Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Make Akuma

Pages: [1] 2 3 ... 5
1
Le coin du chalant / Retour du Duc et du Yakuza
« le: dimanche 13 juillet 2014, 06:32:52 »
Bien le bonjour à tous et à toutes. Après une très longue absence, un peu plus d’un an il me semble, j’ai décidé de me remettre au RP. Je ne sais même pas s’il y en a qui se souviennent de moi, mais ce n’est pas grave :P Je remets donc à jour mes demandes de RP avec les deux personnages que j’ai envie de jouer, c’est-à-dire, Make Akuma et le Duc Dayereth Amra :)  Bien entendu, si mes anciens partenaires de RP désirent reprendre nos anciennes trames, c’est tout à fait possible :)



Make Akuma

Make Akuma , un jeune Yakuza un peu arrogant et bagarreur, mais très amical quand on le connait bien. Les Akuma sont l’un des plus grands et influents clans de Yakuza à Seikusu, voir même au Japon. Ils sont très traditionalistes et pour eux l’honneur est primordial, contrairement à de nombreux clans Yakuza modernes


Trame 1 :

Vous désirez vous procurer quelque chose de proscrit à l’intérieur du lycée de Seikusu, que ce soit de l’alcool, d’une arme ou de n’importe quoi, le clan Akuma pourra vous le trouver. Make se chargera de l’affaire, avant ou après s’être procuré la marchandise en question, il organise un rendez-vous avec vous (le client).

Style : Un peu n’importe quoi, social, hentai ou autre…

Participants : Un seul client

Trame 2 :

Les Yakuza font chaque année des millions avec l’industrie du sexe et de la pornographie, ce n’est pas différent pour les Akuma. Pour une raison qui est la vôtre, vous vous retrouvez  comme étant actrice dans un film pour adultes. Malheureusement, l’acteur qui devait vous accompagner se désiste à la dernière minute. Les Yakuza trouvent un remplacement de dernière minute, c’est-à-dire, Make Akuma.
Style : Hentai

Participants : Une ou plusieurs actrices.


Trame 3 :

Vous êtes un élève au lycée tout comme Make. Il semble différent des autres, vous ne savez pas si ces rumeurs de Yakuzas sont vraies et vous voulez en avoir le cœur net. Vous décidez donc d’apprendre à mieux connaitre ce mystérieux étudiant.

Style : Social ou hentai

Participants : Un élève ou plusieurs élèves

Trame 4 :

Vous enseignez à Make au lycée de Seikusu, vous ne comprenez pas comment quelqu’un comme lui, qui ne sembles jamais étudier, parvient quand même à avoir d’aussi bonnes note. Vous décidez donc de le garder après les cours pour voir ce qui cloche, et peut-être aussi pour le réprimander à cause de l’une de ses récentes bagarres.

Style : Social ou hentai

Participants : Un professeur



Trame 5 :

Vous avez déjà entendu parler de Terra et vous l’avez peut-être même déjà visitée. Vous savez également que Make recherche constamment un moyen d’y entrer. Vous décidez donc de l’aider dans son enquête… ou de lui mettre des bâtons dans les roues.

Style : Social ou hentai

Participants : Un ou plusieurs voyageurs



Le Duc Dayereth Amra



Duc Dayereth Amra , un puissant noble d’Ashnard, immortel, beau, immensément riche et puissant, mais aussi très narcissique. Il gère les terres de Havremorne comme son propre royaume, demandant des taxes énormes aux habitants pour financer ses bals et ses soirées mondaines. Malgré tout, il réussit à rester populaire auprès des gens et très respecté auprès des nobles.

Trame 1 :

Vous êtes un noble seigneur ou un général, bref, quelqu’un qui possède sa propre armée. Un détail fait que vous et le Duc Amra décidez de vous livrer bataille, mais pas en duel. Vous faites chacun appel à une force relativement puissante et au levé du soleil, des centaines d’hommes sont prêts à se battre sur le champ de bataille. 

Style : Un grand combat, peut également tourner vers autre chose si vous le désirez

Participants : Un ou plusieurs commandants, il y a de la place pour ses hommes.


Trame 2 :

Vous vous retrouvez dans les Terres de Havremorne, étant une femme plutôt jolie, le Duc vous repère tout de suite. Il vous propose de rejoindre son Harem, du moins, pendant un temps. À moins que ce ne soit vous qui lui proposez cet arrangement, cherchant sa protection.  De toute façon, l’affaire n’est pas réglée, vous devrez toujours faire vos preuves.

Style : Surtout Hentai, mais également Social

Participants : Une ou plusieurs jolies demoiselles


Trame 3

Vous vous rendez à Havremorne car vous avez entendu parler de ce Duc qui charge des impôts énormes aux habitants de ses terres pour en dépenser la majorité sur des esclaves et de la boisson. Cette façon de gérer ne vous convient pas, vous essayez d’encourager une rébellion. Si vous êtes un homme, le Duc fera tout pour vous tuer. Si vous êtes une femme, il essayera plutôt de vous capturer, pour pouvoir ensuite vous punir comme il le faut.

Style : Combat, Social et Hentai (pas du gros BDSM dur, mais plus axé vers la domination)

Participants : Un ou plusieurs rebelles


Trame 4

Vous êtes issus de la noblesse ou de la bourgeoisie et vous rencontrez le Duc Amra dans une soirée mondaine ou même dans l’un de ses bals qu’il aime tant. Vous discutez pendant longtemps de politique, mais il se peut qu’il se passe plus entre vous deux…

Style : Social et Hentai

Participants : Un ou plusieurs nobles


Trame 5

Vous êtes un ami au Duc et vous décidez de lui rendre visite pour discuter. À moins que ce ne soit pour le courtiser puisqu’il est extrêmement riche et qu’il n’est pas désagréable à regarder non plus, unir vos maisons pourrait vous être très bénéfique, à vous de jouer vos cartes correctement, car le Duc ne cherche pas vraiment à unir sa maison avec qui que ce soit.

Style : Social et Hentai

Participants : Un ami ou une amie du Duc

Trame 6

Vous êtes une esclave, le Duc vous trouve de son gout et décide de vous acheter pour son plaisir personnel. Serez-vous plutôt soumise ou rebelle? Essayerez-vous de l’empêcher de vous toucher ou prendrez-vous les devants?  À vous de voir…

Style : Hentai et social

Participants : Une ou plusieurs esclaves

Trame 7 :

Pour une raison qui est la vôtre ou par un concours de circonstances, vous venez à rencontrer le Duc. Qui sait où cette rencontre pourrait bien mener?

Style : Tout et n’importe quoi

Participants : N’importe qui

Trame 8

Vous vous promeniez tranquillement sur les terres de Havremorne, lorsque vous vous faites attaquer par une bande de gros bras en armure. Ils réussissent à vous maitriser, alors que vous vous attendez à être battu, violée et tuer (peut-être même pas dans cet ordre). Au lieu de cela, vous vous réveillez, indemne, dans une luxueuse salle à manger, assise face à un immense festin et un individu mystérieux qui vous regarde de l’autre côté de la table

Style : Hentai et Social

Participants : Une demoiselle


Bien entendu, n’hésitez pas à me proposer vos idées. Je suis très heureux d’être de retour :)

2
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: mardi 19 mars 2013, 01:34:20 »
-   Okay... Mieux vaut sortir, on l’attendra dehors. Reste détendu, zen.

-   Ouais, zen… Aucun problème.

Rester zen, Make ne voulait peut-être pas le laisser paraitre, mais il trouvait cette tâche des plus difficiles. Il savait qu’il avait l’air sale et qu’on le remarquait. Il savait également que les Guramu et possiblement aussi la police étaient à ses trousses. Heureusement pour lui, il était près du territoire de son clan, pourtant, il avait constamment l’impression qu’il se faisait épier, que les gens autour de lui complotaient, comme s’ils savaient qui il était et qu’ils avaient quelque chose en réserve pour lui. Ces gens qui lui étaient inconnus, il avait l’impression qu’ils allaient le trahir d’un instant à l’autre.

Il devenait paranoïaque, n’importe qui d’autre dans sa situation serait sur les nerfs. Du moins, c’est ce que Make ne cessait de se répéter pour ne pas s’alarmer. Il put soupirer de soulagement peu de temps après quand il vit la voiture de Dorobo arriver. Elle était escortée par deux autres berlines noires. Normal, en temps de guerre, les lieutenants se devaient d’être protégés. Ils n’eurent pas de peine à retrouver Make et Takeshi. Tout en souriant, Make leur fit signe de la main. Le convoi se gara et un Yakuza en costume sortit de l’une des voitures pour ouvrir les portes de la voiture. Make monta en avant, à côté de Dorobo qui préférait conduire sa propre voiture.

Il ne faisait pas assez confiance à ses hommes, c’était ainsi depuis toujours. Il se vantait à qui voulait bien l’entendre qu’il était le meilleur chauffeur de Seikusu. Takeshi, qui était montée derrière, dut s’assoir entre deux hommes de main plutôt imposants. Make remarqua quelque chose d’étrange chez les Yakuza l’accompagnant, il n’en reconnaissait aucun. Certes, il y avait de nombreux Akuma et il ne les connaissait pas tous alors il ne s’en soucia pas. Pourtant, ils avaient quelque chose d’étrange. Ils ne ressemblaient pas aux autres Akuma.

-   Dorobo, je suis heureux de te voir mon ami.

-   Assieds-toi et ne perds pas de temps, on ne peut pas rester là.

D’habitude, Dorobo se montrait très chaleureux. Cette fois-ci, il y avait quelque chose de sec dans sa voix, comme s’il était en colère. Make se dit qu’il s’agissait de la guerre qui le stressait, ou quelque chose du genre.

-   Alors, où est-ce qu’on va? Au QG?

-   Non, on va a une nouvelle base, tu ne la connais pas. L’important, c’est que les Guramu ne la connaissent pas non plus.

-   Et pour Takeshi?…

-   C’est lui le flic?

Dorobo regarda dans le rétroviseur et n’attendit pas de réponse avant de poursuivre.

-   On s’occupera de lui aussi. Je n’oublie jamais rien, que se soit ceux qui m’aident moi et mon clan, ou ceux qui nous causent du tort…

Dans le rétroviseur, Dorobo regardait directement Takeshi dans les yeux.  Make trouvait que le Lieutenant était étrangement tendu, il ne le connaissait pas comme ça, ça le mettait mal à l’aise. Le reste du voyage se déroula dans le silence. Le trajet dura environ une demi-heure. Ils se rendirent en plein milieu des bois, loin de la ville. Ils suivirent un chemin plein de bosses qui finit par s’arrêter dans un genre de clairière. Dorobo arrêta son moteur.

-   Allez tout le monde, sortez. Vous deux, occupez-vous du flic, je vais devoir emmener Make plus loin, le mettre au courant des derniers… développements. Ne vous inquiétez pas monsieur le policier. On vous emmène quelque part de sécuritaire et Make devrait vous rejoindre sous peu.

Des développements, est-ce que quelque chose de grave s’était produit? Était-ce pour ça que Dorobo semblait préoccupé? Il allait le savoir bientôt. Il sortit de la voiture et il emprunta avec Dorobo et un autre garde un petit chemin dans les bois, à peine assez large pour laisser passer deux personnes côte à côte. Make se demandait où ils allaient, mais si Dorobo voulait lui dire quelque chose d’important qui pouvait les incriminer, c’était normal qu’il ne le dise pas devant le flic. Pourtant, Make n’aimait pas ça.

-   Je ne savais pas qu’on avait une base ici, c’est étrange que j’en aille jamais entendu parler. Pourquoi est-ce qu’il faut qu’on s’éloigne autant, on ne peut pas aller simplement en discuter à l’intérieur, on pourrait mettre Takeshi à l’écart.

-    Tais-toi, puisque je te dis qu’il faut qu’on s’éloigne

Make aimait de moins en moins la situation, Dorobo semblait nerveux. Make avait toujours été un peu parano, alors hors de question qu’il arrête de poser des questions.

-   Je crois qu’on est assez loin ici, non?

-   Non, continue.

Quelques pas plus loin, Make désigna le garde qui les suivait de près.

-   Au fait, lui, il est nouveau? Je ne l’ai jamais vu dans ta garde personnelle. C’est bizarre parce que je…

-   Je t’ai dit de te taire, il est avec nous depuis longtemps, maintenant, silence!

Ce n’était pas du genre à Dorobo de s’emporter, pas pour ça.  Make n’aimait vraiment pas la situation, quelque chose de bizarre se tramait. Plus ils avançaient, moins le garde avec eux avait l’air d’un Akuma. Make devait agir. Il fit semblant de trébucher, le garde essaya de l’attraper pour le relever. Make lui attrapa la main et releva sa manche, révélant son tatouage.

-   Je sais reconnaitre les tatouages, et je peux te dire que celui-ci n’a pas été fait par un Akuma. Cet homme est un Guramu, on le reconnait tout de suite. Dorobo, qu’est-ce qui se passe?

Make n’avait aucun doute, il s’agissait bien d’un Guramu. Le jeune Akuma s’intéressait beaucoup aux tatouages des clans, d’ailleurs, la plupart des Yakuza savaient reconnaitre les symboles propres aux différents clans. Quand Make s’était retourné pour regarder Dorobo, il faisait face au canon d’un Desert Eagle. Son cœur s’arrêta net.

-   J’ai dit, ferme-la et avance!

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Takeshi avait été amené dans un chemin similaire par les deux gardes. Ils se doutaient que le flic n’avait déjà aucune confiance en les Yakuza, alors il ne serait pas aussi naïf que le jeune Make. Pour cette raison, ils avaient gardés leurs pistolets sortis, au cas où il tenterait quelque chose. Ils ne parlèrent pas, s’échangèrent à peine un regard. Ils se doutaient que le flic savait où ils l’emmenaient. Comme Make, ils se dirigeaient vers un trou qui avait été creusé à la hâte un peu plus tôt. Ils avaient préféré les séparé car Dorobo voulait s’occuper de Make seul.

-   Allez, avance!

Le garde poussa Takeshi dans le dos. Un peu derrière eux, ils entendirent du mouvement. En se retournant, l’un d’eux vit qu’il avait bel et bien quelqu’un qui venait de sortir d’un bosquet pour se planter en plein milieu du chemin à une vingtaine de mètres des deux Yakuza.

-   Vous là, qui êtes-vous? Dites-le sinon je vous explose la cervelle.

Le Yakuza avança vers l’homme mystère, laissant l’autre garde avec Takeshi. Le second Yakuza, resté derrière, était lui aussi curieux. Il s’éloigna de quelques pas de Takeshi, après tout, où pouvait-il bien aller? Ce fut une grave erreur, puisque depuis les bosquets derrière lui, juste en avant de Takeshi, un deuxième homme sortit de sa cachette et il bondit en direction du Yakuza. Il lui plaqua une main sur la bouche et dans l’autre, il tenait un long couteau de combat. Il le planta en plein dans le cœur de l’homme de main qui gémit un peu avant de mourir. L’autre avait vu la scène et tenta de pointer son arme vers l’étranger au couteau, malheureusement pour lui, le premier homme mystère dégaina plus rapidement et lui tira une balle dans la tête. En s’approchant de Takeshi, l’un des deux sauveurs mystérieux s’écria.

-   Mais putain, c’est pas lui le jeune!

 Il s’agissait en fait du mystérieux Bateman, tandis que l’autre qui s’approchait lentement n’était nul autre que… Satsu Akuma.

3
Tout semblait se passer à merveille pour Make. Shihomi semblait être une fille plutôt enjouée, c’était bien. Make, étant un Yakuza, voyait souvent les bas-fonds de la société humaine. Il avait eu depuis longtemps des centaines de raison pour perdre sa foie en l’humanité, mais quand il voyait des gens comme Shihomi, qui malgré tout ce qui se passait dans le monde parvenaient à garder le sourire, lui aussi n’avait plus le goût d’être triste. Seulement d’être heureux. Make en faisait peut-être un peu trop. C’est vrai qu’il avait vu des choses pas très agréables, mais en vérité, il passait le plus clair de son temps de Yakuza dans des soirées mondaines en compagnie des dirigeants de son clan. Sa vie était bien plus agréable que celle de la plupart des gens.

En marchant jusqu’au restaurant, Shihomi lui tenait le bras. Make trouva ça agréable. Tout au long du trajet, ils discutèrent un peu. Shihomi lui avoua ne pas avoir eu de rencard depuis longtemps elle aussi. Make trouvait ça difficile à croire, une fille aussi jolie qu’elle devait avoir des dizaines de prétendants. Pourtant, il ne dit rien. Il ne savait pas comment formuler sa pensée de façon à ce que ça sonne bien, alors il préféra ne rien dire. De retour au restaurant, Make discutait avec Shihomi. Tout ce qu’elle lui disait était pour lui très intéressant.  Était-il en train de tomber amoureux d’elle aussi rapidement? Ce connaissant bien, Make trouvait cela possible après tout.

-   C'est un sacré personnage! Il a l'air gentil.

-   Ça il l’est. Avec le temps, il est devenu comme de la famille pour moi.

Make souriait toujours à Shihomi, il savait que Togo était un peu particulier. Attachant, mais particulier.  Elle essayait de dire quelque chose sur le cuistot sans paraitre méchante, Make comprenait ce qu’elle voulait dire, mais il trouvait drôle sa façon à elle de s’expliquer.

-   Ne comprend pas de travers. Je le trouve vraiment gentil. Tout ce que je veux dire c'est pas avec lui qu'on garde sa part de mystère. C'est important, ça, non?

-   Je comprends ce que tu veux dire. Togo est quelqu’un d’honnête, c’est bon d’être entouré de gens comme lui. Je m’efforce d’être le plus honnête avec lui en retour, je ne suis pas quelqu’un qui a beaucoup de secrets non plus, alors…

Make regarda Shihomi puis reprit en riant

-   Mais tu a raison sur un point, ce que Togo sait, tout le monde le sait.

Make demanda alors à Shihomi de lui parler un peu d’elle.

-   J'en sais pas beaucoup plus sur ton compte! En plus c'est toi qui m'a demandé de venir ici, c'est à toi de faire la conversation. Mais si tu veux que je commence... voyons...

Pour plaisanter, Make prit une voix distinguée puis dit

-   Et bien, je suis un gentleman et il est impoli pour un gentleman de parler de lui-même.

Shihomi commença alors à lui raconter son histoire. Elle était une fille tout à fait normale après tout. Elle disait qu’elle aimait le vélo, Make n’était pas très fan de la bicyclette, il n’en possédait même pas une, mais il pouvait apprendre à apprécier cette activité sans problème.  Shihomi lui raconta sa vie, mais Make avait la drôle d’impression qu’elle omettait de parler de quelque chose. C’était surement rien, Make devait s’imaginer des choses.  Pourtant, elle avait l’air drôlement passionnée par le vélo, c’était étrange.  Mais Make trouva son enthousiasme charmant.

-   Tu comprends ce genre de sensation?

-   Un peu, oui.

Make lui sourit. Shihomi semblait être un peu gênée de s’être enthousiasmée ainsi, mais il n’y avait aucun gène à avoir.

-    Ce menu est très complet dis donc! J'ai un peu peur de me perdre dans tout ces plats! T'as une suggestion?

-   Les sushis sont excellents, sinon le saumon de Togo reste un grand classique. Je crois même que je vais me laisser tenter par ça.

Pour mettre Shihomi plus à l’aise, Make décida qu’il allait parler de lui un peu. Il n’aimait pas vraiment parler de lui. Son histoire n’était pas vraiment agréable à entendre, plutôt triste même. Ses parents s’étaient fait tuer à Seikusu alors les Akuma l’avaient pris sous leurs ails. Comme le Daimyo, le chef du clan, n’avait pas de descendant et qu’il avait élevé Make comme un fils, ce serait probablement lui l’héritier du clan. Personne ne voulait entendre ça. De plus, il ne voulait pas que Shihomi pense qu’il se donnait un look Bad boy en disant qu’il est Yakuza.

Make aurait pu facilement se faire passer pour un Bad boy. Il en avait le look, mais ce n’était pas lui. Il n’était pas réellement un méchant garçon. En fait, il était un type bien, un gentleman. Il avait beau être Yakuza et être plutôt bagarreur, il n’était pas un Bad boy. Les Bad boy enchainaient les conquêtes romantiques les unes après les autres tandis que lui cherchait éperdument le grand amour. Il était également un intellectuel et il était aussi un peu «nerd».  Il n’aimait pas les Bad boys. Il était Make, quelqu’un de différent. Il décida de raconter son histoire à Shihomi sans mentionner les parties tristes et ennuyante. Il ne voulait pas avoir l’air de quelqu’un qui se morfondait sur son sort non plus.

-   Et bien quant à moi… je suis né en Amérique. Au Canada, plus précisément. Je suis arrivé ici quand j’avais à peu près dix ans. Moi aussi j’ai emménagé en appart l’année dernière, sauf que je vis seul. C’est vrai que c’est plus pratique, moi c’était ça ou le pensionnat de l'école. Comme je n’aime pas les pensionnats, je suis aux anges.  

Make regarda Shihomi en souriant. Il appréciait vraiment sa compagnie. Make aimait se battre et il passait beaucoup de temps à se bagarrer dans des ruelles contre d’autres Yakuza rivaux, pourtant il préféra ne pas le mentionner. Il ne voulait pas lui faire peur. Il décida donc de raconter quelque chose qui ressemblait à la vérité. Après tout, il pratiquait les arts martiaux assez souvent dans un cadre plus légal.

-   Sinon… J’aime beaucoup les sports de combats, quand il y a du contact. Surtout les arts martiaux. Mais en vérité, je suis un intellectuel, ou un geek si tu préfères. C’est pas quelque chose que je raconte à tout le monde, mais je veux bien faire une exception pour toi, plaisanta Make, J’aime beaucoup lire, c’est vrai et je suis aussi un fan de jeux vidéos.

Make décida de s’arrêter là, se rappelant du conseil que Dansu lui avait donné un peu plus tôt.

-   Et bien, voilà qui résume à peu près les grandes lignes de ma vie.

Make n’eut pas le temps d’enchainer avec autre chose, Togo arriva avec des verres d’eau et les posa devant Make et Shihomi.

-   Bon, êtes-vous prêts à commander? Make?

-   Pour moi, ce sera ton saumon.

-   D’accord, si tu veux je t’apporterais du vin tout à l’heure, j’air reçu quelques bonnes bouteilles, encore une fois un cadeau.

Togo lui fit un petit clin d’œil complice. Les deux jeunes n’avaient probablement pas tout à fait dix-huit ans, mais il leur servirait du vin de toute façon. À leur âge, il en buvait déjà et il savait que Make savait boire. Ce ne serait pas un problème.

-   Et pour la jolie demoiselle, qu’est-ce que ca sera?

4
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: jeudi 07 mars 2013, 20:06:27 »
Make avait essayé de prendre la fuite, d’aller dans l’autre wagon, un vieux réflexe. Il avait juste oublié que Tifa surveillait ses arrières. Elle et Takeshi réussirent à s’occuper des Yakuza, Takeshi passa à un cheveu de se faire descendre, mais avec un bluff audacieux, il réussit à s’en sortir. Ensuite, le trio parvint à se sortir rapidement de là. Le métro repartit, laissant les deux Guramu à l’intérieur à la merci des policiers. Tifa voulait retourner à son studio, une mauvaise idée,  le trio devait se mettre en sécurité le plus rapidement possible.

-   Je n’ai pas à me justifier devant vous !

-   Tifa, attends!

Naturellement, elle ne l’écouta pas. Sans rien dire de plus, la jeune femme s’enfuit en courant. Make se souvenait d’au moins un rendez-vous galant qui s’était terminé de la même manière ou presque. Qu’est-ce que lui ou Takeshi avaient faits pour qu’elle décide de s’enfuir de la sorte. D’une façon, Make se sentait un peu abandonné. Pas assez pour dire qu’il était triste, non, mais ça le mettait en colère ça c’est certain. Il regarda ensuite Takeshi qui semblait être aussi perplexe que lui.

-   Les femmes...

Make ne savait pas trop quoi dire, c’est pourquoi il ne fit qu’acquiescer d’un signe de tête.

-    Bon, il ne reste plus que nous deux… Je crois encore que notre meilleur chance c’est de contacter mon clan. Il me reste un peu de monnaie, il ne me faut qu’un téléphone public et le tour est joué. Je sais qu’accepter l’aide des Akuma ne te plaira surement pas, mais fait moi confiance, si quelqu’un peut t’aider à te mettre en sécurité quelques temps, c’est nous. Ensuite, tu pourras aller où tu veux, rejoindre les autres flics et retourner chez-toi. Je… je t’en dois une. Sans toi et même sans Tifa, je ne crois pas que je m’en serais sorti vivant. Laisse-moi au moins pouvoir t’aider.

Make chercha alors les alentours du regard. Il trouva un téléphone public pas loin de lui. Il fouilla ses poches puis inséra une pièce de monnaie dans le téléphone. Dorobo, qui était le second lieutenant du clan, serait surement celui qui serait plus en mesure de l’aider. Le Daimyo, Dansu et même Satsu devaient être plutôt occupés. Dorobo aussi d’ailleurs, sauf qu’il devait être le plus disponible des quatre. Le jeune Akuma composa son numéro. Après une interminable attente, il finit par répondre.

-   Allo?

-   Dorobo? C’est Make!

-   Make? C’est vraiment toi? On était tous inquiets? On a entendu dire que tu t’étais fait capturer et… je te croyais mort!

-   Tu n’a aucune idée de ce qui vient de m’arriver, là, il faut que tu viennes me chercher au plus vite.  Je suis à la station Dai-Fune, je suis avec un flic, mais c’est un type bien, on doit l’aider.

-   D’accord, j’arrive… Dai-Fune? Je suis à une vingtaine  de minutes de là, peut-être plus.

-   Si tu veux, je pourrais appeler Satsu, seulement je…

-   Non!

Le ton de Dorobo était étrangement sec

-   Surtout pas. Il est… il est occupé. Il est parti s’attaquer à l’une des bases des Guramu, tout se passera bien. Nos adversaires sont sur la défensive. Il est primordial que je sois le seul à qui tu parles, il ne faudrait pas déranger les autres avec ça. Le Daimyo sera incroyablement heureux de savoir que tu va bien, mais en ce moment, il ne doit pas être dérangé.

-   D’accord, je comprends.

-   Bien, maintenant reste là où tu es et essaye de ne pas te faire tuer.

Make se mit à rire

-   Dorobo, tu ne sais pas à quel point ça pourrait être difficile. Je t’attends ici.

Make raccrocha le téléphone. Rassuré. Pour une fois depuis trop longtemps, il allait être en sécurité. Pas de soucis, plus besoin de courir. Il était prêt à recommencer demain s’il le fallait, mais aujourd’hui, il en avait assez. Il avait eu son plaisir, il avait le sentiment d’avoir accompli son devoir, maintenant, il n’attendait que Dorobo arrive et l’amène loin du conflit, juste quelques instants seraient suffisants. De son côté, Dorobo raccrocha son téléphone. Il était dans une petite pièce sombre. À côté de lui, il y avait un vieil homme en costume, il faisait trop sombre pour qu’on voit son visage. Ce dernier demanda à Dorobo.

-   Le jeune Akuma?

-   Oui

Le vieil homme mystérieux soupira. Il sortit de sa poche un paquet de cigarettes. Il en tira une, l’alluma et prit une grande inspiration. Il souffla ensuite sa fumée dans la direction de Dorobo. Ce n’était visiblement pas sa première cigarette puisque de la fumée flottait déjà dans la pièce.

-   C’est bien, il semblerait que nous n’ayons pas à le retrouver, il nous fait part de sa position tout seul. Voilà qui nous sauvera du temps. C’est un jeune homme plein de ressources ce Make, dommage qu’il ait si peu d’expérience. Êtes-vous prêt à aller le chercher, Dorobo?

-   Oui, j’y vais à l’instant. Seulement, il n’est pas seul. Il dit qu’un flic est avec lui.

-   Oh, il y a de la place pour deux dans votre voiture, n’est-ce pas? Ne changeons rien à nos plan, simplement parce qu’un policier traine trop près de chez-nous.

-   C’est compris.

-   Revenez bientôt Dorobo, le progrès n’attends personne…

5
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: mardi 05 mars 2013, 17:11:16 »
L’adrénaline avait cessée de pomper dans les veines de Make, il sentait la fatigue le gagner peu à peu. C’était à la fois de la fatigue physique, car il n’avait pas beaucoup dormi ses derniers temps et qu’il venait de s’enfuir du quartier général des Guramu, mais c’était aussi de la fatigue psychologique. Après tout ce qu’il venait de vivre, Make n’avait plus envi de penser à quoi que se soit. Il ne voulait même pas stimuler son intellect. Le jeune homme voulait juste rentrer chez-lui, prendre une douche et rester étendu dans son lit pendant des heures.

Malheureusement pour lui, il était bien loin de son appartement. Make savait au fond de lui qu’il serait tôt ou tard mis à l’épreuve une nouvelle fois. C’était la guerre après tout. Il avait passé pas mal de temps sans avoir de nouvel des Akuma, certes ce n’était que quelques heures, mais il ne pouvait pas savoir comment la guerre se passait. Il était nerveux, Make avait confiance en son clan, mais il voulait avoir la confirmation que rien de mal ne s’était passé. Les Guramu avaient du être très occupés, premièrement leur entrepôt et ensuite Muramasa-Jo.

Beaucoup de Guramu devaient êtres en ce moment en route pour leur QG, leur fuite devait avoir eu des répercussions sur les Guramu et sur la guerre. Peut-être qu’après cette défaite, ils perdraient un peu confiance. Le moral était une arme très puissante pendant la guerre. Make était optimiste, il se croyait un héro et il était convaincu que toutes ses actions auraient des répercussions sur la guerre. Bien qu’il joue un rôle majeur dans la guerre, il se trompait sur certains points. Make écoutait distraitement le flic et Tifa parler, c’étaient des gens bien, mais ils ne partageaient pas ses intérêts.

Pourtant, le trio avait un point en commun, ils voulaient tous que les Guramu tombent. Sauf que Tifa et Takeshi n’hésiteraient surement pas à faire tomber les Akuma s’ils en avaient l’occasion. Takeshi agissait par sens du devoir, Tifa par vengeance et Make pour l’honneur de son clan. Le jeune homme espérait que leurs intérêts, même si un peu différents, continueraient à les mener dans le même sens. Ce serait dommage d’avoir à se battre contre eux, il les aimait bien. Surtout qu’il n’était pas certain de pouvoir gagner contre Tifa. Il alla sur un banc à côté.

Il y avait un vieil homme assis à côté de lui. Make était couvert de sang, de poussière et ses vêtements étaient en lambeaux. L’homme le regarda sans rien dire. Make en fit de même. Tout les deux se dévisageaient sans rien dire, sans même montrer la moindre émotion dans le visage. Make trouva cette situation amusante. Make entendit des gens bouger dans le wagon derrière eux. Il y avait toujours des gens qui bougeaient, mais là, ils étaient pressés. Étrange. Make se leva pour regarder. Ce qu’il n’avait pas vu, c’est que tout avait commencé deux wagons plus loin.

Dans ce wagon, il y avait les deux policiers. Deux hommes, encore jeunes, mais avec un peu d’expérience. Ils avaient cherché leur wagon et avaient constatés qu’il n’y avait aucun Guramu ici. Ils devaient être un peu plus loin. L’un des deux se dirigea vers la porte qui menait à l’autre wagon. Les gens le regardaient avec inquiétude. Ils se demandaient pourquoi ils étaient là et surtout, s’il y avait un problème quelque part dans le métro. L’un des deux policiers repéra deux hommes en costumes à l’air austère. En les regardant plus, il vit que l’un d’eux était tatoué. Aucun doute, des Guramu.

-   Dai, amène-toi. Je crois qu’ils sont là. J’en suis certain.

-   D’accord Eiki, je suis derrière toi.

Les deux hommes entreprirent alors de traverser vers l’autre côté. Ils réussirent sans problème. Lorsqu’ils furent de l’autre côté, ils s’approchèrent lentement des Guramu. Dai sortit son arme, ils étaient à quelques mètres des Yakuza. Pendant ce temps, l’un d’eux vit Takeshi, Tifa et Make dans l’autre wagon. Normal, les gens s’écartaient d’eux.

-   Ganji, amène-toi, je crois que c’est les salopards qui se sont enfuis de Muramasa.

-   Putain Isuke, t’a raison. J’suis derrière toi, on va se les faire.

Ils n’eurent malheureusement pas le temps d’agir, car les deux policiers étaient déjà trop proches d’eux. Eiki décida de sortir son arme lui aussi, sans attendre, il s’écria.

-   Police de Seikusu! Mettez vos mains dans les airs!

Isuke se retourna.

-   Merde!

Les Guramu se mirent à courir, poussant les gens derrière eux. Comme ils se mêlaient trop aux gens, les policiers ne pouvaient pas tirer sans craindre de blesser quelqu’un. Dans son wagon, Make vit finalement la scène et comprit ce qui se passait. En fait, il ne comprenait pas tout, mais il comprenait que ce n’était pas bon pour lui. Tifa et Takeshi avaient surement vu la scène, après tout, les gens de l’autre côté faisaient du bruit.

-   Ça c’est mauvais, il ne faut pas qu’on reste ici.

C’était bien mal parti pour le trio, ils étaient coincés dans un métro en mouvement, à part changer de wagon, ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Make se dirigea vers l’autre porte et tenta de l’ouvrir. Il dut forcer,  mais il finit par réussir. Malheureusement pour le trio, les Guramu progressaient rapidement dans leur direction. Alors que Make sortait du wagon, les autre Yakuza faisaient leur entrer, suivi de près par les policiers. Pourquoi ne pouvaient-ils pas faire un voyage tranquille, juste une fois?

6
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: jeudi 21 février 2013, 02:09:20 »
Make toussota en s’extirpant lentement du van, jamais dans sa vie il n’avait vécu d’épreuve aussi éprouvante que la journée qu’il venait de passer. Il réalisa que, malheureusement, la journée était encore jeune après tout et quelque chose lui disait qu’il n’en avait pas encore fini avec les Guramu et les courses poursuites. L’accident avait été terrible, Takeshi avait eu l’idée de génie de descendre les escaliers vers le métro avec la voiture. Make n’avait même pas eu le temps de protester. Il trouvait l’idée tellement impossible qu’on dirait que son cerveau n’avait même pas pris la peine de trouver un argument pour décourager le chauffeur.

Make, un peu déboussolé, tomba en sortant du van. Il se releva et s’épousseta un peu. Sa chemise était en lambeaux, ses pantalons étaient troués de partout. Il était sale et saignait de plusieurs endroits. Il s’était déjà senti mieux, mais ce il n’avait rien qu’un bon bain ne pourrait pas arranger. Sauf que son bon bain lui paraissait bien loin en cet instant. Tifa avait naturellement déjà reprise ses esprits et se dirigeait vers le deuxième escalier pour descendre dans le métro.  Elle se battait également contre plusieurs Yakuza à la fois. Make n’avait pas lâché son pistolet mitrailleur par instinct.

Quand les Guramu virent qu’il était toujours vivant, ils levèrent leurs armes dans sa direction. Le jeune Akuma avait beau être un peu sonné, l’adrénaline qui pompait dans ses veines s’assura de le réveiller comme il le fallait. Les yeux du Yakuza s’écarquillèrent et il se jeta sur le côté évitant une salve de balles. Il fit lui-même feu, atteignant à la poitrine un Guramu. La police arriva alors au bon moment et les Yakuza trouvèrent que les policiers armés étaient une plus grande menace qu’un Akuma qui venait de se sortir d’un accident de voiture.
 
Make en profita alors pour courir en direction du deuxième escalier lui aussi. Il plaqua sur son chemin un Guramu qui s’était retourné vers les policiers qui débarquaient. Make fila rapidement, suivi de près par Takeshi qui lui aussi en avait profité pour sortir. En courant vers Tifa, Make vit un agent de sécurité arriver derrière elle. Il pointa son arme sur la jeune femme. Make aurait pu lui tirer dessus, mais il ne le ferait pas. C’était probablement un type bien qui faisait juste son boulot. Le Akuma s’élança alors et plaqua l’homme de toutes ses forces. Il échappa son arme et tomba sur le sol si fort qu’il en perdit connaissance. Make regarda Tifa et prit un instant pour lui sourire. Il venait encore de sauver la situation, du moins, c’était comme ça qu’il voyait les choses.

-   Allons-y, dépêchons-nous

Make préféra laisser l’agent de sécurité tranquille. Il se serait surement acharné sur un Guramu, mais pas sur un civil. De plus, le code d’honneur des Yakuza l’interdisait de s’attaquer à quelqu’un qui ne faisait pas parti de la pègre, à moins, bien sûr, qu’il soit un danger. Seuls les Akuma et quelques rares clans suivaient toujours cette règle,  peu de clan suivaient le code d’honneur tout court et dans ceux qui le faisaient, peu le suivait à la lettre.

Make descendit les marches rapidement. Il se trouva très agile puisque dans une situation normale, il était convaincu qu’il les aurait déboulés s’il avait descendu aussi rapidement. Make repéra les guichets et sauta par-dessus l’un d’eux. Il n’avait pas de billet et ne comptait pas en acheter un. Un guichetier un peu téméraire, ou un peu lent, ne s’écarta pas en voyant le Yakuza arriver.  Make, qui était sauté les pieds en avant s’aidant de ses mains pour se pousser, envoya son pied dans la figure de l’homme, lui cassant probablement le nez. Make l’Avait fait par réflexe, il ne voulait aucun mal à l’homme.

-   Merde, merde, merde! Je suis désolé, ça va?

Question un peu stupide posé dans un moment très stupide. Make le réalisa assez rapidement et il espéra que ses compagnons d’infortune ne le remarqueraient pas. En entendant le combat entre les policiers et les Guramu, il décida de se presser. Avant de partir, son côté bon samaritain prit le dessus, et il dit à l’homme en partant,

-   Mettez de la glace, ça aidera.

Sur ce, Make tourna les talons et continua à l’intérieur du métro. Il attrapa un plan rapidement et l’ouvrit en grand. La station de métro était relativement déserte, mais il y avait tout de même une demi-douzaine de gens qui regardaient le trio sans trop comprendre pourquoi ils se trouvaient dans ce sale état. Certains qui entendaient la police dehors s’approchaient sans trop oser de la sortie. Make jeta un coup d’œil au plan, histoire de trouver la station à laquelle s’arrêter. Il entendit également le train se rapprocher de la station.

-   Si on prend le métro, on devrait s’arrêter… ici! À la station Dai-Fune. En quinze minutes on est au quartier Toussaint. Voilà justement le métro qui arrive.

Contrairement à la station, le train était bondé de gens. Quelques uns d’eux débarquèrent, mais la plupart restèrent à l’intérieur. Make en profita pour se faufiler directement à l’intérieur. Ce qu’il ne vit pas par contre, c’était les deux Guramu qui descendirent les escaliers, repoussant les curieux qui s’approchaient pour voir ce qui se passait dehors. Ils se dépêchèrent et entrèrent un wagon en arrière de celui du trio. Ils furent rapidement suivis par deux policiers partis les chercher, ces derniers les virent à peine et durent entrer un wagon derrière les Guramu, c'est-à-dire, deux wagons derrière Make, Tifa et Takeshi. Les portes se refermèrent, rendant le trio prisonnier du train, même si à ce moment, ils ne voyaient pas les choses ainsi. Ils ne le savaient peut-être pas, mais le voyage ne s’annonçait pas aussi calme que prévu…

7
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: mercredi 13 février 2013, 23:34:35 »
Make se faisait brasser de gauche à droite, il avait réellement l’impression qu’il était à l’intérieur d’une montagne russe. Il n’y avait aucun moyen pour lui de se tenir relativement stable. Make n’avait pas pris la peine d’attacher sa ceinture, elle ne ferait que bloquer ses mouvements s’il voulait faire feu sur les Guramu. Pour la sécurité routière on repassera. Make essayait de refaire le coup qu’il avait fait plus tôt, mais il réalisa rapidement que ce ne serait pas possible, ou du moins, peu probable. Il fit feu à trois reprises sans atteindre quelque chose d’important.

Il avait atteint à deux reprises le capot de l’une des voitures et fait exploser le miroir de gauche de l’autre. Takeshi, qui conduisait comme un pro, réussi à se débarrasser d’une autre voiture, simplement en conduisant bien. Le vieux flic devait avoir vécu toutes sortes d’affaires dans sa vie pour s’en sortir aussi bien d’une situation aussi extrême. Peut-être que Make serait un jour comme lui. Ça il ne le dirait jamais au flic, mais il l’espérait. Make fit feu une dernière fois. Cette fois-ci, il était convaincu d’avoir touché le tireur de l’autre voiture, car il vit du sang éclabousser la vitre de devant. Il ne savait pas par contre si la blessure avait été fatale.

-   Merde! Je suis à sec!

Make n’avait plus de balle. Une situation un peu stressante lorsqu’on était dans en train de s’enfuir du QG de l’un des clans les plus puissants de Seikusu. Takeshi cria qu’ils avaient besoins d’une meilleure puissance de feu, ça c’était plutôt clair. Le pistolet de Make avait réussi à faire quelques dégâts par chance, mais les Guramu étaient bien mieux armés qu’eux. Tifa se faufila jusqu’en arrière du van, où elle ouvrit des caisses. Ce van était utilisé pour transporter des armes. Quel coup de chance. Elle balança un pistolet-mitrailleur à Make.

-   Merci!

Make regarda son nouveau flingue. Il en avait déjà vu, mais c’était la première fois qu’il pouvait s’en servir. Inconsciemment, le jeune homme affichait un sourire sur ses lèvres. Heureusement qu’ils étaient mieux équipés, car d’autres Guramu arrivèrent en moto. Un peu plus qu’une demi-douzaine, ils étaient huit, compta Make. Il restait aussi deux voitures qui laissaient passer devant les motards. Les Guramu avaient des motos japonaises derniers cris, Make préférait lui-même les Harley, mais il trouvait que chevauchant leurs motos, les Guramu avaient un certain style.

L’un des motards accéléra puis alla se placer directement à côté de Make, le Guramu tenait un Uzi dans ses mains. Il le pointa en direction de Make, mais faillit perdre le contrôle de sa moto et dut utiliser ses deux mains pour contrôler son guidon. Presque aussitôt, il releva son arme à nouveau, mais cette fraction de seconde qu’il avait donnée à Make avait permis au Akuma de pointer sa propre arme vers lui. Le jeune Yakuza appuya sur la détente et le Guramu tomba de sa moto. Make avait passé proche de recevoir une rafale de balles, mais il s’en était sorti.
Le fait qu’il venait de tuer un homme le dérangea un peu. Jusqu’à date, il n’avait pas vraiment tué personne.  Des hommes dans les deux voitures qu’il avait fait entrer en collision étaient peut-être morts,  mais ça c’était produit si loin que Make n’avait pas vraiment ressenti la moindre émotion. Il avait pu voir le regard du motard, voir sa peur à la dernière seconde. Make ne répugnait pas l’idée de tuer, il n’éprouvait simplement aucun plaisir à le faire. D’une certaine façon, il trouvait ça rassurant. Au moins il savait qu’il n’était pas un tueur, une bête.

Make se retourna pour viser les motards restés derrière. Il ouvrit le feu, tirant un peu à l’aveuglette sur les Guramu. Il en fit tomber deux, les hommes glissèrent sur le sol, laissant une trainée de sang derrière eux. Leur moto créait des étincelles sur le sol. Ils étaient en plein milieux de la route, mais les autres motards n’eurent aucune difficulté à les éviter.  Ils étaient bien plus agiles que les voitures. Ces dernières évitèrent de justesse l’un des deux nouveaux cadavres, mais une voiture roula carrément pardessus l’autre mort. Tout d’un coup, Make entendit les sirènes signifiant que la police était sur le point d’entrer en scène. Le Yakuza se tourna alors vers Takeshi, content de pouvoir lui donner son opinion sur la situation.

-   Tes copains arrivent. Corrige-moi si je me trompe, mais je crois que s’ils nous arrêtent, même si tu es avec nous et que tu es un flic, ils nous mettront arrêteront tous les trois sur le champ.

Make ne craignait pas de faire de la prison, le Daimyo pouvait lui dénicher un bon avocat qui serait capable de le sortir de n’importe quelle situation, mais dans ce cas, il ne pourrait pas prendre part à la guerre des clans qui faisait rage et Make était déterminé à défendre son honneur et celui des Akuma.

-   Alors permet-moi de te conseiller. Pour semer les flics et les Guramu, on devrait se rendre dans l’est du Toussaint. Aux dernières nouvelles, cette région nous appartenait. Le Toussaint est dangereux ces temps-ci, mais ni les flics ni les Guramu nous suivront jusque là. C’est  mon avis.

Make regarda la voiture qui semblait bonne pour être vendu à la casse.

-   En espérant que le van tienne bon jusque là.

Make entendait le son irrégulier que le moteur faisait, il forçait beaucoup trop et ses chances de surchauffer grandissaient de plus en plus. La fumée blanche qui s’échappait du capot n’était pas particulièrement rassurante non plus. L’idée de finir le trajet à pied n’enchantait pas particulièrement Make non plus.
 

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Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: dimanche 10 février 2013, 05:15:05 »
La voiture finit par démarrer et le trio pu enfin sortir de ce garage et de ce maudit château. Ils n’étaient pas hors de danger par contre.  Ils étaient toujours poursuivis par des Guramu en voiture. Ces derniers ne semblaient pas vouloir les lâcher, après tout, ils venaient de les humilier d’une façon sans nom en s’enfuyant ainsi. Make entendait les balles frapper le van, son cœur faillit s’arrêter de battre alors que l’une d’entre elle frappa le moteur, il croyait bien que le van allait exploser. Alors que Make retenait son souffle, Takeshi prit tout de même la peine de placer un commentaire.

-   Et tu te plains parce que ça manque de sécurité, hein, gamin ? Arrête de jouer à GTA, bordel. Ce sera un foutu miracle, si on s’en sort !

-   Bon, j’avoue m’être trompé côté sécurité, mais si je ne peux pas lancer quelques répliques cinglantes à gauche et à droite, qu’est-ce que je suis sensé faire?

Make croyait effectivement qu’il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre. Tifa se battait comme une déesse de la mort, Takeshi emmenait avec lui l’expérience et Make… et bien il ne se sentait pas vraiment utile. Même avec les Akuma c’était comme ça. Alors il faisait l’une des choses à quoi il excellait, parler. Il n’aimait pas parler de la pluie et du beau temps, mais passer des commentaires sur les choses qu’il voyait, ça il aimait ça. Il se sentait plus présent, il n’aimait pas être effacé, il avait besoin de prendre de la place.

Pourtant, en ce moment, il aurait préféré pouvoir disparaitre. Il ne faisait pas trop confiance aux murs du van, une balle pourrait les traverser comme si elle traversait du beurre. Takeshi décida de risquer le tout pour le tout et fonça dans la barrière qui se dressait pour bloquer leur passage. Make arrêta de respirer ces quelques instants. Il faisait de son mieux pour garder son sang froid et ne pas montrer dans son visage qu’il avait peur, mais son cœur battait à cent milles à l’heure. Le van explosa la barrière et atterrit de l’autre côté, Make put respirer à nouveau.

Ils n’étaient pas sortis de l’auberge pour autant, les Guramu n’allaient pas les laisser filer comme ça. Il y avait au moins cinq voitures noires qui les poursuivaient, tous transportant des Yakuza armés jusqu’aux dents. Le Akuma à bord du van n’avait pas dit son dernier mot, il sortit son pistolet et d’un coup de coude, fit exploser la fenêtre à côté de lui. Ce n’était pas nécessaire, c’était juste quelque chose qu’il voulait faire depuis longtemps. Il sortit alors le bras dehors et pencha un peu sa tête pour voir ses adversaire, il savait qu’il était la cible des Guramu.

Make était heureux de pouvoir avoir un pistolet, justement, ça lui fit penser à Tifa. Plus tôt, alors qu’il lui avait demandé de le couvrir et tendit son arme, elle lui avait dit merci. Make l’appréciait. Inconsciemment, il la regardait, quand il le réalisa, il lui sourit puis reporta son attention sur leurs poursuivants. Il ne savait pas combiens de balles il avait, alors il devait les économiser. Make aimait se battre au corps à corps, il savait se défendre avec un pistolet, mais ce n’était pas lui le plus adapté pour cette situation. Ses talents allaient suffirent pour l’instant, ils devaient suffirent.

Make se remémora tout ce qu’on lui avait appris : viser, retenir son souffle, exercer une légère pression sur la gâchette avant de l’enfoncer complètement. Une chose était certaine, il n’avait pas assez de balles pour tuer tout les Guramu, mais il pouvait les arrêter. Une fois que Make était certain de bien avoir choisi sa cible, il fit feu, la première fois il manqua. Il réessaya presque aussi tôt, puis il réussit. Il avait visé le pneu avant gauche de la voiture la plus proche de lui, elle dérapa et alla s’écraser dans une vitrine de magasins. Make espérait qu’aucun civile n’ait été blessé.

La voiture en arrière de l’autre n’eut pas le temps d’éviter les Yakuza et frappa de plein fouet la première voiture. Make était fier de son coup, il avait fait d’une pierre deux coups. Une balle atteignit la voiture à quelques centimètres seulement de sa tête, Make rentra dans le van par réflexe.  Il vérifia également son chargeur, il n’avait pas eu le temps plus tôt. Quatre balles, voilà ce qui lui restait. Il devait miser sur la chance pour se sortir de cette situation. Les Guramu lui avaient pris ses effets personnels, incluant son téléphone, donc pas moyen d’appeler des renforts pour l’instant.

-   Il va falloir qu’on se débarrasse d’eux, après, il me faudra un téléphone. Mon clan va pouvoir nous aider à nous sortir de ce merdier. Que vous le vouliez ou non, j’ai bien peur que sur ce coup, les Akuma soient votre meilleure chance de vous en sortir.

Mais avant de chercher pour un téléphone, ils devaient s’assurer qu’ils ne seraient plus suivis par les Guramu. Make se pointa à nouveau le nez dehors, il devait trouver une façon de faire compter chacune de ses balles. Il espérait juste que Takeshi ou Tifa puissent trouver eux aussi faire face aux Guramu.

9
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: dimanche 03 février 2013, 05:55:25 »
-   On se dépêche...

Make la regarda s’éloigner au loin, il attendit un instant. Lorsqu’elle fut un peu trop loin pour l’entendre il dit.

-   Pas même un : Merci Make, tu m’as sauvé la vie. Tu es un vrai héros, sans toi, je serais surement morte…

Une fois qu’il eu lâché cette plaisanterie, il alla rejoindre Tifa au pas de course. Elle ne l’avait pas remercié, mais Make ne se sentait pas vexé. Il aurait apprécié un peu de gratitude, mais le fait qu’ils aient un ennemi commun ne faisait pas d’eux des amis et Tifa semblait faire son possible pour le rappeler à Make. Le duo n’eut pas de difficulté à trouver les portes dont le Guramu parlait. Après en avoir ouvertes quelques unes au hasard, Tifa trouva la bonne. Takeshi, qui ne s’attendait pas à voir Make et Tifa, sauta sur la jeune femme, ne réalisant pas tout de suite de qui il s’agissait.

Les deux luttèrent pendant un instant, mais Tifa prit le dessus rapidement et réalisa elle aussi qu’il s’agissait du flic et non d’un Yakuza. Make, qui était plus en retrait, avait pu le réaliser un peu avant, mais la scène c’était déroulée tellement rapidement qu’il n’eut pas le temps de dire quoi que se soit. Quand Tifa fit part au flic de leur plan de se rendre au septième étage, il protesta tout de suite. Il fallait être une petite armée pour s’attaquer à Akihiro dans sa forteresse. Dans leur petite troupe, il y avait bien une sorte de super-humaine, mais il y avait aussi un jeune homme, brave, mais inconscient, et un flic, expérimenté, mais vieillissant. Pas de quoi faire trembler une armée.   

-   Je ne laisserais pas Akihiro Guramu vivre une journée de plus !

-   Je suis d’accord avec elle. Moi non plus je ne veux pas qu’il vive.

Tifa et Takeshi continuèrent à argumenter. Make étant le membre le moins expérimenté du trio, et peut-être aussi le moins fiable vu ses origines de Yakuza, il fut laissé un peu en-dehors du débat. Pourtant, il se sentait capable de prendre des décisions. Il n’avait pas vécu autant de combats que ces deux là, mais il n’était pas un gamin pour autant. Il était un meneur né et il le savait. C’est pourquoi il n’aimait pas être mis de côté.  Takeshi parlait à Tifa du meurtre de ses parents et du rôle que les Yakuza avaient joués. Une histoire triste, réellement. Make se sentait désolé pour elle. Takeshi finit par prendre le dessus et décida qu’ils devaient fuir le garage. Make devait admettre que s’attaquer à Akihiro à trois était une mauvaise idée.

-   Par contre, j’aurais besoin d’un flingue.

Make comprit ce qu’il voulait. Le Akuma grogna un peu puis lui tendit son arme. Il trouvait son rôle de membre junior de l’équipe un peu enrageant, mais il fit avec.  Takeshi était, après tout, un bien meilleur tireur que lui.

-   J’ai vu un escalier, nous n’avons qu’à descendre.  Suivez-moi.

Make se souvenait avoir vu une cage d’escaliers en s’en venant, il n’eut pas de mal à la retrouver. Il sauta directement dedans, un pied à l’avant, et l’ouvrit ainsi. Finalement, même s’il ne tuait pas Akihiro, sa fuite de leur Quartier Général ne serait pas inutile. Certes, ça lui permettait de garder la vie sauve, mais si un jeune Akuma avait réussi à fuir Muramasa-jo, les Guramu perdraient un peu de leur crédibilité. Ils ne pouvaient même pas assurer la sécurité de leur propre QG. Ils perdraient peut-être des alliés, ou peut-être que non, seul l’avenir pourrait le dire.

Le Yakuza descendit les escaliers rapidement, sautant parfois des marches. Ils n’avaient plus de temps à perdre et Make avait beau penser à la gloire qu’il aurait une fois sortie de ce château, il ne voulait plus rien faire d’héroïque. Pas même affronter des Guramu, survivre à une explosion, non. Il voulait sortir de ce merdier, point. Le garage devait être quelque part au premier. Ce n’était pas garanti que le trio quitte le QG des Guramu sans rencontrer de résistance, mais ils approchaient de leur but. Make quitta la cage d’escalier pour tomber nez-à-nez avec un garde. Il était seul, heureusement.

Le jeune homme en profita pour prouver aux autres qu’il était un aussi bon combattant qu’eux. Make agit plus rapidement que le Yakuza, il frappa le Guramu dans le ventre, l’homme se plia en deux. Make enchaina avec un coup de genou au visage, ce qui fit redresser le garde. Le Akuma enchaina alors avec un coup de pied dans le plexus solaire, ce qui fit perdre le souffle à son adversaire et l’envoya valser dans le mur.  Le Guramu était coriace, il voulait continuer, il évita un coup de poing que Make venait lui lancer et frappa le jeune homme droit dans la figure.

Make sentit le goût du sang dans sa bouche, le Yakuza en face de lui se tenait en forme et était bien entrainé. Cela n’abattrait pas un Akuma pourtant, le Guramu tenta d’enchainer avec un violent coup de poing, mais Make le vit venir. Il s’écarta au bon moment et l’homme frappa dans le vide. Make en profita pour enrouler son propre bras autour de celui de l’adversaire. Il alla ensuite joindre ses mains ensembles de façons à exercer une pression sur le bras. L’autre Yakuza comprit qu’il voulait lui faire une clé de bras et frappa Make à plusieurs reprises de son bras libre.

Make encaissa les coups qui firent tous très mal, il saignait probablement de la figure et ne s’en tirerait pas sans un œil au beurre noir. Le Guramu par contre, allait s’en tirer avec bien pire. Make, ignorant la douleur, força encore plus et donna un coup sec. Un sinistre craque retentit et le visage de l’homme se crispa de douleur. Make enchaina avec un coup de coude au niveau de la tempe qui sonna l’homme, puis l’acheva avec un coup du revers de la main. Le Akuma se pencha ensuite pour ramasser le pistolet de son adversaire qui était toujours à sa ceinture. Il s’essuya le visage puis se retourna, essoufflé et en souriant, vers ses deux compagnons.

-   On ne doit plus être bien loin.

Ils n’étaient effectivement pas trop loin. Après avoir essayé deux ou trois portes, Make tomba sur un grand entrepôt où il y avait plusieurs véhicules et une tonne de boites. Il y avait surtout des vans et des camions lourds. Le garage était vraiment immense, il y avait certains véhicules démontés qui s’apprêtaient à être réparés. Pourtant, il n’y avait pas de mécaniciens. Make trouva un gros van noir près d’une porte de garage.  Le van semblait être assez propre, c’était rien comparé aux voitures en réparation, mais ils devraient se contenter de ce gros van laid et lent. C’était déjà mieux que rien.

-   Takeshi, c’est moi ou c’est la deuxième fois qu’on s’échappe d’une place forte des Guramu par leur garage en leur volant un véhicule? Si j’étais eux, j’améliorerais la sécurité à ce niveau, il y a un gros manque de ce côté-là. Essaye de partir le van, je vais ouvrir la porte.

Make alla alors ouvrir la grande porte de garage qui s’ouvrit bruyamment. De son côté, Takeshi tourna la clé du véhicule, mais il ne parvint pas à partir.

-   Merde, je crois que c’est un problème de batterie, ça doit être pour ça qu’il est là. J’ai juste besoin d’une autre batterie et de quelques fils...

Make n’aimait pas particulièrement les voitures, mais il s’y connaissait. Parfois, après les gros coups des Akuma, il devait se tenir tranquille. Dans ce temps, il allait se trouver des emplois. Il était intellectuel, mais comme il n’était qu’un étudiant et qu’il était fort physiquement, travailler dans un garage était une bonne avenue.

-   Voilà! Tout ce dont j’ai besoin se trouve là-bas.

Il y avait effectivement la batterie et les fils posés sur une table à quelques mètres de lui, presque rien ne le séparait d’eux. Alors qu’il fit un pas dans la direction de la batterie, la porte au fon du garage s’ouvrit d’un coup. Une demi-douzaine de Guramu entra dans la pièce, armés de mitraillettes. L’un d’entre eux aboya des ordres en pointa Tifa, Takeshi et Make. Ils ouvrirent alors le feu sans pitié. Make eut à peine le temps de se cacher derrière le van. Les Yakuza se relayaient pour tirer et ne semblaient jamais manquer de munitions. Make se tourna alors vers Takeshi.

-   On doit partir d’ici, couvre-moi!

Sans attendre la réponse de Takeshi, Make sortit de sa cachette et fonça en direction de la batterie qu’il avait besoin pour faire démarrer le van. Le flic comprit un peu en retard ce qu’il devait faire, mais Make fut chanceux et évitait la plupart de balles. Il pouvait presque sentir les étincelles derrière lui. Il ramassa la batterie et les fils, puis se remit à courir. Heureusement pour Make, les Yakuza durent arrêter de tirer à cause de Takeshi qui les visait maladroitement. Le Akuma reprit son souffles quelques instants derrière le van. Il regarda Tifa puis lui lança son pistolet.

-   Toi aussi couvre-moi, je ne pourrais pas utiliser mon flingue de toute façon.

Encore une fois, Make dut sortir de sa cachette. S’il voulait réparer le van, il ne pourrait pas le faire à couvert. Il leva le capot, sentant les balles filer à côté de lui. L’une d’entre elles atteignit le capot levé et passa à peine à dix centimètres de lui.

-   Mais couvrez-moi!

Si une balle atteignait le moteur ou perçait le réservoir à essence, ils ne pourraient plus utiliser le van, ou pire, il leur exploserait dessus. Après quelques longs moments passés à essayer de se souvenir comment recharger la batterie d’un van et à se baisser la tête, Make croyait avoir réussi à bien placer ses choses, il ne restait plus qu’à tourner la clé puis à débrancher la deuxième batterie puis ils pourraient partir.

-   Takeshi, tourne la clé. Je crois que c’est bon!

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Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: mardi 29 janvier 2013, 00:04:29 »
Make commençait à se sentir un peu inutile, comme un poids mort que Tifa se devait de trainer. Il était le petit frère à qui on faisait croire que sa tache était importante, mais qui ne l’était pas vraiment dans le fond. La porte était entre ouverte ce qui lui permettait de voir l’action de l’autre côté. Il vit Tifa se cacher au plafond puis descendre, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Make en faisait peut-être un peu trop, mais il aurait aimé être aussi fort qu’elle pour que les Guramu le craignent comme ils la craignaient elle.

Elle lui avait demandé de rester cacher là et d’intervenir au bon moment, sauf qu’elle avait l’air de maitriser totalement la situation. Make dansait dans la petite pièce, c'est-à-dire, il avançait lorsqu’il sentait que c’était le moment pour intervenir mais reculait de peur de recevoir le pied de Tifa dans la figure ou tout simplement de gêner ses mouvements. C’est ce qu’il faisait, avancer et reculer, avancer et reculer. Tout d’un coup, un Guramu traversa la porte, Make fut surpris, mais pas autant que lui. L’homme alla s’écraser au fond de la pièce, inconscient et hors d’était de nuire. 

Le combat faisait rage dehors et les autres ne semblaient pas avoir remarqué Make, ils se concentraient sur Tifa qui était leur plus grande source de danger. Elle virevoltait et balançait ses pieds et ses poings de tous les côtés. C’était comme si la grâce de la Capoeira rencontrait la force brute d’un boxeur mastodonte. Jamais elle ne semblait perdre le dessus, mais tout le monde pouvait commettre des erreurs, elle n’était pas à l’abri de cela. Elle envoya un autre Guramu au tapis et puis faillit y envoyer un autre, mais il était plus coriace que les autres, il était dos à elle et sortit son arme.

Il la visait, Make avait vu la scène. Tifa se retourna. Elle voyait ce qui avait été la dernière vision de bon nombre de gens au fil du temps. Le creux d’un canon. Ce canon si, comme l’homme qui le maniait, n’avaient probablement pas enlevé la vie à plusieurs personnes, voir même aucune, mais la vision d’une arme pointée sur vous restait toujours effrayante. L’homme n’était qu’à quelques pas de Make, le jeune Akuma réalisa que c’était sa chance d’avoir une utilité, il allait sauver la vie à Tifa. Make s’élança alors vers le Guramu.

Il ne s’était probablement passé qu’une fraction de seconde entre le moment où l’homme avait sortit son Glock et le moment où Make se jetait vers lui, mais dans ses moments, chaque millième de seconde paraissait une éternité. Plus jeune, Make avait beaucoup joué au football, c’était l’un des rares sports qu’il s’amusait vraiment à faire, mais il avait tout de même du arrêter. Ça ne l’empêchait pas d’être toujours capable de plaquer comme un pro, à l’époque, personne ne pouvait l’arrêter et c’était toujours le cas aujourd’hui. Le Guramu sentit comme un train lui rentrer dedans, il appuya sur la gâchette mais il était déjà bien à côté de sa cible.

L’homme, poussé par Make, frappa le mur de plein fouet. Le coup fut tellement puissant qu’il en échappa son arme. Le Akuma se recula puis lui asséna un violent crochet dans la mâchoire. L’homme peinait à se tenir debout et était accoté contre le mur. Make le tira par la chemise et le lança par terre, il se pencha ensuite à califourchon sur lui en prenant bien soin d’immobiliser les bras du Guramu avec ses genoux. Make fut tenté de le frapper encore, mais il devait bien l’interroger.

Make leva le poing vers le haut et prit son air le plus intimidant possible. Il prit tout de même la peine de lever soin regard vers Tifa et de lui adresser un léger sourire en coin. Il venait de la sauver et était très fier de lui. De son point de vue, ils étaient quittes. Certes, une balle dans la tête était un sort enviable comparé à celui qui lui était réservé en compagnie d’Akiko et Tifa continuait constamment à lui sauver la vie, mais dans son esprit, il avait l’impression d’avoir fait sa part des choses. Il se retourna ensuite vers le Guramu qui était toujours éveillé et commença à l’interroger.

-   J’ai quelques petites questions à te poser mon ami et si j’étais toi, je répondrais honnêtement et le plus précisément possible.

-   Pourquoi est-ce que je voudrais faire ça pour toi, Akuma?

L’homme essaya de lui cracher dessus, mais il avait oublié un détail, la gravité. L’homme manqua complètement Make, mais ce dernier n’en fut pas moins insulté. Il lui asséna un violent coup de poing au visage, si ce n’était pas déjà fait, l’homme devait avoir le nez cassé.

-   Soit on fait ça de la manière douce ou de la manière forte. Quand je dis la manière forte, je ne parle pas simplement de te tuer, car tu risques de trouver que le chemin vers le repos éternel est long et pénible. Répond correctement, et il n’y a pas de problème. Compris?

L’homme grogna et fit signe que oui.

-   Il y avait un flic avec moi, où est-il?

-   Pas loin. Il doit être dans l’une des cellules. C’est sur cet étage, tout droit, à gauche, puis encore à gauche. Il y aura un paquet de portes, c’est forcément l’une d’elle.

-   Akihiro, où est-il?

-   Lui? Il doit être dans ses appartements personnels, ils occupent le septième étage au complet. Si j’étais vous, je n’irais pas là. Il doit y avoir une petite armée avec lui et maintenant qu’on est en état d’alerte, le nombre de garde doit avoir doublé, au moins.

-   Ce n’est pas à toi de me dire quoi faire.  J’imagine que pour y accéder, il me faudra une carte de sécurité, c'est ça?

Make n’attendit pas sa réponse et fouilla dans la veste du Guramu, il trouva ce qui semblait être une carte de sécurité.

-   Bingo! J’ai vu des ascenseurs pas loin, ce ne sera pas un problème. Mais avant, qu’est-ce qui me dis que tout ça est vrai?

-   Je n’ai rien à perdre, de toute façon, Akihiro me tuera, car j’ai échoué.

-   Akihiro risque de ne plus être là pour te punir, mon vieux.

Make se tourna vers Tifa

-   Tu veux lui poser une ou deux questions avant qu’on l’assomme?

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Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: mardi 22 janvier 2013, 02:28:34 »
-   On ferait mieux de rapidement foutre le camp

-   J’aime ton idée.

En voyant les gardes arriver sur la mezzanine, Make se mit à courir en direction de la porte la plus près, évitant de justesse plusieurs rafales de balles. Il s’était presque fait avoir par les deux autres gardes que Tifa avait neutralisés juste un peu plus tôt, alors il n’avait pas envie de rester plus longtemps qu’il ne le fallait à découvert. Le Yakuza ne s’arrêta même pas pour ouvrir la porte, il sauta directement dedans, un pied à l’avant. La porte n’eu d’autre choix que de s’ouvrir, ou plutôt, de se fracasser.

Make se retrouva à nouveau dans le corridor, il se tourna pour retourner dans la direction qu’il était venu, mais trois gardes tournèrent le coin. Le Akuma les vit en premier et fit feu à l’aveugle, les gardes se replièrent et se mirent à l’abri derrière un mur. Le jeune homme se retourna aussi tôt et partit en courant dans la direction opposé. Sa plus grande priorité n’était pas d’abattre des Guramu, sa priorité numéro un était de survivre, ensuite, c’était de trouver Akihiro et Takeshi. Ils pouvaient être n’importe où, ce château était immense, c’était comme un labyrinthe géant dans lequel il était piégé.

À la grande surprise de Make, il n’était pas essoufflé le moins du monde. Il n’avait jamais été le plus grand des coureurs, même s’il n’était pas le pire, et pourtant, il ne sentait même pas la fatigue. C’était surement à cause de l’adrénaline. Une fois qu’il s’arrêterait, il était certain qu’il se sentirait pratiquement mort. Il ne détestait pas cette sensation, l’adrénaline qui pompait dans ses veines, la mort aux trousses. Certes, si on lui avait laissé le choix entre cette situation et à peu près n’importe quelle autre, il aurait chois n’importe quelle autre, mais c’était son genre de voir du positif dans chaque situation. C’était ce qui lui aidait à mieux affronter la vie.

Make se retourna pour voir si Tifa était toujours près de lui, c’était le cas. Elle était plus légère et plus à l’aise que lui pour courir alors il se doutait qu’elle le dépasserait dans peu de temps. Pour l’instant, c’était lui qui menait et d’une certaine façon, ça flattait son égo. Un Guramu sortit d’une pièce dans le passage, Make fonçait droit vers lui. Sans s’arrêter, il sauta dans les airs et lui asséna un violent coup de pied circulaire en plein dans la figure. Le Yakuza s’écroula par terre, sans connaissance.

-   Il ne saura même pas ce qui l’a frappé , parvint  à s’exclamer Make

Le coup de pied que venait de lancer Make était magnifique, surtout pour lui. Il avait passé des heures à s’entrainer dans des cibles et jamais il n’avait eu de résultat aussi concluant. À croire qu’il fallait simplement faire face à la mort pour mieux performer. Le décor défilait de chaque côté de Make sans qu’il ne le regarde vraiment. Un pied devant l’autre, voilà sur quoi il se concentrait. Sa fuite était plus importante que tout.

Make n’était pas du genre à voir le côté dramatique d’une situation, beaucoup de gens le trouvaient agaçants à cause de cela, ils le trouvaient irresponsable puisqu’ils disaient qu’il ne réalisait pas l’ampleur des dangers. Le Daimyo, pour n’en nommer qu’un, faisait partie de ses gens.  La vérité était que Make réalisait toujours très bien l’ampleur de la situation, mais il n’avait jamais aimé se morfondre sur son sort. Il avait vécu de nombreuses tragédies, mais il voulait qu’on le voie comme quelqu’un de fort, vers qui on se retourne lorsque tout ne va plus, alors il essayait de voir les choses d’un autre côté.

Comme là, il s’imaginait ce que ca allait être de sortir de ce château. Il deviendrait une légende parmi les Yakuza, il était celui qui s’était fait capturer par les Guramu, torturé dans leur sous-sol, enfui, et peut être même vaincu leur Oyabun. Cette pensée suffit à lui redonner de la force. Avant d’en arriver là, à cette gloire qui semblait toute proche, il allait avoir besoin d’un plan. Il ne savait ni où il était, ni où il devait aller. Au moins il n’était pas seul. Quand il se sentit un loin des gardes, il ralentit le pas et fit signe à Tifa de s’arrêter.

-   Attends… Tifa…

Make reprenait son souffle petit à petit, il avait beaucoup couru et cherchait un peu son air. Après une grande inspiration, il se sentit mieux et poursuivit.

-   Il faudrait… qu’on décide où aller. Tu vois… je ne sais même pas nous sommes où. Akihiro et le flic pourraient être n’importe où.

Make regarda alentour, essayant de trouver une indication quelconque quoi pouvait lui dire où ils se trouvaient. Il ne vit rien.

-   Alors on a deux choix. Soit on erre dans ses corridors pendant des heures à la recherche de deux hommes qui ne pourraient même pas se trouver là, cette technique d’essaie-erreur pourrait porter ses fruits, mais… c’est risqué. Tôt ou tard les gardes nous retrouveraient. À mon avis, on a une deuxième option. On arrête de fuir et de se cacher, on fonce sur les gardes, on en attrape un et on l’interroge, en espérant qu’il sait quelque chose.

Make regarda Tifa, à moins qu’elle ait une autre idée, c’était ça, selon lui, le meilleur plan. Des bruits de pas retentirent de l’autre bout du corridor, d’autres gardes approchaient. Quand ils tournèrent le coin, Make fit feu. Les Yakuza se mirent à l’abri. Ils étaient trois à vu d’œil, et à environ une trentaine de mètres du duo.

-   Et bien, quand on parle du loup… Je  crois que c’est à toi Tifa.

Sur ce, Make alla se mettre à couvert lui aussi, il ne voudrait pas recevoir une balle perdu. Comme il avait un fusil, il pourrait couvrir Tifa de loin, mais de proche, il ne ferait que lui bloquer le chemin.   

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Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: jeudi 17 janvier 2013, 23:17:24 »
Le combat, si on pouvait appeler cela un combat puisque du point de vue de Make il s’agissait plus d’une exécution, ne dura que quelques secondes. Le Akuma s’était toujours considéré un bon combattant, il avait pratiqué plusieurs arts martiaux différents dans sa vie en commençant par le Judo et le Taekwon-do. Il se vantait souvent d’être le meilleur bagarreur de Seikusu, s’était peut-être vrai, car lui était bagarreur, mais Tifa, c’était autre chose. Elle était une guerrière, une vraie.  Chacun de ses mouvements était planifié, elle semblait pouvoir analyser et prévoir les mouvements de ses adversaires et agir en conséquence.

Contrairement à elle, Make se battait avec son instinct, il avait ses propres techniques et savait réagir rapidement, mais son style était plutôt brouillon tandis que celui de Tifa, c’était du grand art. Make aida Tifa à cacher les corps. Même ça elle semblait le faire avec plus de facilité. Pourtant, elle était jeune. Le yakuza se demandait d’où elle venait et qui l’avait entrainée.  Après ce qu’il avait vu d’elle, il savait qu’elle était spéciale. Il fallait à plusieurs tout une vie pour apprendre à se battre aussi bien qu’elle. Tifa était vraiment quelque chose de différent.

-   Poursuivons.

-   D’accord, nous ne somme plus bien loin.

Make avait raison, ils ne leur restaient plus que deux corridor à traverser puis ils trouveraient la porte menant vers le restaurent, là où Akihiro l’avait rencontré plus tôt. Make avait déjà l’impression que ça faisait une éternité que les gardes l’avaient trainé hors de cette pièce. Tout le long du trajet, Make n’avait cessé de s’émerveiller face à la splendeur du château. Les Akuma, qui refusaient toujours de faire le trafique de la drogue par principe, n’avaient pas les moyens de se payer des résidences aussi luxueuses. Ils avaient des résidences, très luxueuse certes, mais pas autant que les Guramu.  La force des Akuma résidait ailleurs que dans l’argent.

Le duo arriva face à la porte menant vers le restaurent. Make fit signe à Tifa qu’il s’agissait de la bonne porte, se plaça devant, puis prit une grande inspiration. Il allait faire face à Akihiro Guramu. Sans lui, son clan n’était plus rien. Make prit une grande inspiration, puis tourna la poignée. Il poussa la porte et quand il pénétra dans la pièce, son cœur s’arrêta de battre. La pièce était vide. Jamais il n’aurait pu prévoir ça, où étaient-ils passés? Sa plus grande question était surtout : Comment est-ce que Tifa allait réagir? Make ne put s’empêcher de s’exclamer,

-   Quoi?!

C’était bien la bonne pièce, sauf qu’Akihiro et Takeshi n’étaient plus là. Si le flic était encore vivant, Akihiro devait l’avoir emmené plus loin. Le réel problème que Make faisait face, c’était que Tifa allait croire qu’il lui avait menti. Qu’il lui racontait des histoires pour qu’elle l’aide à se sortir de là. La pièce était complètement vide, il n’y avait même pas de gardes. Make se retourna vers la jeune femme pour tenter de s’expliquer.

-   Écoute Tifa, je te jure qu’ils étaient là. Crois-moi. Je ne sais pas ce qui s’est passé, Akihiro est surement partis avec le flic ailleurs. Dans son bureau peut-être, mais j’en sais rien. Crois-moi, je ne t’ai pas raconté d’histoires…

Make était là, à attendre que Tifa réagisse. Son rythme cardiaque s’accélérait, il ne voulait pas avoir à faire face à Tifa en colère. Il l’avait vu s’occuper de ses trois gardes et s’imaginait qu’elle ne l’estimait pas beaucoup, alors si elle pensait qu’elle lui avait menti, il allait passer un mauvais quart d’heure.


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Shin tira son premier coup de feu en direction d’un être humain. En fait, la notion de, «en direction d’un être humain»  était plutôt relative puisqu’il manqua Satsu de plusieurs mètres. Il ne s’était jamais vraiment pratiqué à tirer du fusil. En plus, il avait le stress qui l’empêchait de penser et d’agir normalement. Il se réessaya une deuxième fois, mais au lieu de ne tirer qu’une seule balle, il tira en rafale. Au moins l’une des balles atteignit la portière de Satsu, mais un homme comme lui avait bien entendu des portières pare-balles. Deux autres coups atteignirent le sol puis un dernier atteignit la benne à ordure derrière laquelle Bateman était caché, ce qui fit enrager le vétéran.

-   Où est-ce qu’il a appris à tirer ce con? Derrière une boite de céréales?

Bateman ne le réalisa pas tout de suite, mais Shin l’avait plus aidé qu’autre chose. Il s’était levé pour tirer ses coups de feu maladroits et était complètement à découvert. Satsu décida d’en profiter pour passer à l’action. Il avait une chance d’atteindre l’homme en face de lui et allait la rependre. Bateman s’étira et vit Satsu qui allait passer à l’action, s’il était rapide, il pourrait descendre Satsu avant que Shin se fasse toucher.

Alors Bateman fit feu, sa balle atteignit le bras de Satsu ce qui fut suffisant pour le faire échapper son arme et la surprise le fit tomber sur le sol. Shin n’eut même pas le temps de faire quoique se soit que Bateman se tenait déjà au-dessus de Satsu. Il donna un coup de pied sur son pistolet ce qui l’envoya hors de la portée du Yakuza. Bateman appuya fortement sur le torse de Satsu ce qui lui fit perdre son souffle, il pointa son fusil sur Satsu. Le regard bleu glacial de Bateman croit celui de Satsu.

-   Toi? Qu’est-ce que tu viens faire ici?

-   Je t’empêche de faire du mal au gamin.

-   Fais-moi rire. Après ce que tu lui as fait?

-   Mon but n’a jamais été de le tuer, toi mieux que quiconque tu devrais le savoir!

-   Non, pas mieux que quiconque… Ton employeur… La façon que tu as de le protéger, tu me faits penser à lui parfois.

Satsu émit un petit rire.

-   J’aimerais bien discuter, mais je ne crois pas pouvoir te raisonner…

Bateman lui fit signe non

-   Ma vie est nulle…

C’est comme ça que ca se finit pensa Satsu. La dernière chose qu’il allait voir c’était un canon de pistolet, et ses dernières paroles allaient êtres : Ma vie est nulle… Il aurait pu faire mieux

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Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: lundi 31 décembre 2012, 20:09:03 »
Ironique cette affaire. Bateman était retourné à l’endroit même où son monde avait basculé il y a de cela bien longtemps.  Il voulait intercepter Satsu, si ce dernier se rendait bien en direction du QG des Guramu, il devrait obligatoirement passer par cette ruelle. C’était un raccourci rapide. Il n’était pas réellement sécuritaire puisqu’il était bien trop propice aux embuscades, mais en temps normal, les gens n’avaient rien à craindre. Seuls ceux avec le diable à leurs trousses devaient s’inquiéter un peu, comme Satsu en ce moment, quoiqu’il ne se doutait de rien. Comment pouvait-il savoir que Bateman l’attendait dans cette ruelle?

Satsu allait passer par ce raccourci, c’était évident. À cette heure ci de la journée, il devait y avoir des heures de trafique. Satsu n’avait jamais été reconnu pour sa patience extraordinaire. Dès qu’il pouvait gagner quelques précieuses minutes, il le faisait. Bateman avait garé sa voiture en diagonale, de façon à barrer la route à l’homme et à créer une sorte de barricade si Satsu décidait d’ouvrir le feu. Cette barricade servirait surtout à Shin, si les choses tournaient mal. Bateman ne se cachait pas là. Il était plus loin, près de l’entrée de la ruelle, il attendait Satsu.

L’homme portait de lunettes fumées et fumait une cigarette dans accoté contre le mur. Dans cette partie de la ville, il y avait toujours un junkie ou un sans abri qui fumait quelque chose dans un coin. Avec de la chance, Satsu ne lui fairait même pas attention.  Une fois qu’il verrait la voiture de Satsu s’engager dans la ruelle, Bateman la suivrait, Satsu serait forcé de s’arrêter, le tueur sortirait son pistolet et le tour était joué. Pourtant, Bateman n’était pas rassuré. Il ne se souvenait pas la dernière fois que tout s’était passé selon le plan. C’était la Loi de Murphy, si quelque chose pouvait mal se passer, cette chose allait mal se passer.

Quatre cigarettes plus tard, Satsu se pointa finalement. Bateman resta calme, comme à son habitude. Il attendit une poignée de secondes puis suivit la voiture dans la ruelle. Satsu avança tranquillement, la voiture tourna puis continua plus profondément dans la ruelle. Satsu remarqua la voiture au loin puis ralentit,  jusqu’à maintenant, tout allait selon le plan. Bateman était à un cinquantaine de mètres de la voiture. Il pressa le pas un peu. Le tueur se rapprochait rapidement, de plus en plus rapidement.

Il ne faisait pourtant aucun bruit. C’était comme si ses pieds flottaient au-dessus du sol. Bateman n’était pas particulièrement lourd, mais il n’était pas particulièrement léger non plus. S’il restait silencieux comme un chat c’était à cause de ses années passées à infiltrer des bases ou à entrer par effraction dans des manoirs. Le silence avait toujours été la clé. C’est alors que ça se produit. Ce petit détail qui pouvait mal tourner. Cette partie du plan qui avait été laissée au hasard et qui se retournai inévitablement contre nous. Par réflexe, Satsu avait regardé dans son rétroviseur et il avait vu Bateman s’approcher derrière lui.

Il sortit de son véhicule et pointa un fusil vers Bateman, ce dernier plongea sur le côté et se réfugia derrière une benne à ordure. Shin, qui n’avait jamais eu à prendre part à une fusillade, s’attendait à entendre un bruit sourd lorsque Satsu fairait feu. Comme le tonnerre. Il fut un peu déçu puisque Satsu utilisait un silencieux. Ce dernier n’avait pas manqué Shin, il se retourna vers lui puis tira à deux reprises. Le chauffeur se baissa et évita les balles. Son cœur battait à cent miles à l’heure. De son côté, Bateman jura.

-   Putain de Loi de Murphy!

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Tifa décida finalement de le détacher.  Make lui était vraiment reconnaissant. Peut-être qu’il avait mal jugé la jeune femme après tout. Bon, c’était vrai qu’il avait hâte d’en finir avec Akihiro pour pouvoir quitter cet endroit et ne plus jamais revoir Tifa de son existence, mais au moins il n’était plus en colère contre elle. En fait, il était surtout en colère contre lui. Il avait beau justifier ses actes, il savait au fond de lui que les Yakuza n’étaient pas tous des hommes d’honneur. Les Akuma restaient dans une zone grise, mais la ligne entre le bien et le mal était souvent très mince.

Make se sentait beaucoup mieux maintenant qu’il était libre, comme s’il se sentait renaitre. Après s’être relevé il s’étira, comme lorsqu’on se lève le matin. Il sentit son dos craqué puis il sourit.  Rien ne pouvait empêcher se Akuma de se battre à présent. Plus aucune chaine ne le retenait. La blessure dans son dos le faisait encore souffrir, elle chauffait comme ce n’était pas possible. Elle laisserait surement une cicatrice que Make arborerait fièrement. Il repenserait au jour où il s’était fait capturé et torturé par les Guramu avant de se libérer, avec un peu d’aide, et affronté Akihiro.

Il n’était pas encore rendu à cette partie de l’histoire, et Tifa fairait surement tout le boulot, mais il se sentait vivant. C’était comme ça qu’un guerrier devait vivre. Le Akuma ramassa sa chemise noire par terre. Akiko l’avait arraché, donc pas la peine d’essayer de la rattaché, elle était déchiré de partout. Elle tenait encore en un morceau, donc Make la porta quand même. Il faisait un peu frais et elle lui couvrait bien le dos et les bras. Elle était un peu sale et le sang coulait dans son dos, mais il était convaincu que ça lui donnait un air de survivant, alors tant mieux.

-   Après vous...

-   J’ai été élevé en temps que gentleman, alors je serais tenté de dire les dames d’abord… mais c’est comme tu veux après tout.

Tifa ne voulait pas le laisser fermer la marche, c’était compréhensible. Le Akuma ramassa un pistolet sur le corps de l’un des Guramu évanouis, il voulait pouvoir se défendre, même s’il tirait comme un pied. Avoir su qu’il aurait à guider Tifa à travers ses corridors, il aurait fait plus attention à ses alentours. Heureusement, le Akuma avait toujours eu un bon sens de l’orientation.  Comme ils devraient passer en partie par où Tifa était déjà passée, les chances de trouver des gardes encore conscients étaient disons… minces.

À un moment, ils durent quitter le chemin sûr et peu longtemps après, l’inévitable arriva. Ils virent des gardes au loin. Make se cacha derrière le mur et fit signe à Tifa d’arrêter. Il n’était pas vraiment surpris. Ils étaient à l’intérieur de Muramasa-jo, le QG des Guramu et l’un des endroits les plus sécurisés de Seikusu. Y entrer était déjà presque impossible, circuler à l’intérieur ne devait pas être facile. Ils pouvaient déjà se compter chanceux de ne pas avoir croisé de caméras de surveillance.  Make se risqua et jeta un coup d’œil en direction des gardes. Ils étaient trois et semblaient être en patrouille. Make se tourna vers Tifa et chuchota.

-   Il y a trois gardes droits devant. Ils avancent dans notre direction. Ils ne devraient pas être un problème pour toi. Je pourrais essayer de t’aider, mais j’ai honnêtement l’impression que je ne fairait que te gêner. Nous ne sommes plus bien loin, nous n’avons qu’à espérer qu’Akihiro est toujours là et que le flic va toujours bien. Ce n’est pas grave pour l’instant.

Les gardes n’étaient plus qu’à une vingtaine de mètres.

-   Vas-y Supergirl, fait ton boulot, plaisanta Make

Bien, Make venait de lui trouver un surnom.

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Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: jeudi 27 décembre 2012, 22:25:19 »
-   Bateman? C’est vraiment toi? Ça fait des lustres qu’on ne s’est pas parlé! Si tu  m’appel, c’est qu’il doit y avoir quelque chose de grave. Alors, qu’est-ce qu’il y a?

-   Le gosse?

Deux mots, Bateman n’avait eu besoin que de deux mots pour que Dorobo comprenne ce qu’il voulait dire par là. Dorobo avait souvent fait affaire avec Bateman, il lui avait été fort utile au fil des années. Cela faisait environ sept ans qu’ils n’avaient plus eu la chance de se parler, depuis l’affaire du gosse. Dorobo savait exactement de quel gosse Bateman parlait, il ne pouvait y en avoir qu’un seul digne de l’intérêt d’un fantôme comme Bateman.

-   C’est terrible, je sais… Je crois qu’il est toujours en vie, mais il n’y a rien de moins certain. Ce qui nous arrive est vraiment terrible, d’abord cette guerre, puis ça…

Dorobo prit une grande inspiration, comme si ce qu’il allait être difficile à exprimer en mots.

-   Satsu nous a trahis, il en avait assez du môme, ce môme qui allait prendre sa place, celle qui, soit disant, lui revenait de droit. Il a craqué, je sais. Il l’a vendu aux Guramu, putain, je le considérais comme un frère!

-   Satsu… J’aurais du m’en douter, je n’ai jamais aimé ce type. Où est-il?

-   Il est surement en route pour Muramasa-jo, le QG des Guramu, je vais le tuer ce salopard!

Bateman prit quelques instants à réfléchir. Il se sentait obligé d’aider le jeune. C’était la moindre des choses après ce qu’il lui avait fait subir. Comment pouvait-on espérer vivre une vie normale après ça.  C’était Bateman qui avait appuyé sur la détente et même lui parfois cette historie revenait le hanter. Elle l’empêchait de dormir, ce genre de choses. Il savait qu’au jour de sa mort, que se soit sur un lit douillet ou sur le plancher froid d’un parking souterrain, il ne regarderait pas sa vie en se rappelant ses bonnes actions, mais s’il pouvait faire une chose, une seule comme il le faut, peut-être qu’il mourrait en paix se jour là. Peut-être…

-   Attends, seul je ne pourrais pas localiser le jeune, je me chargerais de Satsu. Une fois que je m’en serais chargé, il ne sera plus un danger pour personne. Ce sera à toi d’aller localiser et sauver le jeune.  Je sais par où Satsu devra passer, je l’intercepterais là. J’espère juste qu’il n’est pas trop tard.

-    Moi aussi… Bateman, tu es un vrai ami des Akuma. Si jamais tu a besoin de quoique se soit, si ce n’est que d’un endroit pour te cacher quelques temps, tu sais où nous trouver.

-   Merci, mais je n’abuserais pas de votre hospitalité. Nous en reparlerons plus tard, car
pour le moment, j’ai un travail à faire. Chaque seconde compte.


Sur ce, Bateman raccrocha. Il ne faisait pas ça pour Dorobo, ni pour les Akuma. Il ne faisait certainement pas pour l’argent ou la renommée que ça pourrait lui apporter. En fait, il faisait ça un peu pour le jeune homme et surtout pour lui. Bateman jeta un dernier coup d’œil en sortant de l’appartement, s’assurant qu’il n’avait pas laissé de trace. À part le nettoyeur étendu dans la cuisine, il n’y avait rien.  Le nettoyeur n’avait pas vu son visage et il n’était pas impliqué directement dans le conflit, c’est pourquoi il le laissa sain et sauf. Quelques années plus tôt, Bateman lui aurait enlevé la vie sans hésiter.

Il ferma la porte puis descendit d’un étage jusqu’à ce qu’il arrive face à la voiture où Shin l’attendait.  Bateman s’assit et Shin démarra la voiture. Il regarda Bateman quelques instants avant que ce dernier ne lui dise où aller. Le chauffeur fut surpris lorsque Bateman lui dit de retourner dans la ruelle de tout à l’heure.

-   Pourquoi allons-nous là? Nous y étions tout à l’heure.

-   Sauf que cette fois nous y attendons un ami à moi.

-   Qu’est-ce que vous compter faire?

-   Sauver le peu qu’il reste de mon âme.

Shin savait qu’il devait se contenter de réponses vagues et qui n’avaient pas toujours un lien avec la question lorsqu’il s’adressait à Bateman, alors il fit comme d’habitude. Il se contenta de cette réponse. Il aurait surement la réponse à toutes ses questions plus tard, du moins, il l’espérait. Car il avait remarqué que plus il trouvait des réponses à ses questionnements, plus il trouvait de nouvelles questions à se poser. Les deux choses étaient étroitement liées, il en était certain. Sans se poser plus de questions que ça, Shin se dirigea à nouveau vers la ruelle.

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Make trouvait qu’on lui posait beaucoup de questions, sur toutes sortes de sujets. Si Make ne répondait pas correctement à ses fameuses questions, les conséquences étaient toujours graves. Malheureusement pour lui, il ne connaissait pas les réponses à ses questions. D’abord, il ne savait pas où se trouvait Tifa, alors on l’avait envoyé se faire torturer à mort. Voilà que Tifa se retrouvait en face de lui, et à son tour, elle lui posait une question.  Qu’est-ce qu’il savait sur ses parents. En vérité, Make ne savait pas grand-chose sur eux. Comme il était à la merci de Tifa, il n’osait pas s’imaginer ce qu’elle ferait si sa réponse ne la satisfaisait pas.

Make préférait tout de même Tifa à Akiko. Certes, les deux femmes étaient d’une grande beauté, mais Tifa était plus jolie. En fait, il y avait un autre détail qui faisait que Make préférait Tifa, c’était qu’elle n’avait pas un regard de détraquée mentale. Ça ne la rendait pas moins dangereuse, mais contrairement à Akiko, elle semblait saine d’esprit. Make regarda Tifa quelques instants avant de répondre. Elle était réellement jolie. Dommage qu’elle veuille le tuer. Le Akuma décida de répondre le plus honnêtement possible. En vérité, il se sentait proche de Tifa, leurs parcours se ressemblaient un peu. Il comprenait sa souffrance, sa colère. Il avait compris qu’elle n’était pas méchante, seulement aveuglée par la rage.  Make prit son ton le plus doux pour lui expliquer ça.

-   Tifa, je sais que tes parents se sont fait tuer. Je comprends ta douleur. Avant que tu n’ajoute quoique se soit, je tiens à dire que je te comprends réellement. Lorsque j’avais dix ans, mes parents se sont fait tuer devant mes yeux.  J’ai moi aussi juré de me venger, mais je n’ai jamais trouvé le coupable. Je sais que tu te sens seule, comme je me suis senti seul.  Si j’en avais eu le pouvoir, moi aussi je me serais attaqué à tous ceux qui auraient pu causer leur mort. Plusieurs te dirons que ça ne les ramènera pas et c’est vrai. Mais je suis comme toi et je sais que ce n’est pas une raison pour abandonner.

Make prit une grande inspiration, se confier à elle était difficile. Il n’avait pas souvent l’habitude de parler aux gens de son passé, ni de ce qu’il ressentait. Il avait tout de même une dernière chose que Make savait à propos des parents de Tifa. Il était parti avent que Akihiro commence à dévoiler ses anciens motifs à Takeshi, mais il avait eu le temps de comprendre ça.

-   Je sais également que c’est… que l’homme qui a tué tes parents est en fait, Akihiro Guramu. Il l’a avoué devant moi. C’est tout ce que je sais, mais ça je le sais.

Make lui avait tout dit, il ne savait plus rien. Ce n’était pas garanti non plus qu’elle allait le croire. Make avait parlé sincèrement comme il le faisait d’habitude, mais n’importe qui de moins scrupuleux aurait fait passer l’un de ses adversaires comme étant le tueur des parents de Tifa, en l’occurrence, Akihiro était l’ennemi de Make. Tifa le savait probablement.  Make continua à regarder Tifa, elle était là, avec ses longs cheveux soyeux. Elle le regardait. Déjà qu’en temps normal, Make se faisait totalement dominer par cette femme, voilà qu’il se trouvait face à elle attaché dans une cave, donc impossible de même tenter de se défendre.

Elle pouvait faire ce qu’elle voulait de Make. Dans le meilleur des cas, elle le laisserait partir sans rancune, dans le pire, elle le laisserait là en attendant qu’Akiko se réveil. Make voulait n’importe quoi sauf ça. Il aurait aimé aider Tifa à se débarrasser d’Akihiro, si jamais elle le croyait, mais Make ne serait qu’un poids pour elle. Il l’avait vu se battre. Aucun homme ici présent n’était à sa taille. Même Hanzai avait failli y passer.  Encore une fois le destin de Make était entre les mains d’une jolie fille. En théorie, cette situation semblait agréable, mais en pratique c’était autre chose. Le jeune Akuma regarda Tifa droit dans les yeux en attendant qu’elle fasse quelque chose.

15
Les alentours de la ville / Re : Règlement de comptes [T.H.T.]
« le: vendredi 21 décembre 2012, 17:59:39 »
Bateman poussa lentement la porte de l’appartement, elle grinça en s’ouvrant. Bateman arrêta un instant puis retint son souffle, personne n’avait semblé avoir remarqué le grincement.  Peut-être qu’il n’y avait plus personne après tout. Il ne pouvait pas se permettre de prendre le risque. Il se demanda également ce qu’il fairait s’il trouvait quelqu’un. Il lui demanderait ce qui s’est passé, en utilisant la force ou non. Il se demandait surtout ce qu’il fairait s’il trouvait le garçon. Peut-être que la porte s’était brisée par accident, et qu’il était toujours chez-lui en attendant le réparateur. Ce serait bien trop étrange pour Bateman.

Compte tenu des circonstances, Bateman déduit qu’il était bien trop peu probable. Il avait beaucoup d’ennemis. Le jeune ne semblait ne semblait pas vraiment s’en soucier. Sinon il aurait fait renforcer sa porte. C’était comme ça avec les jeunes. Ils ne croyaient jamais que quelque chose de grave pouvait leur arriver. Ils vivaient au jour le jour puis tout d’un coup un, le frère ou le fils d’un homme qu’ils ont tués ou battus quelques jours plus tôt déambule dans leur appartement arme en main.  Bateman l’avait appris par lui-même. Les gens on la fâcheuse tendance à être très rancuniers.

C’était pourquoi ce n’était peut-être pas une bonne idée de s’approcher ainsi du garçon. Si quelqu’un avait tué les parents de Bateman et qu’après il se pointait chez-lui avec une simple rose dans les mains, Bateman lui aurait fait découvrir tout un monde de souffrances. Mais il était temps, il était temps que le garçon sache la vérité. Cette affaire hantait le tueur à gage depuis maintenant sept ans. Pendant sept longues années, il revoyait cette scène à chaque fois qu’il fermait les yeux. Le gosse, qui n’était plus un enfant à présent, avait le droit de savoir, le droit de connaitre la vérité.

Bateman se faisait vieux. Il ne lui restait qu’une poignée de bonnes années. Bientôt, se faufiler chez quelqu’un la nuit, transporter un corps ou préparer des pièges deviendrait trop difficile pour son vieux corps. Il n’était pas si vieux que ça, à quarante-six ans, il restait encore plusieurs années à vivre pour la plupart des gens, mais le travail qu’effectuait Bateman était particulièrement du sur le corps et sur l’esprit. En plus, la compétition était de plus en plus rude. Les gens n’avaient plus de respect pour les vétérans comme lui. Bateman fut tiré de ses pensées par une voix qu’il entendit plus loin dans l’appartement.

Il écouta attentivement, mais ne pouvait pas comprendre ce qu’il disait. L’homme marquait des pauses avant de continuer à parler, il était au téléphone. La voix ne sonnait pas comme celle du garçon, pas que Bateman l’ait déjà entendu, mais il se l’était imaginé à plusieurs reprises.  Le tueur à gage sortit de son veston un petit pistolet avec un silencieux. Il ne sortait jamais sans lui. Il se courba un peu et fit attention à où il mettait les pieds. La voix provenait de la cuisine, plus il s’approchait, plus il l’entendait.

-   …Oui, oui… j’irais chercher le lait chérie, promis… C’est juste que le patron m’a demandé de travailler sur cette affaire, j’ai bientôt fini.

Chérie?  L’homme parlait-il à sa femme? Ce n’était pas le garçon. L’homme portait une chemise et des gants. Il avait surement été envoyé pour faire le ménage suite à quelque chose. Avait-on tué le garçon? L’homme ne semblait pas transporter de serviette ensanglantée ou quoique se soit qui pourrait laisser dire qu’il ait nettoyé du sang. Pourtant, il y avait des traces d’une effraction, soit l’homme n’avait pas complètement terminé son boulot, soit il était très mauvais.

-   D’accord chérie, je t’aime…

L’homme raccrocha, Bateman s’approcha alors rapidement de l’homme. Il lui plaqua une des ses mains sur sa bouche pour l’empêcher de crier et lui enfonça son pistolet dans le dos.

-   Si tu veux revoir ta femme se soir je te conseil de faire exactement ce que je te dis. J’ai quelques questions à te poser, soit j’utilise la manière douce, ou la manière forte, c’est à toi de choisir. Je vais retirer ma main, si tu fais juste penser à crier, je vais salir cet appartement d’une façon que personne ne pourra nettoyer. Compris?

L’homme hocha la tête, Bateman enleva sa main.

-   Si tu commençais par me dire ce que tu faisais ici.

-   Je… J’ai été envoyé ici pour nettoyer, je ne sais pas ce qui c’est passé. Je vous le jure

L’homme disait peut-être la vérité. Les nettoyeurs avaient tendance à être très peu informés.

-   Pour qui travail tu?

-   Les… les Guramu. Mais ne leur dites pas que je vous l’ai dit, ils vont me tuer!

-   Pour l’instant, je suis le seul qui risque de te tuer, alors concentre-toi là-dessus.

Bateman devait savoir ce qui était arrivé au garçon.

-   Un garçon vivait ici, où est-il?

-   Je… Je ne sais pas!

-   Menteur! Veux-tu vraiment que j'utilise la manière forte?

-   Non! D’accord, je vais tout te dire.

L’homme prit une grande inspiration.

-   Je sais qu’un garçon vivait ici, je ne sais pas ce qu’il faisait ni qui il était, mais je sais que les Guramu veulent sa peau.  Si j’ai bien compris, ils l’ont attrapé et il est chez eux. L’un des Guramu m’a dit qu’il vivrait l’enfer sur terre, mais c’est tout ce que je sais, promis!

-   D’accord, je te crois.

L’homme eu comme un soupir de soulagement. Ce soulagement fut de courte durée puisque Bateman l’assomma avec la crosse de son revolver. Le tueur à gage se demandait quoi faire. Il allait alors prendre l’une des décisions les plus importantes de sa vie. Bateman n’était pas un héros, il ne se voyait même pas comme un type bien, il tuait des gens pour de l’argent, il avait passé sa vie entière à faire ça. En temps normal, il aurait laissé tomber, mais il avait l’impression d’avoir une dette envers ce jeune homme. Il devait faire son possible pour l’aider, Bateman devait le voir pour lui avouer ce qu’il avait fait. Pour une fois dans sa vie, il avait l’impression de faire quelque chose de bien. Il avait un autre contact à Seikusu, quelqu’un de bien plus proche du garçon. Il saurait surement ce qui c’est passé. Il sortit son téléphone puis composa un numéro.

-   Dorobo? C’est Bateman…

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Make regardait Akiko s’approcher lentement de lui. À chaque pas qu’elle faisait, les chances de survie de l’Akuma diminuaient grandement. S’il avait à mourir, Make avait choisit de mourir avec dignité. Difficile de voir de la dignité en quelqu’un à moitié nu attaché dans un sous-sol à se faire torturer par une psychopathe.  Il survivrait chaque seconde, la douleur n’était rien pour lui, la douleur n’existait pas pour les Akuma.  Il n’y avait que les clans faibles comme les Guramu qui craignaient d’avoir mal, Make était fort, Make était Akuma. C’est ce qu’il se répétait sans cesse dans sa tête pour se donner du courage.

Akiko était vraiment très proche de lui. Elle s’apprêtait à continuer à le découper quand des bruits venant de dehors attirèrent son attention.  Elle ouvrit la porte.  Make ne vit pas tout de suite qui il y avait de l’autre côté, mais quand il vit Akiko voler à l’autre bout de la pièce et s’écraser contre un mur, il craint le pire. En voyant la femme entrer, Make comprit qu’il avait raison. C’était Tifa, encore une fois. Leurs chemins semblaient se croiser un peu trop souvent.  C’était la dernière personne que Make avait envi de voir dans cette pièce. Il était à sa merci, dans une salle de torture en plus. Le Yakuza espérait vivement qu’elle ait oublié qu’il avait essayé de la tuer à au moins deux reprises.

-   Toi ?! Nous nous rencontrons un peu trop souvent...

-   Je suis très heureux de te revoir moi aussi Tifa.

En utilisant du sarcasme, Make espérait qu’il l’amadouerait un peu.

-   Écoute, je sais qu’on a eu nos différents, mais tu ne crois pas qu’il serait un peu temps d’enterrer la hache de guerre? Je sais ce qui est arrivé à tes parents, c’est terrible et crois moi je sais ce que tu ressens. Il semblerait par contre  que dans l’immédiat, nous ayons un ennemi en commun. Tu connais le vieux dicton, l’ennemi de mon ennemi est mon ami.

Make n’avait pas particulièrement envi de se balader avec elle, mais c’était elle sa seule chance de se sortir de là.

-   Alors, si tu commençais par me détacher. Je t’en serais grandement reconnaissant.

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