Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Colère ça rime avec... ( pv )

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Eris

Dieu

Colère ça rime avec... ( pv )

mercredi 21 septembre 2011, 02:19:36

Les mortels, humains ou terranides, étaient d'un ennui... Mortel. Une chose était certaine, ils portaient excellemment bien leur nom. Du tartare, Eris les observait, insignifiantes petites fourmis dont les vies ne tenaient qu'à un fil, qu'elle se plaisait et complaisait à couper chaque fois que cela la chantait. Il ne fallait pas grand chose. Prendre l'apparence d'untel et avoir un geste, même non significatif, pour la femme d'un autre suffisait à nourrir ses pulsions et fantasmes, et le reste de son imagination débridée ainsi que le désir de fuir sa petite vie insipide de mère mariée faisaient le reste... Oui, la plèbe était d'une simplicité enfantine à manipuler. Quant à la grande échelle, ce pouvait être du grand art, tout comme ce pouvait être des flops, quoi qu'à constater le chaos dans lequel s'enfonçait le monde actuel, Eris était plutôt fière d'elle. Chaque nouvelle guérilla ou querelle lui faisait gagner en puissance. Aphrodite prenait celle des amants, Eris prenait celle des ennemi, tout comme son frère, car quel était le comble de la discorde et du chaos? La guerre... Beaucoup y trouvaient leur content.

Écartant d'un souffle les nuages obscurcissant sa vue de Seikusu, la déesse s'accouda sur le monde et le toisa de toute sa puissance, du fin fond du tartare, antre bien aimée où ses monstres en tous genres pouvaient évoluer à leur guise, où les spectres des armées et palais détruits par les différents humains venaient agrandir son musée personnel. Sirotant un cocktail, elle poussa un soupir. N'y aurait-il donc rien pour la divertir, en ce jour morne et triste de désœuvrement? Et puis, cédant à une impulsion, elle leva les yeux au ciel et délaissa son tartare pour se matérialiser dans le monde des mortels. Elle se rendrait mieux compte de l'état des choses en étant plongée avec la faune locale. Délaissant son apparence originelle, trop imposante pour les simples esprits qu'étaient les terriens, elle fonça la couleur de ses cheveux ainsi que celle de sa peau, pour devenir une belle blonde, à la peau pâle cependant, et ses orbites vides se retrouvèrent bientôt pleines de deux iris d'un bleu iridescent. Connaissant les critères de beauté de ce monde et s'estimant, elle-même, en toute modestie, bien assez faite pour ces mécréants, elle ne changea rien d'autre dans sa plastique. En vêtements, elle avait opté pour un jean très moulant, des bottes à talon, et un débardeur avec un cache-coeur. Le résultat lui sembla satisfaisant, car au moment de passer à son niveau, un cycliste la dévisageait tellement qu'il finit par tomber, un poteau s'étant dressé malencontreusement en travers de sa route.

- J'adore me transformer...

Avait alors murmuré la déesse, avant de passer son chemin dans l'indifférence la plus totale. Elle finit par laisser ses pas la guider jusqu'au centre commercial, temple des disputes de couples, et plus encore. Affichant un sourire conquérant, la déesse s'installa posément à un café, commanda la première chose qui lui passait sous la main, un café froid apparemment, et se concentra sur les passants. Elle délia ses doigts, arborant un petit sourire malsain, et, telle une chef d'orchestre, commença son morceau. D'untel, elle brisa les hanses des sacs, faisant se répandre partout les condiments. Les premiers cris de colère furent poussés, et elle s'en régala. D'untel, à une caisse bondée, elle fit ne pas fonctionner un code barre. La colère se répandit comme une traînée de poudre, du client à ceux le suivant. Ce genre d'incident fonctionnant tellement bien, Eris pianota distraitement dans le vide, faisant buguer toutes les caisses. Tous les clients se mirent alors à geindre, trépigner et crier, s'énervant mutuellement les uns les autres. Pendant ce temps, la déesse éructait.

Elle poursuivit. D'untel, elle renversa le café sur la fille qu'il cherchait à séduire, tachant le haut de cachemire, faisant beugler l'ancienne future conquête comme une truie. Ici et là, Eris dispensait les graines de la colère, ce qui électrisa l'atmosphère, et bientôt, elle n'eut plus besoin de rien, les choses s'enchaînaient d'elles-mêmes tellement les gens étaient de mauvaise humeur. Aux premières loges, la petite blonde souriait d'un air innocent tout en sirotant son café. Irait-elle jusqu'à déclencher une émeute? A voir l'état des gens derrière les caisses, toujours or service, elle pronostiquerait que oui...


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