriens étaient tous ignorants. Il lui faudrait donc trouver un autre moyen... Elle n'avait pas vraiment eu le temps de la questionner sur ce sujet en détail, mais elle y viendrait à un moment, c'était sûr. D'autre part, elle était allée en forêt pour "ranger" les affaires qu'elle avait laissé. Depuis qu'elle avait été emmenée par Quetzalcóatl, elle n'avait pas encore eu le temps d'enlever toute trace de son passage.

C'est ainsi qu'elle était retournée s'enfoncer dans la forêt, vêtue de ses habits séchés, composés de sa coiffe inchangée -au pire, elle passerait pour une excentrique aux yeux des humains, mais cela, elle était habituée- , trois bandes de tissu d'un blanc presque transparent qui descendaient de son cou, en couvrant sa poitrine, pour finir sur une longue "jupe", d'une même couleur blanche, opaque, cette fois-ci. Et bien sûr, des sous-vêtements. Comme elle l'avait deviné, durant son chemin jusqu'au parc, puis la forêt qui le bordait, les gens s'étaient retournés sur son passage, la fixant d'un air incrédule, amusé, ou méprisant, pour certaines vieilles personnes qui trouvaient sa tenue inconvenante.

Puis vint la forêt, laissant passer d'un soleil encore haut dans le ciel, il n'était pas difficile de s'y retrouver quand on la connaissait, ce qui était le cas de la prêtresse. Elle se dirigea rapidement vers son ancien campement, pour disperser les pierres qui avaient servies à délimiter l'autel sur lequel l'ex-sacrifice avait faillit y passer, et remettre un fouillis naturel, puisqu'elle avait débarrasser l'endroit de toutes les impuretés possibles. Quand les brindilles, feuilles et autres détails furent remis en place, elle commença à rebrousser chemin, pour retourner dans ce qui était son nouveau chez elle, en quelques sortes.

Mais elle leva la tête. Qu'est-ce qui la poussa à regarder vers le ciel à ce moment là, alors qu'il y avait un trou dans les feuillages ? Il n'y avait aucune raison. C'était ainsi. Mais elle resta pétrifiée par ce qui s'offrait à elle. Un espèce d'oiseau volait au dessus de la ville. Une espèce inconnue, près de quatre mètre d'envergure ! Si ce n'est plus, elle ne pouvait pas vraiment bien évaluer la grandeur de la Bête, d'où elle était. Et elle vit l'oiseau fondre vers la lisière de la forêt. Ni une ni deux, curieuse, elle courut silencieusement vers le supposé endroit de l'atterrissage de l'emplumé.

Discrète, heureusement qu'elle le fut, et ses yeux s'ouvrir tout grand, quand elle vit que l'oiseau se transforma plus ou moins en humain. Etait-ce un dieu ? Il possédait des plumes... un envoyé de la déesse, avait-elle des problèmes ? Non, ce n'était pas ça, sinon, cette créature serait directement allée la voir, après tout elle était la prêtresse du Serpent à Plume. Mais quoi, alors. Que ce soit ses habits, ou ses armes, rien n'allait. Si la prêtresse faisait tâche dans cet environnement urbain, lui se ferait arrêter directement. Se promener avec des flèches et un arc, véritable -apparemment- en ville était réellement stupide.

Lehiuàchan ne pouvait laisser un tel être, sûrement soutenu par un dieu, se faire arrêter aussi bêtement, et elle s'élança, hors de son abris pour se diriger de ses pas légers vers l'homme, ou plutôt, être qu'elle supposait homme, pour s'arrêter devant lui, les bras ouvert, en signe qu'il devait s'arrêter. Avant qu'il ne fit un pas de plus, elle parla rapidement, commençant par le japonais.


-Je ne sais qui vous êtes, envoyés des cieux, mais n'allez pas par là, seule la prison ou une garde à vue vous attendra, avec vos armes.  Sans parler de votre apparence, si l'on voit de quoi vous êtes composés. Mais attendez, s'il vous plait. Je veux vous aider.

Elle répéta cette phrase en Aztèques, puis en anglais, avant de lui désigner la forêt d'un doigt. Imprudente, elle l'était, oui. Elle était certes armée d'une dague, mais la déesse ne voulait pas qu'elle fasse couler le sang. Du moins pas pour des sacrifices. Elle continua donc, encore une fois répétant sa tirade dans les trois langues.

-Allons en forêt. Je vous aiderais.

4
Oh, une autre déesse appréciable.

Merci !

5
Prélude / Re : Siegfried Nhor
« le: mercredi 21 mars 2012, 10:44:11 »
Bienvenue !

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Le parc et son sous-bois / Re : Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: dimanche 18 mars 2012, 20:14:29 »
A sa question, lorsque la déesse, revenue sous sa forme humaine, se tourna vers elle, il n'y avait eut qu'un silence, alors que leurs pieds s'étaient arrêtés sur le bitume froid. Mélancolie. Tristesse. La main de la prêtresse, et celle de la déesse étaient restées accrochée l'une à l'autre, et pour lui transmettre son soutien, Lehiuàchan avait un peu resserré sa poigne, lui faisant comprendre qu'elle était là. Au moins, un croyant dans une foule d'être immondes.

Et elle eut sa réponse. La faute était à cause de ces êtres qui étaient venus briser le monde aztèque. Venu avec une technologie inconnue de ces derniers. La prêtresse connaissait cela, sur le bout des doigts. D'ailleurs, quelque part dans son dos, elle savait qu'on lui avait tatoué une brève partie de cette histoire, résumée par deux symboles qui étaient pourtant clairs, aux yeux des connaisseurs. La fin.  Pourquoi l'avait-on exilée, déjà ? Ah, ce dieu maudit, ou du moins qu'elle maudissait en secret, de Tezcatlipoca. Il l'avait éloigné des siens, et les légendes que ce départ avait laissées était en partie la cause de la fin des anciens Aztèques. Celui qui était revenu, dans leurs radeaux n'était pas leur dieu, non, mais cet immonde bateau espagnol.

L'explication était sensée, et cela donnait de l'espoir à Lehiuàchan. Non seulement son statut de prêtresse était une première depuis bien longtemps. De prêtresse acceptée par la déesse. Elle avait sa petite fierté à ce sujet. Et de l'autre coté, le travail qui l'attendait pour non seulement redorer l'éclat de Quetzalcóatl, mais aussi lui rendre ses pouvoirs, ne pouvait qu'être fascinant. La masse de travail qui l'attendait était immense, et elle ne savait pas comment faire. Mais elle chercherait. Elle avait passé 18 ans de sa vie à suivre les enseignements qu'on lui avait apprit, puis 9 ans, à rechercher la déesse, et maintenant, elle voulait consacrer la fin de sa vie pour celle qu'elle allait retrouver.

La déesse eut un nouveau changement de caractère, retrouvant le sourire, alors que les deux jeunes femmes avaient repris leur route, Lehiu suivant de près les pas de Quetzalcóatl. Et ce sourire se transmis du serpent à plume à sa servante, quand elle entendit les paroles de cette première. Si déjà, par la présence de l’humaine, la divinité se sentait mieux, alors la prêtresse ne pouvait qu’en être heureuse.

La jeune femme aux cheveux de feu continua à les guider dans le dédale de rue que Lehiuàchan n’avait jamais pris le temps de connaître, ainsi, elle put passer son temps à observer avec curiosité diverses boutiques, fermées à cette heure ci. En vitrine, les mannequins restaient habillés, et leurs accoutrements paraissaient aux yeux de l’Aztèque encore plus étrange que ce qu’elle-même portait.

Leur chemin se termina dans une auberge. Lehiu boitait un peu plus, pour avoir forcé sur sa jambe. Et si quelques fois, des passants les avaient regardés avec des yeux ronds, l’état de Lehiu étant assez inquiétant, tout de même, que ce soit par son « déguisement », la saleté de son corps, ou sa jambe qui était maculée d’un sang encore frais, Quetzalcóatl pressa les choses à l’entrée de l’hôtel, faisant en sorte que le gardien qui lui passa un double des clés ne puisse pas poser de questions qui auraient pu être gênante. Rapidement, la prêtresse fut entraînée dans un escalier et quelques couloirs qui finirent par déboucher sur la chambre de la rousse.

D’un signe de tête, elle refusa de s’asseoir à coté de son hôte, et elle s’expliqua brièvement à haute voix, en aztèque, bien sûr, pour finir sur une autre explication, répondant, celle-ci à la question posée par Quetz.


-Ne considérez pas mon refus comme… un blasphème, déesse Quetzalcóatl, mais si je m’asseyais près de vous, la couverture serait souillée, par le sang qui coule de ma jambe, et la saleté qui macule mon corps. J’ai eu beau passer neuf ans parmi les humains communs, ce n’est pas pour autant que j’aie renié les habitudes de ma cité. Certes, il n’y aura plus des personnes pour m’apporter l’eau, et me laver, ni de surveillants pour veiller sur ce qui me servait de lit, mais jusqu’alors, je me contentais d’une rivière, en toute discrétion bien sûr. Jamais je n’ai été surprise par un intrus. Mais comme cela risque de vous gêner, je le sais bien… Je… J’utiliserais leurs douches, s’il le faut. Et si l’on m’explique leur fonctionnement.


Elle finit sa phrase en rougissant un peu, de sa méconnaissance, avant de continuer, la rougeur de ses joues encore un peu présente.

- Déesse Quetzalcóatl. Vos fidèles n’ont pas été massacrés à cause de vous. Ces derniers ont fini plus bas que terre à cause de la duperie de votre frère… L’espoir qu’il nous, ou plutôt, qu’il leur avait laissé, n’a été source que de désespoir et de conflit. Si vous n’avez pas pu les protéger à l’époque, et que vous ne le pouvez pas vraiment, en ce moment à cause de votre perte de pouvoir, ce n’est la faute que d’une seule personne. Votre frère. Nous ne vous avions jamais vu, mais l’expression de votre puissance reste écrite dans les légendes, dans les ruines. Déesse de la fertilité, et associée à d’autres symboles, vous ne pouviez être qu’existante. Et comme je viens de … d’en faire l’expérience, vous l’êtes réellement. Et cela, personne ne pourra nous l’enlever. Certes, vous n’êtes pas encore assez puissante, mais je jure, au nom de la cité d’où je viens, que je ferai mon possible pour que vous retrouviez ce que vous avez perdu il y a longtemps. Il ne s’agira plus seulement de survivre, ensuite. Mais de vivre réellement.

Puis, à la dernière proposition de Quetzalcóatl, elle se tourna vers la salle de bain avec curiosité pour s’y diriger directement, sans attendre une réaction particulière de la déesse. De son point de vue, Lehiu s’était déjà bien trop exprimée, au risque d’être impolie envers celle qu’elle vénérait. Les rougeurs de son visage ayant augmentés, elle avait préféré les cacher. Optique plus intéressante, cette douche. Elle avait appris, grossièrement, quelques fois à s’en servir, mais cela restait toujours une expérience riche en enseignement.

A peine entrée dans la « salle de bain », elle se dévêtit, sans honte, de toutes façons. Sa coiffe était véritablement la seule partie d’elle-même qui était restée impeccable. Le reste, que ce soit ses vêtements, son corps ou ses cheveux, la saleté était omniprésente. Ayant décidé de gardé les vêtements à portée de main, pour les nettoyer quand l’eau coulerait, elle les posa sur le lavabo, avant de rentrer dans la baignoire. Puis, elle commença d’abord à observer le mécanisme de la sortie d’eau. D’abord, elle essaya d’appuyer un peu partout, mais… rien ne se passa. Logique.  Il fallait les tourner. Et c’est ce qu’elle finit par faire assez rapidement. A peine quelques gouttes d’eau, froides, tombèrent, que le blanc de la baignoire se transforma en gris, alors que la peau de la jeune femme retrouvait des couleurs humaine.

Poussant un léger cri, alors que le jet augmenta, toujours aussi froid, elle s’acharna à tourner l’autre bouton, celui qui gérait l’eau chaude dans un sens, puis dans l’autre. Commença une brève bataille pour obtenir une eau tiède, dont Lehiu sorti vainqueur. Et enfin, elle put se doucher, normalement. Ses cheveux, libérés de sa coiffe, les multiples tresses de Lehiuàchan descendaient dans son dos jusqu’au milieu de ce dernier. Un lent dé-tressage se mit en place, alors que la vapeur commençait à brouiller les miroirs au-dessus du lavabo. L’opération était longue, mais bénéfique pour les cheveux, qui par cette façon d’être coiffés, étaient bien maltraités.  Ce n’est donc qu’une heure après qu’elle finit enfin de se laver. La baignoire gardait encore les traces de son passage, par des marques grises, mais pourtant, pour le pauvre récipient, cela n’était pas terminé.

Restant dans la douche, postée sur ses deux pieds, en équilibre avec les jambes pliées, elle prit ses vêtements, et, à l’aide du savon qui ne ressemblait plus à grand chose tant il avait été utilisé, elle les nettoya, un à un. Les tissus étaient légers, et il fallait donc faire encore plus attention qu’habituellement, mais elle mena son travail à bien. En fait, elle passa près de deux heures dans cette douche. Elle qui s’était targuée, juste avant, de rester fidèle aux principes des anciens Aztèques avait quand même cédé aux bienfaits de la technologie. Regardant autour d’elle, elle attrapa une serviette qui traînait là pour s’essuyer, et se la passer autour du corps, ses longs cheveux dégoulinants derrière son dos. Et elle parla enfin, à la déesse qu’elle avait oubliée, toute à son travail. Dans sa voix claire, on sentait sa gêne, car elle s’était rendu compte de ses actes –un peu tard, certes- , mais elle restait toujours aussi franche, et respectueuse.


-Déesse Quetzalcóatl, auriez vous des vêtements à prêter à votre prêtresse. Cette dernière a profité de sa longue… douche, pour leur donner une seconde jeunesse…

7
Le parc et son sous-bois / Re : Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: dimanche 18 mars 2012, 02:25:41 »
La prêtresse était restée à genoux. Que son sang coulait de façon considérable ne la gênait pas du tout, puisque pour elle, cette douleur la reliait à la réalité, et en l'occurrence, cette réalité était mieux que le plus beau de ses rêves. Et son sourire, qui était déjà béat s'était encore élargi, quand elle avait senti la main, chaude de la déesse. Certes, elle avait eu, un bref instant infime, un mouvement de recule, mais c'était plus par peur de souiller celle qu'elle vénérait, plutôt que par peur d'elle. Mais puisque la déesse avait agit d'elle-même, il était hors de question de faire quoi que ce soit qui aurait pu être interprété comme un  blasphème.

Toujours est-il que Quetzalcóatl finit par se relever, laissant Lehiu s'exprimer sur sa vie, et ses buts. A la surprise de cette dernière, le visage de la vénérée déesse prit une teinte entre le rouge et le vert, quoi que dans la nuit de la forêt, malgré le feu allumé, on pouvait douter de cette vision passagère.  Le serpent à plume ne réagit pas aux paroles concernant le village, et préféra s'occuper de l'ancien sacrifice, pour le reporter au village, tout en donnant quelques indications à sa prêtresse qui hocha la tête en se relevant.

Posant les mains sur ses genoux, elle se releva lentement, pour s'approcher de la déesse, tout en passant à coté. Son sourire ne la quittait plus. Cette jambe lui faisait mal, c'était un fait, et elle aurait certes dû y aller moins fort, mais profiter au moins une fois de la bonté de celle que l'on sert... c'est quand même parfois bien utile. Un regard extérieur sur ce couple aurait sûrement halluciné. Une créature grande pour son sexe, recouvert d'un duvet vert, et des cheveux de plumes, avec des habits bien atypiques, et à coté d'elle, une jeune femme, de taille normale, elle, mais accoutrée de façon tellement effarante qu'on aurait pu la croire venant d'un autre monde. Ses vêtements, bien que couvrant ses parties intimes, de manière opaque, laissant deviner la poitrine de la jeune femme. Le reste n'était que tissus transparents, qui révélait au gré des mouvements de la prêtresse, tatouages et parures, signes de sa fonction.

Et Lehiuàchan lâcha la main de Quetzalcóatl, pour s'avancer en éclaireur, comme demandé. Elle se disait que ce serait sûrement inutile, pour plusieurs raisons. A cette heure-ci, dans le parc, il y avait rarement du monde. De plus, l'humain d'aujourd'hui était-elle, que tout ce qui sortait de la normal, était pris pour être le fruit d'une imagination débordante d'un de ses pairs. Ainsi, la déesse aurait pu passer simplement pour être le fruit d'un costume très bien fait, et la jeune femme, un cosplay quelconque. Mais bon, la prêtresse prenait son rôle au sérieux, et après s'être avancé très silencieusement -le non-port de chausses aidait beaucoup- dans le parc, et observé les alentours, elle revint faire signe au serpent à plume, qui la suivit pour déposer, comme prévu, le pauvre homme sur un banc. Il serait sûr d'être trouvé, ainsi. Des gardes de nuits faisaient souvent un tour pour vérifier si tout allait bien, après tout.

Puis vint la ville, elle-même. Lehiu ne savait pas où la déesse pouvait habiter, et son imagination allait bon train, allant du simple appartement, jusqu'au palais perdu dans un autre monde... D'ailleurs, à cette pensée quelque chose titilla l'esprit de la prêtresse. Elle avait déjà vu, de la part de Quetzalcóatl des transformations. Mais aucune utilisation de ses pouvoirs. Même pour protéger le sacrifice, plutôt que d'user de magie divine, la déesse avait préféré user de son corps comme bouclier vivant. Plutôt que de ruminer des pensées qui seraient peut-être entendues par sa vénérée guide, dans cette ville, puisqu'elle ne connaissait pas les pouvoirs des dieux, elle s'exprima à haute voix.  Un peu d'hésitation était perceptible, cette fois-ci.


-Déesse Quetzalcóatl, vous qui avez été vénérée durant des siècles et des millénaires, pourquoi n'usez vous pas de votre magie ? Que ce soit pour l'homme, le protéger, ou le mettre en sécurité, après, que ce soit pour ne pas nous faire repérer, aussi. Je ne doute aucunement de votre nature... Mais je n'arrive pas à comprendre... Pourquoi ?


C'était la question, mais ça, elle ne le savait pas.

8
Le parc et son sous-bois / Re : Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: samedi 17 mars 2012, 18:04:46 »
Les remises en question, il y en avait beaucoup. La prêtresse avait été impressionnée par les changements successifs de formes, et cela ne s'était pas arrêté à cela. L'explication paraissait cohérente. Même si en l’occurrence, la prêtresse du dieu Quetzalcóatl était... une femme, la force du mâle avait été caractérisée dans les tatouages qui avaient orné la peau de l'Aztèque. Symbole de servitude pour ce dieu dont elle était la correspondante directe, originellement, ils transformaient aussi, selon les dires des plus hauts cercles hiérarchiques, la puissance féminine en une écrasante force masculine. Alors oui, elle comprenait le serpent à plume.

Elle hocha doucement la tête alors que ce dieu, dont elle avait recherché à prouver l'existence pendant près de neuf ans, était devant elle. Ce même dieu, ou plutôt, cette même déesse qui venait d'essuyer une de ses larmes de joie. Bon sang. Elle rêvait d'envie de la toucher, elle-même. Pour se rassurer que ceci n'était pas un rêve... D'ailleurs, pour se le prouver, elle ramassa une des pierres, pointues, qui entourait l'homme toujours inconscient, pour s'entailler très brièvement la cuisse gauche.

Et alors que la douleur irradiait parcourait son être, Lehiuàchan sourit encore plus. Tout était réel. La Quetzalcóatl qui se trouvait devant elle, était bien Le Quetzalcóatl. Le vrai. Il n'y avait plus aucun doute à se faire. Restant dans cette position, la tête maintenue par une main de cette déesse, les paumes de nouveau élevées vers cette dernière, la pierre ayant rapidement roulée sur le sol, elle l'écouta parler, explique le pourquoi du refus du sacrifice.

Au départ, malgré toute sa volonté de croire son di... Sa déesse, elle fronça les sourcils. Elle baissa un peu la tête, pour sentir plus fortement la peau de Quetzalcóatl, tout en la regardant en face. C'était plaisant. Lehiu l'écouta encore parler, alors que cette fois, son visage n'exprimait qu'une joie incommensurable. Elle buvait littéralement les paroles de Serpent à plume. Et elle comprit. Elle comprit, mais elle était sûre d'une chose. Ainsi, sa voix s'éleva à nouveau, dans la langue qu'elle maîtrisait le mieux, l'Aztèque, à nouveau, enrouée de bonheur.

- Déesse Quetzalcóatl, si vous me dites que le liquide sacré est inutile pour votre survie, alors plus un seul sang ne sera versé par cette dague. Cependant, celle-ci n'ira pas rejoindre la terre, et l'oubli, car, si vous me le permettez, j'aimerais rester avec vous. Ou du moins, si vous avez des volontés, je vous en conjure, faites les parvenir à votre prêtresse. Intermédiaire entre les dieux et les hommes, les prêtres ne peuvent faire que cela. Je ne peux chasser, comme tant d'autres l'ont fait. Je ne... Prenons plutôt les choses dans l'autre sens. Depuis que je suis née, je n'ai jamais eu qu'un but. Être votre prêtresse, déesse Quetzalcóatl. Là où les uns apprenaient à chasser, à coudre, à guérir, ou autre, je n'apprenais que des prières, des rituels. Et j'en suis fière.

Oui, elle en était fière. Cela se voyait, cela se sentait. Si au début, cela avait peut-être été une obligation, puisqu'elle n'avait pas eu de choix, cela avait rapidement changé. Cela pouvait presque ressembler à du fanatisme, pour certains, oui. Mais pourtant, ce n'était pas le cas. Elle pesait le pour et le contre à chaque fois qu'un choix devait se faire, même si, elle devait bien se l'avouer, son esprit penchait plus souvent vers le coté Quetzalcóatl que le reste.


-Ce sacrifice sera ramené en lieu où il pourra être trouvé, il ne courra aucun danger, rassurez vous. Concernant la cité d'où je viens, nous sommes plusieurs centaines à vous vénérer, et depuis plusieurs générations, en effet, les sacrifices étaient naturels. Si vous le souhaitez, j'informerais notre cité de votre volonté. Ils savent que je ne peux mentir, dans tout ce qui vous concerne au moins. Ils m'ont élevé ainsi après tout. Mais votre volonté sera suivie.

Et revint le silence. Allait-elle donc accepter Lehiuàchan comme sa prêtresse effective, pour cette dernière, seul ce fait comptait.

9
Le parc et son sous-bois / Re : Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: samedi 17 mars 2012, 00:41:51 »
Que se passait-il dans cette maudite forêt ? Même si elle avait compris le sens des paroles, elle ne pouvait croire que la jeune femme devant elle avait toute sa tête. Se prenant-elle pour le dieu Quetzalcóatl ? C'était risible comme si une femme pouvait prétendre à l'être. La culture des jeunes gens de cette ville était décidément décevante.  Lehiu fit un pas vers elle, son air furieux restant sur le visage, déformant ses traits pourtant le plus souvent paisibles.

Mais elle ne comprenait pas. Pourquoi, bon sang, avait-elle cet air d'incompréhension ? Si quelqu'un ne comprenait pas grand chose aux réactions de l'autre, c'était bien la prêtresse. Au moins, cette dernière avait expliqué en détail ses motivations sur ses actes. De plus, sa parure, et l'acte qu'elle s’apprêtait à accomplir ne laissait aucun doute quant à la véracité de ses paroles !

L'incompréhension augmenta d'un cran, quand de la mélancolie, ou de la tristesse, Lehiu ne savait pas trop, fit son apparition sur le visage de l'intruse. La prêtresse restait silencieuse, attendant une réponse à ses questions. Sa poigne était toujours aussi ferme sur la dague sacrificielle, pointée vers la rousse, sans pour autant la menacer clairement.

Et l'incompréhension se mua en incrédulité. Cette imprudente osait encore parler dans la langue aztèque, alors qu'elle avait commis un acte punissable ?! Lehiuàchan serra les dents, pour ne pas faire de bêtises, et souiller ce lieu devenu sacré par ses prières, pour répondre, d'une voix d'où la frustration et la colère débordaient.


-Ne te prends pas pour qui tu n'es pas. Le dieu Quetzalcóatl est un dieu. Ton genre ne pourrait prétendre ce que tu n'es pas. De plus, cel....


Et elle fut interrompu dans son argumentation alors que la jeune femme s'assit par terre. D'un froncement de sourcil supplémentaire, la prêtresse lui fit comprendre qu'elle doutait du bien fondé de cette action. Et sous ses yeux qui, plein de fureurs, ne continrent plus que de la stupeur, la rousse se transforma. Littéralement.


-Par Quetzalcóatl, lacha la prêtresse, faisant un pas en arrière alors des plumes remplaçaient les cheveux.

Ne lachant pas sa dague pour autant, elle observa l'être qui se trouvait devant elle avec des yeux ronds, emplis de respect. De respect, et encore de stupeur. Comment-était-ce possible ? Ces plumes.  Ces bijoux. Et pourtant, une femme. Il y avait une erreur. Il y avait forcément une erreur. Quetzalcóatl ?! Non. Non. Non non et encore non. La prêtresse resta encore figée, comme si elle avait été prise en photo. Absolument aucun muscle ne bougea pendant près de vingt secondes, pendant lesquelles les bruits la forêt emplir l'espace.

Puis enfin, Lehiuàchan bougea. Elle remit sa dague sacrificielle en place, à son fourreau à ses hanches, réfléchissant à toute vitesse. La remise en cause de toute ses croyances était en train de se faire dans son pauvre esprit trop sollicité, et elle gardait la bouche semi-ouverte durant ce temps, ses épaules parurent tomber alors qu'elle prenait conscience de quelques détails. Quand elle reprit parole, sa voix avait changé. L'être devant elle était forcément un dieu. Personne ne pouvait modifier son corps ainsi ; le respect était donc de mise, et la peur.


-Ancien dieu Aztèque. Po... Je m'excuse d'avance pour les paroles qui risquent de vous déranger. Mais Quetzalcóatl n'est-il pas censé être un homme ? Ce n'est...

Ce n'est pas possible, voulait-elle dire. Mais en même temps qu'elle parlait, elle observait avec attention le corps nouveau qui s'offrait devant elle et les parures associées. Le doute n'était pas permis. Un dieu quel qu'il soit n'aurait pas pris les bijoux d'un autre pour se faire passer pour lui, c'était inconcevable. Déglutissant, elle éleva les paumes vers le serpent à plume, signe de prière.


-Di... Déesse Quetzalcóatl. S... 

Elle déglutit encore, mais d'émotion cette fois. Sa quête touchait donc à sa fin. Elle avait la preuve devant ses yeux, que le dieu qu'elle avait servi durant plus de vingt ans existait réellement. Une larme de joie perla au coin de l'oeil gauche de Lehiu, mais elle fut rapidement effacée. Considérée comme un signe de faiblesse par certains, elle n'était pas sûre que la déesse accepte cela. Mais que dire devant un dieu. Les prière avaient déjà été faites quelques temps auparavant, et les répéter étaient inutiles, si ce n'est insolent. Elle préféra demander des explications, se mettant près de l'autel.

- Déesse Quetzalcóatl. Je vous reconnais. Je suis Lehiuàchan Alctochuana. Venant de l'actuel Mexique, dans une zone éloignée des peuples d'aujourd'hui, notre cité vit comme nos ancêtres le faisaient. Le culte des dieux est revenu. Et je suis... votre prêtresse. Je comprendrais que vous me répudiez, si je vous ai déçu, et que vous ne m'acceptez pas en tant que tel. Mais j'ai tout de même quelques questions. Pourquoi avoir interrompu le sacrifice qui se faisait en votre honneur. Le liquide sacré est pourtant source de pouvoir pour vous, non ?

Quelle audace. Aller jusque là. De toutes façons, elle n'avait plus le choix. Lehiu n'avait pas un instant baissé le regard. La prêtresse avait toujours regardé en face d'elle, quelle que soit les épreuves qui se dressaient devant elle. Et cette épreuve-ci, qui pourrait très bien se révéler la dernière, elle l'affronterait de la même manière. La peur était partie. Seul le respect, et une croyance forte étaient présents, chez Lehiuàchan. Tout était allé encore trop vite, pour son esprit, qui tentait encore d'assimiler cette nouvelle pour le moins dérangeante, mais elle ne pouvait nié ce qu'elle voyait.

La vue ne ment pas, contrairement à l'ouïe.  Quand on voit quelque chose, c'est qu'il est ainsi. Et là, elle voyait un dieu, avec les parures normales de Quetzalcóatl. C'était une femme. Mais cela ne pouvait être que lui.


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Le parc et son sous-bois / Re : Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: jeudi 15 mars 2012, 22:45:48 »
Elle restait figée. Jusqu'alors, elle ne s'était encore jamais fait prendre sur le fait. Mais ceci avait une raison logique, la jeune femme, avant chacun de ses rituels, faisait attention aux environs, prenait le soin de camoufler sa préparation. Et même le hasard n'aurait pas pu donner de telles coïncidences. Le fait qu'une femme apparaisse juste au moment où elle allait abattre son arme... C'était trop.

Mais bon, ce n'était qu'une personne comme les autres. Pour peu, elle fuirait, par peur de mourir, ou de se faire agresser. Les humains étaient tous ainsi. D'abord, leur vie. Elle s'en foutait, elle de la vie des gens. Ce qui importait était leur sang. Et une personne suffisait largement. Que faire d'une seconde ?  Dans sa cité, il n'y avait toujours eu qu'un sacrifice par nuit, jamais plus. Mais en l’occurrence, elle n'avait pas le choix. Selon les lois de ce monde, il était interdit de procéder à des sacrifices rituels pour le bien des dieux. Stupides lois qui ne comprennent rien à rien.

Elle restait figée. Jusqu'alors, elle n'avait jamais eu à prendre une telle décision. Et pour le moment, elle préféra relever sa dague, haut dans le ciel pour l'abattre dans le corps de sa victime... Mais une fois de plus, l'inconnue intervint, faisant obstacle avec son propre corps. La pointe de la dague sacrificielle s'arrêta à quelque millimètres du corps de l'intruse, et Lehiuàchan se releva d'un bon, pour sauter quelques pas en arrière. Elle aussi avait les sourcils froncés, visiblement mécontente.


Et cette attitude se renforça lorsqu'elle entendit sa chère langue Aztèque. Si elle fut un instant surprise qu'un étranger connaisse cette langue-ci, la colère revint brusquement à la charge, enlevant toute raison à la prêtresse. Cette dernière parla enfin, en Aztèque, la voix empli de colère.

-Toi qui connait notre langue, comment oses tu à ce que la prêtresse du Dieu Quetzalcóatl accomplisse le sacrifice, pour donner à celui-ci le liquide sacré qui coule dans les veines de cet homme ? Es tu une de ces folles qui disent croire à un dieu, seulement pour rester dans leur optique de jeu ? Je ne permettrais pas que l'on interrompre ce rituel.

Elle reprit sa respiration, tentant de se calmer. Après une dizaine de seconde de silence, elle consentit à continuer, pour répondre à la question de la rousse.


-Je suis Lehiuàchan Alctochuana, prêtresse du Dieu Quetzalcóatl. Si tu connaissais aussi bien les aztèques que leur langue, tu aurais compris cela, ma fonction, juste en observant mes tatouages, et tu n'aurais pas interrompu ce rituel. Cet homme gras, et ingrat, allait offrir son sang de sa propre volonté. Après tout, il m'a dit que tout était permis, ce soir. Il allait devenir le sacrifice.

Elle avait déballé tout son sac à une inconnue. Pourquoi ? Même elle ne savait pas vraiment. C'était stupide. Maintenant, quelques questions trottaient encore dans la tête de la prêtresse. Qui était-elle ? Comment-était-elle littéralement apparue dans ces buissons, et enfin, allait-elle la laisser nourrir ses dieux... Il restait encore à exprimer tout ça à l'oral. Encore une fois, elle prit une dizaine de secondes de réflexion, avant de reprendre parole. Sa dague, pointée vers l'avant, vers la jeune femme, était tenue fermement.

- Je ne sais pas qui tu es, ni ce que tu viens faire ici. Et d'ailleurs, je compte te demander tout cela. Toi qui oses interrompre le rituel d'une prêtresse d'un dieu des temps anciens, qui es tu, et où as tu appris cette langue, car dans notre cité, nous ne t'avons jamais vu. Ensuite, toi qui as osé t'interposer entre une prêtresse et son sacrifice, comment es tu apparue ici ? Et enfin... Si tu désires tant que cela sauver cet imbécile, lié seulement à ses pulsions, donneras tu ton sang, en échange de sa survie ?

En fait, le tout s'était transformé en autant d'accusations que de questions. A voir comment l'importune allait réagir...

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 15 mars 2012, 15:32:13 »
Bonjour bonjour.

15h32


*retourne dormir*

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 14 mars 2012, 21:01:52 »
21h02
C'est que je me ferais trimballer comme un objet ! Namého. Ils sont fous, ces dieux. (Néanmoins, un rp, ça ne se refuse pas !)

13
Oui !

Et merci !

14
Merci bien, Isis.

Et ces innocents... Ils ont simplement été offerts -du moins leur sang- pour la survie d'un dieu. Pour une bonne cause !

15
Le parc et son sous-bois / Une désillusion, déjà ? [PV]
« le: mercredi 14 mars 2012, 15:39:30 »
Seikusu. Elle était arrivée là après neuf ans de périple plus ou moins sensé. Dans son habit entretenu, et presque inchangé, elle erre. Presque ? Oui, car avec les besoins de la société, et ses règles multiples, une ceinture en cuir, munie de nombreuses petites sacoches a été rajouté à ses voilages blancs. Pourquoi ? Simplement, qu'il faut souvent se balader avec des pièces d'identité, ou d'autres choses pour faciliter les achats, le transport, en bref, la vie de tous les jours. Et tout cela, il fallait bien le ranger quelque part. C'est donc dans cette ceinture et ses multiples sacoches, qu'elle entreposait ses précieux biens. Sa dague, par contre, elle restait toujours à l'air libre, dans son fourreau, accroché à une autre ceinture, à ses hanches.

Toujours est-il qu'elle faisait une pause, dans ses voyages. De cette ville, elle avait pu entendre de nombreuses rumeurs, sur des disparitions, des monstres, des êtres qui normalement ne devraient relever que de l'imagination humaine. Mais le nombre de rumeur était trop important pour considérer que tout ce qui se passait dans cette ville n'était que pur produit d'une imagination débordante. C'est pourquoi elle s'était enfoncée dans les sous-bois, pour y camper, en quelques sortes.

Que ce soit une grande ville était assez embêtant, car les sacrifices devenaient plus compliqués à mettre en place. Mais justement. Leur sang avait d'autant plus de valeur. C'est pourquoi elle avait changé son rite. Si avant, dans son village, les proies étaient sélectionnées au hasard, en ne prenant que les imprudents qui se rapprochaient de trop de la cité, là, il n'y avait plus cette obligation de prendre la première personne qui venait. Un choix devait être fait. De plus, elle était seule, ainsi, impossible de les prendre sur place. Une technique devait être mise en place. Connaissant la puissance du charme que pouvait avoir son corps peu couvert, elle avait finit par attirer les futurs sacrifices de cette façon, les charmant. Incitation à la débauche ?  Pourquoi pas.

Un oeil extérieur ne verrait que deux personnes enlacées en train de se diriger vers la forêt, dans la nuit, pour s'y amuser, sûrement. Mais la suite était toute autre. Une fois entrés dans la forêt, Lehiuàchan Alctochuana se séparait un instant de sa proie, pour l'attirer à sa suite, plus profondément, dans les ténèbres formées par les arbres feuillus.  Interdit ? Cela n'importait pas. En fait, pour elle, c'était encore mieux, car les êtres naturellement soumis aux lois de ce pays éviteraient d'y aller.  Mais Lehiu continuait encore,  jusqu'à arrivé à l'endroit qu'elle avait préparé. Il n'y avait certes plus d'autel à proprement parlé, mais l'endroit avait été clairement nettoyé. Branches non souhaitées avaient été enlevées, pierres gênantes, déplacées. Bref, c'était un lieu parfait. Près de là, pour endormir la conscience de sa proie jusqu'au bout. Et là, le pommeau de sa dague sacrificielle venait rencontrer avec force la nuque du sacrifice, qui tombait à terre, inconscient. Le rite pouvait alors commencer. Les prières, discrètes, s'élevaient, en même temps que la dague, et cette dernière s'abaissait violemment transperçant le ventre de l'homme, pour le saigner, quand le silence revenait. Généralement, elle finissait par leur trancher rapidement la gorge, pour que le bruit n'attire pas des êtres trop curieux. Enfin, le cadavre était abandonné plus loin, et son campement, une fois que la seconde prière pour offrir ce liquide sacré à son dieu, était déplacé.

Et c'est ce qui s'était passé. La jeune femme avait réussi à attirer un homme, un peu bedonnant, jusqu'à son repère. Et celui-ci était tombé à terre alors qu'il se penchait pour embrasser la prêtresse, sans comprendre ce qui lui arrivait. L'homme avait été dépouillé de tous ses biens terrestres, et allongé sur le dos, dans l'espace prévu à cet effet. Encore une fois, l'appel à Quetzalcóatl avait été fait, et il était prévenu qu'il allait pouvoir recevoir ce sang, pour qu'il puisse survivre à jamais. Mais alors que cette prière prenait fin,  et que sa dague s'abaissait d'un coup vers le ventre du sacrifié, quelque chose attira son attention. Et la prêtresse cessa tout mouvement, son attention fixé sur ce qui allait apparaître.

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