● Kaine Quarcry
● Humain mâle, 31 années
● Hétérosexuel expérimenté, fortement dominateur
● Sorcelieur
● A conclu un pacte avec la succube
Adryssa et le diablotin
Zgell, ainsi devenus ses familiers
● Bien qu'Adryssa se proposa de lui conférer une aura de charme qui l'aurait imposé aux yeux de tous en charmant bellâtre aux attraits hypnotiques, la succube s'étonna de se voir opposer un refus. Exigeante comme peut l'être un avatar de luxure, la démone pouvait toutefois comprendre pourquoi.
Kaine était depuis toujours un homme au charme certain, qui puisait sa beauté dans de petites touches d'ordinaire : son faciès était agréable par ses traits forts mais dilué dans des reliquats d'adolescence, sa mâchoire carrée lui donnait une assurance qu'il ne démentait jamais. Son nez n'était pas fin mais donnait à sa gueule d'ange une virilité inattendue. Ses yeux étaient plus marquants sans sortir outre mesure du commun; d'un bleu océan prononcé, ils n'avaient que la capacité de retenir un poil de lumière pour y prendre un peu plus de profondeur.
Son corps ? Un bel assemblage. Une charpente musculaire présente mais discrète, surtout présente dans l'effort et n'ayant que pour autre utilité de lui sculpter une silhouette sportive sous le carcan de ses vêtements. Un atout travaillé à la sueur de son front, inhérent à son soucis d'apparence. Ce besoin de bien présenter, on le retrouvait toujours dans ses tenues qu'il choisissait avec soin. Toujours agréable à regarder, Kaine se paraît systématiquement d'élégance. On pouvait bien dire qu'un livre ne se jugeait pas à sa couverture, lui pensait surtout que personne ne passerait la première page si l'ouvrage ne présentait pas bien.
Il avait accepté depuis longtemps de passer pour un personnage superficiel; les femmes qui l'étaient ne se retrouvaient jamais seule, au final. Il prit soin de sa peau, s'appliquant crèmes et baumes, douceurs que son épiderme ne tarda pas à lui rendre. Seule sa chevelure pouvait passer pour un peu plus négligée : le Sorcelieur avait cette chance que même en bataille elle fut des plus convenables et ne se préoccupait plus de la coiffer qu'en certaines occasions.
Ainsi donc, il était beau sans l'être à embraser les cœurs et les ourlets intimes; mieux valait garder un brin d'ordinaire pour pouvoir continuer à s'y mêler.
● Zgell, lui, offrit à Kaine la Malice du Sous-Monde en sus de son assistance. L'humain, aussi posément qu'il avait refusé celle de la succube, déclina poliment cette seconde proposition.
Un être parfaitement ordinaire certes, mais pas dépourvu d'une vivacité mentale certaine dont il avait toujours su tirer parti. Kaine était intelligent et réfléchi, ce qui le mettait à l'abri de bien des déconvenues. Dans l'absolu, le Sorcelieur veillait à se prévaloir d'un coup d'avance ou tout au moins d'éviter que son potentiel adversaire en possède un sur lui; il avait apprit lors de cuisants échecs qu'il ne pouvait pas toujours damer le pion lors des parties jouées. Chaque défaite lui étant néanmoins profitable, l'homme sut toujours comment en tirer le meilleur parti pour rebondir. Ne supportant guère la stagnation -qu'elle fut capacitaire ou morale - on lui reprocha parfois certains revirement brutaux. Kaine s'en moqua, n'acceptant les critiques que des êtres dont il estimait avoir encore des leçons à prendre.
Rusé ? Assurément. Toujours pour son propre bien, plus rarement au profit d'autres et souvent à leur détriment. Solitaire dans l'âme, Kaine ne partageait la vie d'autrui que parce qu'il trouvait quelque chose à y gagner. Parasite social et intellectuel, le Sorcelieur se faufilait partout où il trouvait à repaître son insatiable appétit. Le camouflage et les arts de la dissimulation furent nécessaires à ses projets et devinrent des armes aux doux noms de Mensonges et Apparences. Lames toujours effilées, à l'instar de sa langue vive et tranchante, charriant le miel comme la bile.
Calculateur, moins doué cependant qu'il le voudrait. Il avait beau apprendre et correctement reproduire, Quarcry était dénué du zeste de talent qui sublimerait ses dons déjà bien utiles et compensait par une ingéniosité lumineuse. Toutefois, jamais Kaine ne se surestimait ni n'évaluait par trop sa valeur intrinsèque; toujours conscient que connaître ses limites restait le meilleur moyen de les dépasser, l'homme avait à coeur de parfaitement jauger ce dont il était capable. On ne pouvait ainsi que difficilement le prendre en défaut lorsqu'il affirmait une chose ou décidait d'un fait.
Paradoxalement rendu trop sûr de lui, le Sorcelieur en oubliait pourtant qu'au jeu des faux-semblants, d'aucuns le supplantaient...
Friand de femmes. Jamais trop d'après lui. Le Sorcelieur sait jouer de ses charmes pour assouvir ses appétits et n'a rarement plus de considération que les lignes d'un corps, bien qu'il aie apprit à se défier de certaines femelles. Il apprécie chez elle l'indécence et surtout la docilité, mais son esprit aime à fréquenter quelques têtes bien faites. Dominateur par nature, Kaine s'imagine maître des plus incisif et excitant. La véritable Soumise, elle, ne sera pas dupe... Et finira possiblement par apprendre à ses dépends que Quarcry est un bouillon de culture toujours en ébullition, possédant un trésor inestimable, un pouvoir des plus puissant : un esprit toujours prêt à apprendre.
Poli, racé, éduqué. Kaine n'avait rien d'une bête sans culture ni tenue, bien que son âme ait été rongée par le venin du Mal. En société quand cela lui était nécessaire, Quarcry savait faire montre de l'excellente éducation que ses parents lui avaient inculqué. Capable d'une conversation poussée autant que de manière semblant à quelques yeux comme révolues, le Sorcelieur était un homme de goût et de culture qui savait entretenir sa meilleure lance toujours aiguisée et sous un parfait angle de frappe.
● Le jour où Kaine fut fier d'être un Quarcry fut également le jour qui vit naître sa haine et son dégoût profond pour ce qu'était devenue sa lignée.
Kaine était issu d'une très vieille famille de la noblesse anglaise, lignée qui prenait d'après les légendes ses racines avec les premiers rois de l'île. Les Quarcry n'avait jamais eu qu'un seul talent vraiment héréditaire : cette incroyable longévité qui leur fit passer nombre d'âges sans que jamais leur nom ne se perde au détour d'une guerre où seulement d'une union maritale mal calculée. Etait-ce là un fait du destin, où une ombre autrement plus épaisse que la nuit avait-elle alors déjà étendu son aile sur la lignée au
blason à la sanguine hydre tricéphale ? Toujours est-il que le sang Quarcry demeura toujours pur. On évoqua bien sûr des mariages consanguins et d'incestueux marmots mis à la tête de la maison (la légende à ce propos la plus connue étant celle d'Ashton Quarcry, dont on racontait qu'il était en fait le fils de son père et de sa tante, ce qui en avait fait un parfait débile) mais jamais le prestige de la famille ne fut réellement entaché.
Car de réel prestige la lignée ne jouissait point. Se passant de l'accumulation des titres et des terres au profit de leur immortalité, les Quarcry restaient modestes mais temporellement inébranlables. Ainsi, peu leur importait qu'on crachât sur eux : ils savaient pertinemment que leurs détracteurs s'éteindraient alors que leurs fils continueraient de prospérer.
Des histoires qu'on raconta sur les Quarcry, nombreuses furent celles à verser allègrement dans les profondeurs des rituels passés avec les forces du Mal. La lignée prêtait depuis toujours le flanc à ce genre d'allégations -le comportement des moins moraux et sains de certains Quarcry, effectivement issus d'unions incestueuses, n'aidant pas à dissiper les doutes- et on prétendit souvent que le Diable commandait aux seigneurs de l'hydre sanguine. Cela ne fut jamais le cas, mais le Malin eut part à la famille avec son plus illustre représentant... Et le plus décrié.
Kaine découvrit ce personnage très singulier au détour d'un vieil ouvrage conservé dans le grenier du château familial. Il n'avait alors qu'une dizaine d'années et passait son temps à jouer dans ces centaines de mètres carrés de malles et coffres grossièrement entassés, de toiles d'araignées et de moutons de poussière. S'imaginant d'incroyables histoires à propos des objets saugrenus qu'il extirpait des cartons et d'autant de boîtes, le gamin d'alors trouva par hasard un vieux livre usé et racorni. Comme il le faisait toujours, Kaine le parcourut à la recherche de belles images. Une seulement retint toute son attention; celle d'un homme au regard acéré et au visage dur, qui une seconde dura le pétrifia sans qu'il comprenne trop pourquoi. Face à lui ?
Sir Ichabott J. Quarcry, un personnage dont la légende noire avait pratiquement à elle seule plus d'impact que celle du reste de la lignée.
L'histoire, comme allait le découvrir Kaine au fil de sa lecture passionnée de ce jour là, retenait d'Ichabott une passion dévorante pour l'étude de la magie. Se présentant comme un homme de Dieu érudit et combattant du Mal, l'ancêtre de Kaine était parvenu à étudier de façon publique et reconnue la magie noire afin de mieux la combattre. Si il prit pour maîtresse une fille des environs du château taxée de sorcellerie, il ne se livra pas moins qu'à la plus cruelle des chasses aux sorcières de la région. Sanglant tortionnaire aux penchants sadiques motivés "par la protection de la Sainte Eglise", Ichabott déploya d'incroyables trésors de cruauté pour faire parler ses victimes et s'approprier leur savoir. Tout une aile du château fut réservée à la seule administrations des supplices et des sévices et la cour de Quarcy Hall brûla dit-on si mois durant du bûcher continu des sorcières qui étaient passées entre les mains du terrifiant inquisiteur.
Les exactions d'Ichabott furent stoppées avant l'accomplissement total d'une messe noire au cours de laquelle le Quarcy avait prévu de sacrifier sa propre fille à Satan pour pouvoir convoquer ce dernier et l'abattre. Considérant -tardivement- qu'Ichabott avait été trop loin mais qu'il était parvenu à préserver l'Angleterre d'une propagation sorcière, la Couronne ne mit pas fin à sa lignée mais la garda très longtemps sous coupe réglée, frémissant à une prophétie qu'avait fait l'inquisiteur lors de son dernier souffle : "
Il viendra à nous, Quarcry, il viendra en homme et renaîtra couronné de soufre !.
De qui Ichabott avait voulu parler, Kaine n'en sut rien. L'histoire des Quarcry qui suivirent son si ténébreux aïeul s'avéra à ses yeux des plus banales et ennuyeuses -et il avait cherché avec passion et entêtement le récit de ceux qui avaient succédé au redoutable Ichabott.
Kaine s'était prit d'admiration pour ce personnage, dont l'histoire lui avait envie de se plonger dans l'ensemble de celle de la famille. Dès qu'il redescendit du grenier ce jour là, l'enfant fit du livre découvert (intitulé
Codex Sylmarii) son bien le plus précieux et le point de départ de son périple personnel. Elève jusque là mauvais et peu attentif, Kaine devint premier de la classe et bon dans toutes les matières : il avait comprit que le savoir l'aiderait à mieux appréhender les facettes de sa quête généalogique. Son temps libre, il le passa dorénavant seul dans le grenier non plus à jouer mais à compulser textes, gravures et images de toutes les époques afin d'établir une carte très précise de son arbre ancestral. Sa marotte devint lubie puis obsession et surtout source de honte et de frustrations.
Alors que les Quarcy qui précédaient Ichabott étaient pour la plupart de passionnants sujet d'étude et d'attention, ceux qui venaient à la suite de l'inquisiteur noir s'avéraient ternes et grotesques... A l'instar de ses parents et de ses trois soeurs, des gens ordinaires qui n'avaient que pour eux le nom des Quarcry que Kaine estimait être trop bien pour eux.
Petit à petit, son coeur s'ouvrit à la haine, jusqu'à ce que cette dernière ne soit plus qu'un brasier digne de celui d'Ichabott. Il faudrait tôt ou tard y emporter les siens, indignes de prétendre perpétuer le nom des Quarcry.
Ichabott, qu'elles qu'en furent les véritables raisons, avait embrassé les arts sorciers. La légende avait une part de vérité largement confirmée par les propres carnets de l'inquisiteur, que Kaine parvint à retrouver. Il y apprit que son ancêtre était un Sorcelieur, soit un magicien qui tirait ses pouvoirs essentiellement d'un pacte avec un démon. L'inquisiteur y avait été de son âme pour se lier à une créature d'un cercle inférieur, Galgaroth. Le démon lui avait conféré quelques pouvoirs mais ne lui avait pas épargné son sort funeste, ce qui fit d'abord penser à Kaine qu'il avait été question d'un marché de dupes. Désireux de se renseigner pour y avoir plus clair (son éternel leitmotiv, en fin de compte), le Quarcry s'était lui-même tourné vers la magie des Sorcelieurs et s'y était finalement plongé, mais dans la seule étude théorie d'abord. Si Kaine était persuadé de pouvoir se lier à un être infernal, il voulait être sûr d'avoir pour se faire toutes les cartes en main. Alors, patient, il alla s'abreuver à la source de vieux grimoires patiemment glanés un peu partout en Europe avant de s'estimer prêt à conclure un pacte, soit près d'une dizaine d'années après le début de ses études acharnées.
Mais, pour rendre à hommage à son inspirateur et afin d'inscrire dignement dans l'histoire de la lignée, Kaine envisagea de faire les choses en grand.
Ce soir là, le château de Quarcry Hall était en fête. On fêtait les vingt ans de la seconde soeur de Kaine,
Britanny. Cette charmante jeune femme était le joyau de son aîné, qui avait prit grand soin d'elle : par tous les moyens et très tôt dans l’échafaudage de ses plans, Kaine avait réservé la belle un sort très particulier et s'était évertué à ce qu'elle conserve son innocence et sa vertu. Il avait rôdé autour d'elle et discrètement épuré les rangs de ses amis et de ses fréquentations, avait aidé ses parents lors de son éducation et l'avait couvé d'un amour sincère mais motivé par des desseins autrement plus important que le devenir de sa cadette. Britanny, de l'avis de tous, était promise à un avenir brillant.
Pour son vingtième anniversaire, elle avait organisé une
party avec ses amies au sein du château. Une fête sobre et tranquille, vite investie par les amis sorciers de Kaine qui avait rencontré un groupe de jeunes gens qui s'adonnaient à de sombres pratiques davantage comme un jeu que comme une réalité terrible. Patient et venimeux, Kaine les avait perverti pour prendre leur tête et leur faire accomplir n'importe quelle tâche. Ce soir fatidique, il s'arrangea pour quelques uns coupent le château du monde et que les autres prennent littéralement la fête en otage. Armés de revolvers et de couteaux, les apprentis sorciers s'étaient emparés de toutes les personnes présentes, y compris des deux parents de Kaine et de ses autres soeurs. Tous furent amenés dans une des cryptes secrètes de Quarcy Hall, que Kaine avait découvert au fil de ses lectures puis mise discrètement au jour.
Il s'agissait d'une pièce ronde tout en pierre, au toit évoquant la voûte d'un édifice religieux. Les signes religieux qu'on pouvait y voir sous une épaisse couche de poussière avaient depuis longtemps été pervertis et au centre de tout gisait un autel de pierres grises, teinté d'une couche de sang séché. C'est là que Britanny fut enchaînée, nue et en larmes. Des filles de ses amies qui n'étaient pas vierge on tira le sang nécessaire à la mise en place des sceaux magiques. Les victimes restantes ? Toutes alignées au centre de la pièce, un couteau sous la gorge.
Kaine se dressait derrière l'autel, dressé d'une bure noire comme la nuit et coiffé d'une paire de cornes de bélier. Il se mit à psalmodier tranquillement, avant que sa voix ne soit terriblement amplifiée par d'incompréhensibles échos et que, depuis l'ombre, ne surgisse les contours d'une forme de cauchemar dont la face n'était éclairée que par la luminescence rougeâtre et dérangeante de ses yeux luisants.
- Que demande tu, tonna la voix du Malin au terme des invocations
?- Que deux de Tes enfants me guident et m'améliorent. Qu'ils me donnent de nouveaux pouvoirs afin que je puisse croître et porter les fruits qui te reviendront. - Qu'offres tu ? - Le sang de mon sang pour le premier, qui me donnera les Sabots. L'innocence du sang de mon sang pour le second, qui me conférera la Ramure. Et le coeur des agneaux pour conclure le Pacte. - Sang et Innocence, persifla la voix de soufre.
Donne. Kaine égorgea lui même son père et sa mère, comme il le fit pour ses soeurs dont il ignora les pleurs et les supplications. Britanny connu un sort plus cruel encore, puisque son aîné la baisa de la lame ensanglantée de son couteau sacrificiel. Les coups de lames lui lacérèrent l'entre-cuisse et tandis qu'elle hurlait à la mort et que son frère redoublait d'efforts, le démon tapi dans les ombres esquissa un sourire diablement inquiétant. Et tandis que la blonde rendait l'âme, il reprit la parole.
- Le coeur des Agneaux. Donne. Les compagnons de Kaine, au signal de ce dernier, plongèrent leurs propres couteaux dans le coeur des amies d'une Britanny agonisante, qui rendit son dernier souffle alors que selon les usages sataniques, son frère répandait sa propre semence sur son corps. Prit dans un frénésie incommensurable, Kaine senti une main se poser sur son épaule, puis une seconde sur l'autre. Des ténèbres qui avaient envahies la crypte s'étaient extirpés Adryssa et Zgell. La succube se présenta en lui léchant la verge après l'avoir recouverte du sang de Britanny, tandis que le diablotin arrachait le coeur de cette dernière. Le Malin partit d'un rire grondant, qui résonna longtemps dans les dessous de Quarcry Hall.
- Lié tu es à présent. Cornes et Sabots te sont accordés. Ton âme vient de prendre une valeur de sang, Kaine Quarcy. Une valeur de sang. Zgell et Adryssa mêlèrent son rire au sien avant que l'être ne s'évapore dans un nuage à l'entêtante odeur de soufre. Tandis qu'il embrassait avidement la succube, Kaine se mit à rire aussi. Afin de s'assurer d'un bon départ avec ses nouveaux partenaires, il leur offrit le sang et l'âme des crétins qu'il avait emmenés avec lui pour procéder aux différentes phases du rituel. Et les démons se ruèrent sur les seuls témoins présents du massacre, les réduisant au silence avant d'aider Kaine à monter un alibi parfait pour expliquer la disparition de sa famille et celle de ses amis. Chose aisée lorsque vos familiers ont pour habitude d'user de la force de conviction sur les esprits les plus faibles... L'affaire fut aisément classée et Kaine devint le dernier des Quarcy en vie, ce qui lui laissait les coudées franches pour plonger la lignée dans le chaos qui avait engendré des sorcelieurs comme Ichabott et lui.
Il avait toujours escompté rester en Angleterre. C'était là le berceau de sa famille et le tertre de ses pouvoirs et de son histoire, un véritable parjure à son sang que d'imaginer seulement adopter une autre terre. Pourtant, quand bien même votre âme aurait en Enfer un certain prix, certaines choses vous restaient impossibles.
Kaine avait usé de ses nouveaux pouvoirs pour monter une petite affaire à laquelle Adryssa et Zgell, par de multiples machinations et coups bas, étaient parvenus à donner un bel élan. Le Sorcelieur et sa tête bien faite n'avaient pas tardé à rendre sa chaîne de librairie à l'"ancienne", le Grimm's Inn, assez populaire : l'ambiance oscillant entre l’ère victorienne fantasmée et popularisée par nombre d'ouvrages et la taverne médiévale avait séduit nombre de personnes. On trouvait dans les Grimm's Inn de très nombreuses variétés de livre dont -bien sûr- des grimoires de sorcellerie. Grâce à son nom et son affaire, Kaine pouvait commercer et mettre la main sur différents ouvrages qui ne cessaient de lui faire découvrir davantage de chapitre à propos de la magie, des magies. Seulement, le Grimm's Inn fut victime de son succès et le concept rencontra un tel engouement des touristes japonais qu'on pressa de plus en plus Kaine de s'exporter au pays du Soleil-Levant.
Lui s'y refusa d'abord obstinément, prétextant que l'Angleterre était son royaume et que cela lui suffisait amplement. Mais Adryssa savait susurrer à son oreille des mots de miel, qui achevèrent par le convaincre quand elle assurant que dans la ville de Seikusu, il serait à même de trouver plus de savoir et de puissance qu'il ne l'aurait jamais espéré.
C'est ainsi que le Sorcelieur, après une année complète de préparatifs, se retrouva à s'envoler pour le Japon...
● Le Sorcelieur est donc une personne de magie, tirant essentiellement ses pouvoirs de ses deux familiers. Ces deux derniers sont
toujours avec lui, mais pas toujours perceptibles par les personnes entourant Kaine. Ils peuvent lui parler et l'aider, mais seulement si ils le décident. Liés à au sorcier noir par un pacte rigoureusement accompli, ses familiers ne peuvent ni le trahir ni se retourner contre lui. Ceci dit, cela ne veut pas dire qu'ils sont toujours de son côté. Parfois, ils s'incarnent physiquement pour intervenir dans le monde des Hommes aux côtés de Kaine.
Adryssa possède les attributs des succubes (aura de charme, capacité à visiter les rêves et fantasmes pour s'en nourrir, appétit sexuel démesuré ainsi que certaines connaissances en magie) tandis que Zgell est davantage un combattant dont l'arme principale se trouve être ses propres os et sa peau extrêmement solide.
_____Zgell représente les Sabots; les privilèges physiques accordés par l'Enfer. Kaine peut grâce à lui convoquer sans limite de temps ou de nombre de petits démons inférieurs, véritable chair à canon vomie par le Sous-monde. Convoquées depuis l'Ombre, la Chair ou le Sang, ces créatures sont hargneuses mais peu puissantes et absolument dévouées à leur invocateur. La présence de Zgell permet aussi à Kaine de posséder un corps plus résistant aux douleurs, maladies et autres tentatives de corruption. Le Diablotin, bien plus dangereux que les hordes de Quarcry, peut également se jeter au combat. Si il y est vaincu, il retourna simplement en Enfer le temps d'y retrouver des forces. Toutefois, il est loin d'être docile.
_____Adryssa représente les Cornes; les privilèges psychiques et mentaux accordés par l'Enfer. Grâce à cela, Kaine peut assimiler et reproduire avec aisance d'extrêmement nombreuses formes de magies et possède une mémoire presque absolue. Il peut également identifier les créatures du Mal et les repérer comme grâce à un 6ème sens particulier, qui reste cependant inopérant ou menteur en face de créatures infernales dites supérieures. Adryssa est l'amante de Kaine et adore l'aider lors de ses ébats. Il lui arrive d'exciter l'imagination des partenaires de son Sorcelié ou leur simple libido. Au combat, elle mise sur la magie et la maîtrise du fouet, mais préfère ne pas avoir à se battre. De temps en temps, elle convoque des succubes d'un rang inférieur à elle et les fait obéir à Kaine... Ou à ses propres envies, qui vont de parfois à l'encontre de celles du Sorcelieur.
