Avec Nika et Rozalia, Bunny n’affichait plus son sourire plastiqué, mais, même malgré ça, elle conservait naturellement cette air de naissance, celle d’une blonde superficielle et écervelée. Les gens étaient tellement plus faciles à duper ainsi... Ce n’était pas pour rien que Bunny était le « caméléon » de cette époque, celle qui obtenait des informations. Elle sentit vite la répulsion que Zephirya avait à son égard, et ne s’en blessa pas. Ou, du moins, elle ne le montra pas. Que cette femme se rassure ; si elle ne voulait pas de Bunny, elle ne voudrait pas d’elle non plus ! Les trois femmes parlaient entre elles, naturellement heureuses de se retourner sans avoir une menace impérieuse sur les épaules. Rien d’autre que du repos, dans un yacht immense.
« Et... Vous n’avez aucune nouvelle de Ryouka ?
- Je lui ai envoyé un message, expliqua Rozalia. Elle répondra quand elle sera en capacité de le faire, je suppose...
- L’avantage d’être une serveuse, c’est qu’on est au courant de tout ce qui se passe ou presque. Il ya bien des fêtes qui sont organisées dans certaines cabines. Il n’y a pas que de vieux retraités qui s’accordent de petits voyages sur des yachts gigantesques, mais aussi des fils et des filles de riches... La fille d’une Sénatrice organisait une « fête », d’ailleurs.
- Oh non... soupira Nika. Si Ryouka se l’est tapée, elle va être insupportable ! »
Rozalia haussa les sourcils au ciel. Avec elle, le sujet revenait presque toujours sur le sexe ou les armes à feu. Nika était en ce sens assez prévisible. Ce fut à ce moment que Zephirya, estimant qu’on ne s’occupait pas assez d’elle, se releva. Les femmes ne l’entendirent pas murmurer, mais, en revanche, elles la virent se relever, et les désignait tour à tour, avant de lâcher, acerbe :
« Grrr… Pourquoi toutes les femmes que je connais ont toute une poitrine plus développée que la mienne !? Je suis grande pourtant merde ! »
Bunny haussa les yeux au ciel, Rozalia esquissa un léger sourire, et Nika se tourna vers son amie. Cette dernière toucha alors ses seins, se pelotant, et Nika pouffa, avant de se relever, et de caresser l’une des joues de la femme, se serrant contre elle.
« Madame fait un caprice ? plaisanta Nika.
- L’apparence est la meilleure de mes armes, se justifia Bunny. A Tekhos, on trouve aisément de quoi grossir la taille de ses seins. »
Désinvolte, cette dernière haussa les épaules :
« A dire vrai, je n’ai jamais compris cette fascination masculine ou féminine pour deux bosses de chairs, mais, dans la mesure où ça m’aide plutôt bien, je ne m’en plains pas. »
Nika embrassa de son côté Zephirya sur le coin des lèvres, et tendit sa main droite pour aller caresser la lanière ne cuir protégeant une partie de son sein gauche, glissant dessus à l’emplacement du téton, avant de lâcher dans le creux de son oreille :
« Ça ne te rend qu’encore plus désirable, ma jolie... »
Killer glissa ensuite sa main sur les hanches de la femme, et la pressa contre ses fesses.
« Et puis, si la beauté féminine devait se résumer à une paire de nichons, ce serait bien triste, non ? »
Une manière comme une autre de lui dire qu’elle étai resplendissante. Nika ne lui aurait pas fait l’amour, sinon. A quoi rimait ce caprice ? Rozalia les regardait en fronçant légèrement les yeux, et se releva à son tour.
« Je crois que ta charmante amie désire qu’on s’occupe d’elle... Mais je croyais que tu t’en étais déjà chargée ?
- Tu devrais savoir que mes amies ont un appétit insatiable... » répliqua Nika.
Rozalia s’était rapprochée d’elles, se tenant de l’autre côté du corps de Zephirya, et caressa son autre joue, avant d’approcher ses lèvres, et de l’embrasser. Bunny se racla alors la gorge, et lâcha, jalouse :
« Vous êtes de vraies...
- Toi aussi, la blondasse, tu y auras droit ! ironisa Nika.
- Hum... Allez, vous me faites pitié. »
Bunny leur balança une carte magnétique qui roula au milieu de la carte.
« Ne me demandez pas comment je l’ai eu. Elle ouvre une suite de luxe. Ce sera sans doute plus agréable qu’un placard à balais. »
Rozalia sourit, sentant l’effet Nika déteindre sur elle.
« Merci, Bunny ! »
Elle se retourna vers la femme, et la jaugea, s’attardant sur sa poitrine.
« Et bien, il y a quand même du monde au balcon. Regarde, je peux y poser mes mains... »
Et Rozalia s’exécuta, pressant brièvement les deux seins. Elle était, après tout, bien moins perverse que pouvait l’être Nika. De son côté, cette dernière donna une petite gifle sur les fesses de Zephirya.
« Prête pour la seconde mi-temps, ma jolie ? »