Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Matthieu Silvertooth

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: jeudi 22 octobre 2015, 21:40:44 »
« Pas question que je fasse demi-tour maintenant. Pas après tout ce que j'ai du endurer. Allez, en avant. »

Lenn suivit rapidement Shad et s'enfonça avec elle dans les méandres de la jungle. Tandis qu'il avançait, il continua à s'interroger sur comment une jungle aussi dense et luxuriante pouvait exister à l'intérieur d'une montagne. Et qui avait-bien pu bâtir ces trois grandes pyramides au loin ? Serait-ce le fameux ''maître'' dont l'étrange petite créature avait parlé ? La louve lui posa d'ailleurs une question à propos de ça.

« Je ne sais pas. Peut-être est-ce celui qui a crée cet endroit. Après tout, il est impossible que cette jungle ait pu se développer toute seule dans la roche d'une montagne, à moins que nous ne soyons en face d'un incroyable phénomène climatique. Et si c'est bien ce ''maître'' qui en est à l'origine, alors il doit être doté d'un sacré pouvoir. »

Le lycan imaginait même la possibilité qu'il soit celui qui allait le mettre sur le chemin du médaillon qui le libérerait enfin du mal le rongeant. Mais s'il l'avait mis en colère comme la petite chose l'avait dit un peu plus tôt, alors la situation risquait de vite déraper.

« Et en effet, je ne remettrais pas les pieds dans une forêt de sitôt. »

Lenn ria de bon cœur avec Shad sur ce drôle de fait, puis ils se concentrèrent à nouveau sur la marche. Et alors que cette dernière semblait durer depuis un long moment et que les pyramides restaient éloignées, de petits cris se firent entendre, suivis de craquements de branche, et les deux voyageurs finirent par se retrouver encerclés par une meute de ces drôles de petites bestioles, brandissant des dagues et les fixant avec un air inquiétant. Pourtant, elles ne bougèrent pas d'un pouce.

« Je suis d'accord. Tant qu'elles ne bougent pas, faisons de même. »

Tous restèrent immobiles, sans rien dire ou rien faire, laissant le bruit du vent soufflant dans les branches être la seule chose audible. On se serait cru dans une de ses scènes de western qui précède un duel entre cow-boys. Puis, au bout d'une poignée de secondes, une des créatures dans les arbres rompit le silence par sa voix perçante.

« Maître... maître... maître... »

Il se mit à répéter ce mot sans cesse. Très vite, un autre l'imita. Puis il y en eut un autre, t encore un autre, jusqu'à ce que toutes les bestioles parlent en même temps. Leurs multiples cris s'unirent en un seule et même message, tel les cris de la foule dans une arène assistant à un glorieux combat. Bien qu'insupportables, leur voix ne représentait pas une agression, bien que Lenn commençait à perdre son sang-froid. Soudain, une voix encore plus forte vint couvrir celles des créatures.

« Silence ! »

D'un coup, elles se turent toutes. Dans la seconde suivante, un bruissement de feuilles important se fit entendre, et les deux voyageurs purent apercevoir, sortant d'entre les arbres, un immense gorille aux poils gris, vêtue d'une cape orange et d'une couronne noire avec un bijou rouge incrusté, portant quelques plaques de protection et tenant un sceptre dans sa main droite. Avoisinant les deux mètres de haut et probablement un poids proche d'une tonne, il avait de quoi en imposer. Pourtant, le lycan resta assez calme. Même en admettant qu'il soit aussi fort qu'il en a l'air, ce n'est pas un singe qui va faire peur à un loup.

« Grrr. Encore des voyageurs. Je hais les voyageurs. »

Drôle d'entrée en matière. Néanmoins, Lenn s’efforça d'être aimable pour ne pas risquer que toutes les créatures l'entourant lui tombent dessus.

« Navré de vous déranger dans ce cas. Êtes vous le fameux ''maître'' dont parlent ces étranges créatures ? »

« Ces créatures sont des singes gobelins. Et oui, je suis bien leur maître. Mais je ne suis pas celui que vous cherchez. »

« Hein ? Comment pouvez vous le savoir ? »

« Parce que je sais qui est celui que vous recherchez. »

Le lycan haussa tout son corps sous le coup de la surprise. D'après les dires de ce gorille, il savait ce qui amenait les deux compagnons dans cette étrange forêt. Ce qui voulait aussi dire...

« Vous pouvez nous conduire à cette personne ? »

« Pas avant que vous n'ayez répondu à ma question : êtes-vous venu ici dans le but d'obtenir le médaillon de Mush'Riana, et ainsi vous libérer d'un mal qui vous accable ? »

« Tout à fait. »

« Grrr. Je déteste quand ils répondent ça. »

Un peu surpris de la réaction du gorille, Lenn regarda ce dernier retirer sa cape, sa couronne, et poser son sceptre à terre. Les singes gobelins se chargèrent de tout ramasser pour aller le déposer dans les arbres.

« Que faites-vous ? »

« Je vais vous expliquer, mais j'ai besoin de toute votre attention.
Je me nomme Ka'Unda'Numa. Je suis née en même temps que cette forêt, lorsqu' ''Il'' l'a faite apparaître au cœur de la montagne. ''Il'' m'a crée pour que je sois le gardien de ces lieux, ''Sa'' main armée. Je commande peut-être à cette armée de singes gobelins, mais c'est ''Lui'' qui décide de chaque jour de notre existence. Et ''Il'' exige que tous ceux qui viennent pour mettre la main sur le médaillon doivent d'abord passer un test. Il est destiné à prouver votre motivation et votre force de caractère. »


« Et de quoi s'agit-il ? »

« Un combat. Contre moi. »

« Pardon ? »

« Ce combat déterminera la force de ta volonté. Si tu es assez motivé par ton but, quel qu’il puisse être, alors tu parviendras à me vaincre. Mais comme il s'agit d'un combat sans merci, si jamais tu échoues, alors tu devras repartir bredouille et ton voyage prendra fin. »

« Et si je refuse le combat ? »

« Est ce que tu vois la pierre qui se trouve sur mon sceptre ? Elle génère un sort d'illusion qui cache le chemin vers les pyramides. Si tu gagnes, je ferai disparaître le sort. Et sache que sans ça, jamais tu n'atteindras ton objectif. »

Décidément, le maître de ces lieux avait pensé à tout. Voyant qu'il n'avait pas d'autre issue que l'affrontement, et bien que son épaule le fasse encore souffrir, Lenn se prépara à en découdre. Pour obtenir la liberté de son être, il était prêt à tout affronter.

« Si ta camarade le souhaite, elle peut se joindre au combat. Mais sachez que, plus il y aura de combattants, plus ma force sera grande. Tel est l'essence de mon pouvoir. »

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Couché à quatre pattes, lové contre les jambes de Mélinda, Lenn agissait vraiment comme un pur animal, en l'occurrence comme un chien demandant une caresse de sa maîtresse. Son cerveau avait fait un burnout après l'accumulation de frustration qui avait précédé son violent orgasme, et il était maintenant limité en terme de réflexion, ne pouvant plus agir comme un être humain censé. Sa part animale, naturellement soumise à son amante à cause de sa nature vampirique, ne pouvait pas assurer la relève. A présent, il ne restait plus qu'un loupiot inoffensif qui ne cherchait que plus de plaisir sous toutes ses formes. Et la femme qui l'avait apprivoisée savait très bien s'y prendre.

« Mon brave petit loupiot... Je t’ai fait souffrir, hein ? »

Lenn sentit la main de Mélinda attraper son sexe et le masturber gentiment.

« Tu es si fort et si puissant, mon Loup... »

Sa voix était des plus excitantes. S'il avait encore toutes ses facultés mentales, Lenn aurait senti qu'elle cherchait juste à endormir sa méfiance, mais le baiser qu'il reçut dans le creux du cou finit d'achever ce qu'il restait d'intelligent en lui.

« Et moi, Lenn, qui suis-je ? Comment me vois-tu ? »

Le lycan leva les yeux vers le visage de la vampire et sortit tous les mots que sa vue lui inspirait, d'une façon assez désordonnée et primaire.

« Mélinda... belle... forte... puissante... dangereuse... »

Pour Lenn, Mélinda symbolisait une puissance à la fois attirante et dangereuse, une sorte de luxure ultra-forte qui pouvait tout aussi bien l'emmener au septième ciel que lui brûler les ailes et le condamner à la destruction. Le plus gros problème était que toute cette luxure l'avait corrompu et rendu accroc, c'était devenu sa nouvelle drogue. Il en voulait encore, quitte à risquer l'overdose. Et dans son optique limitée de la situation, il ne voyait qu'un seul moyen de limiter les risques. Il se lova tout contre la dame vampire, sous le regard amusé de toutes les femmes qui l'entourait.

« Lenn... obéir... Mélinda... si elle... donner... plus... plaisir... »

Même s'il ne l'avait pas explicitement appelée maîtresse, le lycan venait d'offrir sa soumission à la vampire en échange de plus de plaisir. Déjà, sentir son pénis tout dur remuer dans sa main était plaisant, mais il y avait une chose qu'il voulait plus que tout : une nouvelle pénétration. Après ça, nul doute que la dame aurait la volonté de cet homme dans le creux de sa main. Seulement, comme c'était maintenant elle qui commandait, il ne pouvait pas explicitement le lui demander, il ne pouvait qu'espérer qu'elle aurait aussi envie que lui de sentir sa lance de chair lui labourer les entrailles.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: mercredi 14 octobre 2015, 22:04:35 »
Trouver ce chemin caché avait été un total coup de chance pour Lenn. Au moment où il avait frappé, il n'était pas complètement sûr qu'il n'allait pas se casser la main au moment de l'impact. Mais puisqu'il était maintenant dévoilé, il aurait été idiot de ne pas en profiter. Shad prit la tête de la marche et le lycan ne tarda pas à la suivre. Immédiatement après être entré, il remarqua les murs de glace miroitants, dans lesquels il voyait des versions déformées de son reflet, tantôt plus grosses, tantôt plus petites, tantôt indescriptibles. Toutes ces visions étranges de son propre corps le firent s'interroger sur la nature profonde de son être : il avait entamé ce voyage de fou dans le but de trouver un moyen de se libérer de sa part bestiale, mais il serait mort à plus d'une occasion sans cette même part bestiale : l'attaque des Skavens, la mystérieuse créature de la forêt embrumée, les montagnards... De plus, il avait su se retenir de blesser ou de tuer un innocent et n'avait utilisé qu'une seule fiole d'argent en urgence. Tous ces événements lui firent se demander si la Louve n'avait pas eu raison : était ce vraiment une si bonne idée de se débarrasser de cette facette de lui-même ? D'autres épreuves l'attendaient dans l'avenir, et peut-être allait-il avoir besoin de cette force en lui pour les surmonter. D'un autre côté... Tout ce qu'il a enduré durant ce voyage n'aurait pas été nécessaire si, à la base, il n'avait pas été lycan. De plus, son expérience en tant que loup-garou lui avait appris que cette nature était bien plus une malédiction qu'un atout, bien que son expérience avec Mélinda Warren ait pu lui laisser supposer le contraire.

Lenn fut soudain sorti de sa réflexion par Shad, qui l'interrogea sur son épaule.

« Hein ? Oh, oui, oui, ça va. Avec un peu de patience, ça finira par cicatriser. »

Il avait beau dire ça, il pouvait sentir que la blessure était assez sévère et qu'il ne fallait pas la prendre à la légère, mais il ne voulait pas s'arrêter pour autant. Son instinct lui disait qu'il approchait de quelque chose d'important, il pouvait le sentir dans ses poils qui frémissaient. Et environ vingt minutes de marche plus tard, il vit enfin le bout du chemin qui se profilait à l'horizon, bien que la présence de lumière dans une crevasse le perturbait un peu.

Une fois sorti, Lenn eut devant les yeux un spectacle que, même dans ses délires les plus fous, il n'aurait jamais pensé voir au fond d'une crevasse : une imposante jungle, avec un ciel formé par une voûte rocheuse, et trois grands monuments en forme de pyramides qui trônaient au centre de la végétation dense. Haut de plusieurs mètres, ils étaient trop tape-à-l'œil pour ne pas être importants. C'était donc la prochaine destination du petit groupe. Cependant, comme ils étaient en haut d'une formation rocheuse, il leur était impossible de descendre sans prévoir quelques précautions. Shad suggéra l'idée de prendre sa forme de louve géante et de faire monter le lycan sur son dos pour qu'ils fassent ensuite le grand saut à deux. L'homme n'était pas très chaud pour cette idée, mais il devait bien reconnaître que, avec sa blessure, elle était l'idée la plus raisonnable. C'est dire à quel point les circonstances pouvaient être dramatiques.

« Va pour le saut. De toute façon, je ne suis pas en état de descendre une falaise avec ma blessure. »

Lenn regarda Shad se tranformer en louve géante sous ses yeux, puis monta sur son dos en essayant de ne pas se mettre de tout son poids afin de ne pas prendre de risque. Il agrippa fermement la fourrure de la louve avec ses griffes et s'accrocha de toutes ses forces au moment du saut. En moins de dix secondes, les deux loups passèrent du haut de la formation rocheuse au sol mou et verdoyant de la jungle, dans une transition rapide et forte. Le lycan descendit du dos de la Louve pour apprécier le contact de l'herbe sous ses pieds, humer le parfum de la végétation et diriger son regard vers le sommet de la plus haute des pyramides, la seule à être visible à cette distance. Etait-ce enfin la fin du voyage ? Avaient-ils enfin trouvé le lieu cachant le médaillon de Mush'Riana, l'objet qui allait libérer Lenn de sa malédiction lycanthropique ? Le seul moyen de le savoir était de l'atteindre. Déterminé comme jamais, l'homme prit la tête de la marche sans attendre Shad.

La traversée de la jungle s'avérait plus difficile que prévu : la végétation dense, les moustiques, la chaleur du vent, c'était des défis pour l'endurance qu'il leur fallait relever. Et comme si ça ne suffisait pas, moins de cinq minutes après que les deux loups aient commencé leur marche, une drôle de petite créature qui se pendait à une branche d'arbre par la queue fit son apparition devant eux. Elle n'attaqua pas, se contenta de parler.

« Pas les bienvenus. Doivent repartir. Ont attiré les foudres du maître. »

Juste après ça, la créature repartit à toute vitesse, sautant de branche en branche tel un singe. Lenn était à la fois intrigué et énervé par la vue de cette chose, ainsi que par son discours proche d'un langage humain.

« Pourquoi faut-il que tous les environnements boisés que nous traversons soient remplis de bestioles inamicales ? »

Bien que cette chose ne l'ait pas attaqué, le lycan était persuadé de la voir revenir dans peu de temps, avec des renforts et de bien moins bonnes idées en tête que la simple discussion.

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Lenn continuait de se faire sucer par Mélinda, qui le prenait maintenant en gorge profonde, un exploit si on considérait le volume génital du lycan, et lui caressait les testicules de sa main libre, une caresse des plus excitantes. La seule chose qui manquait pour rendre l'homme vraiment fou aurait été de se faire titiller l'anus en plus. Quand il se laissait aller à la bestialité, il arrivait parfois qu'il ne sache plus distinguer son orientation sexuelle et, quand le manque de sexe était vraiment trop fort, il lui arrivait de se laisser tenter par la sodomie avec un homme. Mais actuellement, toutes ses pensées étaient dirigées vers la vampire qui lui offrait une gâterie buccale qu'aucune autre femme n'aurait pu lui faire. En temps normal, ce genre de chose aurait du le mener à l'extase, mais c'était impossible à cause de la magie d'Edessa. Le verrou qui l'empêchait de jouir était toujours actif, et ce blocage commençait sérieusement à lui peser sur les nerfs. Il pouvait sentir son plaisir monter et l'orgasme approcher, mais il ne pouvait pas atteindre ce point d'orgue tant désiré, seulement avancer vers lui sans aucune chance de l'atteindre. Tendu comme jamais, il tourna les yeux vers la succube pour voir si elle arrivait toujours à contrôler son cercle magique. Il la vit en train de faire un câlin à Vanessa, une main palpant ses fesses et sa queue caudale s'enfonçant dans l'intimité de la maid, tandis que cette dernière remuait sur place et embrassait le cou de celle qui l'utilisait pour alimenter la frustration du loup-garou en maintenant son verrou magique.

Le sang de Lenn s'activa encore plus dans son corps devant le spectacle de ces deux femmes se donnant du plaisir l'une à l'autre, et son mandrin en devint encore plus long et plus dur, ce qui rendit la fellation de Mélinda encore meilleure. Le lycan se sentait au bord de la crise de nerfs, à tel point que ses griffes transpercèrent le bois de la porte contre laquelle il était appuyé. Sa frustration lui pesait tellement qu'il ne pouvait même plus la garder en lui.

« Assez ! Je n'en peux plus ! Libérez moi ou je vais devenir fou ! »

Mais Edessa ne bougea pas d'un pouce malgré la vision d'un loup garou en pleine crise de rage. De toute façon, Lenn savait qu'il n'aurait jamais pu faire de mal à qui que ce soit ici. D'abord parce que ce que lui faisait Mélinda était trop bon pour qu'il prenne le risque de la voir arrêter, et aussi parce qu'il se doutait que la vampire avait du prévoir quelque chose pour le tenir en laisse. Autant ne pas faire de vagues et se contenter de savourer ce bon moment.

Après encore trois minutes de ce traitement délicieux, Lenn ne savait plus quoi dire ou quoi faire, seules la rage et la frustration demeuraient encore dans sa tête. Il ne savait plus s'il devait aimer se faire sucer ou bien le détester, il confondait plaisir et souffrance et en aurait presque demandé à Mélinda de le libérer. Mais s'il faisait ça, c'était l'assurance d'être le chiot de cette femme pour le restant de ses jours. Du coup, il encaissait en silence tout en savourant les quelques moments d'excitation que son esprit pouvait encore sentir. Et puis, alors qu'il se croyait sur le point de perdre la boule et de charcuter les trois femmes présentes dans la pièce, le miracle arriva enfin : après s'être fait prendre en fellation et s'être fait titiller les bourses pendant une durée qui lui avait semblé une éternité, Edessa retira le verrou magique qui l'empêchait de se lâcher, et là, ce fut un véritable cataclysme.

« OOOUUUAAARRRGGGHHH !!! »

Lenn brisa des morceaux de la porte au moment où il put enfin jouir, et son orgasme fut aussi fulgurant qu'impressionnant : pendant deux minutes, le lycan expulsa des litres et des litres de foutre, un foutre blanc, épais et gluant, qui se déversa de sa verge tel un torrent furieux. Une telle quantité de liquide paraissait physiquement impossible, même pour une créature non-humaine, mais ça arrivait pourtant sous les yeux de trois témoins. Même Mélinda ne put rester la bouche collé contre son sexe, si bien qu'elle se retrouva couverte de sperme de la tête aux pieds, ainsi que tout le sol autour d'elle. Après cet orgasme ininterrompu, le lycan tomba à genoux sur le sol. C'était la première fois de sa vie qu'il avait atteint un tel niveau de jouissance, un plaisir si intense qu'il avait bien cru s'y perdre et en devenir fou allié. Mais au lieu de ça, ce fut une joie sans bornes, et celle qui l'avait rendue possible n'avait pas péri pendant l'acte, contrairement à n'importe quelle femme qui aurait tenté l'expérience. L'esprit vidé de toute pensée, le corps encore faible après toutes ses émotions, il n'avait plus qu'une seule idée en tête : Mélinda était devenu pour lui l'image du plaisir. Il marcha à quatre pattes vers elle et se coucha à ses pieds comme un petit chien, sans dire un mot.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: lundi 05 octobre 2015, 22:44:10 »
Lenn avait peut-être choisi la mauvaise solution, mais ses anciennes expériences en tant que loup-garou lui avaient appris que les gens sont rarement enclins à discuter avec un être de son espèce. Et même si Shad ne semblait pas approuver son choix, il était convaincu d'avoir fait le bon. De toute façon, il était maintenant trop tard pour changer d'avis, et la louve accepta de continuer à le suivre.

« Merci. »

Le groupe fila en courant jusqu'au premier village de paysans. La fumée qui s'échappait de la cheminée prouvait que l'endroit était bien occupé, il fallait donc passer rapidement pour ne pas laisser le temps aux habitants de faire la peau au lycan. Les deux voyageurs traversèrent en courant sans s'arrêter un seul instant. Autour de lui, Lenn put entendre des bribes de cris et sentir l'odeur des humains en train de jurer sa mort. Décidément, rien que de voir un loup-garou les rendait hystériques.

En moins de deux minutes, ils sortirent du village et Lenn ralentit un peu sa vitesse de course. Il tenait à économiser ses forces pour pouvoir faire une ascension rapide et sans interruption. D'après ce qu'il savait de l'organisation structurelle des villages montagnards, il devait y en avoir encore au moins deux autres avant le sommet. Le problème principal était que les montagnards habitant ces villages n'allaient pas les laisser passer aussi facilement. Déjà, alors qu'il avait traversé le premier village, le lycan pouvait sentir les odeurs des paysans le poursuivant pour le tuer. Comment négocier avec des créatures pareilles, qui attaquent avant de discuter ? Il préférait garder son énergie pour avancer.

Après avoir traversé entre deux et quatre villages, le groupe put enfin apercevoir le sommet de la plus haute montagne de la chaîne des Monts du Nord, le Pic de l'Iceberg. D'après les indications du journal de Kyle Herry et celles données par Judith Myloc, un indice essentiel à la découverte du temple se trouvait en haut de cette montagne. Lenn était bien content de la voir enfin se profiler à l'horizon, cela voulait au moins dire que leur progression était bien avancée. Mais alors que les choses semblaient si bien aller, le destin se fit traître et le sol s'ouvrit sous les pieds de Shad. A distance de cette dernière, le lycan ne tomba pas avec elle, mais entendit très nettement le sol s'ouvrir. Il se précipita pour voir si elle allait bien et l'entendit l'appeler.

« Shad ! Vous allez bien ? »

La louve expliqua qu'elle n'était pas blessée mais qu'elle ne pouvait pas remonter à cause des parois de la crevasse. Lenn voulait aller l'aider, mais comment faire ? Et comme si ça n'allait pas déjà assez mal, un petit groupe de villageois des montagnes avaient réussi à suivre le lycan jusqu'ici et le menaçait de leurs fourches et de leurs lances. Lenn savait très bien qu'il ne parviendrait pas à entamer le dialogue sans reprendre son apparence normale, mais toute cette tension aux alentours l'empêchait de se calmer. Pire encore, ces cris le mettaient en colère.

« S'il vous plaît... taisez vous... »

Mais ils n'écoutèrent pas. Du coup, la bête péta un câble.

« Silence ! »

Grossière erreur. L'un des villageois paniqua et planta sa fourche dans l'épaule de Lenn. Déstabilisé par cette attaque surprise, il tomba dans le trou et alla rejoindre sa compagne de voyage par la force des choses. A présent, ils étaient tous les deux au fond de la crevasse, sans moyen apparent de remonter.

Lenn se releva péniblement de sa chute, avec un peu d'aide de Shad, en se tenant son épaule blessée. La fourche était toujours plantée dans sa chair.

« Argh... Prenez... la trousse de soins... dans le sac... »

La louve prit le nécessaire de soins dans le sac de voyage de Lenn, tombé dans la crevasse en même temps que lui, et s'occupa de soigner au mieux les blessures de son camarade de route. Cependant ce n'était que des soins temporaires. Sans un vrai médecin, ça allait très mal finir. Mais le lycan ne se souciait pas de sa blessure, il était bien plus inquiet en se demandant comment sortir de ce merdier. Impossible de remonter, pas de chemin apparent dans la roche, personne pour les aider... Et soudain, il sentit un courant d'air sur sa fourrure, mais pas un courant d'air froid de montagne. Un courant d'air chaud ! Il passait au travers de minuscules interstices dans la roche. Ce courant d'air le persuada qu'il y avait quelque chose de caché derrière ce mur. N'écoutant que son instinct au lieu d'écouter son cerveau, il mit un bon coup de poing dans la paroi rocheuse. Coup de chance ou pas, il se trouva que le mur était creux, et sa destruction révéla un accès à une galerie souterraine de laquelle venait un vent chaud et sec. Quels mystères pouvait renfermer ce drôle de chemin ? Aucune idée, mais à ce moment précis, il était la seule option des deux voyageurs.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: lundi 28 septembre 2015, 22:44:53 »
L'ironie de la situation était notable : Lenn usait de ses pouvoirs de lycan pour avancer dans la quête qui lui permettrait de s'en débarrasser, et Shad ne manqua pas de le souligner. Il se contenta de grogner pour répondre, puis se concentra sur la route. Avec son flair affûté, il pouvait sentir la moindre variation d'intensité de l'odeur du lac, et ainsi savoir exactement quel chemin prendre pour s'en éloigner, et donc trouver la sortie de la forêt. De son côté, la terranide utilisait une de ses dagues pour tracer de temps en temps des marques en forme de flèches indiquant la direction suivie. Si jamais ils se perdaient, ça pourrait être utile, à condition bien sûr de retrouver lesdites marques dans cette purée de pois. Mais bon, au moins c'était disponible en cas de nécessité. Malgré tout, le loup préféra tout remettre entre ses narines, et il en eut raison : au terme d'une marche d'une petite quinzaine de minutes, lui et la louve parvinrent à se sortir du brouillard et à atteindre l'orée du bois. Tous deux en étaient contents. Mais alors que Shad se réjouissait, un événement inattendu arriva.

Sorties du brouillard, des lianes attrapèrent les chevilles de la terranide et la firent tomber au sol. Elle saignait du nez de manière inquiétante, mais Lenn n'eut pas le temps de s'en soucier avant que les lianes ne ramènent sa compagne de route dans le brouillard en la traînant sur le sol jonché d'ossements.

« Shad ! »

Alors qu'il s'apprêtait à s'élancer à la poursuite des lianes, il entendit un claquement de doigts suivi d'une odeur de brûlé. La louve venait sûrement d'utiliser ses pouvoirs pyrokinétiques pour brûler les végétaux la traînant sur le sol. Peu de temps après, il il vit revenir en boitant, couvertes de coupures et de d'ecchymoses, avec du sang qui lui coulait encore du nez. Pourtant, Lenn hésita à lui demander si elle allait bien : les événements passés lui avaient déjà prouvé que cette créature était bien au-delà de sa condition d'être vivant ordinaire, et puisqu'elle semblait toujours en état de marcher, il préféra la suivre en silence.

Alors que le lycan pensait enfin avoir droit à un moment de calme, lui et la terranide se retrouvèrent encerclés par un groupe d'humains brandissant des armes pointues et des fusils. Sûrement des habitants des villages montagnards, ils sont connus pour leur manque d'hospitalité et leur haine viscérale des loups qui tuent leurs troupeaux. Cependant, à entendre leurs cris de mécontentement, c'était plutôt à Lenn qu'ils en voulaient. Ce dernier détestait se retrouver dans ce genre de situation, parce que cela finissait souvent en boucherie. Sa compagne de route murmura une question à son attention.

« Et maintenant ? Que comptes-tu faire ? »

Il ne répondit pas car lui-même ne savait pas encore ce qu'il allait faire. La solution la plus simple aurait été de tuer tout le monde et de reprendre sagement la route. D'ailleurs, c'était ce qu'une partie du lycan suggérait.

Massacre ces maudits paysans et basta ! On a pas de temps à perdre !

Pour pouvoir tuer allègrement des innocents, la bête était même prête à utiliser comme prétexte sa propre destruction. Rien ne pouvait arrêter un lycan sur le chemin de la tuerie... hormis le lycan en personne. Et c'est là que Lenn sut ce qu'il devait faire et qu'il en fit part à Shad.

« Filer. »

Dans la seconde suivante, il bondit en l'air pour aller se réfugier dans les quelques arbres qui bordaient encore le chemin et les utilisa pour filer en vitesse sans avoir à blesser quelqu'un. Il pouvait entendre les coups de feu tirés dans sa direction, mais aucun n'était assez précis pour le toucher. Avec sa vitesse, il sema ses assaillants en un éclair. Et quand il n'y eut plus d'arbres, il retourna sur le chemin. Il se retourna pour voir si Shad le suivait encore. A la vitesse où il était parti, elle avait dû être surprise. Heureusement, elle ne mit pas longtemps à la rattraper. Elle l'interrogea alors sur les raisons de son acte.

« J'ai commencé cette quête pour me libérer du mal qui m'habite. Si je me mets à tuer des innocents, ça n'aura servi à rien. Alors je vais traverser les villages de montagne à toute vitesse et quand j'aurai atteint une assez haute altitude, ils cesseront de me poursuivre. Ensuite, nous pourrons reprendre notre chemin. Vous êtes avec moi ? »

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Dictature d'Ashnard / Re : Ma fureur n'a d'égal que sa splendeur [Melinda Warren]
« le: vendredi 25 septembre 2015, 21:47:29 »
Pour seule réponse à sa question, Lenn vit Mélinda s'approcher de lui avec un air sensuel sur le visage, puis le pousser contre la porte en usant d'une seule main avant de déplacer cette même main jusque sous son pantalon pour le masturber. Elle lui demanda de se déshabiller, et l'homme obtempéra sur le champ. Il retira son manteau, son plastron en écailles de dragon et son pantalon, dévoilant son corps nu et encore bien fait pour son âge. Ou plutôt, pour son âge apparent. Tout à coup, il ressentit des effluves de magie flotter dans l'air. Il lui suffit de tourner un peu la tête pour voir qu'elles venaient d'Edessa, la succube de Mélinda, qui tirait sa force de l'excitation de Vanessa, la jeune maid se faisant caresser par la queue caudale de la créature. Les effluves se transformèrent peu à peu en cercle magique, qui vint s'enrouler à la repaire du sexe du lycan avant de disparaître. La vampire expliqua qu'il s'agissait d'un verrou magique qui l'empêcherait de jouir jusqu'à ce qu'il soit retiré. Suite à ça, elle approcha son visage du sexe de l'homme et, avec un sourire plus que malicieux, lui dit qu'il était temps de commencer le traitement.

Mélinda n'eut pas grand chose à faire pour que la bite de son invité se dresse devant elle. Sa tenue et son charme naturel suffirent amplement. Et avant qu'il n'ait pu en placer une, Lenn se retrouva pris en fellation par la vampire. Immédiatement, il sentit son plaisir monter. La langue de sa partenaire faisait un travail incroyable sur son sexe, en particulier sur son gland, et il n'en fallait pas plus pour l'exciter. Tous les hommes apprécient une bonne pipe, et ils l'apprécient d'autant plus quand celle qui la leur procure est aussi douée que l'était Mélinda. Parcouru de spasmes d'excitation, Lenn avait du mal à tenir debout. Il aurait bien voulu s'effondrer, finir à genoux devant celle qui le suçait, mais il devait laisser paraître un minimum d'affirmation pour ne pas devenir aussi faible qu'un chiot devant elle. La vampire n'en ferait pas son jouet si facilement.

A mesure que son sexe se faisait traiter, le lycan sentait que sa part animale voulait reprendre le dessus, et ce d'autant plus que la frustration de se sentir proche de la jouissance mais sans jamais pouvoir l'atteindre à cause de la magie rose lui donnait encore plus envie de s'abandonner à son côté primaire. En lui, le loup murmurait d'une voix qui ne lui était pas familière : la voix de la négociation.

Nous y trouvons tous les deux notre compte : moi je sors pour faire le boulot et toi tu profites. Quel mal y a-t-il à ça ?

L'humain se sentait en train de perdre la lutte intérieure. Déjà, des parties de son corps grossissaient et se couvraient de poils gris.

Ça va être le pied ! Et là je ne te force à rien. C'est toi qui a voulu ça.

La bête avait raison. Lenn avait voulu se sentir plus dévergondé qu'il ne l'avait jamais été, se livrer à une pratique sexuelle si brutale qu'une femme normalement constituée n'y survivrait pas. Et maintenant que ça se réalisait, il allait se contenter de son corps d'homme faible et vieux ? Sûrement pas ! L'humain s'abandonna à sa part sauvage et la transformation passa à la vitesse supérieure. En quelques secondes, ses muscles doublèrent de volume, son crâne changea de forme et ses organes externes devinrent beaucoup plus imposants. Y compris sa queue, qui devint énorme dans la bouche de Mélinda.

« Vous voulez une vraie partie de jambes en l'air ? Il faudra vous accrocher parce que je vais vous déchirer. »

Sous sa forme actuelle, le lycan appréciait encore plus la fellation de Mélinda et avait la force de rester debout. Mais toute cette accumulation d'excitation sans pouvoir la libérer commençait à le rendre instable. Non pas que c'était douloureux physiquement, il ne sentait même pas le sperme circuler dans son membre, mais toute la frustration emmagasinée en était presque une douleur physique, à plus forte raison quand on se faisait si bien sucer qu'on croirait pouvoir jouir à tout moment. Il devenait peu à peu une cocotte-minute abandonnée sur le feu : si on ne libérait pas la vapeur incessamment, ça allait être l'explosion.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: mardi 22 septembre 2015, 19:01:11 »
Shad partageait les interrogations de Lenn sur le mystérieux passeur qui les avait fait traverser. Néanmoins, les deux préférèrent se focaliser à nouveau sur la suite du voyage. Le chemin de ce côté de la rive menait à l'entrée d'une autre forêt, couverte par un épais brouillard qui rendait la visibilité quasi-nulle. On distinguait quand même, au loin, la forme d'une montagne, probablement une de la chaîne des Monts du Nord. Il était impossible de dire à quelle distance elle se trouvait, alors mieux valait partir au plus vite.

La terranide fit les premiers pas, huma l'air devant elle. Le lycan restait un peu en arrière au cas où. Soudain, il entendit un craquement d'origine inconnue. Ce fut sa compagne e route qui la lui révéla, en montrant un os qu'elle tenait dans sa gueule. L'homme approcha un peu pour voir ce qu'il en était et se rendit compte que le sol était couvert d'ossements du même genre. Impossible de dire s'ils étaient humains ou animaux. Cette forêt venait de passer ''d'inquiétante'' à ''flippante'' dans l'esprit du loup-garou.

Shad avança encore un peu dans la brume, puis revint vers Lenn sous sa forme humaine. Elle était couverte de boue et de poussière à cause de son camouflage de fourrure sous forme animale, mais ne s'en formalisa pas plus que ça et demanda à jeter un coup d'œil à la carte. Le lycan posa son sac, en sortit la précieuse carte fournie par Judith et l'ouvrit pour que lui et sa compagne de route puissent la consulter. D'après le tracé, ils devaient bien traverser cette forêt angoissante et brumeuse pour pouvoir atteindre la chaîne de montagnes, passage essentiel sur le chemin du temple. Ce n'était pas pour réjouir Lenn, mais il n'avait pas le choix. Comme le disait si bien Shad, il fallait avancer pour mener la quête à bien. Il enroula et rangea la carte, puis fit face à la brume et soupira un coup.

« En effet, nous n'avons guère le choix. Alors allons y. »

La louve ne l'attendit pas pour commencer à avancer. Elle lui attrapa même le poignet pour s'assurer qu'il la suivrait bien. Et même si cela ne dura qu'une seconde, Lenn put à nouveau juger de la force impressionnante et probablement non-naturelle de Shad. Elle était décidément une créature surprenante.

Lenn et Shad avançaient dans la forêt sans réellement savoir où ils allaient étant donné qu'il était impossible de voir à plus d'un mètre au milieu de l'épaisse brume couvrant toute la forêt et qui semblait devenir toujours plus impénétrable à mesure qu'ils marchaient. Il n'y avait aucun point de repère assez visible pour être utile, ce n'était que des ombres difformes qui se ressemblaient toutes. Rien ne semblait pouvoir les aider à s'en sortir. Même la terranide avec tous ses pouvoirs ne savait pas quoi faire pour s'y retrouver.

« Je propose que nous prenions une minute pour nous asseoir et réfléchir. Avancer à l'aveuglette ne nous mènera à rien. Ce sera même encore pire que de ne pas bouger. »

Les deux voyageurs dégagèrent les ossements de la portion de sol autour d'eux avant de s'asseoir pour mettre au point un plan.

« D'abord, il faut qu'on sache comment faire en sorte de suivre la bonne direction. Nous ne pouvons pas compter sur nos yeux, il nous reste donc l'odorat, l'ouïe et le goût. Je crois que nous pouvons exclure ce dernier. Cela nous laisse notre nez et nos oreilles. Je serais tenté de dire que l'odorat est notre meilleure chance, mais je ne vois aucune odeur pouvant se sentir d'ici qui pourrait nous guider. Nous n'avons plus que le son, mais comment pourrait-il être utile ? »

Le problème semblait insoluble. Et comme si ce n'était pas déjà assez frustrant, Lenn sentit tout à coup quelque chose de froid lui passer rapidement dans le dos. Il en sursauta sur place.

« Ah. Qu'est ce que c'était ? »

La sensation disparut aussi vite qu'elle était apparue, si bien que Lenn se demanda s'il ne l'avait pas imaginée, mais Shad lui dit qu'elle avait elle aussi sentie un frottement froid sur ses jambes un peu plus tôt.

« Il y aurait quelque chose d'autre dans cette forêt ? »

Cette pensée fort peu réjouissante venait s'ajouter à la liste de leurs tracas. Mais la priorité restait de trouver une sortie. C'est alors que le lycan eut un début d'idée dont il fit part à sa camarade.

« Nous savons que nous devons nous rendre à la sortie de la forêt, qui se trouve à l'opposée du lac. Et vu la forte odeur d'humidité et de moisissure qui s'en dégage, nous pourrions l'utiliser comme point de repère en faisant en sorte de toujours avancer de telle façon que l'odeur devienne moins forte. »

Ce n'était pas grand chose, mais c'était un début. Lenn prit sa forme de loup-garou pour amplifier son odorat puis se mit à renifler l'air. Quand il trouva l'odeur du lac, il se tourna pour pointer la direction opposée.

« En avant marche. »

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Mélinda proposa finalement une idée à Lenn qui se résumait en trois points essentiels : l'assistance d'une succube, un démon du sexe nommée Edessa, un cachot reconverti en salle de plaisir et des décoctions à repaire de sang de succube destinées à rendre les amants plus féroces et sauvages qu'ils ne l'étaient jusqu'à présent. La vampire lui donna rendez vous dans une heure, le temps qu'elle prépare le nécessaire.

« Ça me va. A dans une heure. »

Grâce au contrôle qu'il avait à présent sur lui même, ainsi qu'un petit temps de négociation intérieure, Lenn parvint à revenir à sa forme humaine. La bête en lui savait qu'elle pourrait laisser parler toute sa férocité dans une heure, elle était donc disposée à se faire oublier en attendant. L'homme regarda avec fascination Mélinda se rhabiller et sortir de la pièce sans détacher ses yeux de ses hanches se balançant avec légèreté. Ensuite il se rhabilla à son tour et sortit pour retourner au salon d'où il était sorti avec précipitation. Il fut surpris de ne pas trouver le corps inconscient de ses gardes devant la porte. Quand il interrogea une servante qui passait dans le coin, elle lui répondit que les deux hommes avaient été conduits au centre médical du harem pour les remettre sur pied.

« Transmettez mes remerciements à votre maîtresse pour ça. »

Il entra ensuite dans le salon. Il fut accueilli par les regards curieux et inquiets de ses esclaves, toujours au même endroit depuis qu'il était parti. En revanche, Catherine n'était plus là. Lyrev fut le seul à avoir le cran de dire tout haut ce que tout le monde se demandait tout bas. A part Dante évidemment.

« Maître, que s'est il passé ? Cela fait bien des heures que vous êtes parti. »

« Ce n'est rien Lyrev. Juste un léger problème de santé. »

« Maître, vous devriez vous ménager. Vous n'êtes plus tout jeune. »

« Je sais. Mais les affaires sont les affaires.
Au fait, où est Catherine ? »


« Eh bien, après votre départ, nous n'avons pas pu continuer la démonstration, alors un des gardes du manoir est venu récupérer Catherine. Quant à nous, il a été jugé préférable de nous laisser ici afin que personne ne risque de faire quelque chose qui vous aurait mis en colère. »

Lenn regarda les deux gardes en armure qui surveillaient ses hommes, puis leur demanda de les laisser un instant. Les hommes ne discutèrent pas et s'éclipsèrent rapidement. Le lycan s'approcha de ses acquisitions, les regarda les uns après les autres puis, sans prévenir, attrapa Kailec à la gorge et serra avec force tout en le soulevant du sol. Pour un vieillard, il avait encore de la réserve.

« Ah... maître... pourquoi... »

« Je t'avais donné un ordre avant que tu ne commences à copuler avec Catherine... et tu n'en as pas tenu compte. Je devrais te tordre le cou dès maintenant. »

« aahh... hhii... »

« Mais tu fais partie du contrat, alors tu dois rester en vie. »

Il lâcha son esclave avant qu'il n'étouffe.

« Du moins pour le moment. »

Il tourna le dos aux quatre individus et se dirigea vers la porte.

« Je vous renvoie dans la cage de transport. Vous y resterez jusqu'à ce qu'on vienne vous chercher. J'ai encore quelques négociations à gérer. »

« Et pour moi et Dante, maître ? Quand pourra-t-on coucher avec Catherine ? »

Lenn regarda Natas.

« Dans la cage Natas. C'est un ordre ! »

Le seigneur sortit du salon et demanda aux deux gardes de ramener ses marchandises dans la cage-remorque attachée à sa calèche de voyage. Il se dirigea ensuite vers la chambre où il se trouvait il y a peu, pensant qu'on viendrait le chercher une fois que ce serait l'heure du rendez-vous. Il s'allongea sur le lit et attendit, attendit, attendit...

Finalement, quelqu'un arriva enfin. Une délicieuse maid blonde aux yeux bleus, avec un petit corps tout fin. D'une voix très polie et douce, elle se présenta sous le nom de Vanessa et invita Lenn à la suivre jusqu'au cachot du rendez-vous.

« Je vous suis. »

Le groupe traversa les couloirs du château, voyant de temps en temps une partie de copulation publique ou en entendant juste les gémissements. Quoi de plus normal pour un harem que de sentir la luxure partout ? Même la maid semblait se déplacer avec le feu aux joues, le lycan pouvait le sentir avec son flair. Ils descendirent les escaliers jusqu'à revenir dans le sous-sol, le niveau des cellules. L'endroit était vraiment malsain, mais c'était aussi le seul aménagé de telle façon qu'il puisse résister à la copulation furieuse d'un loup-garou et d'une vampire. Il fallait se faire une raison.

Lenn suivit Vanessa à travers les couloirs humides pendant environ trois minutes avant que la maid ne s'arrête devant une porte, qu'elle ouvrit grâce à une clé. Les yeux de l'homme se posèrent immédiatement sur Mélinda, vêtue d'une robe blanche d'infirmière et de longs gants blancs. Cette tenue la rendait encore plus désirable que lorsqu'elle portait sa robe verte. Son invité en avait la bave aux lèvres.

« Me trouvez-vous à votre goût, Lenn ? »

« C'est une question piège ? Vous êtes tellement belle que, si vous n'étiez pas une personne importante, je vous mangerais toute crue. Au sens propre. »

Dans un second temps, Lenn remarqua, dans un coin de la pièce, une succube aux cheveux roses qui devait être la fameuse Edessa, ainsi que Vanessa à ses côtés. La situation devenait intéressante, et surtout grâce à la vampire-infirmière qu'il s'apprêtait à besogner.

« Alors, quel est le programme maintenant ? »

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: jeudi 17 septembre 2015, 23:49:25 »
Lenn et Shad reprirent la route en direction de la prochaine étape de leur voyage. Le chemin qu'ils suivaient était des plus paisibles : un chemin tracé dans la campagne, menant tout droit aux Monts du Nord, une chaîne de montagnes par laquelle il fallait passer pour pouvoir atteindre la prochaine ville. Sur le chemin, les voyageurs croisèrent quelques paysans ainsi que des marchands, mais aucun ne reconnut le fameux seigneur esclavagiste. Pour eux, ce n'était qu'un vieil homme voyageant avec un loup de compagnie. Soit dit en passant, ils avaient bien plus peur du loup que de l'homme.

Après deux heures de marche, Lenn sentit une odeur étrange arriver à ses narines : une forte odeur d'humidité et de moisissure. Probablement un point d'eau stagnante, et pas un petit vu la force de l'odeur ou le nombre d'insectes volants. Le lycan chassait les moustiques autour de lui avec de grands mouvements de bras, pestant et grognant contre ces nuisibles alors que la louve s'en sortait beaucoup mieux grâce à son pelage plein de boue et de poussière, sans compter ses pouvoirs pyrokinésiques. Dix minutes plus tard, le fameux point d'eau fut enfin en vue : un étang envahi par les ronces, la mousse et d'autres végétaux possédant des épines ou des feuilles coupantes. De l'autre côté de l'étang se trouvait la rive, mais ils ne pouvaient pas passer à côté à cause des végétaux et le lycan n'avait aucune envie de se risquer à nager dans de l'eau stagnante. Heureusement pour lui, un vieil homme sortit de nulle part les apostropha. Il n'était pas très grand, dépassant à peine le mètre soixante, il portait un manteau troué avec un vieux chapeau en tissu, s'appuyait sur une canne en bois et sa voix avait quelque chose de... sombre. Du moins, c'était comme ça que le voyageur le ressentait.

L'homme, qui s'avéra être un passeur, proposa à Lenn et Shad de les faire passer de l'autre côté de l'étang pour quelques pièces d'or. Le lycan avait des doutes quant à la nature de l'humain (en supposant qu'il en soit bien un) devant ses yeux : bien que les clients devaient être rares, il ne semblait pas être en état de malnutrition, il était assez propre et ne dégageait pas d'odeur forte, et aucune maladie n'avait l'air de le ronger. Seulement, le loup-garou avait un mauvais pressentiment. Mais à choisir entre la barque et la nage pour traverser l'étang, le choix ne fut pas difficile.

« Soit. Nous vous suivons. »

Le passeur amena son client et son animal de compagnie jusqu'à sa barque, une barque de forme classique avec une pointe plus marquée à l'avant. Il les invita poliment à monter, ce qu'ils firent. Une fois tout le monde à bord, la traversée de l'étang s'entama. Étant donné la largeur du point d'eau, elle allait prendre entre une et deux minutes. Une légère brise venait dans leur dos.

Pendant le trajet, alors que Lenn regardait son reflet dans l'eau ainsi que la végétation alentour, le passeur prit soudainement la parole.

« C'est une route rarement empruntée. Que venez vous faire par ici ? »

« Je pourrais vous retourner la question. »

« J'aime bien cet endroit. Il me fait me sentir plus jeune, plus vivant. Et vous ? »

« Je voyage, rien de plus. »

« Comme nous tous. Nous passons nos vies à explorer ce qu'il y a en nous, que ce soit ici ou ailleurs. »

Lenn se tourna pour regarder le passeur. On disait souvent que les personnes âgées portaient la sagesse en elle, mais celui là semblait aussi avoir quelque chose de plus étrange encore.

Drôle de personnage.

Tout à coup, le vent venant de la rive de départ se mit à souffler plus fort et le bateau trembla sous les vagues. Bien que la bourrasque fut violente, personne ne tomba par dessus-bord, même le passeur parvint à se stabiliser malgré son âge avancé. Un phénomène qui troubla encore plus le lycan sur cet homme.

Alors que la rive était proche, une autre brise traversa l'étang, mais cette fois, c'était une brise froide, une brise qui donnait des frissons et qui semblait passer pile dans le dos de Lenn. Ce dernier s'en sentit assez mal, comme s'il se savait observé, ou pire encore... Et pour ne rien arranger, le vent passant dans les ronces faisait un bruit de complainte gémissante, telle celle des morts n'arrivant pas à trouver le repos. Mais était-ce vraiment le vent ?

Quand le bateau arriva à terre pour déposer les passagers, le passeur les invita d'abord à descendre avant de parler de la paye.

« Et combien vous dois-je ? »

« Vingt pièces d'or monsieur. »

Dix pièces d'or pour chaque passager, c'était un tarif plutôt raisonnable. Lenn sortit vingt pièces d'or de sa bourse et les donna au vieillard. Il toucha sa main pendant un court instant, et la sentit glacé comme les neiges du royaume terranide. Le passeur lui fit une révérence avec son chapeau, puis remonta sur son bateau pour repartir de l'autre côté de la rive. C'est alors qu'un étrange brouillard se leva sur l'étang, recouvrant entièrement le bateau quand il arriva à mi-chemin. Cet événement climatique si soudain rendit le lycan encore un peu plus nerveux. Il avait à présent plus qu'un simple sentiment de malaise, c'était devenu pour lui une certitude que quelque chose d'étrange se passait ici, et il n'hésita pas à en faire part à Shad.

« Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je crois qu'il se passe quelque chose d'étrange. Enfin, nous sommes passés, c'est ça qui compte. »

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: dimanche 13 septembre 2015, 00:42:51 »
Shad alla se coucher près d'un banc public, à partir duquel on pouvait voir l'angle de rue où devait avoir lieu le rendez-vous. Quand elle ajouta un petit coup de queue caudale, Lenn comprit qu'elle l'invitait à venir s'asseoir pour observer le point de rendez-vous. Le lycan s'assit volontiers, et la louve se coucha à ses pieds, jouant parfaitement son rôle d'animal domestique. Les habitants du village qui passaient près d'eux ne s'attardaient pas, craignant sans doute les crocs de la bête couchée aux pieds de l'homme, à plus forte raison parce qu'elle n'était ni muselée ni attachée. Certains passants complimentèrent même le ''maître'' de la façon dont il avait su amadouer son ''animal'' pour se permettre de le laisser sans la moindre restriction physique. Il se contenta de répondre en hochant la tête ou d'un simple merci, il n'était pas d'humeur à discuter. Il ne cessait de se repasser en tête l'entrevue avec Judith Myloc. Quelque chose le dérangeait chez cette femme ; c'était comme si elle lui avait donné ces infos contre sa volonté, alors que les deux avaient un accord. Il remua cette idée dans sa tête pendant un moment avant de se mettre à penser à ce que les infos allaient lui apporter : la liberté. Même si le Diable tenait son âme pour toujours, il allait bientôt déchanter en voyant que son jouet s'était rebellé et débarrassé de sa part animale. Une telle récompense valait bien le risque de se fier à une terranide qui ne l'inspirait absolument pas.

Quand l'heure du rendez-vous arriva, Lenn fut alerté par Shad qu'un homme encapuchonné entrait dans la ruelle. Ni une ni deux, le lycan entra dans l'angle sombre mais n'y vit personne. C'est alors qu'il entendit une voix venue du haut des toits.

« Le triton est à l'ennui... »

Cette phrase ne semblait avoir aucun sens, mais le lycan ne mit pas longtemps à faire le lien avec les notes remises par Judith.

« ...ce que le sucre est à l'oubli. »

Le mot de passe était en fait la deuxième moitié d'une phrase de reconnaissance sans aucun sens, faite de telle façon que seul celui qui avait eu le papier de la part de Myloc pouvait s'identifier. Le mystérieux contrebandier descendit alors des toits par une série d'acrobaties et tendit à son client une bourse de tissu brun contenant le fameux collier, ainsi qu'une gemme à placer dans le pendentif du collier. Le rôdeur insista bien sur le fait de ne pas toucher la gemme sans porter le collier, puis disparut dans l'ombre. Les deux voyageurs quittèrent la ruelle en s'assurant que personne ne les observait, puis le lycan se tourna vers la louve et vit qu'elle regardait dans la direction de la sortie du village. Elle devait se demander ce qu'ils allaient faire maintenant.

« Puisque j'ai réservé une chambre à l'auberge, autant en profiter. Je vais aller profiter d'une bonne nuit de sommeil et nous repartirons demain. Libre à vous de faire ce que vous voulez, mais souvenez vous que vous avez aussi une chambre pour vous. On se donne rendez-vous au plus tard demain à six heures du matin près de la sortie du village. »

Lenn partit en direction de l'auberge, laissant Shad derrière lui. C'était une créature intelligente, elle saurait quoi faire de sa nuit. Quant à lui, il retourna à l'auberge, alla directement dans sa chambre et se coucha dans son lit. Ce fut une autre nuit agitée, mais néanmoins reposante, durant laquelle l'homme put oublier un peu de ses soucis.

A cinq heures du matin, Lenn se leva, se rhabilla et alla prendre son petit-déjeuner. Il emballa quelques restes pour sa compagne de route, puis partit pour la sortie du village. Le propriétaire de l'auberge lui lança un dernier regard avant qu'il ne passe la porte. Leur histoire commune était loin d'être terminée.

Une fois arrivée à la lisière de Bentepy, il retrouva Shad qui était toujours sous sa forme animale. Elle préférait sans doute attendre d'être loin du village.

« Allons y ma chère. La route nous attend. »

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Dictature d'Ashnard / Re : Ma fureur n'a d'égal que sa splendeur [Melinda Warren]
« le: mercredi 09 septembre 2015, 22:52:18 »
Lenn resta fixe, attendant la réponse de Mélinda. La vampire se releva un peu et vint lui caresser le museau, un geste que sa part purement animale appréciait. Il eut ensuite droit à un baiser, avant que son amante ne lui dise qu'elle était prête à satisfaire sa demande, que son harem disposait des ressources nécessaires à l'application des fantasmes, mais qu'elle avait d'abord besoin de détails sur ce que le lycan avait en tête.

« Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas exactement, mais je sais quels sont les conditions à réunir.
D'abord, l'usage de drogues ou de produits aphrodisiaques me semble essentiel. Il faut que nous soyons si désireux l'un de l'autre de nous envoyer en l'air que nous ne serons plus capables de penser à autre chose. En plus, cet état de profond désir sexuel fera qu'il n'y aura aucune autre créature capable de nous satisfaire sans se blesser.
Ensuite, il faut s'assurer d'être dans une pièce capable de résister à nos assauts furieux. Si nous nous livrons à ce genre de choses dans cette chambre, il ne restera plus rien à part des ruines quand ce sera terminé. Il nous faut donc un endroit renforcé et à l'épreuve de mes élans de rage.
Il nous faudra aussi des gardes et des médecins à proximité en cas d'urgence. Tel que je me connais, il n'est pas impossible que les choses virent au cauchemar.
Enfin, la partie la plus essentielle est de trouver un moyen de me maîtriser si je venais à perdre le contrôle. Mes expériences sexuelles passées m'ont montré qu'il n'y avait jamais assez de précautions prises dans ce genre de cas.
A part ça, libre à vous d'ajouter ce que vous voulez : accessoires, témoins, mesures de sécurité... Que ce soit humain ou non, le reste de l'organisation vous revient. Après tout, nous sommes chez vous. »


Lenn offrait autant de liberté à Mélinda que possible car il voulait aussi qu'elle prenne son pied dans cette histoire. Et si les choses se passaient comme il le supposait, les deux créatures allaient ressortir de cette expérience avec une nouvelle vision du sexe, une vision plus puissante et plus dévastatrice, une vision qui pourrait les hanter dans leurs cauchemars comme les ravir dans leurs rêves. Une telle chose pouvait paraître impossible, mais avec les forces réunies du lycan et de la vampire, c'était sûrement réalisable.

Lenn regarda Mélinda pendant qu'elle se triturait les méninges. De son côté, il pensa à ses esclaves laissés derrière, probablement en train de se demander ce qui était arrivé à leur maître, et pourquoi ils n'avaient pas encore reçu l'autorisation de s'envoyer Catherine alors que leurs comparses en avaient eu l'occasion.
Il y avait Dante, un ancien braconnier de terranides qui travaillait pour le compte de puissants ashnardiens, que ce soit des nobles, des comptables, des juges, et même une fois l'empereur en personne. Seulement, un jour qu'il était parti chasser, il fut capturé par un groupe de terranides sauvages qui le livrèrent à leur chef, un étrange gourou renard. Ce dernier pratiqua un rituel maudit pour vider l'esprit de l'humain et en faire sa marionnette personnelle. Mais il s'en lassa vit et décida de l'échanger contre la liberté d'un membre de son village. L'acheteur était le seigneur Silvercoat, qui avait trouvé là l'esclave parfait : obéissant, docile, beau et sans la moindre étincelle de volonté, d'intelligence ou d'amour propre. Pourtant, quand on voyait son visage, on avait du mal à croire que ce gros ours était en fait aussi inoffensif et soumis qu'un chaton.
Il y avait aussi Natas, le fils d'un forgeron qui travaillait dans l'atelier familial, comme son père et son grand-père avant lui. Ce que peu de gens savaient, c'était que Natas était sous le joug d'une malédiction faustienne, exactement comme l'était Lenn. Le père du jeune homme, qui était un alcoolique violent et impuissant, passait ses nerfs sur tout et tout le monde, y compris sur son propre fils. Un jour, le Diable vint lui offrir la beauté, le charme et la vigueur en échange de son âme. Le forgeron n'hésita pas une seule seconde et devint une toute autre personne : c'était un bel homme, un orateur très aimé de public et un amant dont la puissance emmena bien des femmes au 7ème ciel. Cependant, s'il avait changé sur le plan physique, il restait toujours aussi pourri à l'intérieur. Natas n'en pouvait plus, et le Diable le piégea à son tour : en échange de son âme, il ferait disparaître son père de sa vie. Dans la minute suivant la signature du contrat, une diligence postale écrasa accidentellement le forgeron alors qu'il sortait d'une taverne. Le conducteur déclara qu'il allait trop vite et n'avait pas vu le malheureux surgir. Hélas pour Natas, le cauchemar n'était pas fini : son père avait des dettes immenses envers Lenn, et le fils ne pouvait pas les honorer autrement qu'en devenant un des esclaves sexuels du harem Silvercoat. Cependant, quand le lycan découvrit que le jeune homme était en proie au même genre de malédiction que celle qui avait fait de lui un vieux loup-garou, il le prit en pitié et décida de faire de Natas un esclave V.I.P, réservé aux personnalités importantes.
Moralité : Ne jamais rien accepter du Diable, peu importe ce qu'il vous promet.

Lenn se concentra à nouveau sur Mélinda quand elle lui dit qu'elle avait peut-être une idée pour la réalisation de sa demande.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: mardi 08 septembre 2015, 18:31:31 »
En réponse à sa question, Lenn n'eut droit qu'à un coup de queue, un geste qu'il ne comprit pas en premier lieu mais dont la raison lui arriva bien vite à l'esprit : une louve ne pouvait pas parler, ou dans le cas présent, ne devait pas parler sous peine d'être dévoilée. Cependant, il ne nota aucun signe de refus ou d'interrogation de la part de Shad, il en conclut donc qu'il n'y avait pas de problème.

Le lycan et la louve restèrent dans les lieux publics du village, savourant l'ambiance tranquille de ce petit coin de paix avant de s'attaquer à une route bien plus périlleuse, jusqu'à ce que l'heure du rendez-vous arrive enfin. Les deux voyageurs retournèrent à l'auberge et entrèrent par la porte de derrière pour rejoindre une petite salle à peine éclairée et meublée, contenant seulement le minimum requis à ce genre d'entretien : une table, deux chaises et une lanterne. Lenn s'attendait à voir Shad reprendre son apparence normale, mais elle choisit finalement de rester déguisée en animal, sans doute pour ne pas attirer l'attention. Elle se mit dans un coin et se fit oublier. Ils attendirent pendant dix minutes avant que Judith Myloc ne daigne arriver. Et s'il y a bien une chose que le seigneur Silvercoat ne supportait pas, c'était le manque de ponctualité.

« Vous êtes en retard. »

« Ça vous pose un problème ? Si c'est le cas, je peux repartir tout de suite. »

« Je sais que vous n'étiez pas très enthousiaste pour cette entrevue, mais puisque vous avez accepté, la moindre des choses serait d'arriver à l'heure. »

« Oh ça va, pas ce ton-là avec moi. Je suis là, c'est tout ce qui compte. On peut venir au principal ? »

Il respira et souffla un bon coup.

« Oui. Je vous écoute. »

La tigresse ouvrit la carte qu'elle tenait sous le bras, prit de quoi écrire pour y griffonner quelques recommandations supplémentaires et ajouta des commentaires personnels destinés à l'esclavagiste.

« Si j'avais du laisser la folie m'arrêter, je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui. »

Une fois les annotations sur la carte terminées, elle l'enroula et la ferma avec un ruban, puis donna un des lettres qu'elle transportait à Lenn. Cette dernière contenait les infos sur l'homme qu'il devait voir pour obtenir le collier. Elle lui demanda de la brûler immédiatement après l'avoir lue, puis lui dit au revoir sur un ton glacial avant de prendre la porte et de disparaître.

Les deux loups se retrouvèrent seuls dans la pièce. Shad se permit de murmurer maintenant que personne d'autre ne pouvait l'entendre.

« J'espère juste qu'elle nous a donné des infos valables. Il y a quelque chose chez cette femme qui ne m'inspire pas. »

Préférant les actes aux suspicions, l'homme ouvrit la lettre et y trouva la photo d'un humain, ainsi qu'un petit bout de papier contenant ce qui semblait être des instructions :

« Rendez-vous dans une heure dans la ruelle qui forme l'angle avec l'atelier de cordonnerie et  la taverne ''Le flot géant''. Le mot de passe est : ''...ce que le sucre est à l'oubli.'' »

Lenn n'arrivait pas à comprendre la fin de la lettre mais, conformément à ce que Judith lui avait demandé, il laissa Shad brûler l'enveloppe, le papier et la photo, puis dispersa les cendres dans toute la pièce ainsi que dehors. On est jamais trop prudent.

Les deux voyageurs sortirent de l'auberge aussi discrètement qu'ils y étaient entrés et se mirent immédiatement en route pour aller rejoindre le lieu du rendez-vous. Le lycan se demandait pourquoi mettre un délai et pas une heure sur la lettre car cela rendait le moment du rendez-vous extrêmement contraignant en fonction des conditions extérieures. Mais toujours est-il que, en comptant le retard de Judith et la durée de la rencontre, il devait leur rester approximativement quarante-cinq minutes avant de devoir se rendre là-bas. Le lycan proposa à la louve de faire un petit tour du village en attendant. Sinon, ils pouvaient aussi se rendre dans leurs chambres à l'auberge.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Rencontre lupine [Lenn]
« le: jeudi 03 septembre 2015, 18:48:32 »
Lenn était à moitié couché sur le sol, son sang s'échappant par les multiples plaies dues à son combat contre les chefs skavens. Il regarda, impuissant, un des chefs s'approcher de lui, prêt à l'achever d'un seul coup d'épée. Mais heureusement pour lui, Shad arriva juste à temps sous sa forme animale, se plaça pour lui servir de bouclier et reçut le coup dans son flanc. L'entaille était vilaine, et le lycan pouvait voir qu'elle n'en était pas à sa première blessure ; la horde skaven lui en avait fait voir des belles. Mais la louve tenait bon malgré la douleur apparente sur son museau. Mieux encore, elle utilisa ses pouvoirs pour grossir et couvrir son corps de flammes, se transformant en un immense canidé au pelage bleu-nuit et à la mâchoire puissante, qui paraissait assez grande pour gober un humain d'un seul coup.

Lenn était toujours à terre, mais ne pensait plus à la douleur en voyant le combat qui opposait Shad aux chefs skavens. Après les avoir entamés grâce à des flammes qu'elle fit sortir des sillons qu'elle laissa dans le sol grâce à ses griffes, elle sauta sur ses ennemis.
Le premier chef fut coincé dans sa mâchoire, dont les crocs percèrent l'armure, puis son corps fut secoué de droite à gauche jusqu'à ce qu'un autre coup de dents ne l'achève et que la louve ne le recrache.
Le deuxième chef réussit à toucher la terranide avec son épée, mais cela ne l'empêcha pas de se faire attraper et avaler. C'est en entendant son dernier sifflement d'agonie que les derniers skavens vivants décidèrent de prendre leurs pattes à leur cou et de s'enfuir. Le combat était enfin terminé.

A cause de tout le sang qu'il perdait, le lycan reprenait doucement forme humaine, mais la terranide, qui avancait vers lui en titubant, choisit de quand même lui planter une seringue d'argent liquide dans la cuisse pour forcer son retour à la normale. Sans doute qu'elle devait être inquiète après avoir vu dans quel état de colère il était au moment de sa transformation. Lenn poussa un hurlement et se mit à se tordre de douleur sur le sol.

« AAAHHH ! Mais pourquoi ?? AAAHHH ! »

Il reprit forme humaine plus vite, mais dans une telle souffrance qu'il se crut en train de mourir. Mais quand il perdit totalement ses attributs canins, il était bien vivant, avec la plupart de ses plaies refermées et son instinct bestial mis K.O par l'argent liquide. De plus, grâce à la potion de soins et aux bandages de sa compagne de route, il se sentit aller mieux assez vite.

« Ce sont des animaux. Ils se battent pour gagner, rien de plus. »

Le village était proche, mais la louve pensait qu'il vaudrait mieux éviter qu'on les voie marcher ensemble. Lenn était connu à travers Nexus, et les gens risquaient de se poser des questions. C'est pourquoi elle décida de reprendre son apparence animale et utilisa de la boue pour uniformiser la couleur de son pelage. La couverture parfaite.

« Allons y. »

Le lycan et sa ''louve de compagnie'' marchèrent encore pendant quelques dizaines de minutes avant d'atteindre enfin l'entrée du village Bentepy, un village connu principalement pour son calme et la beauté des paysages naturels aux alentours, et un peu moins connu pour être un lieu de réunion de groupes révolutionnaires défiant l'autorité royale de Nexus. Un esclavagiste nexusien de renom comme Lenn Silvercoat risquait sa vie en passant par ce genre d'endroit, mais ce dernier se fichait des risques vu les enjeux du voyage. Il ne pensait qu'à une chose : l'arrivée.

Leur premier arrêt fut dans une auberge locale, « Au Scarabée d'Argent », nommée ainsi à cause du fait que, dans ses jeunes années, le propriétaire avait tué un scarabée géant au corps couvert d'argent. Un fait d'armes qui lui avait rapporté une coquette somme, et assuré sa retraite ainsi que l'ouverture de cette auberge. Mais ce que les gens ignoraient sur cet homme, c'est qu'il faisait souvent appel aux services de prostituées, et c'était grâce à ça que le lycan avait su faire de cet individu un homme de main utile : le propriétaire l'informait en cas d'attaque de révolutionnaires visant ses intérêts et l'esclavagiste lui fournissait de temps en temps une femme pour qu'il puisse se laisser aller. Et aujourd'hui, il utilisait ce contact en tant qu'intermédiaire avec celui ou celle qui devait lui donner des infos sur la suite du voyage.

Shad dut attendre à l'extérieur de l'entrée, les animaux n'étant pas admis. Lenn récupéra les infos, puis alla lui en faire part.

« La personne que nous allons rencontrer est une femme. Elle s'appelle Judith Myloc, c'est une terranide tigre. Nous avons rendez vous dans une heure, dans une pièce secrète dans l'arrière-salle de l'auberge. De cette façon, personne d'autre ne vous verra avec moi. Une fois les infos sur la suite du voyage obtenues, elle nous dira qui est l'humain que nous devons voir ensuite. Je nous ai aussi pris deux chambres pour cette nuit, avec dîner et petit-déjeuner inclus. Nous repartirons demain matin, un peu après le lever du soleil. Des questions ? »

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Lenn s'attendait à ce que Mélinda lui en veuille. Après tout, ce coup de dent n'avait rien d'amical. Mais pourtant, son amante ne lui en tint pas rigueur. Bien au contraire, elle se vanta de la qualité de son sang, puis porta ses doigts à sa blessure pour récupérer et goûter à son propre sang, avant de tendre ces mêmes doigts aux extrémités couverts de ce délicieux liquide rouge, en lui demandant quel goût il avait dans la bouche du lycan. Ce dernier céda à la demande de la vampire, et passa sa langue sur ses doigts pour récupérer le sang qui s'y trouvait. Il savoura le goût du liquide sur ses papilles avant de répondre à la question.

« Il a le goût de la noblesse... et de la puissance. Sinon, en termes de saveurs, ça ressemble à du jus de groseille. »

Lenn était plus enclin à l'humour sous sa forme bestiale. De même qu'il était beaucoup plus gourmand sexuellement. Et même s'il avait déjà joui dans la bouche, la chatte et le cul de Mélinda, ça ne lui suffisait pas, il en voulait encore. Mais d'abord, il devait faire repartir son érection. Et quel meilleur moyen pour cela que de jouer avec le corps de son amante.

« Maintenant, je crois que je vais passer ma langue ailleurs. »

Sans même demander son avis à la vampire, le lycan sortit son long orifice buccal pour venir le passer sur les pointes tendues perchés au sommet des monts de chair de la dame, qui en soupira d'extase. La sensation de sa langue de canidé roulant autour de ces tétons était aussi intriguant pour l'homme que savoureux pour la femme. En moins d'une minute, ses gémissements firent à nouveau bouillir le sang de son amant dont le pénis se remit en position de combat. Mais pourtant, quelque chose clochait. Lenn ne pouvait pas mettre le doigt dessus, mais il y avait une chose qui le dérangeait dans la situation. Il se sépara alors des seins de Mélinda pour le lui dire.

« J'ai l'impression qu'il manque quelque chose. »

La dame lui adressa un regard surpris.

« Ne te méprends pas. Tu es une partenaire sans comparaison possible avec le reste des femmes de ce monde. Mais toute cette sexualité conventionnelle... J'en ai assez. Il faut quelque chose qui soit à la hauteur de notre grandeur, de notre force... de notre perversion et de notre appétit. Assez de lits et de restrictions, je veux me sentir dépravé comme jamais. De cette façon, je te ferais voir que ce que tu prenais pour de la douleur lorsque je t'ai sodomisé n'était que la caresse d'une brise d'été comparé à ma véritable force.
Qu'en dis tu ? S'il y a bien quelqu'un capable de rendre ce genre de choses possible, c'est bien toi. »


En vérité, Lenn ne savait même pas si ce qu'il disait était possible. Et si ça ne l'était pas, alors tant pis. Mais si jamais il y avait une possibilité de réaliser ce qu'il proposait à Mélinda, alors leur coït deviendrait assez magistral pour faire partie de l'histoire.

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