La musique lie les personnes [Pv Liam Eckart]

Toute personne se voit un jour épris d'un besoin maladif de s'isoler. Prendre un peu le large, s'éloigner des autres, faire le point, souffler pour mieux réapprendre à vivre par la suite. Il est, de toute façon, parfois préférable d'affronter les choses lorsqu'elles vous reviennent en plein visage. Vanity a passé bien trop de temps à fuir son passé et jouait les ignorantes qu'à cet instant la demoiselle se retrouve coincée avec elle-même. Réveillée dans la matinée par une prise de conscience étrange suite à un énième cauchemar vis-à-vis de son passé, la jeune humaine a passé une partie de sa journée cloîtrée chez elle.

Les rideaux des fenêtres empêchant le soleil d'entrer, le tic-tac monotone de l'horloge en guise de bruit de fond, la peine-ombre comme amie... Vanity était assise sur son canapé, les jambes repliées contre sa poitrine et le regard perdu dans le vide. Elle avait un peu de mal à faire le tri dans les souvenirs qui traversaient son esprit, c'était flou et complexe. Par instant, l'impression qu'un poids compressait sa cage thoracique faisait son apparition avant d'être suivie par l'idée d'étouffer. Vers 18 heures, le téléphone de la demoiselle se mit à sonner et l'extirpa de ses pensées dans un sursaut magnifique. Elle ne décrocha pas pour autant mais décida qu'il était temps pour elle de se prendre un peu.

Ni une, ni deux la petite anglaise fonça prendre une douche pour se rafraîchir un peu avant d'aller enfiler un petit short noir et un top blanc... Basique peut-être, mais c'était le genre de vêtements qu'elle portait bien et qui la mettaient en valeur. Une petite demi-heure plus tard, quelques retouches ici et là, la jeune femme était hors de son appartement à flâner en ville. Le temps était au beau fixe pour en semaine et en fin de journée, il n'y a pas grand monde dehors... En un sens, ça lui faisait plaisir puisqu'elle n'avait envie de croiser personne. Ses pas la guidèrent vers le parc de la ville, l'endroit était quelque peu... Fréquenté... C'était limite agaçant.

Vanity prit la direction du sous-bois, elle savait que là-bas, elle serait au calme. L'endroit était plaisant, la lumière était filtré au possible par les nombreux feuillages et le seul son que l'on pouvait entendre était celui du vent qui s'engouffrait dans les feuilles. A cette période de l'année, le soleil se couchait rapidement et la nuit pointait rapidement le bout de son nez... L'humaine finit par s'installer sous un arbre, posant son sac à côté d'elle avant d'en sortir quelques feuilles de musique et un crayon de papier. Elle entreprit d'écrire quelques notes sur les partitions, laissant parler son imagination... Rapidement observer par son oeuvre, elle en oublia le temps et ne releva la tête que lorsque la lumière du jour ne lui permettait plus d'écrire quoi que se soit. Son regard balaya le sous-bois, il faisait sombre et, à première vue, il n'y avait pas d'âmes qui vivent...

Liam était cheveux aux vents, profitant de la vitesse, pour la première fois  depuis très longtemps, il réalisait un petit rêve de rien du tout. Il n’avait jamais eu le temps jusqu’alors, mais voilà qu’il s’était mis à la moto et tous ces clichés, notamment la veste en cuir, le blue jean, juste une chose qu’il ne pouvait pas acquérir : la barbe de trois jours. Il était imberbe de ce côté-là, son apparence ayant été figée, il fallait bien vite reconnaitre que cela avait certains avantages, mais aussi des inconvénients non négligeables. Par exemple ce côté permanent de tous ses traits physiques. Oh certes, les modifier  par magie aurait été un jeu d’enfant, mais ce qu’il mettait pour maintenir la métamorphose, douloureuse par-dessus le marché, il ne pouvait donc pas le mettre dans le reste, notamment cet effet de charisme qui définissait son sourire ravageur, ses yeux envoutants, j’en passe et des meilleures. At alors qu’il roulait ainsi à fond les manettes, il se dit que quelque chose devait être tenté. C’était très simple : il se disait qu’il allait se prendre une journée de vacance et qu’il allait jouer les gens, normaux…Il allait jouer un homme de l’âge de son apparence, il alloait prendre peu d’argent avec lui, pas plus de inq cent mille dollar, c’était une somme assez  faible…oui, son idée de la norme était déformée par sa vie dans l’opulence…

Il devait être tard quand il se décida à rentrer enfin, mais voilà, un piéton qui traversa au dernier moment, il réagit in extremis, et lui et sa moto sortirent de la route pour finir dans le fossé, ou plutôt dans le sous-bois voisin de la route, de l’autre côté de celui-ci, il y avait le parc. Il pesta, jura comme un charretier, pour finalement donner un grand coup de pied dan sa moto, qui vola un peu, non sans s’être vengé en lui faisant mal au gros orteil, pour se retrouver  dix mètres plus loin. Continuant de pester, il mit son casque dans le top case et souleva la moto pour la pousser le long du petit sentier qui ramenait vers le parc, elle refusait de redémarrer….son coup de pied devait être la cause de cette panne, directement ou indirectement.

Pestant contre la baisse de qualité de la mécanique, et contre son propre emportement, il sourit malgré tout en se disant qu’il pourrait peut-être faire quelque chose, une affaire, ou même continuer à jouer tout simplement « l’humain ». Il eut rapidement tenter le coup parce qu’apparut bien vite une silhouette dans ce qui était de plus en plus de la peine ombre, voire de la nuit noire. Il s’agissait d’une jeune femme, c’était certain, mais au-delà de ça…difficile à dire…aurait dit un humain, lui, il la voyait très bien, et sa beauté aurait donné des idées à bon nombre d’hommes. Mais là, il n’avait pas vraiment d’idées en tête. Qui sait si ça viendrait…

« Excusez-moi, milady, j’ai quitté la route par accident et je me suis retrouvé dans le sous-bois, n’arrivant pas à remonter le talus avec ma moto, je cherche un peu le moyen le plus proche de regagner la route, pourriez-vous me renseigner s’il vous plait ? Je dois avouer que dans cette pénombre, je suis un peu perdu vous seriez un ange. »

Il avait employé un ton doux et incertain, comme si, non seulement il hésitait sur quoi dire, mais en plus il hésitait sur la manière de  s’adresser à elle et à tout ça un soupçon de respect additionné.

Vanity essaya tant bien que mal de reprendre son travail, corrigeant au possible quelques notes mal placées. La pénombre ne l'aidait pas tellement mais il lui suffisait de plus plisser un peu les yeux pour s'en sortir convenablement. Installée en seiza sous son arbre, elle haussa un sourcil en réalisant que le souffle du vent s'était soudainement arrêté. Elle crut même entendre un faible bruit sourd un peu plus loin mais, n'y prêta aucune réelle attention. Se souvenant que sa grand-mère lui avait dit de se méfier des sous-bois et des forêts lorsque la nuit se faisait sentir au risque de se faire attraper par le grand méchant loup, la demoiselle esquissa un sourire amusé. Son regard glissa à nouveau vers ses feuilles et son crayon reprit son travail.

Après quelques minutes, le son d'une voix à consonance masculine se fit entendre. La jeune humaine sursauta aussitôt après, la mine de son crayon se brisa contre la partition du musique laissant une immense trace anthracite dessus. Une grimace s'étira sur le visage de la jeune femme qui poussa un soupire significatif. Elle dériva son regard en direction de l'inconnu qui s'adressait à elle et écouta ses paroles tout en le scrutant avec une certaine attention. Pendant un bref instant, elle regarda la moto puis déporta à nouveau le regard vers son propriétaire. Il avait une certaine classe dans sa veste en cuir, il fallait l'avouer mais à priori il n'était pas très doué... Vanity attendit sagement qu'il termine sa tirade, ne bougeant pas d'un pouce, ne cillant pas une seule fois avant de pencher la tête de côté en souriant.

"Hum... Vous manquez de chance on dirait... Mais je veux bien essayer de vous aider."

La jeune anglaise rassembla ses affaires pour les ranger rapidement et maladroitement dans son sac. De toute façon, elle n'aurait pas pu éternellement continuer à travailler dans ces conditions... On y voyait presque plus rien et la nuit s’annonçait sans étoiles et plutôt fraîche. De plus vêtue comme elle l'était, elle risquait de rapidement prendre froid et, peut-être, de tomber malade. Bref ! Une fois ses affaires rangées, elle se redressa doucement et prit le temps s'étirer un court instant. Après cela, la demoiselle se dirigea vers l'inconnu et lui adressa un nouveau sourire avant de regarder autour d'elle... Essayant, au possible, de distinguer quelque chose. Un silence s'installa pendant une longues minutes, ça pesait rapidement lourds et Vanity finit par vivement secouer la tête.

"Je ne vous promets rien... Avec le manque de lumière, tout se ressemble ici mais je dirais qu'en passant par la gauche, on peut rejoindre le parc. Ce n'est qu'à partir de là que vous aurez une chance de rejoindre la route."

Vanity sourit une énième fois à son interlocuteur avant de commencer se dirigeant vers un chemin sur sa gauche. Il fallait l'avouer, elle avançait un peu à l'aveuglette mais elle était quasiment sûre de prendre le bon chemin... Enfin... Disons qu'elle était sûre à 60 % et qu'elle s'accordait une grande marge d'erreur. La jeune femme s'arrêta en chemin avant de se tourner vers le motard, le dévisageant un instant.

"Excusez ma curiosité mais comment avez-vous fait pour sortir de la route... ? Je n'ai pas le souvenir que ce soit déjà arrivé à quelqu'un dans le coin... Surtout pour atterrir en ces lieux."

L'humaine fit une brève moue avant d'afficher un sourire gêné... Elle s'était peut-être montrée un peu trop curieuse. Son regard se dériva doucement vers le sol, ses mains passèrent son dos pour se joindre nerveusement. Décidant de rattraper un peu le cou, elle redressa la tête avant de sourire de façon légèrement malicieuse.

"Oh... Je manques à tous mes devoirs ! Je m'appelle Vanity, enchantée et ravie de pouvoir vous aider... Où essayer tout du moins."

Peut-être que finalement, grand méchant loup il y avait bien dans les sous bois, mais au sens métaphorique du terme bien évidemment. Mais aux vues du monstre qu'était Liam, et je ne parle pas de sa simple nature biologique, non, je parle davantage de sa façon d'être, de penser de vivre, Liam était un véritable monstre qui n'avair ni pitié, ni âme, ni cœur, ou alors, ceux ci était exceptionnelement bien cachés ! Parce que personne n'aurait pu le croire capable » d'un acte de douceur, d'un acte de générosité, sans se demander si il n'y avait pas autre chose derrière, et franchement, la personne qui se dirait cela aurait sans doute eut raison. Liam était ce genre d'homme, il ne proposait rien de manière désintéressée, c'étaiut, comme il le disait, contre productif et anti-commercial !

Son stoïcisme durant la tirade du vampire laissa pantois notre vampire, un calme à toute épreuve hein ! Très intéressant, il allait peut être être reconnaissant pour son accident finalement, enfin, il vit un sourire lui fendre le visage, un très joli sourire sur un très joli minois, mais cela n'avait pas franchement d'importance sans doute.

« Hum... Vous manquez de chance on dirait... Mais je veux bien essayer de vous aider. »

Un manque de chance ? Oui, peut être, mais l'intérêt avec la chance, c'est qu'elle tourne facilement, c'est comme le vent en pleine mer, une fois qu'on l'a situé il n'est pas dur d'aller dans son sens, il suffit de laisser les voiles faire le travail, dans ce genre de conditions, c'était enfantin de se soritr de la mouise, il avait justement de la chair fraîche au sang bien frais sans nul doute, pour ça...

Bien vite, le silence s'installa elle rangea ses affaires, se dirigea vers lui, et non sans un sourire, elle se mit à scruter les ombres à la recherche du chemin, ce calme était des plus reposants, mais comme toutes les bonnes choses, elles ont une fin, et le silence ne dura pas.

« Je ne vous promets rien... Avec le manque de lumière, tout se ressemble ici mais je dirais qu'en passant par la gauche, on peut rejoindre le parc. Ce n'est qu'à partir de là que vous aurez une chance de rejoindre la route. »

Il opina du chef et la suivit quand elle commença à avancer, poussant la moto à ses côtés, il n'allait pas laisser ce tas de boue et de ferraille ici....

« Excusez ma curiosité mais comment avez-vous fait pour sortir de la route... ? Je n'ai pas le souvenir que ce soit déjà arrivé à quelqu'un dans le coin... Surtout pour atterrir en ces lieux. - Elle dut se sembler gênée puisque pendant sa brêve pause, bon nombre de signes ne trompèrent pas sur sa nervosité avant qu'elle ne reprenne à nouveau, tout sourire - Oh... Je manques à tous mes devoirs ! Je m'appelle Vanity, enchantée et ravie de pouvoir vous aider... Où essayer tout du moins. »

Il nia ses propos de la tête, non, sa curiosité ne le dérangeait en rien, bon, c'était assez humiliant mais qu'importe, elle voulait des réponses et elle allait en avoir, surtout que ces réponses n'avaient aucune incidence sur la jeune femme mais avant de commencer à répondre, il lâcha la moto sur la béquile, en position précaire s'approcha de la jeune femme. Sa main gantée vint prendre l'une de ses mains, et se penchant, il fit un baisemain impeccable.

« Charmé. - il se redressa, et lui rendit son sourire avant de rajpouter, en tout gentleman qu'il était - Mon nom est Liam Eckart, je suis ravi que des anges vivent encore sur terre, la générosité et la gentillesse sont des denrées rares de nos jours ! »

Pendant un bref instant, son regard croisa le sien, pendant ce bref instant, il lui dévoila ses pupilles. Puis, il inclina la tête dans une nouvelle courbette, beaucoup moins prononcée.

« Puisque vous m'aider, je suis votre débiteur, Milady, aussi, je puis vous raconter ce qui s'est passé, je roulais tranquillement, pas plus de cent-vingt ou cent-ving-cinq, sur la route qui se trouve de l'autre côté des sous bois, mais au détour d'un croisement, une mère et son enfant, en landeau, sont apparus, alors j'ai fait la seule chose normale pour les éviter, je me suis jeté dans le fossé avec ma moto...ce fut stupide parce que la pente était trop raide pour rejoindre la route avec la moto, du coup j'ai du la pousser jusqu'ici, parce que bien sur, elle ne démarre pas.... »

Il prit une légère pause avant de reprendre, il hésitait sur la formulation en fait....

« J'aimerai, s'il vous plait,  que vous me donniez une occasion, uelle qu'elle soit, de rembourser  cette dette que je viens de contracter à votre égard.... »