Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Huntress

Pages: [1] 2 3 ... 11
1
Les landes dévastées / Space Oddity (Iggy)
« le: mercredi 01 avril 2020, 22:46:38 »
Chaque chose à sa place... Avec un air satisfait, Hana retira la superbe robe noire cocktail qu'elle avait portée au casino de Nexus, dévoilant en dessous la tenue d'Huntress. La robe, soigneusement pliée, fut rangée dans un compartiment de sa moto, avec l'argent qu'elle avait gagné ce soir là, puis elle compéta sa tenue de son masque, censé garantir son anonymat - quand bien même, pas grand monde ne connaisse le nom d'Ochinoe ou de Bertinelli sur Terra...

Une fois qu'elle eut vérifié, une fois de plus, que tout était en ordre, elle démarra. Elle lança un de ses gadgets pour découper la corde censée la retenir dans la ruelle où elle avait caché sa moto, et elle entendit les cris de ceux qui avaient espéré se faire la belle demoiselle insouciante. Les idiots..., pensa-t-elle en levant les yeux au ciel.

Très rapidement, sa moto avala les kilomètres. Hana connaissait par coeur le chemin jusqu'à sa planque - jusqu'à l'un des portails qui lui ferait quitter Terra pour sa Terre pourtant, un pressentiment lui fit allumer l'ordinateur de bord. Il allait se passer quelque chose, quelque chose de déplaisant... Son instinct n'était pas infaillible, mais parfois, elle l'écoutait.

L'ordinateur ne s'alluma pas. Pire : le moteur de son bolide s'arrêta, en plein désert, et fut seulement porté par son élan précédent sur quelques dizaines de mètres. C'est une blague... Hana respira profondément, avant de descendre de sa moto. Pas de sable dans le moteur, pas de soucis de carburant... Un câble électrique coupé, quelqu'un avait du essayé de lui voler son jouet. Ce n'était pas le genre de soucis qui devait court-circuiter toute sa moto ! Le problème devait venir d'ailleurs...

Mais déjà, la nuit se terminait sur les landes, le jour pointait le bout de son nez et, pire que tout, elle allait être en retard pour rentrer chez elle, sur Terre. Nul doute que Dante, son oncle, allait lui faire regretter d'avoir découché... Elle était encore à plusieurs kilomètres de sa planque, et il n'y avait rien - rien, rien rien - pour qu'elle puisse s'abriter, le temps de faire quelques réparations. Que faire ? Rester là, au milieu du sable, et prendre le risque de ramener du sable inconnu chez elle - provoquer un désordre qu'elle souhaitait combattre ? Car oui, pour Hana la méticuleuse, il n'était même pas question de ramener le moindre grain de sable de Terra sur Terre... - ou bien finir le chemin à pieds ?

2
Centre-ville de Seikusu / Re : Le parfum de la gomme brûlée [Huntress]
« le: mercredi 01 avril 2020, 22:37:29 »
Seikusu, 2h40

Hana leva la tête vers le ciel, inspira un grand coup. Là haut, sur le building des bureaux officiels de son oncle Dante, le vent fouettait son visage serein. Pourtant, son regard azur était triste. Parfois, elle détestait la responsabiilité qui allait avec son masque. Alors, bien sûr, c'est elle qui décidait de jouer la justicière la nuit. Elle pouvait s'amuser comme bon lui semblait. Pourtant, aujourd'hui, elle ne pouvait pas abandonner trois mois d'enquêtes, malgré le résultat.

Cassio...

La tristesse voila encore quelques secondes son regard, avant de laisser la place à de la colère. Puis, doucement, Huntress se laissa basculer en avant. Elle freina rapidement sa chute en lançant son grappin vers un autre immeuble, jusqu'à regagner le sol, à l'endroit exact où l'attendait sa moto. Durant sa chute vertigineuse, par delà le tonnerre du vent dans ses oreilles, Huntress avait repéré le bruit qu'elle recherchait, et l'ordinateur de bord de sa moto affina la position qu'elle recherchait. Hana avait pris soin de mettre un traceur sur la Ferrari de son cousin Cassio. Il ne lui restait plus qu'à le prendre en chasse. Et déjà, le point lumineux sur son écran filait à une vitesse folle. Les lèvres de la chasseresse s'étirèrent en un sourire prédateur. Elle devait mettre les choses au clair, vérifier le bien fondé de ses informations, avant de rendre justice - si justice elle devait rendre.

Le moteur de sa moto rugit dans la nuit, et le bolide fila à une vitesse inouie dans les ruelles de la ville. A cette heure-ci, elle savait parfaitement quels endroits elle devait éviter afin de ne pas faire de... "dommages collatéraux". Très rapidement, elle rejoignit ce qui avait du être le point de départ d'une course illégale, son regard croisant très brièvement celui d'une fille qui n'était pas humaine. C'était un problème qu'elle règlerait plus tard. Il fallait qu'elle rattrape son cousin, parce qu'elle le savait, il allait faire une très, très grosse connerie.

Il n'était pas difficile de savoir quel chemin les coureurs prenaient, tant il était balisé de couleurs criardes. Le rugissement des moteurs n'était qu'un bonus... Il y eut un bruit de pneu crevé, puis de carrosserie écrasée. Huntress ralentit, vit une voiture grise sur le bas côté, et la Ferrari de son cousin prendre un tournant plus bas. La justicière n'était pas du genre à venir en aide aux imbéciles qui se fracassaient si facilement, aussi reprit-elle de la vitesse. Cassio, tu es nul en course, pourquoi continuer... Elle connaissait la réponse, bien sûr...

Le radar de bord de sa moto lui indiqua qu'elle pouvait prendre un raccourci. Hélas, quand on s'appelle Hana Bertinelli et qu'on est bourrée de TOC, ce n'était pas envisageable. Très vite, elle double le dernier de la course, puis l'avant dernier, et remonte encore un peu pour se mettre à la hauteur de la ferrari de son cousin. Bien entendu, il ne pouvait pas la reconnaître, derrière son masque, et décida de l'éjecter.

... Du moins il essaya. Captant son regard et devinant son intention, Hana donna une nouvelle accélération à son engin et se retrouva à la hauteur d'une nouvelle voiture aux fenêtres ouvertes et à la musique... Hana lança une moue dégoutée au pilote :

 - Sérieusement ? C'est quoi ce son pourri ?

C'est le moment que choisit Cassio pour toucher l'arrière de la voiture d'Axle avec sa propre Ferrari, espérant sans doute faire d'une pierre deux coups : se débarrasser d'un concurrent et de la motarde.

3

Huntress glissa l'oreillette sous sa chevelure ébène, sans quitter Batman du regard. Il pensait quoi, qu'elle avait vraiment besoin d'un ange gardien ? Elle ? Hana se plaisait à croire qu'elle n'avait réellement besoin de personne. Elle pouvait aisément se sortir de n'importe quelle situation.

Mais elle aurait quand même adoré qu'il l'accompagne. Juste pour savoir qui se cachait sous le masque de Batman. Etait-il aussi curieux qu'elle pouvait l'être ? En tout cas, elle le regarda disparaitre au dessus du toi. Elle opta finalement pour la tenue décontractée, qui lui permettrait de cacher plus d'armes que ne semblait le croire le chevalier noir. Quelques couteaux, ou même des lames nues, et au moment où elle s'apprêtait à fermer les compartiments de sa moto, elle en ouvrit un autre pour extraire une perruque brune, coupée en un carré raide et dégradé. Une touche de maquillage, et la voilà parée.

Son entrée se fit sans problème - après tout, elle n'était pas n'importe qui, même si on la reconnut avec difficulté. En fait, la perruque était surtout là pour tromper, potentiellement, Batman. Elle entra, donc, et lui répondit d'une voix suave dans le micro :

- La musique ne vous plait pas ? Quel dommage... C'est sans doute parce que vous n'avez jamais eu de cavalière comme moi pour vous entrainer sur les pistes de danse... Je vous montrerai, un de ces jours.

Elle finirait par réussir à lui faire enlever son masque. Hana alla chercher un cocktail - sans alcool, évidemment - au bar, avant de se dandiner sur la musique. Et bien entendu, très rapidement, quelqu'un l'accosta, et l'invita à danser, ce que Hana ne refusa pas, bien entendu. Ce petit manège dura une vingtaine de minutes, jusqu'à ce que son cavalier ne lui propose un verre. Et elle accepta, évidemment. Sauf que le pauvre garçon ne savait pas à qui il s'en prenait. Si elle faisait mine de regarder ailleurs, la métisse vit clairement qu'on versa quelque chose dans son verre. Elle fit mine de le saisir, le porta à ses lèvres... Mais le reposa. Et se plaqua tout contre le pauvre garçon, lui murmurant à l'oreille :

- Et si nous allions nous amuser ailleurs, hein ?

Elle mordilla le lobe de son oreille pour le convaincre, se colla un peu plus contre lui. Il bafouilla, eut même un petit rire, avant d'accepter. Hana reprit la pochette qui aurait contenu, si elle avait été n'importe quelle fille, un portable, du maquillage, peut-être même des capotes, potentiellement un paquet de clopes ; en réalité, elle y avait glissé son masque, et ce qui pouvait ressembler à des pansements couleur chair, mais qui étaient en réalité un micro doublé d'un puissant sérum de vérité qui, hélas, tuait au bout de quatre heures. Son geste malheureux renversa le verre encore plein de la jeune femme, qui eut un "Hooooo zuuuut" tout à fait crédible.

Elle passa la main dans ses cheveux, appuya sur l'oreillette pour que Batman entende qu'elle proposait au jeune homme d'aller vers la piste du haut, dont les toilettes étaient généralement plutôt crades, mais calmes... Ils en passèrent la porte, et elle lui roula une pelle qui le distrait assez longtemps pour qu'elle puisse poser délicatement son poison dans son cou - le temps que le sérum fasse effet, Batman serait arrivé... Et quand elle détacha son visage de sa victime, elle lui tourna le dos, enleva sa perruque et remit son masque. Parce que son équipier n'allait pas tarder à arriver. Elle lança pourtant au jeune homme un peu perdu par ce qui se passait :

- C'est mal de droguer les gens à leur insu, tu sais...

L'hôpital qui se fichait de la charité, tout à fait.

4

Certains héros se prenaient décidément trop au sérieux. Ou peut-être était-ce Huntress qui ne prenait pas l'implication d'un costume et d'un masque assez sérieusement ? Elle ne le revêtait que pour être libre ; d'autres, visiblement, mettaient le masque pour rendre la justice, la "vraie", là où Hunt ne faisait que servir ses intérêts. En tout cas, Batman était le genre de justicier à se battre pour une multitude de causes, par pur altruisme, du moins le voyait-elle ainsi. Pourquoi démanteler plusieurs réseau de drogues ? Pour ne plus se sentir tenté ? Héhé... Non, ça ne devait pas être son genre.

Il quitta son étreinte, non sans avoir laissé sa main courir au creux de sa cambrure. Hey, pas folle, la guêpe ! Hana y passa la main alors qu'il lui tournait le dos, et enleva le nouveau mouchard. Tss ! Il la prenait pour une débile, et espérait qu'elle se laisserait avoir deux fois ? En tout cas, elle prit une voix faussement indignée, tout en lançant le mouchard sur la cape de Batman :

- Moi, défendre un cartel ennemi ? Vous insinuez que je prends parti pour un camp de malfrats ? Quelle horreur !

Oh, vraiment, si on la prenait au sérieux, on dirait d'elle qu'elle fait une piètre comédienne. Heureusement qu'elle même n'y croyait pas vraiment elle même. Elle aussi s'approcha du bord, le regard vers le contrebas.

- Je garde juste un oeil sur ce qui me gêne. Cet américain, je ne l'aime pas, et les raisons ne regardent que moi. Mais effectivement, je connais plein de choses à son propos.

Hana plaça les mains dans son dos, fit volte face, et se laissa tomber, regardant Batman pendant sa chute avec un grand sourire.

- Suivez moi, si vous voulez en savoir plus !

Elle dégaina son pistolet grappin, et tira sur l'immeuble voisin. Elle vola un instant entre les immeubles, lui laissant finalement le temps "d'appeler" sa moto, stationnée plus loin. Huntress gagna le sol, enfourcha son bolide, et partit. Oh, pas à fond, pour cela elle préféra attendre d'être sure que le justicier ne la suive. La course poursuite, bien que prévue, avait quelque chose d'excitant, au point que la demoiselle en violet se mordit la lèvre pour ne pas éclater d'un rire à moitié dément. Oui, pour elle, ce costume violet était synonyme d'amusement et de liberté.

Quinze minutes plus tard, elle ralentit enfin, et gare sa moto dans une ruelle. Elle entend déjà les basses de la musique de la boîte de nuit, quelques rues plus loin, et elle attend son coéquipier du moment. C'est un partenariat tout à fait provisoire, bien entendu. Mais tant qu'il dure, autant y être fidèle. Penchée sur l'un des nombreux compartiments secrets de sa moto, elle ne l'entend pas arriver, captivée par les deux tenues qu'elle possède. La question cruciale du moment est : jean déchiré et t-shirt délavé, ou robe de soirée chic pour s'infiltrer ?

5
Les alentours de la ville / Re : [PV] Nous avons un ami en commun, hum ?
« le: lundi 01 octobre 2012, 21:01:03 »

Houla la ! C'est qu'elle ne rigolait pas, Miss Mèche Blanche. Hana ignorait ce qu'elle avait pu faire, simplement en touchant le mec - encore un truc de mutant, ça, sans aucun doute - mais ça avait au moins le mérite d'avoir arrêté cette tempête électrique. Ca au moins, c'était une bonne chose. Si Huntress s'en retrouva rassurée, elle n'en fut pas moins toujours sur ses gardes pour autant. Car après tout, le problème en lui même n'était toujours pas réglé. Il y avait toujours un sale gosse qui s'était engagé à dealer pour Bertinelli (enfin, pas pour le grand patron lui même, mais quand même...) et on ne se désiste pas sur simple ordonnance mutante. Mais le gamin là était un danger pour lui même, pour ceux qui l'entouraient, et surtout pour les clients - sans parler du fait qu'il risquait de se faire remarquer par les forces de l'ordre locales... Bref, il y avait encore pas mal de choses à régler.

Mais voilà que la situation prend une tournure inattendue. Alors que Huntress, pour se couvrir, comptait mettre KO les "méchants trafiquants de drogue", voilà que Miss Mèche Blanche reprenait la situation en main, et proposait... De marchander ? Intriguée, Hana assomma juste l'homme qu'elle avait entre les mains, et les yeux exorbités, s'avança pour être sure de bien comprendre ce que Malicia disait. Le faire disparaître du circuit de deal ? Juste parce qu'il a un drôle de pouvoir incontrôlable ? Houla, ça, ce n'était pas un détail. Huntress ouvrit en grand la bouche pour signaler son point de vue sur la question, quand bien même ce serait un peu déplacé de la part d'une justicière... N'est-ce pas ?

Fort heureusement, le chef de la bande s'en chargea pour elle, alors qu'il avait rafistolé son tibia brisé.

- Laisser partir une recrue comme ça ? Je sais pas quel genre d'idée tu te fais du milieu, grognasse, mais t'es dans le faux. Tu crois quoi ? Que ce petit con a une dette longue comme le bras et qu'on l'oblige à dealer pour se rattraper ? N'inverse pas les rôle. Ce petit emmerdeur a envie de plus d'argent de poche, c'est tout.

C'est que Hana aurait presque du remord de lui avoir brisé la jambe, dis donc. C'était un brave petit soldat. Pour un peu elle aurait presque levé un pouce appréciateur, mais bien entendu, ce serait une fois de plus du plus mauvais effet de la part d'une fille masquée qui se prétendait justicière. Elle se contenta de hocher la tête et de renchérir, donc :

- Et donc, si jamais elle le récupère pour qu'ils fassent leurs trucs de... de mutants... Y'aura pas de retombées sur sa famille ?

Et le brave petit soldat ne répondit rien. Hana ne put s'empêcher d'avoir pour lui un léger sourire appréciateur, avant de lui lancer :

- Appelez donc les secours. Et ne tentez pas de nous faire suivre, ou de nous retrouver. Vous savez, on vous retrouvera, si quoi que ce soit arrive de mal.

Elle en aurait presque gloussé, heureuse de sa petite tirade. Ce mec là, elle ne le connaissait pas, mais elle le retrouverait, oui. Pour lui faire une grattouille au sommet du crâne et le récompenser comme il se doit. Elle haussa une épaule et conclut :

- De toute façon, si ce môme veut vraiment dealer de son plein gré, il saura vous retrouver pour postuler à nouveau. Quand il aura fait l'école des mutants pour ne plus être un danger.

Et cette fois, Huntress se rapprocha de Malicia et glissa, légèrement suspicieuse :

- Parce que c'est bien ça, le plan, hein ? Qu'il arrête de faire ses conneries avec ses éclairs ?

6
Le quartier de la Toussaint / Re : En quête de preuves (Huntress)
« le: mardi 25 septembre 2012, 21:50:15 »
Un traitre...

Dante regarda l'homme devant lui. Et le problème, c'est que l'homme de main en question ne baissait pas le regard. L'italien n'était pas d'humeur à apprécier le courage de son sous fiffre, quand bien même il paraissait parfaitement calme et serein. Hana Bertinelli, elle aussi, se tenait coite, et attentive, planquée avec l'un de ses cousins derrière une large bibliothèque qui cachait le couloir secret qu'ils avaient empruntés. Et nul doute que leur oncle / père se doutait de leur présence. Mais s'il était au courant, Dante n'y fit pas mention une seule fois ; ni avant, ni pendant, ni après l'entretien, quand il serait terminé. En attendant...

- Tu es censé garder de l'influence sur tes hommes.
 - Ecoutez, j'ai pas de preuves...
- Mais des doutes... Au point que tu oses venir me déranger pour de telles broutilles. Est-ce si compliqué de s'occuper d'un homme ? Te serais-tu transformé en bisounours au point de ne pas simplement tuer cette petite merde ?


Oh, là, il y avait de la tension. L'homme devint livide. Il baissa même le regard un court instant, avant de lancer :

- Il a... disparu... Je ne sais pas où... Je suis sur le coup, mais je ne... le retrouve pas.
- Ah.


Dante planta ses mains dans les poches de sa veste, et marcha sur quelques pas. Hana ne vit pas quel trajet il effectua, mais devina qu'il s'était rapproché de son bureau. Hu ho. L'homme de main allait morfler dans peu de temps.

- Et vous espériez que je vous aide.

Oups...

- Ecoutez, je vais le retrouver... Je l'empêcherai de vous nuire, M. Bertinelli.
- Vous avez intérêt.


Hana partit aussitôt. Non pas parce que la mort, ou la blessure d'un homme de main, allait la choquer, mais bien parce que le moment était grave. Il fallait retrouver ce rat, et au plus vite. Hey, l'air de rien, elle aussi était en danger, dans cette histoire. Sauf que Hana Bertinelli ne se lance pas comme ça dans l'action. Hana Bertinelli est trop précieuse pour cela. Alors, Hana Bertinelli se dirigea vers sa salle de gym, comme toujours. Parce que tout le monde dans cette maison savait combien elle était accroc au sport. Il fallut attendre quelques heures pour qu'elle se livre à son autre passion...


Revêtue de son costume violet moulant, une oreillette reliée à la radio de sa moto qui scannait les différentes ondes qui passaient, Huntress attendait. Le bruit était assourdissant, mais s'il y avait quelque chose d'intéressant, son ordinateur de bord le lui décoderait... Il fallut attendre 22h pour que l'ordinateur ne repère l'échantillon vocal d'un des sous-sous-sous-sous homme de main de Dante, et un appel trop court. La voilà qui coupe tout le reste pour entendre juste ce petit morceau de conversation. Très bien, elle sera au rendez vous, elle aussi...

Nancy Callahan... Qui que tu sois, je vais t'avoir à l'oeil... D'ailleurs, la recherche fut rapidement lancée, et pendant que l'ordinateur s'en donnait à coeur joie de farfouiller dans tout ce qu'il pouvait, Hana, elle, se lança à bride abattue à travers la ville. Elle devait intercepté le rat avant qu'il ne prenne contact avec la fameuse Nancy. Ce nom lui disait quelque chose, mais impossible de mettre le doigt dessus. En attendant, le plus urgent, c'était la cible. Hana écuma la ville, à sa recherche. Trouver son portable lui fut impossible, et finalement, en voyant l'heure fatale approcher, elle n'eut d'autre choix que de se rendre au rendez vous...


Huntress laissa sa moto dans une ruelle sombre, et gagna les hauteurs, et le couvert du toit d'un kiosque qui se trouvait non loin du point de rdv. Son arbalète était déjà armée. Il ne restait qu'à attendre la cible... C'est une jeune femme qui se présenta en premier, sans doute cette "Nancy"... Quelques instants plus tard, la rat se montra enfin. Un sourire, un regard plein de haine, et avant même qu'il n'ait pu ouvrir la bouche pour autre chose qu'un "Nancy Callahan ?" que la corde de l'arbalète claqua, et que le carreau ne lui traverse le crâne. Vite fait, bien fait. En espérant que l'homme ait eu la bonne idée de ne pas avoir une version papier de ce qu'il voulait dire. De toute façon, Huntress veillait. Elle n'avait pas l'intention de partir déjà.

7

Huntress se permet un sourire, et se mordille même la lèvre inférieure par moment. Oui, elle reste amusée par la situation qui se passe, cette nuit, et très rapidement, sa mauvaise humeur s'était dissipée, bien qu'elle était prête à revenir à la charge n'importe quand. Lunatique, elle ? Pas du tout, quelle idée...

- Chez moi, dès le premier soir ? N'êtes vous pas... Un peu pressé, justicier ?

La seule fois où elle avait suivit un illustre inconnu dès le premier soir, elle s'était retrouvée à parier une nuit mouvementée dans un casino - hôtel de Vegas avant de se marier à l'arrache et de reprendre l'avion pour le Japon.

Le mouchard, elle le jeta à Batman, d'une pichenette.

- Vous m'avez sauvé la vie... Pourquoi pas. Est-ce pour cela que je dois me pendre à votre cou, en vous embrassant passionnément, à vous murmurer : "Oh, mon héros..."

Et à ces mots, elle s'était un peu rapprochée, de son pas chaloupé qu'il devait maintenant bien connaître, gardant malgré tout deux pas entre eux deux, et ne réduisant ainsi pas la distance entre eux. Un sourire, et un soupir, alors qu'il reparle de la drogue. Décidément, elle va finir par croire que c'est un client en manque, et qu'il met ce costume suite à un mauvais trip. Au lieu de ça, elle parle, encore et toujours - Hana aime le son de sa voix, sans doute.

- Pourquoi une telle aversion pour les églises ? Le mariage, c'est pas votre truc, ou il y a quelque chose de plus sombre et tristounet là dessous ? Oh, ne répondez pas, c'est inutile...

Elle avait fini par franchir les deux pas qui les séparait, et passa les bras autour de son cou. Non, cette fois, elle ne cherche pas à l'embrasser, juste à tenter de lui rafraichir les idées de ce qui s'est passé plus tôt dans la soirée, justement, quand elle lui avait volé un baiser. Ce sourire narquois continue à étirer ses lèvres, et ses yeux azur semblent suivre les traits du visage du "pauvre" homme qu'elle a décidé de taquiner.

- La drogue, la drogue... Toujours la drogue. Vous êtes du genre têtu, hein... Je n'ai, hélas, pas d'informations gratuites pour vous, je vous en ai déjà donné, plus tôt dans la soirée, vous ne vous souvenez pas ?

Ses lèvres s'approchent du visage de Batman, mais se dirigent finalement au creux de son oreille.

- Il y a des tas de petits merdeux en ville, vous savez. Il y en a un que je n'aime pas vraiment, un réseau dirigé par un homme qui se fait appeler "Monsieur E". Une espèce de petit péteux qui pense pouvoir faire planer la ville entière. Ses dealers...

Elle s'était dressée sur la pointe d'un pied, et blottie tout contre lui. Son souffle brulant frappait la mâchoire du justicier. Et Huntress, elle, ne faisait que jouer. D'ailleurs, elle profitait qu'il ne puisse voir son visage pour sourire de toutes ses dents, et pour se mordiller encore une fois la lèvre inférieure. Ses mains ont couru sur le torse du Batman, juste le bout de ses doigts, même si elle doutait que ça puisse lui faire quelque chose, étant donné l'épaisseur de l'armure...

- ... aiment se balader dans certaines boites de nuit. Ils profitent du bruit, et de la foule, pour vendre de la coke. Et ils aiment droguer quelques verres au hasard, encore que, tout ce que je vous dis, ce ne sont...

Huntress éloigna son visage, se cambrant pour le voir dans les yeux.

- ... des rumeurs. Évidemment. Cela vous suffit-il ?

8

Cette soirée se révèle, finalement, assez calme. On pourrait presque dire, tout va bien, dans le meilleur des mondes... Et, évidemment pour Hana, c'est d'un ennui terrible. Pour un peu, elle regretterait presque de ne pas avoir laissé le justicier d'avoir fichu son bazar dans les affaires de son oncle.

Hormis le petit incident, plus tôt, les rues de Seikusu ont décidé d'être désertées de tout problème. Huntress finit par s'arrêter au sommet d'un église, et s'allongea sur le toit, jambes croisées, bras derrière la tête. Les yeux clos, elle reste attentive à tous les sons qui peuvent l'entourer, des fois qu'un peu d'action déciderait d'égayer sa nuit. Mais, hélas, la jeune fille se fait rapidement une raison - au bout de deux minutes d'inactivité, oui... Hunt n'est pas des plus patientes. Il ne se passerait rien de bien passionnant ce soir, pour son grand déplaisir. Peut-être devrait-elle s'offrir une soirée en boîte ou autre joyeuseté du genre, non ? Peut-être devrait-elle rentrer chez elle, et s'offrir une longue nuit de sommeil, en attendant la réelle dégustation de vin organisée par son oncle le lendemain soir. A cette soirée, il y aurait, effectivement, de grands noms divers et variés. Bref, soirée mondaine comme Dante aime en faire de temps en temps. Et il fallait avouer que Hana les aimait bien, aussi.

Toujours immobile sur le toit de l'église, Huntress finit par l'entendre. Ce bruit minime, qu'on n'entendait qu'une fois qu'on avait l'oreille tendue dessus. Son regard azur s'ouvrit brusquement, pour voir une ombre planer dans le ciel... Mais ses yeux s'attardèrent ailleurs, sur elle même à vrai dire, à la recherche de ce qui produisait ce petit son à peine perceptible. Huntress s'était relevée, et là ! Elle le trouva enfin, et le retira. Un traceur... La jeune femme releva les yeux de la petite chose qu'elle tenait entre le pouce et l'index, pour fixer Batman, sur son planeur.

Elle hésita à jeter la puce par dessus bord, mais préféra faire signe à celui qui l'avait placé là l'invitant venir se poser. Hey, avec un peu de chance, le chevalier noir allait se révéler être d'une compagnie assez plaisante - à condition qu'il arrête de lui faire la morale à tout bout de champ...

9
Pas de meurtre ?! Il en avait de bien bonnes, lui. Et elle devait faire quoi, sortir "Hey, posons les armes et partageons un thé !" Pour Huntress, ces petits voyous de bas étages n'étaient rien, absolument rien. Et elle n'avait pas le moindre remord. Pire : ces sous merdes lui faisaient perdre un temps précieux. C'est donc sans surprise qu'elle foudroya Batman du regard, un court instant. Elle rangea son arme à feu ; sa bonne humeur s'était muée en bouderie digne d'un enfant, et c'est la mâchoire de son adversaire suivant qui en fit les frais, d'ailleurs. Le groupe restant se dispersa très vite, et son allié - quoique, l'était il vraiment... ? - la bouscula pour aller chercher un pouls chez ses victimes. Hana se permit de penser combien il pouvait être stupide - et paf, le mec qu'elle tenait toujours pas le col se prit un nouveau coup de poing pour l'assommer pour de bon, avant de le laisser glisser au sol. Les sirènes de voitures de police se firent entendre, plus loin dans la ville.

Sa soirée était gâchée... Huntress poussa un soupir et rattrapa délicatement le carreau que Batman lui avait lancé.

- Hey. Doucement, c'est fragile, c'est petites choses...", lança-t-elle, ironique.

Elle récupéra ses deux autres carreaux, les essuya et les rangea dans son espèce de carquois qui pendait à son côté. Les mains sur les hanches, Hana continuait à regarder sombrement Batman :

- Et dites moi, en quoi la vie de ces gens est importante, hein ? Un dealer est un être méprisable qui ne fait que vendre quelque chose qui est demandé, mais un voyou qui fait du mal gratuitement, vol, viole et tue, lui, on doit lui laisser une chance ? Regardez ses courageux amis : ils sauront, à l'avenir, qu'il y a des gens qui n'hésiteront pas à leur tomber dessus, et qui ne se contenteront pas d'appeler la police pour dénoncer leurs méfaits. Ils réfléchiront à deux fois avant de s'en prendre à...

Hana jeta un bref coup d'oeil à la blondinette en larmes. Elle grommela quelque chose sur le fait qu'elle apprécierait, de temps en temps, que ce soit un mec qui doive être sauvé... Un haussement d'épaules, et elle reporta son attention sur le chevalier sombre. Elle dégaina, à son tour, un grappin, et leva le bras.

- Enfin, je vous laisse vous charger de la paperasse, vous avez l'air d'aimer ça. Je vais... Finir ma soirée de manière plus plaisante de mon côté.

Le grappin fut tiré, et Hunt salua Batman avant de "s'envoler" vers les toits. Elle ignorait toujours la présence du traceur, et de toute façon, elle ne comptait pas tout de suite rentrer chez elle. Elle avait besoin, là tout de suite, de se défouler. Sautant de toits en toits, elle veilla un court instant sur la voiture de son oncle ; le convoi s'était déjà séparé, et Dante devait rentrer au bercail. Parfait ! Elle pouvait ne penser qu'à elle, à présent. La nuit, elle l'espérait, allait être plus plaisante qu'elle ne l'avait été jusqu'à présent. Un petit tour pour veiller sur les dealers à la botte de sa famille, et peut-être une sortie quelconque, pourquoi pas, en civile, avant de rentrer chez elle...

10

Si elle a été stupide ? Évidemment, et Hana le sait ! Elle enragerait presque pour cette erreur de débutant. Pourtant, il lui semblait avoir bien entendu du bruit. Elle a rapidement raccroché son téléphone, et fait volte face quand Batman tombe sur l'homme qu'elle avait déjà mis à terre. La jeune femme avait voulu se montrer presque gentille, parce qu'elle était pressée. Finalement, elle aurait du l’assommer, le désarmer, l'attacher, comme elle pouvait le faire quand ça l'amusait. Les sourcils légèrement relevés, les yeux un peu plissés, elle lança moqueuse :

- Mon sauveur...

Il l'était, vraiment, même si une balle dans le dos n'était pas si douloureuse que ça... La douleur, elle y était rodée, depuis le temps. Pourtant, Huntress ne put pas continuer son petit manège. Effectivement, elle avait bien entendu un bruit, car des hommes apparaissaient vers l'endroit où elle se dirigeait. Un soupir, et elle recula. Pas de crainte, juste pour se rapprocher de ce qui allait être son allié pour le moment... Elle se permet pourtant de lui rétorquer, taquine une fois de plus :

- Oh, vous aviez des plans pour la soirée ? Je ne dine jamais dès le premier soir, surtout avec un illustre inconnu dont j'ignore le nom, ou le surnom. Allez, débarrassez vous de cet air sérieux : on va bien s'amuser, non ?

Car oui, c'était un jeu, un vrai défouloir pour elle. Que voulez vous, quand on a une vie ennuyante, on s'amuse comme on peut ; Hana se shootait à l'adrénaline et à l'effort physique. Les hommes s'approchent de plus en plus, mais elle ne se laissa pas une seconde impressionnée. Hey, elle n'était pas n'importe qui, et elle ne pouvait pas perdre, alors pourquoi s'inquiéter ? Elle prendrait peut-être quelques bleus, mais rien de grave. L'arbalète dans la main droite, plusieurs carreaux dans la main gauche. Et puis, ce n'est pas comme si elle ne possédait pas d'autres armes. Un sourire, encore un. Huntress est toujours dos à Batman, et elle lui donna un léger coup de coude dans le bas du dos, juste pour attirer son attention.

- Allez, au premier qui met KO son groupe ?

Son bras droit se tend, et elle est celle qui lança les hostilités. Son premier carreau se ficha, directement, en travers de la gorge d'un homme qui tenait une sorte de masse d'arme maison. Rapidement, un second carreau fut chargé, tiré. Les cibles bougeaient, et elle aussi commença à avancer, d'un pas lent, et qui trahissait combien elle était sure d'elle. Mais très vite, alors que le troisième homme tomba à terre, son arbalète se révéla inutile, et finalement, assez handicapante. Vive comme l'éclair, l'arme retrouva sa place dans le dos de la jeune femme, sous sa cape ; les deux carreaux restants passèrent de la main gauche à la droite, et ses doigts fraichement libérés prirent possession du Magnum dans sa ceinture. Tuer, pour elle, n'était pas franchement un problème, pas pour des gens qui ne valaient rien à ses yeux ou qui ne lui servaient pas.

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Elle avait prit une mine faussement déconfite. Elle était du mauvais côté de la barrière ? Hana ne le pensait pas, au contraire. C'était comme dire à un employé de fast food qu'il faisait un mauvais choix à faire grossir tous ces clients qui ne faisaient que demander, en toute conscience, ce qu'il leur fallait. Pour Hana, la drogue, c'était pareil. Elle ne faisait vendre que ce que la clientèle cherchait.

Enfin, "elle vendait"... C'était encore Dante qui se chargeait de toute cette connerie administrative. Gérer un empire ? Barbant au possible. C'était bien mieux de simplement en récolter les profits. Et d'avoir du temps libre pour défendre, dans l'ombre, cette source d'argent de poche inépuisable. C'était ce qui était le plus amusant, d'ailleurs ; veiller dans l'ombre aux profits de sa famille. Le devant de la scène, ce n'était pas pour elle, vraiment.

Là, dans les air, volant d'immeubles en immeubles pour trouver un point suffisamment élevé pour observer la course de la voiture de son oncle, elle ne cesse de repenser à ce justicier noir. Regardant par dessus son épaule, elle est presque déçue de ne pas voir qu'il est à sa poursuite. Hana ignore encore la présence du traceur, et debout sur le rebord d'un immeuble, elle veille au grain. La nuit est calme, sombre et belle. Les lumières de la ville sont discrètes, et le ciel étoilé se reflète dans son regard, alors qu'elle lève le visage. Il n'y a aucune raison pour que ça se passe mal, et puis, c'est du grabuge qui va retenir son attention. Huntress ignore encore ce qui se passe, mais il lui suffit de presser un bouton sur sa ceinture pour que sa moto ne se mette en route. On pourrait la croire folle, ou suicidaire, mais Hana a un confiance en elle et en son matériel incroyable. Elle effectue un saut de l'ange, depuis un haut building, pour atterrir dans une ruelle sombre - non sans s'être retenue avec un grappin, au dernier moment, pour freiner sa chute. Elle grimpa sur son bolide et resta rêveuse pensive un court instant, avant de se mettre en route, quelques rues plus loin simplement.

Le spectacle était, somme toute, assez banal. Enfin, Hana l'imaginait assez bien, ce qui s'était passé auparavant ; un petit con avait simplement voulu piquer un sac, la fille ne s'était pas laissée faire, et l'adrénaline avait changé la donne. Clac, Hunt' arme son arbalète, arrêtant au passage l'homme qui commençait à fouiller dans le décolleté de la belle blonde. Elle avance de quelques pas, son arme sur l'épaule, comme toujours, dans une attitude nonchalante et avec ce roulement de hanche foutrement sexy, histoire d'être visible dans la pauvre lueur d'un lampadaire. La pauvre fille semble un peu dans les vapes, et... Hana se dit qu'il y a bien trop de filles en danger, et pas assez d'hommes. Merde, elle est pas de ce bord là, quoi, et de temps en elle aimerait pouvoir, elle aussi, se rincer l'oeil... Est-ce pour autant qu'elle va laisser cette petite frappe finir ce qu'il a commencé ?

...

Bon, elle hésite un court instant, quand même, avant de se dire qu'il est temps d'agir. Le voyou aussi doit se dire ça, une fois la surprise passée. Il a dégainé un flingue, et ils tirent tous les deux en même temps. Huntress s'est écartée, d'un pas sur le côté, juste avant d'appuyer sur la gâchette ; son carreau d'arbalète s'est fiché droit dans l'épaule du mec, qui gueule un bon coup. Ignorant la douleur près de sa propre épaule droite, elle engage un second carreau, pour tirer cette fois dans la cuisse. Et une fois qu'il est à terre, elle s'approche, et posa son pied sur sa "victime".

- Tsk, tsk, tsk. On ne t'a jamais appris à ne pas t'en prendre à de faibles femmes ?

Elle empoigna le carreau fiché dans l'épaule, et - oups ! - le tourna avant de le retirer de la plaie, avant de récupérer sa seconde munition, sans torturer davantage l'homme. Hana tourna un regard blasé vers la blondinette qui reprenait vaguement le contrôle d'elle même... Pas assez cependant pour avoir les idées claires, provoquant chez Hana un soupir des plus joyeux... Elle dégaina un téléphone portable - pas son téléphone personnel, mais encore un gadget trafiqué par ses soins et qui se révélait intraçable. Elle comptait simplement appeler les flics, oui, histoire de se débarrasser de ces deux là. Et de pouvoir reprendre sa petite balade nocturne.

Elle n'avait juste pas prévu que l'homme déciderait de se venger et qu'au moment où elle lui tournait le dos, il lui tirerait dessus.

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Le nez d'Hana se fronça, dans une moue qui se voulait légèrement dégoutée. Pourtant, son sourire était toujours présent. Mais elle ne fit aucune remarque supplémentaire sur le vin - il devait vraiment il y en avoir, quelque part dans le container... Et elle pensait réellement que cette boisson était infecte. Non, ce qui était plus intéressant, c'était que le chevalier noir semblait réellement intéressé par la drogue. Nouveau concurrent, futur client, ou, un de ces fous qui pensait pouvoir encore mettre Dante Bertinelli à terre ?

Huntress pensait que la dernière option était sans doute la bonne. Mince alors, elle allait devoir défendre les intérêts de sa famille... Un sourire souligna cette pensée.

- La drogue, monsieur... Est aussi vitale que l'eau pour certains. Ce marché là ne tarrira jamais, vous savez. Quand un client décide de marcher dans un faux droit chemin, il y aura toujours quelqu'un pour le remplacer. Vous savez ce que dit l'adage : un de perdu...

Huntress se dressa légèrement sur la pointe des pieds, avant de se reculer d'un ou deux pas, puis de carrément tourner le dos à Batman. Elle n'avait pas peur, non, et elle faisait partie de ces gens à avoir excessivement confiance en eux. il ne l'attaquerait pas par derrière, parce qu'elle avait des informations qu'il ne pourrait obtenir que d'elle.

Le temps passait, et ce n'était que cela : une histoire d'en gagner. Elle en viendrait, bien entendu, aux mains s'il le fallait, pour que ce nouveau justicier n'aille pas la priver, indirectement, de son argent de poche des prochains mois.

- Vous ne savez pas à qui vous vous en prenez, Monsieur la chauve souris - Huntress, appelez moi ainsi. Votre accent, bien que très léger, me fait penser que vous serez plus à l'aise avec un surnom anglais, hum ? Vous arrivez dans une ville pleine de vices, tous très différents. Attaquez vous donc à ceux qui vendent des humains comme de la marchandise. La prostitution est monnaie courante en ces rues, entre autres joyeusetés...

Elle avait continué à marcher, sans trop s'éloigner, juste pour entendre les bruits maintenant discrets qui venaient des docks. Pour savoir où son oncle en était. La cargaison allait rapidement être vérifiée, séparée, et renvoyée à l'entrepôt où Bertinelli gardait sa came, le temps de la refourguer à ses différents "généraux", et que tout cela disparaisse comme un mirage.

Hana refit face à Batman, et son arbalète se posa sur son épaule. Toujours une attitude nonchalante, mais loin d'être inoffensive. Et un sourire. Non, les dealers ne sont pas au courant que la demoiselle, tout de violet vêtue, protège certains dealers de la ville, et en tape d'autres... En réalité, Bertinelli voulait la tête masquée de sa propre nièce. Elle haussa les épaules, évasive...

- ... Je ne les protège pas, vous savez... Je suis juste là par curiosité, et pour empêcher certaines chauves souris de foncer tout droit vers une mort quasi certaine, ou de très gros problèmes... Je vous le répète : passez votre chemin, et prenez vous en à d'autres maux qui rongent la ville, Justicier...

A nouveau, elle fait quelques pas vers Batman, sans le quitter des yeux, mais avec un sourire.

- Aimez vous donc tant le vin italien ? Je suis sure qu'une dégustation sera faite, disons, demain soir. Si vous avez trouvé les docks, je suis sure que vous trouverez où à lieu cette petite fête. Ah !

Elle est de nouveau tout contre lui. Et le doigt ganté de la demoiselle se posa sur le menton du Chevalier Noir, appuyant à peine dessus.

- Tenue correcte et civile exigée, évidemment. Les italiens ne sont pas fans des gens masqués, vous savez...

Hop, elle lui vole un baiser rapide, juste pour marquer le coup. Elle se sépare de Bruce aussi vite qu'elle s'y est collée, et en deux bonds, la voilà hors de vue. Plus loin, on entend une voiture démarrer. Nul doute qu'avec la chauve souris dans les parages, Huntress va surveiller de loin la voiture qui transporte son oncle. Les lumières du port diminuent, comme pour souligner que la transaction est terminée.

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Huntress quitta l'appui du container, pour avancer, à son tour, de deux pas chaloupés. Sa main se posa sur sa hanche, et Batman put observer à loisir sa bouche former un "Aah !" muet, et un sourire. Il avait parlé. Et elle reconnaissait cette voix. Son arbalète pointait vers le sol, mais un oeil attentif comme celui du détective pouvait remarquer que si l'attitude était nonchalante, le doigt de la jeune femme n'avait pas quitté la gâchette. La tête légèrement penchée sur le côté, elle semble amusée par la situation. Et elle l'est vraiment. De ce qu'elle en voit, l'homme semble être un adversaire à sa hauteur. Un homme qui se masque aussi, bien qu'elle ignore encore dans quel camp il peut être. Mais il désire visiblement mettre la transaction en cours en déroute. Est-ce que ça fait d'eux des ennemis ?

Huntress s'approcha, et ses hanches roulaient à chacun de ses pas. Son regard put enfin embrasser le dessins des muscles généreux de Bruce, et elle lui tourna une fois autour, avant de se planter, droite, devant lui, séparés par une dizaine de centimètres.


- Comme je vous avais imaginé. C'est donc vous, celui qui parlait sur l'enregistrement.


Un sourire. Voix encore plus sexy en vrai, pensait-elle surement. Hana se mordit la lèvre inférieure, pencha encore une fois la tête sur le côté, et soupira légèrement.


- Il y a bien... Une cargaison intéressante qui arrive. Du vin, rien que du vin... Aimez vous le vin italien ? Je vous assurer que c'est infect, pourtant.


Cela, c'était bien une excuse pourrie. En réalité, Hana ne tenait pas l'alcool. Un verre, et la demoiselle était déjà sur un petit nuage. Elle fit mine de réfléchir, un doigt sur les lèvres, les yeux vers le ciel.


- Non, vraiment, je ne vois pas ce qu'il y aurait d'autre d'intéressant. Mais, puisque vous avez été invité par Viny et Tom, je suppose que vous en avez après la drogue...


Le regard de Huntress se posa à nouveau vers les yeux de Batman, et il avait perdu l'éclat de cette insouciance feinte. Plus sérieuse, elle murmura :


- Vous vous aventurez sur un terrain dangereux, vous savez... Cette ville va très bien. Des dealers comme Viny, ou Tommy, ne font que répondre à une demande... C'est un commerce comme un autre, vous ne pensez pas ? ... Je vous assure que vous ne vous attaquez pas à la bonne personne, Monsieur... ?

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Vraiment, quelle soirée de merde.

Dans un soupir, Huntress détache ce qui est collé sur le front de Viny. Elle écoute, réécoute, et écoute encore les aveux de ce qui est, définitivement, un blaireau de troisième zone. Le mec manque de pisser dans son froc sous les questions de son étrange agresseur. Assise sur sa moto, arrêtée entre les containers du port, l'étrange héroïne masquée attendait un simple arrivage de coke depuis l'Italie. Pour la famille Bertinelli, évidemment, qui ne recevait officiellement qu'une série de bons vins de la récolte familiale. Une dernière écoute, avant que le petit enregistreur ne finisse dans l'un des compartiments secrets de sa moto. Hana réfléchissait.

En temps normal, elle aurait noté tout un tas de détails dérisoires : l'homme qui avait terrorisé Viny devait grand, fort - très fort - et avait une voix foutrement sexy. Au lieu de cela, elle craignit de voir cet homme là, débarquer, et fiche en l'air la petite opération en cours. Coup de bol du destin ? Le cargo était en retard. Au moins, elle avait eu le temps de faire un rapide tour des affaires en cours, et de prendre ce fichu enregistrement. Un doigt sur les lèvres, pensive, elle entendit quelqu'un siffler. Ce n'était pas un signal pour elle, mais au moins, elle savait que la marchandise arrivait.

Il y avait, sur les docks, une cinquantaine d'hommes appartenant, de près ou de loin, au clan Bertinelli. Tous plus ou moins grimés ; simples citoyens, un couple qui s'offre une balade au clair de lune, des "employés" du port, et bien entendu, Dante Bertinelli lui même, un grand blond dans son costard blanc taillé sur mesure pour contenir sa carrure impressionnante, et sa garde rapprochée personnelle. Il ne laissait rien paraître de son agacement, mais Hana connaissait assez son oncle pour le savoir énervé. La jeune femme avait abandonné sa moto pour les hauteurs, d'où elle pouvait avoir un point d'observation assez large.

Le message enregistré tournait en boucle dans son esprit... Qui que soit cet homme, il allait sans doute venir, et il était de son devoir de l'empêcher de tout faire capoter. De ce qu'elle avait compris, il était en ville depuis peu. Il fallait lui montrer que la place était déjà prise, donc. Et soudain, Huntress vit quelque chose. Enfin, elle crut voir quelque chose, puisqu'à peine avait-elle tourné la tête qu'il n'y avait rien d'autre que les ombres immobiles des containers. La lune était la grande absente du soir, et la lumière artificielle restait rare, pour un maximum d'intimité... Les yeux bleus de l'héroïne se plissèrent, et... Là !!

Huntress sauta de son perchoir, pour gagner, à son tour, le confort des ténèbres des docks. La partie de cache cache avait commencée, et elle se devait d'avoir un à deux coups d'avance. Et bim, au détour d'un container, elle se met en travers de son chemin. Elle ne voit pas encore qui, ou quoi. Mais ce n'est clairement pas quelqu'un qui est invité à la fête. La main gauche posée sur le container froid, Huntress regardait droit devant elle, l'ombre qui avait bougé. Sa main droite tenait, nonchalamment, sa fidèle arbalète. Et un sourire étirait ses lèvres pulpeuses.


- Tiens tiens... Quelqu'un qui n'était pas prévu au programme, il me semble...

Plus loin, près du quai, les bruits caractéristiques de la grue qui tractait un container hors de son emplacement se fit entendre, après moult grincements. Huntress ne se laissa pas distraire, cherchant à ne pas perdre du regard cette ombre qui ne bougeait plus. Sure d'elle, elle lança :

- Vous êtes perdu, peut-être ? Ou vous venez fouiner là où il ne faut pas ?

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Les alentours de la ville / Re : [PV] Nous avons un ami en commun, hum ?
« le: vendredi 20 juillet 2012, 22:51:07 »

Hana s'était laissée distraire, une courte seconde, par la brusque absence de lumière, tout comme ses sous fifres. Ses yeux s'étaient plissés aussitôt, et ses premiers coups avaient été portés un peu au hasard, là où ses adversaires cherchaient un "pourquoi" à une si brusque interruption de la lumière. Puisque c'était la fille à la mèche blanche qui avait fait une... espèce de tour de magie mutant, sans doute qu'elle allait occuper ses mains à autre chose qu'à maintenir la lumière allumée. Bien, bien... Son regard habitué à la nouvelle pénombre, Huntress put à nouveau cogner, plus fort, dans les hommes. Déjà, le premier est mis KO quand elle entend la voix de sa collègue par intérim derrière elle.

Drôle d'idée, hein ? A quel propos ? De foncer dans le tas ? Hélas, c'était l'une des choses que préférait Huntress. Elle qui devait toujours rester à l'écart des choses intéressantes, quand elle est en civil, elle pouvait bien se permettre quelques écarts un peu fous quand elle porte le costume... A moins que Malicia ne parlait d'autre chose ? Oh, qu'importait : pour l'instant, seul comptait le fait de mettre ko tous ces idiots, et surtout, de faire en sorte qu'ils retiennent la leçon. C'était là sa principale préoccupation, en vérité. Les mettre hors d'état de nuire était un jeu d'enfant ; mais il fallait que ces abrutis comprennent qu'ils ne travaillaient pas pour n'importe qui, et que leur fiasco de ce soir aurait du leur couter la vie. Tac, un tibia cassé par ici, histoire que l'homme boite pour le restant de ses jours, même après la guérison. L'homme se tord de douleur au sol, évidemment, mais Hunt' passe déjà à la suite.

C'est une vraie furie. Elle adore se battre, surtout quand elle sait qu'elle va avoir le dessus. Les occasions qu'elle a de se défouler sont si rares que... Oui, elle se lâche complètement. Et le hasard - qu'il fait bien les choses ! - fait en sorte que lorsque son adversaire du moment se fait électrocuter, Hana prenait son élan pour lui briser la mâchoire. Inutile de dire que la foudre la refroidit direct... Et la paralysa net dans son élan.

Non mais... Il se passait quoi, là ?! Ce n'était pas censé être un rendez de super héros débutants, avec des pouvoirs incontrôlables ! Ce n'était qu'une bête et simple rencontre d'échange pour de la coke, bon sang ! Huntress regarda vers Malicia, vers le gamin - ce putain de bleu était un putain de mutant ! Le pompon !! - puis à nouveau vers Malicia, cette sauveuse.

Génial. La soirée amusante de Huntress était nettement moins marrante. Non parce que, aider un mec en détresse, oui, elle aimait ça... Mais seulement quand le mec en question avait un minimum de charisme - comme Gambit ! - et qu'elle pouvait, éventuellement, passer du bon temps avec lui - comme avec Gambit...

... Pourquoi pensait-elle à lui maintenant, hein ? Un peu de sérieux, Hana.

- T'as besoin de l'approcher, hein ? Tu es sois complètement folle... Sois tout aussi bizarre que lui.

Son regard bleuté, sombre, n'était ni amical, ni haineux, mais lourd de sous entendus pourtant. Hana n'aimait pas les super héros, non... Pas trop... La magie, et tous ces trucs pas vraiment naturels, elle n'en était pas franchement friande... Elle dégaina une grenade de sa ceinture et lança un "ferme les yeux !" avant de faire rouler la grenade aveuglante aux pieds du mutant.

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