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Bienvenue en Oblivion [PV: Nerilka]

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Nathaniel Oblivion

Bienvenue en Oblivion [PV: Nerilka]

vendredi 29 juillet 2011, 04:01:48

Les nuits en Oblivion sont toujours très fraîches. Pire encore, elles étaient glaciales. Mais quand on vit sur ces terres, on finit par s'habituer aux températures les plus extrêmes. C'est le cas pour Nathaniel, car même lorsque la température atteignait les -50 degrés celsius, le Prince Ashnardien trouvait encore le courage de ne rien mettre sur son tronc, se promenant dans un simple pantalon de toile. Les servantes, sur son passage, gémissaient de froid juste à le voir, s'imaginant à quel point cela devait être douloureux, mais rien ne laissait voir sur le visage du jeune homme quelque inconfort que ce soit. En fait, il était parfaitement calme… ou en fait, il en avait l’air, mais il n’avait que très rarement été aussi agacé. En fait, il s’énervait facilement dès que sa servante personnelle osait disparaître de sa vue sans le prévenir. Même s’il savait en permanence où elle se trouvait, son absence était perçue comme un véritable manque de respect à son égard. Dans la tête du maître, ses idées violentes se bousculaient. « Si je la trouve dans les bras d’un autre homme, c’est décidé, cette fois, je la tue. Et ce n’est pas ma putain de conscience qui va m’empêcher de le faire. » Oui, Nathaniel n’avait pas beaucoup de patience, mais après avoir violé le corps et d’avoir massacré l’âme de la pauvre petite Nerilka, il s’était promis de ne plus s’infiltrer dans ses pensées. Que ce soit vraisemblable ou non, le Maître avait une très grande notion de l’équilibre et même s’il allait souvent trop loin, il rendait normalement son dû. « Ça évite le retour de flamme », selon ses propres dires. Il savait faire bien des choses et sur son territoire, personne n’oserait se dresser contre lui, mais s’il ne satisfaisait pas ne serait-ce qu’un peu les besoins et désirs des autres.

Bref, il défonça solidement la porte de la chambre de Nerilka. Elle était peut-être en simple conversation avec son camarade de chambre, mais sincèrement, Nathaniel détestait partager son bien avec qui que ce soit, aussi la força-t-il à le suivre en lui agrippant les cheveux et en la tirant brutalement vers la sortie, malgré les supplications de l’autre serviteur qui suppliait qu’on ne lui fasse pas de mal, mais Nathaniel se contenta d’ignorer les suppliques et traîna Nerilka dans le couloir, sans même la laisser prendre quelque chose pour se vêtir pendant les fraîcheurs extrêmes de la nuit en Oblivion. Il la força à entrer dans sa bibliothèque personnelle, claqua la porte et la plaqua contre. Son regard se cloua sur le sien, leurs visages séparer par à peine quelques centimètres. Avec une étrange douceur, il relâcha enfin les cheveux de sa servante puis il colla son front contre la porte, sa tête à côté de celle de Nerilka. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, et il frissonnait de colère.

-Combien de fois t’ai-je dit de ne pas quitter mon côté, peu importe ce qui arrivait? Tu es mon bien, Nerilka, et tu me dois l’obéissance la plus parfaite. Dès que tes devoirs de servante sont terminés, même si le soleil venait de s’éteindre, ta place est à mes côtés. Je me fiche de ce que tu faisais avec ce type, que ce soit lui murmurer des mots réconfortant ou simplement est-il rentré plus tôt, cela me passe huit cents pieds par-dessus la tête. Mais à onze heures tapantes, je te veux à mes côtés pour réchauffer ces foutues nuits.

Il disait tout cela avec une colère contenue, mais il n’entendait pas la laisser s’en sortir aussi simplement, aussi lui prit-il sans la moindre délicatesse le sein gauche et le comprima-t-il avec méchanceté de sa main aux doigts de pianiste. Après l’avoir un peu maltraitée, il lui ordonna de se dévêtir, puis il lui tourna le dos, se dirigeant vers le centre de la bibliothèque, où une pauvre fillette était attachée à une grande table ronde en pierre, tous les membres écartés du corps, en étoile. Elle pleurait à chaudes larmes, mais elle ne se débattait pas. Elle savait ce dont était capable le Prince, et elle n’avait visiblement pas envie de le contrarier. Il s’installa sur un fauteuil placé près de la table et il prit le gros grimoire qui y reposait. Les jambes nonchalamment croisées, il s’humecta le pouce et l’index et entreprit de feuilleter l’épais volume, dans le silence le plus total. Heureusement pour Nerilka, la bibliothèque était le seul endroit du palais qui était épargné par la température, chauffée par un énorme rubis en forme ovale suspendu au plafond. C’était un Œil de Dragon. Ce n’était pas réellement le globe oculaire d’une de ces fières créatures, mais le fait qu’il ait une forme presque sphérique et qu’il dégage une chaleur torride (bon, torride uniquement au contact) laissait penser que cette pierre avait un lien avec ces formidables êtres.

Nathaniel lut un petit moment puis il regarda la gamine, qui le regardait aussi.

-Maître, est-ce que je peux rentrer chez moi? Supplia-t-elle d’une voix enrouée par la douleur. S’il vous plait… sinon, mon papa, il va me gronder…
-Non, Misha. Tu ne rentreras pas tout de suite. D’abord, tu vas aider ton Maître dans une petite expérience, tu veux bien? Ensuite, le maître te renverra chez toi, c’est promis.
-Promis? Fit la fillette, pleine d’espoir.
-Promis.

Mais l’air mauvais qu’affichait Nathaniel suffirait à glacer le sang de n’importe qui. Même l’auteur lui-même a un haut le cœur, pressentant de terribles souffrances pour la pauvre petite demoiselle, écœuré par la cruauté de Nathaniel envers cette pauvre et douce créature qu’était une petite fille innocente. C’est donc avec beaucoup de regrets que l’auteur vous annonce que cette soirée n’allait pas se passer tranquillement, parce que Nathaniel était un esprit tordu, et comme tous les esprits tordus, il n’entendait pas témoigner la moindre gentillesse envers qui que ce soit, même pas une petite demoiselle telle que Misha. Ses doigts de pianiste tapotèrent lentement la pierre froide en attendant que sa servante s’approche. Il avait hâte de passer enfin à l’action.

Nerilka

Re : Bienvenue en Oblivion [PV: Nerilka]

Réponse 1 samedi 30 juillet 2011, 23:18:24

Nerilka voyait l’heure tourner et elle savait que son seigneur risquait de débarquer d’une minute à l’autre mais elle ne pouvait pas laisser Denis seul. Le jeune homme était arrivé depuis peu au château du seigneur Oblivion et avait bine du mal à supporter la façon d’être de cet être si particulier aux colères et au sadisme exemplaire. Le pauvre était dans un état terrible et proche de se trancher les veines. Nerilka s’était rendue compte de son état avait tenue à venir discuter un peu avec lui, essayer de lui donner quelques conseils pour arriver à survivre ici. C’était loin d’être évident mais c’était possible.

« Allons Denis, garde courage ! Essaye d’éviter le plus possible le maître mais obéis toujours vite et bien… Ne pleure pas Denis… »

Le pauvre garçon était mort de peur. Il avait quelques années de plus que sa compagne mais il paraissait bien plus immature qu’elle et jouait les petits garçons apeurés. Il allait devoir se reprendre ou la demoiselle ne donnait pas chère de sa peau. Elle allait lui dire de se calmer et de se reposer quand soudain la porte de bois éclata en mille morceaux provoquant un irrépressible frisson chez Nerilka. Inutile de se demander qui venait d’entrer. Elle se leva rapidement mais avant de pouvoir ouvrir la bouche, son maître lui avait agrippé les cheveux et la trainait derrière lui. Le froid glacial du château la saisit et lui fit presque plus mal que son cuir chevelu malmené. Les chambres étaient bien chauffées et elle ne portait qu’une fine chemise à manche courte et un jupon tout aussi fin. Rien qui pouvait la préserver du froid terrible qui régnait.

« Seigneur !!... Aïe… Lâchez-moi je vous en prie… Je vous suivrais… Aïe… »

Elle suppliait tout en sachant cela inutile. Il ne la lâcherait que lorsqu’il l’aurait décidé mais grâce aux dieux, cela arriva bientôt. Ils venaient d’entrer dans la bibliothèque. Il la redressa pour la plaquer contre le mur.

« Combien de fois t’ai-je dit de ne pas quitter mon côté, peu importe ce qui arrivait? Tu es mon bien, Nerilka, et tu me dois l’obéissance la plus parfaite. Dès que tes devoirs de servante sont terminés, même si le soleil venait de s’éteindre, ta place est à mes côtés. Je me fiche de ce que tu faisais avec ce type, que ce soit lui murmurer des mots réconfortant ou simplement est-il rentré plus tôt, cela me passe huit cents pieds par-dessus la tête. Mais à onze heures tapantes, je te veux à mes côtés pour réchauffer ces foutues nuits. »

Nerilka frémit de nouveau. Elle allait passer une très mauvaise nuit. Elle le savait déjà. Son maître n’était jamais particulièrement tendre mais certaines nuits étaient moins pires que d’autres. Là, ça promettaient d’être une nuit particulièrement détestable.

« Maître, je suis désolée. Pardonnez-moi ! »

Là encore ses supplications ne mèneraient à rien mais il fallait bien essayer. Et puis si elle ne le faisait pas ce serait peut-être encore pire. Nerilka tressaillit en sentant la main puissante se refermer sur un de ses seins. Le maître s’amusait déjà à la faire souffrir. Elle détestait ça mais elle ne protesta pas. Elle se contenta de fermer les yeux et de gémir doucement quand elle avait trop mal. Quand il la libéra la jeune fille poussa un soupir de soulagement qui ne fut que de courte durée. Sous la demande de son maître, elle enleva ses maigres affaires et les plia soigneusement avant d’aller vers l’homme maintenant assis dans son fauteuil à lire un livre.

La jeune esclave ne put que voir la malheureuse gamine enchainée et craignit pour ce qui allait advenir d’elle. Les minutes de silence furent terribles. La belle imaginait tous les pires scénarios que son seigneur était capable de faire subir à la pauvre gosse. Si elle supportait la souffrance de manière générale, elle ne supportait pas celle des autres et encore moins celle des enfants. Elle ne pouvait laisser son maître agir ainsi. Elle s’avança encore et alla se placer entre son maître et la fille dénommée Misha.


« Maître, faites-moi subir ce que bon vous semble mais laissez cette enfant tranquille. Je vous en conjure ! »

Sur ces mots, elle s’agenouilla en signe de soumission. Oui elle subirait tout ce qu’il voudrait mais elle ne pourrait supporter de voir la fillette innocente subir des supplices innommables.


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