Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

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Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 30 mardi 16 novembre 2010, 15:19:34

L'infirmière semblait lutter contre la fatigue. Sidérant, il y a quelques minutes elle pétait la forme. C'est fou ce que c'est crevant comme boulot, il n'avaient pas été séparés longtemps pourtant... Elle eut un petit commentaire comme quoi les rôles étaient inversés.

"Heu, pas tout à fait. J'ai pas de fil, d'aiguille ou de piqure. Tant mieux, j'pense que j'serais tombé dans les pommes avant de commencer à vous soigner!"

Il rit un peu. Elle avait peut-être besoin d'aide? Tatsumi en chevalier blanc, ce n'est pas exactement la première chose à laquelle on pense en le regardant mais il aurait volontiers botté les fesses d'un chevalier noir. Il s'y entendait à chauffage de fesses, ça c'était sûr! Alors qu'il était installé à côté d'elle, veillant comme un papa pitbull sur son ange blanc, elle eut un commentaire bizarre, comme quoi les policiers n'étaient pas des lumières.

"Ben, vous savez, je les ai jamais vraiment vu motiver à me chercher. Faut dire qu'mes "victimes" sont jamais pressées de porter plainte. Au bout d'un moment d'ailleurs elle déménagent. Ou disparaissent. Bref, je fait marcher l'immobilier quoi!"

Autre petit rire plus nerveux. Ce n'était pas la présence de Naoya qui commençait à l'angoisser. L'infirmière s'en rendit compte à la descente du bus : Tatsumi regardait en arrière, dans les coin, jetait un coup d'oeil à chaque croisement. En arrivant à une maison en bois toute en longueur, Ido n'était toujours pas détendu.

"V'la le dojo où j'habite. Pas d'bruit, hein, ok?"

Ils pénétrèrent comme des voleurs dans la grande pièce d'entrainement alors qu'il avait pourtant la clé. C'était une vaste salle couverte de tatamis de paille. Les murs étaient ornés de textes japonais ou d'autres décorations en rapport avec le kendo. La salle faisait plus de la moitié de la longueur du bâtiment et le haut plafond soulignait qu'elle prenait deux étages. Pas un bruit et personne. Il désigna deux portes à la gauche de la salle.

"La première mène aux douches et au vestiaires à l'étage. La seconde mène à l'entrepôt et mon appart est à l'étage... On va y aller tout doucem...
-TATSUMI IDO!!!"

Il se raidit et pivota comme autour d'un axe. Par la porte d'entrée du dojo on voyait très clairement une silhouette se découper. Une jeune femme, même pas vingt ans d'après la finesse de son visage, se tenait là. Elle devait bien faire un mètre quatre-vingt et était impressionnante dans son kimono blanc et hakama rouge vif. Ses très longs cheveux raides tombant jusqu'au bas de son dos encadraient un visage sévère. Dans sa main droite, un sabre de bois noir semblait être un prolongement naturel de son être. Le tout transpirait la force tranquille d'un porte-avion voguant au milieu d'une armada lourdement armée au milieu d'un étang.

"Tu es en retard...
-Oui, Senseï. Pardon senseï. ça ne se reproduira pas senseï.
-Ces bandages? Tu t'est battu?"

Ce n'était pas une question. On sentait dans la même phrase un savant mélange de menace, de prise de position, d'ultimatum et de testament. Elle fit un pas en avant. Tatsumi en fit trois en arrière. Il n'était pas fou et savait que question psychotique, la fille qui lui faisait face l'aplatissait sous tous les rapports. Elle écrasait ses adversaires au combat au sabre et personne n'a encore été assez fou pour la défier au corps à corps. Ou, si c'était le cas, le gars en question ne s'en vantait pas. Ou ne pouvait plus se vanter de quoi que ce soit.

"En fait, en cours de route, je... heu... elle..."

Il y eut un léger trouble dans l'atmosphère, le genre de trouble que l'on sent quand une onde de folie meurtrière vient d'une machine à tuer jusqu'à votre cerveau.

"J'ai voulu boire un coup au convini et des loubards voulaient le couler. Ils m'ont sauté dessus quand j'en suis sorti et je les ai éclaté. J'ai appelé les ambulanciers pour les ramasser et je suis allé me faire retaper à l'hosto!"

Il cracha tout d'une traite. Mentir à Konoka-senseï était toujours une mauvaise idée. La nièce de son maître d'Okinawa prenait son rôle de mentor atrocement au sérieux. Elle changea de position et, en un éclair, fondit vers lui. Dans le même mouvement, elle fit un coup circulaire de son sabre, fauchant l'air en un vombrissement inquiétant. Tout ce que Tatsumi vit clairement, ce furent les yeux impitoyables de Konoka, fixés sur lui. Le sabre s'arrêta, tremblant légèrement, à quelques centimètres de l'oreille de Tatsumi. Elle se remit dans une position détendue, regardant son élève dans les yeux.

"Tu m'as dit la vérité en face en sachant pertinemment quelle serait ta punition. Bien. Tu fait des progrès. A l'avenir, soit plus éclairé sur les réactions qu'ont les gens sur tes actes. Oh? Mademoiselle? Voulez-vous prendre des cours de kendo chez nous? Je me présente, Konoka Tashigawa, cinquième dan de kendo. Nos cours ont lieu tous les mardi, jeudi et samedi. Cours particuliers sur commande."

Elle avait pris un sourire tout commercial et sortait d'on ne savait où une carte en carton avec le nom du dojo et le numéro de téléphone.

"Nous formons à tous les niveaux de kyu. Nous avons aussi un programme simple de remise en forme à base d'exercices traditionnels. N'hésitez pas à demander des précisions!"

Puis, elle reprit son air de psychopathe sevré de carnages depuis trop longtemps pour parler à Tatsumi.

"Si elle sort d'ici en pleurant, tu connais le tarif?"

Elle reprit ensuite une allure normale, salua de façon traditionnelle, en se penchant presque à 45° avant de sortir du dojo. Une petite voix émergeait d'un Tatsumi très pâle.

"Vous voulez bien monter m'attendre... Faut que je change de pantalon..."

Effectivement, son pantalon semblait trempé à une zone très précise de son anatomie.

Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 31 mardi 16 novembre 2010, 16:33:43

Naoya reprenait calmement sa respiration et de temps à autre, elle penchait la tête de droite à gauche, comme si elle voulait remettre ses esprits d'aplomb. Elle se demandait encore pourquoi elle avait aidé Tatsumi ... Enfin, pourquoi elle s'était amusée à griller le cerveau des loubards, pour qu'ils oublient. Peut-être pour lui éviter de futurs ennuis. Bon, il était vrai qu'il était plutôt rare que des loubards portent plainte pour agression mais bon, ils pouvaient toujours sortir de l'hôpital, retrouver Tatsumi et le derrouiller à nouveau. Merci, mais non merci. Elle préférait éviter cela. Non pas qu'elle ne voudrait pas revoir Tatsumi, le cas échéant. Seulement, elle ne voulait pas le revoir à l'hôpital avec tout plein de blessures ou une commotion.

"Peut-être, mais il se peut qu'un jour, vos "victimes" veuillent vous retrouver. Non ? Ca n'est jamais arrivé ?"

Peut-être que non. Une chance pour lui alors pour ainsi dire. De toute manière, ceux-là, et bien, ils ne pourraient pas s'amuser à retrouver Tatsumi. Et ne déménageraient peut-être pas non plus, puisqu'ils ne se souviendraient de rien. Tout ce que Naoya pouvait espérer, c'était que tout aille bien pour lui et que les ennuis l'évitent dorénavant. Mais cela, elle ne pouvait malheureusement pas le garantir. Nouveau soupir. Naoya observait Tatsumi. Il lui semblait qu'il était ... Comment dire ... un peu nerveux ? Le bus ? Peut-être qu'il n'aimait pas trop voyager en bus. Ou alors ... Peut-être qu'il avait peur de devoir se défendre une nouvelle fois. Et comme il avait Naoya dans les pattes, ça serait peut-être pas évident pour se défendre correctement, surtout que la jeune femme était, pour le moment, encore un peu ko, mais plus pour bien longtemps. Elle reprenait déjà un peu de couleurs.

Le bus s'arrêta une nouvelle fois et hop, les voilà qu'ils descendaient de ce dernier, lentement mais sûrement. Pas aller trop vite non plus, du fait de sa fatigue, Naoya pouvait très bien chuter, et ça serait pas vraiment génial. Il serait obligé de jouer les infirmiers. Pas une bonne idée puisqu'il ne s'en sentait pas capable, comme il lui avait dit plus tôt. Ils marchèrent pendant quelques instants mais Tatsumi n'avait toujours pas l'esprit calme. Elle aurait pu le rassurer si elle ne sortait pas de l'hôpital. Pourquoi ? Généralement, quand elle se baladait dans les rues, elle avait toujours une arme sur elle. Sauf quand elle se rendait à l'hôpital ou qu'elle le quittait. Elle ne pouvait pas se balader avec une arme dans l'hosto. C'était pas sérieux. Et même si son casier était sécurisé, on pouvait toujours l'ouvrir, d'une manière ou d'une autre. Donc, hein, à éviter.

Naoya allait lui dire quelque chose, histoire de le rassurer un peu et qu'il évite de regarder autour de lui toutes les cinq secondes sauf que, ils arrivèrent devant une bâtisse. Un dojo, selon Tatsumi, là où il habitait. Selon son désir, elle serait muette comme une tombe. D'ailleurs, Naoya amena deux doigts à sa bouche et fit signe qu'elle se tairait. Peut-être qu'il avait peur qu'on les surprenne ... Y'avait de quoi ! Car voilà qu'ils pénétraient dans la bâtisse à pas de velours, regardant à droite, à gauche, pour éviter de se faire surprendre. Tatsumi lui présenta rapidement les lieux, lui indiquant, par la même occasion, où se trouvait son habitat. Une voix se fit alors entendre. Un peu plus fort et ladite voix aurait très bien pu leur percer les tympans !

Ne rien dire, c'était peut-être plus simple. Après tout, on ne savait pas que Naoya était là. Et la voix se portait sur le jeune adolescent. Une femme avançait lentement vers eux. Une femme dans une tenue étrange, enfin, un kimono. Elle était plus grande que Naoya. Et sûrement qu'elle pourrait aplatir l'infirmière si jamais un combat devait avoir lieu. Tant pis, elle lui grillerait aussi le cerveau, quitte à être encore plus fatiguée. Un de plus ou un de moins, hein. Ca ferait sûrement pas une grande différence. Le plus simple pour l'infirmière ? S'effacer quelque peu et les laisser s'expliquer. Une fois que ça serait fait ... Et bin, elle aviserait.

Finalement, il n'y eut aucun cris, aucun mauvais geste si ce n'était que la femme s'était rapidement rapprochée de Tatsumi et que la lame de son sabre s'était arrêtée à quelques centimètres de l'une des oreilles de Tatsumi. Waou ... Quelle maîtrise ! Y'avait pas à dire. A quelques centimètres près et hop, le pauvre aurait eu une nouvelle blessure. Etait-elle tombée sur une folle ? Possible, allez savoir. Finalement, la femme remarqua la présence de Naoya et lui demanda si elle voulait prendre des cours de kendô. A quoi ça pourrait bien lui servir ? C'était pas comme si elle croisait tous les jours des gars qui se baladaient avec des sabres. Une arme à feu, c'était bien plus efficace en soit. Mais ça n'empêchait pas la jeune Konoka de déblatérer son speech sur le Kendô, lui tendant même une carte.

Ne laissant pas le temps à Naoya de répondre, Konoka s'adressa à nouveau à Tatsumi. Soit disant que si elle partait d'ici en pleurant, et bien, il en prendrait pour son grade. Pourquoi elle pleurerait ? S'éloignant, Naoya se tourna vers Tatsumi.

"Pourquoi je devrais pleurer ?"

Bin quoi ? Question légitime. Fallait bien qu'elle sache. Parce que Konoka avait décidé de venir lui botter le cul ? Pfff ... Elle pouvait toujours essayer. Tatsumi lui proposa alors de monter à son appart' pour l'attendre. Il devait changer son pantalon. Ouais, et bin, y'avait pas que cela qu'il devrait changer. Après tout, aux dernières infos, sa chemise était en charpie, non ? Brèfle, Naoya se rapprocha de la porte que lui avait indiquée Tatsumi quelques minutes plus tôt. Elle avait posé sa main sur la rembarde, histoire d'emprunter l'escalier qui allait l'emmener dans l'antre du jeune adolescent. Elle ne se faisait pas beaucoup d'idées sur ce qu'elle allait trouver. Elle s'attendait même à trouver un peu de bordel. Seulement, qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque, arrivée en haut, Naoya découvrit que tout était rangé convenablement. Chaque objet était bien placé, rien qui ne traînait par-ci, par là.

Prenant ses aises, Naoya finit par s'asseoir sur l'un des coussins qui était près de la table basse. Nouveau soupir. Elle semblait aller mieux. Sa fatigue semblait être passée.

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 32 mardi 16 novembre 2010, 17:02:02

La tête encore prise dans le coton de la terreur, Tatsumi essaya de parler normalement à l'infirmière. Ce qui tenait de l'exploit vu qu'il était persuadé qu'il venait de perdre quelques années d'espérance de vie.

"Bennnn. Dans ses cours intensifs, il y a pas mal d'histoire de respect. Et il faut respecter les femmes. J'veux bien mais les filles ont un peu tendance à fuir en hurlant quand elles se retrouvent entre quatre murs avec moi... Konoka-senseï le sait, son oncle lui l'a dit... Et ça la fout en rogne quand on fait peur à une fille, je sait pas pourquoi..."

L'infirmière semblait très détendue malgré le petit spectacle que la senseï venait de faire. Quels nerfs à toute épreuve! Elle monta l'escalier pendant que Tatsumi marchait en crabe vers les douches. Il se lava la partie inférieure du corps et enfila le seul vêtement qu'il avait de disponible, à savoir son kimono d'entrainement. C'était aussi un kimono blanc mais il avait un ample hakama noir à la place. Tatsumi en profita pour retirer les bandages inutiles et les conserver précieusement dans son casier du vestiaire. Il viendrait les chercher plus tard. La pression et la tension était retombée : il ne risquerait plus de se faire trucider ce soir. Ressortant dans le dôjo, il fut rassuré de voir que Konoka n'était pas revenue et monta l'escalier vers son appart. L'infirmière y était toujours et semblait aller un peu mieux.

"Désolé pour tout à l'heure... Konoka n'est pas méchante. Disons qu'elle est un peu le lvlup de ce que je voudrais être. Elle étudie pour devenir flic et pas la variante pour mettre des PV pour mauvais stationnements, j'vous dit! Z'avez un sacré self-controle!"

Tout en parlant il lui montra un peu l'appartement. Pas grand-chose à vrai dire : un coin kitchenette, un sol fait de tatamis traditionnels, de vastes armoires murales sur deux extrémités... Il y avait deux rangées de fenêtres : une donnait sur l'extérieur et l'autre sur la salle d'entraînement. Il chercha une corde avec un crochet au bout avant d'ouvrir une fenêtre et de se livrer à une drôle de pêche.

"J'vous conseille pas de l'asticoter. Vous pouvez être dixième dan de karaté z'avez aucune chance de l'approcher. Sa ceinture, c'est juste pour la galerie. Elle est beaucoup plus forte que ce qu'elle en a l'air, genre j'suis sûr que pendant les vacances elle se frite des ours à main nues. Quand on s'entraîne au kendo, je touche même pas son sabre de bambou... Une espèce de boss final catégorie S..."

Il parlait surtout pour évacuer un peu les tensions. Celle de la rencontre avec sa prof de sabre cinglée et celle de savoir qu'une fille canon se trouvait assise à sa table basse. Il finit par avoir une prise et à remonter une caisse en bois. Il la posa dans son "salon" et l'ouvrit en souriant.

"Tadam! Et voici quatre magnifiques bouteilles de..."

Il n'y en avait que trois. Et un papier enroulé à la place de la quatrième. Il prit la feuille du bout de doigts tremblants. Pliée comme un origami traditionnel, la missive était claire comme de l'eau de roche.

"Je prends mon dû pour compenser les bêtises que tu ne manqueras pas de faire de la semaine. Ton senseï, Konoka Tashigawa... Trop forte... vraiment trop forte..."

Il avait mis la caisse au fond d'un gros tonneau et la seule façon d'y accéder c'était par ce grappin depuis le premier étage. Konoka venait régulièrement pour fouiller la chambre à la recherche de tout ce qu'elle trouvait impur. Et elle était parvenue à mettre la main sur le saké. Elle avait sûrement laissé les trois autres bouteilles et le message pour souligner que rien ne pouvait lui échapper... Enfin, bref, il prit une bouteille et la posa sur la table. En effet, c'était visiblement une bouteille de grande marque. L'étiquette avait été un peu abîmée, raison probable pour qu'au moment de faire le tri elle soit passée entre les mailles. Tatsumi alla chercher deux verres à saké et s'assit à la table basse.

"Je ne l'ai pas encore gouté non plus. On va voir ce qu'il vaut mad'moiselle!"

Il ouvrit la bouteille et fit couler un peu de saké dans les deux verres. Il n'était pas comme les autres qu'il avait déjà vu, il avait une couleur dorée, dite de paille. Il renifla un peu. L'odeur tenait à la fois du fruit et du cuir.

"Pas banal... A ce qu'il paraît, il mûrit dans des fûts en France. On goûte?"

Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 33 mardi 16 novembre 2010, 17:36:01

Assise sur le coussin, la tête légèrement en arrière, Naoya repensait à ce que Tatsumi lui avait dit avant d'aller se changer. Le respect des femmes ... Oui, c'était important mais bon, y'en avait bien des qui s'en fichaient totalement et qui utilisaient les femmes seulement pour passer du bon temps, sans se soucier des conséquences qui pouvaient en découler. Et apparemment, selon ses propres paroles, les filles finissaient toujours par lui glisser entre les pattes, sûrement parce qu'elles avaient peur de lui. Ah bon ? Pourtant, à la première vue, il semblait être gentil. Elle n'aurait pas su que c'était lui qui avait botté le cul des loubards, elle l'aurait sûrement pris pour un pauvre ado qui avait l'habitude de se prendre des coups, sans rien dire. Mais c'était pas le cas. Naoya savait, maintenant, que le jeune Tatsumi pouvait, comment dire, sortir de ses gongs et botter le cul d'un quelconque individu qui avait envie de l'ennuyer. Légitime défense, pour ainsi dire. Mais ça ne suffirait très certainement pas à faire fuir Naoya. Elle avait vu bien pire. Et Tatsumi ne lui faisait pas peur.

Enfin.Naoya finit par redresser sa tête et regarda les alentours. Elle leva le nez une nouvelle fois et puis, elle rabaissa sa tête. Elle entendait des bruits de pas dans son dos. Sûrement que c'était Tatsumi qui revenait. Elle tourna alors la tête à nouveau, en direction de la porte, et le vit immerger de l'escalier, portant un kimono de couleur blanc. Alors là, les rôles étaient vraiment inversés. A l'hôpital, c'était elle qui portait du blanc, du fait de la tenue qu'elle était obligée de porter. Et maintenant, c'était son tour. Il s'excusa alors pour la conversation qu'il avait eu avec Konoka. Selon lui, elle n'était pas méchante. Ah oui ? On l'aurait pas dit. Il lui parla alors de ce qu'elle voulait faire. Le métier de flic pouvait être passionnant, sauf si on passait le plus clair de son temps dans la rue, un carnet à la main pour mettre des PV. Ca, c'était pas vraiment cool, mais bon, on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie.

"Du self-contrôle ? Je crois que certains patients ont dû aboyer encore plus forts qu'elle."

Y'avait des fois où elle avait envie d'assommer quelques uns de ses patients, sûrement quand ils n'arrêtaient pas de se plaindre ou bien de gueuler parce qu'ils avaient mal et qu'ils ne voulaient pas accepter le traitement médical pour x raisons. Des crétins en somme mais bon, en attendant, c'était sur Naoya qu'ils gueulaient. Donc, hein, la petite saute d'humeur de Konoka, c'était pas grand chose non plus. Rapidement, il lui parla de son appartement, de ce qu'elle pouvait trouver, et il reprit sur Konoka, lui conseillant d'éviter de la chercher. C'était pas son attention, sauf si elle lui cherchait des noises. Dans ce cas là, Naoya n'hésiterait pas à répliquer, même si elle se retrouvait rapidement au tapis.

L'infirmière tourna la tête tandis que le jeune Tatsumi avait récupéré une corde. Il avait ouvert une fenêtre et l'avait lancé par celle-ci. Mais qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Ca l'intriguait, pour sûre. Au bout d'un moment, il tira sur la corde et hop, voilà qu'il venait de récupérer une caisse avec, vraisemblablement, trois bouteilles. Du moins, de là, c'était ce qu'elle avait vu. Mais apparemment, Tatsumi était plutôt surpris. Il en manquait une, d'où son étonnement. Konoka avait pioché dans sa cuvée personnelle. Sans gêne, elle était vraiment sans gêne.

"Euh, Konoka vient souvent se servir ?"

C'était pas normal mais bon, Naoya n'avait pas vraiment son mot à dire. Tatsumi récupéra une bouteille et la posa sur la table. Il s'absenta une nouvelle fois afin de prendre deux verres. Il ne mit pas longtemps à revenir et vint s'asseoir non loin de la jeune femme. Ca serait une première pour lui. Depuis qu'il avait les bouteilles, il n'en avait pas encore ouverte une. C'était, pour ainsi dire, l'occasion de le faire. Il versa du saké dans les deux verres et lui proposa d'y goûter.

"C'est pour ça que je suis là, non ?"

Naoya porta la main à son verre et hop, cul sec ! Wow ! C'était pas un saké commum ! La jeune femme avait fait une légère grimace, non pas parce qu'elle n'aimait pas, mais plutôt parce qu'il était fort, contrairement à tous les autres qu'il avait pu goûter jusqu'à présent.

"Hé bin ... C'est clair que ce n'est pas un saké banal."

Son nez la chatouillait un peu. Elle le pinça alors.

"C'est dingue de jeter des bouteilles comme ça."

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 34 mardi 16 novembre 2010, 18:09:06

Le commentaire sur "l'aboiement" de Konoka le fit se sentir mal. Il fut d'ailleurs un peu pâle pendant deux secondes. Il regardait l'infirmière d'un drôle d'oeil : Il ne savait pas ce qu'il y avait comme patients dans un hosto mais Konoka pouvait pas rentrer dans une catégorie aussi facilement.

"Heu... Elle a pas aboyé là! Elle ne menace jamais. Elle dit simplement ce qui va se passer si on marche pas droit. Je l'ai jamais entendu se répéter sur un truc. Vous auriez pas été là elle m'aurait sûrement un peu cassé la figure pour la forme mais elle s'est retenue parc'qu'elle tient à faire de la pub pour son dojo. Les amateurs qui veulent juste la mater en kimono font pas long feu alors pour le moment il n'y a pas tellement d'élèves..."

Quand à la remarque sur le fait que Konoka se soit servie, là encore il dût préciser quelque chose au sujet de son mentor particulier.

"Bennnn... Je suis là pour formation au kendo... Mon maître, à Okinawa a donné des ordres strictes alors Konoka-senseï passe de temps en temps pour vérifier que je file droit... C'est chez elle après tout... Elle aurait très bien pu tout prendre... Elle a été gentille sur le coup."

Pour changer. D'ailleurs, Konoka-senseï avait été particulièrement gentille avec l'infirmière. Peut-être parce qu'elle paraissait vraiment "clean" par rapport aux loubardes qui traînaient parfois aux alentours de Tatsumi? Mais rapidement tout revint au principal, à savoir au saké! Naoya semblait avoir un avis d'expert sur le saké et Tatsumi but son alcool de la même façon. Habitué aux bières, l'alcool fort le surpris un peu et il avait du feu qui lui venait de la gorge pour lui remonter par les oreilles.

"Fffuuuuuh. Vaaaacchhhee. Dommage que les étiquettes aient morflé, j'aimerai savoir le degré d'alcool. J'ai trouvé quelques infos sur le web grâce au nom de l'étiquette. Mais pas beaucoup. C'est pas un truc classique alors à part sur quelques sites sur le luxe y avait pas grand chose."

Il remplit alors les deux verres à nouveau. Le second verre il le savoura plus lentement. C'était moins traditionnel comme façon de boire mais moins violent pour son palais. C'était drôlement bon tout de même.

"Ils ont pas beaucoup regardé au niveau de la cave à vin faut croire. Il y avait des caisses de bouteilles vides à côté, z'ont pas dû faire attention... Tant mieux pour nous non?"

Il eut un drôle de rire. L'alcool commençait déjà à l'attaquer? Houla, faut faire attention.

"Après c't apéro j'vous inviterai bien à dîner. Mais, bon, j'suis pas très présentable et tout c'que j'ai ici c'est des ramens..."

Il ouvrit une armoire, montrant une petite pile de nouilles instantanées. Il y avait aussi du matériel de cuisine plus élaboré mais il s'était fait un dîner copieux hier et il avait envisagé de faire des courses ce soir. Jusqu'à la baston... Laissan l'armoire ouverte qui révélait en même temps son futon bien replié, Tatsumi rejoignit la table basse où il se versa  un troisième verre et servit Naoya si elle le souhaitait.

"C'est pas si mal quand même ici. Très traditionnel mais, bon, il me fallait un peu ça. Un peu bruyant quand je fait mes devoirs alors qu'à côté ils s'entrainent mais sympa quand même. Les filles ont longtemps cru qu'j'avait fait un trou dans le vestiaire pour les mater -C'est au même étage, derrière l'armoire- mais j'ai jamais fait ça. J'serait revenu à Okinawa si j'l'avais fait. Dans trois valises. Minimum."

L'alcool lui montant au cerveau, la langue avait tendance à aller plus vite que le cerveau. Il se calma un peu en l'engourdissant à coup d'alcool. Elle était bizarre quand même cet ange blanc. Sang-froid incroyable, méthodique, calme, rien semblait pouvoir la surprendre. Pour un peu, il avait un peu l'impression de voir une autre Konoka devant lui... Minute... quand il y pensait... Ouais, ça se tenait. Une Konoka d'hosto mais qui reste cachée. La senseï faisait régner l'ordre et montrait clairement les dangers à s'opposer à elle. Naoya oeuvrait en coulisse mais avec autant d'efficacité. Ouais, ça se tenait...


Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 35 mardi 16 novembre 2010, 18:51:31

Pfiou ! Sa Konoka, et bien, elle n'avait pas l'air d'être très sympa. Une personne que Naoya éviterait à l'avenir, du moins, tant qu'elle le pourrait. Pourquoi ? Elle semblait très autoritaire et sûrement aussi qu'elle devait aimer donner des ordres. Un truc que Naoya supportait très peu mais comme elle était infirmière, elle se devait de suivrel es ordres, surtout s'ils venaient des médecins. Mais d'autres personnes, là, ça pouvait poser problème. Enfin, le principal, c'était que le jeune Tatsumi ne semblait pas plus s'en plaindre que cela. Peut-être qu'il évitait sous peine de se retrouver entre quatre planches. Konoka devait lui fichtre la trouille, et sûrement pas qu'un peu.

"Et bien, c'est une chance que j'ai été là. Sinon, vous auriez probablement dû retourner aux urgences."

Sauf que, cette fois-ci, ce n'aurait pas été Naoya qui l'aurait soigné, mais certainement quelqu'un d'autre. Et même, dans ce cas là, il aurait dû attendre pendant des heures et des heures, attendant qu'un médecin veuille bien venir le voir. Donc, l'infirmière avait bien fait d'accepter ce verre, et ce même si la fatigue avait pris le dessus pendant un long moment. D'ailleurs, en parlant de ladite fatigue, elle semblait s'être évaporée. Une chance. Boire de l'alcool et être ko, bin, c'était pas génial du tout et ça vous mettait encore plus knock out qu'autre chose. Donc hein, une chance qu'elle allait bien mieux. Y'avait pas à dire.

Tatsumi lui expliqua aussi qu'il squattait l'appartement de Konoka, que tout le bâtiment lui appartenait, pour ainsi dire, et que de ce fait, elle avait le droit de tout se permettre. Oui, mais quand même. Quand Naoya vivait encore avec sa mère, celle-ci évitait toute incursion dans sa chambre parce qu'elle savait que la petite avait besoin d'espace et que si jamais elle s'amusait à fouiner, et bin ... Et bin, elle péterait un câble. Violente ? Non, juste que, après le drame familial, et bin, elle avait fini par se renfermer sur elle-même et avait, de temps en temps, quelques sautes d'humeurs. Ca arrivait à tout le monde, non ? Enfin, passons. Ils n'allaient pas parler de Konoka toute la soirée, non ? Ca serait barbant dans ce cas-là.

Tout comme Naoya, Tatsumi avait bu son saké cul sec. Lui aussi avait été surpris par le goût peu commun et sûrement que c'était en train de lui picoter la langue, voir la gorge. Un bon cru, y'avait pas à dire. D'ailleurs, l'infirmière en vint à se demander à combien un verre de ce genre pourrait se vendre dans le commerce. Une petite fortune, sans aucun doute. Mais du fait que les étiquettes étaient quelque peu déchirées, et bin, Tatsumi n'avait pas pu trouver d'informations sur le saké.

"Rien de marquer non plus sur la caisse ? Dommage ... Ca aurait été bien de savoir."

Mais ça les empêcherait pas de vider la bouteille. Enfin, ils n'iraient peut-être pas jusque là. Ils verraient bien. Hop, voilà que Tatsumi leur servait un deuxième verre. Si lui préférait le boire lentement, Naoya l'avait bu, à nouveau, cul sec. Son nez la chatouilla à nouveau. C'était pas rien n'empêche ce saké. D'une grande valeur, d'un bon cru, y'avait pas à dire n'empêche. Une chance que Tatsumi soit tombé dessus au moment opportun et qu'il ait ramené la caisse chez lui.

"Ca fera un petit trou dans leurs recettes."

Clair, car ce saké était divin et très certainement que y'en a qui payerait cher pour en boire rien qu'une gorgée. Mais comme le disait Tatsumi, c'était une chance indéniable pour eux. Hop, faisant glisser la conversation, voilà que l'adolescent lui aurait proposé, s'il avait été plus présentable, d'aller dîner quelque part. Etait-ce une bonne idée ? Naoya se le demandait. Surtout, que, généralement, le réglement hospitalier interdisait le personnel médical de sortir avec les patients. Mais après tout, Tatsumi n'était pas un véritable patient puisque Naoya ne l'avait pas inscrit au tableau des urgences et qu'elle n'avait pas rempli le dossier. Non, le dossier qu'elle avait commencé à remplir avait fini dans la poche de sa blouse et quand elle avait rejoint son casier, elle l'avait enlevé de sa blouse pour le mettre à la poubelle. Donc, pas de trace comme quoi Tatsumi était passé par les urgences. Enfin, passons.

"On peut toujours commander un truc dans le pire des cas. Mais le râmen, c'est bon pour moi."

Enfin, elle ne voulait pas non plus que le pauvre Tatsumi vide ses réserves pour elle. Et puis, Naoya ne savait pas encore si elle allait vraiment rester, ou pas. Après tout, elle pourrait très bien couper court à cette rencontre et rentrer chez elle. Mais abandonner un si bon saké, c'était cruel aussi. Et puis, Konoka pouvait toujours décider de venir voir Tatsumi et de lui mettre la tête au carré. Et hop, voilà qu'il leur servait un troisième verre. Tatsumi lui parla alors de l'endroit où il vivait, le fait que c'était un peu bruyant, parfois, quand il faisait ses devoir. Pour ça, y'avait quelque chose de simple pour régler le problème. Il pouvait toujours très bien étudier à la bibliothèque, non ?

"Tant que vous gardez l'armoire devant le trou, je pense que vous ne risquerez rien."

Mais bon, fallait pas non plus qu'il s'amuse à la déplacer sinon, comme il le disait si bien, couic. Naoya porta sa main au verre, se demandant si elle devait le boire. Ca serait son troisième et au bout d'un moment, comme l'alcool était plutôt fort, et bin, elle finirait complètement ivre. Quoi que ... Il en faudrait encore bien plus. Rho, et puis allez ... C'était pas comme si elle s'attablait tous les soirs sur son canapé, avec une bouteille de saké ou de bière à la main. Et hop, à nouveau, le liquide termina dans la bouche de la jeune femme. De toute manière, comme on le dit si bien, jamais deux sans trois. Donc hein, elle ne pouvait pas y couper, non ?

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 36 mardi 16 novembre 2010, 19:50:32

Tatsumi eut encore un petit rire. C'était l'alcool qui faisait ça? La présence de l'ange blanc? Les deux? Il n'empêchait qu'il se sentait bien. Un peu trop chaud, mais bien.

"Bah, pas forcément. C'est tout ou rien avec elle... Konoka-senseï est très motivée. Elle veut faire de moi un super kendoka. Elle m'aurait cogné, mais rien de grave, que je perde pas de temps dans mon entraînement. Mais si j'avais joué au con, elle aurait fait une croix sur mon entrainement et sur mon avenir au passage..."

Bien que l'alcool lui réchauffait le corps, il eut un frisson. Bon, assez parlé de Konoka et de lui. Maintenant qu'il y pensait, il ne savait pas grand-chose de la personne assise à sa table. Elle s'intéressait au saké? Va pour le saké! Ido avait quelques problèmes pour organiser ses pensées en ce moment de toute façon. Le coup sur la tête peut-être?

"La caisse était franchement sale. A croire qu'ils l'avaient oubliée dans un coin de cave. Il y avait un reste de bon de livraison après qui datait de trois ans. Z'ont jamais du remarquer... A moins qu'y z'ont viré le gars qui les a commandées et qu'y s'est vengé en disant rien sur l'alcool? Un coup silencieux, efficace et tout en finesse... J'adore cette idée!"

Il s'assura que le verre de Naoya resta rempli. On fait ça normalement non? Il avait un certain manque de savoir-vivre hélas! Il ressera un peu la ceinture de son kimono. Il n'était pas fait pour rester assis comme ça. D'un coup, il eut un sourire imbécile sur son visage. C'est que son ange blanc envisageait sérieusement de manger ici pour ce soir. Toutefois il avait la possibilité de jouer le chevalier servant et ça le branchait beaucoup.

"Ben l'trou était d'jà là avant que j'arrive. C'était juste une petite cuisine pour les longues journées d'entrainement. On sait pas qui a fait le trou. Notez que Konoka-senseï a prit ma défense et ne m'a jamais surveillé à ce niveau. J'lui ai dit que c'était pas moi et ça lui a suffit. J'l'aime bien quand même... Elle me fout les j'tons mais j'l'aime bien..."

Il but sa quatrième coupe de saké, cul-sec. La vache, ce que c'est puissant. Il ne savait pas trop quel était le goût normal d'un saké et ce qu'il savourait le surprenait. C'était donc ça du vrai saké? Hé hé, c'était surprenant! Enfin, ça le chauffait trop pour qu'il y prenne goût. Se laissant aller dans l'atmosphère alcoolisée, il se laissa aller à quelques confidences.

"V'savez, mademoiselle... Konoka est dure... Mais c'est parce que je l'ai demandé!"

Il siffla son verre cul-sec. Sa gorge faillit hisser le drapeau blanc et lui fit comprendre que c'était franchement pas une bonne idée! Toussotant, Tatsumi posa les deux coudes sur la table le temps de reprendre son souffle. Puis, il regarda l'infirmière avec un air un peu triste.

"J'faisais le con. Tout le monde me fuyait. Je cherchais la bagarre... Mon maître m'a fait piger mes anneries et je voulais me racheter. Mais chez moi, c'tait trop tard. Personne me croyait. J'ai donc voulu partir. Mais j'sentais que si j'm'éloignais du maître et de son dojo, j'allais me laisser aller à mes vieilles conneries. Alors... J'lui ai demandé à ce que quelqu'un me surveille!"

Il eut un nouveau rire, pas franchement alcoolisé celui-là. C'était triste quand même. Il était allé si profondément dans la bêtise qu'il ne pouvait marcher droit qu'avec un sabre affuté sur la gorge. Enfin, il faisait des efforts. Il se releva et alla fouiner parmi les ramen. Il y en avait peut-être encore... Oui, il y avait ça. Il revint vers la table et posa devant l'infirmière quelques échantillons avant de se rassoir. Il manipula à nouveau la bouteille pour remplir les verres.

"C'est une série limitée... Des trucs traditionnels. Pas trop d'épices, ça se mariera bien avec le saké."

Il ne savait toujours rien de l'infirmière. Elle est un peu étrange quand même, elle ne parlait pas vraiment beaucoup d'elle, à part que son boulot était dur.

"Votre boulot est pas marrant, hein? J'ai pas grand-chose mais si vous avez envie d'vous détendre, j'suis là! Pas que pour casser la figure à des ex, hein! Après tout, je suis vach'ment content de vous avoir rencontrée. J'vous dois beaucoup... Pas seulement pour les soins, la fuite devant les poulets, nan... V'm'avez fait confiance, vous z'êtes même venue jusque dans ma chambre. C'est la première fois que quelq'un m'fait assez confiance pour ça. Alors, j'vous remercie!"

Il fit un salut japonais typique, baissant la tête presque jusqu'à la hauteur de la table. C'était un peu théâtral et sûrement ridicule dans cette société civilisée, mais Tatsumi était comme ça : une espèce de bête sauvage dressée par les méthodes antiques japonaises.

Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 37 mardi 16 novembre 2010, 20:41:30

Naoya l'écoutait toujours attentivement. En fait, elle aimait bien ses situations où elle se taisait et la seule chose qu'elle faisait, c'était d'écouter son interlocuteur. La plupart du temps, c'était des patients qui finissaient par se confier. Surtout quand ils en avaient pour longtemps, du moins, quand ils devaient attendre qu'un médecin passe les voir. Parfois, quand ils avaient besoin seulement de quelques points, elle finissaient par leur faire les sutures. Ca leur permettait de partir plus vite et de moins attendre. Et généralement, ils la remerciaient en continuant à lui parler, de choses et d'autres, de la pluie et du bon temps, de leur vie, de leur famille s'ils en avaient. Des trucs dans le genre. Naoya en était venue à penser, une fois, qu'elle aurait pu faire éventuellement un bon psy. Du moins, dans sa tête, un psy, ça se taisait, et ça écoutait son patient. Parfois, le psy pouvait l'interrompre, pour lui demander de clarifier un point ou bien même pour lui poser une question. Donc, au final, si Tatsumi avait envie de lui parler, et bien, Naoya n'irait pas à son encontre et n'irait pas non plus lui demander de se taire. Elle n'était pas comme ça.

Selon lui, Konoka était une personne motivée. Ce qu'elle voulait ? Entraîner du mieux qu'elle pouvait le jeune Tatsumi et peut-être qu'un jour, il finirait par la surpasser, ou bien peut-être même plus. Avec un peu de chance, il finirait par sortir de la rue et trouverait un boulot bien payé. Naoya n'en pouvait pas être certaine mais bon. Il lui reparla du trou, du fait que Konoka ne l'avait jamais soupçonné de regarder à travers ce dernier. Pour ainsi dire, elle lui faisait confiance sinon, elle aurait certainement fini par lui taper les doigts à cause dudit trou.

"Suffirait de le combler pour de bon. Comme ça, hop, plus d'ennuis !"

Bien qu'il n'en avait pas, il fallait quand même le souligner. Tatsumi continua de lui parler de Konoka, du fait qu'elle était dure avec lui mais simplement parce qu'il luui avait demandé. Naoya leva un sourcil interrogateur, tout en portant, à nouveau, sa main vers son verre. Il était encore rempli. Fallait pas laisser se gâcher un si bon saké, surtout qu'il devait valoir pas mal. Hop, cul sec à nouveau. Elle secoua légèrement la tête. A revenir à nouveau dessus, c'était le meilleur alcool qu'elle avait bu jusqu'à présent. Pour dire, au niveau goût, ce saké là était à un très haut niveau et comparé à ce qu'elle buvait habituellement, ça, c'était pas de la gnognotte !

Enfin. Tatsumi lui expliqua le comment du pourquoi de sa présence à Seikusu, et pourquoi, aussi, on le surveillait. Triste vie. Mais, qui n'avait pas une période de sa vie dont on n'était pas forcément fier ? Et dont on souhaitait oublier dans la mesure du possible ? A l'entendre parler, Naoya avait l'impression que Konoka était comme une grande soeur pour Tatsumi. Sous ses airs de méchante, elle prenait soin de lui. Son regard se figea pendant quelques instants. Ca lui faisait penser à son propre frère, qu'elle ne voyait plus vraiment depuis une dizaine d'années. Un peu plus même. Petite, il prenait soin d'elle, lui évitant d'avoir des ennuis. Mais il avait fini par disparaître du jour au lendemain. Elle n'en avait plus de nouvelles. Naoya battit des cils et elle en revint à la conversation.

"Peut-être aussi qu'elle est dure avec vous parce qu'elle veut que vous réussissiez, non ?."

Peut-être aussi que Konoka voulait que Tatsumi finisse par se sortir des ennuis. Sûrement que ça serait le cas, un jour ou l'autre. Du moins, ça serait mieux pour lui. Et ça lui éviterait d'être gravement blessé, même si, Naoya ne pensait pas que ça pourrait lui arriver. Après tout, il était assez costaud pour avoir mis ko plusieurs loubards qui semblaient, à première vue, bien plus costauds que lui. Donc hein ... Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine.

"Une série limitée ?" répéta-t-elle en lui parlant des râmens. "En quoi est-ce limité ?"

Un peu de la curiosité mal placée mais bon. Il lui avait parlé de ce saké limité et hop, voilà qu'ils étaient en train de boire une desdites bouteilles. Maintenant, les râmens. Faudrait qu'elle goûte, sinon, elle raterait forcément quelque chose. Tatsumi lui parla alors de son boulot, et du fait que si elle le voulait, il pourrait toujours aller casser la gueule à ses ex, ou bien de l'aider à se détendre. Euh ... Ouais. Pour les ex, ils n'étaient plus vraiment en mesure de se souvenir de Naoya. Ils avaient fini par succomber à son pouvoir et elle leur avait enlevé tout souvenir d'elle. Donc, hein, pas de quoi s'inquiéter à ce niveau là. Tatsumi ajouta qu'il lui devait beaucoup, tout simplement parce qu'elle lui avait fait confiance.

"Dieu sait que je n'accorde pas facilement ma confiance."

Oh que oui ! D'ailleurs, Naoya ne savait toujours pas pourquoi elle avait fini par venir mais elle ne regrettait pas. Et hop, une nouvelle gorgée. On en était à combien ? Quatre ? Cinq ? Je sais plus trop. Naoya ne savait plus non plus.

"Problème de confiance. Mais peut-être que tu es arrivé à percer quelque peu le problème."

Comme quoi, elle se sentait en confiance avec Tatsumi. Pourquoi ? Le fait qu'elle finisse par le tutoyer. Généralement, ça n'arrivait pas avant des jours. Mine de, avec tout cet alcool, qui était bien plus fort que ce qu'elle pouvait boire d'habitude, Naoya commençait légèrement par avoir chaud. Sauf que, elle n'irait pas enlever son pull over, puisqu'elle n'avait rien dessus. Plus qu'à remonter les manches, c'était plus simple.

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 38 mardi 16 novembre 2010, 21:37:08

A travers les brumes de l'alcool qui commençaient à apparaître, Tatsumi entendit parler de maçonnerie. Il était habile de ses mains et se demanda pourquoi il n'y avait pas pensé avant.

"Ouais, bonne idée! Heu... Mais je suis qu'locataire. Faudra que je demande à Konoka-senseï."

Ouais, faire des travaux sans autorisation en temps normal on risque une amende. Ici c'était un peu plus sévère. Tatsumi se sentait... Bien. Loin du stress des examens, pas la même chose que le bien-être après avoir fait de nombreuses pompes, très éloigné de ce qu'il ressent l'estomac plein... Une espèce de bien-être plus profond, plus viscéral. Plus ancien aussi : le bien que l'on ressent en pouvant discuter ouvertement avec quelqu'un qui le comprenait. C'était assez dur car il était un pur cas social. Seuls, son maître et Konoka le comprenaient pour le moment et il était surpris de trouver en cette infirmière quelqu'un d'aussi sympathique! Il ne put qu'approuver de la tête à la diatribe suivante. Oui, Konoka voulait qu'il réussisse. Faut dire que ses entraînements particuliers se passaient de commentaires : tu réussis ou tu meurs. Quand on en vint au culinaire, il se sentit plus à son aise.

"Ben, la marque Nissin voulait lancer une nouvelle variante de Ramen. Les Ramen historiques, des vieilles recettes du temps des samouraïs, etc. Ils ont fait des essais dans quelques villes mais ça a pas eu un super bon accueil. Du coup, les magasins qui les avaient encore les ont bradés. Moi, vu quj'roule pas sur l'or, j'me suis jeté dessus. Ils snt pas mauvais du tout, un peu rustiques mais sympa!"

Il soupçonnait d'ailleurs Konoka de lui en avoir pris quelques uns. Pas beaucoup, juste assez pour qu'il remarque qu'il en manquait. A bien y penser, elle fut un peu moins cruelle les jours suivants... Il montra donc les différentes recettes : le ramen du pêcheur, le ramen du teinturier, celui du charpentier... chaque corps de métier semblait avoir des ramens différents. Il jeta son dévolu sur un ramen encore non-essayé : celui du forgeron. Il promettait pas mal de poivre, mais ça irait. Par la suite, la jeune femme eu des commentaires un peu bizarres sur la confiance. N'étant pas une lumière, il ne compris pas trop ce qu'elle voulait dire. Il empoignait déjà la bouteille quand une rougeur lui venant à la tête lui la fit reposer.

"Fouu. Ce serait pas malin que j'boive plus! Vous z'en voulez encore?"

Il tendit la bouteille. Elle semblait avoir une bien meilleure endurance à l'alcool que lui et surtout appréciait vraiment le saké pour ce qu'il était. Son palais grossier était une insulte à ce bon vin après tout! Il laissa la bouteille et commença à faire bouillir de l'eau dans une grosse bouilloire en cuivre. Ce qu'il avait chaud bon sang! Le kimono épais n'arrangeait pas les choses et commençait à le gratter en plus. Il retira le haut et l'accrocha sur un porte-manteau. Il n'allait pas le couvrir de transpiration non plus, il en aurait besoin demain pour l'entrainement. D'ailleurs, il frottait de trop sur tous ses petits bobos.

Vous voulez que j'vous tutoie aussi mad'moiselle? Ou vous préférez qu'j'vous appelle comment? L'ange blanc c'est bien mignon mais bon, vous avez plus la tenue là!"

Il eut un petit rire et vérifia la bouilloire. Elle commençait à siffler. En voulant tendre la main vers elle il se rendit compte que sa main tremblait un peu. L'alcool ou autre chose?

"Ben heureusement qu'on est pas v'nu en voiture!"

Mais il allait devoir la raccompagner chez elle après. Il vaut mieux, ça serait pas sympa qu'elle se fasse embarquer pour ivresse sur la voie publique!

Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 39 mercredi 17 novembre 2010, 14:50:53

La boiserie et lui, et bin, ça devrait attendre un peu. Après tout, comme il lui avait dit, et comme il venait de lui répéter, Tatsumi n'était que locatoire. Et de ce fait, pour tout travaux, et bien, il ferait mieux de demander la permission à Konoka. Sinon, ça finirait encore par lui retomber dessus. Donc, oui, mieux valait-il qu'il fasse cette démarche avant d'entreprendre quoi que ce soit. Mais Naoya se doutait que Konoka aurait très certainement l'esprit bien plus tranquille si jamais le trou était bouché. Tatsumi lui parla ensuite des râmens, et de leur spécificité. Apparemment, y'aurait plusieurs goûts auxdits râmens. Ah bon ? Elle apprenait quelque chose.

"Bizarre ... J'les ai jamais vus en vente."

Fallait dire aussi qu'elle ne savait pas que ça existait. D'où le fait qu'elle pouvait être passée devant les râmens sans faire gaffe qu'il en existait des avec des recettes différentes. D'ailleurs, Naoya serait ravie d'y goûter. Elle aimait bien les nouvelles expériences, comme elle aimait appeler ces nouveaux goûts culinaires. Par contre, quand à savoir lequel choisir, et bin, elle laisserait Tatsumi le faire. Après tout, hein, ils étaient chez lui. A lui de décider ce qu'il voulait avoir pour dîner.

Tatsumi posa sa main sur la bouteille de saké seulement, au dernier moment, il décida de la reposer. Apparemment, c'était peut-être pas une bonne idée de continuer à boire, du moins, pour lui. Il ne devait pas tenir l'alcool aussi bien qu'elle. L'endurance, voilà comment Naoya y parvenait. Pas tous les soirs, mais assez régulièrement, elle avait le droit à son petit quart de bouteille, quand elle avait eu une très très mauvaise journée. Jamais plus par contre sinon, elle finissait par passer une mauvaise nuit. Et déjà que certaines fois, elle avait dû mal à dormir, pas la peine de rajouter un alcool. Tandis que Tatsumi lui proposait d'en boire encore un peu, du moins, si elle le souhaitait, l'infirmière passa sa main devant son visage.

"Hmmm ... J'me demande si c'est une bonne idée. J'aurais sûrement du mal à rentrer chez moi si je continue à boire."

Elle avait déjà été quelque fois ivre morte et avait fini, d'une manière ou d'une autre, à rentrer chez elle, même si ça avait été plutôt compliqué du fait qu'elle avait du mal à tenir sur ses jambes. Mais elle y était arrivée. Ce qu'elle avait gagné au final ? De merveilleuses gueules de bois lorsqu'elle se levait au petit matin. Heureusement qu'elle avait de vieux remèdes de grand-mère sinon, ces matins là, et bin, ça aurait été très difficile de travailler. Et surtout, dans le pire des cas, elle aurait pu finir par se faire renvoyer. Tout ça pour dire que Naoya travaillait le jour suivant et qu'elle voulait éviter d'avoir recours à ce remède de grand-mère.

"Peut-être un peu plus tard."

Oui, sûrement que l'infirmière boirait encore un ou deux verres, mais un peu plus tard. Quand les râmens seraient cuits, à ce moment là. Les pâtes épongeraient un peu tout ce surplus d'alcool. Tatsumi s'éloigna donc de la table basse, tout en emportant les échantillons de râmens qu'il avait déposé sur la table. Il allait en faire cuire un peu. Tandis qu'il s'attelait à la cuisine, Tatsumi demanda à Naoya comment il fallait qu'il l'appelle. Devait-il la tutoyer ou continuer dans le vouvoiement ? Voulait-elle un surnom, comme l'ange blanc ?

"Naoya, ça ira bien. Quant au tutoiement ou au vouvoiement, c'est toi qui vois."

En somme, il lui laissait le choix. Elle n'allait pas non plus lui imposer quoi que ce soit. Et puis, il était vrai que le surnom de Ange blanc ... c'était pas génial non plus. D'une parce qu'ell en'était plus habillée en blanc, comme le soulignait si bien Tatsumi. Et de deux, parce que Naoya était bien loin d'être un ange.

"Voiture ou pas, je pense pas qu'on aurait pu la ramener."

Et puis, Naoya n'avait pas de voiture. Non pas qu'elle n'en voyait pas l'utilité mais l'hôpital ou le lycée n'étaient pas bien loin de son appartement. Alors, pas la peine de faire des frais dans une automobile. Peut-être, qu'un jour, ça serait justifier d'en avoir une, mais pas pour le moment.

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 40 mercredi 17 novembre 2010, 20:49:47

"Normal, c'est pas ici qu'ils étaient en vente. On les trouvait dans une petite ville à 50km de là, j'me rappelle plus le nom. Un type s'amusait à faire des runs en moto devant le dojo alors j'ai piqué sa meule pour la planter dans un ravin loin d'ici, rien que du..."

Il se figea. Il n'avait parlé à personne de cet incident. Pour la simple raison que c'était franchement une mauvaise idée. L'effet de l'alcool peut-être. Il se gratta derrière la tête en affichant un sourire niais. Décidément, faire des conneries c'était plus fort que lui...

"Vous vous rappelez cette histoire comme quoi quand ça se passe devant la baraque les flics peuvent pas venir? Ben c'est là que je l'ai sut! J'ai attendu qu'il aille faire le plein, je l'ai mis la tête la première dans une poubelle et j'ai emmené sa meule aussi loin que possible. C'était ça ou attendre le retour de Senseï. Et vaut mieux sa moto que sa tête, hein?"

En fait, le motard avait eu le culot de venir se plaindre quand même au dôjo, bien qu'il n'ait pas vu qui l'avait agressé. Et, malheureusement pour lui, Konoka-senseï avait entendu parler de cette moto qui effrayait les piétons devant son dôjo. Et elle le connaissait... Il avait participé à un tournoi deux ans avant où la Senseï présentait de ses élèves. On ignorait qu'elle avait une mémoire d'éléphant et il apprit à ses dépens que se pointer dans une école de sabre rivale en hurlant était pris comme une déclaration de guerre par une senseï ultra-motivée. Le gars n'a rien eu, Tatsumi ayant tout pris en essayant de ralentir sa prof qui avait déjà sorti un sabre familial bien tranchant. Depuis, c'était le calme plat devant le dôjo.

"Z'avez pas idée des coups tordus que les écoles de sabre se font pour se faire couler en douce. J'étais partant pour quelques expé punitives mais la Senseï tient à les massacrer sur un tatami officiel. Au prochain tournoi, y'en a à qui je donne pas cher de leur peau. Si v'pouvez pariez, pariez sur ma Senseï. ça vous f'ra de l'argent facile et gagné honnêtement! Les combats seront pas truqués, c'est juste que j'ai jamais vu son combo colère/efficacité sur quelqu'un d'autre que moi et vu de près on voit pas la différence avec l'enfer!"

Son ange blanc était d'accord sur le fait que prendre de l'alcool supplémentaire n'était pas une très bonne idée. Il pourrait toujours en verser quelques larmes dans le bouillon où il chauffait les ramens. Elle n'avait pas choisi donc il prit une autre portion de ramen du forgeron. C'était des portions pour une personne. Il versa l'eau bouillante dans la marmite et commença à touiller. L'odeur était forte et un peu rustique. Les nouilles n'étaient pas aussi régulières que les nouilles habituelles, comme si elles avaient été faites main. Tatsumi avait la tête un peu dans les nuages. Lui, l'ex-voyou, il était là, dans son appart. Il faisait la cuisine pour un véritable canon qui restait assis et ne pensait pas à s'enfuir. Un canon qui est en plus infirmière. Un canon qui boit de l'alcool à sa table basse! Si il avait un taux d'alcool supérieur dans ses veines, il aurait pensé que ce n'était qu'une divagation d'ivrogne. Il avait bien l'intention de profiter pleinement de ces instants...

"Alors ce sera Naoya-san! A moins que tu préfère Naoya-chan? J'ai jamais parlé franchement familièrement avec une fille ou une femme... Ce sera alors Naoya-san!"

Elle souligna que rentrer en voiture n'était pas vraiment une bonne idée ce soir. Tout à fait d'accord. Prenant d'infinie précautions pour éviter de se brûler, il sorti deux grands bols en terre cuite de son meuble à vaisselle et versa une quantité égale dans chacun d'entre eux du mélange fumant. Il avait tout un stock de baguettes et en sortit deux paires. Dernier contrôle : même quantité de légumes, même quantité de petits bouts de viande séchés ré-hydratés, nouilles, bols, baguettes, OK! En route mon général. Avec toute la grâce d'un serveur improvisé, il déposa devant Naoya-san son bol et ses baguettes, posant même son verre à proximité pour arranger le tout comme un restau. Avec beaucoup moins de cérémonie il posa son propre bol et s'assit à la table basse en face de son invitée. Après une prière rapide, il se mit en position de manger.

"Parfait... A l'attaque!"

Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 41 mercredi 17 novembre 2010, 21:37:48

Ah, voilà le secret. Voilà pourquoi Naoya n'avait jamais entendu parler de ces râmens. Ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas fait attention en regardant dans les différents rayons, quand elle faisait ses courses, mais c'était parce que ses trucs se vendaient ailleurs. Mais bon, y'avait peut-être des râmens spéciaux dans chaque ville. Naoya aurait peut-être dû faire plus attention. Seikusu avait beau être sa ville natale, ce n'était pas pour autant qu'elle n'avait pas voyagé dans les villes des alentours, bien au contraire. Elle avait fait son école d'infirmière dans la ville cotière de Shiga, à une centaine de bornes de Seikusu. Et puis, elle avait été par-ci, par-là, travaillant dans différents hôpitals, histoire de se faire la main.

Tatsumi continua en lui parlant d'une petite expérience qu'il avait vécu lorsqu'il avait trouvé les râmens spéciaux. Apparemment, y'avait un motard barjo qui faisait des siennes et le jeune lui avait chourré sa moto. Mais il avait fini par se stopper dans son élan, ce qui provoqua un soulèvement des sourcils de Naoya. Bah quoi ? Elle voulait savoir la suite. C'était peut-être trop gênant ... Ou trop, comment dire, trop grave pour qu'il en parle. Peut-être que s'il continuerait, il finirait par la lasser et qu'elle pourrait se barrer. Non, aucune chance sur ce point là. Naoya ne comptait pas se tirer. Pas avec, pour le moment, l'estomac rempli d'alcool uniquement. Elle partirait après manger. Voire même peut-être plus tard. Et peut-être que si elle était complètement bourrée et qu'elle n'arrivait pas à faire deux pas, elle finirait par squatter un coin de l'appartement de Tatsumi. Lucide, oui, elle était lucide. Bah quoi ? Naoya n'allait pas se risquer à rentrer chez elle si elle ne pouvait pas tenir sur ses deux jambes. Manquerait plus qu'un crétin en moto ou en voiture la fauche et bam, comme ses réflexes seraient amoindris à cause de l'alcool, elle ne pourrait pas réagir correctement. Donc hein, autant ne pas tenter le diable. Sauf si elle prenait une bonne résolution et qu'elle ne buvait plus aucun verre avant de repartir. A méditer.

Tatsumi enchaîna sur plusieurs autres faits, mais à cause de l'alcool qui commençait à reprendre le dessus, Naoya n'était pas sûre qu'elle retiendrait tout cela. Si, elle se souviendrait peut-être du fait que si elle voulait parier sur des combats au sabre, il faudrait qu'elle parie sur Konoka. De cette manière, elle pourrait se faire du blé facilement. Hmmm ... A méditer.

"Les paris, ce n'est pas vraiment mon truc. Mais je vais quand même essayer de retenir l'info."

Pas sûre qu'elle s'en souviendrait à cent pour cent. Ca dépendrait de comment elle terminerait la soirée : sur ses deux jambes, pouvant marcher correctement, ou bien complètement éméchée parce qu'elle aurait fini, avec l'aide de Tatsumi, la bouteille de saké. Mais promis, ils ne buveraient qu'une bouteille ! Et pas les autres. Fallait pas non plus qu'ils soient complètement ivres. Et puis, fallait que Tatsumi garde de son précieux alcool pour d'autres occasions qui seraient, sûrement, bien plus importantes que cette petite rencontre dans son appartement. Par exemple, ouvrir une bouteille lorsqu'il aurait terminé ses études avec brio. Ou bien parce qu'il serait parvenu à botter le cul d'un adversaire assez puissant sur un tatami. Ou peut-être même lorsqu'il réussirait à aplatir, pour la première fois, Konoka. Oui, une bouteille, pas deux, ni trois.

Tatsumi hésitait entre Naoya-san et Naoya-chan ... Euh ... A cette heure-ci, son cerveau ne travaillait plus vraiment correctement et se fichait bien que ça soit san ou chan. Et même si Tatsumi en oubliait le suffixe, et bien, elle ne lui en tiendrait bien rigueur. D'ailleurs, elle ne manqua pas de lui faire remarquer.

"San ou chan, tu sais, c'est pas vraiment le plus important."

Naoya tout court, ça allait bien aussi. Pas besoin de s'embêter avec des suffixes qui, au final, ne servaient pas à grand chose. Du moins, c'était ce que se disait la jeune femme. Mais après tout, Tatsumi faisait bien comme il le sentait. Après quelques minutes, voilà que la bonne odeur de râmens envahissaient l'appartement du jeune adolescent. Hmmm ... Ca sentait bon. Et sûrement que le goût serait plutôt exquis, du moins, c'était ce qu'elle se disait. En deux ou trois mouvements, voilà que Tatsumi avait mis les petits plats dans les grands et comme un serveur l'aurait fait dans un restaurant, voilà qu'il avait amené les victuailles sur la table basse. Bien sûr, il n'avait pas oublié les célèbres baguettes pour manger. Miam miam. Avant de commencer à manger, Naoya sentit, une nouvelle fois, la bonne odeur qui se dégageait de son bol.

"Bon appétit !"

L'infirmière récupéra les baguettes et les détacha de l'une de l'autre. Elle les trempa alors dans son bol et prit quelques nouilles entre les morceaux de bois. Mais elle ne porta pas le tout à sa bouche. Elle ne voulait pas non plus se brûler la langue ou bien le palais. Ca faisait mal n'empêche quand on se brûlait parce qu'on était trop pressé de manger ! Pas de précipitation sinon, on en payait le prix ! Après avoir soufflé deux ou trois fois dessus, histoire de refroidir un peu le tout, Naoya porta finalement les baguettes à sa bouche. Une chance, c'était pas trop chaud.

"Tu sais te battre, tu sais aussi cuisiner, tu sais saisir de bonnes occasions pour récupérer des trucs intéressants. T'as d'autres talents cachés ?"

Hop, à nouveau, Naoya plongea ses baguettes dans son bol pour récupérer un peu de nourrir. A nouveau, elle souffla dessus. Comme dit, pas de précipition.

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 42 jeudi 18 novembre 2010, 18:34:37

L'infirmière ne semblait pas vraiment savoir grand-chose sur les paris. Cela étonnait Tatsumi qui ne pouvait que constater à quel point la pratique en était intensive dans son lycée et aux alentours. Il fit un geste vague de ses baguettes embrassant la fenêtre menant vers l'extérieur.

"Il y a pas b'soin de chercher loin pour faire des paris. Suffit d'aller aux rencontres sportives lycéennes. Y a toujours des élèves dans des coins pour faire des paris. On peut pas mettre grand-chose, bien sûr, mais c'est surtout pour le fun."

Il touilla un peu et souffla sur les nouilles chaudes. C'était de l'eau bouillante après tout et il tenait pas à se brûler la langue. Tatsumi apprenait de ses erreurs, même des plus ridicules. Il mis en bouches quelques ramens enduits de cette étrange sauce et il devait admettre n'avoir jamais mangé de ce genre de choses. C'était fort, rustique, rudimentaire mais nourrissant. Pas mauvais quoi! Il en avait essayé d'autres moins bon, Ido avait eu la main heureuse sur ce coup-là. Naoya-san eut un commentaire comme quoi elle s'en fichait pas mal de la façon de l'appeler, Tatsumi en fut attristé.

"Mais, Naoya-san, c'est très important non? Quand on met un -san, c'est signe de respect. Le -chan c'est plus familier. Bon, il y a aussi le -sama mais là on touche dans l'niveau princesse... J'veux dire... J'vous respecte beaucoup et j'veux pas être impoli... Le -chan c'est si on d'vient plus proche... En espérant qu'ce soit pas parce qu' j'viens tous les quatres matins avec la moitié du squelette en vrac!"

Il rit un peu, plus naturellement, la tension s'évacuant peu à peu, noyée par les vapeurs d'alcool et le remplissage de son estomac. Ils commençèrent à manger plus sérieusement, la faim tenaillant quand même un peu leurs deux estomacs. C'était vraiment pas mauvais du tout.

"Pour l'dessert, j'ai quelques fruits. Hier, j'ai r'çu des mangues d'Okinawa de mon maître! Enfin, c'était un colis pour mon Senseï mais y avait marqué "donnes en aussi à l'autre crétin" alors j'pense que c'était aussi pour moi! C'est super bon, j'en mangeait tout le temps quand j'étais là-bas."

Il fut un peu surpris par la description que fit de lui l'infirmière. Il en rougit et se gratta l'arrière du crâne, un sourire stupide sur le visage. Il ne savait pas si c'était un compliment ou pas mais c'était agréable d'entendre ce genre de choses.

"Ben j'ai aussi une super endurance. J'courais beaucoup, j'nageais, tous les genres de trucs où faut tenir le choc. J'avais même participé à un Iron Man l'année dernière mais j'ai été disqualifié dans la deuxième partie, le vélo, parce que je me suis arrêté pour casser la gueule à un gars ivre qui lançait des bouteilles de bière à la tronche des participants!"

Disons que c'était surtout parce qu'il avait aussi cogné les organisateurs qui avaient tenté de les séparer qu'il fut disqualifié. Mais à ce moment, il se rendit compte de quelque chose. Il y avait un petit détail dans cette soirée qui lui avait échappé jusque là, inhibé qu'il était par sa volonté de bien paraître.

"Au fait, Naoya-san... Tu n'as pas trop parlé de toi nan? J'veux dire, tu m'fais beaucoup penser à Konoka-senseï tout en étant l'opposé."

Il continua de manger tranquillement. L'image commençait à lui venir et il parla donc en même temps que ça se formait dans son cerveau. L'ensemble était un peu décousu car la combinaison d'alcool avec un cerveau rouillé donne rarement des performances exceptionnelles.

"Konoka senseï, c'est la lame d'un sabre. On peut pas la tenir en main, trop tranchant. Mais la perfection d'un sabre, c'est parce qu'il y a à l'intérieur un acier plus souple, plus mou, qui lui permet de se déformer. Elle a un bon fond quoi, même si on risque gros en fonçant bille en tête... Toi, je sait pas... On dirait un truc tout doux... Une espèce de peluche mais d'un animal qu'on connaît pas. C'est plein de poils tout doux qui forment une espèce de boule... et quand on l'a dans la main, on ose pas serrer, pas parce qu'on a peur de le casser mais parce qu'il y a tellement de poils qu'on ne sait pas si ça cache des piquants... Bref, c'est tout doux dehors et dur dedans... L'inverse tout en étant la même chose... C'est... zarb... Ben j'voudrais bien t'aider quand même... On dirait que tu veux pas que j't'aides ou plutôt... que t'en a pas besoin... Parce que t'est toute douce mais que t'as assez de pointes pour te passer de muscles dans mon genre..."

Ça résumait un peu la situation telle qu'il commençait à la ressentir. C'était franchement étrange... Il voulait couvrir son ange blanc, ayant l'habitude de jouer le rôle de bouclier en cas de coup dur. Mais son ange blanc était bien plus dur que ce qu'elle paraissait...

Naoya Akiyoshi

E.S.P.er

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 43 jeudi 18 novembre 2010, 19:56:58

D'une manière ou d'une autre, les paris, ce n'était pas le genre de Naoya. Non pas qu'elle ne savait pas comment faire mais non, elle n'en faisait pas. Bon, il était vrai que parfois, elle s'adonnait à faire quelques pronos lorsqu'elle voyait une rencontre sportive : le gagnant, celui qui se ferait étaler, et d'autres trucs de ce genre. Mais c'était juste entre elle et sa conscience, et personne d'autre. Donc, elle ne risquait pas de perdre de l'argent. Et puis, Naoya ne voulait pas être comme ces gens qui jouaient au casino pendant des heures et des heures. Ces types là pouvaient engloutir toute leur paie à la roulette, ou bien au blackjack, ou à d'autres jeux. Et sans honte, ils n'hésitaient pas à demander du fric à leurs amis et à les dépouiller autant qu'ils le pouvaient, histoire d'entretenir leur vice. Donc, merci, mais non merci.

"Je sais que c'est pour le fun. Seulement, y'a certaines personnes pour qui c'est un véritable vice, une maladie."

Et Naoya avait vu comment le jeu pouvait détruire des vies. Donc, elle s'abstiendrait. Après quelques instants, le sourire angélique de Tatsumi disparût. Apparemment, il était plutôt déçu du fait qu'elle se fichait un peu de comment il pouvait l'appeler. Pour lui, c'était un signe de respect. Il voulait conserver son respect, obtenir sa confiance, ou du moins, l'entretenir autant qu'il le pourrait. Et surtout, il avait envie de devenir plus proche d'elle. Bien évidemment, l'un comme l'autre préféreraient que leurs prochaines rencontres n'aient pas lieu à l'hôpital. Non, il était vrai que Naoya préférerait que Tatsumi ne repasse pas par la case des urgences parce qu'il aurait affronté plus fort que lui.

"D'accord, d'accord." commença-t-elle avec un sourire. "Si c'est important pour toi, ça sera Naoya-san."

Pour le -chan, et bin, comme le soulignait Tatsumi, ils verraient plus tard. Certes, ils finiraient par se revoir mais dans quelles conditions ? A l'hôpital, à cause d'un accident malencontreux ? A l'infirmerie du lycée ? Moins probable du fait qu'elle n'y était pas souvent. Dans la rue ? Plausible et probable. Naoya plongea une nouvelle fois ses baguettes dans le bol pour en ressortir quelques condiments et hop, direction la bouche. C'était un peu moins chaud déjà. Peut-être à cause du fait qu'ils parlaient et qu'ils ne prenaient quelques bouchées que de temps en temps. Au moins, ils évitaient de se brûler, et ça, c'était le but recherché, non ?

"Oh, je suis sûre qu'on arrivera à se voir en dehors de l'hôpital. Genre peut-être quand je travaille à l'infirmerie du lycée de Seikusu."

Mais comme elle ne savait jamais les jours à l'avance, ou d'une moins, elle les savait seulement d'une semaine à une autre, et bin, ça serait plutôt compliqué. M'enfin, c'était pas non plus comme si Naoya habitait à l'autre bout de la planète. Seikusu, c'était pas si grand que tout ça après tout. Comme dessert, Tatsumi avait prévu des mangues. Oui, pourquoi pas ? Mais encore fallait-il qu'ils aient de la place après avoir fini les râmens. Et surtout, faudrait aussi voir s'ils continuaient à descendre la bouteille de saké, ou pas. Naoya porta une nouvelle fois les baguettes à sa bouche. Y'avait pas à dire, elle avait bien fait d'accepter de venir, et cela même si elle avait commaté durant quelques minutes à cause de l'utilisation de son pouvoir.

Il lui sembla que les joues de Tatsumi étaient devenues un peu plus rouge. Simplement impression ? Ou la réalité ? Etait-ce dû à l'alcool qui commençait à lui monter à la tête ? Ou bien était-ce à cause des pseudo compliments qu'elle lui avait fait ? Hmmm ... Elle aurait penché pour la première solution si avait bu plus d'alcool. Mais il ne devait pas être suffisamment bourré pour que ça soit à cause de cela. Deuxième solution, surtout qu'il avait enchaîné avec le fait qu'il faisait beaucoup de sport. Il lui parla alors d'un Iron Man.

"Attends attends ... "

Elle secoua légèrement la tête.

"Iron Man ? C'est quoi ?"

Naoya avait l'air de ne pas savoir grand chose mais d'une certaine manière, ils ne vivaient pas dans le même monde. A trois ans près, la jeune femme avait presque la trentaine, alors que lui semblait être beaucoup plus jeune. Y'avait un gouffre mais bon, elle ne connaissait pas grand chose à son "monde", pour ainsi dire. Après ce petit épisode, Tatsumi lui fit remarqué qu'elle n'avait pas beaucoup parler d'elle et que, à cause de cela, d'une certaine manière, elle lui faisait penser à Konoka. Euh ... Un compliment ? Peut-être, elle ne savait pas trop comment ça sonnait.

"Disons que je suis habituée à écouter les autres parler."

Et elle était plutôt du genre discrète. Oui, d'une certaine manière, Naoya avait dû mal à se livrer aux autres. Peut-être qu'un psy arrangerait les choses, ou pas ... Tatsumi fit alors un long discours, pas très compréhensible. Bon, fallait dire aussi que l'alcool n'arrangeait pas les choses. Mais de ce que Naoya avait pu en comprendre, apparemment, elle était douce et en même temps dangreuse, du moins, un truc dans le genre. Dur dur à comprendre.

"La seule aide dont j'aurais besoin, ce serait ... euh ..."

Naoya se coupa dans son élan. Disons que si elle lui disait ce qu'elle s'apprêtait à lui dire, Tatsumi pourrait la prendre pour une dingue.

"Je crois que tu pourrais me prendre pour une folle."

La vérité est parfois difficile à entendre. Mais bon, elle en avait sûrement trop dit et très certainement que Tatsumi allait vouloir en savoir plus. Naoya approcha sa main de la bouteille et hop, voilà qu'elle se versait un nouveau verre. Peut-être histoire de reprendre un peu de force avant le questionnement. A moins qu'elle lui coupait l'herbe sous le pied directement et qu'elle lui en parlait. De toute manière, selon sa réaction, elle pourrait très bien se rapprocher de lui et hop, lui faire oublier ce qu'elle venait de dire. Le liquide finit dans sa bouche et Naoya reposa le verre sur la table.

"Si je te dis vampire, qu'est-ce que tu me répondrais ?"

Tatsumi Ido

Humain(e)

Re : Service des urgences, début de soirée. PV Naoya Akiyoshi

Réponse 44 jeudi 18 novembre 2010, 21:01:57

Naoya s'était finalement décidé pour Naoya-san... Naoya-san... ça sonnait bien à l'oreille. Un peu mélodieux tout en ayant une pointe de sérieux. Le genre qu'il répéterait bien souvent avec plaisir... Sans s'en rendre compte, il venait de reprendre une lampée d'alcool. La langue, engourdie par les épices, ne sonna l'alarme que trop tard et la dose venait déjà de descendre son gosier. Il fit tout son possible pour rester de marbre mais c'était difficile quand on avait l'impression que de la fumée sortait par ses oreilles. Heureusement, son ange blanc fit une diversion totalement inattendue.

"Quoi?! Tu bosses à mon lycée! Ben c'est génial, on pourra se revoir là-bas. Suffira que je me propose volontaire à chaque fois pour amener les personnes malades à l'infirmerie et on pourra discuter un peu."

Il vint à son esprit embrumé une vision des choses qu'on généralement les gens quand il parle de truc de ce genre. Il précisa donc rapidement.

"J'te jure que je cassera pas la figure à des gens pour ça. Ou pas d'crocs en jambe ou autre poussette dans les escaliers! Sérieux! Ça le ferait pas..."

Alors qu'il était lancé dans son descriptif de ses talents il perdit un peu l'attention de l'infirmière. Il expliqua donc, tout content de lui apprendre quelque chose.

"Les courses de l'Iron Man, c'est des compets de tarés. Des courses longues et bien fatigantes. D'habitude, c'est une course en trois étapes. D'abord, on nage environ 4km. Ensuite, on se fait à peu près 200km en vélo à fond de train. Puis, un ptit marathon d'une quarantaine de kilomètres. Bon, c'est pas vraiment l'ironman officiel mais ils ont repris les distances officielles je crois. Va falloir que j'm'inscrive sous un autre nom pour celui de c't'année j'crois..."

Il envisageait sérieusement de se repointer au prochain mais un détail le titillait depuis qu'il suivait les entraînements intensifs : et si il gagnait, il ferait quoi? Il continuerai la course pour semer les organisateurs furieux? Quand on y repensait, tricher pour perdre était-ce mieux que tricher pour gagner? Son cerveau ne pouvait pas envisager ces notions complexes philosophiques et remis l'analyse structurelle de la probité à plus tard. Après son long laïus, Naoya-san eut une réponse très courte, laconique comme elle l'était depuis qu'il l'avait rencontrée. Ça ne faisait que conforter son avis sur la personne qui lui faisait face. Il mangea ses nouilles et se rendit compte que ça se refroidissait. Il engloutit donc le reste bien vite. A ce moment, Naoya-san eut l'air gênée, pour la toute première fois. Elle cherchait de l'aide pour quelque chose quand même? L'infirmière finit par lui poser une question plus ou moins directe. Les vampires? Il se gratta le nez, un peu barbouillé par l'alcool.

"Beeeeen... Tu parles des Nukekubi? Fait pas cette tête, j'viens d'une p'tite ville et question légendes, à Okinawa on est blindés. J'ai bien vu un ou deux trucs zarbs et j'me suis même un fois fritté contre une espèce de colosse qui a fini par admettre qu'il venait d'un patelin nommé Terra j'crois. Il s'est proprement évaporé un peu après mais bon, c'était pas le truc l'moins bizarre qui m'soit arrivé... Mais des Nukekubi j'en ai pas encore croisés. Ni les trucs du genre "vampire occidental". Je zonais pas mal la nuit et j'crois que t'as une bonne idée de ce qu'on y croise. Il y a des allumés super-costauds qui m'ont déjà asticotés mais j'suis trop tenace pour ces types..."

Il lui fit un clin d'oeil complice.

"Oui, je sais. C'est pas malin de me fritter contre plus fort que moi... Mais ces gars... Ils donnent l'impression que si on admet qu'on est plus faible, ils vont pas s'arrêter."

Oui, on croise vraiment des allumés la nuit. Surtout dans cette ville quand on y pense.


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