« Donner un orgasme….oui ça pourrait paraître alléchant comme expérience mais sincèrement je ne veux pas. Ce serait pour moi comme être victime de ces drogues et qui vous fais perdre pied alors que vous n’êtes pas maître de vos corps. Et puis avec la réputation de « Les Terranides » n’existent que pour le sexe » non merci. Je ne dis pas que je n’apprécie pas les plaisirs charnelles, après qui ne les aiment pas ? Mais à en dire que je suis une « chienne » qui ne pense qu’à cela….Donc non, je ne peux pas. »
Il sourit. Au moins elle savait ce qu’elle voulait, et ce n’était pas pour lui déplaire, certes non, et même bien au contraire, au moins elle savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait pas. Et il n’allait pas la contraindre, il n’en avait aucune intention ! Ce serait une grossière erreur, il avait bien compris, du peu qu’il avait vu, que si il lui forçait la main, elle se braquerait assez pour qu’il ne soit plus possible de tirer quoique ce soit de ce qu’il lui proposerait.
Le vampire opina du chef avant de la laisser se servir une belle pomme. Il prit pour sa part une magnifique pêche douce et justeuse qu’il croqua, à même la peau, savourant le gout et la douceur. Elle était sucrée, et il avait de la chance et du plaisir à avoir des mets délicats. Il s’était complètement désintéressé de sa nouvelle domestique et il était bien parti pour continuer ainsi. Il n’était même pas capable de reconnaitre chaque membre de son propre personnel, alors si en plus il se désintéressait momentanément d’elle…
Elle revint au premier plan lorsqu’il l’entendit pousser un petit cri plaintif suivit d’une grossièreté qu’il ne sera pas bon de retranscrire. Il se tourna vers elle et vit qu’elle s’était entaillée le doigt. Et là, ce fut le déclic.
Plic…ploc… Il voyait le sang, en un très mince filet, pas grand-chose à la fois, juste quelques gouttes qui tombaient sur la table. Plic…ploc… Les yeux injectés de sang, il ne parvenait plus à détacher le regard du sien. Il était comme….hypnotisé. Ce sang avait un parfum exquis et il lui faisait tant en envie…rhaaaa ! Pourquoi devait-il se retenir ? Elle lui devait la vie après tout ! Un peu de son sang ne la tuerait pas ! Et puis si il le voulait, pouvait-elle seulement l’en empêcher ? Non, bien sûr que non, il lui suffirait de la forcer….juste laisser sucer ou lécher sa plaie ! Ce n’était rien qu’un peu de sang, pas de quoi fouetter un chat ! Et il s’était bien abstenu ces derniers temps….
Plic….ploc….bientôt il allait craquer…
« Bien, comme vous le désirez… Mais il n’y a vraiment rien sur cette table pour que je puisse arrêter que le sang coule ou quoi ma parole ? »
Ses paroles, comme par enchantement le tirèrent de ses rêveries… assez brutalement si l’on peut dire. Maiks à quoi pensait-il ? Il était debout et avait saisi le poignet de la jeune femme, prêt à la mordre sans qu’il ne s’en rende compte…il se rassit, et faute de mieux, envoya cogner sa tête contre la table avec violence. Le choc la fit trembler, avant q’il ne tape des mains et que deux personnes n’arrivent. Il désigna Shad de la tête et invita l’autre à le suivre de hors.
A peine avait-il passé la porte qu’il refermait sa poigne sur le poignet de la jeune domestique ayant reçu l’ordre de le suivre et il ouvrit une plaie qui était soit récente, soit qui n’avait jamais le temps de cicatriser. Apposant ses lèvres sur la plaie, il commença à boire goulument, jusqu’à ce qu’il la sente faiblir. Aussitôt il arrêta, retournant dans la salle à manger.
« Je m’excuse pour ce comportement, mais la vue du sang me rend dingue, quelque soit la nature du sang. Quel que soit sa nature. Si tu veux bien, je vais te montrer ta chambre et la salle de bain puis j’irai me restaurer loin de ta plaie. »
Il l’invita à le suivre et Il avança dans les couloirs en descendant d »un étage.
« Il s’agit de l’aile des domestiques, tu as la seule chambre de libre, celle qui mène directement à ma chambre. Je me suis dit que pour transporter les bouillotes et autre, ça devrait aller Plus facilement ainsi, après tout, chauffer mon lit fait partie de tes attributions, non ? »
Il sourit en ouvrant la porte. Il s’agissait d’une chambre sans luxe, mais sans être grossière, si elle s’attendait à une vacherie, elle s’était plantée. En effet, nilo y avait une paillasse bien épaisse, une armoire, un candélabre et une petite table. Vola tout, et sur le lit, la livrée des domestiques était posée. Il s’agissait d’une tenue noir, qui, loin d’être osée était plutôt sobre, pas de fioritures, juste une sorte de longue robe à manches longues, ni trop ample, ni trop serrée dont le col remontait jusqu’en haut du cou, se finissant par un simple col militaire. Un trou avait été fait à la taille, pour laisser sortir la queue en cas de besoin.
« Pour la salle de bain, prends l’escaliser à droite et descend d’un étage, c’est la porte en face, pour ça, fait comme chez toi ! Nous nous verrons dans deux ou trois heure,s le temps que tu te reposes un peu. Je n’aime pas les draps froids…si ça peut te rassurer, je me fous pas mal de l'intérieur de tes cuisses ces temps-ci !»
Il avait besoin de solitude d’ici là. Aussi s’en alla-t-il le plus simplement du monde, pour aller dans ses quartiers où l’attendait sans doute une esclave à vider de son sang, il en avait bien besoin…