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Messages - Rubis Yuudochi

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: mercredi 02 février 2011, 01:40:15 »
Un point de rendez-vous donc? Ca lui allait.
Observant l'endroit que lui indiquait Nicolas d'un simple geste, elle se prit à penser que se retrouver devant son immeuble aurait été plus logique. Mais au final, le résultat serait pareil, donc à quoi bon s'attarder sur les détails. Les paroles du jeune homme avant de prendre congé la firent sourire. Elle aurait presque cru qu'il s'inquiétait pour elle, que ses mots lui étaient adressés comme un conseil venant d'un ami. Toutefois, c'était peut-être aussi sa manière de la garder dans les alentours. Après tout, il l'avait dit lui-même, il ne comptait pas la laisser partir comme ça. Elle percevait ses dires comme un couteau à double tranchant et, encore maintenant, elle ignorait de qu'elle côté elle devait saisir l'instrument pour en comprendre le sens. Ou peut-être était-ce elle qui cherchait trop et n'arrivait pas à saisir l'évidence? Soit. A force de le connaître, elle finirait sûrement par déceler ses locutions.


La main de Nicolas sur son épaule la fit brusquement sursauter. Relevant les yeux vers lui, une forte envie de reculer la parcourut. Ce n'était pas de la peur, mais cela n'en était pas si éloigné. Les petits gestes naturels et banals sur Terre passaient encore difficilement pour elle qui était loin de tout cela. Fermant les yeux, ignorant tout de la suite, elle fut surprise en sentant le contact des lèvres du terrien sur sa joue. Lorsqu'elle rouvrit les paupières, ce dernier était déjà à plusieurs mètres d'elle, partant vers le sud-est de la ville. Rubis posa sa main sur sa joue en le regardant s'éloigner, la tête ailleurs. C'était fort agréable, doux... Etait-ce à ce genre de choses qu'elle avait dû renoncer après la mort? La jeune femme resta plusieurs minutes dans le vague, dans cette même position figée. Se surprenant à rougir, elle se reprit. Secouant légèrement la tête pour se sortir de sa légère torpeur, elle réalisa un oubli important dont elle aurait dû faire part à Nicolas. Elle voulut l'interpeller rapidement.

- Attends! Nous n'avons pas...

C'était inutile évidemment, il était hors de vue depuis un moment. A rêvasser bêtement voilà ce qu'on obtient! Se frappant le front pour accentuer son agacement, l'ange soupira. Le lieu pour se retrouver, c'était une chose, mais en préciser le moment de la journée ça aurait été pas mal aussi! Bon, ça n'allait pas virer à l'excessif non plus, s'il comptait la retrouver tard dans la soirée, il l'aurait sûrement mentionné ou simplement précisé. Alors quelques courses, quelques personnes à voir... elle pouvait bien compter plusieurs heures facilement. Mais s'il avait l'intention de dîner chez les gens chez qui il devait passer? Ca ne se prévoit pas toujours et comme il ne lui avait pas donné d'heure de rendez-vous, rien ne l'empêchait de faire à sa guise. Etait-ce vraiment un oubli finalement? Tant pis, elle reviendrait plus tard et aviserait à ce moment là, se prendre la tête à ce sujet était la dernière chose qu'elle désirait faire.
L'après-midi passa d'ailleurs assez vite. Rubis utilisa l'argent situé dans le blouson, comme le lui avait signalé le jeune homme, pour se payer un repas simple, reprenant ainsi un peu des forces. Une fois son énergie un peu retrouvée, elle retourna là où ses pas l'avaient mené la veille, juste avant le différend avec les hybrides, pour terminer d'analyser les lieux et d'en noter les informations. Terminant par un détour au parc une fois ses obligations terminées, elle s'endormit sous l'ombre d'un arbre, sans doute plus fatiguée qu'elle ne l'avait imaginé.


Ce fut au pas de course qu'elle rejoignit le restaurant quelques heures plus tard. Les quelques gouttes annonciatrices d'une averse l'avaient réveillée un peu plus tôt et elle s'était empressée de regagner le centre pour éviter une bonne douche. Elle ne fut pas surprise en constatant que Nicolas n'était pas encore là, elle l'avait prévu. La pendule à l'intérieur de l'établissement indiquait 18h10. Que devait-elle faire? Attendre? Cela en avait-il la peine seulement? Elle n'avait aucune garantie du retour du jeune homme bien qu'elle le voyait mal se moquer d'elle de la sorte. Cependant, s'il désirait se payer sa tête, elle n'hésiterais guère à lui mettre un bon coup sur la sienne, fierté oblige...
S'adossant contre le mur de la terrasse, à l'abri de la pluie, la jeune femme observa le ciel gris parsemé de nuages. Qu'est-ce qui la retenait là? Elle pouvait très bien ne pas tenir compte de ce qu'il lui avait dit, repartir et ne jamais le revoir. Voulant se donner encore du temps pour réfléchir et, par la même occasion, pour son compagnon, elle fouilla ses poches à la recherche d'une dernière pièce pour prendre un verre. Il y avait effectivement un dernier objet au fond de sa poche, mais c'était loin d'être une pièce.


- Ne me dites pas que?

Sa clé! Il lui avait laissé la clé de son appartement!
Décidément elle allait de surprise en surprise et le carouble d'argent dans sa main ne témoignait pas du contraire.


* C'est à ce moment là qu'il ne s'agit pas d'un double et je le condamne malgré moi à une errance provisoire en dehors de chez lui... *

Elle ne se serait d'ailleurs pas gênée pour le faire dans d'autres circonstances, mais avec lui... Non, pas après tout ce qu'il avait fait pour elle. Dans ce cas que faire? Rentrer à son appartement et l'y attendre s'il n'arrive pas? Hors de question. Tant pis, elle allait lui laisser encore une marge d'une quarantaine de minutes, passé ce délai elle irait le retrouver elle-même. Il était partit en direction du Sud-Est, une fois là-bas Rubis n'aurait plus cas suivre l'aura de son démon, ça ne devrait pas lui poser beaucoup de difficultés. Peu importe si cela était déplacé, attendre continuellement dans la doute lui était détestable.

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Les alentours de la ville / Re : Mauvais coup de chaud (pv Don)
« le: dimanche 30 janvier 2011, 16:58:20 »
Que cherchait-il à faire en la toisant de cette façon? L'effrayer? L'intimider? Elle n'avait guère besoin de son regard incommode pour savoir qu'elle allait passer de pénibles instants dans les minutes à suivre. Il avait encore fallu que cela tombe sur elle! Dire qu'elle n'avait pas eu encore un seul moment de répit depuis qu'elle était là. Le climat, les démons, les individus dont l'état mental laissait parfois à désirer et maintenant, ça! Une chose était sûre, ce n'était pas un humain qui avait exagéré sur la musculation ou sur les protéines qu'elle avait en fasse d'elle et s'en défaire ne serait certainement pas une partie de plaisir. La jeune femme réprima un juron lorsqu'il frappa sa cuisse de sa main imposante, la sensation de légère brûlure s'éternisant davantage que la douleur en elle-même sur sa peau maintenant rougeâtre. Son premier réflexe fut de vouloir atténuer son désagrément par le biais d’une fine couche gelée, comme elle en avait l’habitude par sa seule volonté. Cependant, rien ne se produisit. Fronçant les sourcils, l’ange insista. Deuxième essai, troisième essai, quatrième… Le résultat était identique : inexistant. Etait-ce parce qu'elle était affaiblie? Ce facteur n'entrait pourtant pas en ligne de compte lorsqu'elle désirait utiliser sa capacité. C'était donc lui. Que lui avait-il fait? Cela c'était sûrement produit pendant son transfert jusqu'ici lorsqu'elle était inconsciente. Du moins, Rubis ne voyait pas d'autres possibilités. Qu'importe après tout, il lui avait ôté son principal moyen de défense, ce qui réduisait encore plus ses chances d'échappatoire. Même si elle avait encore de la ressource, c’était encore loin d’être gagné.

"Ce que je te veux ?"

Visiblement il n'était pas pressé de lui répondre. En y réfléchissant, voulait-elle vraiment le savoir? La main de son ravisseur était à présent au niveau de sa poitrine et caressait celle-ci sans vergogne. Les plumes de ses ailes s’hérissèrent, sa mâchoire se crispa, mais aucune expression ne traversa son visage. Son regard glacial fixait Don avait indifférence, dédain et mépris, mais elle ne bronchait pas, ne réagissait pas. Elle ne ressentait strictement rien sous son touché condescendant à part une pointe de dégoût qui s’agrandirait sûrement au fur et à mesure.

Cela aurait été légitime de sa part d’avoir peur, de lui cracher au visage pour qu’il retire immédiatement ses sales pattes de son corps, d’hurler pour qu’il la libère sur le champ, de le menacer même si cela aurait été vain. Mais elle ne fit rien de tout ça. Elle savait que c’est ce que Don désirait. Qu’elle panique, qu’elle perde son sang-froid. Il n’y avait pas de raisons. Certes, elle appréhendait la suite, mais elle ne la craignait pas. Elle savait de par son expérience que les douleurs physiques étaient dérisoires comparées à celle que l’on pouvait infliger au mental. Et puis, ce corps, ce n’était qu’un artifice, elle n’y tenait pas réellement comme un humain le ferait. Simplement parce qu’elle n’en était plus un depuis longtemps. Elle abaissa la tête lorsque le colosse se remit à parler, lui quémandant son nom.

… Et puis quoi encore ? Il croyait réellement qu’elle allait lui donner cette information gentiment ? Restant impassible, Rubis lui répondit sur le même ton indolent qu’elle avait employé précédemment et qu’elle continuerait à utiliser.

-Je ne risque pas de me montrer coopérative et ce, pour tout ce que vous me demanderez… Passez votre chemin.

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: jeudi 30 décembre 2010, 01:48:48 »
Pourquoi rester là? Cette question traversa son esprit plus d'une dizaine de fois pendant que Nicolas lui cherchait une tenue de remplacement. Le suivant des yeux mécaniquement lors de ses quelques allers-retours dans les diverses pièces de l'appartement, la jeune femme laissa vaguabonder son esprit. Peut-être que ce... coup du destin n'était pas si mal finalement. Changer d'air, mettre de côté ses contrariétés quelques jours, souffler un peu. Oui c'était ce qu'il lui fallait, exactement ce qu'il lui fallait en fait. Dans l'ordre des choses, prendre "congé" n'aurait même pas dû l'effleurer. Ce n'était pas réellement une transgression en soi, ni une tentative de rébéllion ou de désobéissance quelconque, mais ce n'était, en principe, pas permis pour elle. Le contact avec autrui n'était pas autorisé, sauf  pour une immersion directe dans la foule en cas de nécessité "absolue". Il en était de même pour les moments de relâchement. Rubis était ici dans un but précis, pas anodin, pas dérisoire, mais précis. La fatigue, la remise en question, le doute, la peur, tout cela ne devait pas faire surface. C'était sans doute en prenant en compte ce genre de risques qu'envoyer des entités comme elle sur Terre était périlleux et non sans conséquences. La vie d'en bas est pétillante, attirante, variée, imprévisible, débordante de nuances dans un monde imparfait où il est interressant d'y vivre... Vivre... L'ange soupira. Elle devait rester la plus impartiale possible si elle désirait continuer à marcher droit. Sa chance ici, elle l'avait déjà eu.

Le tas de vêtements sur le canapé attira son regard. Nicolas avait visiblement trouvé le nécessaire et lui proposait d'aller s'apprêter, tout en précisant qu'elle pouvait lui demander assistance si besoin. Elle resta néanmoins perplexe sur un "problème existenciel" qu'il avait mentionné. Haussant les épaules pour elle-même, elle jeta un rapide coup d'oeil sur ses futurs habits. Tout était là, il avait même pensé à une veste pour conclure la tenue, ce dont elle fut ravie. Prennant la légère pile de vêtements entre ses bras et après un remerciement envers son hôte, elle retourna dans la salle de bain qu'elle connaissait plutôt bien à présent. Une fois la porte fermée, elle se débarrassa de sa chemise pour s'emparer des sous-vêtements. Le fait que ceux-ci ne soient pas harmonieux ne lui posait pas de problème, du moment qu'ils étaient à sa taille. Ce qui fut le cas, par chance! Un léger réajustement des brides du soutien-gorge suffit à son maintien parfait. Elle regretta toutefois, une fois le jeans enfilé, que celui-ci ne soit pas plus moulant, ou que Nicolas ne lui aie pas fourni une ceinture. Ce n'était pas bien grave, le pantalon n'allait pas se faire la malle et le long t-shirt qui le suivit cacha sans mal la partie du dessus qui faisait "défaut". Avisant son reflet dans la glace, la jeune femme s'observa quelques instants, immobile, cherchant comme une opinion extérieure. Elle secoua la tête et s'aspergea le visage d'eau froide que donnait le robinet de l'évier juste en dessous. Une fois la frimousse rafraichie et essuyée, elle entreprit de coiffer ses cheveux sombres en une longue tresse qu'elle attacha avec un élastique trouvé au hasard, histoire d'être à l'aise. Le résultat lui convenait. C'était simple, pratique.

Tenant le blouson en cuir d'une main, elle quitta la salle d'eau pour entrer dans la chambre de Nicolas. Les traces de son passage avaient été complètement effacées, difficile d'imaginer qu'elle avait pris possession de son lit pendant une soirée. Elle déposa sa chemise pliée sur les draps et récupéra ses bottines, laissées dans un coin de la pièce. Une fois prête, elle s'arrêta, observant le lieu où elle avait dormi précédemment, sans trop savoir pourquoi. Sentiment de nostalgie? Il est vrai que les chances qu'elle y retourne étaient minces, revenir dans l'appartement même de Nicolas après leur tour dehors n'était pas des plus envisageables non plus... du moins pour elle. La porte fermée, elle revint au salon, portant son regard sur son compagnon qui jonglait entre la lecture et l'ordinateur.  

- Je suis prête, on y va quand tu le souhaites.

Ce que c'était stupide de dire ça! Autant ça tombait sous le sens, autant c'était Nicolas qui l'attendait et pas l'inverse. N'avait-elle donc rien de mieux à dire? Non. Pas pour l'instant en tout cas. Ces quelques mots, c'était juste pour établir une communication brève. Il l'avait bien fait hier, à son tour de faire un petit fort pour éviter de se retrouver dans un silence de mort. Le temps pour Nicolas d'enfiler un pardessus, d'éteindre les éventuels appareils et ils étaient sortis. Pendant qu'ils descendaient les marches et progressaient à travers les différents étages, Rubis se surprit à se remémorer une nouvelle fois l'ascencion de la veille. Il était vrai que l'angle était tout autre à présent et ça lui paraissait drôle, presque cocasse.
Arrivés au rez-de chaussée, elle enfila rapidement son blouson, cachant ainsi, à la vue des autres, les marques qu'affichaient ses ailes recourbées dans le t-shirt. Un seul pas à l'extérieur suffit pour que l'atmosphère change complètement. Fermant les yeux, profitant de la douce caresse que lui prodiguait la brise sur son visage, la jeune femme poussa un soulagement de volupté. Que c'était agréable. Le contexte et les bruits de la ville ne formaient certes pas le cadre idéal, mais la différence se sentait et lui faisait un bien fou.


- Tu... Tu avais quelque chose de prévu pour la journée? Des courses à faire, des personnes à aller voir? Je ne voudrais pas t'empêcher d'effectuer tes activités quotidiennes. Maintenant si tu n'as rien au programme hm... Une promenade dans le parc à côté? C'est sans doute un peu maigre comme proposition j'en conviens. J'ai beau avoir fait plusieurs trajets dans cette ville, je m'y repère encore assez mal voire pas du tout à certains endroits. Ou alors...

Elle ne termina pas sa phrase, son attention fut attirée ailleurs ou plutôt vers le haut. Un groupe d'oiseaux migrateurs traversa le ciel à ce moment là, virevoltant à travers les fins nuages présent sur la toile bleue. C'était sans doute cela qui lui manquait le plus en fin de compte. Elle aurait payer cher pour pouvoir encore être capable de voler, pour que ses ailes aient conservé leur souplesse, leur force et surtout leur taille d'origine. Elle ne quittait pas les volatiles des yeux, enviant de toute son âme la liberté dont ils jouissaient en cet instant même pendant qu'elle était enchainée, prisonnière à la terre. Même lorsque les petits points sombres, qui qualifiaient la présence des animaux, disparurent au loin, son regard ne décrocha pas. Elle resta de longues minutes ainsi, silencieuse, à contempler une beauté qu'elle ne parcourrait sans doute plus avant longtemps.
Enfin, elle cligna des yeux et reposa son regard sur Nicolas, dont elle avait oublié la présence durant l'espace d'un instant. Elle se reprit promptement, mettant ses mains dans les poches de sa veste, l'air confuse.


- Ou alors... ou comme tu veux, simplement.

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Les alentours de la ville / Re : Mauvais coup de chaud (pv Don)
« le: dimanche 12 décembre 2010, 00:10:08 »
Une seconde.
C'est bien plus qu'il n'en faut pour que le courant traverse sa cible inexorablement.
Une seconde.
La charge électritique vous transperce, vous brûle, vous paralyse. Difficile de réaliser en si peu de temps les conséquences immédiates de votre électrisation.
Une seconde.
Les brûlures causées à votre peau, la destruction rapide des cellules à l'intérieur de votre corps, la contraction soudaine et perverse de vos muscles arrêtant la circulation d’oxygène.
Une seconde.
Pas le temps de crier.
Une seconde.
Pas le temps d'espérer.
Une seconde.
Plus le temps de respirer.
Une seconde... et il est déjà trop tard.


Elle n'avait rien vu venir. Elle n'avait pas imaginé, analysé toutes les possibilités. Elle n'avait pas songé à se retrouver au tapis aussi rapidement... et pourtant elle était bien là, étendue sur le sol glacé du bitume, incapable de se relever. La douleur, doublée par son attaque précédente, avait été abomidable. La tension de son corps s'était tendue au maximum, imperturbable, invraisemblable. C'était comme retenir une explosion grandissante en soi ; le pire n'est pas encore arrivé que vous vous sentez déjà dépérir. Pouvant à peine bouger, le corps fumant et grésillant, Rubis se sentit soulevée sans ménagement pour attérir sur le dos de Don qui lui hôta sa veste sans plus tarder. Une fois libérées de leur prison de tissus, ses ailes endolories tombèrent sans résistance le long de son dos, provoquant un rire de fou furieux de la part de son ravisseur. Ce fut le dernier son qu’elle entendit. La tonalité de celui-ci diminuait déjà avant que le décor ne se brouille doucement pour ensuite plonger dans l’obscurité.

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Les paupières encore closes, l'ange reprenait lentement connaissance. L'impression d'avoir sombrer dans le sommeil durant de longues heures la tenallait. Elle avait la tête lourde et le corps douloureux. Elle eu du mal à remettre de l'ordre dans son esprit directement, celui-ci trop occupé à chercher l'endroit où elle se trouvait et les circonstances qui l'avaient mené là. Mais son malaise principal était tout autre. Son corps était plaqué sèchement contre une surface, pieds liés et bras écartés. Rouvrant les yeux brusquement, elle donna une vive impulsion à son corps, désirant se projeter vers l'avant. L'éternel stabilisation de celui-ci et le cliquetis des chaines résonnant dans la pièce lui firent comprendre l'inévitable: prisonnière. Pestant contre elle-même, elle jeta un coup d'oeil circulaire, espérant sans doute y trouver des réponses. L'opacité tout autour et le silence pénible qui y logeait ne cessaient de l'exacerber. Il fallait attendre que ses yeux s'habituent à la pénombre. D'ici quelques instants, elle en saurait plus même si elle n'avait guère besoin de cette information pour assimiler le fait qu'elle était nue et vulnérable. Chose ô combien agacante. Qu’est-ce qui pouvait encore lui arriver ?

- Ah notre angelotte s'est réveillée.

Le comble était désormais atteind. Le regard fixé sur le cercle rougeoyant au coeur de la noirceur environnante, Rubis laissait les évènements lui revenir en mémoire. Elle se demandait encore comment la lourde décharge qu'elle avait reçue ne l'avait pas blessée davantage. Elle s'en sortait plutôt bien en fait de compte, si on éliminait la présence du colosse devant elle qui semblait, d'ailleurs, s'amuser de la situation. L'odeur âcre de la cigarette ne fit que lui faire froncer davantages les sourcils, serrer davantage la machoire. Cette hideuse effluve qui lui irradiait les poumons, augmentait par le même biais sa colère et son mépris. Crispant ses mains aux poignets enchainés, elle prit tout de même la peine de réponse, de la façon la plus froide qu'elle ne le pouvait.

- Etant donné que le son désagréable de votre voix arrive jusqu'à mes oreilles, il faut croire que oui... Je le crains. Que me voulez-vous bon sang?

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: lundi 06 décembre 2010, 17:35:48 »
Si la situation paraissait favorable d'un point de vue objectif, elle ne l'était guère pour la jeune femme, se demandant sans cesse où cette série de causes à effets allait bien pouvoir la mener. L'idée de prolonger son séjour chez Nicolas ne lui fournissait pas une aisance totale, elle l'ensevelissait plutôt d'une marée noire de questions et d'hésitation. D'après les dires de son hôte, elle devait rembourser sa dette, lui rendre la pareille. Devait-elle prendre cela au mot? Certes, il était évident qu'elle le fasse, elle le savait, le désirait même, question de principe. Mais le fait que cet échange lui aie été insinué, demandé, si pas ordonné indirectement, la déstabilisa. Comptait-il vraiment la garder avec lui le temps que justice soit faite? Ou était-ce simplement un argument supplémentaire afin qu'elle se sente obligée de rester? Elle ne savait pas trop comment interpréter ces allégations, mais se garda bien de demander des détails. Qui vivra, verra.

Il y avait ensuite ce tutoiement qu'elle n'avait pas vu arriver. Cela aurait dû normalement la détendre quelques peu, lui démontrer que ses liens avec l'humain abordaient un terrain moins abrupt. De nouveau, illusion erronée, c'était loin de lui procurer cet effet là. Ce "tu" semblait démontrer que les choses venaient à peine de commencer, qu'elle était loin de voir le bout du tunnel. Ce "tu", assurément moins froid, moins insensible, moins indolent que son voisin pronominal affublait à l'ange une sensation désagréable. Elle n'en voulait pas de cette familiarité, de ce rapprochement bien que léger. C'est déboussolant comme un simple petit mot peut avoir de l'impact, comme une simple petite appellation peut tout changer. Son malaise à ce propos n'avait rien à voir avec Nicolas au contraire. Simplement, elle ne se sentait pas capable d'établir ce nouveau contact plus proche, ce genre d'attaches la rebutait. Constatation plutôt frivole en fait. Elle ne savait pas d'où venait cette "peur" de relation nouvelle, n'ayant jamais eu aucun embarras pour nouer des liens avec ses compagnons de là-haut. Alors pourquoi était-ce différent ici? Depuis son arrivée sur Terre, beaucoup de choses tournoyaient autour d'elle, l'effleuraient, la narguait sans qu'elle puisse les attraper ou les indentifier. Des images floues, des sensations virulentes qui l'a laissait parfois avec des sueurs froides inquiétantes. Etait-ce son ancienne vie qui resurgissait? Devait-elle comprendre un message derrière toutes ces perceptions qui l'abandonnait avant qu'elle ne les déchiffre?

Elle conserva cette réflexion de côté, n'ajoutant de nouveau que son silence aux paroles du jeune homme. Il lui laissait au moins quartier libre chez lui, ce qui n'était pas si mal. Lorsqu'il se retourna pour se digirer vers sa bibliothèque, Rubis le suivit un peu machinalement, le regardant ensuite effectuer un classement et un choix parmi ses ouvrages. Elle rattrapa les deux qu'il lui lança, observant leur couverture.

"Si tu t'ennuies tu peux les lires, [Le maitre du haut château] ou [Le monde du fleuve] sont d'excellents ouvrages, du moins ils sont à mon goût, j'espère qu'ils te plairont.

De la lecture? Pourquoi pas, elle avait bien besoin de se changer les idées quelques instants. Elle le remercia d'un regard et retourna au salon où elle s'installa avec ses deux romans. Après avoir lu les résumés au verso, son choix se porta sur le deuxième qu'il lui avait donné. Celui-ci relatait du domaine de la science-fiction et portait sur des êtres provenant d'époques différentes rassemblés en un lieu et temps inconnu. Elle fut de suite intéressée et entama sa lecture avec entrain. Elle ne s'était pas posée la question de sa capacité à lire. En effet, les écrits du ciel étant le plus souvent rédigés en langue latine, elle aurait très bien pû épprouver des difficultés. Et pourtant non. Les mots, les phrases, les paragraphes, tout se suivait naturellement. Le hasard? Elle y resongerai plus tard. Absorbée par son livre, elle ne vit pas le temps passer et lorsqu'elle releva les yeux deux bonnes heures s'étaient écoulées. Du moins c'est ce qu'indiquait le faible soleil à l'extérieur. Enfouissant une de ses mains sous sa chemise, elle se mit en quête de ses ailes pour en retirer délicatement une longue plume dont elle se servit comme marque page. Après tout, peut-être aurait l'occasion de continuer. Reposant l'ouvrage à côté de son jumeau sur la table basse, elle se leva pour aller se mettre devant une des fenêtres de la pièce, contemplant la ville. Rester entre quatres murs ne la dérangeait pas, mais elle avait besoin de sortir, de prendre l'air. Elle détestait la sentiment d'oppression qui l'enserrait parfois, comme en ce moment à cause de ses blessures. Cherchant Nicolas des yeux, elle le trouva dans la pièce voisine et alla le rejoindre, devant se reprendre à deux reprises pour éviter le vouvoiement habituel.

- Dis... Se serait possible de sortir un peu? Rien de bien méchant, juste marcher, j'étouffe un peu ici.

Dans sa requête, elle lui demandait pareillement de venir avec elle. Elle ignorait ce qu'il avait prévu pour sa journée à la base, peut-être que lui non plus n'appréciait pas de rester là à cause d'elle. Et dans l'optique où il avait de quelconques projets, elle l'accompagnerait volontiers, si sa présence ne le génait pas. Elle baissa ensuite le regard vers son habillement plutôt... léger.

- Bien que je sache que je ne porte pas la tenue idéale pour ce genre de ballade.

Ca elle en était largement consciente. Il était évident qu'elle n'allait pas sortir habillée de la sorte, plutôt rester à l'intérieur dans ce cas. Mais Nicolas avait de la ressource, il trouverait bien quelque chose pour remédier à ce petit inconvénient... non?

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Les alentours de la ville / Re : Mauvais coup de chaud (pv Don)
« le: mercredi 17 novembre 2010, 00:59:35 »
S'il y avait une chose que la jeune femme n'avait pas prévu, c'était bien le fait que son assaillant l'ait poursuivit via un moyen de transport au détriment de la course à pied. Elle n'eut d'ailleurs guère le temps de réfléchir posément à la suite de cette réflexion. Effectuant un saut arrière machinal pour éviter la potentielle collision entre elle et le véhicule, elle n'avait pas songé que son geste aurait été prémédité par son adversaire. Un bref coup d'oeil derrière elle suffit à lui donner la couleur. Pas d'issues, elle était coincée. L'ange fronça les sourcils, en colère contre elle-même de s'être faite avoir si facilement et d'avoir, par ce biais, donné un coup d'avance à Don. Elle reposa son regard devant elle, regard qu'elle dû détourner assez vite, aveuglée par la vive lumière qui émanait des phares de la camionnette. Quelques rapides pas en arrière et la présence d'un léger prolongement du toit lui offrirent une meilleure vue. Pas de surprise évidemment, c'était bien le type qui l'avait abordé plus tôt dans la journée avec, cette fois-ci, un regard moins sympathique.

- Finit de rire a présent, tu viens avec moi.

Etait-il sérieux? Rubis avisa ce qui ressemblait à une arme à feu dans les mains de son traqueur et se dit que finalement la question était plutôt oratoire. Que pouvait-elle faire à présent? Le fait que Don possède un flingue était un lourd désavantage. Il lui suffirait de presser la détente si elle tentait de s'échapper vainement par l'escalade des murs pour atteindre le toit. Il ne fallait pas se leurrer, elle ne serait jamais aussi rapide qu'une balle de révolver. Foncer sur lui pour trouver une parade afin de retourner en pleine rue était perdu d'avance également. Si elle avait de la chance, elle arriverait peut-être à lui produire l'effet d'une piqûre de moustique en terme de dommages... non vraiment, elle n'était pas sortie de là. Elle revint donc à sa première idée: battre en retraite par le biais des toits. Cependant, il lui fallait une diversion, même infime, pour obtenir un tel aboutissement sans trop de casse. C'était là que ça coincait. Il lui fallait impérativement une source d'eau. Facile à dire. Les températures avaient chuté et l'air s'était rafraîchit amenant, certes, une humidité croissante mais Rubis n'était plus en possibilité de l'utiliser directement, il lui fallait une base avant un tel procédé. Il n'avait pas plu de la journée, au contraire, espérer l'existence d'une flaque, même modique, était donc absurde. La présence de liquide aqueux lui paraissait inconcevable jusqu'au moment où son regard s'arrêta sur ses mains, puis sur ses avants-bras et là, ce fut le déclic. Finalement, elle utiliserait les moyens du bord. Elle reposa ensuite son attention sur Don, l'air imperturbable.

- Je ne crois pas non.

Rapidement, elle sortit d'un mouvement habile un poignard de la poche arrière de son short. Il aurait été futile de vouloir le lancer sur Don dans l'espoir insensé de lui perforer la cage thoracique. Heureusement, c'était loin, très loin, d'être le but recherché. Ce fut son propre avant-bras qu'elle trancha d' une entaille profonde et horizontale d'environ une quinzaine de centimètres, faisant gicler le sang. Bénit soit le corps humain et ses 65% d'eau! A présent, tout était un exercice mental. L'hémoglobine, à peine sortie de son réceptacle, grossit brusquement grâce à l'humidité de l'air que Rubis lui ajoutait progressivement et promptement. L'amas de sang, à présent rouge translucide, se sépara en cinq fragments qui se solidifièrent pour former chacun ce que l'on pouvait percevoir comme des stalagmites de glace de vingt centimètres de longueur et quatre d'épaisseur flottantes dans l'air. D'un simple froncement de sourcil, l'ange envoya, d'une vitesse fulgurante, ses projectiles frigides sur son poursuivant. En réalité, seulement trois suivirent cette trajectoire, visant essentiellement le sternum et les yeux. Les cibles des deux dernières furent les phares de la camionnette qui explosèrent à leur contact, plongeant la ruelle dans l'obscurité. C'est ce moment là que choisit Rubis pour faire volte face et courir jusqu'au fond de la ruelle, ne cherchant nullement à vérifier si son dérivatif avait fonctionné sur le colosse. Prenant de l'élan, elle prit appui sur le mur du fond pour s'éjecter aussi haut qu'elle pouvait, se raccrochant ensuite à des briques mal alignées. Elle grimpa ensuite aussi vite qu'elle le pû, escomptant avoir le temps nécessaire pour atteindre le toit, sa porte de sortie.

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Vous nous quittez déjà ? / Re : Absence Lelouch
« le: mardi 02 novembre 2010, 23:22:36 »
Bonnes vacances, profites-en bien =)

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: jeudi 28 octobre 2010, 23:27:03 »
Si Nicolas avait dû contenir sa rage précédemment, la jeune femme devait en faire de même avec sa colère suite aux paroles qu'il venait de lui lancer. Elle comprenait l'irritation grandissante que son hilarité involontaire avait provoqué chez le terrien dans un premier temps, mais elle n'acceptait pas le reste.

Les sourcils fronçés, elle le fixait, l'air irascible.
Qu'avait-elle dit de mal pour qu'il s'emporte à ce point? Tout cela parce qu'elle avait mentionné la connaissance de son "anormalité" comme il disait? Parce qu'elle avait interpreté ses gestes et ses paroles pour aboutir à un raisonnement personnel? Et après? Il n'avait jamais été question de jugement! Elle ne le connaissait que trop peu pour se permettre pareille opinion, elle n'avait jamais prétendu le connaître tout simplement! Ce qu'elle avait exprimé n'était que sa pensée, pas une généralité carrée et fermée le définissant. Ses mots étaient surement maladroits, voire gauches, mais était-ce réellement sa faute? Nicolas était l'un des premiers humains à qui elle avait adressé la parole. Peut-être avait-elle mal tourné ses propos. Peut-être avait-elle véritablement blessé son hôte sans s'en rendre compte. L'humain est complexe, c'est un paradoxe à lui tout seul dont le caractère est sans cesse chamboulé par des humeurs contraires. A la fois bon et mauvais, généreux et avide, en quête de vérité et en pourtant en proie à l'erreur. Mais Rubis était trop secouée par le discours du jeune homme pour y réfléchir de façon lucide. Non, en fait, une seule phrase avait eu pour effet de la poignarder si bien que le reste de son allocution lui avait semblé inaudible.


"Savez vous seulement de quoi je parle ou vivez vous depuis trop longtemps dans un monde de communion tel que vous n'avez plus de pensées propres?"

Cette phrase, qui avait eu l'effet de la gifler comme une insulte amère au début, la fit souffrir intérieurement, car elle relatait d'une réalité pure et dure dont la jeune femme prenait conscience depuis son départ du Paradis. Elle était une coquille vide. Dans la foule, elle avait l'impression d'être le seul élément qui ne possèdait aucune couleur, aucune chaleur. Elle ne savait plus rien. Sa vie humaine, achevée bien trop tôt, ne lui avait rien laissé en mémoire, pas un seul fragment pour débuter, pas une seule lumière pour s'éclairer. C'était en partie pour cette raison qu'elle préférait ne jamais aborder une personne, qu'elle préférait rester seule. Elle savait que la pente sur laquelle elle s'engagerait serait dangereuse sans aucune base, aucun harnais de sécurité. Elle n'avait pas le temps pour un apprentissage de cet envergure. Tout recommencer à zéro, et pourquoi? Il ne servait à rien de se bercer d'illusions, de redécouvrir la beauté de ce monde si c'était pour de nouveau le quitter. Se serait une deuxième déchirure bien plus cinglante que la première, car celle-ci laisserait des marques.

L'aversion qui l'avait traversé comme un éclair retomba aussi vite à cette conception, pour laisser place à un abattement.
Elle s'assit sur une des chaises de la pièce, le regard baissé, mélancolique. L'envie de lui répondre s'était envolée elle-aussi, elle n'en avait plus le goût. Tout cela la fatiguait. Elle resta silencieuse un long moment, laissant se dissiper la lourde tension qui s'était créée entre eux. D'un côté, l'abandon de son offensive verbale relevait du positif. Elle n'aurait sans doute fait qu'envenimer davantage la situation, ce qui était loin d'être raisonnable dans la posture où elle se trouvait. Pas au meilleur de sa forme et avec quelqu'un qui pourrait prendre le dessus sur elle sans vraiment de difficultés apparantes. Non vraiment, c'était mieux ainsi.


Elle finit par rompre le silence, ne relevant pas la tête, incapable de le regarder pour le moment.

- Désirez-vous que je m'en aille?

Ce n'était pas une tentative pour fuir la discussion. Si celle-ci devrait se poursuivre, elle la poursuivrait.
Non simplement, après un rapide bilan, Rubis avait honte. Nicolas l'avait aidé alors que c'était une étrangère, il l'avait ramené chez lui alors qu'il aurait pût ne pas prendre en compte son refus de se rendre à une clinique. Il l'avait ensuite soigné sans profiter à aucun moment de son état de faiblesse, lui avait permis de passer la nuit dans son lit plutôt que sur le canapé. Et qu'avait-elle fait, elle? Il suffisait de regarder le résultat actuel pour constater que sa définition de la reconnaissance était loin d'être aboutie. Serrant ses mains l'une contre l'autre, la jeune femme s'insultait de tous les noms. Elle aurait voulu présenté ses excuses, mais elle savait que c'était trop tard. Un petit pardon n'enlèverait pas le mal qu'elle avait fait et encore moins l'agacement et le comble qu'elle avait apporté sur le jeune homme. Si c'était pour continuer sur cette voie et lui noircir sa journée, elle préférait se retirer.

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: mardi 26 octobre 2010, 23:11:47 »
Le silence.
Voilà tout ce qui répondit aux remarques précédentes de Nicolas. Son interlocutrice affichait une mine indéchiffrable, complètement neutre. Elle l'avait écouté sans l'interrompre, sans hausser un sourcil durant l'intégralité de son questionnement. La jeune femme resta ensuite de longues secondes à le regarder, semblant parfois indécise, parfois perplexe. Lorsqu'elle voulut enfin briser cette ambiance où seules leur respiration se faisaient entendre, ce ne fut pas des mots qui sortirent de sa bouche, mais un éclat de rire. Elle-même ne l'avait pas prémédité, il était partit tout seul, phénomène plutôt insolite étant donné que son amusement était rare. Lui tournant le dos, elle fit quelques pas dans la pièce afin de reprendre rapidement le contrôle de ses émotions. Son rire n'avait rien de sarcastique, il était léger, cristallin, bien qu'un peu difficile à cesser pour l'ange dans le cas présent. Une fois sa légère euphorie calmée et sa respiration retrouvée, elle tourna de nouveau le visage vers le jeune homme, les joues légèrement rosies, encore souriante.


- Hm, désolé je ne voulais pas me montrer impolie. Mais, vraiment, vos mimiques étaient exagérées!

En fait, elle ne s'était pas moquée de lui, ou, du moins, pas directement. L'objet de sa mince hilarité provenait du "spectacle" qu'il lui avait donné. Depuis leur rencontre de la veille, le visage de Nicolas n'avait été, pour elle, que peu expressif si on mettait de côté le passage avec les Terranides. Elle l'avait souvent vu afficher une expression narquoise dans laquelle des yeux rieurs prenaient un malin plaisir à s'amuser de la situation. Les attitudes secondaires qui lui avait été donné d'apercevoir étaient brèves, peu nombreuses, mais sincères.
Et soudainement, voilà qu'en moins de cinq minutes il avait abordé trois prestances, visiblement bien travaillées, et quasiment à la chaîne! Allons bon, cela relevait du comique. Qu'il recommence à l'occasion, elle ne serait pas contre.


- Bon, passons. Il me semblait que le sujet des Terranides était clos, pourquoi revenez-vous encore là dessus? Je pensais avoir été claire.

La première chose qui l'interpella fut la mention de sa race. Il était vrai qu'elle ne lui avait fourni aucune explication, elle lui avait simplement montré ses attributs divins. Cette démonstration lui avait pourtant semblé bien plus frappante et plus explicite que des mots, mais elle n'avait sans doute pas songé à toutes les éventualités. Qu'elle fasse partie des Terranides à cause de ses attributs? Ce n'était pas absurde comme hypothèse. Elle connaissait les Terranides de la famille des félidés, des canidés voire même des rongeurs. Maintenant l'anatomie exacte d'un potentiel hybride mi-oiseau mi-humain lui était complètement inconnue. Des ailes devaient apparaître sur le tableau, oui sans doute, c'était d'ailleurs le plus logique. Maintenant était-ce vraiment tout? Peut-être une physionomie différente au niveau du visage et des jambes, rappelant plus un bec et des pattes de rapaces? Pffiou, qu'est-ce qu'elle pouvait en savoir bon dieu? Elle n'avait pas étudier les peuples de Terra! Survoler quelques ouvrages les concernant, sans plus.

Elle acquiesa par rapport à son doute. Comment lui prouver qu'elle était vraiment ce qu'elle prétendait être hein? Haha! Heu là ça coincait plutôt en fait.
Rubis prit le temps de réfléchir un moment. Elle ne pouvait pas prétendre être un Seraphin, non seulement il lui manquait deux paires d'ailes pour accéder à ce titre, mais sa faculté était complètement contradictoire avec la leur. Si on surnomait cette catégorie d'anges "les brûlants" ce n'était guère pour rien!
Elle n'avait, non plus, rien de semblable avec un Chérubin, souvent doté d'une couleur bleutée représentant les cieux et, argument non négligeable, ceux-ci étaient ni plus ni moins des angelos!
Dans la hierarchie de la cour Céleste, Rubis était affectée dans la troisième triade, celle chargée au plus près des hommes, dominée, d'une part, par les Archanges. Les anges de cette catégorie étaient tous différents, rien ne pouvait vraiment les distinguer sauf peut-être lors du cas du statut d'ange gardien. Encore une fois, rien ne lui correspondait. Qu'elle plaie! Comment voulez-vous être crédible? Elle tenta néanmoins de donner un brin d'explications à Nicolas en soupirant.


- J'avoue. Rien ne vous juge apte à avoir une confiance totale dans mes dires. Je n'ai, d'ailleurs, pas de preuves à vous donner à ce niveau, j'en suis moi-même affligée. Cependant, même si je le voulais, je pense que cela ne serait pas dans mes moyens. Ce que vous voyez, ce n'est pas moi ou pas tout à fait. Je... J'ai un corps humain. Je ressens la chaleur mordante, la douleur stridente, la faim dévorante, le sommeil pesant... Tout cela était purement irréel pour moi avant. Ce corps est juste un artifice qui me permet de faire ce à quoi je suis vouée ici. Je ne reprendrai ma forme originelle que lorsque j'en aurai terminé.

Elle haussa les épaules, lasse.
 
- Maintenant, jugez-moi comme bon vous semble. Imaginez-moi ange, terranide colombe ou... ou ce que vous voulez! Peut m'importe. Tout à l'heure, vous m'avez demandé d'être sincère, je l'ai été. Maintenant, tirez les conclusions que vous voulez.

Pour ce point, au moins, c'était clair. Maintenant, elle avait une deuxième et dernière chose à débattre. Elle avait compris que parler des Terranides était surtout le moyen de Nicolas pour la détourner de ses suppositions par rapport à sa "nature". Si, pour lui, il s'agissait d'une conjecture, pour Rubis ce n'était ni plus ni moins une certitude. Elle voulait l'entendre de sa bouche, elle s'était apparemment leurrer. Le jeune homme ne le lui dirait pas. Ce n'était pas un problème. Pourtant, elle avait l'impression d'avoir blesser son hôte dans son amour-propre. Ne voulant pas rester dans de mauvais termes, elle se justifia de nouveau, levant doucement les mains en signe d'apaisement sur le sujet dans lequel elle allait de nouveau entrer.

- Vous savez, il y avait d'autres manières de me dire que vous ne désiriez parler de votre... comment pourrais-je appeler ça sans que vous me jetiez une pierre? Particularité disons. Me mettre sur une autre piste afin de m'embrouiller dans mon raisonnement était inutile. Je ne tenais pas du tout à me plonger dans votre intimité loin de là. J'espère ne pas vous avoir donné cette fausse interpretation de mes intentions.

Elle marqua un léger arrêt.

- Je pense que nous sommes partis du mauvais pied tous les deux.

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Le parc et son sous-bois / Re : Là où la neige est fraiche... [PV Rubis]
« le: lundi 25 octobre 2010, 00:56:28 »
La demande de Seto lui fit relever la tête vers ce dernier. Il semblait embarrassé par sa requête formulée, regrettait-il de l'avoir demandé? La jeune femme songea a sa proposition en silence. Il était vrai qu'elle n'avait pas envie de dormir à découvert cette nuit, même si cela lui était arrivé de nombreuses fois, en particulier dans le parc où ils se trouvaient tout à l'heure. Mais pas ce soir, pas avec ce qu'elle avait traversé quelques heures plus tôt dans la journée. Les taches de sang sur ses vêtements n'étant pas passées inaperçues, la créature parlait de la protéger afin qu'elle passe une nuit placide. C'était généreux de sa part, mais cela ne changerait rien. Elle n'avait guère peur de retomber sur un démon, non, elle savait que cela se reproduirait inévitablement durant le reste de son séjour ici. Ce n'était pas les autres qu'elle craignait, c'était elle-même. Ses angoisses, ses états d'âmes qui ne devraient pas exister, ses remises en question constantes. Rétablir le "bien", le faire triompher de son sombre opposé... telle était sa tâche et en tuer les sujets maudits en faisait partie. Alors pourquoi se sentait-elle aussi mal?

Rubis ferma les yeux fortement en secouant légèrement la tête. Ca irait mieux demain. Comme toujours le temps lui ferait oublier ses tourments et elle reprendrait sa route sans encombres. Elle se tuait à se le répéter jour après jour et espérait réellement que cela finirait par payer. Mettant ses réflexions de côté, elle se releva, son manteau en main. Elle avança de quelques pas vers le poêle, restant néanmoins à bonne distance de celui-ci. Arrivée à mi-chemin de la ruelle, elle jeta sa veste dans les flammes qui, au contact du tissus, laissèrent jaillir quelques escarbilles rougeâtres. Le regard fixé sur l'habit qui se conssumait lentement, l'ange garda un mutisme soutenu. Lorsqu'enfin il n'en resta plus aucune trace, elle tourna son visage vers le jeune blackardien et lui sourit.

- Si vous voulez. Je pense cependant que cela soit plus souhaitable pour vous que pour moi. Ce serait dommage de vous retrouver gelé le lendemain matin.

Restait à savoir maintenant où ils pourraient passer la nuit. La jeune femme jugea les alentours d'un rapide coup d'oeil. Son combat l'avait éloigné de l'endroit où elle avait l'habitude de dormir, ce qu'elle considérait à présent comme son logement quasiment fixe. Celui-ci se trouvait complètement à l'opposé et elle n'allait pas infliger un tel chemin à Seto dans ces conditions. Il fallait donc improviser. Les hotels ou auberges étaient à exclure, le peu d'argent qu'elle possèdait servant uniquement à ses besoins alimentaires qui, heureusement, n'étaient pas grands. Par chance, cette situation de dernière minute n'était pas une nouveauté pour l'ange. Quelques occasions du même type s'étaient déjà présentées à elle, ayant fait le tour de la ville plus d'une fois à la recherche de repères. Ses pas l'avait déjà mené bien loin dans la cité urbaine, l'obligeant à se trouver des emplacements tranquilles et déserts pour faire une pause. Reconnaissant rapidement le quartier, elle fit signe au faux Terranide de la suivre et repartit à travers les rues, empruntant les plus courts chemins possibles.

Les minutes filèrent comme le vent et, finalement, le grand bâtiment qu'elle cherchait se dressa devant eux. C'était l'ancienne bibliothèque municipale, aujourd'ui à l'abandon. Rubis ignorait si celle-ci allait être démolie au profit d'un immeuble plus moderne ou encore réaménagée afin de relancer un tout autre commerce. Quoi qu'il en soit, la cession actuelle allait en leur faveur. Grimpant les quelques marches qui les séparaient de l'entrée, elle en poussa la porte qui s'ouvrit en un grincement sourd. L'intérieur était plongé dans la pénombre, seules deux petites fenêtres situées en hauteur prodiguait une faible lueur pâle dans la pièce. L'endroit semblait infréquenté, apparamment personne d'autre n'avait eu l'idée semblable de venir s'abriter ici pour fuir le froid.  La jeune femme saisit une vieille lampe à pétrole posée une des tables et l'alluma, illuminant un périmètre petit, mais suffisant pour deux personnes. Non, vraiment rien n'avait changé depuis son dernier passage en ce lieu. Elle laissa Seto un moment, partant dans une petite pièce adjacente pour revenir avec plusieurs draps et un fin matelas, de quoi se faire un lit improvisé en somme. Même s'ils étaient sous un toit, le froid restait palpable, les degrés ne changeant que faiblement par rapport à l'extérieur. Mais au moins le vent glacial était, ici, inexistant, ce qui n'était déjà pas si mal. Elle déposa le tout à côté du jeune mâle, cela étant facultatif pour elle.

- Je crains de ne pouvoir vous fournir mieux. C'est juste pour éviter que vous y passiez dehors, vous trouverez sans doute mieux les jours prochains.

Elle s'assit au sol en s'étirant un peu. Cette petite marche l'avait un peu remise en forme et c'était tant mieux. Retarder le sommeil, elle ne demandait que cela.

- Je ne tarderai tout de même pas trop à votre place, l'hiver commence à peine et ne fera que s'intensifier les semaines à venir. Vous m'avez dit n'avoir aucun repère, nous pourrons toujours essayer de combler cette lacune demain si vous le souhaitez, je serai heureuse de vous aider.

Le contact passait mieux entre eux et Rubis s'était détendue progressivement. Le temps d'une discussion, même brève, elle oubliait ses préoccupations et cela lui faisait beaucoup de bien. Elle se demandait toujours ce qui l'avait l'amené sur Terre et combien de temps il comptait rester. Mais les questions viendraient en leur temps, elle ne voulait pas le submerger d'interrogations qui, peut-être, l'agaceraient.

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: samedi 09 octobre 2010, 22:30:19 »
La constatation de Nicolas la fit soupirer. Pourquoi attendait-elle une réaction sérieuse de sa part au juste? Mais d'un côté, n'était-ce pas mieux ainsi? Elle avait certes anticipé une répercussion plus négative et fâcheuse pour elle, une répercussion dont elle aurait sans doute eu beaucoup de mal à se tirer. Néanmoins, l'ange n'apprécia guère ces quelques remarques. Celles-ci lui donnaient l'impression que le jeune homme se moquait d'elle et de sa présence ici, si loin de chez elle. Il était vrai qu'il pouvait se faire n'importe quel scénario à ce sujet, ce n'est pas un phénomène qui arrive tous les jours. Elle l'aurait sans doute pris à la rigolade si elle se trouvait là par le biais de son propre chef et surtout pour des raisons purement personnelles telle une simple curiosité pour le monde humain ou l'envie de changer d'air. Bref, des justifications bénéfiques. Or, ce n'était pas le cas. Avisant Nicolas en portant un regard par dessus son épaule, elle lança froidement.

- Hilarant, vraiment. Je suis morte de rire.

Reportant son attention devant elle, elle s'empressa de reboutonner la chemise de son hôte. Même si elle n'avait plus aucune raison de cacher ses ailes, elle n'allait pas rester ainsi, la poitrine à découvert. Elle préféra éviter également de faire deux grandes ouvertures dans le tissu de la chemise pour laisser ses attributs à l'air libre, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Autant pour leur permettre d'échapper au "pliage " habituel auquel ils étaient confrontés, autant pour montrer au terrien son insatisfaction suite à ses paroles en mettant son dessus en lambeaux. Elle se retourna pour le regarder de nouveau, les sourcils légèrement fronçés. Il s'attendait réellement à ce qu'elle lui dévoile tout? Il devait se dire qu'au point où elle en était, rien n'empêchait des explications complètes et sincères. Elle détourna le regard, incertaine. Elle était déjà aller trop loin dans ses révélations. Même si elle savait que les archanges ne passaient pas leur temps à les surveiller elle et les quatres autres anges envoyés sur Terre, ses confessions la mettait dans un sentiment de trahison. Elle n'avait pas à faire cela. De plus, l'envie d'en parler, même à Nicolas, ne l'enchantait pas. Ce qu'elle faisait, elle le détestait, elle essayait sans cesse de le refouler, de le repousser. Elle ne voulait pas entendre de la bouche de ce dernier que ses faits étaient lamentables, elle le savait déjà et en souffrait suffisamment. Toutefois, elle se rappela que son sauveur d'un soir lui avait fait la requête d'une franchise complète de sa part. Mais lui dans ce cas? Si ce dernier avait pu enfin la percer à jour, ce n'était pas réciproque. Jugeant qu'il était à présent légitime qu'il lui procure, à son tour, des informations, elle replongea ses yeux dans les siens.

- Avant de poursuivre de mon côté, peut-être pourriez-vous m'éclairer un peu plus sur vous? Je reconnais que vous avez été plus discret que moi à ce niveau, si j'avais été humaine je n'aurai sans doute rien remarqué. Cependant, maintenant que vous connaissez ma véritable nature, le fait que je puisse ressentir certaines anormalités doit vous avoir plus qu'éffleurer. J'ai joué cartes sur table, faites-en donc autant.

Elle savait ce qu'il allait lui dire, mais elle voulait l'entendre de sa bouche. Maintenant, fallait-il encore qu'il agrée à sa demande. Cerner Nicolas n'était pas chose aisée, car il se cachait derrière différents masques au travers des brefs moments partagés. Ce qui empêchait ainsi la jeune femme d'établir un profil constant et fidèle. Elle était désireuse de voir comment il avait pris son aveu. Déciderait-il qu'il n'avait aucun compte à lui rendre? Ou envisagerait-il de mettre leurs différentes informations sur un pied d'égalité? Selon sa réponse, elle déterminerait la suite du probable compte-rendu qu'elle lui donnerait peut-être sur sa situation.

Une chose était sûre, elle ne ferait rien contre lui. Elle savait qu'il n'était pas un démon ou, du moins, pas complètement. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait eu tant de mal à le déceler. D'habitude, même dans un large périmètre, l'aura de ses opposés se faisait sentir inopinément et retentissait comme un signal d'alarme pour Rubis. L'idée de réceptacle ne l'avait pas frappée immédiatement, il était vrai qu'elle n'avait pas imaginé en croiser sur sa route. Elle ignorait comment se portait le démon à l'intérieur de Nicolas. Pouvait-il prendre le dessus à n'importe quel instant? Ou simplement lors de moments de relachement ou de faiblesse de la part du jeune homme? Gardait-il le plus gros de ses pouvoirs dans cette situation? Et dans quel but? Même si les questions fusaient dans sa tête, jamais elle ne prendrait l'initiative de les demander. Elle n'imaginait que trop bien le désir du démon de la pulvériser à la première occasion. Elle ne pouvait pas le blâmer, c'était comme ça entre leur espèce. Même en sachant qu'il était là, Rubis ne ressentait pas la moindre animosité. Elle en avait voulu à beaucoup de démons pour avoir réduit profusément les siens au néant, mais elle se refusait à faire des généralités. Remettant ses réflexions à plus tard, elle attendit de nouveau la réponse de Nicolas, ne détachant pas son regard du sien.

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Les alentours de la ville / Re : Mauvais coup de chaud (pv Don)
« le: samedi 02 octobre 2010, 21:56:03 »
Rien. Toujours rien. La jeune femme continuait de fixer la rue en contre bas avec insistance, mais le résultat resta le même: inexistant. Elle s'assit un moment sur le toit, histoire de faire le point. S'être potentiellement trompée n'était pas ce qui la dérangeait, loin de là. Sa sensation de malaise persistante ne s'était pas dissoute, elle continuait de planer dans l'air, l'irritant et la narguant au possible. Rubis avait peut-être été trop souvent mise sous pression ces derniers jours. La fatigue, l'accablement, l'affaissement... Elle laissa échapper un long soupir. Si même sa capacité de détection commencait à la lâcher sous l'effet d'un simple surmenage... Non, vraiment, ce n'était pas bon. Elle se redressa et respira à plein poumons. La nuit tombait et, avec elle, la chute des températures. Avisant le décor autour d'elle, elle ne chercha pas à descendre, elle ne chercha pas à rentrer "chez elle". Elle se mit à courir, courir à perdre haleine, sautant de toit en toit. Sa journée d'inertie involontaire l'avait rouillée, il fallait qu'elle se dépense. Cependant, faire croire que cette logique était sa seule justification aurait été mentir. Elle voulait faire disparaître cette présence macabre qui semblait l'envelopper davantage à chaque seconde, elle voulait qu'elle se dissipe pour finalement s'éffacer.
 
Sa course folle s'arrêta une vingtaine de minutes plus tard. Conservant son élan, la jeune femme sauta enfin du toit du bâtiment, à peine plus haut qu'un arbre, pour attérir sur ses jambes avec une agilité parfaite. Le souffle court, elle s'adossa contre le mur avoisinnant une main posée sur son thorax. Si la montée d'adrénaline avait chassé ses craintes, cela ne dura guère. Son rythme cardiaque à peine revenu à sa normalité, la sensation revint, toujours mordante. Levant les yeux vers le ciel nocturne à présent uniformément sombre, elle pesta puis se décida d'ignorer cela. Elle se mit à marcher plus tranquillement parmi les rues de la ville, jetant de temps en temps des coups d'oeil furtils derrière elle par dessus son épaule. Elle avait pensé qu'en y songeant moins, son trouble aurait fini par se diffracter et c'était tout le contraire! Elle le sentait plus proche maintenant, dangereusement plus proche. Brusquement elle se stoppa et fit volte face. Pas âme qui vive évidemment. Pourtant c'était inutile, elle savait maintenant qu'on l'a traquait, elle en était certaine. Elle décida à rompre le silence, même si cela équivalait à parler dans le vide.

- Je ne suis pas une adepte du jeu du Chat et de la Souris, en particulier si je dois jouer le rôle du rongeur. Montrez-vous maintenant.

Sa voix ne trahissait aucune émotion, elle savait conserver sa neutralité quand il le fallait même si une certaine inquiétude planait sur elle. D'un côté, elle était quasi certaine sur qui elle allait tomber, mais était-ce réellement une bonne nouvelle en soi?

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Les alentours de la ville / Re : Alone in the dark [Pv Rubis]
« le: dimanche 19 septembre 2010, 01:34:34 »
"Je suis soulagé que vous alliez mieux...même si c'est de ma faute si vous êtes dans cet état. Une personne normale...je veux dire un être humain ne tomberait pas dans les vapes parce que j'ai augmenté le chauffage...alors vous êtes quoi? un de ces terranides?"

La jeune femme le regarda, incrédule au départ, pour finallement laisser échapper un petit rire léger. Un terranide? Il l'a mettait dans le même panier que les individus de la veille? Charmand! Il était vraiment loin du compte si il savait... Pouvant enfin se redresser, son malaise à présent loin derrière, elle s'adossa contre le mur de la cuisine, imittant Nicolas, en restant toutefois assise, pensive. Il était évident que son gros vertige n'avait fait que l'enfoncer dans son anormalité aux yeux du jeune homme, la coincant désormais. Il désirait savoir, il désirait la percer à jour, chose ô combien compréhensible. A présent, plusieurs solutions se présentaient. Elle pouvait tout aussi bien prendre ses jambes à son cou et partir sans demander son reste, estimant que le terrien en savait trop ou que sa curiosité commençait à devenir pesante et dangereuse. Tout comme elle pouvait continuer à jouer une innocence futile qui, dorénavant, ne trahissait plus personne. Ou bien elle pouvait tout lui dire... tout lui dire?! Rubis déglutit, mal à l'aise. L'idée ne lui avait jamais traversé l'esprit avant, ce qui était d'ailleurs logique dans la mesure où sa véritable nature ne devait pas se savoir. Elle devait opérer dans la discrétion et non dans la propagande. Comment réagirait Nicolas lorsqu'il saurait la vérité? Quel sort l'attendait une fois celle-ci révélée? Les pires scénarios pouvaient se produire et les complications s'en suivraient, c'était inévitable. Pourtant, cela ne la tracassa pas plus, à sa grande surprise. Elle le sentait différent, elle sentait qu'il ne la considérait pas comme une bête de foire, comme une illuminée, comme une diviguation de son esprit, comme un monstre. C'était vrai après tout, elle n'était pas humaine, elle n'était plus humaine. Rubis fronça les sourcils, chassant cette pensée qui ne relatait qu'une tâche sombre dans sa mémoire, mais qui revenait souvent la hanter parfois. Elle releva les yeux vers Nicolas, sa décision prise.

- Au risque de vous décevoir, je ne suis pas une Terranide. Et au cas où l'idée vous aurait traversé l'esprit, non, je ne connaissais pas mes assaillants avant hier soir. Je suis loin, très loin de tout cela... Vous souhaitez savoir? Bien, laissez moi faire fondre votre curiosité comme neige au soleil dans ce cas, puisque vous le désirez tant.

Etait-ce bien sencé ce qu'elle disait là? N'allait-elle pas le regretter amèrement par la suite? Jamais au grand jamais elle n'aurait prit pareil risque avant, alors quel facteur en était la cause cette fois-ci? C'était étrange, elle-même ne savait pas se l'expliquer. Elle ressentait une sorte de sentiment de sécurité près de Nicolas. Pour elle qui ne donnait que rarement sa confiance aux gens, cette semi-découverte l'a laissa perplexe. Ils ne se connaissaient que depuis quelques heures, c'était stupide, absurde de penser cela. Tant pis. Si son intuition la trompait, elle le payerait cher, elle en avait conscience. L'ange tourna le dos au terrien, avançant de quelques pas devant elle pour prendre une distance raisonnable. Elle ferma les yeux, inspira profondément comme pour se donner du courage. Non, ce qu'elle s'apprêtait à faire n'était guère simple, pire, c'était de la folie furieuse.

Elle défit le premier bouton de sa chemise. Elle pouvait encore reculer, qu'attendait-elle pour partir bon dieu?!
Le deuxième bouton suivit le premier. Si on lui avait prédit cela, elle aurait sans doute rit aux éclats en s'imaginant telle abérration.
Troisième bouton. Tu divulgues ton identité, t'en rends-tu compte idiote? Tu mets en péril la vie de tes compatriotes, tu...
Quatrième.


La jeune femme se stoppa, laissant descendre doucement le tissus le long de son dos sans pour autant s'en dévétir totalement, gardant la prise au niveau de sa poitrine. Enfin, elle laissa ses attributs divins sortir de la prison d'étoffe qui les retenait. Ses ailes blanches laissèrent émaner une lumière pure, légèrement luisante. Elles se déployairent progressivement, trop souvent recourbées sur elles-même sous les vêtements que Rubis portait à longueur de journées. Celle-ci les fit battre un petit coup, faisant jaillir une légère brise fraîche et éphémère dans la cuisine. Loin d'être fidèles à l'image de sa forme originelle, ses ailes devaient mesurer une soixante-dizaine de centimètres chacune. Elles avaient légèrement repoussé depuis son arrivée sur Terre, mais c'était loin d'être suffisant pour voler, juste assez pour planer surement. L'ange restait silencieuse, n'osant pas tourner la tête, regrettant déjà son geste. Elle se mordit la lèvre inférieure, resserrant davantage la chemise de Nicolas contre sa poitrine, anxieuse, inquiète. Elle ne put que lâcher un souffle, un murmure qui trahissait son trouble.

- Satisfait?

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 17 septembre 2010, 15:09:27 »
Vient de sortir d'une période de presque quatres jours sans internet alors que les travaux de nos fournisseurs devaient prendre, théoriquement, 24 à 36 heures... moui évidemment.

Rentrée universitaire chamboulée, une vraie pagaille.

Hé le cours d'analyse textuelle est annulé!
Ah? Bon deux heures de vide en plus de la quotidienne.
Hé le cours d'histoire du Moyen-Age aura pas lieu demain!
Hm... Bon bah ça nous fait juste le cours de phonétique française alors.
Ah ben non la prof est à l'étranger!
... elle est partie à l'étranger y a juste une heure pour qu'on soit au courant que maintenant?!

Amis de l'organisation, bonsoir!

Doit aller réviser son latin, a mal la tête

15h10

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Archives / Re : D'Où Venez-Vous ?
« le: vendredi 10 septembre 2010, 21:17:22 »
Belgique - Liège =)

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