Triste solitude. ( Pv Mélisende )

Le garçon refusa de se laisser faire. Il fuit ses lèvres et cherchait à se dégager, l’invectivant avec force. Elle riait de bon cœur en l’entendant lui demander si elle voulait le violer ou si elle comptait vendre son corps.

« Me vendre, non, je n’en ai pas besoin ! Te violer, ça c’est déjà beaucoup plus intéressant ! »

Visiblement, il ne cherchait quand même pas à la frapper. Il essayait juste de se dégager d’elle mais elle resta sur lui appuyant de tout son poids et se moquant bien d’être vu.

« Allons ! Pourquoi te débattre ? Je ne te plais pas ? Toi, tu me plais beaucoup. Tu es très beau mais je suppose qu’on te l’a déjà dit, non ? »

Elle se pencha à nouveau sur lui mais plutôt que de chercher ses lèvres, Mélisende se mit à embrasser son cou.

Ryuu pencha sa tête en arrière, sentant les baisers dans le cou, c'est un endroit extrêmement sensible chez lui, si elle continuait il serait capable de prendre son pied et de pousser des gémissement. Il recula le visage de la jeune femme avec ses mains, et déposa ses mains dans son cou, afin qu'elle ne recommence pas :

- Arr...Arrête ! Ne me viole pas s'il te plaît... Une femme qui viole un homme, c'est... C'est... Ne le fait pas je t'en prie... Tu ne... Tu ne me plait pas du tout ! Tu n'es pas mon genre de femme, tu es trop vieille ! Et puis je n'aime pas les femmes... Non, on ne m'a jamais dis que je suis beau... Et puis je m'en fou ! Enlève toi de sur moi, et laisse moi partir... Tout le monde nous regarde... Va t'en...

Il lui mentait, même si elle n'était pas son genre de femme, elle l'attiré beaucoup, étrangement beaucoup plus que les autres femmes, mais pour lui une femme reste une femme, et il ne fera jamais rien avec.

- Allez enlève toi sa suffit !

Un nouvel éclat de rire s’échappa de ses lèvres quand il lui dit qu’elle était trop vieille. Son apparence physique était bien loin d’être vieille. Elle paraissait avoir 25 ans, peut-être un peu plus mais on ne la considérait pas comme « vieille », loin de là. Mais elle devait bien admettre qu’il avait raison. Son âge réel était, lui, extrême.

Mélisende s’amusait de ce jeune homme comme un chat avec une souris. Il était déjà plus ou moins acquis à sa cause.

« Tu n’aimes pas les femmes ? Voilà qui est surprenant et je n’en crois rien mais – elle devint alors plus sérieuse – c’est bien là tout le problème. Tu ne connais rien à rien et c’est pour ça que tu ne fais que gribouiller. Tant que tu ne connaitras pas le désir, l’envie et le plaisir, tes œuvres ne seront jamais exceptionnelles. Tu resteras un gribouilleur du dimanche et tu ne seras jamais un grand artiste ! »

La magicienne se décala et se releva. Elle alla récupérer ses chaussures qu’elle enfila avant de revenir vers lui.

« Tu vois, je t’ai libéré. Je ne suis pas un monstre – elle retrouva son léger sourire – Toujours pas envie de mieux me connaître ? »

Le jeune homme se releva et en fronçant les sourcils, puis il se frotta le pantalon pour retirer la terre ainsi que l'herbe qui s'était mit dessus lorsqu'il était au sol. Il attrapa son sac au sol et il passa son bras dans la anse, avant de le poser sur son épaule. Puis il se colla à la jeune femme, la fixant droit dans les yeux :

- Non, j'ai pas envie de te connaître, je préfère rester un gribouilleur du dimanche, plutôt que de faire quoi que ce soit avec toi, tu ne m'attires pas du tout, si je dois connaitre le désir et le plaisir, sa ne sera certainement pas avec toi, on ne se connait pas, et on ne se connaîtra jamais, alors fou moi la paix, sinon je te jure que sa va très mal se passer.

Il tira doucement la langue, puis tourna la tête pour chercher sa route, avant de partir en levant la main :

- Allez, salut je me tire.

Toujours le sourire aux lèvres, elle le laissa s’éloigner. Libre à lui de s’en aller. Il reviendrait bien un jour ou l’autre. S’il ne revenait pas, elle trouverait bien quelqu’un d’autre. Les proies étaient légions sur cette Terre.
 
Mélisende s’engagea dans le chemin opposé à celui qu’avait emprunté le jeune homme. Elle avait décidé de rentrer chez elle et de s’immerger dans un bon bain tiède. Vu la chaleur, ça lui ferait le plus grand bien.

[HRP : Un peu court, désolé ^^"]

[ HRP : Pas de soucis ]

Le jeune homme regarda derrière lui, hésitant... Peut être que c'est une grande dessinatrice, et qu'elle peut très bien le conseiller, lui qui aimerait faire carrière dans le dessin. Il sera les poings, il ne savait pas trop quoi faire, elle a l'air spécial, et elle n'a l'air que de penser au sexe, et Ryuu à l'impression qu'elle veut se servir de lui comme un objet sexuel... Que faire... Lui donner confiance...

Il tourna les talons, et se mit à courir vers la jeune femme en criant après elle, la main levée :

- Attend ! Attend moi s'il te plaît !

Il arriva près d'elle et se plaça en face d'elle, et lui adressa un sourire forcé :

- J'aimerais que tu me montres comment devenir un bon dessinateur s'il te plaît, montre moi comment je peux faire, tu es une dessinatrice toi aussi ? Tu dessines bien ? Tu dessines quoi ? Conseil moi s'il te plaît !

Son regard se faisait suppliant.

Le sourire de Mélisende s’étira en entendant le jeune homme la héler et revenir vers elle. Les questions se bousculèrent alors dans sa bouche. Il voulait savoir si elle-même était peintre et il voulait qu’elle lui enseigne.

Elle n’était pas peintre mais la magie fait des miracles. Elle ne dit rien mais attrapa la besace du garçon et y attrapa une feuille à moitié chiffonnée, un livre et un crayon. Elle posa la feuille sur le livre et se mit à dessiner.

Silencieusement, elle récita une formule dans sa tête et sa main commença à dessiner une vraie merveille. La magie c’est toujours bien pratique.

Elle dessinait vite et bien. Au bout de quelques minutes, elle présenta son œuvre. Le dessin représentait le paysage devant eux. Il était bien plus magnifique que tout ce que le garçon avait pu faire.

« Je ne suis pas peintre mais voilà ce qu’on peut obtenir quand on connait toutes la palette des émotions humaines »

Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent, ce dessin était une vrai merveille, on aurait dit... Une photo... Tout les détails... C'était... C'était plus que magnifique, un dessin aussi parfait... En si peu de temps. Il leva le visage vers la jeune femme :

- Apprend moi, enseigne moi les rudiments du dessin s'il te plaît, apprend moi tout... Je... Je voudrais dessiner comme toi s'il te plaît...

Son regard se fit encore plus suppliant, un sourire étiré ses fines lèvres, il attrapa la feuille qui garda dans sa main

- Je t'en prie, je veux faire carrière là-dedans... Enseigne moi s'il te plaît...

Il était naïf, il n'avait pas vu la supercherie, il pensait que cette femme était une grande dessinatrice, mais c'est faux.

« Tu n’as pas besoin d’aide. Tu dessines déjà très bien c’est juste que tu ne sais pas exprimer des sentiments dans tes dessins. C’est juste ça qui te manque ! Mais tu ne peux pas exprimer quelque chose dont tu ignores tout et que tu refuses de connaître. Si tu veux que je t’enseigne, soit mais je ne t’enseignerai pas le dessin. Par contre, je peux t’enseigner le reste ! »

Mélisende continua de sourire attendant le verdict définitif du jeune homme.

« Au fait, je me nomme Mélisende et toi, comment t’appelles-tu ? »

Un sourire encore plus grand s'afficha sur les lèvres du jeune homme :

- Enchanté, je m'appelle Ryuusei, mais appelle moi Ryuu ! Enseigne moi, je veux tout savoir maintenant, tout de suite ici ! S'il te plaît

Il ne savait pas ce qui l'attendait, il était vraiment trop naïf, lui qui pense qu'elle va lui enseigner l'art de ressentir un dessin, de ressentir ce qu'on pense lorsqu'on dessine, il allez avoir des surprises...

« Enchanté Ryuu. Tu me vois ravie de ton choix. Mais tu n’apprendras pas ici, du moins pas tout de suite – elle eut un sourire énigmatique – Allons chez moi, se sera mieux. Il n’est pas nécessaire d’attirer davantage l’attention des passants sur nous. Suis-moi ! »

Elle reprit alors la direction de son domicile. Ils marchèrent en silence jusqu’à sa maison.

Mélisende le fit entrer dans le salon[/i].

« Bienvenue chez moi, Ryuu ! »

Le mobilier était choisit avec goût mais le luxe était le maître mot.

Elle alla jusqu’à lui.

« Comme je te l’ai dit, je veux bien d’apprendre à connaître de nouvelles émotions, de nouvelles sensations mais il va falloir y mettre du tien. Je ne peux pas tout faire seule non plus ! »

Elle fit glisser sa main fine sur la joue du jeune homme avant de la faire glisser jusqu’à son torse.

« Et si tu me montrais ta bonne volonté ! Embrasse-moi ! »

Comme émerveillé par l'endroit, le jeune homme en est restait bouche bée, il n'aurait jamais imaginé que cette personne aurait pu avoir une maison aussi... Magnifique... L'endroit est très chic, très ancien mais tout étaient choisit avec gout. Lorsqu'elle glissa une main sur sa joue, Ryuu ne pu caché quelques rougeurs se parsemés sur son visage, et encore plus lorsqu'elle déposa sa main sur son torse.

- D-d'accord... Je... Je ferais de mon mieux mais... Vous embrassez pour faire quoi... Je vois pas le rapport avec mes dessins... Je...

Il pensait toujours qu'il été ici pour ses dessins, mais il se trompait complètement, mais naïf comme il est il fera n'importe quoi pour progresser dans l'art du dessin.

- Ha d'accord j'ai compris, je dois vous embrassez... Et ressentir chaque émotions et ensuite les dessiner c'est bien ça ?! Bon bah... J'y vais...

Il déposa délicatement sa main sur la joue de la jeune femme, puis la glissa jusque dans ses cheveux, avant d'approcher son visage de celui de la dame. Son regard se plongea un court instant dans celui de Mélisende, puis il ferma les yeux, et déposa ses lèvres sur celle de la sorcière. Il écarta doucement sa bouche, afin de se frayer un chemin jusqu'à la langue de sa partenaire, jouant ainsi avec celle-ci, son piercing lingual frotté doucement la langue de Mélisende. Puis il rompt le baiser et se recula :

- Et bien... J'ai ressentit... Beaucoup... de choses... Je-je dois les dessiner ?!

Le jeune homme obéit en bon petit soldat. Il embrassa la magicienne et fit même pénétrer sa langue dans la bouche de cette dernière. Sa langue joua un peu avec la sienne avant de se séparer d’elle.

Ryuu demanda ensuite s’il devait dessiner ce qu’il avait ressenti. Mélisende leva les yeux au ciel et faillit lui balancer une gifle juste pour le réveiller un peu. Décidément, elle allait devoir mettre les bouchées doubles avec lui pour arriver à quelque chose.

« Inutile de dessiner quoi que se soit ! Ça ne donnera rien ! Tu as autant d’enthousiasme qu’un escargot ! La passion, le plaisir, ça ne te dit rien ? »

C’était bien la première fois qu’un homme ne ressente pas grand-chose pour elle sauf si…

« Quand tu dis que tu n’aimes pas les femmes cela signifie-t-il que tu préfères les hommes ? »

Ryuu fit de même, il leva les yeux aux ciels, avec un petit sourire moqueur:

- Non, pas du tout, enfin j'éprouve une attirance pour certaines filles c-comme... Enfin comme vous... mais j'ose pas me rapproché sentimentalement d'une personne... Sa fait trop souffrir à ce qu'il parait, alors je préfére ne pas tomber amoureux...

Il se recula de quelques pas, essuyant ses lèvres avec son pouce.

- En fait, si je suis ici, ce n'est pas du tout pour mes dessins, c'est ça ?

La magicienne sourit.

« Oui et non. Je te l’ai dit. Tu as la technique qu’il convient ce qui te manques c’est… la vie dans tes œuvres. C’est pour ça que tu es venu. Pour apprendre à ressentir des choses, pour apprendre les sentiments, les sensations. Je ne te demande pas de les analyser, juste de les ressentir, d’avoir envie »

Elle glissa ses mains dans son dos et elle fit descendre la fermeture de sa robe. D’un geste, le vêtement se retrouva au sol laissant Mélisende en sous-vêtement de dentelle noire,  provocante.

« Toujours pas envie ? »