Elle ne bougea pas, recevant la petite tape sans rechigner, du moins en apparence, si le vampire l’aurait fixé droit dans les yeux, il aurait pu les voir perdus dans le vide mais en même temps, remplit de haine. Qu’il la traite de clébarde, de trainée, de chienne, ses mots ne lui firent plus aucun effet. Elle savait qu’elle s’était liée à un loup garou mais bon sang avait-elle eu le choix ? La louve sortie de ses pensées quand elle senti la main froide du vampire contre son entrejambe. Juste un léger frisson à cause du froid, rien d’autres.
Le vampire joua de nouveau avec ces doigts meurtris, et quel jeu ! Les doigts brisés de l’Okami était tournés dans tous les sens et de temps en temps, un « crack » se faisait entendre, suivit d’un énième cri de douleur. Pourtant, plus le vampire la martyrisée, plus elle commençait à résister à la douleur, ne criant plus autant que par le passé, son corps commençant à s’habituer à tous les supplices que le vampire lui infligé. De la douleur vint la guérison, sentant trois de ses doigts se faire soigner, elle les bougea doucement, les inspectant. Au moins elle pourrait s’en servir, en attendant que le reste soit réparé également. Tiens c’était un fait pratique ça ! Tout ce qui était brisés par le vampire était réparé mais à quel prix !
La louve fut levée et elle garda la sacoche dans sa main valide, observant avec effroi l’aiguille longue de 15 centimètres. Misère…L’aiguille perça la lèvre inférieure et une larme de douleur perla. Un gémissement s’extirpa également de la part du loup garou récemment castré. Tous deux partageaient leurs douleurs au grand plaisir du vampire ! Et comme il avait usé d’une aiguille en argent …l’aiguille atteignit enfin son but, puis un anneau dorée fut placé mais de sorte à ce que la plaie ne se referme pas. Donc pour parler, manger, boire ou autre, cela aller encore être une bonne partie de plaisir !
Et vint les explications concernant l’anneau. Elle pesta intérieurement, se jurant qu’elle n’allait pas les laisser faire comme bon leur semble ces connards de garde ! Du moins cela était simple à penser mais après quand elle serait encerclée par une dizaine d’entre eux…Elle sera bien impuissante et elle le savait. Vivement que ces deux foutus mois se termine et vite.. Levant le regard vers le vampire pendant qu’il lui grattait le derrière des oreilles, en ce qui on aurait pu prendre comme un signe d’affection, elle l’entendait ordonner son deuxième ordre.
Elle déglutit, sentant que la douleur qu’elle allait infligé au lycanthrope, lui serait également rendu. L’okami se leva tout en prenant la sacoche d’aiguille et le couteau qui lui était tendu. Arrivée devant le loup-garou, elle posa le poignard à terre, se saisissant d’une des aiguilles avec sa main valide, une chance qu’elle était ambidextre, Liam risquait d’être déçu lui qui aurait peut-être qu’elle serait malhabile ! La Terranide commença donc par chercher l’emplacement du tendon du genou, prenant convenablement l’aiguille entre son index, son majeur et son pouce, l’insérant dans la peau du loup garou condamné, trouvant le dit tendon avant de faire un léger mouvement, brisant ce dernier.
Elle retint un cri de douleur en commun avec le mâle mutilé, serrant les dents, tremblotant, elle recommença une deuxième fois, retirant un deuxième tendon, finissant ainsi de sectionner les ligaments croisés. L’Okami posa directement un genou au sol, ayant eu la mauvaise sensation de se mutiler elle-même, serrant les crocs, elle recommença la tâche jusqu’à ce que chaque tendon des genoux et des coudes soient sectionnés, elle laissa échappé l’aiguille de sa main, tremblante de douleur, respirant à grande peine, puis regardant le poignard elle s’en saisit, avant de finalement, le laisser tomber à terre, s’adressant au vampire.
« Je ne peux pas… »
Elle souffrait atrocement, la douleur étant indescriptible rien que pour des tendons, imaginez donc si elle le dépeçait ! Pourtant, elle sentait au regard du sang froid qu’il ne lui permettrait pas de refuser la tâche qu’il lui avait donné. Prenant difficilement l’arme blanche, la louve commença donc une incision, retirant doucement la peau du lycanthrope. Le mâle hurla de douleur, la femelle geignait recevant à nouveau la douleur du mâle. Elle ne parvint cependant qu’à dépecer l’une de ses cuisses, laissant échapper la lame d’entre ses doigts, tombant les mains à plat sur le sol, le corps tremblant. Elle répéta transi de douleur :
« Désolé, mais je n’y arrive pas ! »
Bon, il n’allait pas aimé, il allait encore la baffer, la faire saigner ou autre, mais définitivement, elle n’était pas du genre à se mutiler elle-même, même par le biais d’une autre personne. Si au moins elle pouvait briser ce lien, mais non cela était beaucoup plus amusant ainsi voyons ! La louve observa du coin de l’œil le vampire attendant sa réponse et surtout sa sentence, son corps tremblant de peur et d’angoisse.