Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

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Shinji

Créature

Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

lundi 03 décembre 2012, 17:55:30

Le sang collait le t-shirt à sa peau, mêlé à la sueur que la peur et la panique avaient fait naître lors de l'attaque. Shinji avait la gorge encombrée l'hémoglobine y étant remontée lorsque son cou avait été mordu, aussi cracha t'il férocement sur le sol, souillant le bas de son visage de salive et de sang. Cela lui faisait mal, de cracher de cette façon... Mais ça lui faisait réaliser qu'il était en vie malgré tout, ce à quoi il ne s'attendait pas. L'enfant était sûr de s'être senti partir après être tombé sur la pelouse, tout comme il avait clairement ressenti la fin de sa jeune vie au moment où les bras l'avaient saisit et qu'il avait senti la sensation de lèvres douces contre son épiderme. Puis la morsure, qui l'avait fait crier avant qu'il ne sente clairement son sang aspiré durant un suçon immonde...

La toux s'était calmée et Shinji s'était redressé, s'asseyant sur le sol en se passant une main inquiète sur la gorge. Il y senti les marques de crocs mais eut l'impression qu'elles étaient comme cicatrisées. Ce n'était certainement pas possible, il n'avait pas put se passer autant de temps depuis l'attaque ! Et pourquoi se sentit il si étrange, si différent ? Comme si son corps avait changé le temps qu'il avait pensé mourir. "N'importe quoi !", pensa t'il brièvement, comme indigné. "Ce doit être le... Le choc de l'agression ! Voilà, c'est ça !". Ses pensées étaient chaotiques, nerveuses. Shinji estimait avoir été simplement agressé par un fou-furieux et qu'il avait eu de la chance. Pourtant, une impression persistante ne le quittait pas, comme le drôle de goût dans sa bouche.

Soudain, Shinji se sentit comme observé. Se remettant debout d'un bond un peu trop agile et puissant, il scruta les ténèbres de ses yeux rougeoyants.


- Qui est là ? Qui êtes vous ? Je sais que vous êtes là ! A-allez, bon sang ! Montrez vous !

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 1 mardi 19 novembre 2013, 11:19:00

Se montrer ... ? Jamais, jamais. Il est comme toi, maintenant. Contente ? Heureuse ? Tu as conscience de ce que tu as fais, quand même ? Oui. Tu as honte ? Dis-moi que tu as honte ! Pauvre enfant. Que t'avait-il fait, ce petit homme ? Dis-moi. Allez, explique moi. Tu l'as croisé, dans le lycée. Oui, tu t'en rappelles. Pourquoi tu as voulu son sang à lui ? Tu étais si faible, c'est vrai. Tu l'as croisé, dans le couloir. Il ne t'as même pas regardé, après tout. Une femme de ménage. Rien d'important. Il avait quelque chose de plus. Son sang t'a attiré, il avait un truc qui te disait que ça te ferait du bien. Plus de pouvoirs, plus rien de vampirique. Tu étais devenue une humaine comme une autre, encore plus fragile qu'une simple humaine, tremblante. Lui, il était passé devant toi, sans un mot, sans un regard. Tu as senti son odeur, l'odeur de son sang si particulier. Même si tu ne savais pas pourquoi, ce sang là ... Le pauvre petit.

Tu devais être si faible. Tellement faible pour le tuer. D'habitude, tu bois juste le sang qu'il te faut. Tu ne tues jamais personne. Tu ne veux pas que les hommes que tu attaques deviennent comme toi. Un monstre qui ne s'assume pas. Et là ...! Qu'as-tu fais ? Qu'as-tu fais à cet enfant, ce jeune homme d'une quinzaine d'années ? Il n'a jamais voulu ça, lui. Il ne comprend pas. Il peut en mourir, s'il ne comprend pas qu'il est devenu un être de la nuit. Maintenant c'est fait, Lollipop. Il faut que tu te reprennes. C'est fait. Allez. Calme-toi, calme les battements de ton cœur, dans cette ruelle. Ta colombe niche sur ton épaule, elle volète soudainement vers le pauvre jeune homme debout.

Il va falloir l'aider. Ca serait une manière de te racheter. Tu l'as tué, après tout. En quelques minutes, tu as pompé tout son sang, ce sang qui coulait dans ta gorge, ce gout âcre et terriblement doux qui est venu chatouiller ta luette, coulant même sur ton menton. D'un mouvement gracieux, rapide et violent, tu l'as tué, plaquant tes lèvres froides sur son cou nu. Tu le regardes, maintenant. Il est sur le sol. Il tremble peut-être. Dis-moi que tu as honte. Le pauvre enfant. Devenu un monstre. Par ta faute. Alors aide-le. Allez, aide-le. Réponds-lui.

<< -Hé ... Calme-toi. Le plus douloureux est passé de toute manière. >>

Quel calme. Tu avances dans la lumière, faisant signe à ta colombe de revenir vers toi, d'arrêter de voler autour de ce pauvre garçon déjà assez effrayé comme ça. Il n'a pas besoin de plus. Tu dois lui sembler fantomatique. Grande, mince, pâle, le fixant de tes yeux d'un bleu si pâle qu'on te croirait aveugle. Il ne doit toujours pas être rassuré.

<< -Tu ne dois pas me reconnaître. Ce n'est pas important. Appelle-moi Marquise, d'accord ? Je vais tout t'expliquer. Ne t'en fais pas. >>

Ta voix est douce. Elle file dans l'air. Il a besoin de ton aide. Maintenant que c'est fait, il va devoir apprendre à vivre du sang des autres, apprendre à choisir entre tuer, transformer et sauver, apprendre à user de ses pouvoirs s'il en a. C'est un apprentissage de la vie de monstre. Tu vas faire comme le Comte. Tout comme lui, tu vas éveiller ce jeune homme au nouveau monde qui s'offre à lui. Encore faut-il qu'il l'accepte. Qu'il accepte sa nouvelle existence, sa nouvelle manière d'être, qu'il t'accepte comme tutrice dans ce long apprentissage. Qu'il accepte de voir mourir les gens qu'il aime, de survivre à tout le monde, qu'il accepte de ne plus voir la mort en face, de ne plus pouvoir regarder les gens dans les yeux sans sentir une once de hargne contre lui-même. Peut-être n'est-il pas comme toi, après tout. Peut-être qu'il va aimer cette nouvelle position, la force et la puissance qui en découle.

<< -Comment t'appelles-tu ? Oh, ça n'a pas d'importance. Tu es un vampire maintenant. >>

Il ne va pas comprendre. Tes paroles paraissent détacher les unes des autres. Tu lui a annoncé, comme ça. Cash. A lui de choisir, maintenant. Tu vas t'éloigner, te détourner de lui. S'il veut te suivre pour comprendre qu'il le fasse. De toute façon, il te reverra au lycée. S'il veut juste réfléchir, seul, ne pas comprendre, seul, pleurer, seul, subir son état, seul, il peut le faire. Tu ne restes pas auprès de lui. Ton pas lent. Tes pied se posent sur sol, imprimant leur emprunte de leurs poids sur le sol.

Peut-être ne va-t-il pas te croire. Mais il a senti le sang que tu pompais. Il a senti les marques de tes canines sur sa gorge. Des indices pour lui prouver que tu l'as transformé.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Shinji

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 2 mardi 19 novembre 2013, 14:15:38

Shinji a peur. Il ne comprend pas ce qu'il fait là, il n'a pas saisi pourquoi on l'avait attaqué si brutalement. Le gamin n'avait rien vu venir, du déplacement de son agresseur qui était venu se mettre dans son dos à son passage à agoniser dans un râle noyé, son corps juvénile roulant à terre avant de laisser échapper toute vie. C'était donc cela la mort ? Un sentiment d'abandon total qui empêchait de se battre contre lui et qui laissait le goût amer de l'incompréhension et de la peur comme dernier souvenir de la vie ? C'était dur. Si Shinji avait dû emporter un sentiment avec lui dans l'au-delà, nul doute que ce ressenti aurait été celui de l'injustice. Pourquoi lui, si jeune ? Pourquoi une mort délivrée si brutalement, sans même un motif ?
Ses sens marchaient pourtant mieux que jamais et le petit vampire qui s'ignorait encore avait clairement perçu le regard porté sur lui avant de "ressentir" la présence qui le scrutait. C'était une sensation inexplicable, indicible : Shinji ne voyait rien mais quelque chose en lui savait qu'il n'était pas seul. Une certitude implacable qu'il était bien en peine de parvenir à expliquer et qui le fit se mettre sur la défensive une fois relevé.

Le volatile le surprend. Qu'est-ce qu'il fait ici, cet animal ? Une colombe, dont les ailes d'une blancheur immaculée auraient été du plus bel effet au-dessus de son cadavre si tant été qu'il en fut resté un pour de bon. Mais il est vivant, bon sang ! Il refuse cette imagerie poêtique comme il refuse l'insistance de l'oiseau à voleter autour de lui. Shinji cherche à le chasser en de grands gestes de main, grognant et montrant instinctivement les crocs. Le môme ne réalise pas encore que la pointe de ses canines râcle la pulpe de ses lèvres et il n'en a cure, trop occupé à vouloir éloigner la colombe.
Et puis la voix d'outre-tombe l'interpelle et lui fait oublier ce petit combat, le mettant en alerte. La présence qu'il avait aussi vite oubliée qu'il l'avait sentie, la présence lui parle !
La Marquise apparaît sous la lumière blafarde d'un réverbère et Shinji recule. Pur réflexe, conditionné par l'adrénaline qu'il croit pulser dans ses veines, pompée par son coeur. Mais il est trop retourné pour s’apercevoir que son coeur ne bat plus et que ce qu'il ressent s'apparente plutôt à un mouvement d'instinct. D'instinct animal. La colombe rejoint l'épaule de la prétendue noblionne et enfin Shinji répond, réagi.


- Marquise ? Pourquoi Marquise ? Et que voulez vous m'expliquer, putain ? Vous voulez m'expliquer pourquoi vous m'avez agressé, c'est ça ? Dites moi pourquoi !

La voix de la femme est calme, incroyablement tranquille. La colère grimpe dans le coeur désormais mort du môme, qui n'envisage pas qu'une agression puisse laisser si froid et serein. Son corps répond à son état et ses ongles se muent en griffes acérées. Encore une information concrète que son esprit ne traite pas, perdu dans ses réflexes et les sentiments fort qui l'agitent. La scène est très claire, sa raison terriblement floue. Shinji la regarde et la trouve belle. Désirable malgré son teint fantomatique et ses attitudes distantes.  Une féroce envie sexuelle s'empare de lui, se disputant avec le dégoût vif que lui inspire la Marquise. Comment peut-on vouloir coucher autant avec une personne qui vous déplaît si férocement, sans qu'on comprenne bien pourquoi ? Elle est belle, elle est laide. Elle est une sorte de vision qui se dresse entre le rêve et le cauchemar.
Elle lui dit que son nom à lui n'a guère d'importance. Et comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, la Marquise glisse qu'il est vampire, à présent. Et elle s'en va, tout aussi simplement.

Dans la tête de Shinji, tout se bouscule. D'abord, la Marquise n'est qu'une de ces cinglées fétichistes d'un univers factices. Une folle au style gothique improbable qui jouit peut-être même littéralement de cette mise en scène. C'est ce que le gamin préfère se dire, avant que son cerveau ne lui envoie un éclair de lucidité. Il se rappelle la succion contre son cou, comme il se souvient des crocs effilés ayant percés son épiderme tendre. Et au fond de lui, Shinji sait pertinemment qu'il ne s'agit pas là de bribes d'un rêve mais d'une réalité plus froide que les mots de celle qui lui tourne le dos sans plus lui démontrer d’intérêt.


- Impos...

Il s'humecte les lèvres et sa langue sent alors la taille anormale de ses canines. Vivement, il y porte le doigt et constate avec effroi que ce n'est pas une illusion ou un délire. Oh que oui, elles sont plus longues ! Et au bout de ses doigts... Ses ongles se sont allongés, leur extrêmités à présent acérées évoquant des griffes. Cela n'est sûrement pas un maquillage ! Son t-shirt est encore poisseux de sang frais et la peau de sa gorge porte la coagulation du sang perdu et écoulé. Le môme ignore comment réagir, ignore ce qu'il lui faudrait penser.
Son corps agit presque seul lorsqu'il bondit vers l'avant, son saut inattendu lui permettant de raccourcir d'un trait la distance entre la Marquise et lui. Une fois encore ne réagit-il pas, mais cela importe peu. Il n'existe rien d'autre que ce bras qu'il vient saisir, forçant la Marquise à se retourner avec force tandis qu'il la plaque un peu malgré lui contre le premier mur venu.
Shinji montre les crocs, montre sa colère. Lui paraît-il faible ? Incroyablement fort ?


- EXPLIQUEZ MOI, hurle t'il. VOUS ENTENDEZ ? EXPLIQUEZ MOI !

Les larmes roulent sur ses joues, mais il n'en a pas le contrôle. Il regarde la Marquise, la dévisage. Que va t'elle faire, dire ? Comment doit-il agir ? L'ado éternel n'en sait absolument rien et n'a fait que laisser libre court à une des pulsions violentes qui martèlent contre son coeur et sa tête. Elles sont légion à vouloir la liberté et Shinji le sait, le sens. Comme il sent la puissante et furieuse érection dans son pantalon, coincée dans l'étroitesse du jean's qu'il porte.
Il la veut furieusement. Elle la répugne tout aussi furieusement. Et il continue de pleurer et d'écumer sa colère et sa peur de la nuit, sans savoir réellement quoi penser. Au fond de lui, derrière les envies luxurieuses et décadentes, derrière les voiles de panique qui couvrent à peine la rage grondante, il appelle à l'aide.
Et il sent qu'elle seule peut lui tendre la main, qu'il en sera seulement fait selon son bon plaisir.

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 3 mercredi 20 novembre 2013, 08:20:25

Il est retourné par tout cela. Il faudrait être totalement insensible pour ne pas s'en apercevoir. Pauvre enfant, il ne sait plus quoi penser, il ne sait plus quoi faire. Il agit avec ses réflexes, juste des réflexes qui hantent chacun de ses mouvements, le laissant dans l'impossible rêve d'être encore un humain, vivant grâce au sang qui coule dans ses veines et passe par son coeur. Il vivra grâce au sang. Mais pas comme il le croit. Que peut-il croire après tout ? Que peut-il penser ? Qu'il rêve, qu'il cauchemarde, que la drogue fait effet dans son corps, le rendant fou, totalement fou ? Il a tort. De toute manière, il a tort. Il n’est plus rien qu’un rêve vivant, un immortel qui devra faire face à son destin, à ses capacités, à sa lucidité. Tout comme toi. Vous n’êtes que des créatures de la nuit, terriblement seules et abandonnées par l’espèce humaine que vous assassinez. Il a peur. Il a si peur. Il a peur de comprendre, il a peur de ne plus savoir, de se tromper et d’avoir raison.

Tu passes le dos de ta main sur les plumes de la colombe alors qu’il commence à se réveiller de cette torpeur malheureuse, cette torpeur dangereuse qui entre dans ses veines vides de vie et se faufile jusqu’à son cerveau apeuré, prêt à parier sur sa folie plutôt que sur la réalité. Pourquoi Marquise ? Pourquoi pas ? Il s’en pose des questions, cet enfant. Curieux personnage, apeuré et violent dans sa nervosité. Il ne sait tellement plus quoi penser de tout ça. Et toi, tu le mets au pied du mur, pas d’issue, fatalement, tu lui dis ce qu’il est. Tu prends le temps de répondre, humectant tes lèvres du bout supérieur de ta langue pourpre, pourléchant tes babines encore pigmentées du carmin du sang du gamin.

Est-ce qu’il pourrait comprendre ? Il devra, de toute manière. Il sera obligé. Car il est comme toi, maintenant. Il agira comme toi, dans quelques mois. Mais là, il ne peut pas comprendre pourquoi tu as fait ça. Pourquoi ? POURQUOI ?! C’est ton cerveau à toi qui hurle, tes yeux se ferment, tu respires bruyamment. Pourquoi avoir reproduit ce qui t’as rendu si triste, si morte, pourquoi avoir fait ce que tu trouves inhumain, horrible. Lui non plus n’aura plus la chance de trouver la miséricorde auprès de Dieu ! Et tout ça à cause de qui ? De toi ! N’as-tu pas honte ? Si ! Oui ! Tu as honte, dis-le ! CRIE-LE, HURLE-LE AU MONDE ENTIER. C’est les ordres de ton cerveau. Il veut savoir. Explique-lui. Tu peux lui parler en face ? Tu peux y arriver malgré la honte qui se peint sur tous tes traits, malgré la haine contre toi-même ? Allez, Vas-y, essaie.

C’est pour ça que tu lui tournes le dos, hein ? Je sais très bien pourquoi tu lui tournes le dos, pourquoi tu fais semblant de lui laisser choisir entre te rattraper et rester dans l’incompréhension. Parce que tu as honte. Parce que tu as honte de ton attitude, honte de toi-même, de tes mouvements, de tes dents. Alors, tu ne veux plus faire face à cette pauvre victime de ta folie. Il pourrait presque te faire souffrir tellement tu as honte de ton attitude. Mais merde. Reprends du poil de la bête ! Tant pis. C’est fait. C’est rayé de la carte. Alors maintenant. Aide-le. Fais-le devenir pire que ce qu’il est déjà. Allez.

Tu sens ton bras, tiré en arrière, ton bras qui dans le mouvement du gamin te retournes soudainement, ton dos claquant contre un mur froid, terriblement dur. Tu retiens ta tête qui allait faire la même chose, taper contre un mur, t’assommer. Tu es devant lui. Il te tient. Quelle force. Voilà ce que tu penses, tes yeux un peu écarquillés, ton visage sans émotion restant en position de surprise mélangée à de la fierté. Ce n’était pas n’importe qui, tu avais raison. Il a déjà les canines du vampire, et la force du vrai vampire. Toi, tu n’as pas hérité de la force de Dracula, le Premier, mais lui l’a. Ca a sauté une génération. Devenir un vampire. C’est un mélange entre un acte sexuel, un assassinat et un accouchement. Tu l’as toujours vu comme ça.  Pour les deux, celui qui mord et celui qui subit. Un viol et un accouchement, un assassinat et une renaissance, une mort et une immortalité.

Il pleure. Pauvre enfant. Tu soupires, et le fixes. Ton regard est maternel, c’est ta faute, ton enfant de morsure. Ton regard est sensuel, tu as sucé son sang, tu t’en es nourri, c’est l’acte sexuel d’une femme contre un homme, suceuse de sang. D’un mouvement calme, le sentant à bout de force, à bout de nerf comme ses larmes chaudes l’indiquent, tu enlèves ton bras de son emprise. Calme-toi mon enfant. Là. Je suis là…

<< - Chut … Viens dans mes bras. Il faut te calmer … Allez, ça va aller … Je vais t’expliquer, ce n’est pas un problème. >> Il pleure. Pauvre enfant. Ton bras de nouveau libre entoure les épaules de ce petit bout de chou. Il va découvrir le monde, de nouveau, comme un bébé, un enfant qui n’a jamais rien vu. << - Mais d’abord, arrête de pleurer. Ce n’est pas si terrible … Dis-toi que tu es devenu immortel entre deux, c'est pas si mal ... Sèche-moi ces larmes inutiles si tu veux que je t’explique pourquoi, comment, qui … Ok ? >>

Tu n’es pas la plus maternelle des femmes, c’est sûr. Mais tu fais de ton mieux, décollant ton dos du mur. Il a besoin de toi. Mais toi aussi, tu as besoin de lui, après tout. Même là, ta voix est calme. Douce, mais autoritaire dans le fond. Tu ne peux pas savoir tout ce qu’il ressent, tu ne peux qu’imaginer les sentiments contradictoires qui viennent le torturer secondes après secondes, accentuant son malheureux état à chacun de leurs coups contre la barrière invisible de sa morale. Tu ne peux que te rappeler les différents désirs qui parcourent son corps à la recherche d’une manière de s’en sortir. Mais franchement, ça te suffit. Largement.

Là … Ta main vient se perdre dans les cheveux bleus de l’enfant. Tu ne vas tout de même pas lui expliquer les mystères de cette vie dans une rue, non ? Non. Mais déjà, qu’il se calme. Est-ce que tu vas lui donner des informations au compte-goutte, gratuitement, contre quelque chose ? Même toi tu ne sais pas. Après tout, c’est ta faute, tu ne vas pas en plus le faire payer des informations essentielles à sa survie !

<< - Allez. Je peux tout t’expliquer. Je suis sûre que tu veux tout savoir sur tout, mais tu dois avoir des questions particulières, non ? >>




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Shinji

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 4 mercredi 20 novembre 2013, 10:20:21

Que comptait-il faire, ainsi dressé face à la Marquise ? Il s'est improvisé dominant en jouant des muscles et en se laissant porter par la colère et l'instinct, le voilà donc à plaquer une femme dos au mur alors que son regard luit de menaces. Et d'un rouge grenadin nouveau et hypnotique, coloration inattendue dont le môme n'a pas encore connaissance. Y trouverait-il la beauté que l'on prête aux gens de la nuit dont il a rejoint la nuée ? Se trouvera t'il charmant, séduisant ? Jouira t'il des atouts que la Marquise lui a donné tout en oubliant de pleurer ce qu'elle s'est résolue à lui prendre en échange ? Shinji est un ignorant, un prédateur qui s'improvise alors qu'il ne sait pas qu'il vient de faire un pas dans vers un maillon supérieur dans la chaîne alimentaire. Le môme éternel reste là à dévisager sa seconde et ignoble mère, ne sachant pas ce qu'il doit faire à présent. Faut-il la molester de coups pour lui montrer sa rage ? Continuer à pleurer pour exhiber sa colère ? Tenter de la baiser pour évacuer la frustration ? De belles présomptions, tout cela. Lui n'est réellement capable que de pleurer, ses yeux cherchant une réponse à ses appels à l'aide dans les perles vide de son vis-à-vis.

Elle dégage son bras sans difficulté, la prise ayant été faite dessus se retrouvant dénuée de force et de conviction. Shinji l'entend alors parler, d'une voix douce qui le tue. Encore. D'une autre façon. Le môme aurait préféré la haïr, il aurait voulu entendre un peu de dédain de la part de cette Marquise aux allures de souillon. Comme ça, sa colère aurait trouvé justification. Mais voilà qu'elle parvienne à le rendre plus démuni encore et lui ne trouve rien de mieux que de faire tomber sa tête contre l'épaule de la beauté spectrale pour achever ses pleurs. Voilà qu'il sent le bras qu'elle referme autour de lui, geste maternel qu'il attendait sans se l'avouer. L'ado y répond instinctivement, une de ses mains se logeant sur la poitrine de la Marquise avant de remonter et quitter la rondeur ferme de son sein pour aller ceindre son cou. Presque comme si elle avait été sa compagne à qui il donnerait un élan de tendresse.


- Immortel...

Le mot sonne faux lorsque c'est lui qui le prononce, alors que des lèvres ensanglantée de la livide Nocturne cela sembler évoquer une vérité plus ou moins absolue, si convenue qu'elle en serait banale. Shinji sèche ses larmes, prenant le parti de l'écouter et de se calmer. Pleurer ne servira plus à rien et il se trouve bien là, collé à elle. Ses pleurs se tarissent jusqu'à ne plus subsister qu'en vestiges un peu humides sur la Marquise. Mais il reste là, pendu à son cou et osant l'audace de venir caler son autre main au creux des reins de sa noctambule seconde mère. Comme une étreinte amoureuse qui prendrait corps.
L'adolescent la sent bouger, quitter la raideur du mur sans le chasser. Il apprécie le passage des doigts fins dans sa tignasse et reste là à fixer le vide, s'imprégnant du parfum de la femme. Des questions particulières ? Oui. Quelques unes.


- Qui êtes vous ?

La Marquise, oui. Mais encore ? Il veut savoir qui vient de lui infliger cette épreuve entre tout, qu'elle soit honnête avec lui. Ne vient-elle pas de... prendre sa vie ? La pensée le frappe mais semble encore trop fantastique pour l'assimiler complètement. Ca viendra, sûrement. Presque tendrement, son pouce caresse la nuque de la femme. Comme pour sa main qui joue à la limite du galbe bombé de sa chute de reins, Shinji n'y pense pas. Cela lui semble normal et c'est donc normalement qu'il appose sa poigne légère sur l'une de ses fesses.

- Que suis-je ?

Elle a déjà répondu, mais à présent cela sonnera peut-être plus vrai à ses oreilles. Il voudrait une réponse loin des clichés que les humains se figurent pour une race trop souvent malmenée par l'imagination et les on-dits. Vampire. Ce mot veut dire beaucoup, ce mot ne veut plus rien dire. L'ado veut une définition qu'il n'oubliera pas. Il relève le nez, caressant le bas du visage de cette Suceuse aux lèvres souillées.

- Pourquoi ?

La véritable interrogation, celle qui tourne en rond dans son esprit. Devrait-il y'en avoir une autre à cette heure si sombre ? Elle a volé sa vie, violé sa nature même dans un acte de pénétration violente et brusque. Pourquoi avoir fait cela ? Shinji veut savoir.

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 5 mercredi 20 novembre 2013, 13:44:22

Immortel. Pour l’instant, ça lui parait impossible. Ça lui parait impensable. Puis, ça lui paraitra merveilleux, indéfinissable, exceptionnel. Voir la mort en face et lui faire un pied de nez : « Tu peux rien faire contre moi, saloperie ». Ça t’avait paru bien, au départ. Il y a des siècles de cela. Tu préfères qu’il ne pleure plus. Tu te sens la cause de ces pleurs, ça te culpabilise comme si tout était à cause de toi. Alors, tu préfères que son visage soit calme et sec, que les larmes qui ont coulées entre tes seins se sèchent pour n’être que de vieux souvenirs inutiles.  Irréaliste. Tout cela est irréaliste. Laisse tomber. Tu ne peux pas te permettre d’être aussi négative avec un jeune homme qui va continuer ta lignée. Il a besoin de toi. Tu te le répètes. Il est faible et fragile, il sort du cocon protecteur de la vie, il se bat avec le placenta pour respirer. Il est tout contre toi, tu le gardes entre tes bras, tu le serres pour garder les pieds sur terre. Il a besoin de toi. Ta main dans ses cheveux descend doucement contre son cou, alors que tu fixes la sombre rue, le lampadaire qui clignote prêt à se perdre dans le noir. 

Qui es-tu ? Toi-même tu te poses parfois la question. Qui étais-tu, avant ? Qui es-tu devenu ? Es-tu une femme, un monstre, une créature, un rien, du néant, un cauchemar … ? Ce jeune homme contre toi, tu le serres encore un peu. Il te réchauffe, il te redonne confiance en toi. Mais tu ne sais pas pourquoi. Après tout, tu t’en fous. Le résultat est là, il est plaisant. Tu sens ses mains encore d’enfant contre tes reins, contre ton cou, son pouce caressant ta peau froide. Les frissons qui parcourent ton échine, remontant comme des messages à tes cheveux, dans ton cerveau. Ces frissons-là te questionnent. Qui es-tu ? Que fais-tu ? Ce gamin, tu le considères comme un enfant de substitution, ou comme un amant de passage, un homme que tu veux, une jeunesse que tu veux gouter ? Tu ne sais pas. C’est terrible, de se sentir comme une mère pour un enfant dont on a gouté la peau, dont la jeunesse vous inspire, dont le sang vous manque déjà, dont le corps vous attire.

La question qui es-tu doit être importante à ses yeux. Aux tiens aussi. Qui est le monstre qui lui a enlevé la vie pour le rendre immortel, pour le rendre aussi monstrueux qu’elle. Qui est la femme qui l’a attaqué, en pleine rue comme un animal, comme une folle. Comme une droguée. Qui est-elle, cette femme ? C’est toi.

<< - Tu en poses des questions problématiques, toi. >> Un mince sourire nait sur tes lèvres, un sourire rêveur. Tu n’es pas bien plus grande que lui, et ce sourire se mue en grimace quelque peu déprimée, alors que ton visage vient se frotter contre son cou à lui. << - Qui je suis … ? Réellement … ? J’étais Marquise il y a des siècles de ça, Marquise Du Vivier >> Ce n’est pas souvent que tu donnes ton vrai nom. Tu as toujours tu ton identité, le fait que tu sois si vieille. Mais là, c’est la sincérité qu’il veut. Pourquoi tu lui donnes ? Explique-moi ! Pourquoi lui-dis-tu la vérité, à ce morveux ? Pourquoi te sens-tu obligée comme ça d’être gentille avec lui, d’être obligeante … ? Tu le considères comme quoi ? Réponds ! Ton cerveau lui-même ne comprend pas tout. << - Puis je suis devenue ce que je suis. Par ma propre faute. Je suis devenue cette vampire qui t’a mordue sans réfléchir, assoiffée de sang, en manque de nourriture. Voilà ce que je suis. Une enfant du Diable. >> Tu retires ta tête du cou du gamin. Pourquoi es-tu dans cet état ? La pensée qui s’immisce dans ton cerveau reste floue. << - Accessoirement, je suis femme de ménage à Seisuku. C’est là que je t’ai croisé. >>

Tu détaches le jeune homme de ton corps, pour le voir bien en face, le jugeant de ton regard calme, ta bouche toujours grimaçante,  tes sourcils quelques peu tourmentés en une expression sévère. Contre toi-même. Tu laisses ton regard voguer sur le corps de cet enfant, détaillant les traits doux de son visage, l’inspectant. Enfin, tu fermes tes yeux, un sourire en coin un peu dément de honte.

<< - Désolée de t’avoir fait ça. Mais maintenant, il va falloir vivre avec. Tu es devenu comme moi, un vampire. Pas un vampire de pacotille, un vampire de soap opera, de séries télévisées. Tu es un être réel qui vit grâce au sang des humains, en leur pompant leur énergie vitale pour garder la tienne. Tu es un vampire qui ne craint plus la mort. Tu es un être supérieur. Tu entres dans un monde compliqué, tu entres dans un nouveau mystère de l’existence, celui de prédateur. Tous tes sentiments, tous tes gestes sont contrôlés par ton nouveau statut. Tu es supérieur, et même si tu ne le comprends pas encore, ça restera toujours au creux de ce qui te sert de cœur. Cela change ce que tu es. Qui tu es. Devenir un être de l’ombre, te transforme, te change, contre toi-même. Tu n’y pourras rien. Regarde-moi bien. Crois-tu que j’ai toujours été ce que tu vois ? Une femme tiraillée entre ses besoins et son statut dégradant ? Tout comme toi, je suis devenue une créature de la nuit. Pense à ce que tu viens de faire, à ta force, à ta violence, aux sentiments qui toquent aux portes de ton cerveau, à tes envies violentes, à tes envies sexuelle. Est-ce que tu comprends ? Tu es devenu un autre toi-même. Plus sombre. Plus dominant. Mais pose-toi tout de même cette question à toi-même. Je ne pourrai pas t’y répondre. Qui es-tu ? En dedans de toi-même tu comprends qui tu es devenu. Tu peux considérer ça comme être devenu un monstre ou profiter de ce statut. Toi, tu as le choix. >>

Pas comme moi. Tes mains restées sur ses épaules tout au long de ton monologue se referment plus fermement sur lui, alors que tu te détournes un instant. Toi, cela t’as changé. De femme forte, tu es devenu une femme dominée par ses sentiments, dominée sexuellement, tu es devenue une poupée de chiffon qui ne s’assume pas mais qui aime ça. Tu es une vampire dominée, tu as bu le sang, tu as accepté de devenir son esclave. Et cela, toujours, se ressent. Même si tu l’as transformé, lui, n’a pas bu ton sang, il est juste devenu vampire par la force des choses. Il est dominant. Et plus encore sur toi. Comme un complexe d’Œdipe, c’est l’ordre des choses. Qu’il le ressente est normal. Que tu en ai envie, aussi. Vous êtes liés.

Tu souris doucement, évacuant par ton flot de parole tout le surplus d’émotion qui s’était installé dans ton cœur.

<< - Au fait, ton prénom … ? >> Tu hésites. Lui dire de t’appeler Lollipop, c’est perdre une partie de la supériorité que tu avais sur lui. Mais en même temps. << - On m’appelait Marquise, avant. Puis l’Orchidée, La Colombe. Mais mon prénom c’est Lollipop. >> Tu lui fait un signe. Vous n’allez pas continuer à vous geler dans la rue, comme ça. Tu rentres chez toi avec lui. Tu n’as pas répondu au pourquoi. Tant pis.
« Modifié: mercredi 20 novembre 2013, 16:24:49 par Lollipop Du Vivier »




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Shinji

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 6 jeudi 21 novembre 2013, 09:59:18

Ces deux là doivent composer un bien singulier couple, ainsi enlacés sous la lumière crue du lampadaire qui se déverse à quelques mètres d'eux. L'ampoule vacillante les plonge par intermittence dans le noir alors que leurs corps se serrent l'un contre l'autre comme pour chercher dans l'étreinte des réponses à leurs interrogations respectives. La nuit est leur linceul, un drap de ténèbres reposant sur leurs épaules. Shinji finira par l'accepter, bien qu'il n'en sache encore rien. Pour l'heure, ses attentions sont tournées vers la Marquise. Non, il ne pleure plus. Ses yeux maintenant à jamais rubis ne portent pas les stigmates de ses larmes et sont clos tandis que la pointe de son nez caresse le bas du visage de la Colombe. Le môme la respire, mémorise ses effluves et la douceur de sa peau froide. Froide comme la mort qu'elle lui a dispensée d'un coup de tête. L'envie d'elle qui lui laboure le ventre l'empêche de lui en vouloir et il se demande si c'est une forme d'hypocrisie, à savoir celle qui l'aidera peut-être à lui faire l'amour autant qu'il le voudra avant de la couvrir de reproche lorsqu'elle sera devenu le réceptacle de sa ferveur sexuelle et de son nectar masculin. Il n'a pas envie d'y penser. Le môme éternel n'a jamais été ce genre de personne et il trouve étrange d'avoir ces réflexions. Pour autant, Shinji ne culpabilise pas réellement et soupire de plaisir lorsque la Marquise descend sur son cou. La sienne remonte vers le haut de la nuque de l'Immortelle, ses doigts se perdant dans ses cheveux.
Il lui prête une oreille attentive tandis qu'elle répond à ses premières questions, même si ses lèvres caressent l'épiderme livide en y laissant parfois glisser le bout timide de sa langue.


- Marquise du Vivier, répète t'il à sa suite. Le titre lui plaît, l'attise. Peut-être que la noblesse des temps passé possède un attrait coquin inattendu, après tout ? Shinji amène ses lèvres sur celles de la vampire sans l'embrasser. Il se contente de les frôler insolemment, y passant parfois la langue et goûtant les reliquats de son propre sang. Je t'ai nourrie, alors... Je suis devenu moi-même ton enfant ? La remarque ne stoppe pas ses caresses tendres et impérieuses. Elle le laisse perplexe et la dernière révélation lui tire un rire léger. Je te préfère Marquise de la Nuit.

Shinji est passé au tutoiement de façon naturelle. Il sent qu'il est lié à cette femme par "quelque chose", un sentiment qu'il n'est pas certain de correctement appréhender pour le moment. Mais il ne veut plus la vouvoyer. Lui qui comptait peu d'amis semble s'être découvert quelqu'un de sûr, de présent. Son acte envers lui ne l'a pas fait fuir, après tout. Et elle accepte ses questions, accordant implicitement de l'importance à ses appels à l'aide muets.
La voilà qui le repousse un peu pour mieux l'embrasser du regard et le môme, bien que légèrement contrarié, se laisse faire. Ses mains viennent se poser sur les hanches de la Marquise dans un mouvement franc et possesif, comme ces pressions qu'il infligeait juste avant à l'une de ses fesses. Oh, Dieu, qu'il la désire ! Ce corps doit être à lui. Elle devrait glisser entre ses doigts et répondre à ses attentes les plus secrètes... Oui. Elle doit devenir son jouet, sa possession. La violence de cette envie le laisse perplexe un moment et l'adolescent tente de la mettre de côté en se concentrant sur les propos qu'elle lui offre en un monologue qu'il comprend être personnel. Mais il écoute.

La Marquise lui présente sa nouvelle nature comme un cadeau, une fierté presque. Oh, elle évoque quelques désagréments mais Shinji n'y trouve pas la conviction qui pourrait le faire douter. Lui qui il y a une heure encore était faible est devenu un être plus sombre, au-dessus de l'humain qu'il fut et qui doit symboliquement être étendu à côté d'eux, mort comme un vendredi saint. Ainsi, c'est à lui qu'il appartient de savoir qui il est vraiment, à présent. La réponse, sans nulle doute, Shinji ne la trouvera pas facilement. Mais une pensée germe dans son esprit. Son corps revient tout contre celui de sa Mère Noire, plus insistant encore qu'auparavant. Une de ses mains repart à l'assaut de sa chute de reins pour s'en approprier fermement l'un des globes bombés tandis que l'autre glisse sur une des cuisses de la Marquise. Le voilà qui la force à se relever et s'ouvrir, pour que son bassin vienne se coller à celui de la femme, laissant sa jambe reposer contre lui. Ses lèvres repartent à l'assaut de la gorge de Lollipop, la dévorant presque avant que sa langue ne ponctue ses passages.
Oh, oui... Il la veut. Et à sa façon, l'enfant signifie à sa mère qu'elle lui appartient, à présent.


- Tu as un nouveau choix ô Marquise... Faire de moi l'héritier de tes siècles passés, faire de moi un Nocturne digne des plus grands ou me laisser tomber, te refuser à moi.

Ses lèvres sont venues emprisonner celles de la femme. Du moins l'ourlet inférieur, qu'il sucotte un instant avant de le retenir à la pointe d'une de ses canines avant de la libérer afin qu'elle puisse continuer à lui parler. Et tandis que son bassin au cylindre viril frotte contre les attributs les plus intimes de son vis-à-vis, Shinji continue de lui accorder son attention.

- Shinji, répondit il simplement. Le reste n'a plus aucune importance.

Le prénom qu'elle lui révèle lui tire un sourire. Il ne l'apprécie pas mais l'amuse tant il semble décalé dans la situation qui les mets en scène. Une sorte d'anachronisme dont l’intérêt lui échappe. Mais qui est-il pour la critiquer, après tout ? Elle ne le force pas à utiliser ce drôle de patronyme, qui plus est. Le môme tâchera simplement de le garder en mémoire. "Marquise Lollipop du Vivier", se répète t'il mentalement, comme un mantra.
La voilà qu'elle propose de partir. Shinji ne répond pas. Il a peur que le départ l'empêche de profiter d'elle, lui interdise l'accès aux formes de son corps. Pourtant, il obéira docilement.


- Marquise, Maîtresse... Mère ?

Sa main, comme à la recherche de la bonne appellation à lui conférer, presser la chair de son séant et la fait jouer entre ses doigts libidineux qui glissent même parfois dans la démarcation séparant ses deux fesses. Son désir bouillant pour la Vampire irradie de tout son être, de ses manières et de ses regards.
Félicitations, Fille de la Nuit. Peut-être viens tu de te créer un nouveau maître.

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 7 jeudi 21 novembre 2013, 18:54:56

<< Car quel rêve peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort,
 quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? >>

Hamlet.

Un couple. Un homme et une femme. Sensuels. C’est bien là des vampires, rien de plus vrais que cette affirmation. Si leurs dents ne vous le montrent pas assez clairement à votre gout, l’ambiguïté sexuelle des deux protagonistes est assez claire, elle. C’est l’attente  d’un couple pour le moins particulier. Parfois, tu te demandes ce qu’est un vampire. Les définitions se mélangent, changent, s’imbriquent et ne sont jamais les mêmes, se mouvant entre les sanglantes et les terribles demoiselles buveuses de sang de Vierge pour la jeunesse éternelle, et les violents seigneurs aux besoins sexuels et sentimentaux au-dessus de tous mortel. On hésite entre un monstre, un solitaire, un dangereux psychopathe, un manipulateur ou une victime. Si tu pouvais lire dans les pensées de ce jeune homme collé à ton corps de femme immortelle, peut-être changerais-tu d’attitude. Peut-être partirais-tu, ne voulant pas revivre toujours le même schéma douloureux de cette soumission particulière qui te plaît tant. Cette soumission qui te fait exécrer ton âme pervertie par le sang bu au fil des ans. Mais tu ne peux pas savoir ce qu’il pense, ce qu’il veut, ses interrogations et ses désirs. Le vaut-il mieux ? Ton destin seul le sait. Tu sens ses lèvres douces sur ta peau froide, et chaque frôlement de sa bouche produit un long frisson sur ton épiderme. Vos statuts s’échangent, quand ta tête se blottit contre son cou et qu’il passe une main dans tes cheveux noirs de jais.  Dans ton esprit tu te blottis contre lui comme contre un protecteur, ses mains t’enlaçant comme elles le feraient d’une amante. Il pourrait te protéger, ce bout d’homme devenu dominateur, supérieur par ta faute … ? Ou grâce à toi ?

Il fait mine de t’embrasser, vos lèvres se frôlant, vos lèvres jouant les unes avec les autres à « attrape-moi si tu peux ». Les tiennes veulent se poser sur celles du jeune homme aux cheveux bleus. Elles veulent l’embrasser, sentir leur chair un peu gercée sur celle douce de cet enfant si attrayant, si insolent et délicieusement dominant. Est-ce ton enfant, est-ce ta chaire, est-ce ton sang ? Tu n’espères pas, après tout, même si l’inceste ne serait qu’un péché de plus parmi tant d’autre. Lui, ça n’a pas l’air de le gêner et il continue de te mener en bateau, jouant avec toi. La Marquise de la Nuit. Quel charmeur, cet adolescent au regard rouge comme un vitrail de cathédrale. Il te fait sourire doucement, un sourire un peu amusé et conquis. Est-ce ton enfant ? Vraiment, tu te poses un peu la question. Oui, un peu. Mais pas totalement. Puisqu’il est ton maître. C’est un enfant Roi, dans un sens, chérit en quelques minutes et qui prend l’ascendant sur sa mère comme après des années à gâter un gamin qu’on élève mal. C’est un enfant qui est naît pour te mettre sous son joug, pour être supérieur aux autres, pour les rendre à ce qu’ils appartiennent : la terre, la poussière.  Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark . Dans ton cœur aussi. Tu es pourrie jusqu’à la moelle, tu l’as pourri jusqu’à la moelle en suçant ce sang si sucré, aux couleurs chaudes et suaves. Il est l’enfant de ton péché, il est celui qui doit faire de toi son esclave pour grandir dans le monde des ténèbres.  Cliché, mais ordre naturel des choses. Décidément, rien n’est simple pour les vampires dominants/dominés. Tu ne peux pas lui dire ça comme ça, ça serait encore une fois perdre ta supériorité sur le petit. Même si elle n’existe plus réellement, tu veux en garder le souvenir brumeux. Et pourtant, tu veux lui répondre, tu dois lui répondre. Ton devoir, oui.

<< - Franchement, tu n’as pas à me considérer comme ta mère de la Nuit. >> De toute manière, tu penses bien qu’il ne te considère plus comme ça, au vue de ses mouvement, de son emprise sur toi. Il a doucement passé ses mains sur tes hanches, te tenant entre ses mains d’enfant comme un objet de valeur, comme un jouet qu’il ne veut plus lâcher, qui lui appartient et qui n’est plus qu’à lui. De toute façon, tu ne demandes que ça, appartenir à quelqu’un. Tu le sais, hein ? Enfin, si tu ne te rends pas totalement compte, sois-en consciente, petite Marquise. Et voilà que les paroles qui franchissent tes lèvres t’abaissent comme dictées par ton statut vampirique. << - Tu n’as pas à me considérer du tout. >> Qui es-tu face à cette chaire fraiche qui bientôt se nourrira de jeune filles en fleurs, qui te délaissera comme un cadeau usé, cherchant mieux ailleurs ?  Tu es une Orchidée, mystérieuse, attendrissante, qui se fane quand on a plus besoin d’elle. Tu es l’Orchidée fragile qui a besoin de l’homme qui lui donne l’eau pour la faire vivre en pot, pour la faire grandir, l’homme qui l’utilise dans sa collection pour impressionner ses invités puis qui un jour, s’en lasse. Et de nouveau, d’Orchidée, tu repasseras à Colombe, quand lassé de ce jouet,  l’enfant né de tes envies sanguinolentes te laissera faner. Mais avant, tu dois obéir à tes bas instincts, à ton devoir. Lui répondre, lui expliquer, lui montrer, le faire grandir, lui servir pour être mieux jeté. Comme dans le règne animal, après tout.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle il est le seul enfant de l’ombre que tu as créé. S’il avait bu ton sang, tout aurait changé. Mais tu l’as créé à tes dépends. Il n’est pas désiré, ce gamin, t’aurai du avorter. Tu sais ce qu’il t’attend, hein, Petite Fleur ? Et alors, tu te jettes dans la gueule du loup, comme ça, avec envie ? Tu es partie du joug du Comte pour te laisser aller à ça, pour un enfant tout juste sorti du placenta sombre ? Tu pourrais le laisser en plan, partir, ne pas te sacrifier comme le font les mères poulpes qui couvent et protègent leurs bambins avant de dépérir de fatigue. Es-tu si peu fière ? Apparemment. Pourtant tu le sais, un vampire, ça n’a pas de pitié. Ni lui, ni un autre.  Pourquoi tu en as ?

Alors qu’il t’écoute, il te colle de nouveau au mur avec un mouvement doux, prenant possession d’une de tes fesses, relevant un peu ta cuisse pour se coller tout à toi, son bassin contre le tien, ses lèvres contre ta gorge, sa langue venant jouer contre ta peau. Il se colle toujours plus à toi, alors que sous les assauts répétés de sa bouche, frissons et gémissements t’échappent. Il veut te rendre folle ! Il va te rendre folle, c’est un fait, jouant avec toi comme ça. Tu lui appartiens, tu peux lui dire, vas-y. Il n’attend que ça. Et toi de même, tu n’attends que d’être entre ses mains comme une poupée de chiffon qui n’a pas à réfléchir. Tu veux peut-être qu’il te protège ? C’est un gamin. C’est à toi de tout lui apprendre, et en contrepartie tu veux sa protection, son corps sur le tien. Alors qu’il fait mine de t’embrasser, gardant entre ses nouvelles dents de suceur de sang ta lèvre inférieure qui tremble un peu de désir, tu lâches un gémissement sonore. Que peux-tu dire de plus que tu veux le rendre héritier de tout ton passé, de tout ce que tu sais sur cette vie nocturne ? Il joue encore un instant avec ta lèvre suçotant, mordillant, puis la délaissant le temps de te laisser parler.

Parler ? A quoi bon lui parler ? Tu n’as plus rien à lui dire, tu t’offres totalement à lui. Tu redeviens Orchidée. Tant pis pour ta liberté, tant pis. Et tandis que son bassin est contre le tien, tandis que son membre frotte contre ton intimité, tes lèvres viennent chercher celle de Shinji, puisqu’enfin tu connais son nom. Ta langue vient chercher sa jumelle masculine. Vos langues se croisent, s’enlacent, partent en un ballet impérieux plus ou moins mené par la tienne. Ta main se perd sur le torse du jeune homme, entre vous-deux et tu romps le baiser au gout un peu âcre de sang, lui laissant la parole. Il ne faut pas être devin, ou extrêmement intelligent pour comprendre qu’en concluant ce jeu du chat et de la souris qui se courent après mais ne s’attrapent jamais, tu t’offres à lui, tu lui donnes de ta salive, de ton regard calme et aimant, tu lui offres tes souvenirs, ton corps, ton esprit, ta liberté de paroles et d’actions. Les frissons de plaisirs s’accumulent, et le mouvement que tu avais attaqué pour vous faire changer d’endroit s’avorte de lui-même. Tu n’as plus envie de bouger, tu n’as plus envie de partir, tu n’as plus envie de lâcher ce corps contre le tien.

Pourquoi aurait-il peur ? Maintenant, c’est fait. Tu es à lui, tu es sa propriété, qu’à lui. Trop tard, Marquise, trop tard ! De nouveau, tu t’es créée tes chaines, tu t’es liée à un nouveau maître. Mais pire, celui-là, tu auras à lui apprendre à encore mieux t’attacher. Le vampirisme, n’est-ce pas une définition du sadomasochisme ? Ou du moins, ta manière d’agir en est une. Parfois, le lecteur doit se rassurer en se disant que tu es folle de toute manière. C’est vrai. Tu es une Ophélia qui distribue Pensées et Romarin. Tu ne t’aperçois pas de ce que tu fais, rassure-les. Tu as encore une chance. Prends-la, pars, enfuis-toi ! Même tes doigts tremblent de désirs inavoués, tes yeux pâles se perdant sur le visage de cet enfant, alors que sa main presse ton fessier, allant jusqu’à s’aventurer un peu plus avant, suivant la raie de tes fesses. Comment doit-il t’appeler … ? Tu ne sais pas.

<< - Comme tu le veux. Mais pas ta mère. Tu ne me dois rien. Tu n’as pas à me considérer comme ta maîtresse, après tout, je t’ai tué, je t’ai fait souffrir. >> Tu ne vas pas dire ça, tout de même ? Non ! Ne t’abaisse pas à ça … Marquise … << - C’est plutôt à moi de t’être redevable. Tu aurais pu me haïr, vouloir me tuer. C’est à moi de te demander comment tu veux que je t’appelle. >> C’est une manière pour toi de te faire pardonner, c’est ça ? Décevante Marquise, décevante. Tu n’as plus osé partir, tu n’as plus osé bouger. Tu vas faire comme il l’entend, lui. Tu te fais pardonner … Et sans même que tu puisses contrôler ce mouvement, tes lèvres de nouveau, cherchent les siennes, leur douceur, leur gout, leur fraicheur adolescente, tu l’embrasses comme un besoin. Des deux, qui a le plus envie ? En tout cas tu es celle qui le cache le plus. Des deux, qui est le plus enfant, qui a le plus besoin de l’autre ? Il doit penser que c’est lui.

Mais s’il n’est pas bête, il va comprendre que c’est toi. Toi, qui te retrouves d’un coup redevable, toi qui as besoin de sa protection, toi qui lui es inférieure, toi qui cherches à te racheter en l’aidant. Décevante Marquise … Ta main sur son torse descend doucement. Ses désirs mêlés aux tiens, ni les uns, ni les autres, tu ne peux plus les contrôler. Ta main descendue sur le bas ventre de l’enfant, détachant doucement le bouton du jean’s. Dans une rue, vous allez le faire dans une rue ? Pas un problème pour toi. Avouons-le en grandes lettres : tu as envie de lui. Là, maintenant. Et ta main fais glisser la fermeture éclair, à la recherche du membre de cet adolescent.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Shinji

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 8 vendredi 22 novembre 2013, 10:48:27

Elle lui dit qu'il n'a pas à la considérer comme sa Mère de la nuit, qu'elle n'a pas à être considérée du tout. Et l'Infant Noir qui se colle à elle et s'approprie son corps chaque seconde un peu plus de par le jeu de ses mains n'est pas d'accord. Dans son esprit à présent veiné par les pulsations de son nouveau statut, le môme refuse de ne pas lui accorder d'importance. Ses crocs qu'elle a fiché dans son cou lui ont offert une renaissance certes brutale mais aussi et surtout salvatrice. Sa Marquise du Soleil Couché l'a constitué en un nouvel être, l'a aidé à muer. Qu'il devienne meilleur ou pire, Shinji n'en a cure. Ses actions futures auront bien assez tôt fait de colorer son âme de la teinte du péché ou de celle de la salvation repentante, si tant est qu'il ait encore une une âme à souiller. Peut-être s'est elle écoulée avec le sang qui a coulé sur ses vêtements et dans la gorge de la Marquise, qu'il n'a de cesse d'envahir de sulfureux et frustrants coups de langues aussi désireux que furtifs.

A cet instant, il n'a pas conscience que les rôles qu'on aurait put penser légitimes sont déjà inversés. Le môme éternel n'est pas enchaîné à celle qui l'a accouché au fond de cette ruelle sombre et étroite, non... Il est celui qui maintenant la tient en laisse, celui qui la fera obéir par jeu ou par nécessite. Shinji est devenu un Saigneur, un Seigneur. Cette évidence que son corps a déjà comprit alors que son esprit n'est pas parvenu à l'accepter se traduit par le ballet de ses doigts sur le corps conquis et abandonné de la Marquise. Par la chorégraphie de ses lèvres sur sa peau aussi pâle que froide. Aujourd'hui et à jamais, celle qui n'avait eu pour idée que d'étancher sa soif un soir d'abandon s'est noyée dans la source à laquelle elle était venue boire. Et ces eaux là sont de plus en plus vaseuses, l'entraînant vers le fond où elle reposera pour une partie de l'éternité
.

- Si, bien sûr que si... Tu m'as offert la vie en me donnant la mort. Tu es une mère au ventre fécond et je suis le fruit de tes entrailles. Cela ne lui plaira peut-être pas, à cette Marquise anachronique. Qu'importe ? Ces mots étaient teintés d'une reconnaissance décelable derrière le ton suave à la chaleur crépitante. Ils étaient agencés en un compliment sincère, même si elle refuse de le prendre comme ça. De toute façon, Shinji ne lui accorde pas le privilège de refuser ce statut. Ne pas te considérer ? Voilà qui serait ingrat. Ses lèvres joueuse glissent du creux de son cou à sa clavicule, puis à la naissance de ses seins emprisonnés dans son corset, seins qu'il couvre de baisers papillonnants puis de coups de langues hardis. Je te considère comme mienne, Mère.

Le couperet tombe en quelques mots s'étant avérés ponctués par l'abaissement presque naturel d'un des pans de son décolleté. La voilà à semi dévoilée, cette poitrine que le gamin n'avait de cesse de presser contre son torse pour en éprouver le contact écrasé. Il l'a sciemment appelée Mère et se comporte comme un nouveau-né assoiffé qui parcourt le mont de chair du bout des lèvres et du bout de la langue pour jouir de son goût avant d'emprisonner la pointe érectile du téton entre les deux ourlets de sa bouche. Voilà l'abominable Infant tétant le sein maternel avec la ferveur d'un amant fiévreux, comme un fils incestueux. Se rendit-il seulement compte qu'il ne fait finalement que le tour du propriétaire sur un terrain qu'il vient d'acquérir ? Non, non. Shinji n'est pas assez lucide pour considérer pleinement le pouvoir qu'il fait peser sur sa Marquise, profitant simplement de l'abandon auquel elle s'adonne entre ses bras. Le gémissement qu'elle lâche alors achève de bander tout à fait son membre. Et, dans un coin de son esprit, le môme jure qu'elle ne repartira pas de cette ruelle sans l'avoir délesté au moins une première fois de ce fardeau de chairs tendues.

La tête de Shinji était remontée pour goûter aux lèvres de Lollipop, mais c'est pourtant elle qui amorce leur premier baiser en venant quémander sa bouche qu'il daigne lui offrir au même titre que la langue qu'elle se permet de réclamer. Alors soit ! L'Infant lui laisse, caressant celle étant venue envahir son palais. Il goûte à sa salive, aux entrelacs que leurs rosées dessinent au corps à corps et se prend à parfois la repousser pour mieux venir la chercher. Joueur, il écarte un peu sa tête pour que leurs langues aient à s'aimer hors du cocon de leurs bouches. Il adore ça, répétant parfois l'opération avant de sourire en sentant la main de sa Mère et maîtresse s'apposer contre lui. Lui fait jouer sa main entre ses fesses, cherchant à l'attiser encore plus et peut-être à lui dire que cet anneau étroit et secret que sa longue jupe dissimule derrière le tissu et entre les attrayantes rondeurs concluant sa chute de reins sera aussi à lui un jour. Mais tout l'être vicié de la Marquise n'est il pas déjà en sa possession ? Son membre, entraîné par les roulis de son bassin, se fait encore plus insistant contre son intimité.
Non, ils ne partiront pas tout de suite.

Ce qu'elle dit est vrai. Elle l'a tué, comme elle l'a fait souffrir. Même si sa mort à cet instant n'est qu'un souvenir fugace embrumé par les montées de désir, Shinji ne peut pas nier ce qu'il s'est passé. Lui en veut-il ? Le gosse n'en sait encore trop rien, ignare de ce que représente vraiment cet éveil au monde de la nuit et de l'éternité. Alors, il ne saurait pas réellement lui en vouloir. Ce qu'il sait, qu'il comprend finalement à demi-mot, c'est que Lollipop forge elle-même les chaînes qui sont entrain de la lier à lui. Cette évidence lui explose au visage et arrête un instant ses mouvements. C'est elle qui éprouve remords et regrets, elle qui se donne. Lui reste libre. Libre de la prendre avec lui, de la prendre tout court. Libre aussi de la laisser là et d'avancer seul. Mais quel homme saurait refuser la soumission presque parfaite d'une femme ? Aucun, et lui est maintenant plus qu'un homme. N'a t'elle pas dit qu'il était "supérieur" ? Cela devrait être une pression sur ses épaules, mais cela ne semble représenter qu'un léger flottement dans leur jeu amoureux, qui reprend d'ailleurs avec autant de vivacité qu'avant. Elle l'embrasse de nouveau avant qu'il n'ait réussi à lui répondre. Il la punit de son empressement en ne partageant pas tout à fait le baiser et achève le châtiment sur une sentence qu'il ne pensait pas prononcer.


- Je te laisse le loisir de nommer tes chaînes.

Cette fois, il accepte le baiser et lui impose même. Shinji sent la main glisser contre lui et répond à cela en singeant le geste tandis que sa langue s'entremêle goulûment avec celle de la Marquise. Le voilà qui cherche et tâtonne contre les cuisses de la nocturne avant d'enfin saisir le tissu de sa jupe qu'il fait remonter en quelques gestes pressés, un peu indélicat. C'est qu'il n'a aucune expérience des ébats, cet Infant au coeur noir. Pourtant, il cherche à s'appliquer malgré l'excitation qui lui broie le bas-ventre et il décale son bassin pour que la Livide puisse libérer son membre avec le plus d'aisance possible. Lui vient d'achever sa besogne, la lingerie de la Marquise à présent dévoilée. Son membre est libéré de l'étau du jean's et Shinji ne s'en porte que mieux, soupirant d'aise lorsque les doigts curieux s'aventurent sur le volume insistant de sa queue juvénile qui réclame avec ardeur son tout premier fourreau.

Il ne sera pas doux ni patient. Pas cette fois. C'est un gosse impatient de rencontrer les affres de la luxure et il n'agit pas dans une autre idée lorsqu'il abaisse lui-même le bord de son boxer pour laisser en jaillir son pieu charnel, saisissant la main de la Marquise pour lui imposer sa présence sur ce barreau tressaillant. A cette heure, Shinji sait. Elle ne se refusera pas, ne cherchera pas à se dérober. Lollipop du Vivier lui appartient corps et âme et cet évidence sera scellée par la pénétration qu'il s'apprête à lui infliger. Ses doigts ont écarté l'étoffe qui reposait sur les lèvres intimes de la vampire et ses reins ont amené son gland à l'orée de cette grotte suintante d'envie au mépris de ses envies à elle. Tant pis si elle voulait faire durer le plaisir : elle n'aura qu'à lui apprendre, plus tard, à contenter convenablement les attentes d'une femme. Shinji sera un élève aussi attentif qu'assidu, mais c'est pour l'heure un cancre sautant des leçons.
Une poussée. Une simple poussée et il la poignarde de son vit turgescent d'un coup sec, allant s'enfoncer dans ses entrailles jusqu'à la garde. Ses lèvres laissent échapper un soupir lourd de satisfaction tandis que le môme reste fiché là, au chaud.


- Aime moi, Mère. Aujourd'hui et à jamais.

C'est un ordre soufflé d'une voix lourde de plaisir, mais c'est un ordre qui n'admet aucune réponse. Et que le titre ayant orné la phrase puisse ne pas plaire à sa détentrice n'est certainement pas un cas de figure envisageable pour le petit vampire, qui lance un peu maladroitement le mouvement de ses reins pour que son membre aille et vienne au fond de cette gorge étroite. La Marquise n'a pas daigné répondre à son pourquoi, n'est-ce pas ? Lui ne daignera pas accepter ses protestations.
Contre le mur froid de cette ruelle où la Marquise a verrouillé ses propres entraves, le sexe filant en elle avec toute l'ardeur d'un débutant fou de désir semble avoir des allures de martelet de jugement.

Lollipop du Vivier, vous êtes condamnée à la peine à perpétuité.
« Modifié: vendredi 22 novembre 2013, 11:03:45 par Sentinel Prime »

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 9 samedi 23 novembre 2013, 11:51:59


 
Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches ;
 Ainsi les couleurs natives de la résolution
 Blêmissent sous les pâles reflets de la pensée.

La laisse. C’est exactement le mot que tu cherches. Si tu avais pu penser à tout cela de manière distincte, la tête posée sur tes épaules et tes pensées dans ton cerveau, tu aurais pu trouver ce mot pour décrire la relation qui t’unissait maintenant à ce fils que tu n’avais jamais pu avoir. Une laisse qu’il tenait. Une laisse accrochée autour de ton cou, une laisse en velours qui caresse ta peau froide. Par jeu ou par nécessité ? S’il ne savait pas encore, ses instincts bas et vils, vampiriques et supérieurs lui indiqueraient si c’était juste un jeu ou un besoin. Mais de toute manière, tous ses sentiments emprunts de désirs inavoués se concluraient par une seule et unique conclusion : de besoin d’apprendre, il arrivera toujours à besoin de jouer. Il est devenu ton Marquis, après tout. Un Seigneur ? Bien plus que ça ! Un Marquis du Vivier, un héritier de la fortune de la famille Du Vivier. Si L’Orchidée avait encore eu en son pouvoir les territoires de sa jeunesse, l’argent de sa fortune, il aurait hérité de tout cela en l’embrassant, comme s’il était devenu son enfant adoptif, ou son nouveau mari. Au choix. Tu es résolue, honte à Hamlet qui ment ! Tu es résolue, c’est bien vrai, mais pas comme on pourrait le penser. Tu es résolue à t’abandonner à cette laisse en chaine de fer qui t’entraîne de plus en plus vers le fond de ce lac de sang, ce lac terriblement chaud et attrayant qui te berce, de gauche à droite, ce lac de luxure et d’envies.

Un long frisson, alors que tout ton corps ressent un léger tremblement. Une mère. Ventre fécond. Le fruit de tes entrailles. Ruloc voulait le fruit de tes entrailles. Ruloc voulait que tu sois une mère au ventre fécond, qu’enfin tu accouches d’un héritier. Et toi, stérile femme, tu l’as enfin, cet enfant. Le frisson qui monte et joue avec ta colonne vertébrale est un peu arrêté par le ton de la voix de ce fils avorté, de ce fils sombre, un ton plein de reconnaissance. Est-il heureux d’être devenu ce qu’il est maintenant ? Peut-être bien. Y’a-t-il de quoi être heureux d’être devenu un vampire ? Pour lui, peut-être. Il a l’air de bien profiter, en tout cas. Tu as du mal à déceler le compliment, seul le sentiment de tristesse et de mélancolie reste ancrer dans ton cerveau. Un enfant. Tu ne veux pas être sa mère, mais il ne te laisse pas le choix. Tu ne veux pas, tu ne veux plus penser à ton passé, tu l’avais oublié… Tu n’es pas une mère ! Tu ne le seras jamais. JAMAIS ! Tu ne peux pas pleurer. Un enfant, cet enfant qui aurait du sortir de ton ventre. Il t’aurait sauvé du démon, sauvé de Dracula, cet enfant. Il est là, c’est l’enfant de Ruloc, c’est ton enfant, mais tu ne le veux pas. C’est trop tard, il  n’y a plus rien à sauver dans cet être haïssable que tu es. Pourquoi arrive-t-il maintenant, ton enfant ? Il est trop tard, c’est fini, ton ventre n’est plus bon que pour la casse, tes entrailles accouchent d’un monstre. Voilà ce qu’il est ! Ce n’est pas l’enfant de Ruloc, Ruloc est mort, c’est trop tard, c’est trop tard, tu n’es plus rien, tu l’as tué, tout est ta faute. Un enfant. C’est trop tard. Est-ce une larme qui coule le long de ta joue ? Il ne l’a pas vu, il ne la verra pas, il ne doit pas la voir.

T
u es sienne. Tu es donc sa mère ? Non. Tu es à lui. Il va te protéger. Calme moi ces pensées inutiles et dangereuses, ces pensées qui torturent ton esprit peu enclin à être heureux. Pourtant, toutes ses actions te rappellent ce bambin qui n’a jamais pu gouter à ton sein, alors que sa bouche gourmande se pose sur ton téton, le suçant comme le ferait un bébé. Le haut de ton corps se cambre douloureusement, alors qu’un gémissement t’échappe. Es-tu heureuse de découvrir le baiser d’un enfant, de découvrir ce qu’aurait été les caresses de ton enfant si tu l’avais eu, cet héritier si désiré. Le voilà, incestueux, qui dévore ton sein comme un homme affamé, sa langue jouant sur ton téton dressé, ton téton qui ne demande que son attention. Le tour du propriétaire ? Ah, prétentieux narrateur d’un personnage bien plus modeste. Il ne t’a pas gagné, il ne t’a pas acheté, il ne t’a pas mérité, il n’a rien faire pour devenir maître de ta vie et de ta mort, pourtant Lollipop. Tu te rends compte que cet enfant qui aurait pu naître d’un amour honnête est en fait né d’un amour vénal et que tu t’abandonnes à lui comme s’il était ta dernière solution… ?

M
ais lui aussi, sans comprendre, a compris et sa main déjà cherche a aller plus loin, montant sur tes cuisses, disparaissant sous ta jupe, en un frou-frou frissonnant, remontant cette même jupe. Il joue toujours avec toi, il ne fait que ça, jouer, toujours, te faire rouler comme une toupie, et ta tête tourne, tourne, la fièvre du plaisir et du désir remontant en larmes qui ne coulent pas aux bords de tes yeux.  Vos lèvres en un ballet ne font que danser, parfois en dehors de leurs écrins protecteurs, vos salives se mélangeant, s’échangeant pour appartenir l’une à l’autre. Il s’approprie tout ton corps, sa main baladeuse apposant son sceau sur chaque parcelle de sa peau. Cet espace là, ce centimètre-là, cette douceur de peau-ici, tout ça est à moi, semble dire ses mouvements, son souffle chaud se perdant dans ton cou, après avoir gouté au gout de tes seins, les laissant maintenant à l’air libre, désireux de plus de caresses. Il est pressant, il est pressé, lui aussi. Quitter cette ruelle n’est même plus intéressant, maintenant. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Il comprend. Il comprend maintenant. Tu lui appartenais parce qu’il te voulait auparavant. Maintenant, il comprend que tu lui appartiens parce que tu le veux, parce que c’est ta manière de survivre. Ca lui fait peut-être un choc, mais ça n’a pas l’air de le gêner très longtemps, ses mouvements reprenant un instant. Il est libre et tu es enchainée à lui. Il devient encore plus un homme maintenant. Un dominant, un homme dominant qui domine une femme, un vampire supérieur qui se fait plus sérieux, te punissant. Déjà, il te punit. Il apprend vite, ce garnement. Il trouve que tu vas trop vite, que tu ne fais pas exactement ce qu’il faut, alors il te punit. Cet enfant est la cause de tes maux. Il t’accepte mais à ses conditions. Sa voix n’est pas celle d’un gamin, mais celle d’un homme, ses paroles sonnent réellement comme une condamnation. Il est autoritaire, cet enfant, il comprend vite. Nommer tes chaînes ?

Tu hésites. Que veut-il dire ? Ton esprit paraît un peu embrumé par le désir et la passion. Dois-tu dire son nom, le nommer ton maître ? Tu ne sais pas réellement, tu hésites. De toute façon, il ne te laisse pas le temps de répondre, t’embrassant cette fois avec plus de force. Tu y réponds, tu y prends goût, tu aimes cet enfant, ses lèvres, sa langue. Il est sans doute un enfant sans aucune expérience sexuelle. Mais il ne veut pas apprendre. Il te veut, rien de plus. Et toi tu le veux. Quand ta main est menée par celle de l’enfant sur son membre tendu, tu saisis qu’il est ton maître. Tes chaines, c’est lui. Pourquoi se refuser à un tel homme, après tout ? Infligé ? Croit-il que c’est une punition ? Parfois, ça peut l’être, mais tu ne le vois pas comme ça. Il est tout proche de te pénétrer. S’il fallait lui apprendre à contenter ses futures victimes, tu lui apprendrais tout ce qu’il voudrait, tant que tu resterais entre tes bras.

Tu laches un gémissement de plaisir alors qu’enfin il te pénètre. De tes lèvres, s’échappe le nom de tes chaînes,

<< - Aaah … Shinji ! >> Ton dos se cambre, la paume de tes mains se colle contre le mur. L’ordre qu’il te souffle celui de l’aimer, tu l’entends à peine, tu ne sens que son membre qui remue en toi, plus ou moins rapidement, avec force et amour. Tu reprends ses lèvres entre les tiennes, tu les emprisonnes, tu ne veux plus les lâcher. Ta main laisse le mur et vient se perdre de nouveau dans les cheveux du garçon, alors que ton dos se colle contre le mur pour lui laisser plus de prise sur ton corps. A jamais. Tu l’aimes à jamais.

Il garde sa domination en t’appelant mère, même si ce titre ne te sied guère. Tu hais même ce titre, tant il te rabaisse sans que le gamin ne le sache. Toi-même tu effectues quelques petits mouvements du bassin pour augmenter le plaisir qui commence à te gagner. C’est une condamnation qui te plaît, ce sont des chaines que tu veux encore solidifier, alors que les gémissements s’échappent d’entre tes lèvres.

<< - Shinji ! Aaah … ! Je…je suis à toi, totalement ... ! >>

C’est un vrai plaisir que cette peine. Tu l’embrasses toujours à pleine bouche, ne lui laissant pas le temps de répondre, tu te fous de sa réponse. Tu veux sa bouche, comme tu voulais son membre. Tu le veux tout entier. Ton autre main vient se placer dans le dos du jeune homme, lacérant de tes ongles son dos, ton corps toujours un peu raidit, gémissements sur gémissements partant de ta bouche par moments.

<< - Prends-moi comme ton esclave… >> C’est un simple murmure à son oreille, un murmure qui t’échappe totalement. Tu ne sais pas comment il va le prendre, mais ça fera partie de ses obligations de vampire supérieur, à partir de maintenant …




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Shinji

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 10 jeudi 28 novembre 2013, 10:33:22

Ses oreilles perçoivent le gémissement de la Marquise sans toutefois correctement l'entendre. Le petit vampire la comprend satisfaite de la pénétration à laquelle il vient de se livrer pour la toute première fois et les mots n'ont guère d'importance pour cette petite sangsue. Il a obtenu de Lollipop qu'elle tende les poignets pour qu'il lui passe de sordides menottes et c'est tout ce qui compte. Ça et le plaisir de son avancée en elle, d'un coup sec et vif, pour finir fiché en elle jusqu'à la garde. Comme beaucoup de jeunes gens, Shinji a longtemps attendu ce passage entre les cuisses d'une femme. L'adolescent voulait sa part de plaisir charnel, ayant souvent chercher à se figurer la volupté de l'acte d'amour quand il s'y livrait seul. Oh, Dieu (ou Diable ? Il ne sait pas et n'en a cure), qu'il était loin de la réalité que ses sens éprouvent ! Pénétrer une femme est une chose formidable, un plaisir sans nul autre pareil.
Entre lui et le mur, la fantomatique vampire se cambre et réagit à l'arrivée de ce corps étrangers dans ses chairs humides et palpitantes, ce qui encourage son partenaire à entamer ses va et vient. Son bassin fait repartir sa verge en arrière avant de la ramener en avant un peu maladroitement, emportée juste pas le besoin brutal et égoïste de prendre son seul plaisir. Non, Shinji n'est pas un de ces vampires centenaires aux capacités coquines maintes fois éprouvées. Le môme éternel serait plutôt tout le contraire de cette image et si il s'applique, ce n'est que pour son seul ressenti. Lollipop, à cette heure, c'est qu'un moyen d'assouvir ses pulsions.

La Marquise et son rejeton échangent à nouveau de sulfureux baisers et Shinji se rappelle enfin qu'elle est là. La brume ayant voilé son esprit se lève juste assez pour qu'il pense à affirmer sa prise sur les cuisses de sa partenaire. Et cela en devient encore meilleur, que de constater entre deux gémissements exaltés que cette créature au corps libertin se plie à ses assauts sans chercher à s'y dérober. Shinji perçoit la masse de ses seins qui s'écrase sur son buste, goûte pleinement aux lèvres pressant les siennes et à la langue se faufilant à la surface de la sienne. Que c'est bon... Que c'est bon ! Il en veut toujours plus de cet étau tendre et baveux qui étreint sa verge à chaque poussée qu'elle accomplit. Et voilà que sa Mère d'infortune se mêle au jeu tardivement, son bassin se lançant et ondulant contre le pieu qui la martèle.
C'est le jeune homme -pardon, vampire- qui gémit cette fois, presque plaintivement. Si elle cherche à le punir de son audace de cette façon, il se montrera toujours plus insolent.

Ainsi, elle admet sa pleine soumission en quelques mots clairs malgré l'intonation voluptueuse que l'assaillant turgescent lui fait prendre tandis qu'il comble l'espace laissé vide dans sa matrice. Shinji comprend la signification de ces mots et même si les baisers fiévreux lui empêchent d'y répondre, sa ferveur à baiser la bouche -son appétit pour ces embrassades justifie ce terme violent- ne saurait qu'indiquer à la servile Marquise combien cet amant qui la pénètre avec fureur est satisfait de son aveu. Oui, du Vivier est à lui. Corps et âme. Jamais elle ne sera libérée de cette prison et cette esquisse de sexualité abrupte qui la cloue contre le mur sur lequel racle son dos n'est que le brouillon des moments réguliers que lui infligera dorénavant l'éternité.
Shinji grogne autant qu'il gémit lorsque les griffes de sa Mère mal-nommée se mettent à labourer son dos. Il pense au départ ne pas apprécier, mais la douleur se mêle au plaisir comme un poison virulent et il gémit d'autant plus fort alors qu'il sent son esprit déraper. La jouissance ne tardera plus, à présent.


- Prends-moi comme ton esclave, glisse t'elle dans un murmure.
- Tu es.... à... m-moi....

Il peine incroyablement à parler, se montrant moins disert qu'il ne l'avait déjà été. Comment se concentrer alors qu'un raz-de-marée se jete contre sa conscience pour la faire s'effondrer, les flots rageurs engloutissant sa réflexion ? Les mouvements du gamin déjà imprécis n'adoptent même plus de rythme régulier, le voilà pressé de succomber. C'est un ultime coup de poignard qu'il fiche dans les entrailles de son incestueuse Marquise qui l'achève lui. La jouissance explose comme les giclées chaudes et épaisses de fluide séminal s'écrasent dans les tréfonds de la vampire tandis que son amant se perd dans un râle alors qu'il crache en elle tout le plaisir qui lui était monté tant à la tête qu'à la queue. La tête de Shinji vient chercher refuge au creux de l'épaule de Lollipop et l'ultime sursaut éjaculatoire le pousse à planter ses jeunes crocs dans la chair de sa compagne pour qu'il camoufle le gémissement guttural qui commençait à poindre.
Il se sent vidé et comprend maintenant tout le sens de cette expression ô combien vulgaire. Ses forces semblent l'avoir abandonné et Shinji finit par relâcher les cuisses de cette femme
(esclave, elle a dit qu'elle était son esclave)
qui gît toujours contre son corps parcouru de légers frissons. Sa main, un peu tremblante, se pose tout de même contre la bouche de sa Marquise
(sa putain, son esclave, elle s'est évertuée à le dire)
pour ne pas qu'elle parle. Le môme veut retrouver seul ses esprits et profiter de cette plénitude qui le laisse comme un peu planant bien qu'il revienne peu à peu sur la terre ferme. Finalement, il ôte sa main et recule un peu sa tête pour la placer face à celle de la Marquise et la regarder en face tandis qu'il lui parle.


- Tu m'as ôté la vie, volé mon existence. Alors je prends la tienne à mon service. Il n'en revient pas de tenir un tel propos avec autant d'assurance, mais il ne se démonte pas. Ce qui t'appartient est désormais à moi, esclave.

Son sexe est encore un peu en elle, même si sa belle densité s'est un peu affaisée. Toutefois, la présence de ce membre au plus intime de son corps peut tout à fait signifier à la noble souillée que leur relation est scellée, le cachet apposé par le liquide épais qui cherche à s'écoule entre eux, contre ses cuisses. Le baiser fauve qu'il propose à sa compagne ponctue la phrase.

- Apprends moi tout, Mère. Je serais un bon élève et tu seras ma récompense pour mon assiduité.

Comme si ses propos avaient besoin d'être imagés, voilà que le petit vampire vient délicatement caresser l'un de ses seins de la Marquise. Sans presse mais avec douceur, ses doigts enserrent la chair avant de la relâcher pour qu'il puisse s'écarter d'elle, l'abandonnant tout à fait. Amant égoïste ? Peut-être, mais ce n'est pas ce qui l'a fait se détourner d'elle pour se rhabiller vivement, mais une sensation nouvelle. Une odeur venue poindre à ses narines avec une certaine insistance. Voilà que Shinji la suit sur quelques pas à peine, avant de s'accroupir.
A terre, il trouve ce qui l'a attiré : le sang presque séché qu'il a versé après la morsure. Instinctivement, ses doigts se portent aux marques jumelles sur son cou, qu'il parcourt en silence.

Ce n'est que maintenant qu'il commence à vraiment réaliser ce qui vient de se passer et c'est une révélation qui semble lui encombrer la gorge un bref instant. Va t'il pleurer ? Shinji ne le veut pas, mais son corps semble vouloir protester des changements subits en lui infligeant cette envie presque maladive qu'il retient à grand'peine. Lentement, il tourne la tête pour regarder la Marquise.
Peut-être aura t'elle les mots dont il a besoin.

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : Eveil au monde de la nuit [ma maîtresse]

Réponse 11 jeudi 02 janvier 2014, 20:22:07

<< Make 'em me, Make 'em you, Make 'em do what you want them to, Make 'em laugh, Make 'em cry, Make 'em lay down and die >>

Il vaut mieux que pour l'instant ton fils Shinji ne soit pas l'image stéréotypée d'un vampire qui a passé un ou deux siècles à empiler les conquêtes féminines dans l'espoir maintes fois inutile, de trouver une bonne âme à rendre immortelle, ou dans la simple ambition d'avoir plus de conquêtes que son adversaire vampirique le plus proche et le plus charmant qui passe de femmes en femmes comme si la vie n'était plus que ça. Quand on est immortel, baiser une humaine, c'est un passe-temps de pauvres, puis en sauter une autre, puis encore une nouvelle, dans un but non-précis, peut-être celui de passer le temps, peut-être celui de profiter d'une vie morte qui n'aura jamais de futur assez intéressant, mais qu'en savent-ils après tout ? Il vaut mieux que ton fils ne s'y connaisse pas en amour, que tu puisses encore lui servir pendant quelques mois, pendant quelques semaines, ne serait-ce qu'un jour de plus entre ses bras d'enfant. Que tu sentes son souffle haletant contre ta peau froide, que tu sentes son parfum de sueur qui entre dans tes narines, que tu vois ses cheveux, que tu détailles ses traits, toujours plus, encore quelques temps. Après, il t'oubliera. Mais cela ne te fait plus rien. Cela ne te fait plus rien, que d'être un moyen, une chose, rien de plus qu'un défouloir pour les pulsion d'un jeune homme éternel qui ne pourra même plus te regarder dans les yeux quand il comprendra que tu n'es qu'une vulgaire vampire par rapport à lui. Pourquoi ? Est-il quelque chose de mieux ? Il est jeune, immortellement jeune, il est le vampire qui est ton maître, il un futur maître du monde. Tu le vois comme ça. Ce gamin, ce gamin, tu vas le faire devenir un  vrai vampire.

Tout ce que tu n'as pas su faire, pas pu faire, tu veux que lui le fasse. Il sera celui qui met à bien tous tes premiers désirs, tous ce que tu désirais faire quand tu te croyais immortelle et forte. Mais tu n'étais qu'une vampire esclave, tu n'étais qu'une vampire sans maître qui ne peut rien faire qu'en chercher un autre, qui ne peut vivre vraiment, qui ne peut agir comme elle le souhaite pour écraser le monde de sa supériorité. Mais maintenant, tout va changer. Lui il pourra faire ce que tu veux, il pourra tout faire, il est le maître. Il est devenu le maître et tu vas lui apprendre, lui dire, lui expliquer tout ce que tu sais pour que ce monde lui appartienne. Après tout, vous avez devant vous jusqu'à la fin du monde, tu peux lui montrer les crevasses qui pourront l'élever aux nuages lui plus hauts. Tu as tout le temps que tu veux pour faire de ce petit homme immortel, pour faire de ce gamin qui s'perd, qui n'sait pas, qui découvre, pour en faire un vampire qui se fait obéir. Shinji deviendra avec ton aide, l'empereur qui plisse des yeux ou qui claque des doigts pour tuer un homme. Shinji sera celui qui règne, et toi, tu ne seras plus rien que celle qu'il pourra jeter pour trouver mieux, plus jeune. Après tout. C'est ce que tu es, tu es là pour ça et ce depuis que tu es une vampire. Veux-tu le fouet pour mieux te punir mentalement, comme tu le fais si bien ?

Pourquoi chercherais-tu à ne pas profiter de ce corps juvénile qui veut bien du tien ? Qu'il t'oublie, ce n'est pas bien grave, comme une mère qu'on renie, tu seras toujours là pour l'aider si besoin il y a. Tu es le premier et le derniers recours pour la vie future de ce mort aux envies d'adultes, tu es le premier corps qui l'accueille et profite de sa timidité plaisante, de son bassin et de son membre vierge. Et tu en profites comme si tu pouvais te damner avec cet enfant, tu ne sens peut-être plus le plaisir tant il est présent, tu ne sens peut-être plus les baisers tant tu les goutes avec ferveur, tu ne sens peut-être plus son membre en toi tant tu apprécies ses mouvements de bassin, tant tu es proche de l'explosion de plaisir. Un enfant, mais quel enfant ! Un amant, mais quel amant .. Un maître, mais quel maître ! Et ton dos qui racle, qui se fait griffer par les aspérités de ce matelas en pierre, ton dos n'est qu'un exemple. De quoi ? De la souffrance mêlée au plaisir. Comme son plaisir mêlée à tes griffes vampiriques, comme ton cambrement qui bloque ta tête au mur, comme les gémissements que tu lâches. Comme la sentence que tu lâches dans un soupir, auquel il répond dans un gémissement, dans un grognement animal. Il a du mal à répondre.
Il est si prêt de jouir.

Tu le sens, tu halètes, maintenant. Tu n'es pas épuisée, tu n'es pas vidée, tu n'es pas fatiguée, tu es emportée par le plaisir, le désir, les baisers qui comblent chaque vide dans ta bouche, qui ne te laissent que le temps d'essayer de profiter, même pas de respirer. Tu es à lui. A lui. Tu ne profites même plus, tu es passionnée par  cette sexualité brute, ces coups de bassin qui te clouent. Ce pieu de chair qui s'enfonce, qui bouge sans vraiment savoir comme en faire, c'est si bon .. Tu gémis. Tu ne fais que gémir, tes yeux plissés presque fermés sous le plaisir, sous tant de plaisir qu'il te donne sans savoir faire. Tu es sûre que ça sera que meilleur quand il saura mieux user de son corps, quand ça sera non pas dans la nouveauté mais dans l'expertise. Tu seras pieds et mains liées à ce pieu de chair quand il saura comment l'user pour te faire non plus gémir mais hurler. N'est-ce pas lamentable ? C'est un humain. C'est tout ce que tu es. Tu te le répètes. A lui. Son esclave parce que tu n'es que ça. Il sera celui qui règnera sur ta petite tête brune, sur tes yeux presque invisibles, sur ta peau pâle et sur le monde tout entier. Mais tu ne peux plus. Tu ne peux plus réfléchir. Tu ne penses plus. Tu gémis seulement, continuant de griffer son dos comme pour garde un pied sur terre alors que tu t'enfonces dans l'abime de la perversion. Il y est déjà. Tu cambres quand il s'enfonce au plus profond pour laisser couler sa semence dans ton intimité tremblante. Ton souffle ? Tu ne respires plus, tu cherches un peu d'air pour remonter à la surface de cet océan de plaisir, tu ne peux même plus bouger. Si proche de la jouissance, il s'arrête avant. C'est la plus douce des tortures, la souffrance qui marque sa supériorité sur toi.

Tu es son esclave. Ton plaisir ne l'intéresse même plus. Tu trembles, tu frissonnes, tu ne gémis plus, tu respires à peine. Tu sens sa tête, tu sens ses dents, tu couines alors que la semence s'accumule en toi. Il faudra lui apprendre à mordre. C'est une pensée qui fuse alors que tu soupires pour retrouver un souffle presque calme. Tu t'affaisses un peu contre le mur froid, fermant de nouveau tes yeux, les rouvrant quand tu sens qu'il te lâche. Tu trembles. Tu es si faible, ridicule. C'est peut-être parce que tu n'es pas rassasiée ? Sans doute. Ton orgasme à toi git encore dans le creux de to bas ventre alors qu'il se retire. Une moue, seulement un moue et tu sens son doigt sur ta bouche. Et tu le fixes. Tes yeux, fiévreux, ton regard, fou, perdu fixent le  visage de ton amant.

- Tu m'as ôté la vie, volé mon existence. Alors je prends la tienne à mon service. Ce qui t'appartient est désormais à moi, esclave.

C'est son rôle. Il va dans ce rôle, il lui sied à merveille. Ca t'effraie presque. Tu feras de lui un des plus fort, il est déjà si proche du plus cruel des maîtres. Il n'a aucune honte à prononcer ses paroles. Et toi ? Tu acquiesces seulement, ton regard trouvant le sol pour marquer ton infériorité face à ce jeune homme. Le foutre coule long de tes cuisses, finissant sa course sur le sol et le bitume. Il t'embrasse, tu joues un instant avec sa langue, frissonnant une énième fois quand ses lèvres caressent les tiennes. Tu fermes de nouveau tes yeux, inspirant pour respirer l'odeur de ton fils de sang, de ton maître. Tu hoches doucement la tête. Il sera ton élève, le meilleur que tu n'auras jamais et tu lui apprendras tout ce que tu sais. Il te prend comme tu es. Tu souris, un sourire peiné et fatigué alors qu'il caresse ton sein droit. Tu souris, quand il s'éloigne et que tu fermes doucement ton corse, que tu te rhabilles avec une douceur épuisée. Tu es fatiguée malgré ce sang que tu lui as pris dont ta gorge sent encore le gout âcre et terriblement bon.

Expliquer. Les bons mots. Tu passes une main dans tes cheveux et le rejoint sur le trottoir, t'agenouillant et prenant dans ta main celle qu'il vient de passer sur son cou. Tu l'attires simplement vers toi. Tu poses ta main sur la morsure avec un léger soupir.

<< - Ca y est .. Tu comprends ? Ton corps va changer. Passe ta main sur tes dents, Shinji. Sens tes dents. Passe ta main sur ton torse. Tu ne sens plus ton cœur. Tu es mort. La vérité, c'est que tu as laissé tombé toute ta vie, toute ta morale, tout ce que tu croyais juste ou bon, tout ce que tu pensais faux et terrible. Tu es un nouvel homme, Shinji. Tu ne dois pas pleurer sur l'autre qui git, là, devant toi. Ce sang séché, c'est l'ancien Shinji. Le nouveau c'est toi, celui qui est mort et qui vient de me baiser. Tu ne l'aurai pas fait avant, non ? Alors, laisse tomber la tristesse face à ta mort. Tu es de nouveau vivant, tu es bien plus vivant qu'auparavant, Shinji. Tu as l'éternité devant toi, tu n'as plus de limites, ni sexuelle, ni morale … >>

Tu te relèves et claque des doigts. Une colombe apparaît.

<< - Ni humaine. >>

Doucement, la colombe vient se caler contre le cou de Shinji alors que tu lui fais signe de te suivre, reprenant de ta superbe. Après tout, tout est à lui. Tu sors la clef de ta chambre de bonne pendant qu'en silence vous vous allez vers le lycée. Il peut te poser des question, tu répondras. Il peut attendre, tu attendras. Tu lui glisses les clefs dans la main alors que dans un deuxième claquement de doigts, une nouvelle colombe apparaît. Tu l'envoies te dire si c'est libre. Tu n'as pas le droit de ramener des élèves dans le lycée la nuit. Alors, tu préfères savoir si vous allez passer inaperçu. Il va y avoir tellement de choses à faire, à apprendre, à lui faire connaître, à lui expliquer, à lui montrer.


Ca s'fera en temps et heures. En jours et mois.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?


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