Les alentours de la ville / Re : La Bibliothèque recèle bien des mystères. ( PV Gabriel Valmy )
« le: dimanche 20 mai 2012, 21:50:01 »Alors que la plume venait d'être trempée dans l'encrier, une main s'empara brutalement du poignet d'Amata, la faisant lâcher la plume. L'inconnu, entré là par curiosité comme elle, venait d'envoyer valser le grimoire, brisant par la même occasion quelques bocaux. Lorsque que le bouquin fut éloigné d'elle, Amata secoua la tête et reprit ses esprits. Fébrile, et apeurée.
. Pardon je.. Ce n'était pas... ... Non, laissez tomber.
Elle se disait qu'il n'aurait pas pu comprendre de toutes façons. Personne ne croyait plus en la magie de nos jours. Elle réussirait juste à lui paraître un peu plus folle. Son regard, qui s'était attardé sur la main de l'inconnu qui l'avait écartée du grimoire, se reposa un peu plus loin lorsqu'il l'eut lâchée. Elle se frotta le poignet. Il avait serré fort, mais c'était sans doute nécessaire pour l'empêcher de faire une connerie. Elle se désintéressa de la sensation de chaleur sur sa peau pour se concentrer sur les bocaux brisés. Il y en avait un qui avait laissé s'échapper quelque chose qui ressemblait à des intestins. L'autre... L'autre avait expulsé des organes génitaux masculins.
Posant une main contre ses lèvres, pour ne pas vomir, Amata observa alors que, peu importait le liquide qui aurait dû détremper les pages du grimoire, celui-ci était on ne peut plus sec. Comme si le formol l'évitait consciemment, ou qu'il repoussait tout danger pour son intégrité.
Le bruit d'un choc contre la porte provoqua une distraction sur Amata, qui observa alors son compagnon se jeter sur la porte pour l'ouvrir. En vain.
Oui. Nous étions enfermés. Et les bocaux brisés ont commencé à siffler, à répandre une espèce d'odeur qui, étrangement, m'envoûtait. Mais différemment du livre. Je ne saurais le décrire. J'étais soudain plus.. Libre ? Plus vivante ?
Il semblait ne pas s'être ménagé, à frapper contre la lourde porte en bois. Ignorant le petit chuintement qui s'élevait des autres bocaux brisés, Amata s'avança vers l'inconnu et posa une main sur son épaule. Celle qui ne s'était pas cognée contre le bois.
. J'ai passé des heures dans cette bibliothèque il n'y a pas si longtemps. Jamais je n'avais remarqué cette porte. Je doute qu'on nous retrouve rapidement..
Elle se détourna, et tira deux tabourets qui étaient rangés sous le bureau. Elle se posa sur l'un.
. Puisqu'on est là pour un moment, j'aimerais autant savoir comment vous appeler. Moi c'est Amata.
Je me sentais d'humeur plus bavarde qu'à l'ordinaire, étrange, n'est-ce pas ?