Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Mascotte

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Mascotte était tout en contradictions. Assez maso pour envisager le suicide comme un superbe moyens d’atteindre le nirvana, et pourtant assez moral pour être scandalisé par la débauche et la cruauté des autres ; doué de réincarnation, potentiellement immortel, et pourtant physiquement peu robuste... En ces instants, ses paradoxes s’exprimèrent. Surpris par le premier rat, il fut tout à fait incapable de se défendre et ce n’était pas faute de le vouloir. Ces monstres avaient souillé un lieu de paix, apporté la mort et la souffrance sur ceux qui n’avaient rien demandé. Cela méritait châtiment. Néanmoins, les gifles, les coups lui firent tourner la tête. Il reçut sans donner. Dents et poings serrés, il tenta bien une ou deux fois de se ressaisir, on ne lui en laissa pas l’occasion. Passé à tabac au sol, il sentit une frustration mêlée d’excitation l’envahir. Il grimaça, se protégea comme il pouvait, voulant à la fois que ça s’arrête et que ça continue.

Il aimait avoir mal, mais presque tout le temps, c’était lui-même qui s’infligeait ce mal, toujours à l’abri des regards. Difficile d’assumer cette nature, alors il la cachait, alors il cherchait à sembler normal. C’était bien pourquoi White existait, masque de Mascotte. L’expérience était donc nouvelle. On lui faisait mal et il n’avait rien demandé. Il avait peur d’être dévoilé. Devait-il en recourir à ses dons vodou pour reprendre l’avantage ? Si oui, tous ceux qui le verraient devraient disparaitre. Or là, il y avait déjà trop de rats, surtout maintenant qu’on le conduisait de force dans le village, tout du moins ce qu’il en restait. Tout indiquait qu’ici il y avait eu une ignoble orgie. Ces pauvres Terranides réduits à l’état de jouets, d’esclaves. Le lapin fit circuler son regard sur le macabre spectacle. Il reconnu quelques membres de son groupe de ménestrels. Que faire ? Rien. White devait rester White, trop de témoins. Et White était sonné, impuissant.

A présent à genoux devant le chef de cette vile assemblée, le lapin hésita sur la conduite à tenir. Il avait une vive envie d’être d’une insupportable insolence afin de faire enrager par ses mots après avoir fait, la veille, enrager par ses actes. Cependant, il jugea la chose dangereuse pour son image. Qui pouvait tenir pareil discours dans cette situation ? Sans doute pas beaucoup. Il opta donc pour un profil bas sans tomber dans le misérable, un compromis entre deux extrêmes en somme. Conservant le silence, il comprit bien vite qu’il allait être livré au fouet. Ha, le fouet...  Ce rat géant était sûrement loin d’imaginer que Mascotte jouait souvent de cet outil sur sa propre personne. Mascotte, oui, pas White. Ne pas l’oublier, ne pas le faire comprendre, ne pas se trahir, c’était ça l’enjeu pour la créature vodou.

Les premiers coups le firent grogner, les suivants, crier. Très crédible, assurément. Mais voilà, le lapin sentait une raideur naitre à son entre-jambes. Il fit de son mieux pour penser à autre chose, se perdre en réflexion, diluer le plaisir jusqu’à l’oublier. Mais chaque claquement sur son dos devenait de plus en plus obsédant. Il se félicita d’être encore habillé. Sa tunique, à son modeste niveau, protégeait du fouet, même s’il devait déjà avoir de jolies traces. Son pantalon dissimulait quand à lui la preuve de ses pulsions. Pour l’instant, rien d’évident, mais après... Quand enfin arrêta le rat, White, en larmes, glapit :

« Ok, ok les gars ! Je suis bon joueur, j’ai perdu, vous avez gagné ! Pourquoi ne pas nous arranger ? Je suis musicien ! Vous n’avez pas envie de musique pendant vos supers fêtes ? C’est bien la musique, ça permet de danser  et chanter ! Cool pour les orgies je trouve, pas vous ? »

Bien sûr, il n’avait pas réellement l’intention de négocier, juste de gagner du temps afin de trouver un moyen de se sortir de ce mauvais pas.


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Mais c’étaient de vrais fous ces types ! Carboniser des milliers de sapins juste pour griller un lapin... cela en disait long sur leur absence totale de limite. En matière de folie, Mascotte était un peu mal placé pour donner des leçons, sa nature profonde l’orientant vers le masochisme le plus extrême. Tout au moins pouvait-il avancer pour sa défense qu’on l’avait créé ainsi. Qu’en était-il des rats ? Déments de nature ou d’éducation ? Quoi qu’il en soit, la créature vodou sut en cet instant qu’elle n’était pas la plus folle en ce monde et c’était un rien rassurant.

Le trio monté s’en était allé, après l’avoir piégé dans un incendie qui allait croissant de secondes en secondes. Il n’avait sans doute pas plut depuis plusieurs jours pour que le feu se répande avec tant d’ardeur. White regarda de tous les côtés, cherchant une brèche dans le crépitant rideau. Lapin d’apparence peut-être, il n’avait cependant aucune habilité spéciale pour le saut en hauteur. Dommage, cela l’aurait aidé. Il repéra, juste à côté, un terrier. Il s’en approcha, l’observa. Zut, trop petit pour lui. La chaleur augmentait, les flammes se rapprochaient, grignotant peu à peu l’espace qui lui restait. Il envisagea ensuite de couper un sapin. Après tout, il avait une hache de bûcheron. La chute du résineux allait peut-être lui offrir son échappatoire. Mais après quelques coups portés au tronc, il réalisa le stupide de son entreprise. Le sens pratique, ce n’était pas son poing fort. Il ne fallait pas s’en étonner, il n’existait que depuis quelques semaines. Mais alors, que faire ? La température était presque intenable désormais. La fumée le faisait tousser.

« Bon, bon, bon. Mascotte, tu va bronzer », marmonna-t-il pour lui-même, stoïque.

Sur ces belles paroles, il se déshabilla en quatrième vitesse. Une fois tout nu, il enfouit ses affaires dans le terrier afin de les mettre à l’abri. Il chercha ensuite à boucher le trou, ne ménageant pas ses efforts. Il était encore en train de travailler à cette tâche quand il sentit la morsure du feu sur sa fourrure. Il serra les dents et arriva encore à placer quelques dernières meutes de terre avant de se mettre à hurler et de s’effondrer en gesticulant. Les poils, puis la peau, puis la chair, tout brûla... l’extase !

Oui, l’extase, car pour Mascotte, c’en était une. Pour lui, la douleur physique, c’était du plaisir, rien que du pur plaisir et ce quelle qu’en soit l’intensité. Il ne chercha pas à régénérer son corps alors qu’il était immolé. Il avait peur, même s’il y avait peu de chance, que quelqu’un le voit et devine qu’il n’était pas Terranide. Quand il ne resta plus de lui qu’un tas d’os noircis, les environs avaient été changés en un amas de débris calcinés. Cette fois, on devait le croire mort. Alors, seulement, il fit usage de ses dons. Petit à petit, les organes se reformèrent, les tissus poussèrent, les nerfs et tendons se recréèrent. N’ayant pas décidé de revêtir une autre apparence, le voilà redevenu ce lapin blanc. Il se releva et s’étendit, éprouvant ce corps tout neuf. De quelques gestes, il chassa la cendre de son pelage puis, il déterra ses affaires, curieux de voir s’il était parvenu à les sauver. C’était le cas et il put donc se rhabiller comme si de rien n’était. Par contre, la hache, il fallait faire une croix dessus. Il l’avait laissé dehors et il n’en restait plus que la lame noircie. Tant pis, il avait sa flûte. Finissant d’ajuster son costume, il s’en alla.

Où ? A vrai dire, il n’en savait rien. Le paysage avait totalement changé et la fumée, toujours importante, créait comme un brouillard. Tout ce qu’il espérait, c’était qu’il n’allait pas revenir vers le village. Griller vif, ça lui suffisait pour aujourd’hui, il ne fallait pas abuser des bonnes choses quand même. Hélas, après quelques minutes de  marche, ce fut bien le village qu’il devina un peu plus loin...


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Et bien, par tous les dieux, Mascotte n’avait pas vécu course-poursuite plus excitante que celle-ci. Certes, il n’avait vécu à ce jour qu’une seule course-poursuite, c’était donc facile. Au moins mettait-il d’office la barre haute. Ce troll stupide avait rempli à merveille son rôle. Fort mais peu adroit, esquiver ses coups n’avait demandé le plus souvent qu’un peu d’anticipation. Parfois l’énorme massue avait balayé l’air latéralement alors White s’était baissé, sentant au-dessus de lui la vague d’air passer. Parfois l’énorme massue s’était abattue au sol, alors White s’était décalé, sentant la terre trembler et de la poussière le salir. L’erreur, dans les deux cas, n’aurait pas pardonné. Assommé, écrabouillé, l’affaire aurait été réglée. Mais il n’en fut rien et le lapin avait constaté, un peu à sa propre surprise, qu’il arrivait à ses fins.

A l’occasion de cette balade un peu particulière, il eut le loisir de constater l’horreur dont les rats étaient capables. L’école finissait de se consumer, jetant aux alentours de flamboyantes lueurs, faisant du même coup danser les ombres. La scène avait un côté infernal. Mascotte vit des corps mais surtout une vingtaine de malheureux liés et dépouillés, promis aux pires tourments. Des enfants, des adultes, des hommes, des femmes, pas d’exception. Pour eux, hélas, il ne pouvait rien. Enfin, il vit un rat particulièrement grand et blafard qui ne chercha point à l’arrêter. Au lieu de ça, ce fut le troll furibond qui fut stoppé. Dès lors Mascotte, privé de sa diversion, se mit en devoir de s’éclipser.

Essoufflé, il évoluait à présent entre les sapins, à quelques distances de l’infortuné village. Avec ce désordre, il espérait que d’autres avaient pu s’échapper. Combien ? Comment pouvait-il le savoir. Tout ce dont il était sûr, c’était qu’il était fatigué. Alors, il fit halte, les mains sur les genoux pour souffler. Ici, le calme était presque saisissant, surtout après avoir beignet dans la tourmente. La pâle lumière lunaire se faufilait entre les résineux, offrant de quoi voir sans trop de mal. Puis, tout d’un coup, un bruit de pas, une brindille qui craquait sous une chaussure. Le lapin empoigna sa hache, fit volte-face et se retrouva... devant l’écureuil ainsi que quelques autres personnes.

« Génial, White, tu as été génial ! » s’exclama le rouquin. « Je te dois la vie ! J’ai envie de t’embrasser ! »
« C’est pas la peine.  coupa Mascotte avec son calme invariable.
« Mais comment tu fais pour ne pas avoir peur ? C’était... c’était si... ha, j’en ai des frissons rien que d’y repenser ! »
« Ben, j’suis comme ça, c’est tout. »

Posant son arme contre un tronc, Mascotte entrepris d’épousseter ses habits. Les autres l’entourèrent. Il reconnu le père, veuf désormais, et ses trois petits. Il y avait aussi une demoiselle à l’apparence très humaine. Elle ne devait cacher que de discrets attributs animaux, le genre de Terranide pouvant sans mal se dissimuler. Elle tenait dans ses bras un gosse, un souriceau en larmes, un Terranide aussi animal que l’était White. Pas besoin d’être devin pour deviner que ce n’était pas son fils. Il y eut quelques murmures, quelques remerciements sincères, mettant mal à l’aise le lapin. Etre un héros, c’était nouveau pour lui.

Et visiblement, il devrait continuer à l’être car les rats n’avaient pas dit leur dernier mot. Il en venait par ici et aux pas de courses. Forcément, il devait y avoir dans le lot ceux sur les loups géants. Traqués aux traces et à l’odeur... les villageois n’étaient pas sortis d’affaire. Aussitôt, l’écureuil se remit à paniquer.

« Ce sont eux ! Ce sont eux ! Au mon dieu, ce son... »
« Ta gueule ! Vous allez tous partir dans une autre direction que la mienne. Je suis sûr que c’est moi qu’ils veulent en priorité. Ils ont tous pu me voir. Je vais me montrer, les attirer. Quoi qu’il arrive, vous ne vous retournerez pas, vous continuez de fuir jusqu’à être loin, très loin d’ici ! »
« Mais, toi ? »
« Ho, moi... ne t’en fais pas. Allez, du vent ! »

Peut-être qu’ils allaient avoir White, mais Mascotte, jamais. Le lapin se retrouva seul. Il resta sur place à attendre les rats. La hache sur l’épaule, il se plaça juste bien en évidence, là où tombaient des rayons de lune. Il fallait qu’on puisse le reconnaître, sans quoi les poursuivants risquaient de suivre toutes les pistes. Quand il devina des silhouettes se profiler entre les sapins, il sortit sa flûte et en joua quelques notes joyeuses avant de dire, sourire aux lèvres.

« Hé, les pas beaux, c’est moi que vous cherchez ? Laissez-moi vous dire que je n’ai jamais vu une bande de bras cassés pareille ! Y’en a pas un pour rattraper l’autre ! Votre pote le troll est sans doute le plus intelligent du groupe, c’est pas flatteur ! »

Et il éclata d’un rire léger. Il fallait le voir, avec son chapeau à plume, ses oreilles mi-pliées, sa posture goguenarde, l’instrument dans une main, la hache dans l’autre. Bon, après, il fallait quand même espérer qu’ils n’étaient pas trop nombreux en face. Si White ne gagnait pas assez de temps, la fuite des autres n’étaient pas assurée. Il partit en courant, au gré du hasard. Dès qu’il serait rattrapé, il se bâterait, avec les forces qui lui resteraient.
 

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Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: vendredi 07 juin 2013, 12:55:08 »
12 H 50

Un petit coucou de la peluche vodou.
A un élan de motivation.
Ne sais pas trop où cela va le mener.

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Ho, un doigt ? L’ignoble rongeur s’en sortait bien. Quelques centimètres plus loin, c’était la main. Et quelques secondes plus tard, c’était un coup en pleine face, de quoi l’envoyer rejoindre ses méprisables ancêtres Mais le pleutre, visiblement aussi courageux que beau, s’était enfuit sans demander son reste. White observa, un sourire aux lèvres, le sang souillant la lame de son arme. Une petite victoire. Enfin, c’était beaucoup dire compte tenue de leur situation plus que précaire.

« Vous voyez, quand je dis, je fais. »
« Mais ils vont revenir, on est foutu, foutu et archi foutu ! » geignit l’écureuil, les mains devant le visage.
« Dis, ça t’arrive d’être positif ? »
« Mais bien sûr, je suis toujours positif. Là, c’est l’exception qui confirme la règle ! »
« Et bien qu’ils reviennent, je les attends de pied ferme ! »

Le lapin se tint prêt à réceptionner l’assaut suivant qui, forcément, serait plus dangereux. Il ne pouvait plus compter sur l’effet de surprise. Au dehors, c’était un concert de hurlements qui en disait long sur les événements. Un village pacifiste, c’était bien beau, mais sans au moins une milice pour en assurer la protection, c’était tenter le diable. Mascotte était peut-être le seul à opposer un soupçon de résistance. Et même s’il y en avait un ou deux autres qui l’imitaient, ils n’iraient pas loin. Alors qu’il réfléchissait, le sol trembla. Et, point de doute possible, ça venait par là.

« Au mon dieux ! » s’englouti l’écureuil. « Si je m’en sors, je jure de ne plus jamais voler l’or de notre public chéri ! »
« Tu es un voleur ? »
« Oui, je l’avoue ! Si fallait compter sur la générosité pour vivre, ça ferait bien longtemps qu’on aurait tous crevé ! Mais c’est fini, je le jure ! »

Il tomba à genoux, comme s’il priait un être divin. White le fixa, perplexe. Décidément, il n’avait pas encore tout compris de ces gens bizarres qu’il essayait d’imiter. L’instant d’après, ce fut le drame. Un monstre gigantesque emporta la pauvre mère de famille, plongeant ses proches dans un état de panique encore pire qu’avant, si c’était possible. Encore un peu et la maisonnette n’avait plus de toit. D’un revers de bras, le lapin chassa les débris qui étaient tombés sur lui, puis il leva la tête, découvrant l’horrible créature responsable de ce mini cataclysme. Son imposante silhouette se découpait sur le ciel nocturne, opposant aux étoiles argentées deux yeux stupides et belliqueux. Une odeur d’urine se répandit dans la ruine, titillant le nez de White. L’écureuil s’était fait dessus et pas que lui sans doute. Néanmoins, tranchant par un calme assez incroyable, le lapin se contenta de dire :

« Zut, il va me falloir une hache plus grande. »

Le troll essaya de l’écraser, il bondit de côté et s’exclama à l’intention de ses compagnons d’infortune :

« Fuyez ! Je fais diversion ! »

Pas le temps de voir s’il avait été entendu, ou obéi surtout. Il attrapa une tasse en terre cuite tombée à ses pieds et la lança sur le titan de service. Voilà qui devrait l’irriter.

« Par ici tête de con ! »

Sur ce, il récupéra sa flûte et bondit au travers de la fenêtre, espérant ainsi éviter un éventuel comité d’accueil au niveau de la porte. La réception fut approximative. Il roula et s’étala à cause d’un rondin errant. Pas de mal néanmoins. Hâtivement, il se releva, glissa son instrument dans sa ceinture et empoigna sa hache. Si son plan fonctionnait, le troll, enragé, allait le poursuivre. Et c’était justement parce qu’il aurait cette abomination derrière lui que les rats allaient peut-être hésiter à l’intercepter. Du coup, le lapin serait en mesure de mettre un sacré bordel dans les rangs ennemis, simplement en courant et attisant la fureur du monstre.

S’il se trompait, par contre, si le troll n’était pas aussi susceptible qu’il ne l’escomptait, où si ses maîtres arrivaient à le calmer, White devrait vite changer de plan. A découvert, armé d’une simple hache, on aurait tôt fait d’avoir raison de lui.

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Le coin du chalant / Re : Re : Les rats sont dans la place !
« le: jeudi 06 juin 2013, 14:12:44 »
Ok, parfait alors !^^

322
Le coin du chalant / Re : Re : Les rats sont dans la place !
« le: jeudi 06 juin 2013, 13:01:34 »
Au cas où tu te connecte de préférence sous un autre compte, je te signale qu’il y a un petit MP sur La meute de Kraks.
Ça va être sympatique tout ça^^

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Quand on se savait né du néant, sans famille, sans passé, comment trouver sa place en un monde étranger ? Mascotte n’était pas l’un de ces amnésiques à la vie cachée. Sa vie à lui avait débuté sur un autel de pierre, une nuit d’orage. Un vil personnage, doué sans doute d’une grande magie, avait jugé bon de l’engendrer par on ne sait quel ignoble rituel. En lui, rien n’était naturel, tout était diabolique, sauf son esprit, une partie tout du moins. Etrange contraste. Fallait-il y voir une expérience ? Un test ? Quoi qu’il en soit, après quelques pérégrinations, la créature comprit que pour se fondre parmi les autres, il fallait jouer le jeu, respecter le rôle. Aussi décida-t-il d’inventer ce qui lui manquait et d’adopter un visage au-delà des soupçons. Métamorph néanmoins incomplet, il n’eut pas le loisir d’un véritable choix sur la race qu’il allait mimer. Devenir humain, il ne le pouvait. Seuls les Terranies étaient à sa portée, et encore, ceux particulièrement proches de l’animal. Mais c’était loin d’être un problème, d’autant plus qu’il ne tarda guère à apprendre à quel point les Terranides avaient l’existence ardue. Un petit plaisir pervers l’incitait à tenir le mauvais rôle. Toutefois, cela, il devait le dissimuler, sans quoi on allait le prendre pour un fou, ce qu’il était, assurément.

Quoi qu’il en soit, à présent, il était White. C’était comme ça qu’il se faisait appeler. White le lapin. Et du lapin, il avait tout, les grandes oreilles, la courte queue, l’attendrissant visage, les incisives prédominantes, le corps velu. Son pelage était blanc neige, d’où son pseudonyme. Manque d’originalité sûrement mais quand il avait dû se nommer, lorsqu’il avait rencontré la troupe de ménestrels au hasard d’un sentier, il avait été pris au dépourvu. White, c’était la première chose qui lui était passé dans la tête et, ma foi, ça lui allait bien. Bien sûr, en sa qualité de Terranide supposé, sa silhouette demeurait celle d’un humanoïde. Elle était aussi svelte, élancée, et d’une taille modeste, à peine le mètre quarante. Pour compléter le portrait, il fallait mentionner un regard d’azur et puis, forcément, son costume. Un chapeau à plume, une ample tunique de toile, un pantalon dans le même style, une ceinture à boucle cuivrée, des souliers en cuire... Chapeau et tunique étaient d’un beau vert pomme, le pantalon, d’un vert plus sombre et la plume, jaune vif, un joyeux résultat. A ceci s’ajoutait le baluchon et la flûte dont il jouait présentement avec un talent qu’il ne s’expliquait pas.

Ce petit village était fort accueillant. Sous la lune étoilée, il se dégageait de lui une poésie émouvante, de quoi nourrir des inspirations oniriques. L’un des m’ambres du groupe qui se produisait sur la place centrale était doué pour ça. White, lui, ne pensait qu’à sa musique, faisant pour une fois abstraction de tout un tas de questions existentielles. Cependant, la quiétude prit brutalement fin, laissant la place d’abord à la stupéfaction, puis à la panique, bientôt à l’horreur. Le sapin projeté, les cris, les mouvements affolés, les ignobles rats, les premiers morts... White regardait tout ça, immobile, la flûte toujours en bouche, les doigts passifs. La peur, c’était pour lui rien qu’un mot. Capable de réincarnation, il n’avait pas à craindre la mort, il avait même tendance à la chercher, surtout si elle était lente. Cependant, il ne devait pas oublier son rôle.

« White, vite ! Qu’est-ce que tu fais ?! »

L’un de ses compagnons de voyage, le Terranide écureuil doué pour la poésie, le tira par la manche, l’entrainant vers la masure la plus proche.

« Heu, oui, oui, j’arrive ! »

Le lapin emboita le pas du rouquin, car l’autre était roux, et fut bientôt derrière la relative protection de quatre murs en rondins. Il y avait ici toute une famille, père, mère et leurs trois enfants, plus les deux invités. L’heure était à l’angoisse la plus totale. Les petits étaient en larmes, les parents n’en menaient pas large non plus et l’écureuil, émotif, était à deux doigts de s’évanouir. La pénombre ambiante n’arrangeait rien. White regarda tour à tour chacun des protagonistes, puis ses yeux glissèrent sur une hache de bûcheron rangée contre l’étagère de fortune. Il alla la prendre, après avoir abandonné sa flûte sur la table.

« On va quand même pas se laisser faire. » dit-il, hargneux.
« Mais vous êtes dingues ! Ils sont nombreux, ils sont énormes ! » protesta le père.
« M’en fiche. J’ai rien à perdre. Le premier qui entre ici, j’en fais un puzzle. »

Cette affirmation fit de l’effet sur les occupants de la maisonnette. Néanmoins, il n’y avait pas d’autres armes et personne ne bougea, sauf White qui se plaça devant la porte, prêt à accueillir dignement le premier rat, comme il l’avait dit. 


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Le coin du chalant / Re : Re : Les rats sont dans la place !
« le: mercredi 05 juin 2013, 15:01:13 »
Ma foi, débute donc. Ce joyeux événement peut se situer dans n’importe quel endroit isolé. J’ai en tête un minuscule village Terranides tout de bois et de chaumes, un petit groupe de masures bucoliques au cœur d’une généreuse verdure. A toi néanmoins de planter le décor qui te convient. Mascotte est un voyageur, il peut se rendre n’importe où. Par mesure de discrétion, il aime se faire passer pour un Terranide lapin, un ménestrel flûtiste à qui on donnerait le bon dieu sans confession. (Il peut adopter une autre forme si tu préfères.)

Pense juste à me signaler par MP quand c’est posté. Et si tu as la moindre questions/suggestions, n’hésites pas à me solliciter également.
   

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Le coin du chalant / Re : Les rats sont dans la place !
« le: mercredi 05 juin 2013, 13:03:18 »
Il était une fois une affreuse bande de rats qui trouva amusant de dévaster un paisible village isolé. Par le fruit du hasard, Mascotte, étrange création vodou, y passait la nuit sous les traits d’un terranide fort mignon. Engeance diabolique certes, ce dernier n’en était pas moins animé par de nobles intentions. Il se mit donc en devoir de prêter main forte aux infortunés villageois, acceptant avec une joie dissimulée toutes les éventuelles fâcheuses conséquences d’un acte sans doute voué à l’échec. Oui, le jeu en valait la chandelle ! Il allait faire mal, il allait avoir mal, mais que demander de plus ?

Voici donc l’idée que je te propose. A noter que je suis disposé à aller loin dans la cauchemardesque sauvagerie que peut provoquer ce contexte. Bien sûr, c’est là une base modulable à loisir. Si tu es intéressé, tu n’as qu’à donner suite.

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Vous l’avez forcément constaté, dans nombre de films pour la jeunesse, dans nombre de dessins-animés, elle est là. Elle est petite, mignonne, rigolote, gentille, en un mot : horrible ! J’ai nommé la mascotte ! Fort de son statut si particulier, la mascotte est assurée de s’en sortir sans bobo. Pas touche à la boule de poiles, c’est sacrilèges, ça pourrait choquer les jeunes âmes ! Et ça t’énerve, n’est-ce pas ? Ho oui, ça t’énerve, tu crie à l’injustice !

Si tu te reconnais en ce petit texte ; si tu veux corriger ce triste constat, prouver que personne n’est à l’abri d’un cauchemar éveillé ; si tu as l’imagination fertile, le goût des mises en scène... alors cette demande est pour toi !

Comme mon pseudo le montre, je suis la mascotte. Je peux adopter le physique et le costume de circonstance. A titre d’exemple : un lapin tout mimi habillé comme un chasseur, c’est possible. Et il peut même avoir le fusil, offrir une résistance. Toi, tu es le méchant de l’histoire et tu as beaucoup de liberté. Le lieu, la situation, la méthode, c’est toi qui décide et moi, je m’adapte. A noter que mon personnage peut se réincarner, donc tu vois, t’as même le droit de le trucider. Tu as vraiment toutes les cartes en main.

Cette demande ne s’adresse qu’à une seule personne. S’il y a plusieurs candidats, si plusieurs propositions m’intéressent, je préfère faire plusieurs topics.
L’action peut se dérouler sur Terre ou Terra. Je peux m’adapter à vos scénarios.
J’exige une qualité rédactionnelle convenable et vous assure de la réciproque.

En cas de questions, je suis là bien sûr.
La Mascotte vous salue !
   

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Dictature d'Ashnard / Re : Client particulier, demande particulière [Theorem]
« le: lundi 03 septembre 2012, 13:31:39 »
Oui, Mascotte était extrême. Mais comment aurait-il pu en être autrement puisque tout en lui le poussait en ce sens ? Capable de restaurer en intégralité son enveloppe charnelle, il n’avait pas du tout la même notion de ce que pouvait être une blessure grave que quelqu’un de normalement constitué. En fait, il serait plus juste de dire que pour lui, aucune blessure n’était grave. Un bras arraché ? Une broutille ! Une décapitation ? Pareil ! Une castration ? Risible ! Mais en vérité, c’était encore pire que ça. Plus la douleur était élevée, moins il la percevait de façon classique. Cela devenait juste du plaisir. Tasha eut d’ailleurs une belle occasion de s’en rendre compte.

Alors que les coups de fouet avaient arraché à la créature des cris tout à fait normaux, laissant croire qu’elle avait mal, ce qui était le cas bien sûr, le coup de genou lui fit pousser un gémissement d’extase clairement en décalage avec ce qui s’était passé. Son corps velu partit en une série de convulsions qui semblaient plus proche de l’orgasme que le fait d’une souffrance intense. Le regard de Mascotte souligna ce pic soudain d’excitation. Gueule ouverte, langue pendante, il avait presque déconnecté, absorbé tout entier par ses sensations. Son cœur s’emballa, sa respiration aussi.

Il était également surpris. Même si le coup de genou, en lui-même, était un peu prévisible, jamais, au grand jamais, il n’aurait cru qu’il aurait été aussi fort. Sa maitresse du jour semblait presque fragile. D’où tirait-elle cette puissance ? Pour un peu, il aurait cru s’être prit un rocher dans les parties. Même pas le temps de s’en remettre qu’un autre coup arriva, brisant le peu de réflexion qui lui restait. S’oubliant totalement, il se mit à baver et à gémir de concert. C’était si bon ! Tout en lui vibrait. Son pénis humide semblait encore plus gros, plus raide. Au troisième coup, sans même s’en rendre compte, il éjaculait avec abondance. Jambes pliées, pieds contre le mur, cabré en arrière par cet appui, les griffes raclant la pierre, les poings serrés, il exprimait cette joie folle. Pour lui, plus rien n’existait que ses testicules martyrisées. Sa bave, en longs filets, explorait sa poitrine crispée, haletante.

Entendant la voix lointaine de Tasha, il essaya tant bien que mal de reprendre conscience du moment présent. Il n’y parvint qu’en partie.

-Ho oui, je suis méchant, très méchant ! Ho oui ! C’est tellement bien d’être méchant ! fit-il d’une voix plus si posée que ça, plus si grave aussi et même un peu difficile à comprendre.
   
Il n’avait même pas remis sa langue à sa place, elle pendait toujours, il bavait toujours. On l’aurait dit dans un état second. Se refusant à se régénérer, ses testicules en piteux état continuaient d’obséder son esprit à tel point qu’un nouveau élancement de souffrance le secoua et provoqua une giclette blanche. Son sexe, à mille lieux d’être retourné au repos, goutait comme un robinet défectueux.
   

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Dictature d'Ashnard / Re : Client particulier, demande particulière [Theorem]
« le: dimanche 02 septembre 2012, 15:18:58 »
Tiens, voilà un changement de programme. Sa maitresse de location sembla porter de l’intérêt à ses parties intimes, au point de quelque peu lui baver sur l’épaule. Il accueillit l’initiative favorablement, car il allait de soit que la sensibilité de cet endroit permettait de provoquer des douleurs d’une intensité jouissive. D’ailleurs, quand il se torturait seul, son sexe en faisait souvent les frais, d’autant plus qu’il n’avait évidement aucune difficulté à l’atteindre.

Quand il fut retourné, l’occasion lui fut donnée néanmoins de repenser à son postérieur. Maintenant dos au mur, ses fesses plus ou moins à vif entrèrent en contact avec la pierre froide et humide. La sensation était intéressante, le picotement très agréable. Tasha s’agenouilla et débuta une fellation. Juste ça ? C’était un peu décevant. Il y avait tellement mieux à faire. Cette pratique n’était pas douloureuse et du coup, même si elle n’était pas désagréable, elle avait tout de suite bien moins d’intérêt selon Mascotte. Il y était d’ailleurs très peu réceptif. Le jeu de Tasha avec ses testicules rattrapa un peu l’affaire. Malaxant de plus en plus fort, la créature eut peu à peu droit à de la souffrance. Elle en oublia progressivement ses fesses pour se focaliser sur ses bourses,. Toutefois, ce n’était pas encore tout à fait ça. Son excitation ne progressa pas. Au moins fut-elle entretenue.

A nouveau, le client hésita à faire une remarque. Il n’avait pas commandé de sexe. Mais en observant cette personne qu’il dominait uniquement que par le jeu de leur position respective, il réalisa qu’elle semblait bien plus apprécier que lui. Cette initiative s’adressait peut-être en fait plus à elle qu’à lui. Comment réagir ? C’était sans doute une entorse au contrat : il payait pour être satisfait et il n’y avait pas dans l’affaire à respecter une quelconque réciprocité. Malgré cela, c’était forcément égoïste de fonctionner ainsi. Et il s’était juré d’être correct. Alors, plutôt que d’adresser des reproches, il opta pour une discussion plus ouverte.

-Vous savez, je suis un peu particulier. Mon masochisme est le fruit de ma nature. J’entretiens avec la douleur une relation intime. Elle est pratiquement la seule à me stimuler. Le plaisir sexuel m’affecte à peine. Ceci-dit, loin de moi l’idée de vous interdire ce qui semble vous plaire. Après tout, du moment que j’y trouve mon compte, rien ne vous empêche de trouver le votre. Je suis même prêt à faire des efforts pour vous satisfaire puisque vous en faite pour moi. Ne soyez juste pas surprise si vous ne parvenez pas à me faire vibrer par des méthodes qui marchent chez les autres.

Un client qui tenait pareil langage, ce devait quand même être assez rare. Quand on payait pour un service, on voulait ce service, voilà tout. Mais Mascotte s’était rappelé qu’il était en présence d’un esclave. Il culpabilisait mais pensait avoir trouvé un moyen d’y remédier en se mettant finalement au même niveau que Tasha. Il reprit.

-Puisque vous jouez ma maitresse, allez jusqu’au bout de votre rôle. J’irais jusqu’au bout du mien. Ordonnez et je ferais. Peu m’importe ce dont il s’agit. Profitez-en. Mais je veux de la douleur, je veux être maltraité, voir même humilié, c’est nouveau pour moi. Sachez que le fouet, ce n’est pour moi qu’une broutille. Souvenez-vous de mes premiers mots : jamais vous ne me ferez assez mal, jamais vous ne me turez. C’est à prendre au sens propre du terme. Pourquoi malaxer mes testicules quand vous pouvez les broyer ? Castrez-moi, si le cœur vous en dit. Ça repousse. Tout repousse. Alors, avec moi, tout est possible. Quoi que vous fassiez, je sortirais du Domaine Warren sans une seule égratignure.


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Dictature d'Ashnard / Re : Client particulier, demande particulière [Theorem]
« le: dimanche 02 septembre 2012, 11:04:07 »
Atterrissant sur son postérieur, puis débarrassé de son pantalon, Mascotte resta ainsi, dos à Tasha, nu et assis sur les pierres froides. Il ne pouvait s’empêcher de se focaliser sur l’agréable sensation que lui délivraient ses tétons douloureux. Son excitation naissante avait déjà quelque peu raidit son sexe, du coup moins discret à son entre-jambes velue. Ce n’était là que le début.

Il était maso, c’était un fait, c’était en lui. Il n’y pouvait rien, on l’avait créé comme ça. Avoir honte, au fond, ne changerait rien. Au moins était-il seul à être victime de ce vice. En cela, il trouvait un réconfort. C’était lui qui prenait les coups, lui qui les appréciait. Personne n’allait s’en plaindre du moment qu’il n’exposait pas cette folie au regard de tous. Non, ici, dans cette cave, il n’avait pas à avoir honte. Il n’avait qu’à profiter.

Ne disant mot, il se laissa relevé et tirer les oreilles, avant d’être plaqué à l’un des murs, face contre celui-ci. Entravé aux poignets, suspendu aux chaines, les pieds de nouveau dans le vide, ce fut l’heure du fouet. Rien que cette idée le stimulait. La première fois, la lanière claqua à côté de lui. On vit nettement le frisson parcourir son petit corps poilu. Au claquement suivant, la douleur fut au rendez-vous, pas énorme, juste assez pour lui arracher un petit cri. Il garda dès lors la gueule mi-ouverte. Il avait oublié ses tétons au profit de ses fesses. Au troisième coup, il commença à se tortiller. Ses cris ne portaient pas encore les marques du plaisir mais son érection avait prit une dimension nouvelle. Ce fut mis en valeur par le quatrième coup qui, le pressant contre le mur, fit heurter par la même occasion son sexe dressé contre celui-ci. Au cinquième coup, il avait plié les jambes, ramenant ses pieds presque au niveau de son postérieur en feu. Il se trémoussait sous la souffrance. Et pourtant, c’était encore si peu de chose pour lui.

Quand Tasha cessa de le fouetter, quand elle lui prit les fesses à plaines mains, il ne put réprimer un râle de bien-être. Il s’était bien gardé de se régénérer. Son derrière et le bas de son dos, malgré son épais pelage, arboraient de jolies marques. Pas encore de sang, il en faudrait au bout d’un moment, mais chaque chose en son temps.

-C’est bien, c’est bien comme ça ! confit-il, de cette voix toujours étrangement posée.

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Les landes dévastées / Re : Une création démente pour un début dément. [PV]
« le: dimanche 02 septembre 2012, 09:17:39 »
Une voix dans le vent... Une voix jeune et démente. Portée jusqu’aux larges oreilles de Mascotte par les bourrasques furibondes, elle disait « encore ! » Etait-il possible que cette voix s’adresse à la tourmente ? Etait-il concevable que quelqu’un mette au défi les cieux qui en cet instant pouvait faire frémir de crainte les braves ? Quoi qu’il en soit, curieuse, la créature fit halte, son sac toujours en main. Détrempée d’eau à tel point que sa fourrure paraissait spongieuse, frigorifié jusqu’à en claquer des dents et n’ayant rien sur le dos pour se couvrir, la peluche bleue n’éprouvait pas pour autant le besoin de vite se mettre au sec. Ce froid mordant n’était pas désagréable, au contraire.

L’envie de savoir qui pouvait être assez déraisonnable pour ainsi hurler ne fut pas longue à pousser Mascotte dans la direction de la voix. Mais celle-ci finit par se taire. Et il sembla, par la même occasion, que l’orage passait. La créature continua de marcher, un peu au hasard désormais. Et voilà que la tempête se décidait à reprendre de plus belle. L’obscurité, déjà importante, augmenta encore. Les vents forcirent. Un sombre tourbillon d’air, une tornade comme un pilier, se forma devant Mascotte. Celui-ci dû à nouveau s’arrêter. Se courbant en deux, presque à quatre pâtes afin d’offrir moins de prise au vent qui aurait pu l’emporter, il vit le phénomène naturel se muer en manifestation surnaturelle. Des éclairs rouges s’abattirent sur les extrémités de la tornade. Puis ce fut un œil, rouge lui-aussi, démoniaque, qui s’ouvrit, fixant Mascotte avec une intensité presque palpable.

La créature fut-elle inquiète ? Oui, mais si peu. Elle était surtout très intriguée pour l’instant. Il n’avait pas encore vu à qui appartenait la voix et il se demandait si celle-ci avait un rapport avec l’œil. Quoi qu’il en soit, étant ainsi regardé, il tenta de s’adresser à la chose.

-Heu... A qui ai-je l’honneur ? demanda-t-il de sa voix grave et posée.
   

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