Tel un félin, Yukiko avait carrément sauté sur Mach. Enfin, façon de parler puisque la demoiselle avait pris soin de le pousser sur le canapé, histoire, par la suite, de l'emjamber et de se retrouver à califourchon sur lui. Elle avait quelques petites idées derrière la tête quant à le remercier. Il était vrai que ce qu'il avait fait, c'était pas grand chose. Mais la demoiselle se disait qu'elle avait, en quelque sorte, une dette envers lui. Et elle détestait avoir des dettes envers les gens. Pourquoi ? Parce que par la suite, fallait les honorer. Et honnêtement, elle n'aimait pas à le faire, parce qu'on pourrait très bien lui demander plus que ce qu'elle n'accepterait d'accorder. Donc non, elle se refusait à avoir des dettes. Voilà, pourquoi, elle préférait tout de suite trouver quelque chose, quand quelqu'un venait lui filer un coup de pince. Et ce quelque chose, aujourd'hui, c'était une partie de jambes en l'air. Bon, d'accord, elle aurait pu trouver autre chose. Mais apparemment, Mach ne semblait pas contre ce genre de récompense. Donc, pourquoi se creuser la tête à trouver autre chose ? J'vous l'demande !
Voilà pourquoi elle s'était retrouvée sur lui et qu'elle avait commencé par défaire les boutons de sa chemise. Après tout, elle ne savait pas trop si c'était une chemise qu'il appréciait, ou pas ... Mais bon, dans le pire des cas, ça aurait pas été la première chemise qu'elle bousillait. Vous pouvez m'croire. Il était vrai qu'arracher une chemise, comme ça, ça demandait un peu d'force. Suffisait de prendre des ciseaux et de couper dans l'tas, c'est plus rapide. Encore faut-il ne pas s'louper et ne pas égratigner son amant du moment. Ah, on sait jamais. Dans l'excitation, la précipitation du moment, un mauvais geste et bam ! C'est un morceau d'chair qui prend ses ailes. Pas d'sa faute aussi si l'autre arrête pas d'bouger alors qu'elle essaie de lui enlever sa chemise. Mais depuis que ce petit incident s'était produit à plusieurs reprises ... Yukiko avait évité le coup des ciseaux. Elle ne voulait pas non plus âbimer ses amants.
Quoi qu'il en soit, ses mains n'arrêtaient pas de passer sur son torse, enfin, de glisser. Elles partaient du niveau de son cou et descendaient, petit à petit. Avant la prochaine étape, mais peut-être pas tout de suite. D'ici quelques minutes. Quant aux mains de Mach, elles étaient venues se poser au niveau de ses fesses, histoire de faire connaissances avec ces dernières. Après un nouveau baiser, les lèvres libres, il en vint à lui dire qu'il était difficile de lui résister, surtout depuis qu'elle n'avait plus ses lunettes. Il craquait pour elle, y'avait pas à dire. Mais fallait dire que la jeune femme n'avait pas son charme dans sa poche non plus. Enfin, quand elle voulait quelque chose, elle arrivait à l'obtenir, d'une manière, ou d'une autre. Soit en usant de son charme, soit en usant de sa magie. Mais parfois, c'était plus plaisant que de laisser faire les choses, comme en c'moment.
"J'aurais su ça plus tôt, probablement que j'aurais enlevé ces horribles lunettes bien plus tôt."
De toute manière, ce n'était pas comme si elle en avait besoin. Elle voyait très bien sans. Mais c'était juste que quand elle venait sur Terre, la demoiselle préférait passer inaperçue. Enfin, façon de parler du fait qu'elle ne passait pas vraiment inaperçue, à cause de sa chevelure dans les teintes blanches. Mais bon, ça aussi, si elle le voulait, elle pouvait faire quelque chose, du genre, débarquer avec des cheveux bruns, ou châtains. Mais elle ne préférait pas, sinon, elle ne serait plus vraiment elle.
Passons. Les mains de Mach parcouraient sa nuque, son dos, faisant quelques allées et venues sur ses cheveux, aussi, par la même occasion. L'une d'elle s'était aventurée sur sa cuisse. Mais le contact serait, sans aucun doute, des bien plus apréciables s'il était à même la peau. Mais son petit doigt lui disait que cela finirait par arriver, à un moment ou à un autre. Se délaissant momentanément de ses lèvres, Yukiko l'observa, afin de lui répondre.
"Pas vraiment, non."
Elle rapprocha son visage, une nouvelle fois, de celui de Mach, afin de lui mordiller quelque peu l'oreille. Elle revint au niveau de ses lèvres et en prit possession une nouvelle fois, tandis que ses mains s'étaient rapprochées de la chemise du jeune homme, histoire de lui enlever complètement. De toute manière, c'était pas comme s'il en avait besoin, non ? Ses mains s'attardèrent, ensuite, au niveau de sa ceinture, tandis qu'elle l'embrassait toujours, sa langue flirtant avec la sienne. Oui, elle allait lui ôter sa ceinture, mais elle prendrait un peu son temps. C'était pas comme si elle, ou lui, ils étaient attendus. En tout cas, ce n'était pas le cas de Yukiko.