Le temple de Lust (Libre)

Lust avait décidé d'aller visiter le nouvel Olympe, réplique exacte de leur ancienne demeure, mais quelle ne fut pas la surprise de la déesse lorsqu'elle y arriva. Chaque temple était à sa place y compris le sien, mais dans quel état ... Le temple était vide, poussiéreux, quelques bestioles indésirables y avaient même trouvées refuge.

Partout gisaient des amphores brisées, elles étaient censées contenir les offrandes faites à la déesse mais avaient été vidées de leur contenu depuis bien longtemps. Partout des statues d'elle, brisées, jetées au sol, les sept statues représentants les sept vices. Des traces de combat, d'étranges et dégoutantes substances qui recouvrait les murs autrefois resplendissants. Lust serra les poings devant ce triste spectacle, voila ce qu'était devenu son culte en mille ans d'absence ...

Elle continua son chemin jusqu'au centre du temple, la grande statue qui l'a représentait, qui autrefois trônait majestueusement sous un voile de lumière était brisée en deux. Elle avait été transformée en refuge pour bon nombre de bestioles peu ragoutantes. La déesse venait de voir le comble de l'affront qui lui avait été fait et entra dans une colère noire, les tatouages rouges symbolisants l'aura de la colère apparurent sur son corps.

Sous l'emprise d'une colère irrépressible, les animaux commencèrent à s'entretuer, totalement incapables de satisfaire leur folie meurtrière. Lust quant à elle riait nerveusement, en murmurant, puis en hurlant sous le coup de la colère.

"Crevez ... Crevez tous ... Dégagez de mon temple ... DEGAGEZ OU CREVEZ COMME DES CHIENS !!!"

Quelques minutes plus tard, la grande salle était tapissée de sang et de cadavres. Seule une créature avait survécue et elle avait l'audace de courir vers Lust pour l'attaquer. Les tatouages rouges sur le corps de la déesse se mirent alors à briller, signe que son aura de colère était à son paroxysme. La créature stoppa nette sa course, tomba au sol, son cœur incapable de suivre le rythme que lui imposait la colère de Lust. Jusqu'au bout la créature essaya de rejoindre la déesse pour la mordre et finie par crever à ses pieds.

Les tatouages disparurent aussitôt, le temple avait au moins retrouvé un semblant de calme, même si le paysage était des plus déprimants. La déesse pleurait de rage, elle aurait voulu en tuer au moins cent fois plus pour laver l'humiliation qui lui avait été faite. Toutes ses prêtresses étaient parties, tout ses fidèles l'avaient oubliée, elle n'était plus qu'une parodie de dieux dont personne ne se rappelait. Elle finit par s'asseoir sur ce qu'il restait de sa statue, pensive.

Le zèle, la fidélité. La soumission totale et complète peut-être. Autant de mot qui pouvaient définir ce qu’Alana était envers sa déité et son temple. Jamais une tâche n’était trop ardue, trop fatigante, trop éprouvante, trop salissante, trop déshonorante lorsqu’il s’agissait d’accomplir quelque chose pour Aphrodite. Bien sûr, elle était préservée des tâches les plus ingrates, les prêtresses se servant de leur magie pour se simplifier la vie au maximum, mais quand bien même ça n’aurait pas été le cas, Alana les auraient tout de même faites de bon cœur ces tâches. Parce qu’elles étaient pour la divine Aphrodite, et que rien n’était trop beau pour elle.

Aussi, ce matin là comme tous les autres matins s’était-elle levée aux Aurores. Elle n’avait pas pris le temps de flemmarder au fond de son lit, préférant l’activité à la paresse. A n’en pas douter, des sept vices elle n’en possédait que deux. La luxure, évidemment, et la gourmandise. Pour le reste, elle n’était ni paresseuse, ni colérique, ni envieuse, ni jalouse, ni orgueilleuse. Par contre… Elle compensait tous ces vices par l’exacerbation des deux autres. Aussi adorait-elle tout ce qui était sucré, et mangeait parfois bien plus que ce qu’elle devrait (la pratique d’acrobaties physiques lui épargnant les surplus calorifiques), et bien sûr, question luxure… C’était une prêtresse de la déesse de l’amour, aussi était-il normal qu’elle aie constamment envie d’honorer sa déesse ! Et quelle envie… Ca serait désagréable, les choses en iraient différemment. Mais c’était tellement… Jouissif. Pourquoi se priver ?

Il n’y a pas de raison, donc. Rejetant ses draps, Alana sortit du lit, où elle dormait nue, et gagna le petit coin de sa chambre, pour quelques ablutions rapides à l’eau claire. La fraîcheur du liquide lui éclaircit les idées, et après avoir enfilé une de ses robes de prêtresses qui ne laissaient de la place qu’à une imagination suggestive, c’est à dire que le décolleté en était profond et que les tissus enchevêtrés composant le bas étaient transparents, hors mieux ceux opaques qui cachaient  l’intimité de la prêtresse, et fila vers les cuisines. Encore une matinée à préparer des mets pour les différents Dieux et Déesses. Sauf que cette fois, elle fut rejointe dans son entreprise par l’une de ses sœurs, qui avait entendu les grandes Prêtresses parler du retour d’une déesse oubliée. La déesse des vices. Un soupir fut poussé par la rousse, qui reprit sa besogne, pour un Dieu supplémentaire. Cette fois, elle leur avait à tous préparé des Cygnes farcis, dont elle avait gardé les plumes et les ailes intactes afin d’en faire des présentations, comme s’ils eurent été encore vivants. Sur un lit de courgettes découpées en rondelles et disposées autour, jointes à des tomates, c’était coloré et délicieux, elle en était certaine. A l’aide sa magie, elle réduisit les plats et les porta tous, l’un après l’autre, aux temples des différents Dieux où elle leur rendait leur taille initiale. Elle termina par le temple de la nouvelle déesse.

Ce qu’elle vit en arrivant la consterna autant que ça l’étonna. Le temple était dans un état déplorable, et surtout il était désert. Quoique c’était normal losqu’un culte venait à être oublié. Ayant déjà commis l’erreur d’entrer dans un temple qui n’était pas celui de sa déesse sans y avoir été invitée au préalable, Alana préféra ne pas reproduire deux fois cette erreur. Aussi s’approcha-t-elle jusqu’aux entrées et rendit-elle sa taille normale à son plat, avant de s’agenouiller avec docilité.

« Déesse Lust ? Je vous apporte une offrande. »

Point de paroles superflues supplémentaires, elle tendit comme elle put le plat dans la direction du temple, attendant une manifestation ou une autre.

Lust avait tenu à garder le temple en état pour quelque temps, histoire de réfléchir et de se rappeler dans quel état était son culte. Soudain une voix vint la tirer de ses pensées, une voix de femme. Celle-ci semblait lui apporter une offrande.

Bien quelle ait le pouvoir de faire apparaitre une quantité illimitée de nourriture elle appréciait énormément les offrandes. Elles étaient le symbole du dévouement des humains envers leurs dieux et étaient toujours particulièrement soignées. Plus que l'offrande elle même, c'était l'attention avec laquelle elle avait été préparée qui touchait réellement les dieux.

Il lui paru tout de suite qu'il y avait deux évidences dans cette situation. D'une, c'est que cette jeune femme ne semblait pas vouloir rentrer dans le temple sans son accord, ce qui était tout à son honneur et la déesse apprécia l'attention. Et de deux, qu'il était particulièrement humiliant de recevoir son premier visiteur depuis mille ans dans un temple aussi mal entretenu.

Elle attendait un signe? Lust allait lui faire un signe si énorme que même un aveugle le verrait dans ce cas et qui règlerait les deux problèmes. Elle se leva de sa statue brisée et sauta au sol, à peine l'eut elle quittée qu'elle se reconstitua comme neuve. Bien qu'elle aurait apprécié que des humains rénovent son temple il lui était insupportable de le laisser dans cet état. En quelques secondes des mois entiers de travail humain furent accomplis, les statues se reformèrent encore plus belles qu'il y a mille ans. Puis toute la crasse se décolla des murs pour disparaitre purement et simplement.

Le temple était de nouveau resplendissant, de gigantesques voiles de lumière s'abattaient sur les statues en provenance du plafond. Le temple était si lumineux naturellement qu'il était inutile de l'éclairer, cependant toutes les torches s'allumèrent subitement, les unes après les autres. La première à s'allumer fut celle qui était la plus proche d'Alana et elles s'allumèrent toutes dans l'ordre, traçant le chemin que la jeune femme devait prendre pour rejoindre Lust. Si elle voulait un signe, celui-ci devait être suffisamment clair.

La déesse fit apparaitre un grand trône d'or devant son énorme statue, ainsi que du vin et quelques plats pour la décoration. Elle changea également de tenue, revêtant une étrange robe qui ressemblait plus à un bikini tant sa peau était découverte. Mais elle était suffisamment raffinée pour faire ressortir sa divinité et émerveiller son invitée. Elle s'installa alors confortablement dans son trône et attendit que la prêtresse la rejoigne avec une certaine impatience.

(La robe --> http://gelbooru.com/index.php?page=post&s=view&id=155920 )

La moindre des choses à reconnaître était... Qu'on avait pas tous les jours l'occasion de voir un temple en ruines renaître de ses cendres! Vraiment, l'omnipotence des Dieux était quelque chose de surprenant. Alana n'aurait pas apprécié d'être omnipotente, parce que tout devenait trop facile et elle n'avait pas envie de perdre l'estime que l'on gagne quand on accomplit quelque chose. En effet, la prêtresse estimait que le sentiment d'accomplissement, qu'il soit amoureux, sexuel ou autre, était le plus gratifiant des sentiments. C'est vrai, à chaque fois qu'elle avait bien fait quelque chose, elle ne gagnait pas en orgueil, mais elle était fière, fière que sa tâche plaise aux Dieux et fière d'être parvenue à les satisfaire. Elle était heureuse quand c'était le cas, et jamais personne n'était parvenu à la faire changer d'avis. Ca ne serait donc pas aujourd'hui que ça commencerait, qu'elle aurait honte de se montrer si servile. Bien au contraire.

L'invitation véhiculée par les torches, délimitant son chemin comme de petites loupiotes illuminent les pistes d'atterrissage des avions, fut interprétée comme telle par Alana, qui prit son temps pour la savourer. La déesse lui faisait un grand honneur, en l'accueillant dans son temple et elle-même qui plus est. La prêtresse ne devait pas montrer trop d'impatience ni se montrer trop audacieuse, ça n'était pas son rôle. Prenant des précautions pour ne pas renverser son plat, Alana se releva et entra, avançant d'un pas décidé mais respectueusement lent vers Lust. Discrètement, elle s'émerveilla des décors et apprécia le goût de la Déesse ainsi que la vue qu'elle lui offrait d'elle-même. C'était une très belle jeune femme, à l'apparence tout du moins, avec une tenue des plus... Affriolantes. Presque nue, elle ne laissait que peu de place à l'imagination! Pourtant, celle de la prêtresse allait bon train. Alors qu'un petit et doux sourire naissait sur ses lèvres, elle s'imaginait en compagnie de la déesse honorant sa comparse, la déité de la prêtresse. Elle n'en oublia pas le lieux où elle était ni avec qui elle était pour autant cependant, le prouvant en s'agenouillant à nouveau devant Lust, à une distance respectueuse, tendant le plat vers elle. La tête baissée bien évidemment, elle regardait le carrelage et non pas la Déesse.

"Pour vous souhaiter un bon retour parmi nous Déesse, je me suis permis de vous préparer une offrande. Espérant de tout mon coeur qu'elle soit à votre goût."

Aussi cruelle quelle puisse être en temps normal, Lust fut l'exacte contraire lorsque la jeune femme s'agenouilla devant elle en lui présentant une magnifique offrande. Elle avait un regard d'une extrême douceur, presque maternel, elle était totalement méconnaissable. Il n'y avait que deux choses qui étaient capables de la toucher au plus profond d'elle-même, l'amour de sa sœur et la dévotion des humains. Hors cette jeune femme était la dévotion incarnée, pas un seul mot de trop, une attitude si respectueuse, presque trop, sans compter cette sublime offrande qu'elle avait sans nul doute préparé elle-même.

La déesse arborait un tendre sourire, contrastant totalement avec la colère qui s'était abattue sur ceux qui avaient osé profaner son temple. Elle prit une voix tout aussi douce que son attitude et lui répondit ainsi :

"Hum ... Quelle offrande? Ce superbe plat ou la superbe jeune fille qui me l'apporte?"

Bien quelle ait répondu sur le ton de la plaisanterie Lust n'en pensait pas moins, elle se leva et glissa sa main sous le menton de la jeune fille pour relever doucement sa tête. Elle plongea son regard dans le sien et poursuivit :

"Tu aimes à ce point ce carrelage? En tout cas, je te remercie pour l'offrande et je pensais t'inviter a y gouter avec moi. Après tout, ça faisait mille ans que ce temple était clos il est grand temps de retrouver un peu de mon sens de l'hospitalité."

Lust fit comme si elle comptait s'asseoir dans le vide, lorsqu'une chaise fit son apparition derrière elle, puis une petite table sépara les deux jeunes femmes supportant désormais le poids du plat. Une deuxième chaise fit son apparition à côté de la prêtresse tandis que la déesse l'invitait d'un geste de la main à s'asseoir.

"Puis-je connaître ton nom?"

La servilité permettait à Alana de jouir d'avantages auxquels elle n'aurait jamais songé aspirer. La bienfaisance de Lust par exemple. La prêtresse rousse n'avait jamais demandé obtenir de traitement de faveur, mais elle était flattée que ses attentions soient appréciées au point de les lui conférer, alors même qu'elle n'en espérait pas tant. On serait tenté de supposer qu'Alana était devenue hypocrite en voyant que certaines de ses actions étaient récompensées. Qu'elle feignait la dévotion et la soumission. Mais de deux choses l'une. D'abord, qu'elle feinte ou non, le résultat était le même. Les Dieux avaient une esclave soumise comme nulle autre pareil et des offrandes à foison. Et ensuite... Quel intérêt avait-elle à feindre? Elle était nourrie, logée, blanchie, belle et jeune pour toujours, sous la protection d'Aphrodite et avait le droit, même le devoir, de s'envoyer en l'air avec toutes les personnes et choses possibles... Alors pourquoi feindre quand tout se passait à merveille? Alana était heureuse de sa vie et de sa condition, et ce bonheur transpirait par tous les pores de sa peau, à travers les offrandes magnifiques qu'elle dédiait aux Dieux et à ses actions désintéressées envers eux et ses soeurs. Tout son coeur n'était empli que d'amour pour eux. Certains avaient une part plus importante que d'autres, mais tous étaient aimés par elle. Et Lus ne dérogeait pas à cela.

La question de la déesse fit sourire la rouquine. Gardant la tête baissée, elle se permit de répondre sur le même ton.

"Les deux Déesse, si cela est votre volonté!"

Elle ignorait cependant si, quand Lust glissa ses doigts sous son menton, c'était pour la punir de ses paroles ou pour une autre raison. La réponse lui vint peut de temps après, alors que les yeux de la prêtresse se faisaient doux pour la déesse. Elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'elle la défiait en la regardant dans les yeux, juste lui montrer qu'elle respectait sa volonté. La question du carrelage la fit sourire avec une légère gène, elle se redressa cependant et posa délicatement le plat qu'elle avait préparé sur la table que Lust avait faite apparaître. Après son invitation, elle s'assit, une jambe sous les fesses et l'autre dans le vide, avec une grâce féline. Elle ne toucha cependant pas au plat en premier, c'était à Lust de lui montrer la voie à suivre. Elle lui répondit cependant avec un sourire.

"Je m'appelle Alana, déesse. Je suis une prêtresse de la déesse Aphrodite."

Elle imaginait que Lust le savait, les Dieux étaient omniscients après tout, mais elle voulait lui épargner d'avoir à poser la question. Elle espérait avoir bien fait.

Bien qu'omniscients, la plupart des dieux laissaient cette aptitude au placard de temps en temps, préférant avoir la surprise de certaines réponses. C'est pourquoi alors que Lust s'apprêtait à dire à la prêtresse quelle avait un joli nom, elle se stoppa net. Elle reprit tant bien que mal son apparence sereine et d'une voix entre nostalgie et étonnement répondit :

"Ah ... Aphrodite ..."

Elle retrouva le sourire et rougit quelque peu en se remémorant sa sœur bien-aimée quelle désirait tant revoir.

"Tu as bien choisis la déesse que tu voulais servir, elle est très belle et incarne la beauté et l'amour à la perfection. Et il est probable que tu l'ignore mais je suis sa petite sœur."

Elle saisit alors l'une des tomates qui entourait le cygne farcit et la porta à sa bouche invitant par la même occasion Alana à se servir. La brusque évocation de sa sœur lui avait rappelé à quel point celle-ci lui manquait, à quel point elle aurait voulu la serrer dans ses bras, l'embrasser. C'est pourquoi la déesse posa par la suite une étrange question à la prêtresse.

"Dis moi? Tu as déjà rencontré Aphrodite? Si tu peux lui parler ... Tu pourras lui dire que j'aimerais la revoir?"

Lust eu un petit sourire avant de continuer à manger, pensant que sa sœur avait toujours aussi bon goût pour les femmes, il suffisait de regarder Alana. Tout en mangeant la déesse regardait la prêtresse en repensant à sa réponse : "Les deux Déesse, si cela est votre volonté!". Elle se dit que justement les deux l'intéressait, mais que la deuxième offrande méritait d'être longuement savourée, au même titre que la première d'ailleurs mais dans des proportions supérieures.

C'est ainsi que la divinité ne quitta pas Alana des yeux de tout le repas, lui lançant des regards particulièrement expressifs. Et quand la prêtresse eu un peu de jus de tomate sur la joue, lust ne se préoccupa pas de savoir si elle l'avait fait exprès ou non. Son bras se tendit vers la jeune femme tandis que son doigt ramassait tendrement le jus sur son visage, puis elle porta ce même doigt à la bouche d'Alana.

"Attention de ne pas te salir ma belle."

Son doigt passa la barrière de ses lèvres pour y déposer le jus perdu tout en caressant sa langue, pour ce faire Lust avait du se pencher au dessus de la table et offrait une vue imprenable sur sa poitrine à la prêtresse. Lorsque son doigt fut plus que bien nettoyé, la divinité le retira et fit glisser le revers de sa main sur la joue de son offrande avant de continuer à manger.

A la réflexion, à voir le visage de Lust quand Alana lui avait avoué servir Aphrodite, la prêtresse se demanda si elle avait eu une brillante idée et se tassa légèrement dans sa chaise. Dans les vices, il y avait la jalousie et la colère, et elle avait bien vu comment avaient terminés tous les animaux. Même si elle pourrait ressusciter avec l’aide de sa magie et de la grâce d’Aphrodite, Alana n’avait aucune envie de souffrir et encore moins d’attirer les foudres de la déesse sur elle. Imaginez qu’elle la prive de son vice de luxure ! Ca serait la pire punition qu’elle ne pourrait jamais lui infliger ! Pire que la mort ! Mais Lust semblait, au contraire de ce qu’Alana redoutait, bien disposée à l’égard de sa maîtresse, ce qui rassura la jeune femme qui sourit aux compliments de la déesse pour la sienne.

« Je l’ignorai en effet. C’est un grand honneur pour moi de vous rencontrer Déesse. »

Elle inclina légèrement le buste en signe de respect et se servit à son tour, piochant d’abord une rondelle de courgette avant de se mettre à défaire consciencieusement la décoration du signe, mettant les ailes de côté. Elle les avait transformées en éventails avant de les remettre à leur place, elles lui serviraient peut-être un jour. Les plumes de cygnes étaient toujours très agréables. La viande était cuite à point, elle se détachait des os sans peine et le trajet l’avait refroidie juste assez pour qu’elle puisse être déguster sans risquer de brûlure. Mais une fois encore, la jeune femme laissa le loisir à la déesse de se servir en premier. Elle releva les yeux vers Lust à sa question et s’empara d’une tomate qu’elle comptait manger, attendant d’avoir répondu pour cela.

« Je regrette, mais Aphrodite ne m’a pas encore fait la grâce de m’apparaître. Néanmoins, je suis certaine qu’elle écoute nos prières, aussi je prierai pour vous Déesse, et lui dirai ce que vous venez de me confier. »

Souriant d’un air tranquille et docile, rendant ses regards lubriques à la déesse des Vices, Alana croqua dans la tomate. Distraite par les courbes avenantes de l’apparente jeune femme qu’elle avait en face d’elle, et dont les yeux suivaient les virages et paysages offerts par cette vue avec discrétion, elle ne s’aperçut pas que sa joue avait accueilli un peu de jus rouge du fruit qu’elle était en train de manger. La réaction de Lust, qui ne manqua pas ce détail elle, fut loin de lui déplaire. Aussi, quand le doigt de la déesse fut à portée de ses lèvres charnues, elle n’hésita pas à l’accueillir entre elles, sa langue passant contre cet index intrusif avec douceur alors qu’elle ôtait du doigt divin toutes les particules de tomate qu’il aurait pu porter. Alana avait très envie de toucher, d’embrasser aussi, la poitrine avenante de la déesse des Vices qui s’exhibait devant elle, mais c’aurait été trop cavalier sans invitation plus directe. Aussi resta-t-elle sagement assise sur sa chaise, quoique ses pommettes se tintèrent légèrement de rose sous l’action de l’excitation naissante.

« Si en me salissant j’ai droit à vos attentions Déesse, pardonnez ma franchise, mais je crois qu’au contraire je me salirai bien plus… »

Les prêtresses d’Aphrodite étaient les premières à entrer dans ce genre de jeu, c’était dans leur nature. Si ça faisait grimper les humains aux rideaux, elle espérait ne pas être allée trop loin avec la déesse.

La déesse eut un petit sourire à peine perceptible lorsqu'Alana parla de se salir d'avantage pour elle, bien que l'idée soit tout à fait alléchante Lust avait d'autres projets similaires. C'est ainsi quelle fit tomber d'un geste tout sauf innocent une petite rondelle de courgette dans son décolleté, attendant avec impatience la réaction de la prêtresse. Afin de l'encourager à prendre les devants la déesse tenait à la rassurer :

"Pourquoi devrais-je pardonner ta franchise? Il n'y a rien à pardonner au contraire, les personnes qui assument leurs envies et essaye de les satisfaire sont de plus en plus rares. Alors rencontrer une jolie femme qui ne demande qu'à vivre selon les principes de ma sœur, ainsi qu'une partie des miens par extension ..."

Lust fit tourner la rondelle de courgette du bout de son doigt, étalant celle-ci sur son opulente poitrine par la même occasion jouant avec ce jouet improvisé pour préparer son invité à la suite. Elle voulait que cette journée reste à jamais marquée dans la mémoire de la prêtresse et elle voulait aussi quelle revienne la voir par la suite. C'est pourquoi elle poursuivit :

"Tu sais Alana ... Contrairement à Aphrodite qui est capable de donner aux humains de l'amour sous toutes les formes possibles et imaginables, je ne suis capable que de te donner de l'amour physique. Néanmoins je tiens à te faire cadeau de ce moment, j'espère qu'il te sera agréable. J'ai sentit que tes deux péchés préférés étaient la luxure et la gourmandise, que dirais-tu si je te proposait de les ressentir comme jamais auparavant?"

La peau de Lust fut tout à coup recouverte de tatouages roses sur le côté droit de son corps et de tatouages verts sur le côté gauche. Libérant respectivement les auras de la luxure et de la gourmandise en même temps. L'aura de la luxure provoquait une excitation incontrôlable et considérablement amplifiée, ainsi qu'une sensibilité extrême au toucher et l'aura de la gourmandise provoquait une envie irrépressible de manger, tout en décuplant le sens du goût.

La table et les chaises disparurent tandis qu'une grande piscine s'ouvrait sous leurs pieds, plongeant les deux femmes dans une boisson aux propriétés aphrodisiaques et dont le goût était particulièrement raffiné. Le liquide rendait quelque peu transparent les habits de la déesse et celle-ci s'était adossée au rebord, attendant qu'Alana vienne vers elle.

Vile et tentatrice rondelle de courgette… Encore plus appétissante au creux de ce décolleté généreux… La libido d’Alana s’éleva d’emblée alors qu’elle voyait déjà sa langue récupérer chaque parcelle de légume et s’abreuver du contact de cette peau fine et ferme. Oh que oui elle en avait envie… Mais elle ne devait pas perdre de vue qu’elle était en face d’une déesse et qu’elle devait donc se maîtriser un minimum pour afficher au moins la soumission si elle ne pouvait rester stoïque face au désir que faisait naître en elle la déesse des Vices. Et elle ne le pouvait pas, rester stoïque. Les yeux rivés sur la rondelle de courgette, elle s’approchait lentement, sans s’en rendre compte d’elle, comme hypnotisée. Ce fut la voix même de Lust qui rompit le charme. Alana cilla plusieurs fois et secoua légèrement la tête, avant de relever enfin les yeux vers la déesse, un sourire d’excuse sincère aux lèvres. Elle était désolée de s’être ainsi laissée emporter. Néanmoins, à l’écoute des paroles de la déesse, elle se dit que finalement, cette rondelle et ces quelques phrases étaient une invitation. Oh oui, elle espérait bien que c’en était une… Et le doigt de la déesse qui narguait sa langue… Elle le lui ferait payer également, en temps et en heure.

Mais une fois encore, elle dû détacher son attention de ces seins qui lui faisaient tellement envie. C’est un regard interrogateur qu’elle leva vers la déesse des Vices. Ferait-elle ça pour elle ? Alana en serait ravie et très honorée, se demandant même si elle ne mourrait pas de plaisir si Lust accédait à ce privilège.

« Déesse… Ca serait un trop grand honneur pour moi… »

Evidemment, elle ne se serait jamais permis de contredire une déesse. Surtout quand cette dernière avait déjà pris sa décision. Les deux auras de la déesse eurent l’effet escompté sur la prêtresse qui sentit son intimité commencer inexplicablement, d’ores et déjà, à s’humidifier. Ses appétits, sexuels et gourmands s’éveillèrent de concert, lui donnant plus faim qu’elle n’avait jamais eu. Faim de chair, faim de sexe, faim de sucre… Faim de vie. La prêtresse commençait tout juste à s’acclimater à l’omnipotence de la déesse, aussi l’apparition de la piscine ne la surprit pas. Par contre, le liquide, vu qu’elle était en face d’une déesse du sexe, devait être autre chose que de l’eau. Aussi, après avoir glissé de sa chaise, Alana ancra-t-elle ses yeux violines dans ceux de la déesse et plongea-t-elle ses mains dans le liquide dans lequel elles trempaient. En recueillant au creux de ses paumes, elle les leva au-dessus de sa tête et fit couler le liquide dans sa bouche, laissant exprès l’eau s’écouler également par la commissure de ses lèvres et tracer des sillons le long de son cou et de sa poitrine. Sa toge de lin devint également transparente alors que, ses sens en éveil et une folle envie de sexe la tenaillant, elle s’approchait comme une prédatrice, avec lenteur, ondulant des hanches, de la déesse. Alana ne s’arrêta qu’une fois suffisamment proche pour que leurs deux poitrines se frôlent.

« Permettez… »

Avec lenteur, pour que Lust puisse l’en empêcher si elle le désirait, les mains d’Alana se hissèrent jusqu’à la poitrine qu’elle convoitait depuis de trop longues minutes et serrèrent avec douceur les deux orbes l’un contre l’autre, alors que sa bouche, partant du cou de la déesse où elle s’était réfugiée, descendait lentement jusqu’au creux de ces seins pour récupérer la courgette indiscrète qui s’y était glissée sans autorisation. La langue de la prêtresse s’acharna donc à débarrasser la peau parfaite de Lust de chaque parcelle de nourriture. Et même quand ce fut le cas, elle se refusa à les quitter déjà, préférant passer ses doigts sur ces seins, décrivant de douces caresses sans jamais les relâcher, titillant du bout de ses index les mamelons de la déesse à travers le tissu.

Comme attendu le "cadeau" de Lust semblait être apprécié par l'humaine, il faut dire que peu de femmes avaient subie les effets de ses auras tout en étant consentantes. Mais ce qu'ignorait la prêtresse au moment où elle se jetait sur la divine poitrine c'est que Lust aimait jouer avec ses conquêtes avant de les satisfaire. Elle ne ferait d'ailleurs pas exception à la règle, peu être même que la déesse prévoyait de jouer avec elle un peu plus qu'avec les autres, histoire de faire durer le plaisir.

La divinité laissa donc Alana jouer un peu avec sa poitrine, un petit sourire aux coins des lèvres, puis elle déposa un doigt sur son front et l'éloigna lentement de quelques dizaines de centimètres. Elle lui dit alors d'un ton faussement surprit de sa réaction :

"Allons, allons ... Que fais tu donc? J'ai beau te faire un cadeau il ne te sera pas donné pour autant ma belle, mais je pense que tu n'as pas l'intention de reculer de toute façon."

Le pied de Lust glissa lentement dans l'eau jusqu'aux jambes de la prêtresse, caressant tendrement ses pieds, puis remontant, tout aussi lentement pour finalement se stopper sur l'intérieur de ses cuisses, zone particulièrement sensible. Elle la caressa longuement de cette façon, avec une infinie tendresse, elle voulait la rendre folle de désir avant de lui accorder son présent.

"Je veux que tu me montre que tu mérite mon cadeau, endure tout ce que je te ferais sans gémir, sans crier, sans produire le moindre son, résiste. Si tu réussis, j'exhausserais tout tes fantasmes les plus inavouables et serais à ta disposition jusqu'à demain matin. Cependant si tu échoue, je devrais te punir de m'avoir déçue et ton corps risque de très mal le supporter crois moi."

La soit disante punition à laquelle pensait Lust n'avait rien de terrible, mais elle voulait motiver l'humaine à lutter de toutes ses forces pour gagner, elle voulait la mettre dans un état d'excitation extrême et prolonger cet état le plus longtemps possible avant de la satisfaire. C'est ainsi que son pied remonta pour venir lentement glisser le long de la fente humide d'Alana, titillant cet endroit ô combien sensible avec un certain sadisme dans le geste, le faisant le plus doux et insoutenable possible.

Ah cruelle déesse, et oh cruel index divin, qui osait priver la bouche empressée d’Alana du support de la douce poitrine de Lust après une invitation lancée aussi grosse qu’un panneau publicitaire. C’était encore pire que de retirer sa tétine à un bébé… Et Alana dû se faire violence pour se contraindre à accepter de suivre le mouvement qu’imposait la déesse des vices à son corps. Elle ne pouvait, volontairement, s’y soustraire et le lui refuser. Ca serait une trop grande marque d’irrespect. Alors, aussi difficile que ça fut, la rouquine dû se contraindre et se soumettre aux désirs de la déesse, sa bouche quittant sa peau douce.

C’est une expression contrite qu’afficha la prêtresse quand Lust lui demanda ce qu’elle faisait. Après tout, peut-être n’était-ce pas une invitation mais toute déesse qu’elle soit, en exacerbant le désir qu’elle avait d’elle et qui n’avait pas vraiment besoin de ça, Lust ne pouvait s’attendre à ce que la rouquine qui lui faisait face refoule ses envies. C’était trop cruel que de la séparer comme ça entre deux idéaux. D’un côté, il y avait la soumission qu’elle devait observer devant la déesse, de l’autre les préceptes de sa déesse à elle à respecter… Elle ne serait navrée pour Lust, mais si elle devait faire un choix, il n’y avait pas photo. Elle n’irait sans doute jamais jusqu’à violer Lust, comment l’aurait-elle pu de toutes façons ?, mais elle aurait grandement insisté pour partager les plaisirs de la chair avec elle.

Peut-être que tout n’était pas perdu d’ailleurs, parvint à espérer Alana de par les caresses dont la dispensa la Déesse. Ces gestes, aidés par l’aphrodisiaque que venait d’avaler la jeune femme, la firent frissonner de plaisir. Distraite ainsi, elle eut bien du mal à se focaliser sur les paroles de Lust, paroles qu’elle eut du mal à assimiler entièrement, quoiqu’en saisissant le sens global. Rester muette : bien. Crier : pas bien. Voilà qui ne serait pas forcément extrêmement compliqué. Les yeux d’Alana se fermèrent doucement et sa tête s’inclina sur le côté alors qu’elle prenait le parti de se laisser aller à la volupté des passages du pied de Lust sur son intimité. Elle affichait un sourire béat, sans qu’aucun son n’en sorte cependant. La déesse des vices avant sans doute sous-estimé la rouquine. Mais elle se reprit juste, le temps de gagner le bord et de s’y asseoir. Ca serait toujours mieux que de rester debout, et elle n’était pas certaine qu’assise dans le bassin elle puisse garder la tête hors de l’eau.

« Pendant que vous me toucherez, aurais-je le droit d’en faire de même déesse ou bien devrais-je m’en dispenser ? Si tel était le cas, permettez moi de vous conseiller de m’attacher les mains dans le dos… Car avec tout le respect que je vous dois, vous êtes tellement belle que c’en serait trop difficile pour moi que de résister à la tentation de vous toucher aux dépends de ma seule volonté. »

Sereine avec ses aveux, elle n’éprouvait pas la moindre honte. Après tout, tout ce qu’elle avait dit était la vérité. Et, de bonne volonté, elle croisa ses poignets dans son dos pour que Lust voit qu’elle n’était pas hypocrite et ne faisait pas ça pour décupler son propre plaisir. Du reste, elle ne prenait aucun plaisir aux pratiques sadomasochistes.

"Hum ..."

Le pied de Lust poursuivi ses attouchements avec une certaine dextérité tandis que la déesse semblait réfléchir à une réponse appropriée aux aveux de la jeune femme. Elle fini par répondre d'une voix perverse :

"Eh bien tant que tu fais des efforts pour te retenir je ne vois aucune objection à ce que tu profite de mon corps, en tant que déesse de la luxure je suis faites pour ça après tout. De plus, j'apprécie beaucoup ta franchise, rien ne m'énerve plus que celles qui se mentent à elles mêmes en se prétendant innocentes et vierges."

Tout à coup son pouce de pied pénétra lentement la fente humide d'Alana, tout en douceur, très lentement afin quelle puisse apprécier le moment à sa juste valeur. Cependant il ressortit aussi vite qu'il était entré et la déesse prit les mains de la prêtresse dans les siennes avant de la tirer lentement à elle. Elle la regardait dans les yeux avec une lueur perverse sur le visage tandis que leurs visages se rapprochaient lentement l'un de l'autre.

Soudain, de longues cordes vinrent immobiliser la prêtresse qui se retrouva bras et jambes écartés à quelques centimètres de la divinité. Les cordes étaient suffisamment douces pour ne pas la blesser même si elle décidait de se débattre, mais suffisamment solides pour quelle soit incapable de se dégager.

La vile tentatrice approcha lentement ses lèvres de sa proie, sa langue lécha doucement le cou d'Alana la torturant agréablement. Ses mains se glissèrent sur ses fesses, sur l'intérieur de ses cuisses, sur sa poitrine. Lust explorait lentement chaque parcelle du corps de la jeune fille, lui donnant un plaisir continu mais bien insuffisant pour la satisfaire. La prêtresse était en train de comprendre à ses dépends que la déesse était une habituée de ce genre de pratiques, ses doigts ne touchaient que des zones sensibles de son corps, lui provoquant plus de plaisir que n'importe quelle autre femme.

La tête de Lust bascula alors dans l'opulente poitrine de la jeune femme, la suça et la lécha avec une tendresse infinie. Elle voulait quelle craque, quelle s'abandonne entièrement à ses caresses, d'un autre côté elle aimerait aussi qu'elle gagne et puisse être satisfaite comme jamais auparavant. Pour ce faire Lust se rapprocha un peu plus, collant son intimité à la jambe de la prêtresse et faisant d'amples mouvement de vas et viens avec son bassin pour stimuler la belle prêtresse.

Prendre ou pas de l'aphrodisiaque ne changeait rien aux préférences en matière de sexe de la prêtresse. Certes, elle aimait la tendresse et la volupté dans la forme, mais dans le fond, elle adorait les rapports où chaque partie laissait s'exprimer ses désirs, où chacun trouvait son compte en se révélant tel qu'il était vraiment, pour ressentir une liberté dans l'acte, une liberté dans le plaisir, pour une jouissance inégalable. De ce fait, les caresses de Lust, aussi délicieuses soient-elles, lui procuraient autant de plaisir que... Du chocolat comble une dépressive en mal d'amour. C'était délicieux, sans conteste, mais bien insuffisant pour la faire crier comme Lust l'espérait et le redoutait à la fois.

En même temps, la rousse aurait fait une bien piètre prêtresse des plaisirs s'il était si facile que cela de la faire hurler. En temps habituel, elle en rajoutait pour le plaisir de ses compagnes et compagnons, mais puisque Lust l'avait mise au défi, rien ne l'empêchait de montrer à quel point elle pouvait se montrer difficile à satisfaire.

Les cordes qui vinrent lier ses membres la firent sourire. Voilà qui promettait. Afin d'assurer sa prise et non pas dans le but de tirer sur les liens pour se délivrer, les doigts de la jeune femme se refermèrent sur les cordes, permettant ainsi à cette dernière de bander ses muscles et d'avoir un minimum de tenue. Un semblant de contrôle qu'elle n'avait évidemment pas. Non, elle était livrée corps et âme à cette déesse aux sept facettes. Certaines étaient délicieuses, celles auxquelles Alana avait la chance d'avoir affaire, et d'autres l'étaient beaucoup moins. Comme la colère. Aussi la prêtresse espérait bien ne jamais en venir à contrarier cette entité à part entière et vieille comme le monde, quoiqu'aussi fraîche qu'une rose à peine éclose en apparence.

Alors elle laissa ses yeux se fermer et profiter de l'instant, des douces caresses de la déesse qui éveillaient sa peau, la faisaient chauffer et frissonner sous ses doigts.

"Déesse... Vous trichez... Comment puis-je profiter de votre corps ainsi entravée?"

Ca n'était pas une plainte, loin de là, juste un constat amusé de la situation. Alana n'était pas inquiète. Elle savait que son tour pour jouer tout son saoule avec le corps de Lust viendrait. Son petit sourire en était une preuve manifeste.