Les terres sauvages / Re : Re : Des rats et des terranides [PV avec notre Mascotte préférée]
« le: dimanche 09 juin 2013, 14:43:22 »Il aimait avoir mal, mais presque tout le temps, c’était lui-même qui s’infligeait ce mal, toujours à l’abri des regards. Difficile d’assumer cette nature, alors il la cachait, alors il cherchait à sembler normal. C’était bien pourquoi White existait, masque de Mascotte. L’expérience était donc nouvelle. On lui faisait mal et il n’avait rien demandé. Il avait peur d’être dévoilé. Devait-il en recourir à ses dons vodou pour reprendre l’avantage ? Si oui, tous ceux qui le verraient devraient disparaitre. Or là, il y avait déjà trop de rats, surtout maintenant qu’on le conduisait de force dans le village, tout du moins ce qu’il en restait. Tout indiquait qu’ici il y avait eu une ignoble orgie. Ces pauvres Terranides réduits à l’état de jouets, d’esclaves. Le lapin fit circuler son regard sur le macabre spectacle. Il reconnu quelques membres de son groupe de ménestrels. Que faire ? Rien. White devait rester White, trop de témoins. Et White était sonné, impuissant.
A présent à genoux devant le chef de cette vile assemblée, le lapin hésita sur la conduite à tenir. Il avait une vive envie d’être d’une insupportable insolence afin de faire enrager par ses mots après avoir fait, la veille, enrager par ses actes. Cependant, il jugea la chose dangereuse pour son image. Qui pouvait tenir pareil discours dans cette situation ? Sans doute pas beaucoup. Il opta donc pour un profil bas sans tomber dans le misérable, un compromis entre deux extrêmes en somme. Conservant le silence, il comprit bien vite qu’il allait être livré au fouet. Ha, le fouet... Ce rat géant était sûrement loin d’imaginer que Mascotte jouait souvent de cet outil sur sa propre personne. Mascotte, oui, pas White. Ne pas l’oublier, ne pas le faire comprendre, ne pas se trahir, c’était ça l’enjeu pour la créature vodou.
Les premiers coups le firent grogner, les suivants, crier. Très crédible, assurément. Mais voilà, le lapin sentait une raideur naitre à son entre-jambes. Il fit de son mieux pour penser à autre chose, se perdre en réflexion, diluer le plaisir jusqu’à l’oublier. Mais chaque claquement sur son dos devenait de plus en plus obsédant. Il se félicita d’être encore habillé. Sa tunique, à son modeste niveau, protégeait du fouet, même s’il devait déjà avoir de jolies traces. Son pantalon dissimulait quand à lui la preuve de ses pulsions. Pour l’instant, rien d’évident, mais après... Quand enfin arrêta le rat, White, en larmes, glapit :
« Ok, ok les gars ! Je suis bon joueur, j’ai perdu, vous avez gagné ! Pourquoi ne pas nous arranger ? Je suis musicien ! Vous n’avez pas envie de musique pendant vos supers fêtes ? C’est bien la musique, ça permet de danser et chanter ! Cool pour les orgies je trouve, pas vous ? »
Bien sûr, il n’avait pas réellement l’intention de négocier, juste de gagner du temps afin de trouver un moyen de se sortir de ce mauvais pas.