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Petite soirée avec huit jambes [PV Ermengarde Carrisford]

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Luccius Greyes

Humain(e)

Ce soir encore, la Dame des Pleurs devait recevoir le sacrifice d'une nouvelle âme qui fis verser les larmes. Luccius s'était rendu dans une petite batisse dans un quartier isolé, où on entendait l'appel de la Dame. Une femme avait commencé son incantion, et Luccius avait été envoyé par le culte pour prendre ce contrat. Il s'agissait d'un noble voulant tuer une domestique qui, apparement, avait refusé ses avances. Voilà ce qu'il détestait le plus : les meurtres de vengeance amoureuse. Mais la Dame des Pleurs en avait décidé ainsi : tuer pour satisfaire le contrat. Bien que quelque chose clochait dans toute cette histoire, et Luccius ignorait quoi... Son instinct lui disait que ce noble lui avait mentis... Mais sans preuve, il ne pouvait rien faire.

Il avait utilisé son mode opératoire habituel : endormir l'ensemble des gardes, attendre que la cible soit isolée dans un coin du manoir, et que l'ensemble de la garde soit endormie. Il avait songé qu'une domestique devait bien se rendre en cuisine durant la nuit. La pleine lune était dissimulée par d'immenses nuages et seuls les lumières des lampes à huile éclairées l'immense pièce. Habillé de sa cape à l'effigie de la Dame des Pleurs, de son pantalon d'assassin et d'un masque cérémonial en forme de gueule de loup noir, Luccius s'était posté dans un des coins les plus sombres, et avait attendu le retour de la demoiselle, dont la description ne laissait aucun doute : une jeune femme au teint blanc, aux cheveux bruns, avec de longues oreilles similaires à celles d'elfes, mais n'ayant aucun autre trait elfique. Elle devait porter un costume noir et blanc, avec un bonnet de la même teinte. Il lui suffisait d'attendre dans les ombres.

Lorsque finalement elle arriva dans la salle, Luccius attendit quelques secondes. Il tenait dans sa main un fil de nylon fin retenant des coupelles au dessus des flammes des lampes. Il lâcha celle-ci, ce qui éteignit l'ensemble des lampes en même temps. Aussitôt, plongé dans le noir, Luccius parcourus les quelques pas qui les séparait et attrapa la demoiselle, plaquant une main sur son front et lui relevant la tête, puis prenant dans son autre main une dague qu'il mit sous sa gorge. Sa respiration était calme, détendue, même s'il était toujours troublé par cette impression que l'homme lui avait mentis. Il murmura alors dans l'oreille de la demoiselle :


« Toi qui fit verser des larmes, la Dame des Pleurs vient reprendre son dû... »

Et là, il hésita... il allait vraiment la tuer ? Alors qu'elle en ignorait la raison ? C'était trop, et il était à présent certain que le noble lui avait mentis. Son instinct le trompait rarement, et là, son instinct était clair : la Dame des Pleurs n'aurait pas aimé ce sacrifice, pas cette femme, elle n'avait sans doute rien fais, ou du moins, elle n'avait pas fais ce que le noble affirmait... Par acquis de conscience, il dit alors :

« Mais avant, il y a une chose que j'aimerai savoir : le chef de la famille Guironne m'a affirmé que tu as refusé ses avances. Il m'a affirmé qu'il t'a offert bijoux, or, diamant, mais que tu as tout gardé, tout en refusant d'accepter son amour. Est-ce exact ? Réponds-moi, est-ce la pure vérité ? »

S'il s'avérait qu'il lui avait mentis, la Dame des Pleurs étaient claire : le noble deviendrait la nouvelle cible. Une fausse larme valait plus que dix milles mensonges, surtout s'il en valait de la vie de quelqu'un.
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Ermengarde Carrisford

Terranide

Re : Petite soirée avec huit jambes [PV Ermengarde Carrisford]

Réponse 1 dimanche 19 août 2012, 21:46:10

« Et c'est ainsi qu'ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d'enfants. La fin.
- Eeeeh ? Quoi, déjà ?!
- J'ai écouté une histoire de fille et tout ça pour qu'ils finissent comme ça ? Tu nous aurais montrer Papa et Maman, c'était pareil, hein ! »

La maid ignora les protestations des deux petits bambins sur ces genoux – à cette heure-ci, la potion n'ayant pas fini de faire son effet, elle avait encore des genoux. Elle se contenta de leur ébouriffer la tête du bout des doigts, et de les chatouiller au passage, ce qui les fit rire et vite oublier la déception qui avait suivi la fin de l'histoire de ce conte nexusien qu'elle avait achevé de leur lire. L'horloge de grand-mère sonna comme dans une parfaite synchronisation ; neuf coups sombre s'échappant de son cœur de bois.

« C'est l'heure d'aller au dodo~
- Oh nooooon...
- Nan, Ermy, allez, y a pas école demain !
- Pas d'histoires... la dernière fois, nous nous sommes tous fait grondé, moi en première. »

La terranide s'était promise de ne pas céder, cette fois-ci. Mais les bouilles des deux enfants Carrisford, leur tête de chien battue, leur petits gémissements et les larmes de crocodiles qui naissaient entre leurs cils... elle soupira. Il n'y avait rien à faire.

« … Bon, je suppose qu'on peut tous boire un petit verre de lait avant de fermer nos yeux... mais vous me promettez de dormir, après ?
- On essaiera, répondirent les enfants d'une même voix.
- … C'est déjà ça... »

La porte du salon fut fermée, et la nourrice descendit les marches en direction de la cuisine, où elle saisit le pot de lait et trois verres en cristal. Elle ressortit de la pièce avec un plateau entre les mains et un chandelier de l'autre, mais dés que la lumière toucha la tapisserie précieuse, les yeux de la servante notèrent un élément nouveau.
Toutes les lampes s'éteignirent, la sienne comptée, et elle n'eut même pas le temps de réfléchir à une théorie concrète, que quelqu'un la saisissait par derrière, lui plaquant une lame froide contre la peau blanche de son cou. Sous l'effet de surprise, le plateau tomba, répandant son contenu sur le sol. Lorsqu'elle sentit le souffle chaud dans son oreille et les paroles qu'il portait, Ermengarde hoqueta de peur, n'essayant même pas de bouger.

Puis, il lui fit part d'une question qui la fit réfléchir, jusqu'à ce qu'un souvenir récent revienne dans sa mémoire.
Le noble l'avait accosté en pleine matinée, un jour où elle avait été chargée de ramener les enfants de l'école. Son discours ne l'avait pas séduite ; elle avait pensé en priorité aux enfants qui étaient présents, voulant les conserver de ces pratiques malsaines qui consistaient à épouser n'importe quelle servante du moment qu'elle était jeune et belle. Elle ne voulait pas qu'ils prennent modèle sur cet homme, dont elle ne voulait de toutes façons pas lui donner sa main. Entamer une première rencontre avec si peu de pudeur, ça n'avait rien de séduisant. Et de toutes façons, sa nature ne lui permettait pas de laisser penser qu'elle serait la femme parfaite.
Elle avait donc continué son chemin... en ignorant une chose : les mains chapardeuses des enfants Carrisford, qui en avaient profité pour voler en douce le contenu des bourses du noble. Des rubis, des diamants, qu'ils prenaient plus pour des jouets qu'autre chose.

La brune agrippa les mains de l'intrus avec douceur, pour lui indiquer de la laisser parler. Elle tourna ensuite légèrement la tête, essayant de retenir ses hoquets, qui indiquaient son inconfort et sa terreur. Il pouvait très bien ne pas la croire et lui trancher la gorge tout de suite aprés, mais mieux valait oublier cette option pour le moment.

« Messire, je vous certifie que je n'ai aucune responsabilité dans cette histoire, commença la maid d'une voix tremblante. J'ai effectivement refusé les avances de Sire Guironne parce que j'estimais n'avoir pas assez de valeur pour accepter ses faveurs, mais c'est la seule part de vérité dans ce qu'il vous a dit. Notre conversation a coupé court l'instant d'après mon refus. »

Elle hésita un petit moment, avant d'ajouter :

« Vous pouvez demander aux enfants ; ils étaient là, ils peuvent en témoigner. Si vous me promettez de ne leur faire aucun mal, ils peuvent vous livrer un témoignage oral dés à présent. Si vous vous en allez juste après, je vous garantis que votre histoire sera occultée et qu'il n'y aura aucune poursuite. Je n'appellerais même pas les gardes. »

Cet homme était visiblement dans l'erreur, et ce malentendu ne méritait pas d'en faire toute une histoire. Elle espérait juste que le noble n'irait pas contredire sa version une fois de plus et causer des soucis à la famille Carrisford, ce serait regrettable.
Il n'y avait aucune lumière, mais Ermengarde connaissait le chemin jusqu'au salon par cœur. L'inconnu, lui, par contre, n'en avait ben sûr aucune idée. Elle lui prit donc la main pour le guider, sans se rendre compte qu'une personne extérieure pourrait prendre la situation à l'envers et imaginer des choses.

Ermengarde ouvrit la porte, et entra de nouveau dans la pièce bien éclairée et chauffée par la cheminée. Elle se retourna pour voir les enfants, mais un nouveau hoquet d'horreur la prit à la gorge.
Les bambins avaient éparpillés leurs jouets un peu partout sur le tapis. Des poupées en bois, des soldats de plomb. Mais également des rubis, des saphirs, des diamants, qui brillaient à la lumière des flammes.

« Q- Francine ? Elis ? D'où est-ce que vous sortez ces... »

Sans tenir compte de l'intrus, elle courut vers le tapis et s'agenouilla pour ramasser un rubis, scintillant, lumineux. Les enfants, eux, s'étaient écartés, visiblement mal à l'aise.

« ...Où est-ce que vous avez trouvé ça ?.. »

Luccius Greyes

Humain(e)

Re : Petite soirée avec huit jambes [PV Ermengarde Carrisford]

Réponse 2 lundi 03 septembre 2012, 12:35:03

Luccius avait attendus quelques secondes. Il pouvait concevoir que la demoiselle ait quelques difficultés à réfléchir dans cette situation, alors il patienta. De toute manière, personne n'était venu sur le bruit d'éclat du plateau tombant au sol, alors personne ne viendrait. Aussi, il n'était pas nerveux, lorsqu'elle posa délicatement sa main sur celle qui tenait la lame, tourna ses yeux apeurés vers lui, hoquetant quelques paroles qui servaient à se défendre. Elle semblait bien plus honnête que ce noble, et affirma même que les enfants pouvaient témoigner. Réfléchissant un instant à cette proposition, Luccius retira sa lame de la gorge de la demoiselle et la rangea :

« Très bien, mademoiselle. Vous semblez honnête sur vos paroles, alors j'en conclus de même pour vos intentions. Mais sachez que si vous tentez quoique ce soit, je serai obligé de vous tuer avant même que vous n'ayez pus accomplir une folie quelconque. »

Elle le guida doucement vers la chambre des enfants, prenant la main de l'assassin pour le guider. C'était une femme étrange, et cette naïveté semblait tellement claire, tellement pure qu'il doutait de plus en plus du noble, et qui croyait d'avantage la femme. Les lumières éteintes rendaient la démarche difficile, et il ne pouvait se fier qu'à elle. Aussi, il avait fais sortir sa lame empoisonnée dissimulé dans son gantelet gauche, prêt à la frapper si elle l'emmenait voir la garde. Mais elle n'en fit rien : elle le guida à une chambre bien chauffée et bien éclairée, où deux petits enfants jouaient avec une flopée d'émeraudes, d'opale et divers joyaux aussi brillants que préçieux.

La situation était plutôt défavorable pour la demoiselle : la surprise dont elle faisait preuve pouvait être réelle, mais la raison pouvait être soit son ignorance sur la présence de ces pierres, soit sur la présence de ces pierres entre les mains des enfants en sachant où elle les aurait caché. Les enfants étaient mal à l'aise, et se tenait à l'écart. Il les observa attentivement : ils regardaient la femme comme s'ils avaient peur d'être disputés. Il remarqua par terre, près de ses pieds, une bourse de cuir qui semblait être celle qui contenait auparavant les pierres. Il ramassa celle-ci et ferma la porte derrière lui.

Il fallait résoudre cela avant qu'il n'y ait d'incident. Luccius posa la bourse dans les mains de la demoiselle et s'approcha des enfants. Il retira son masque qui aurait pus les effrayé, et s'installa devant eux en souriant :


« Bonsoir les enfants. Je suis Tamiel. Toi, tu es Francine et toi Elis, c'est bien ça ? Je suis venu vous raconter une petite histoire, ça vous ferait plaisir ? »

Les enfants observèrent le nouveau venu, craintif, puis acquiescèrent doucement. Luccius leur sourit d'avantage :

« Vous êtes mignon. Mais pour une histoire, il faut être dans son lit, non ? Allez, on va se coucher et on écoute Tamiel raconter son histoire, vous êtes d'accord ? »

Encore hésitant, les enfants se dirigèrent finalement dans le lit et s'y installèrent, ne sachant quoi penser. Luccius laissa la domestique, apparement leur nourrice, s'occuper des bijoux, avant de s'approcher des lits et s'installer dans la chaise. Cette méthode était bonne pour avoir la vérité chez un enfant.

« Alors, c'est l'histoire... d'Ema et de François. Il était en promenade avec leur nourrice... comment s'appelait-elle ?
- E...Ermengarde ?
- D'accord, elle s'appelait Ermengarde. Il se promenait tranquillement dans les jardins... ou dans la ville, je ne me rappelle plus. Dis-moi mon garçon, où se promenait-il ?
- Dans... dans le ville.
- Voilà, c'est ça. Ils étaient donc en train de se promener en ville... et que s'est-il donc passé ? Ils ont rencontré quelqu'un ?
- Oui... un homme... habillé de soie dorée et de bijoux.
- Pleins de bijoux.
- Des bijoux brillant comme milles soleils, non ? »


Les deux enfants acquiescèrent en souriant. Ils n'étaient plus trop méfiant. Luccius était celui qui racontait l'histoire pour eux. Il continua donc :

« Et l'homme, il a commencé à discuter à la nourrice de François et Ema... mais quelque chose s'est passé, n'est-ce pas ?
- Oui ! Le monsieur, il avait un truc à la ceinture. Et Em... Ema l'a vu.
- Et comme le monsieur ne regardait pas, alors Ema l'a pris. Elle voulait savoir ce qu'il y avait dans ce paquet.
- Et en rentrant à la maison, le soir, ils ont regardé ce qu'il y avait dedans. Et il y avait quoi dedans ?
- Pleins de bijoux brillants ! Pleins de bijoux qui faisaient des couleurs !
- Alors on les a gardé dans nos jouets, parce que c'était à nous maintenant ! »


La jeune fille fit signe au garçon de se taire, et il se rendit compte de son aveu. Il baissa les yeux, honteux. Luccius leur fit un leger sourire :

« Mais vous saviez que c'était au monsieur, que ce n'était pas à vous. C'est pour ça que vous les aviez caché, et que vous ne les regardiez que le soir venu, lorsque votre nourrice s'absentait. N'est-ce pas ? »

Les deux enfants acquiescèrent doucement, se retenant de pleurer, de peur de se faire gronder. Luccius leur caressa les cheveux en souriant. Il se leva ensuite tout en remettant son masque cérémonial, et se dirigea vers la domestique, prenant la bourse de bijoux de ses mains avec douceur :

« Je vous attends dehors, nous avons à discuter un peu, vous et moi. Bonne nuit les enfants, soyez sage avec votre nourrice surtout. »

Il passa ensuite la porte et attendit dans l'ombre en soupirant : c'était là le fin mot de l'histoire. Le membre de la famille Guironne avait bien fait des avances à cette femme, mais il n'avait pas donné ces bijoux. Il voulait rendre l'acte de la mademoiselle plus grave qu'il ne l'était. Il allait devoir payer sa dette envers la Dame des Pleurs pour avoir voulus faire verser des larmes dans le mensonge. Mais en attendant, il devait se faire oublier de la demoiselle. Faire qu'elle ne parle pas de lui, ou de son passage dans ce manoir.
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Ermengarde Carrisford

Terranide

Re : Petite soirée avec huit jambes [PV Ermengarde Carrisford]

Réponse 3 mardi 04 septembre 2012, 23:44:16

L'étonnement franc se lisait sur le visage livide de la terranide. Très franchement ? Elle était surprise. Mais sans doute ne devait-elle pas l'être autant. Elle n'avait pas prêté assez attention au comportement de ses deux jeunes protégés. Tout cela était de sa faute. Sans compter qu'il lui faudrait trouver un moment le lendemain pour aller rendre les biens à Sire Guironne avec des excuses bien empaquetées. L'homme était réputé pour être de nature rancunière, et que ce soit des enfants n'y changerait rien. Si elle n'avait vraiment pas de chance, il pouvait tout à fait être capable de salir la réputation des Carrisford et de les forcer à changer leur lieu de résidence.
Les conséquences de ce simple acte pouvaient être dramatiques, pour la famille comme pour elle. Son estomac se noua rien que d'y penser.

Restait à régler le cas de cet intrus. Ils sortirent de la pièce, et Ermengarde s'activa à rallumer les lampes éteintes, ce qui fut fait en quelques minutes. S'aurait été plus rapide avec ses tentacules, mais pour l'instant, elle conservait ses jambes de fausse humaine. Elle n'y songeait d'ailleurs même pas, trop occupée à réfléchir au sort de Luccius qui était à présent entre ses mains, après tout.
Son boulot une fois achevé, la nourrice revint vers l'homme pour s'incliner profondément devant lui.

« Je vous remercie de votre compréhension et de votre patience envers les enfants. Je pense que vous avez eu une excellente attitude envers eux, sans les choquer ou les traumatiser de quelque sorte. Et je vous en suis franchement reconnaissante... »

La maid releva sa tête, et se remit droite, ses mains toujours posées sur son tablier blanc. Luccius pouvait sûrement sentir un "mais" pointer d'ici peu.

« … Cependant, je suis comme toutes les servantes de ce château, mon statut n'est pas vraiment différent. J'ai une éternelle reconnaissance envers mon Maître et la famille dont il est le chef, et je ne peux me soustraire à le trahir d'aucune sorte. Je sais que je vous ait promis d'occulter votre cas, » continua-elle avant que Luccius n'ait pu dire quoique ce soit. « Mais les circonstances ont brusquement changées en l'espace de quelques minutes et je... j'ai déjà violé certaines lois de la résidence, rien qu'en vous montrant les enfants... »

Tandis qu'elle parlait, sa main avait glissée vers une partie de la tapisserie et en l'espace d'un instant, un interrupteur en bois se dévoila. Il cachait un système compliqué permettant l'appel de la garde la plus proche à coup d'alarme traditionnelle : des clochettes situées dans tout l'étage. Ses doigts gantés s’apprêtaient à glisser dessus, et le regard de la servante était franchement triste.

« J'espère que vous me comprenez, Messire. » acheva Ermengarde en appuyant sur l'interrupteur.

Luccius Greyes

Humain(e)

Re : Petite soirée avec huit jambes [PV Ermengarde Carrisford]

Réponse 4 mercredi 05 septembre 2012, 17:15:40

Luccius observa la demoiselle commencer à parler avec une certaine neutralité dans la voix. Bien entendu, il s'attendait à quelque chose à la fin de la première partie de son monologue, calmement, sans l'interrompre. Elle expliqua son statut et son devoir envers la famille qu'elle serait, et qu'elle ne pouvait faire autrement que ce qu'elle s'apprêtait à faire. Il l'observa révéler le bouton de bois derrière une tapisserie, et appuyer dessus. Aussitôt, de nombreuses clochettes résonnèrent dans tout l'étage. Luccius observa autour de lui, comme s'il cherchait les clochettes en question, mais malgré les lampes allumées, il ne voyait rien. Peu importait, après tout : la garde du manoir endormi par sa drogue, il ne craignait là que quelques domestiques non armés. Il soupira à travers son masque, et il fixa la demoiselle dans les yeux : elle était vraiment triste et désolée. Un regard si triste touchait toujours l'assassin qui resta ainsi planté devant elle, sans bouger, restant attentif au moindre son qui pourrait venir de part et d'autre du couloir. Il aurait largement de quoi s'enfuir, si on venait subitement : les pièces voisines devaient tout être fenêtrées.

« C'est inutile, mademoiselle : la garde ne viendra pas. Songez que je ne tue pas n'importe qui, ni n'importe comment. J'ai pris soin d'éviter que d'autres vies soient inutilement retirées en endormant les gardes. Le tintement de ces clochettes ne suffira aucunement à les réveiller. Au mieux, certains de vos collègues seront alertés par ces bruits, mais cela ne changera rien à la suite des évènements.»

Il sortit doucement sa dague et s'approcha d'elle. Son visage ne montrait qu'une certaine déception, avant qu'il ne la plaquant contre le mur, commençant à couper ses vêtements au hasard, avec une force calculée pour ne pas la blesser. Il lui tenait la main sur la bouche pour l'éviter de crier : il ne voulait pas que les enfants soient effrayés par les hurlements de terreur de la domestique. Puis, ayant réduit en lambeaux la tenue de la demoiselle, il tourna les talons en rangeant son arme.

« Je n'ai pas pour habitude de tuer pour des menteurs et des manipulateurs. Vous pourrez dire que vous avez défendu les deux enfants d'un quelconque assassin, ou révéler la vérité, peu importe pour moi. »

Il se tourna vers elle avec un regard de tristesse mêlée de regret.

« Dommage... vous me sembliez digne de confiance. »

Il se mit à courir dans le couloir, à vive allure. Il entendit quelques domestiques arriver par les escaliers. Hors de la lueur des lampes, il prit appuis sur un des murs en un saut et s'accrocha au plafond. Il vit trois ou quatre domestiques passer en dessous de lui en courant, arpentant le couloir en direction de la nourrice. Il retomba en silence une fois qu'ils furent passés et se dirigea vers les cuisines. Il sortit par la même fenêtre par laquelle il venait de rentrer, avant de parcourir les toits de la ville, afin de rejoindre le repaire de la Dame des Pleurs, annoncer le mensonge du noble. S'en suivrait sans doute un nouvel assassinat.
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