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Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

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Légion

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Re : Voyage imprévu [Marguerite & Shamir]

Réponse 15 samedi 09 mars 2024, 12:25:12

PoV Daraen :

La conversation se poursuit naturellement. Il semblerait que j’ai réussi à connecter un point d’accroche entre Marguerite et moi, lui permettant de s’exprimer plus librement et de totalement laisser tomber l’anxiété dont elle faisait preuve. Elle me propose même qu’on boive un verre ensemble, chose qui est tout à fait envisageable. Après tout, je suis ici pour satisfaire ses désirs désormais.

Mais lorsque je lui révèle être bien plus qu’un employé de l’ElemHunt, car j’en suis le co-gérant avec Ishtar, son comportement change brièvement avant de reprendre celui qu’elle commençait à adopter. Plus elle en apprend sur moi, plus j’ai la sensation de susciter l’admiration chez elle alors que ce n’était pas mon but. Une fois encore, son esprit est pris de quelques interrogations, notamment sur la charge de travail que ma situation implique.

- Ça a ses avantages et inconvénients, comme presque toute situation de vie. Je jouis d’une certaine liberté mais cette liberté a un prix qui passe en effet par le travail et les responsabilités. C'est pourquoi je me sens responsable de vous qui êtes arrivée ici contre votre gré. La boucle est bouclée en somme.

Je souffle du nez, marquant un amusement un peu plus sincère avant de lui proposer de sortir de cette prison sophistiquée dans laquelle elle se trouve, montrant une fois de plus ma bonne foi, pour peu qu’elle en doutât encore, ce dont je doute. Néanmoins, son imagination travaille de nouveau et elle se demande bien vite si elle allait porter ce que Shamir avait sur elle. Je me remémore alors les habits de ma collègue et amie et me dis que c’est envisageable, bien que cela manquera peut-être un peu de tissu. Shamir a toujours eu un style un peu particulier. Il est pourtant probable que ce style a déclenché une certaine curiosité chez Marguerite. L’inconnu intrigue et puis, malgré tout, Shamir dégage une certaine élégance. Alors, lorsqu’elle me répond à l’affirmative son désir de rendre cette journée plus sympathique encore pour elle, je termine ma tasse de thé, reprenant :

- Je n’envisageais pas de tenue en particulier mais peut-être pourrions-nous vous trouver quelque chose ressemblant aux habits de Shamir si vous désirez porter cela. L’important, c’est que cela vous plaise. Vous êtes en droit de rêver autant que vous le souhaitez aujourd’hui.

Je me lève finalement de ma chaise et lui tend la main afin de la guider au travers de l’auberge. Lorsqu’elle s’en saisit, je l’attire un peu plus vers moi sans trop chercher à la coller et nous sortons finalement de la chambre dans laquelle elle se trouve. Un long couloir avec de multiples portes s’offre à elle. Le parquet est ciré, offrant un cachet toujours aussi luxueux à l’endroit alors que quelques tableaux et autres arts d’époque décorent les murs, se fondant parfaitement dans l’atmosphère de Terra. Nous avançons un peu plus profondément dans cet étage de l’auberge et je me demande bien de qui pourrais-je bien prendre une tenue pour Marguerite. À en juger par les informations dont je dispose de son apparence, elle ressemble à Ishtar ou Freyja. Je pense donc que nous devrions nous rendre dans la chambre d’Ishtar, Freyja ayant parfois un style un peu trop dénudé. Nous nous rendons donc dans une autre chambre, celle-ci ayant une ambiance un peu plus sombre tant dans ses couloirs, mêlant noir et doré que dans sa décoration. Pourtant, l’ensemble est plutôt sobre et satisfait au regard. Ishtar est une habituée de l’élégance avec simplicité. J’ouvre sans plus attendre les différents placards, révélant une série de tenues en tout genre, puis me tourne vers mon invitée :

- Vous êtes libre de choisir ce qui vous plaira. Nous pouvons même envisager quelques essayages si vous avez besoin de vous faire un avis. Pour le moment, j’espère surtout ne pas me tromper et que vous pourrez enfiler ces tenues sans souci.
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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 16 dimanche 10 mars 2024, 12:04:15

Il brûle aux lèvres de Marguerite de répondre Daraen qu'il ne devrait pas se soucier d'elle, qu'elle ne veut être un souçis pour personne et certainement pas pour lui. Mais pour une toute petite fois dans sa vie, un sentiment égoïste la retient de parler ainsi ... Elle se réjouit secrètement que le sens du devoir de Daraen "l'oblige" à rester à ses côtés. Profiteuse mais pas ingrate, elle murmure en contenant un sourire de plaisir.

- C'est vraiment gentil d'prendre tout c'temps pour moi.

Elle apaise sa conscience en se promettant intérieurement de continuer à rester aussi douce et attentionnée pour lui que lui l'est pour elle ... 
 
L'idée du changement de tenue est évoquée et Marguerite en reste les joues rosies. Jamais de sa vie on ne lui a vraiment offert de vêtements. Dans la campagne, les filles doivent s'acheter leur propre tissu et se débrouiller pour se coudre ce qu'elles portent. C'est un travail long et ardu, qui demande beaucoup de patience. Chaque petit accessoire ou broderie ajoutée est une coquetterie que les filles les plus chanceuses peuvent se permettre. Bien qu'elle en saisisse le sens, le concept d'essayage est donc relativement inconnu d'elle.

Daraen l'invite à quitter la chambre et à le suivre dans le couloir.

Toujours vêtue de sa simple couverture, Marguerite se relève et s'arrange pour la faire tenir de manière plus pratique maintenant qu'elle allait devoir marcher avec. S'en recouvrir les épaules ne s'avère pas efficace et la dévoile presque entièrement chaque fois qu'elle bouge les bras. Elle change donc de stratégie et emmaillotte son corps comme on le fait parfois à avec une serviette de toilette, la faisant passer sous les bras et la nouant au niveau de la poitrine. Plus correctement vétue elle peut ainsi emboite le pas à Daraen, abandonnant la tasse qu'elle avait vidée derrière elle sur le chevet.

Elle traverse ainsi toute une partie de l'étage à la suite du gérant. Elle ne peut s'empêcher de rester bouche bée en voyant la taille des lieux et la profusion d'objets si luxueux. Chaque pas est l'occasion pour elle de levez le nez vers un tableau ou de tourner la tête pour admirer un bibelot ou un tapis. Elle a la tête tellement retournée qu'elle ne remarque pas quand finalement l'homme qui la précède s'arrête devant une des chambres et elle bute son dos contre lui involontairement.

- Pardon ... excusez moi ...


Non pas qu'elle l'ait fait intentionnellement ou avec beaucoup de force.

Ainsi ils arrivent devant un vaste placard et devant Marguerite est révélée une profusion absolument déroutante de tenues. La jeune femme, ignorant qu'il pouvait exister des endroits où tant de vêtements pouvaient être stockés ensemble, en reste encore une fois perdue et ahurie. Comme intimidée face à ce choix pléthorique, elle resserre les mains autour de la couverture qui la recouvre et jette un regard perdu vers toutes ces tenues.

- Elles n'vont pas manquer aux femmes qui travaillent ici ?

Demande la timide jeune fille, même si elle même n'y croit pas trop. Personne ne peut porter autant d'habits dans une vie.

Consciente que jamais elle ne saurait faire un choix entre tous ces vêtements et écoutant la petite voix intérieure qui la pousse à vouloir plaire à l'homme qui l'accompagne, elle tourne son regard vers Daraen. Elle rajuste une mèche châtain derrière son oreille et demande après une hésitation adorable.

- Laquelle m'irait l'mieux selon vous ... ?

Hôtel ElemHunt

Légion

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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 17 dimanche 10 mars 2024, 13:59:27

PoV Daraen :

Une pléthore de choix de tenues s’offre à Marguerite qui ne sait plus du tout où donner de la tête, et à raison. Je serais sûrement dans la même situation à sa place. Comment Ishtar fait-elle pour stocker autant de tenues ? D’autant plus que celle-ci ne sont que celles qu’elle porte ici, il y en a donc d’autres ailleurs. Et pire encore, c’est de savoir qu’elle n’est sûrement pas celle qui se trouve le plus dans l’excès parmi nous. Je souris, amusé, en me remémorant cette idée jusqu’à ce que mon invitée me sorte de mes rêveries naissantes, me demandant si la tenue qu’elle allait choisir n’allait pas manquer aux femmes du coin. Je pose mes yeux sur elle. Elle me demande cela comme si elle n’envisageait pas de rendre ce qu’elle allait choisir, aurait-elle compris que j’envisageais potentiellement déjà de la laisser repartir avec ? Je nie de la tête en tout cas, apportant une réponse à sa question, comme aux précédentes :

- À moins de tomber par le pur des hasards sur une tenue particulièrement appréciée de mon amie, je ne suis pas même sûr qu’elle le remarquerait. Quoiqu’on parle d’Ishtar là, je ne serais pas étonné qu’elle ait quelque part un document ou un registre avec l’entièreté de sa garde-robe de lister dessus. Quand bien même, je sais me montrer persuasif quand la situation l’exige et je suis certain qu’avec quelques détails sur notre rencontre, elle comprendra parfaitement mon acte. Alors vous n’avez pas à vous en faire.

Un énième sourire, plein de bienveillance, destiné à cette charmante demoiselle plus tard, je guette ses faits et gestes, essayant d’analyser ce qui pourrait être son choix avant qu’elle en fasse un. Mais finalement, elle me prend une nouvelle fois de court en me demandant plutôt mon avis sur la question et notamment sur ce qui pourrait très bien lui aller. Mes yeux montrent une certaine surprise face à cette demande avant de retrouver cet air calme habituel. Comment pourrais-je refuser mon aide à une personne aussi touchante ?

- Voilà une demande très intéressante. Il va bien me falloir quelques minutes pour me décider.

Dans un premier temps, je ne la quitte plus des yeux pendant de longues secondes, cherchant à mémoriser son visage et ses quelques courbes visibles au travers de la couverture afin de m’assurer de lui trouver quelque chose qui conviendra parfaitement. Je dois peut-être me montrer un peu plus intimidant ainsi mais cela ne dure tout au plus qu’une trentaine de secondes avant que mes yeux se portent sur l’énorme stock qui s’offre à nous. Mes yeux sont plus perçants, plus concentrés désormais alors que je réfléchis à ce qui pourrait faire l’affaire.

Si nous envisageons de lui offrir une tenue qu’elle pourrait porter tous les jours, nous allons éviter tout ce qui est trop léger ou trop court, non pas par peur d’afficher son corps mais pour ne pas qu’elle puisse attraper froid. Ensuite, je retire tout ce qui se rapproche de ce qu’elle puisse connaître comme tenue, bien que plus luxueuse. Donc au revoir les robes et accessoires d’antan. Quitte à lui offrir quelque chose, je souhaite que ce soit tout neuf pour elle, que ça marque le coup, tout en conservant quelque chose de féminin et mignon et surtout, quelque chose qui lui aille bien. Donc les tenues qui font working girl, c’est aussi éliminé. De plus, elle semble être une ménagère et surtout quelqu’un qui s’occupe d’elle-même. Il faut quelque chose qui lui assure une liberté de mouvements, qui ne la restreint pas de trop. Ça commence à retirer une bonne partie des habits et pourtant, il en reste pas mal. Je déambule dans la chambre, cherchant la pièce parfaite, faisant quelques allers et retours devant les différents contenants à vêtements avant de finalement opter pour une tenue que je retire de la garde-robe.

Je me retourne et la présente à Marguerite, prenant le vêtement dans les deux mains et le plaçant devant son corps. C’est un kimono ravissant, blanc sur le corps mais décoré de multiples fleurs sur les manches ainsi que le long des jambes. Une ceinture sert à raccorder le tout, elle aussi dans les mêmes motifs que ceux présents sur le tissu. Le vêtement est beau, le toucher est doux, il reste assez ample pour lui offrir la liberté de mouvement que je recherchais et surtout, il se mêle parfaitement avec son teint. Je souris, laissant mes pensées s’échapper au travers de mes mots :

- Un kimono à fleurs pour habiller une charmante fleur.

Je remarque que cela m’a échappé mais ne m’en trouve pas dérangé, souriant même à l’envolée poétique de la chose. Je ramène un peu plus la tenue vers moi pour permettre à Marguerite de mieux regarder ce que je souhaite lui offrir.

- Vous en pensez quoi ?! Il mêle charme, élégance et féminité. Je trouve qu’il vous irait à merveille mais en est-il de même que vous ? Si cela vous convient, je peux sortir de la pièce pour vous permettre de vous changer tout en conservant votre pudeur.

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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 18 dimanche 10 mars 2024, 19:38:46

Marguerite semble ravie que Daraen accepte de choisir pour elle. Si elle semble un instant surprise de sentir son regard sévère se poser sur elle, elle finit par en comprendre la raison. A la fois docile et fière que son corps reçoive l'attention de l'homme, la jeune femme tourne sur elle même pour se montrer sous toutes les coutures. Elle prend ainsi plusieurs poses, soulève ses cheveux ou pose ses mains sur ses hanches pour que le tissu informe épouse davantage sa silhouette. L'aisance avec laquelle elle bouge et la manière de jeter des regards à l'homme par dessus son épaule laisse assez peu de doute sur le fait qu'elle prenne beaucoup de plaisir à être vue ainsi.

Mais il en faut beaucoup plus pour que le gérant se laisse distraire de son devoir visiblement. Le choix a l'air difficile pour lui mais il finit par trouver qui, il faudra l'avouer, est le choix parfait pour la paysanne. C'est un vêtement à la coupe exotique, joliment travaillé et doté d'une grande élégance. Il correspond surtout beaucoup plus à qui est Marguerite que les quasi-nuisettes transparentes  de Shamir.

Elle rougit un peu. Contrairement à l'indifférence complète qu'elle avait ressentie face à Shamir, Marguerite sait qu'il est indécent de se déshabiller devant un homme. Et pourtant ... après quelques instants d'hésitations pendant lesquels une certaine lutte intérieure semble prendre place, elle finir par répondre avec une timidité possiblement un peu feinte.

- J'ne ... suis pas certaine d'réussir à correctement la porter sans aide.

C'est le seul prétexte qu'elle trouve sur le moment pour pousser sa chance ... C'est sans doutes  gros mais ne dit on pas que les hommes ne savent pas saisir les signes trop subtils ?

Elle denoue donc sa couverture et conserve un semblant d'apparences en gardant les bras croisés sur sa poitrine, histoire de feindre la pudeur. Une manœuvre pour la pure forme car elle cache bien peu de choses au final. Elle n'a pas à beaucoup feindre la maladresse lors de l'essayage en vérité, car la coupe du vêtement (pourtant bien taillé et à sa taille) lui est véritablement inconnue. Elle tourne le dos à Daraen pour qu'il l'aide à l'enfiler et elle se retrouve dans une impasse au moment où il faut fixer la ceinture.

- Est-ce que ... j'peux vous d'mander de m'aider, m'ssieur Daraen, s'il vous plait ?

Regard levé vers lui, sourire hésitant. Elle se demande en son fort intérieur si elle n'abuse pas et n'est pas en train de faire subir à l'homme des tentatives d'approches indésirables.

Hôtel ElemHunt

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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 19 dimanche 10 mars 2024, 20:47:17

PoV Daraen :

À peine ai-je effectué mon choix pour Marguerite qu’elle me fait comprendre que sortir de la pièce ne m’est pas envisageable étant donné qu’elle aura besoin d’aide pour enfiler cette tenue qui se veut sûrement très exotique pour la demoiselle. Je hoche la tête, un nouveau sourire doux au visage. Je comprends alors deux choses à cet instant. La première et la plus remarquante, c’est qu’il était en fin de compte prévisible que les choses terminent ainsi avec un peu plus de recul et de réflexion. La seconde, c’est qu’avec son petite numéro plus tôt à prendre différentes positions mettant tant bien que mal ses courbes en avant et maintenant cette sollicitation à la voir dans son plus simple appareil sans presqu’aucune hésitation, je crois remarquer un petit quelque chose se rapprochant d’une tentative de se montrer plus charmante qu’elle ne l’est déjà de sa part. Ce n’est pas déplaisant, même plutôt divertissant.

- Je vais donc me voir contraint de rester. Je vais vous aider.

Il ne faut pas bien longtemps avant que le tissu qui recouvrait Marguerite tombe au sol, révélant définitivement le corps de l’habitante de Terra qui s’était montré à travers des bribes d’ouverture au travers de la couverture. Je mentirais en disant que ces courbes et ces finesses qui marquent cette silhouette me laissent dans une certaine indifférence et qu’elles ne sont pas plaisantes au regard. Marguerite est une très belle femme et nul doute qu’elle fait tourner quelques têtes au quotidien. Cette beauté mêlée à cette douceur dans son être doivent être l’objet de bien des fantasmes.

- Si je puis me permettre un commentaire, vous êtes ravissante.

Je sais que ce genre de compliment fait plaisir à une dame, tant qu'il est énoncé avec et dans le respect, alors je ne perds rien à lui dire. J’approche finalement d’elle avec le kimono, l’aidant à l’enfiler avec délicatesse, lui permettant ainsi de pouvoir profiter pleinement du confort du toucher au passage. Je fais le tour de sa personne, vérifiant que tout est en ordre, avant de lui faire de nouveau face. Je ne la regarde que brièvement dans les yeux car, l’habit étant encore ouvert, il est difficile d’ignorer la présence de cette généreuse poitrine. Je détourne un peu le regard, l’écoutant mettre en avant son besoin d’aide pour l’aider à finaliser la chose. Je referme le kimono sur elle.

- Pouvez-vous le maintenir ainsi s’il vous plaît ?

Une fois cela fait, je finis alors bien vite à genoux, faisant glisser la ceinture le long de ses hanches, l’installant à la fois avec douceur et fermeté pour assurer un véritable maintien et finaliser les derniers préparatifs. Une fois la ceinture bien attachée et le kimono bien enfilé, je me redresse et, avant qu’elle ne bouge, reprend la parole.

- Si vous me le permettez, j’aimerais ajouter une petite touche finale.

Je fouille un peu plus dans le dressing et en sort une grande fleur blanche maintenue à une barrette pour faciliter la mise en place dans la chevelure. Je l’installe alors dans ses beaux cheveux, faisant glisser mes doigts sur leur longueur, terminant cet habillage avec une touche finale qui apporte un encore plus grand cachet à l’ensemble. J’affiche un sourire clairement satisfait en la regardant. Elle est, à mes yeux, tout bonnement radieuse.

- Si vous souhaitez pouvoir vous admirer, et je vous recommande chaudement de le faire, vous trouverez un grand miroir sur la coiffeuse dans l’angle, derrière vous.
« Modifié: lundi 11 mars 2024, 07:30:51 par Hôtel ElemHunt »
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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 20 lundi 11 mars 2024, 18:58:36

Il accepte ! Le coeur de la jeune fille s'emballe un peu alors que son regard brille de contentement. Ses joues s'empourprent légèrement mais ce n'est pas cette toute petite once de gêne qui l'empêche d'agir. (C'est peut-être même ce léger inconfort qui pourrait rendre les choses si grisantes, vous ne trouvez pas ?).

Le regard de Daraen se pose donc sur elle. Rien que sur elle. Complimentée, admirée, Marguerite se sent (il disait vrai) comme une princesse à cet instant ... Peut-être l'homme agit t'il poussé par la courtoisie et par la politesse. Peut être qu'il aurait complimenté de la même manière n'importe quelle autre fille. Ce n'est pas grave. La jeune fille préfère rester dans ses illusions et imaginer que véritablement elle lui plait.

Alors qu'il s'approche avec le kimono, Marguerite se sent envahie par une vague d'excitation  mêlée à une pointe de nervosité. Elle se tourne, le laisse l'aider à enfiler le beau vêtement. La proximité du gérant la réjouit. Elle se surprend à fermer les yeux un bref instant, profitant de la sensation de son souffle sur sa peau alors qu'il est si proche ... Elle inspire lentement, à la fois pour calmer les palpitations dans sa poitrine et pour emplir ses poumons de l'odeur ambrée et exotique de son odeur. Elle retient à peine un frisson lorsque ses doigts effleurent sa peau. Elle pourrait si vite laisser la tête lui tourner ...

Kimono enfilé mais encore entrouvert, Marguerite finit par lui faire face pour se préparer à l'étape suivante : la mise en place de la ceinture . Et c'est à cette occasion que ... elle le jurerait ... elle croit voir ce si beau regard qui la fixe avec calme et confiance baisser vers sa poitrine pendant un instant. L'homme est homme, en dépit de toute la courtoisie et la rigueur qu'il semble apporter à son travail. Cette petite félure dans la carapace fait fondre Marguerite.

A la plus grande surprise de la jeune femme, la touche finale de l'habillage nécessite qu'il se mette à genoux pour nouer une ceinture bien plus large et ornementée que celles portées par chez elle. Il requiers de la part de l'invitée une très humble contribution et elle se fait une joie de tenir ledit tissu.

- Je n'aurais véritablement jamais réussi à le porter seule ...

En voyant l'homme qui l'attire se placer si près d'elle, Marguerite se sent prête à défaillir. Elle retient son souffle. La proximité soudaine, les gestes précis de Daraen, tout cela la plonge dans un état de fébrilité exquise. Elle le regarde, avec un mélange d'admiration et d'incrédulité alors qu'il fait tout ça pour elle. Ses sens lui intiment de faire quelque chose. De le serrer dans ses bras, d'enfouir son visage dans ces beaux cheveux bruns. Elle pourrait le faire. Elle voudrait le faire. Mais quelque la retient d'agir ainsi. La retenue. La peur du rejet. La decence aussi peut-être ... ?

L'instant où elle aurait pu agir passe. Il y a eu une fenêtre fugace au cours de laquelle elle aurait du faire quelque chose ... mais elle l'a raté. Elle le regrette mais c'est ainsi. Elle reste debout, à lui sourire avec un regard brillant. L'essayage est terminé, elle va bientôt pouvoir s'admirer. Mais il manque un tout dernier détail. Celui qu'apporte Daraen en trouvant une fleur blanche à lui placer dans les cheveux. Sentir les gestes de caressant du gérant sur elle ne fait rien pour apaiser l'attirance qu'elle ressent pour lui et cette fois, elle ose profiter de la mise en place de la barrette pour lui effleurer la main. Un geste tendre et fugace. Peut être trop discret pour être remarqué ... ? Qui savait ...

Elle attarde son regard dans le sien, comme si elle voulait faire passer un message muet avant de consentir à se retourner en direction du miroir qu'il lui indique.

La femme qui fait face à Marguerite à travers le reflet est si belle qu'elle en a le souffle coupé. Elle peine d'ailleurs à se reconnaître et observe bouche bée le reflet qui lui renvoie son air d'hébétude. Comme si elle avait besoin de la confirmation d'au moins un autre de ses sens pour le croire, elle touche avec des gestes prudents sa chevelure et la magnifique barette qui y trône. Elle caresse le tissu de la jupe, sentant glisser sur ses cuisses galbées le doux contact soyeux.

- Je ... n'ai jamais rien porté de si beau ... C'est si doux, si propre ... J'ne sais pas quoi dire ...

Par dessus l'épaule de cette femme debout devant elle, Daraen est présent. Est-ce une étincelle de satisfaction qu'elle lit dans son regard ? Marguerite rive son regard au reflet du gérant.

- C'est grâce à vous, m'ssieur Daraen ...

Dit elle avec beaucoup d'émotion dans la voix.

- Vous êtes incroyable d'avoir su faire d'une paysanne comme moi une telle ...

Elle regarde de nouveau son reflet. Visiblement les mots lui manquent pour se décrire.

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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 21 lundi 11 mars 2024, 20:21:41

PoV Daraen :

L’habillage s’est passé sans encombre, dans le respect le plus total et avec une certaine délicatesse, comme si je ne souhaitais pas prendre le risque de porter atteinte à l’intégrité de Marguerite, comme si elle était vraiment une fleur aussi fragile que magnifique qu’il fallait préserver à tout prix. Je lui propose finalement de pouvoir s’admirer car il était surtout question de lui faire plaisir bien plus à elle qu’à moi, même si cela s’est fait surtout en passant par mes goûts.

Lorsqu’elle fait face au miroir, je sens bien que quelque chose se déclenche en elle et qu’elle a du mal à y croire, si bien qu’elle est obligée de se toucher pour confirmer que tout ce qui se passe est réel, ajoutant encore un peu de charme et ne la rendant que plus adorable qu’elle ne l’était jusque-là. Puis finalement, les mots sortent de sa bouche, elle s’exprime, me fait part de ce qu’elle ressent et surtout de sa difficulté à pouvoir pleinement trouver les mots pour dire ce qu’elle veut faire passer comme message. Mais ces petites difficultés sont elles-mêmes porteuses de message. Elle déborde de joie et mon cœur se trouve comblé et soulagé que cela lui plaise autant. Je me permets même un petit soupir qui me permet de pleinement me détendre. Je sens ensuite son regard se poser sur moi au travers du reflet, me complimentant pour mes compétences et qualités qui, d’après ses dires, sont telles que j’ai réussi à transformer la paysanne qu’elle est en… princesse, je suppose ? Pourtant, lorsqu’on y réfléchit et avec un peu de recul, je n’ai rien fait d’autre que de choisir une tenue, ni plus, ni moins. C’est à la portée de tout le monde.

- Je n’ai rien fait de spécial Marguerite si ce n’est choisir ce kimono. J’approche un peu plus d’elle et touche la fleur qui orne ses cheveux. Et ce petit accessoire à la limite. Si je voulais vraiment m’accorder un quelconque mérite, ce serait d’avoir sublimer quelque chose qui était déjà d’une réelle beauté. J’affiche un petit sourire, peut-être un peu charmeur malgré moi, bien que mes intentions restent dénuées de toute cupidité. J’ai bien conscience que certaines choses sont plus aisées à dire qu’à faire mais vous devriez songer à avoir plus confiance en vous si ça n’a pas déjà été fait.

Je ne porte aucun jugement sur elle. Comment le pourrais-je alors qu’elle m’est en réalité bien inconnue ? Ce n’est qu’un conseil, rien de plus. Ne souhaitant pas la mettre mal à l’aise, je renchaine bien rapidement, changeant de sujet.

- Bien. Que vous ferait-il plaisir ensuite dame Marguerite ? Je suis toujours à votre service.
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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 22 lundi 11 mars 2024, 21:12:15

Evidemment ... Si Daraen n'avait pas été modeste il n'aurait pas été parfait. Marguerite sens sa poitrine se gonfler d'un long soupir énamouré dans lequel on pouvait toutefois déceler une once de dépit. Cet homme là est sans doutes trop bien pour elle ... Elle sourit au reflet, un peu béate et roucoule benoitement.

- Vous avez raison, m'ssieur Daraen, je devrais.

Elle serait incapable en l'état de le contredire de toutes manières ... Devrait elle prendre son conseil au pied de la lettre et déclarer sa flamme abruptement ? Non ... bien sûr que non ! Jamais un homme d'une telle classe ne pourrait être charmée par de telles manières de gourgandines ... impossible. Mais peut être que ... oui ! Il faut qu'elle le dise.

- J'aime quand vous m'touchez les cheveux comme ça.

C'est sorti abruptement, comme si elle avait peur d'avoir pu manquer de courage si elle avait continué de tergiverser. Ses joues rosissent devant son audace mais elle ne détourne pas le regard de celui de l'homme. Elle retient son souffle, un rien intimidée de la réaction qu'elle pourrait causer chez celui qui juste là s'est montré rien moins que charmant avec elle.

Il l'avait interrogée sur ce qu'elle voulait faire après cette séance d'essayage et la réponse lui vient comme une évidence même.

- Vous parliez ... d'une boisson ? Votre spécialité ?

Une boisson, elle en est sûre, qu'il a accepté qu'ils boivent ensemble. Marguerite n'est certainement pas le genre de femme à boire à toute heure du jour ou de la nuit. C'est une jeune fille sérieuse et travailleuse, qui réserve l'alcool aux occasions des fêtes et des festivals. Elle en boit le plus souvent avec modération ... Sans être consommatrice assidue, elle sait donc à quel point un petit verre peut aider les esprits et les humeurs à s'alléger. C'est peut être précisément ce dont ils ont besoin tous les deux : Un petit peu de courage liquide pour elle. Et un petit rien qui ferait chavirer cette retenue si charmante pour lui ...

- Est-ce que .. j'abuserais, si j'vous proposais qu'on l'essaye ? Ca m'ferait plaisir ...

Demande elle d'un ton plein d'espoir, le sourire un peu hésitant. Elle joue machinalement avec les manches du superbe Kimono qu'elle porte et qui la font se sentir si belle en cet instant.


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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 23 lundi 11 mars 2024, 22:44:47

PoV Daraen :

Au fur et à mesure de cet essayage, je crois reconnaître la naissance d’une complicité entre Marguerite et moi. Ce qui était à la base une malheureuse rencontre sur un malheureux événement prend peu à peu la tournure d’une journée enchantée. Mon petit conseil ne fut pas mal perçu et je reconnais sentir un nouveau soulagement à cette idée. Je me serais trouvé bien ennuyé d’avoir rompu le cadre de cet instant. Je ne sais d’ailleurs pas si c’est lié au fait qu’elle applique directement ce que je lui ai dit mais elle exprime plus librement ce qu’elle ressent, en une fraction de seconde, ce qui me laisse pantois sur le coup avant de me faire sourire de nouveau.

- Vous m’en voyez ravi.

C’était peut-être un peu simple comme réponse mais je n’avais malheureusement pas mieux qui me venait à l’esprit sur l’instant. Je n’allais pas non plus lui proposer de tripoter sa chevelure sans retenue quand bien même l’idée aurait pu lui plaire, ça aurait été assez étrange et soudain comme comportement. Mais je prends quand même le temps de les effleurer très légèrement dans un geste, comme pour montrer quoique maladroitement que ses mots ont été bien reçus.

Comme je l’ai voulu, la conversation prend une autre tournure et je constate bien rapidement que ce que je peux dire n’est, comme on pourrait dire, pas perdu dans l’oreille d’une sourde puisqu’elle me rappelle que je lui avais proposé d’aller boire un verre et que je lui avais même plus ou moins promis qu’on le ferait ensemble. Mais comme pour demander confirmation et peut-être vérifié que je n’ai pas changé d’avis en cours de route, elle me demande si j’accepterais que l’on essaie d’un ton tellement plein d’espoir que je me sens peu à peu de plus en plus incapable de lui refuser quoi que ce soit, ce qui serait dangereux en temps normal et m’aurais poussé à me ressaisir mais non seulement, je ne pense pas que Marguerite soit un danger, mais aussi, je me suis moi-même lancé dans l’optique de céder à ses possibles caprices et je n’ai aucunement changé d’avis.

- Comme je vous l’ai redis il y a de cela quelques secondes, je demeure à votre service. C’est en quelque sorte le contrat que j’ai signé mentalement alors allons-y.

Je ne sais pas trop si je dois me contenter de lui ouvrir la marche ou bien si je dois l’accompagner mais étant donné qu’elle est supposée être une princesse, alors je lui tends mon bras dont elle peut se trouver libre de s’en saisir. Une fois qu’elle a fait son choix, nous partons et sortons de cette nouvelle pièce, traversant le couloir de tout à l’heure en sens inverse jusqu’à arriver au bout et descendre quelques rangées de marches qui nous font descendre les trois étages qui nous séparent du rez-de-chaussée et donc de la partie taverne de la bâtisse.

L’endroit se veut plutôt calme à cette heure de la journée. Bien que nous soyons en pleine après-midi, nous avons la chance de ne pas trop attirer les alcooliques du coin avec cet air luxueux que nous avons. Ici, les clients sont en général bien calmes et amateurs de bonnes boissons. Cela ne les empêchera cependant pas de lorgner des yeux sur la femme qui m’accompagne mais je ne m’y attarde pas. Je sais qu’ils ne feront rien de plus que regarder. Les habitués de la maison savent que trop bien qui je suis et qu’ils risqueraient de finir dehors avec un bon coup de pied au derrière s’ils faisaient du grabuge.

Nous arrivons au comptoir du bar et je propose d’un geste de la main à la demoiselle de s’assoir sur un des hauts tabourets, ayant pris le soin de quand même nous écarter du reste de la salle. Je me place quant à moi de façon logique de l’autre côté puisque je suis barman.

- Au risque de vous décevoir, je n’ai pas réellement de spécialité, si ce n’est celle de savoir apprécier un bon verre en charmante compagnie. Avez-vous déjà goûté à de l’hypocras ? Je prends quand même le temps de lui demander. Cette recette de vin sucrée n’est pas spécialement rare mais ne trône pas non plus sur toutes les tables tant de maisons que de tavernes. Je vous propose de goûter à notre variante.

Notre variante, car comme beaucoup avant nous, nous nous sommes essayés à modifier la recette afin de la rendre moins sucré tout en n’en faisant pas un vin acre et dur en bouche qui se rapprocherait plus de l’hydromel en force et intensité. Pour cela, nous avons simplement ajoutés quelques amandes et un soupçon de pomme pour adoucir l’ensemble, créant ainsi une recette mêlant un goût plus fruité que sucré puisque le miel est moins présent, tout en conservant sa base en épices. Je lui sers un fond de verre pour qu’elle puisse goûter librement et me donner son avis, gardant la bouteille en main pour la servir de nouveau si cela lui plaît.
Merci à Tenshi pour cette signature très cool !


Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 24 lundi 11 mars 2024, 23:27:08

Marguerite ne se fait pas prier pour accepter le bras qui lui est proposé. Jamais on ne s'était montré si galant avec elle et c'est avec fierté, une fois les maints étages descendus, qu'elle pénètre dans la salle commune et s'affiche au bras de celui qui apparait maintenant à ses yeux comme un prince charmant des contes. En version plus ... hôtelière dirons nous. Ce qui est encore mieux, naturellement, puisque bien plus proche au final de la vie de Marguerite que ces chevaliers blancs aux accoutrements guerriers. Elle attire les regards de la clientèle, évidemment. Elle y est habituée en temps ordinaire et s'est toujours flattée par ce genre d'attention. Le fait que EN PLUS elle soit consciente de porter une tenue superbe ne fait que lui faire dresser davantage le menton et cambrer un peu la posture. Une manière inconsciente de mettre en valeur les courbes de sa silhouette sans doutes.

Elle prend place là où il lui indique et son visage rosit une fois encore de contentement. Se sentant proche de Daraen, elle ose lui avouer.

- C'doit être la première fois qu'je m'tiens de ce côté du comptoir ...

Les deux mains posées sur ses jambes, elle regarde Daraen oeuvrer sans le quitter de son regard couvant. Elle boit ses paroles, sourit d'un air touché quand il sous entends qu'elle est une charmante compagnie et répond avec grand enthousiasme.

- Oui, on en boit parfois lors de fêtes particulières !

C'est une boisson délicieuse que la présence d'épice et de miel rend forcément plutôt chère selon les standards paysans moyens. Mais elle reste accessible et fait partie des boissons appréciées de là où elle vient. C'est donc une variante qui est servie ici et Marguerite ne se fait pas prier pour, encore une fois, accepter la proposition qui lui est faite.

Elle tend sa main délicate vers le verre. (Qui est en verre véritable ! Pouvez vous imaginer ? Tout est fait de bois ou de terre cuite par chez elle). Une hésitation la prend alors qu'elle est sur le point de goûter.

- Si ca me plait, vous en boirez un avec moi ... ?

Elle n'est pas la seule après tout à avoir besoin d'un petit coup de pouce pour oser sortir de l'ornière, si ? Elle finit par tremper les lèvres dans le liquide et semble surprise par les saveurs qu'elle y goûte. C'est indubitablement une base de vin sucré mélangé à des saveurs exotiques, mais c'est là le seul point commun entre les deux boissons. Bien qu'incapable d'identifier les arômes inconnus auxquels son palais est exposé, force est de constater que la boisson lui plait.

- J'n'avais jamais rien goûté d'tel !

Avoue t'elle volontiers.

- J'comprend pourquoi vous en êtes si fier ...

Les deux jeunes gens discutent ainsi au comptoir. Peut être même partagent ils un verre, si finalement Daraen finit par céder aux demandes de Marguerite qui vont dans ce sens. La jeune femme raconte de bon coeur, la manière dont eux même fabriquent de l'hypocras par chez eux. Et partage des anecdotes avec l'homme en face d'elle. Le fait qu'ils partagent une expérience de service rend les sujets de conversation faciles à trouver et naturels.  Et pendant ce temps, la vie continue dans l'établissement et inévitablement des employés finissent par apercevoir "le patron" passer tant de temps avec cette demoiselle énamourée. Peut-être les deux protagonistes de cette charmante rencontre ne le remarquent pas, mais ca commence à chuchoter. Seront ils du genre à laisser les choses se faire tranquillement ou au contraire à donner un petit coup de pouce amical au destin ?

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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 25 mardi 12 mars 2024, 19:48:04

PoV Daraen & Celica :

Elle connaît l’hypocras. Fort bien, cela lui permettra de pouvoir comparer et juger avec précision. Je lui sers un fond qu’elle puisse goûter et se faire un avis. Elle me demande une énième fois si j’envisage de boire avec elle si cela lui plaît. Décidément, elle y tient à ce verre ensemble, ça en serait presqu’attendrissant. Je souris et hoche simplement de la tête, la laissant à sa dégustation, silencieux. Et cet avis ne tarde pas à tomber. C’est d’abord son visage qui parle, montrant une certaine surprise puis elle y retourne avant de finalement déclarer ne jamais avoir goûté un vin avec cette saveur, ce qui me rassure puisque c’est avant tout le but, et de me complimenter ensuite sur la fierté que je peux ressentir. Je ris de bon cœur.

- Merci pour ces mots doux. Ça me touche.

Puis, comme promis, je lui sers un verre plein maintenant mais aussi et surtout, un autre pour moi-même. Nous trinquons, buvant notre verre à une allure raisonnable, une véritable discussion pleine de passions et autres anecdotes se lançant entre nous, si bien que je perds bien rapidement notion de tout temps qui passe. De ça et… de notre entourage, comme si Marguerite avait définitivement fini de happer toute mon attention et était donc parvenu à ses fins. Si bien que je ne remarque pas qu’une petite fouine approche de nous et une fouineuse que je ne connais que trop bien.


La belle vie que celle à Terra ! Plus le temps passe, plus je passe du temps dans ces contrées. Et plus je passe du temps dans ces contrées, plus je les apprécie. C’est donc après une énième journée à me balader dans ces vastes plaines alentours que je retourne à notre bonne vieille auberge. Mais lorsque j’entre, je sens bien que l’ambiance n’est pas comme d’habitude.

Déjà, pour commencer, je n’attire pas tous les regards en arrivant, ce qui est étrange ! Certes, je suis bien habillée aujourd’hui. J’ai une belle robe qui recouvrent bien tout mon corps, sans ne pas laisser un léger décolleté au passage mais rien de bien méchant ! Alors, intrigué, je laisse mes oreilles glisser dans les quelques conversations et je comprends très vite le pourquoi du comment de tout ça. C’est que notre chef barman est dans l’coin et surtout, il n’est pas seul ! Il a l’air de discuter avec un petit brin de femme. Ça y est, je suis curieuse, je veux voir ça !

J’approche en toute discrétion et capte que Daraen n’a même pas l’air de me remarquer, lui qui est d’habitude toujours sur ses gardes. Dis donc, c’est qui c’est demoiselle qui arrive à nous changer notre homme de la bande ?! Une fois à leur côté, je n’hésite pas à me faire remarquer.

- Coucou Daraen ! On te voit pas souvent par ici !

Je me place à ses côtés et dépose mon regard sur la sublime créature qui l’accompagne. Mais c’est qu’elle est super belle ! Tu m’étonnes que Dada soit comme subjugué ! Quoique c’est quand même étrange, ce n’est pas son genre de tourner la tête pour la première dame qu’il croise. Qu’est-ce qu’elle a de plus celle-ci ?! Je renchéris, taquinant le calme de Daraen comme à mon habitude :

- Et on te voit encore moins souvent avec un aussi joli brin de femme ! C’est ton amante ? Ou peut-être pas encore ? Si tu veux mon avis, tu devrais conclure maintenant ! Ça se voit qu’elle en pince pour toi la petite dame là !

- Celica… Ishtar et Kvasir ne t’ont jamais expliqué de ne pas mettre ton nez dans les affaires des autres ?

- Oh ! Elles ont bien dû m’en parler mais tu me connais ! Je n’écoute que ce qui m’intéresse ! Je passe par-dessus le comptoir, me faisant bien remarquer au passage, et attrape la dame par les épaules, posant mon menton sur celle de droite. Et là, ce qui m’intéresse, c’est de savoir si oui ou non, ces beaux cheveux appartiennent à ton amante ! Je sens qu’il va craquer ahah ! Faut dire que je suis vraiment très vilaine sur ce coup à l’afficher devant tout le monde !

- Ça suffit Celica. Ne m’oblige pas à te botter les fesses. Quoique tu aimerais ça. File d’ici avant que je ne me vois contraint de te punir et non pas d’une façon qui te plaira.


Je conserve mon calme malgré tout, me pinçant l’arête du nez. Ce qu’elle peut être insupportable parfois.

- Roh, ça va ! Je voulais juste te taquiner un peu ! Ne le prends pas si mal ! Promis, je vous laisse tranquille ! Mais avant… Je profite de la proximité avec cette belle inconnue pour chuchoter à son oreille, de sorte à ce que l’autre idiot n’entende rien. Je sais que Daraen est craquant mais ce n’est pas une flèche. Tu devrais lui faire comprendre plus directement qu’il te plaît, il le fera jamais vraiment de lui-même à se la jouer trop respectueux. Je suis de toute façon sûre que c’est réciproque sinon il serait pas là à bavasser avec toi. Après un petit clin d’œil amical aux deux tourtereaux, je disparais d’ici dans un petit rire provocateur, laissant le calme reprendre sa place dans la salle tandis que je monte aux étages.


Le calme reprend sa place et mon attention se porte de nouveau sur Marguerite. Quelque peu gêné, je me frotte l’arrière du crâne avant de me confondre en excuses :

- Vous me voyez désolé pour ce désagrément. Comme vous pouvez le voir, certaines de mes collègues manquent de discipline. J’espère sincèrement qu’elle ne vous a pas trop dérangé auquel cas, je vous présente mes plus plates excuses.
Merci à Tenshi pour cette signature très cool !


Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 26 mercredi 13 mars 2024, 14:37:49

Comme il est agréable de partager un verre avec quelqu'un qu'on apprécie et de ne pas avoir à se soucier d'autre chose que du temps qui passe au rythme des conversations qui avancent.

Mais bientôt, un évènement imprévu vient sortir les deux jeunes gens de leur bulle. Ou plutôt s'y introduire avec malice. Celica, une employée de Daraen, vient le saluer et profite de l'occasion pour s'immiscer dans les affaires du petit duo. Et pour ce qui est de s'immiscer, elle n'y va pas par quatre chemin. Si au début Marguerite en parait embarrassée en plus de ressentir de la surprise, rapidement, le doux sourire qu'elle affiche avec une timidité calculée ne laisse aucun doute possible aux yeux de l'employée sur la nature de ses sentiments. Son patron a bel et bien une touche. Et mieux encore, les deux femmes remarquent sans peine qu'en dépit de l'ennui qu'il affiche devant la réaction, à aucun moment il ne cherche à nier ce qui se passe.

Mains sagement posées sur le tissu de sa belle robe. Marguerite en rosit de contentement tout en faisant jolie figure devant l'inconnue qui est allée si vite en besogne qu'elle en a oublié de se présenter.

- J'm'appelle Marguerite.

Informe t'elle l'employée indocile à qui elle adresse un sourire aimable, reconnaissant volontiers en elle une soeur de labeur, même si les cadres dans lesquels elles oeuvrent sont plutôt différents ...  Un peu surprise qu'elle s'approche d'elle pour lui chuchoter quelque chose, elle accepte la confidence et se penche un peu pour l'écouter. La suggestion la fait une fois encore rosir puis sourire avec un timide acquiescement qui tient lieu d'aveu. Dans le regard qu'elle jette rapidement à la jeune femme, on peut y lire la question muette "vous êtes sûre ?" mais déjà la demoiselle s'éloigne, laissant Marguerite et Daraen seuls de nouveau. Le gérant des lieux s'excuse pour l'intrusion mais Marguerite le rassure.

- N'soyez point désolé. Il crève les yeux qu'vous êtes un homme bon et qu'si cette femme est si sincère avec vous, c'est qu'vous n'êtes pas un tyran.

Malgrès les menaces de la réprimander physiquement qu'il aura proférées, davantage pour la forme qu'avec la réelle intention de le faire semble t'il. Mais elle y reviendra plus tard sur ce sujet. En attendant, n'écoutant que sa folle impulsion et profitant de la lancée initiée par Celica, elle poursuit.

- Et puis ... vous savez ... Il n'faut point lui en vouloir la punir parce que ...

Elle avance sa main pour effleurer la sienne de ses doigts délicats. Un mouvement osé, révélateur qui accompagne une confession qui l'est tout autant.

- ... elle avait raison. Je vous trouve ... vraiment séduisant m'ssieur Daraen. 

Elle le regarde dans les yeux. Son courage a été galvanisé par les mots de Celica mais une part d'elle même redoute à présent la réaction du gentilhomme. Celica avait elle raison en la poussant ? L'attirance que Daraen pourrait ressentir pour elle suffira t'elle à l'emporter sur son sens du devoir ... ? Main posée sur la sienne, regard brillant levé vers lui, elle demande.

- Et il est bien possible que ... p'têtre ... j'espère un tout petit peu plus qu'un verre de votre part à présent ... ?

L'instant est en suspend. Un infime tremblement de son menton trahit l'incertitude que la jeune femme ressent après cet aveu si brutal. Que fera t'elle s'il la refuse à présent ? Mieuxvaut ne même pas y songer tant qu'il y a de l'espoir.

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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 27 mercredi 13 mars 2024, 23:21:16

PoV Daraen :

Le moindre qu’on puisse dire, c’est que Celica a crée un sacré bazar avec son apparition, comme si tout était prédestiné. Ce fut bref mais intense. Telle une tornade, elle était inattendue, a tout balayé sur son passage, puis a disparu aussi vite qu’elle est apparue. Pourtant, la seule chose qui m’importe, c’est de connaître l’état mental de Marguerite, de m’assurer qu’elle va bien et que cela ne l’a pas trop choqué. Et, encore une énième fois, c’est avec douceur qu’elle se montre rassurante, m’affirmant que je n’ai nullement à m’excuser mais surtout que, pour reprendre ses termes, ça crève aux yeux que je suis quelqu’un de bon. Tout comme le passage de Celica, ce compliment m’est si inattendu que je ne peux retenir un petit rire gêné, mêlé à peut-être un soupçon de timidité.

Et si je pensais que j’allais être servi avec l’inattendu pour si peu, j’étais encore bien loin du compte. Quelque chose change dans le comportement de mon invitée. Elle est moins hésitante, plus sûre d’elle, comme prise d’un… élan de confiance en elle. Je sens sa main approcher de la mienne et je me sens comme subjugué par la tournure soudaine des choses à laquelle je ne m’étais pas préparé. Ses doigts effleurent les miens, sa voix change quelque peu – à moins que je ne me fasse des idées – et elle m’avoue me trouver séduisant. Son regard est totalement ancré dans le mien. Même si je le souhaitais, il me serait impossible de trouver une porte de sortie, à l’aide d’une pirouette, en ces circonstances.

Je ne sais comment réagir à la situation et comme pour m’achever définitivement, me pousser dans mes ultimes retranchements, Marguerite insiste et continue son attaque en faisant une insinuation des plus troublantes et pouvant signifier bien trop de choses dans le contexte actuel. Le verre n’est plus un prétexte comme il l’a été un peu plus tôt, il n’est plus rien, c’est déjà un souvenir. Fichue Celica, elle m’a bien eu avec son petit jeu. Je ne sais pas ce qu’elle a pu murmurer à l’oreille de la demoiselle qui semble me faire désormais la cour mais, une chose est sûre, tout part de là. Lui aurait-elle indiqué mes faiblesses ? L’aurait-elle guidé ? Tant de questions possibles et si peu de réponses.

Les yeux de la belle demoiselle continuent d’être rivé sur moi, guettant sûrement la moindre de mes réactions, à la recherche d’un signe de ce que je peux penser ou ressentir, moi qui, habituellement, reste d’un calme imperturbable. Et pourtant, ma carapace semble sur le point de se briser à tout instant, à chaque mort sortant de cette bouche qui me fait face. Bien entendu, Marguerite m’est très attirante, c’est bien ce qui rend ce moment bien plus difficile à supporter. Il me serait aisé de la repousser si je ne sentais pas la moindre attirance mutuelle entre nous mais, ce n’est point du tout le cas. J’avais déjà remarqué qu’elle ne me laissait nullement indifférent et mes multiples compliments jusque maintenant était bien plus l’objet de ma sincérité que celui d’être rassurant. Je suis définitivement pris au piège. Si, habituellement, c’est moi qui enferme les gens entre des murs, il se pourrait bien que pour une fois, ce soit moi qui me retrouve enfermé.

L’instant semble en suspend depuis maintenant bien trop longtemps. Combien de temps s’est-il passé depuis que Marguerite a fermé la bouche ? Cinq secondes ? Cinquante ? Cela se compte en minute ? Je ne saurais le dire. Alors, je pousse un soupir. Rien qui ne démontre un agacement mais plutôt quelque chose qui démontre une sorte de soulagement, comme si je me retirais un poil des épaules. Puis, je souris avec ce même sourire doux que la demoiselle a eu depuis notre rencontre, celui auquel elle doit être bien habituée depuis et qui signifie sûrement quelque chose de positif pour elle. Puis enfin, je sors de ce silence insoutenable dans lequel je me suis terré, ma voix est assurée, ne laissant paraître aucune hésitation et pour cause, je parle avec honnêteté et surtout avec le cœur :

- Que devrais-je dire alors ?! Si ce n’est que chaque fois que je vous ai complimenté en disant vous trouver charmante ou bien ravissante, je le pensais de façon tout ce qu’il y a de plus sincère. Dire que vous ne me plaisez pas serait là un bien gros mensonge Marguerite.

Si ses doigts ne faisaient qu’effleurer les miens jusque maintenant, je prends désormais conscience qu’ils sont sûrement depuis bien longtemps directement posés sur ma main. Je me trouve bien négligent en cet instant, comme si j’avais perdu tout ce qui fait la personne que je suis, alors incapable de remarquer les choses les plus simples, ma garde étant totalement baissée. Assumer mon attirance, c’est une chose mais assumer de vouloir poursuivre cette rencontre et aller plus loin, ça en est une autre. Alors, par besoin de reprendre mes repères qui se trouvent totalement désorientés et par souci de m’assurer des intentions de cette femme, je reprends :

- Ainsi, je vous le demande avec tout autant de sincérité mais… Que pouvez-vous bien espérer de plus de ma personne ?
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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 28 jeudi 14 mars 2024, 12:01:53

On y est, c'est l'instant de vérité. Le silence s'étire de longues secondes. Marguerite sent son cœur battre la chamade alors que Daraen prend enfin la parole. Le soupir de soulagement qu'il pousse en préambule et le sourire qui montent à ses lèvres donnent un peu d'espoir à la jeune femme ...   Elle écoute ses paroles, avec un mélange de crainte et d'espoir dans le regard. Il parle avec sincérité et chaleur. Il avoue son attirance pour elle et rien que cela suffit pour éclairer le visage de l'invitée d'un sourire radieux.

Les doigts de l'homme, effleurés timidement, se referment avec ferveur sur ceux de Marguerite. Un geste à la fois tendre et décidé qui vient renforcer la déclaration qu'il vient de lui faire. Pourtant ... malgré cet aveu, malgré l'intensité de ce qu'il ressent, Daraen ne parvient pas à quitter son rôle de gentilhomme. Il reste en toute circonstance le jeune homme calme, courtois et serviable dont l'attitude à su séduire la jeune paysanne.

Lorsqu'il lui demande ce qu'elle espère de plus de sa personne, Marguerite sent une bouffée d'émotions la submerger. Elle rassemble son courage, plonge son regard dans le sien et répond avec une certaine émotion dans la voix.

- J'aim'rais ... beaucoup vous connaître davantage.

Dit elle, serrant sa main contre la sienne.

- J'aim'rais partager d'autres moments avec vous. Comme on l'fait maintenant. Rire. Discuter. Vous êtes ... unique m'ssieur Daraen.

Elle laisse ses mots flotter entre eux. Un silence s'ensuit, au cours duquel on sent qu'il y a autre chose, qu'elle n'ose tout de suite dire. Malgré sa nervosité, la lueur de détermination allumée par Celica brille encore dans ses yeux et Marguerite finit une fois encore par oser se lancer.

- Et peut-être... accepteriez vous de .... m'embrasser ... ? Pour commencer ...

Marguerite ose un sourire timide. Les joues empourprées , elle se mordille la lèvre inférieure, luttant contre le flot d'émotions qui menace de l'emporter et baisse un instant le regard.

-Je... j'comprendrais qu'vous refusiez ... qu'vous soyez gêné devant vos employés ... ce genre de choses ...

Elle n'est qu'une cliente comme il doit en voir beaucoup. Daraen est un homme droit, attentionné et professionnel. Accepter les avances d'une cliente n'irait il pas à l'encontre radical de ce qu'il est, de sa nature profonde ? Marguerite serait bien égoiste d'espérer qu'il cède à ses caprices au point de s'oublier lui même ...

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Re : Voyage imprévu [Marguerite, Shamir & Daraen]

Réponse 29 jeudi 14 mars 2024, 16:43:31

PoV Daraen :

D’aussi loin que je me souviennes, je n’ai jamais vraiment été à l’aise avec les conventions sociales. Mon attitude calme et imperturbable en toutes circonstances est issue de cela. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui feront les louanges de mon charisme et qui me trouveront un côté séducteur et sûrement ont-elles raison. Mais le fait est que lorsque je me retrouve face à une situation exigeant bien plus qu’un bon dialecte et une attitude respectueuse de ma part, je me fais soudainement plus hésitant. Et cette hésitation se remarque dans mon comportement avec Marguerite. Pour la majorité des gens, il ne fait aucun doute. Je lui plais, elle me plaît, il n’y a besoin de rien de plus pour se laisser tenter. Et pourtant, c’est plus fort que moi, j’ai du mal à lâcher prise, ce qui m’amène à questionner toujours plus la pauvre demoiselle sur ses intentions et envies alors qu’elles ne font plus aucun doute. Je dois paraître quelque peu… Agaçant ? Frustrant ? Et pourtant, Marguerite ne change pas, elle continue de prendre le temps de donner réponse à mes incertitudes.

Je pourrais presque rougir devant les mots qui me sont adressés alors que sa main se serre contre la mienne. Pour les personnes alentours, il n’y a plus besoin de connaître le sens de notre conversation pour en comprendre la tournure avec le langage corporelle qui s’installe. Mais tout comme je n’ai nié aucun des faits énoncés par Celica plus tôt, je ne retire aucunement ma main lorsqu’elle se trouve liée à la sienne, démontrant dans un silence ce que je ressens. Mais ce n’est pas tout et c’était totalement prévisible qu’elle me demande de faire bien plus que simplement discuter comme nous le faisions. Elle souhaite un baiser, comme une preuve marquante de mon attirance pour elle. Et il ne fait sûrement aucun doute que plus les choses vont avancer, plus nos corps vont parler. C’est un fait et c’est totalement naturel. Je suis un homme, elle est une femme, et notre attirance mutuelle ne fait que prendre de l’ampleur alors inutile de nier ce qui pourrait arriver.

Et si la folie des envies pourrait aisément nous faire tourner la tête, Marguerite n’en perd pas sa lucidité, soucieuse de ne pas me mettre dans une position inconfortable, consciente que je n’en reste pas moins le gérant de cet endroit avant d’être le charmant jeune homme qui fait l’objet de ses désirs actuels. Je ne peux retenir un nouveau sourire, quelque peu attendri, répondant :

- Je vous remercie de veiller sur moi. Il est vrai que je m’évertue à conserver un certain professionnalisme et me voir ainsi batifoler est loin de ma droiture habituelle. Je pourrais en rester là, lui faire comprendre que nous ferions mieux de rester courtois mais… ai-je encore envie de nous mentir ? Mais, après tout, je ne suis même pas censé me trouver ici aujourd’hui. Je ne reviens pas sur ma parole et je suis à votre entière disposition. Ainsi pourrais-je peut-être vous proposer de nous éclipser de cet endroit beaucoup trop fréquenté. Nous pourrions… possiblement retourner d’où nous venons si le cœur vous en dit, afin que je puisse envisager de vous offrir ce que vous m’avez demandé, loin de cette étiquette que je me dois de montrer.

Je joue avec les mots, tourne peut-être un peu autour du pot mais mes intentions sont désormais claires. Il est peut-être temps que je lâche prise.

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