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Sentinel in the Storm [Ororo]

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Kyle Macross

Valinichonneur

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Sentinel in the Storm [Ororo]

lundi 02 juillet 2012, 18:43:52

- Comment ça, tu dois voir Yukia ? Putain, Jet ! Et l'interview ? Tu ne peux pas me planter comme ça ! Je suis devant chez elle, là !
- Ecoute, Mac'... Yuki m'a allumé et... Enfin... On dit pas non à une nana en bustier sexy ! Elle m'a envoyé des photos de son décolleté !
- ....Faut dire qu'elle n'est pas toute plate, ta copine...
- Ah, tu vois ? Cas de force majeure ! me lance t'il d'un ton satisfait. Salaud, il sait que j'adore la poitrine de Yukia, qui ne se prive pas pour la montrer.
- Elle va me bouffer, ta Wamba. J'ai pas envie de me planter.
- Tu vas t'en sortir, Mac'. Et si tu fais ça pour moi... Je m'arrange pour que ton interview de ta fameuse Brigit passe dans Dark Ages.

Merde. Carrément ? Dark Ages est un site internet très populaire pour qui aime le Dark Fantasy et pondre un article dessus revient à entrer dans la cour des grands. Si j'arrive à ça, je pourrais rapidement prétendre à plus que l'OVNI et ses colonnes moisies par les mensonges qui font vendre. Sans compter que pour Brigit (enfin, Hitomi se cachant derrière ce pseudo) ce sera un pas de géant dans le monde de la littérature de ce type. En gros, Jet m'ouvre une porte en or, me proposant la clé sous forme d'un petit chantage.
Je déteste être aussi faible. Mais pour Hitomi, que je ne ferais-je pas ? Surtout que ma carrière pro pourrait en profiter aussi, ce qui serait un bonus non négligeable. L'astuce, c'est que la personne à interroger est pleine aux as en plus d'être une prétendue mutante influençant le climat. C'est con, mais j'ai des préjugés sur les riches. Et les mutants qui ne cachent pas leurs pouvoirs. Donc dans mon esprit, c'est plutôt mal parti.


- Jure le, Jet. Pour Dark Ages. Et demande à Yukia de m'envoyer une photo aussi, en guise d'encouragements.
- Juré. Et je t'envoie moi-même la photo, avec l'angle qui va bien. Peut-être deux, si elle ne me saute pas dessus avant.
- Vendu.

Il raccroche après m'avoir donné quelques conseils supplémentaires et je me retrouve seul face au portail dissimulant encore la demeure d'Ororo Wamba. Que je vous explique, quand même ! La demoiselle possède la réputation d'agir sur le climat de par ses dons très particuliers et s'est monté une solide petite affaire très enrichissante de "météorologie à la carte", faisant payer ses services à prix d'or. Qu'on y croit ou pas, paraît-il que ce n'est pas du flan. Je ne dirais jamais que les gens à pouvoirs n'existent pas (et pour cause...) mais je trouvais ça juste énorme, pour le coup. Si un tel pouvoir était avéré, ça placerait cette Ororo sur un plan quasi-divin.
Je devais donc en apprendre plus et bien que ce fût Jet Fusion qu'elle attendait, elle allait devoir composer avec Kyle Macross. Alors que je sonnais à la porte, je me demandais comment un journal à sensations miteux comme l'OVNI pouvait avoir obtenu une entrevue avec ce genre de nana. Peut-être que Kishida, notre propritaire qu'on disait riche comme Crésus avait le bras long et la connaissait ? Si c'était le cas, je craignais le pire sur la personne que j'allais rencontrer, considérant l'ordure qu'était Kishida.

"Oui ?" demanda l'interphone.
- Euh... Kyle Macross, de l'OVNI. Je viens pour rencontrer Miss Wamba, je remplace Jet Fusion qui est malade.
...."Entrez. Suivez l'allée."

Le grésillement s'arrête et la porte joue doucement dans un petit bruit mécanique, dévoilant les premiers mètres d'une allée blanche remontant vers une superbe villa entourée de verdure. Je soupsonne le jardin d'être encore caché et encorep lus joli que le cadre que je découvre alors que j'avance presque respectueusement, me disant que je fais tâche dans le décor dans mon jean délavé, mes Converses vieillies et ma petite chemisette moulant légèrement mon torse. Heureusement, la visite de Donna quelques jours plus tôt m'avait redonné un visage humain et j'étais plutôt redevenu agréable à regarder. Par jeu, j'avais repris mes lunettes factices et laissé une petite barbe.
Bon, franchement... J'étais sexy dans mon genre et après ma dépression, ça changeait de me sentir à l'aise dans ma peau.

Prenant le temps de découvrir l'environnement qui m'entourait, je vis une forme chapeauté s'occuper d'un rosier aux fleurs ma foi superbe. Du personel de maison, peut-être ? Peu importait, je n'allais pas me montrer impoli !


- Bonjour ! lui lançais-je d'un sourire et d'un salut de la tête, avant de continuer ma route vers le perron.

Ce faisant, je vérifiais le contenu de mon sac. Appareil photo, dictaphone, crayons, calepin... Et éventuellement mon costume noir. On était jamais trop prudent. Alors, où allais-je trouver cette Ororo ?
« Modifié: lundi 02 juillet 2012, 18:52:58 par Sentinel Prime »

Ororo

E.S.P.er

Re : Sentinel in the Storm [Ororo]

Réponse 1 mardi 03 juillet 2012, 14:26:25

Qu'il est bon de se détendre après une dure semaine de labeur! Non pas que le métier d'Ororo soit fatiguant pour elle, loin de là, mais elle a dut faire face à un nombre relativement impressionnant de criminel au cours de ses déplacements. A croire qu'ils lui en voulaient personnellement.
Ça, et la communication. Savoir ce montrer, parler à certaines personnes pas toujours agréables voire carrémet antipathiques. Et même si elle adore sortir, certaines soirées sont d'un barbant... A tuer un mort une seconde fois.

La nuit avait été calme, et reposante. La fenêtre entre-ouverte, les chants des oiseaux et des insectes lui avaient servi à la fois de berceuse et de réveil-matin. Elle s'était levée au petit jour, alla comme à son habitude saluer le personnel qui travaillait déjà -elle préférait de loin s'en faire des amis que de simplement les considérer comme des employés-, puis s'en alla dans la salle de bains. Elle demanda à ce qu'on lui apporte son petit déjeuner dans cette pièce. Une tasse de thé, un jus d'orange et quelques fruits. Léger, mais suffisant pour tenir jusqu'à l'arrivée de son invité. Elle s'allongea dans l'eau chaude de sa baignoire à l'occidentale, bu une gorgée du délicieux thé qu'elle faisait elle-même pousser, et se remémora la semaine qui venait de s'écouler.
Elle finit par se demander si quelqu'un lui en voulait vraiment, si toutes ces attaques étaient le fruit du hasard, et surtout qui pourrait avoir quoi que ce soit contre elle.

Une fois sa toilette et son repas terminés, elle s'habilla en vue de jardiner. Un petit haut à bretelles et un pantacourt, avec l'un de ses chapeaux à large bord qu'elle affectionnait tant. Une fois arrivée à la remise, elle enfila un tablier vert épais, et une paire de gants beige en cuir. Elle ramassa deux trois outils et s'en alla flâner entre les plantes, écoutant leurs besoins pour les traiter au mieux.
Elle devait encore avoir un moment avant que son invité ne soit là. Un journaliste, venu l'interwiever. Une connaissance l'avait suppliée de se prêter à cet exercice. C'était un petit magazine traitant du paranormal, et ce n'était pas vraiment à ce genre de journal qu'elle se présentait. Elle préférait de loin les journaux d'information qui vantaient ses exploits pour regonfler sa renommer. Mais la connaissance en question avait beaucoup de contacts dans le milieu touristique, et arrangeait pas mal ses affaires, elle ne pouvait donc pas refuser.

Elle affairée sur un rosier lorsqu'il pénétra dans le jardin. Il s'approcha et la salua avant de repartir vers la maison. Elle ne lui répondit pas. A peine l'avait-elle entendu, en fait. Elle écoutait autre chose, le rosier. Comment il souhaitait être coupé. Une ou deux minutes plus tard, elle en avait terminé. Elle retourna à la remise, reposa son matériel, gants et tablier inclus, se lava correctement les mains et s'en alla en direction du bâtiment.
arrivant au salon, elle l'aperçut, faisant le piquet, un peu gêné. Elle sourit un peu à la vision du jeune homme qui attendait. Mais à y regarder de plus près, il était plutôt mignon, malgré un goût vestimentaire quelque peu douteux. Elle s'avança et entama le dialogue.

"-Bonjour! Vous devez être le journaliste venu pour l'interview, je suppose?
Oh! Excusez-moi pour mon impolitesse de tout à l'heure, j'étais pour le moins... concentrée. Je me présente: Ororo Wamba, maitresse de ces lieux., et vous êtes?"

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Sentinel in the Storm [Ororo]

Réponse 2 mardi 03 juillet 2012, 15:16:14

D'accord. C'était une vraie maison de riche, comme dans les films.
Après avoir salué la jardinière qui ne s'était même pas donné la peine de me répondre, j'avais avancé le long de l'allée et marché à pas lents pour profiter du cadre qu'offrait la villa d'Ororo Wamba. C'était un endroit plutôt agréable et cette impression se renforçait tandis qu'on approchait de la maison, ceinte par de grands bosquets bien taillés et divers pieds fleuris et très entretenu. Les couleurs explosaient ça et là en gerbes chaudes et odorantes, inondant le paysage de poésie et faisant oublier l'espace de quelques mètres les soucis. Mince, il suffisait d'un peu de soleil et de verdure pour apaiser les gens ? J'allais mieux, c'était un fait. Donna m'avait secoué les puces et j'attendais l'interview de "Brigit" pour le salon du livre avec impatience, ce qui me minait un peu parfois. Compter les jours... Bah. Pour ne pas trop y penser, j'avais décidé de m'investir dans le travail et Jet m'avait mis à profit, un peu comme aujourd'hui. Et ça marchait ! Kyle Macross ne se portait pas si mal, même si le fait de ne plus pouvoir voler et bastonner comme un buffle lui manquait. C'était un peu cruel, comme sort : si cette Ororo avait ne serait-ce que la moitié des pouvoirs dont ont l'affublait, j'allais me sentir davantage diminué.

En attendant, j'étais arrivé sur le perron où une personne du personel de maison m'attendait. Un homme d'une quarantaine d'années, racé et poli. Il se présenta comme étant Jarvis, le majordome de la villa. Alors qu'il m'invitait à le suivre dans la villa aux larges fenêtres qui laissaient passer la lumière, je constatais que cette nana et moi ne vivions clairement pas dans la même dimension. Bon sang, son vestibule était plus grand que ma chambre et son salon avait des allures d'aéroport international ! Laissant mes épaules s'affaiser sous le coup de la gêne et de la frustration (je n'aurais pas craché sur ne serait-ce que la moitié de la villa, chose incompatible avec mon petit salaire de pigiste), je restais planté bêtement à regarder autour de moi, n'osant même pas m'installer de peur de trop dénoter dans le décor.
Heureusement, je ne pris pas racine sur la moquette. Une voix sortie de nulle part s'adressa à moi et je me retournais pour la découvrir. Une... Femme. Non, je veux dire, attendez ! Vous savez, ce genre de nana qui possède naturellement une classe la plaçant un cran au-dessu des autres ? Elegante même dans sa tenue simple et de surcroît belle comme un coeur. Une jolie black -chose rare au Japon- qui attirait immanquablement l'oeil de par sa crinière courte et immaculée. Accrochez vous les gars, ça va souffler fort sur les hormones, tempête sensuelle en vue ! D'abord, garder mon sang-froid.


- Ohputain, c'tte bombe....

Presque. Je toussais et priais tout les dieux qui auraient pû passer dans le coin d'avoir parlé assez bas pour ne pas être jeté dehors par le service d'ordre ou un garde du corps et repris plus sérieusement, lui présentant ma main tout en lui offrant un sourire simple et tranquille.

- Ravi de vous rencontrer, miss Wamba. Kyle Macross, de l'OVNI. Je suis désolé, vous deviez rencontrer Jet Fusion mais il vous prie de l'excuser : il est souffrant. Je le remplace donc. Et ne vous en faîtes pas pour tout à l'heure, je suppose que j'aurais dû me présenter.

A bien la regarder -ce que je faisais d'ailleurs, sans toutefois me montrer grossier- elle n'était pas une bombe sexuelle. Elle dégageait quelque chose... Je ne sais pas. D'agréable. Un peu comme un chamallow : c'est pas forcément bon, mais on adore en avoir un sous la main parce que ça fait plaisir. Et puis, Ororo était loin d'être repoussante. Drôle de mélange, mais qui me mis rapidement plus à l'aise.

- Vous avez peut-être l'habitude de ce genre d'excercice, mais c'est assez nouveau pour moi... Désolé si j'ai un peu de mal au départ ! Vous voulez qu'on s'installe dans un endroit en particulier ?

Je me grattais la tête, derrière laquelle j'avais une idée. Ce qui me tiraillait, c'était de savoir si je devais la jouer distant, solennel mais poli ou si au contraire, je devais me laisser aller à être moi-même. Considérant qu'être Kyle Macross n'était pas raisonnable du tout, c'était donc tout à fait ce que j'allais être. Autant être entier jusqu'au bout !

- ...Si vous voulez bien... On pourrait aller dans le jardin pour l'interview et les photos, dites ? Vous avez une superbe propriété et avec le temps qu'il fait dehors... Enfin, c'est à vous de voir, je pense.

Me prendrait elle pour un effronté ? J'avais envie de croire que non. Par contre, il fallait que je relâche sa main, ce que je fîs en bafouillant quelques excuses.

Ororo

E.S.P.er

Re : Sentinel in the Storm [Ororo]

Réponse 3 jeudi 05 juillet 2012, 12:52:15

Visiblement, c'était un nouveau dans le magazine, et il avait l'air plutôt stressé. Il devait avoir juste quelques années de moins qu'elle, et dégageait une certaine puissance.
Elle avait entendu ça petite remarque instinctive -plus de dix ans à être voleuse des rues, ça accorde quand même quelques capacités, dont celle d'entendre la monnaie tomber au milieu d'une place de marché- ce qui lui fit afficher un petit sourire amusé.
Kyle Macorss? Retenu. Il était certainement plus intéressant que le magazine. Il balança tout ce qu'il avait à dire en peu de temps, ne lui laissant pas l'occasion de répondre, avant de finalement lâcher sa main, encore une fois gêné. Ororo eu un petit rire, ce type était plutôt drôle, dans son genre.

"-Bonne idée! Nous nous installerons dans le jardin. Je vais demander à ce que l'on nous prépare une table, et à boire. Vous voulez du thé, du café? Quelque-chose de frais, peut-être?"

Elle écouta sa réponse qui ne se fit pas attendre et alla trouver une domestique pour lui donner ses directives. Elle retourna vers Kyle, l'invitant à la suivre.

"-Par ici, s'il-vous-plait. En attendant que tout soit prêt, il me reste à m'occuper des plantes dans la serre, je n'en ai pas eu le temps avant votre arrivée, et elles m'en voudront si je les oublie. Ça ne prendra pas longtemps."

Ils traversèrent la maison de part en part pour arriver de l'autre côté de celle-ci. Elle se donna un rôle de "guide touristique" sur le trajet, montrant parfois une ou deux oeuvres d'art d'intérêt. Ils arrivèrent enfin dans une grande serre d'environ 300m², compartimentée pour que chaque espèce ait sa propre atmosphère, selon ses conditions idéales. On y trouvait des bananiers, des bonzaïs, de magnifiques fleurs tropicales et bien d'autres choses. On aurait pu se croire dans la jungle.

"-Je vais vous demander de bien vouloir m'excuser deux minutes, je vais avoir besoin de silence pour me concentrer. Ce sera rapide, je vous le promet."

Elle s'installa debout au beau milieu de la serre et écarta légèrement les bras. Elle ferma les yeux puis sembla ne plus bouger pendant quelques minutes. Elle écoutait ce dont avait besoin chaque plante de la serre. La tâche était ardue, il y en avait beaucoup, mais pas insurmontable. Lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux, ceux-ci étaient entièrement blancs, et des nuages commencèrent à se former au dessus de certains endroits précis. Elle arrosa tout ce qui devait l'être, ajusta l'humidité et la température de chaque compartiment à l'aide de vent et de pluie. Une petite minute après, elle revenait vers le journaliste.

"-Merci pour votre patience. La table doit être prête, allons-y. Je répondrai à toutes vos questions."

De la serre, ils sortirent directement dans le jardin, trouvant ce qui avait été demandé un peu plus loin, à l'ombre d'un grand catalpa. Les boissons étaient posées sur plateau, ainsi que des verres et des tasses. Elle s'installa, prit deux secondes le temps d'apprécier une petite brise, puis se mit à faire le service. Une fois terminé, elle le regarda droit dans les yeux.

"-Parfait, je pense que nous pouvons commencer, Mr Macross. Oh! Et si vous avez faim, n'hésitez pas à me le dire."

Kyle Macross

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Re : Sentinel in the Storm [Ororo]

Réponse 4 samedi 07 juillet 2012, 12:23:30

Si elle m'avait entendu lors de ma petite incartade, Ororo n'en montra rien à part peut-être un sourire qui ne me sembla pas vraiment menaçant. Si c'était parvenu à ses oreilles, il n'était pas impossible qu'elle l'ait prit pour un compliment, après tout ! C'en était un, bien qu'il fût dénué de poésie ou de réelle politesse. Elle passa rapidement à autre chose et je considérais l'affaire comme close alors que j'entrepris de lui répondre quand elle me proposa de quoi me désaltérer. Bonne idée ! De cette chaleur dehors, un verre de n'importe quoi de frais aurait des allures de messie ou d'avant-goût de paradis.

- Disons un thé glacé, si c'est possible. Sinon, un jus de fruit quelconque m'ira parfaitement, je vous remercie.

Elle fila donner au personel de maisons quelques instructions avant de m'inviter à la suivre à travers la villa pour aller apparemment s'occuper des plantes qui d'après elle lui en voudrait si elle ne s'acquittait pas de leurs soins... Mouais. Parler aux plantes passe encore, considérant que ma mère entretenait son rosier en lui racontant le dernier épisode de sa série favorite, disant même que les fleurs adoraient savoir pourquoi Bryan avait trompé Gwen avec Alfonso le bel italien. Mais de là à dire que les plantes en auraient voulu à quiconque d'oublier de leur foutre un peu de flotte... Peut-être qu'Ororo était une originale dans son genre ? Par politesse, je gardais la remarque pour moi et la notait dans un coin de mon esprit, me contentant d'acquièser et de lui emboîter le pas. Tandis que nous traversion sa demeur, Ororo s'improvisa guide en me désignant ça et là quelques oeuvres que je regardais avec un intêret un peu limité. L'art et moi, vous savez... Je me contentais de quelques "H-hm" polis et très sérieux et parfois même de petites remarques pour ponctuer le tout, plus interessé par le balancement de ses fesses. A gauche, à droite, à gauche...
Au final, nous arrivâmes dans une gigantesque serre compartimentée et magnifiquement entretenue qui m'attira l'oeil plus que le derrière de mon hôtesse. Quel dépaysement dans quelques mêtres carrés ! J'allais bien sortir un petit compliment mais la maîtresse de maison me demanda le silence et j'acquièsais simplement à sa demande d'un geste de tête, préférant l'observer.

Et alors que je m'attendais à voir débouler une armée de jardiniers (ou plus simplement un tableau de commande électronique), je vis Ororo se placer avant d'écarter les bras pour ne plus bouger. Boooooooooon ! Elle était vraiment bizarre, cette nana ! J'en étais à me demander combien de temps elle allait me faire tourner en bourrique quand je vis l'arrivée de petits nuages au-dessus de divers pieds fleuris, nuages qui se mirent à pleuvoir ! Planté là comme un flan, j'assistais au spectacle en me disant que c'était sûrement une mise en scène. Facile d'installer un mécanisme d'effets spéciaux quand -comme elle- on est pleins aux as ! D'accord, j'étais peut-être de mauvaise foi sur ce coup là. Pourtant, je ne voulais présumer de rien trop vite. Quand elle revint vers moi pour me remercier d'avoir attendu et qu'elle me signifia accepter de répondre à toutes mes questions, je la dévisageais sans trop savoir quelle expression prendre.


- Je vous en prie, c'était... intéressant. Je vous suis et je vous remercie d'avance d'accepter de vous plier ainsi à l’exercice.

Nous rejoignîmes le jardin et une nouvelle fois le paysage me ravit. Cet arbre aux branches basses qui abritait la tablée qui nous attendait, le soleil qui baignait le cadre enchanteur, la brise légère qui me caressait la peau... J'adorais cet endroit, c'était définitif. Je m'installais alors qu'elle servait et je sortais mes magnéto, calepins et stylos en me demandant par où je devais commencer. Le départ me parût évident, finalement.

- Kyle, si vous voulez bien. Je préfère ! Pour le grignotage, je ne voudrais pas abuser... Et puis, que dirait ma ligne ? Ceci dit, ne vous gênez surtout pas pour moi !

Un petit sourire à ma réplique hypocrite. Il suffisait de me voir pour se douter que ma ligne n'avait pas besoin d'être surveillée, après tout.

- Bien ! Pour commencer, voulez vous me parler de vous, de votre parcours ? Les lecteurs aiment savoir d'où viennent les gens qui apparaissent dans nos colonnes. Je sais de vous ce qu'on a bien voulu m'en dire, mais je suis curieux !

Je lui laissais le temps de répondre, ayant mis le magnéto en marche alors que je griffonnais sur mon calepin. Quand elle eut terminé, j'enchaînais.

- Je suppose que ce qui s'est passé dans la serre était une... démonstration de vos dons ? Pardonnez moi, mais j'ai encore du mal à y croire. Nous étions dans un lieu fermé et après tout... Ça pouvait être un mécanisme quelconque. Comment vous croire ?

Ouais, carrément. J'aurais dû y aller plus posément, plus finement. Mais j'étais intrigué et sur le journaliste c'était l'ex héros qui avait prit le pas. Méfiant ? Non, ce n'était pas le bon mot. Intrigué aurait été plus juste et mon regard en témoignait bien.

Ororo

E.S.P.er

Re : Sentinel in the Storm [Ororo]

Réponse 5 jeudi 19 juillet 2012, 11:27:00

Apparemment, le petit reporter devait encore se sentir un peu gêné. Impossible de considérer un peu de nourriture comme de l'abus quand on vit dans un tel luxe. Le temps de l'interview et le temps qu'il mettrait à rentrer chez lui, il ne mangerait surement rien ce midi, et il était hors de question qu'il reparte avec la faim au ventre. Elle fit un signe et on leur apporta une grande corbeille remplie de divers fruits de toutes sortes, judicieusement placés afin qu'ils ne s'écrasent pas entre eux.

"-Votre ligne ne sera pas contre quelques fruits? Ils viennent tous du jardin et de la serre."

Il voulait connaitre son histoire, il fallait s'y attendre, et il ne serait pas déçu. Néanmoins, elle ferait relativement succint, puisque ce n'était pas le but premier. Un magazine sur le paranormal s'intéressera naturellement plus à ses pouvoirs et à son rôle de "justicière occasionnelle".

"-Je suis née dans une petite tribu d'afrique que les gens d'ici pourrait qualifier de "sauvage". Je ne sais pas dans quel pays elle se trouvait, et ça n'a plus grande importance dorénavant.
Depuis ma naissance, j'y étais vénérée comme une déesse. Surement à cause de mes pouvoirs et de mes cheveux blancs. Pour les villageois, j'étais la réincarnation de la déesse de la nature. Ils me donnaient tout ce que je désirai, et de mon côté je faisais en sorte que le temps soit toujours optimal pour les cultures. C'est vous dire si j'ai de l'expérience dans ma profession.
Le village était en conflit avec des braconniers, et lorsque j'eu 6 ans, ils ont détruit le village. Tout le monde fut tué sauf moi et quelques autres enfants qui allions êtres revendus comme esclaves au Caire. Arrivés en ville, ils ont commencé à nous battre, et grâce à mes pouvoirs, nous avons réussi à leur échapper.
Seuls et perdu au milieu d'une si grande ville, nous sommes devenus des voyous. Vol à la tire, arnaque aux touristes, pick pocket et tout ce qui va avec. Mes capacités aidant, je suis vite devenue la cheftaine de notre petite bande. Nous arrivions à nous en sortir comme nous pouvions, mais j'aspirai à mieux. C'est ainsi qu'il y a une bonne dizaine d'année, j'arrivai clandestinement au japon. J'étais montée sur le train d'atterrissage d'un avion au hasard sans connaitre sa destination. Mes pouvoirs m'ont sauvé la vie, encore une fois. Sans ça, je serai morte de la décompression ou du froid.
Malheureusement, mes camarades n'ont pas voulu me suivre.
Par la suite j'ai commencé à proposer mes services aux paysans du coin. J'ai été officiellement nationalisée japonaise lors du petit "exploit" qui a commencé à faire parler de moi. Ma petite affaire s'est développée, et voilà où nous en sommes."

Elle espérait que ça lui suffirait. Elle n'avait pas eu un passé particulièrement facile, et l'envie de développer la chose ne se faisait pas sentir.
Comme attendu, il enchaina directement sur ses pouvoirs, ne prêtant pas plus d'attention que ça à son récit. Quelque-part, elle en fut un peu piquée.

"-Je vois. Ce n'était pas vraiment une démonstration, je répondais juste à l'appel des plantes. Mais si vous voulez une démonstration, ça peut s'arranger."

Elle se leva, ses yeux devinrent blancs comme neige, puis décolla d'un coup dans les airs. Kyle, s'il avait regardé, avait carrément dû voir pupille et iris disparaitre, et non qu'elle roulait les yeux.
Le temps passa d'un coup de magnifique à orageux. Des éclairs entre les nuages formèrent une étoile, puis un coeur, avant de se calmer. Quelques gouttes tombèrent. Les premières mouillèrent le jardin sauf à l'endroit où se trouvait la table. Les suivante gelèrent à quelques mètres du sol, faisant tomber une fine neige qui ne tiendrai que quelques secondes une fois sur le sol et deux galçons qui tombèrent pile dans le thé glacé du journaliste sans pour autant l'éclabousser. Suite à quoi le soleil revint. Il se fit de plomb et sécha la pelouse en quelques instants avant de disparaitre à nouveau derrière les nuages. Une tornade descendit du ciel droit en direction d'Ororo et vint se poser dans le creux de sa paume. Hormis ses cheveux virevoltants en tous sens, elle ne semblait affectée le moins du monde par la tornade. D'ailleurs, elle ne semblait avoir aucun effet sur ce qui était au sol à l'exception de bourrasques à décoiffer un chauve.
Le temps revint à son état normal et elle se posa, retournant s'assoir.

"-Etes-vous convaincu, maintenant? Je peux faire plus impressionnant, mais pas sans tout dévaster, aussi j'aimerai éviter.
Comment croyez-vous que je m'y prends pour arrêter les criminels?
Je suis née avec ce pouvoir, contrôler la météo. Je suis en harmonie avec la nature, et elle me prête un peu de sa formidable puissance. Je peux entendre les besoins des plantes qui m'entourent, et j'essaie d'y répondre."

Elle eut un petit sourire à la tête du reporter. Il ne devait pas vraiment s'attendre à ce genre de démonstration. En y repensant, les gens de la ville devaient se demander ce qui se passait et pourquoi la météo avait perdu les pédales l'espace d'une minute.

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Sentinel in the Storm [Ororo]

Réponse 6 dimanche 12 août 2012, 22:14:36

Croquant plus par politesse qu'appétit dans une belle poire juteuse, j'accordais toute mon attention à Ororo. L'interview débutait enfin et j'avais le pressentiment que je m'y sentirais plus à l'aise que depuis le début de l'entrevue. Cette femme était certes très agréable, aussi sympathique qu'elle était séduisante, mais tout le luxe qui nous entourait me mettait mal à l'aise. Jusque là je n'avais assisté qu'à des interviews donnés dans les locaux du journal où chez quelques originaux qui ne payaient pas bien plus de mine que moi. En résumé, j'avais toujours été dans mon univers. Chez mon hôte, j'en étais bien loin. J'en ressentais un drôle de sentiment d'insécurité, même si le sourire de la jolie black savait me rassurer un peu.

Attentif malgré tout, je l'écoutais me livrer quelques parcelles de son passé et constatais avec étonnement qu'elle n'était pas née avec une cuillière en argent dans la bouche et qu'elle avait dû se battre pour survivre jusqu'à atteindre des cieux plus cléments. Le Japon lui avait permit d'exploiter pleinement ses capacités hors du commun dans un but lucratif et je compris que la vision que nous avions de nos pouvoirs et de leur utilisation était bien différente. Alors que j'avais entrepris de mettre mes dons au service du plus grand nombre sans rien attendre en retour, Ororo ne s'était pas gênée pour développer une véritable petite industrie qui -à en juger par sa seule villa- était plutôt florissante.
Je dois avouer que je peinais à la comprendre. Un si grand pouvoir (enfin, prétendu comme tel pour ce qu'il en était à ce moment) motivé par l'argent ? Comment pouvait on considérer son seul confort comme une "grande cause" ? D'accord, sa jeunesse n'avait pas vraiment été rose et la belle avait bien le droit d'en profiter un peu à présent. Mais quand même....

Un peu attéré par ces constations qui avaient fait naître en moi un léger sentiment d'antipathie envers cette femme qui m'avait quelque peu déçu, je tentais de ne rien en laisser paraître bien que je n'eus plus le coeur à dévorer la poire. Mieux, le discours et les conclusions que j'en avais tirées un peu hâtivement m'avaient fait serrer le fruit un peu trop fort et sans que je ne m'en rende compte, sa chair avait jaillit entre mes doigts. Tâchant de conserver mon sourire, j'avais rapidement enchaîné sur ses pouvoirs. Bon, d'accord : j'espérais la prendre en défaut. Je voulais qu'elle tente seulement d'esquiver la démonstration, qu'elle se cherche des excuses où qu'elle m'en propose des toutes faites afin de se sortir d'un bien mauvais pas. Après tout, un pouvoir si grand qu'elle le prétendait ne pouvait pas demeurer entre ses mains, à elle qui me semblait à présent terriblement vénale ! J'allais la percer à jour et l'assassiner proprement dans mon article.
Autant vous dire que sa réponse cassa un peu mon délire par sa simplicité.


- Je vois. Ce n'était pas vraiment une démonstration, je répondais juste à l'appel des plantes. Mais si vous voulez une démonstration, ça peut s'arranger.
- Euh.... Ah bon ?

Ses yeux devinrent blanc, perdant l'iris et la pupille avant qu'Ororo ne s'envole. Ca, c'était classe. Flippant, mais bien classe. Levant la tête je tentais de la suivre des yeux alors qu'elle rejoignait les nuages.

- Pff. S'envoler, c'est à la portée de tout le mon...OHPUTAIN.

Si le ciel s'était simplement contenté de passer à l'orage, je n'aurais pas vraiment cillé. Mais les éclairs qui dessinaient des formes dans le coeur des lourds nuages noirs, c'était quelque chose d'assez exceptionel -même pour moi. La pluie s'abattit alors sur le jardin avec force, sans toutefois mouiller une seule parcelle de la table ni de l'espace où je me trouvais. Et ça ne s'arrêta pas là ! Sous mes yeux ébahis qui me donnait cet air de con que j'avais un peu trop souvent, je vis de la neige virevolter avant que mon attention ne soit captée par un bruit derrière moi. Je me retournais pour voir tomber dans mon thé le deuxième glaçon avant que le soleil ne revienne, puissant et sec.
La tornade m'inquiété déjà beaucoup plus et j'en étais à me demander comment j'allais gérer ce genre de souci sans mes pouvoirs, mais... Rien ne se passa. La queue du phénomène vint caresser la main d'Ororo et moi, j'en restais bouche bée même si le vent qui cinglait le jardin me donna l'impression de pouvoir me balancer à l'autre bout de la ville.
C'était ça, le pouvoir d'Ororo ? Pas étonnant que les villageois de son bled la vénéraient comme une déesse ! Elle avait un pouvoir effarant à portée de main et semblait savoir s'en servir.

Je la suivais du regard alors qu'elle retournait s'asseoir le plus naturellement du monde. Elle semblait si tranquille, si posée... C'était l'impression que je donnais aussi quand je défonçais des murs de briques et soulevait des immeubles ? Et la voilà qui disait qu'elle pouvait se livrer à plus impressionnant, plus dévastateur même de son propre aveu !
Je me passais une main dans les cheveux tout en essayant de prendre une mine moins abasourdie. Merde, j'avais vu des tonnes de choses dingues au cours de ma vie, non ? Alors une nana qui manipulait la météo, ça n'aurait même pas dû m'interesser ! Mais j'étais comme ça : un éternel gosse qui arrivait encore à s'émerveiller du... du merveilleux.
Je me laissais tomber dans ma chaise plus que je ne m'y posais.


- D'a-d'accord... Je vous dois des excuses, je pense. Je n'ai pas cru la moitié de ce qu'on racontait sur vous jusque là. A force de bosser pour l'OVNI, on comprend que beaucoup de gens racontent n'importe quoi pour se faire mousser, mais là...

Ouvrant grand les bras, j'illustrais mon propos pour lequel les mots me manquaient. Mieux, j'y ajoutais un sourire sincère. Un homme normal ne se serait il pas étonné davantage ? Peut-être, mais ça n'importait pas vraiment. Elle avait dit quelque chose qui m'avait ramené en arrière de quelques minutes.

- Vous parlez d'arrêter des criminels, mais vous monnayez vos services. Ceux qu'on qualifie de "héros" sont plutôt des gens désinteressés, non ? Vous avez un pouvoir immense, c'est indéniable. Mais c'est du gâchis de l'utiliser comme vous le faîtes.

Hmm... Là, je laissais un peu trop le personnel parler, chose que je devais éviter en tant que journaliste. Je risquais de la froisser, et qui voudrait sciemment faire chier une nana pouvant libérer sur lui la fureur du ciel, hein ?
Mais bon, j'avais toujours été un petit con.


- On vous a vénérée comme une déesse et vous pourriez panser de nombreuses plaies à la surface du monde. Je ne parle même pas des super-criminels où des cinglés de ce genre là  -Sentinel Prime et d'autres s'en acquittent parfaitement- mais vous pourriez faire pleuvoir sur les contrées les plus arides, veiller aux récoltes là où c'est vraiment nécéssaire... Et vous préférez prendre des "commandes" pour de riches clients ? Pourquoi ? Qu'est ce que vous avez dans le crâne, au juste ?

Ohla ! J'y allais un peu trop fort et je le regretterais sûrement, mais tant pis. Dardant mon regard dans le sien, j'attendais qu'elle m'explique ce qui la motivait, la poussait à faire ce qu'elle faisait. Comment pouvait-on jeter aux orties un pouvoir quasi divin ? Voilà ce que mes yeux lui demandaient tandis que j'attendais sa réponse.


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