Il le ressentait. Son coeur. Les battements de son cœur s'intensifiaient, et l'immortel devinait qu'il ne s'agissait pas d'une accélération naturelle. Une influence extérieure avait prise sur lui : celle de Thaïs. La pérégrine n'avait pas répondu à sa question, se contentant de plonger son regard dans le sien, et de poser sa main sur ses doigts. Ni elle, ni lui n'avaient besoin de mots. Leurs Nomos en harmonie, ils lisaient non pas dans les pensées de l'autre, mais dans son cœur, qui battaient à l'unisson.
Il reprit une gorgée de son verre, avant de le déposer sur une petite table. Sa langue plein de vin lécha ses propres lèvres, et il se pencha en avant, embrassant le front de l'immortelle. Une main sur son épaule, l'autre contre le bas de son dos, il embrassa son nez, esquiva ses lèvres, se courbant encore pour embrasser sa gorge, léchant son cou, mordant son épaule nue, alors qu'il tirait sur une des bretelles du haut pour le fait glisser le long du bras. Elle sentait bon. Une odeur familière, similaire à la sienne, mais plus douce et sucrée. Les soupirs de la belle l'excitait, enclenchant un cercle vicieux où il lui renvoyait son propre désir.
Les deux flammes devenaient un brasier. Il la serra contre lui, une main enfoncée dans sa croupe. Frustré par leur différence de taille, il la souleva afin qu'elle se retrouve à sa hauteur, et l'embrassa férocement, la plaquant contre la baie vitrée. Sa langue vorace vint chercher celle de Thaïs, ne lui laissant aucun répit, capturant ses lèvres encore et encore. Il ne rompit leur baiser qu'après une longue minute, un filet de salive reliant leurs bouches brillantes. Il respirait avec force, le souffle coupé. Ce n'était qu'un simple baiser, mais il était aussi excité que s'ils étaient en plein milieu d'un coït. En l'admirant, il compris qu'ils étaient incapables de se résister l'un l'autre.
- Et puis merde.
Les deux mains sur les belles petites fesses de l'argentée, il la fit basculer sur son épaule, la transportant comme un sac de patates, comme un barbare saisissant sa captive. Il la transporta jusqu'à la chambre, qu'il trouva sans trop de mal, et la balança sur le lit. A peine avait-elle atterri qu'il était déjà au dessus d'elle, à quatre pattes, la tenant par les poignets. La respiration de l'homme était saccadée, son regard embrasé. Son bassin contre celui de Thaïs, il faisait de lents va-et-vient, les vêtements des deux humains ne pouvant guère cacher sa vigueur surnaturelle ni la chaleur qui s'en dégageait.
- J'ai très envie de te faire l'amour Thaïs... il l'embrassa encore, avant d'échapper à ses lèvres pour lécher sa gorge, mais j'ai une faveur à te rendre...
Sa langue passa lentement sur sa clavicule, descendant jusqu'à embrasse un sein à travers le tissu. Il ne l'avait toujours pas déshabillée. Avec précaution, il descendit peu à peu, soulevant le haut de Thaïs, embrassant son nombril, la fixant de ses yeux bleus à chaque instant, avant de défaire son short.
- Mon seul regret, c'est qu'il n'y ait personne autour de nous pour te forcer à être discrète...
Ses doigts habiles défirent la ceinture du petit short rouge, qu'il fit glisser le long des jambes. Bien vite, Thaïs pu sentir le tissu contre ses cuisses être remplacé par la chair, alors que Grayle glissait son visage entre ces dernières. Il huma l'odeur intime de la belle, sentant son propre pantalon le torturer. Elle était irrésistible, et un frisson parcourut leurs deux corps.
- L'avantage, c'est que tu n'as pas besoin de retenir tes cris... dit-il juste avant de lécher goulûment son Mont de Vénus, le couvrant de baiser, pour finalement, embrasser ses lèvres, plus charnues, plus douces, plus sensibles. Il avait envie d'elle, plus que quiconque dans sa vie, mais le jeune homme patient avait surtout envie d'une chose : voir celle qui se cachait sous l'apparence d'une jeune fille se tordre, gémir, couiner, jouet entre ses mains et sa langue, et exposer la sensualité cachée derrière son corps juvénile... entièrement fixé sur elle, Grayle oublia vite le reste du monde, et même de l'univers...