Mauvaise incantation...(PV:Quetzalcóatl)

La déesse venait de mettre le manteau gentiment prêté par l'elfe afin de cacher sa quasi nudité. Il ne fallait pas attirer l'attention une fois dehors. Celania regardait dehors pour y voir si rien n'allait les importuner. Rien à signaler.

- C'est bon, il fait calme, on peut y aller. Au croisement, c'est la maison juste à droite.

L'elfe attrapa la main de la divinité, histoire qu'elle ne se perde pas et également de presser le pas. La place de Nexus voyait passer tous les jours un nombre incalculable de personnes. Encore maintenant, il y avait pas mal de créatures, mélangées à d'autres humains. Mais les 2m35 de Quetz' faisaient tourner plus d'une tête. Celania sentait apparemment les regards autour d'elles, accélérant le pas davantage.

- On y est presque.

Elle tira encore un peu plus sur le bras de la divinité, mais celle-ci avait un peu de mal à suivre, encore affaiblie. Arrivées devant la maison de Celania, la demoiselle ouvrit rapidement la porte et fit entrer Quetz', en prenant soin de bien refermer derrière elle.

- Vous êtes ici chez vous grande Déesse.

- Merci beaucoup pour ton invitation, Celania. Mais je t'en prie, appelles-moi Quetz'.

Mais la déesse voyait bien que l'elfe était quelque peu inquiète. Elle le lui fit remarquer d'ailleurs, profitant au passage pour rendre le manteau à Celania, tout en la remerciant.

- Merci pour ton manteau. Mais dis-moi, tu as l'air inquiète. Tu as remarqué quelque chose dehors ?

Merci pour ton manteau. Mais dis-moi, tu as l'air inquiète. Tu as remarqué quelque chose dehors ?

Celania referma correctement la porte et reprit le manteau à la Déesse.

- Pour le manteau, c’est un plaisir et un honneur. Mais, dehors, il y a des hommes un peu louche, ils nous suivent depuis peu, depuis la sortit de la place. Cela m’inquiète.

L’elfe regarda le plafond qui n’était pas spécialement haut.

- J’espère que vous êtes à votre aise avec la taille. Je vais vous préparer une mixture qui va vous redonnez force et pouvoir. Je reviens.

Celania fila en cuisine et commença à ouvrir des placards par ci et par là, des bols et une marmite et un instant après, on entendit le crépitement du bois dans le feu. La mage s’adressa à la Déesse.

- Asseyez vous, profitez pour vous reposer un instant.

Quelque minute plus tard, l’elfe arriva avec deux bols chauds de sa potion.

- Voilà, buvez doucement car c’est chaud et vous allez reprendre énormément d’énergie, croyez moi grande Déesse.

- Pour le manteau, c'est un plaisir et un honneur. Mais, dehors, il y a des hommes un peu louche, ils nousuivent depuis peu, depuis la sortie de la place. Cela m'inquiète.

Quetz' avait mis dans le mille: quelque chose inquiétait bien l'elfe. Des hommes les avaient suivies et attendaient peut-être encore devant la maison, qui sait...

- Je pense que tant que nous serons chez toi, nous ne risquons rien.

- J'espère que vous êtes à votre aise avec la taille. Je vais vous préparer une mixture qui va vous redonner force et pouvoir. Je reviens.

C'est vrai que le plafond de la maisonnette de Celania n'était pas très haut. La déesse devait se courber un petit peu à l'intérieur. Mais peu importe, elle faisait avec. Elle en rigolait un peu même.

- Ne t'inquiètes pas. Quand j'aurais repris assez de force, je prendrais ma forme humaine. Cela sera plus commode.

- Asseyez-vous, profitez pour vous reposer un instant.

- D'accord.

Quetz' adressa un grand sourire à Celania. La déesse prit soin de ne pas s'asseoir sur une chaise car avec son poids, elle risquerait de la casser. De toute manière, elle préférait avec un contact avec le sol. C'est pourquoi elle s'installa par terre, en tailleur. Elle pouvait observer l'elfe qui s'agitait pour préparer le breuvage qui leur redonnerait des forces. L'odeur du bois brûlé chatouillait le nez de la déesse, qui, fermant ses yeux et un petit sourire aux lèvres, soupira longuement, lui rappelant quelques bons souvenirs. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas remémorée autre chose que la disparition de ses fidèles. L'elfe arriva enfin avec deux bols bien remplis et bien chaud apparemment. Elle en tendit un à la déesse.

- Voilà, buvez doucement car c'est chaud et vous allez reprendre énormément d'énergie, croyez-moi grande Déesse.

- Raaa...S'il-te-plaît, appelles-moi Quetz'. Je n'aime pas lorsque l'on me rappelle ma position hiérarchique. En plus, un dieu sans pouvoir, est-ce encore une divinité ?

La divinité soufflait doucement sur le bol, histoire de refroidir un peu le breuvage. Elle en bu quelques gorgées et cela lui faisait un bien fou.

- Merci Celania. C'est très bon !

Celania écouta longuement Quetz.

- Je pense qu’une Déesse, même si son peuple a disparut, reste une Déesse. J’ai appris l’histoire de votre peuple, enfin du moins une partie… J’ai quelque livre sur l’histoire de l’autre monde.

L’elfe but une bonne rasade de sa potion et ça lui fit un bien fou.

- Quand aux hommes dehors, c’est vraiment curieux. Je ne les ai jamais vus ici. Ils doivent en avoir vos bijoux…

Celania finissait son bol et une aura jaune entoura l’elfe.

- Oui, c’est l’effet de ma potion.

La mage alla à la fenêtre et regarda les hommes qui se parlaient entre eux.

- Je pense qu’une déesse, même si son peuple a disparu, reste une déesse. J’ai appris l’histoire de votre peuple, enfin du moins une partie…J’ai quelques livres sur l’histoire de l’autre monde.

Quetz’ ne répondit pas. Elle ne fit que plonger son regard dans son bol devenu tiède, un sourire mélancolique aux lèvres.

- Quant aux hommes dehors, c’est vraiment curieux. Je ne les ai jamais vus ici. Ils doivent en avoir après vos bijoux…

- C’est fortement possible car le manteau ne pouvait malheureusement pas cacher mes chevilles, et donc certains bijoux. Et ça ne sera pas la première fois que l’on convoite mes bijoux…

Celania avala les dernières gouttes de son bol et une magnifique aura jaune enveloppa l’elfe. Quetz’ fut légèrement surprise.

- Oui, c’est l’effet de ma potion.

- Haaa…

Alors que la divinité finissait elle aussi son breuvage, la jeune elfe s’approcha de sa fenêtre. Une autre aura jaune enveloppa également le corps de la déesse. Celle-ci se leva et se dirigea vers Celania, regardant par la fenêtre le monde extérieur. Les deux femmes pouvaient voir les hommes que Celania avait remarqué, en train de discuter.

- Écoutes Celania, je voudrais t’aider à retrouver un autre ocarina pour remplacer celui abîmé par ma faute. Mais pour cela, il nous faut sortir. Si je change de forme, en prenant celle d’une humaine, et que l’on sort ainsi, penses-tu qu’ils nous laisseraient tranquille ?

- Écoutes Celania, je voudrais t’aider à retrouver un autre ocarina pour remplacer celui abîmé par ma faute. Mais pour cela, il nous faut sortir. Si je change de forme, en prenant celle d’une humaine, et que l’on sort ainsi, penses-tu qu’ils nous laisseraient tranquille ?

Celania fut contente de la proposition de la Déesse.

- Cela m’enchante, merci, mais je ne pense pas que cela ne changera pas, les hommes m’ont reconnues et si je sors, ils m’attaqueront.

Celania réfléchit un instant.

- J’ai une sortie sur le coté mais elle donne sur une rue à coté de celle des hommes bizarres, qu’est ce que tu en pense ?

L’elfe alla chercher deux grandes capes.

- Tenez, prenez votre forme humaine et mettez-la autour de vous…

- Cela m’enchante, merci, mais je ne pense pas que cela changera, les hommes m’ont reconnues et si je sors, ils m’attaqueront.

- Quelle poisse !

La déesse regardait encore dehors, imprégnant dans son esprit le visage de chacun des hommes.

- J’ai une sortie sur le côté mais elle donne sur une rue à côté de celle des hommes bizarres, qu’est-ce que tu en penses ?

- Oui, c’est une solution pour sortir ! Mais il nous faudra être prudente quand même…

Celania se dirigea dans une autre pièce, alors que la déesse guettait encore par la fenêtre. L’elfe amena deux grandes capes afin de ne pas attirer l’attention quand elle sortirait.

- Tenez, prenez votre forme humaine et mettez-la autour de vous.

Quetz’ attrapa la cape et se l’enroula autour d’elle. Encore sous sa forme divine, le morceau de tissu n’était pas assez grand pour elle. Il était grand temps de changer de forme. Alors, elle ferma ses yeux, se concentrant, et très rapidement, elle perdit une bonne cinquantaine de centimètres. Sa chevelure de plumes vertes se changea en une belle crinière de feu. Elle ne gardait de son aspect d’origine que ses yeux d’un vert perçant. Maintenant, la cape lui allait à merveille.

- Je suis prête ! On essaie de sortir alors ?

- Je suis prête ! On essaie de sortir alors ?

Celania fit un geste de la tête pour affirmer Quetz et l’elfe montra une porte après le couloir de la cuisine.

- Attention, une fois dehors, aucun bruit, on sera à quelque mètre d’eux et si on bouge, ça serait notre fête…

L’elfe ouvrit la porte doucement et sortit en première suivit de Quetzalcoalt.

- Attention…

Elles avancèrent prudemment et contournèrent les hommes dans leur dos. Une fois plus loin.

- Ouf…

Celania enleva son bonnet de cape.

- … on peut aller au magasin d’instrument. C’est pas très loin.

Quetz’ et Celania devaient sortir, à la demande de la déesse qui voulait trouver un autre ocarina pour la jeune elfe. Celania fit signe de la tête pour dire de sortir par la porte de derrière.

- Attention, une fois dehors, aucun bruit, on sera à quelques mètres d’eux et si on bouge, ça serait notre fête…

Quetz’ passa sa main sur sa bouche, comme si elle fermait sa bouche à l’aide d’une fermeture-éclair. L’elfe ouvrit la porte doucement, sans faire de bruit et sortit la première pour voir si tout était O.K. Elle fit signe à Quetz’ de la suivre dans la ruelle.

- Attention…

Les jeunes femmes retenaient leur souffle, le cœur palpitant, et passèrent non loin des hommes qui les cherchaient. Enfin arrivées un peu plus loin, hors du champs de vision des hommes, les demoiselles se comportèrent un peu plus normalement.

- Ouf…

L’elfe retira sa capuche enfin.

- …On peut aller au magasin d’instruments. C’est pas très loin.

Quetz’ s’arrêta de marcher. On pouvait voir qu’elle tremblait sous sa cape…Trembler de froid ? Non pas vraiment. Elle retira sa capuche et on pouvait voir sur le visage de la déesse un sourire crispé. Elle riait en silence, sans savoir pourquoi.

- Désolée mais…pfrrrt Ha ha ! On aurait dit des voleuses cherchant à éviter les flics, ou bien des détectives en train de faire une filature…Ha ha !

Il n’y avait rien de méchant dans les paroles de la déesse. Elle riait de bon cœur, sans aucune moquerie. Mais cela faisait un moment que Quetz’ ne s’était pas lâché ainsi…

- Désolée mais…pfrrrt Ha ha ! On aurait dit des voleuses cherchant à éviter les flics, ou bien des détectives en train de faire une filature…Ha ha !

Celania ouvrit des grands yeux, car elle n’avait rien compris aux mots de la Déesse.

- Flic Détectives ? Qu’est ce que c’est ces choses ?

Celania n’avait jamais eu vent de ces objets que Quetz parler.

- Je pense que tu parles de ton monde non ? Mais continuons vers le magasin, avant que les hommes ne remarquent notre disparition.

Et les deux femmes avancèrent doucement pendant que le soleil finissait sa course enflammée dans le ciel.

- Flics Détectives ? Qu'est-ce que c'est ces choses ? Je pense que tu parles de ton monde, non ? Mais continuons vers le magasin, avant que les hommes ne remarquent notre disparition.

- Oups...

Quetz' venait de sortir des mots que l'elfe n'était pas apte à comprendre sans avoir vu la Terre. Elle se mit la main devant la bouche comme pour arrêter sa bêtise.

- Les détectives et les flics sont des personnes qui recherchent les méchants comme les voleurs, qui les arrêtent et les punissent...En gros résumé, c'est ça.

Les deux jeunes femmes avançaient dans les rayons de lumière que leur offrait le crépuscule. Espérons que la boutique soit encore ouverte...

Celania rigola avec la Déesse, mais elle ne comprit toujours mais elle rigola quand même.

- Allez continuons Déesse.

Elles continuèrent leur route pendant quelque minute et elles arrivèrent devant une échoppe avec une vitrine et des instruments à la pelle.

- Je pense que c’est la.

Alors que Quetz' riait doucement, elle fut rejointe par la jeune elfe qui se mit à rire également.

- Allez continuons Déesse.

- Hi hi ! Ah...*touse* Oui, tu as raison.

Elle avancèrent dans une petite ruelle jusqu'à arriver devant une vitrine plus qu'affriolante. Des instruments à vent, à corde, des cuivres, des percussions. Cela rappelait à Quetz' les anciennes cérémonies d'offrandes aztèques, bercées par des mélodies plus entraînantes que les autres.

- Je pense que c'est là.

- Oui, et c'est magnifique rien qu'en étant à l'extérieur, tu ne trouves pas ?

La façade de l'échoppe était d'un bois foncé, habillée des noeuds naturels des arbres. L'immortelle prit les devants et ouvrit la porte. Une clochette située au-dessus de la porte tinta, indiquant au marchand la venue de nouveaux clients.

- Bonsoir. Il y a quelqu'un ?

Celania suivit Quetz dans la boutique et tout de suite elle repéra les ocarinas sur une étagère, naturellement, l’elfe se dirigea directement vers ces derniers.

- Waaaaow, regarde moi ces beaux instruments, certains sont magnifiques et vraiment bien taillé.

Celania sourit à la Déesse en montrant un bleu vraiment brillant et sculpté avec finesse.

- Il coute 25 pièces d’or c’est énorme, j’ai 18 pièces d’or, tu serais m’avancée le restant s’il te plait ?

Les deux demoiselles venaient de rentrer dans le magasin, dont la sonnette pouvait prévenir leur présence, mais il n'y avait toujours personne. La jeune elfe se précipita vers une étagère qui présentait plusieurs ocarinas. La rouquine la suivit doucement, les yeux en l'air, le regard porté sur les différents instruments suspendus au plafond.

- Waaaaow, regarde-moi ces beaux instruments, certains sont magnifiques et vraiment bien taillés.

Celania désignait les ocarinas du bout du doigt sans y toucher pour montrer les modèles à la déesse. Un en particulier attira l'attention de la demoiselle: il était taillé finement et d'une couleur bleu brillant. Le visage de l'elfe s'illuminait tellement que cela fit sourire gentiment la déesse.

- Il coûte 25 pièces d'or c'est énorme, j'ai 18 pièces d'or, tu serais m'avancer le restant s'il-te-plaît ?

- Mais bien sûr !

Quetz' chercha sous sa cape une petite bourse qu'elle avait toujours sous sa forme humaine. Celle-ci était accrochée à la ceinture de sa robe. Dedans, il y avait assez d'argent pour acheter plusieurs ocarinas. Elle tendit les pièces, enfermées dans la poche de cuir noir, à la jeune elfe.

- Prends Celania. Si tu as besoin d'autres choses, tu peux prendre ce qui te plaît. Cela ne me dérange pas.

La déesse sourit à la demoiselle qui avait tout simplement trouver son bonheur dans toute la boutique.