Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > La zone industrielle

Ce temps qui nous a manqué - ft Claire

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Red King:
Sur le plateau de tournage, tout le monde est en branle bas de combat, du moins, c'est ce qu'aurais aimé le directeur. Sauf que ce n'est pas une grosse série à gros budget, qu'est-ce que sa change ? Bah que c'est sa 2ième série et qu'il a dû embaucher des techniciens débutants, pareils pour les acteurs, et actrice. Que tout le monde est nerveux et que personne n'est clairement assuré, de son rôle ou de ses compétences.

Même ceux qui ont dû métier sont un peu en difficulté, car ont ne leur donne pas les directives, tout prend du temps à se mettre en place et chacun peine à trouver son emplacement. SA bonne loge, sa place de parking, etc...
Est-ce que le directeur est trop nerveux ou juste un type chiant ? En tout cas il gueule au microphone et sa n'aide pas grand monde. Il s'y croit trop ? Certainement, sa première série fut un huit clos, donc encore moins de budget et de personne, là il a au moins tripler le nombre de salarié et donc de personne à gérer.

Je l'observais s'époumoner sur ces pauvres techniciens, qui, ne se rappelleront certainement pas de tout, temps le brouhaha les forces à se boucher les oreilles. Bien que j'aime le chaos, j'apprécie aussi de voir les choses évoluer, tirant une dernière bouffé d'une fausse cigarette (m'entraînant à feindre de fumer quoi), je vins dans son dos et lui claqua celui-ci, le stoppant net.

- Allons Hinotsuki-sempai, je sais que vous êtes excité, et je le suis tout autant que vous, mais vous faites peur à vos kouhai. Inspiré et souffler, sa va vous aidé.

Se retournant il me fusilla du regard et ouvrit la bouche avant que je ne plonge mon regard dans le sien, un regard de braise, mais pas celui qui vous exulte, plus celui qui aurait la tendance à vous brûler si vous l'approchez trop. Son poing lever, il resta silencieux et le redescendis en détournant le regard.

- Je veux juste que tout le monde soit au top.

- Détendez vous, ils le seront. Ecrivez vos directive comme ça personne n'oubliera rien et il n'y aura pas de doute sur ce qui a été demandés.

Il grommela ne souhaitant pas perde la face et je m'inclinais discrètement en reculant pour aller vers ma loge. J'avais hâte de pointer le bout de mon nez dans cette série, ayant non le rôle principale... mais secondaire pas moins important. Le synopsis m'avait bien titiller, le voici :

"Il y a de cela dix ans, Sarada Ayakura sortait au lycée avec Kiba Kameya, fils d'un chef de clan yakuza. Mais du jour au lendemain, celui-ci l'ignora et se trouva une autre petite amie, Ino Watanabe. Dépité, elle parti faire ses études à l'étranger avant de rentrer au bercail pour son nouveau travail d'enquêtrice. Dès sa première enquête elle retomba sur Kiba qui avait bien changer, maintenant héritier du clan. Mais l'attraction reprend entre eux, alors que tout les opposes maintenant."

Si le synopsis restait assez basique, les retournements de situation m'avait bien amusé et suivre le questionnement de tous m'intéressait. Est-ce que les uns et les autres allait deviner ce qui se tramait ou pas du tout ? Comme il y avait des "yakuza" dans l'histoire, il y avait quelques corps de métiers surprenant. Genre un ou deux tatoueurs qui venait donner conseils sur la signification ou carrément faire de faux tatouages. On avait aussi cinq coiffeuses et vue les différents styles, elles allait bien trimé pour toute cette semaine.
Etant la main droite de Kiba, j'avais le droit à un beau costume et une extravagante coiffeur rosé, j'étais le "chien foufou" - Akira, un orphelin "recueillit" par le clan Kameya.

La première scène, la rencontre allait commencer et je n'avais pas à être présent, par contre il fallait qu'on me trouve la bonne coloris de rose pour éviter que cela soit trop criarde ou moche. C'est pourquoi je venais dans un moment tranquille à "l'atelier coiffure" et pris place en attendant que l'on vienne s'occuper de moi. Ecoutant d'une oreille distraite les ragots du début de tournage.

Claire:
Je me demande si j'ai bien fait d'accepter ce travail ...

C'est une amie qui m'a rencardée deux mois plus tôt sur la possibilité d'intégrer l'équipe artistique d'un tournage d'une série dont je ne connaissait ni le réalisateur, ni les acteurs. Il y avait de la place car le tournage se trouvait dans des studios montés à la hâte en pleine campagne, assez loin de la ville. La direction proposait des logements sur place et le salaire me paraissait assez correct. Ce que j'ignorais, c'est que rien n'était calé, que personne ne se souciait du travail des autres, que je serais effectivement logée, mais dans une caravane minuscule avec quatre autres filles, coiffeuses comme moi, et que j'aurais à subir la mauvaise humeur d'un réalisateur insupportable. Donc si j'avais su, je serais restée à Seikusu à vivre mon traintrain quotidien.

Là, je suis un peu blasée. Je viens de passer une heure à coiffer une fille qui doit jouer le rôle d'une vraie méchante un peu punk sur les bords pour découvrir,et elle aussi, que sa scène est repoussée à demain. Ses cheveux ondulés ont été une horreur à redresser et à lisser mais le résultat était vraiment sympa. Maintenant, en ce qui me concerne, le salaire est le même donc, tant pis.

Le petit studio des coiffeuses a été installé dans deux caissons de chantier, ces trucs en tôle où on crève de chaud l'été et ou meurt de froid en hiver. Par chance, il fait plutôt bon en ce moment même s'il pleut tous les jours. Ah ... la pluie ... Cet élément perturbateur énerve tout le monde. Le tournage est déjà en retard alors qu'il vient tout juste de commencer ... incroyable! La pluie, d'accord, ça perturbe; mais il faut définitivement avouer que le réalisateur est LE principal problème. Avec lui, rien n'est bien, rien ne va, il est partout, il commente tout, et se mêle de sujets qu'il ne maitrise pas. D'ailleurs, que maitrise t'il?

Alors moi, quand je l'entends brailler tout près, je file me planquer dans le mini box qui est mon lieu de travail, au fond d'un des container, et je n'en sors plus.
Je regarde mon smartphone alors que je termine mon café. Nous sommes lundi. Hier, j'ai assuré ma survie pour une semaine avant de rejoindre le tournage. J'ai trouvé un type à la gare, pas trop moche et j'ai fait son bonheur le temps de refaire le plein pour "gaver" ma malédiction. Là, je résume et j'utilise des mots propres pour dire que ce plan cul s'est bien passé ... J'ai donc six jours devant moi pour être tranquille et comme je suis libre le weekend prochain, je me "ressourcerai" à Seikusu.

"Il y a quelqu'un pour toi Claire ..."

Ah ... oui, on  m'envoie un second rôle pour une couleur principalement. Le scénario, je ne le connais pas. J'ai juste un listing de personnes qui jouent un rôle et le look qu'on veut qu'elles aient. Pour ce garçon, deux adjectifs pour ses cheveux: rebelles et roses. C'est dans mes cordes, j'aime bien le non-conventionnel. Je ne trouve pas de poubelle où jeter mon gobelet, le foutoir règne, et je zigzague entre trois flaques de boue pour regagner "mon atelier". L'acteur est là, il m'attend, assis sur une de ces chaises en plastique inconfortable qui vous brise le dos si vous y restez trop longtemps.

"Bonjour!! Je suis Claire et c'est moi qui vais m'occuper de vous!"

Il a une bonne tête et moi, je suis sympa. Je l'invite à me suivre dans mon box où l'on s'isole. C'est sobre en équipement, la production dispose d'un budget ridicule, mais au moins, c'est propre. Je l'installe dans le fauteuil, le prépare et le couvre.

"Alors ... On m'a dit rebelles et roses ..."

Je pince une poignée de cheveux entre mes doigts et les tirent pour les observer. Y'a du boulot ...

"On va en avoir pour un moment. D'abord, un soin sinon on arrivera à rien, après on fera un test de couleurs, pour le rendu et surtout pour savoir si vous n'êtes pas allergique aux pigments que je vais utiliser. Après, on coupe, on colorie définitivement sur deux séances au minimum, et ça devrait être bon."

Je n'ai pas besoin de me retrousser les manches, je porte un croptop . Je retourne le fauteuil et le bascule pour pouvoir laver la tête de l'acteur au dessus de mon lavabo.

"Profitez en, ça va durer une bonne demie heure. Vos cheveux sont abimés, je vais régénérer tout ça."

Je suis super forte en régénération, dans un autre domaine, mais bien sûr, je ne le dis pas. Une fois ses cheveux lavés, rincés, et lavés encore, j'applique une mousse et, penchée au dessus de lui, j'attaque un massage du cuir chevelu qui j'espère, lui laissera un bon souvenir.

"Si quelque chose ne va pas, n'hésitez pas à me le dire."

Dehors, j'entends le réalisateur hurler après une nouvelle victime.

Red King:
Je pensais avoir calmer le jeu mais... la tension remonte lentement, j'en soupire. Même si l'acting est très intéressant, cette expérience va être moins fun que je ne l'aurais cru à cause de ces angoisses. Bon, tant pis, je dois aussi laisser les choses se faire, on ne peut pas toujours tout contrôler !
Je me rend donc à la partie "coiffure" qui... Laisse à désirer, là aussi, s'il y a une prochaine fois, je choisirais des studios et pas dehors.

Je suis bien plus robuste, ou résistant mentalement que mon apparat ne le laisse penser, m'enfin bon, j'attends que l'on vienne s'occuper de moi. Une jeune femme à l'allure de garçon manquer vint me retrouver, elle avait une drôle d'odeur, cela titillait mes narines et mon subconscient divin. Où avais-je déjà ressenti cela ? Pourtant elle n'avait rien de divin... ni de démoniaque, qu'est-ce que c'était ?

Dans son style, elle était plutôt mignonne et elle était prête pour son travail.

- Enchanté Claire, je me nomme Axel Red.

Sur ces paroles banales, je la suivis. Un coin moins... boueux, mais pas moins miteux, même si plus confortable et avec le minimum, je crois, pour les coiffures. Rebelle et rose, j'avais déjà des cheveux mi-long d'un rouge pâle qui devrais aidé, par contre, ces propos suivant me firent hausser un sourcil. Je ne prenais pas soin de mes cheveux ? C'est ce qu'elle sous-entendait ? J'aurais pu le prendre mal, mais bon... je me contente d'un shampoing cheveux lors de mes douches, cela me semblait suffisant. D'après une coiffeuse non ? Ou d'après une femme en générale ? A chacun ses attentes et les miennes étaient plutôt moyenne.

Je me contentais pour le moment de l'écouter, ne voyant pas grand chose à y redire. Je n'avais pas penser au fait d'être allergique, mais je pouvais facilement imaginer les démangeaisons au crâne, à éviter. Elle me retourna et prépara la suite, validant effectivement que mes cheveux étaient un cas... Bon ok, là j'étais un peu vexer.

- Je pensais qu'utiliser du shampoing pour cheveux une fois par jour suffisait, aurais-je commis des impaires quelques pars pour que mes cheveux soit dans un tel "état" ? Lui demandais-je plutôt curieux et désireux d'éviter que d'autres n'ai à me redire quoi que ce soit.

Elle continuai son travail, lavés, rincés, mousse et massage, j'en profitais, fermant les yeux à ce moment-là. Elle avait les doigts agiles et délicats, c'était vraiment plaisant. Toutefois, cette proximité me faisait vraiment humer son parfum et une autre touche non-naturelle, pas humaine... non, ce n'était pas une odeur, mais autre chose, qu'est-ce donc ? Je l'écoutais d'une oreille distraite maintenant.

- Non, ça va. L'eau est bonne et vos doigts experts. La complimentais je sans penser une seconde à une autre manière de les utiliser...

De l'autre côté, le tournage avançait... un peu, il fallait faire et re-faire mainte fois la prise pour satisfaire le directeur. Sa n'allait pas être simple de garder tout le monde motivé !

Claire:
Le massage du cuir chevelu, c'est un truc qui rend le plus énervé des types aussi doux qu'un agneau tout juste né. Je ne vais pas faire de rapprochement scientifique sur le sujet, d'ailleurs il n'y a peut être aucune raison chimique à ce bien être, seulement la détente et le fait de se faire chouchouter un peu. Et puis ça instaure un lien entre mon client et moi, ça nous rapproche et c'est ce qui est sympa dans ce métier. J'aime bien discuter, le contact m'est facile, et quand je ne suis pas en mode chasseresse de fin de semaine, on me trouve généralement assez cool.

Pour certains mecs, l'esthétique, c'est un sujet ultra sensible. Ils peuvent être pire que les femmes. Seulement, on ne s'entretient pas avec des à priori ou des tutos YouTube. Le cheveu, c'est quelque chose de spécial; c'est ce que j'explique toujours à mes clients et clientes. Donc tandis que je m'efforce de lui faire atteindre le nirvana, je continue.

"Il y a une différence entre l'aspect visuel et la vitalité du cheveu. Je n'ai rien à redire sur l'apparence des vôtres. Je vois bien que vous en prenez soin. Mais, comme je suis une professionnelle, je vois qu'ils sont fatigués. On devine qu'ils s'ébrèchent et contrairement aux idées reçues, un shampoing tous les jours ce n'est pas bon. Alors, bien sûr ça dépend de votre activité mais parfois, un peu de repos c'est bien aussi. Ensuite, pour vous, il faut utiliser une gamme pro. Cette teinte est inhabituelle et on vous remarque facilement. Je n'en ai pas ici mais la semaine prochaine, je peux vous ramener quelque chose qui vous conviendra. C'est un peu cher mais bon ... C'est vous qui voyez. Ensuite, deux fois par semaine, il vous faut un soin, c'est comme une crème pour le visage ... mais pour les cheveux. Oups ... pardon ..."

Je lui ai un peu posé ma poitrine sur le visage ... Pas grave, il ne risque pas de s'étouffer avec moi.

"Donc un soin pour la vitalité, un autre pour la richesse et la brillance. En un mois, vous verrez déjà la différence."

Je parle, je parle ... Et puis je termine et le retourne pour le redresser. Il a une tête d'épouvantail.

"Je vais peut être vous laisser comme ça pour voir ... mais non, je ne suis pas si cruelle!"

En un coup de brosse, je lui redonne figure humaine avant de me poser à côté de lui pour préparer la couleur à apposer. A l'aide d'un coton tige, j'en dépose deux gouttes sur sa main, dans le creux situé entre le pouce et l'index.

"Si ça ne va pas, on le verra rapidement."

Pendant que je m'affaire, et comme je n'aime pas les longs silences, je continue.

"Je n'ai pas lu le scénario. Quel rôle avez-vous? Le tombeur de ces dames? C'est ce que je vous donnerai à jouer."

Je lui prends la main et observe sa peau. Rien, même pas une micro rougeur.

"Ça à l'air d'aller. On s'y met."

Là c'est la partie la moins marrante. Ça colle, ça glisse, c'est salissant, c'est gras ... Mais on y arrive et quand j'ai terminé, je lui emballe la tête dans un sac chauffant pour trente minutes.

"Désolée, ce n'est pas beau mais je garantis un résultat impeccable!"

Le temps de ranger un peu mes affaires et je tire un tabouret pour m'asseoir à ses côtés.

"Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous demandez."

Red King:
J'écoutais la femme m'expliquer une chose qui, jusqu'alors ne m'avais pas franchement intéresser, ou plutôt, que je prenais pour acquis, j'étais donc un peu offenser de ne pas connaître ce genre de chose. Je prenais soin de moi, mais pas autant que certains apparemment, pour avoir vue la différence.
Je ne me douchais pas tous les jours, sauf si je faisais du sport, une douche faisait énormément de bien. D'ailleurs, elle était tellement occupée à discuter qu'elle mit un peu de temps à s'apercevoir que sa petite poitrine se collait à moi. C'était plutôt gênant, sa tenue frottant au lieu d'une peau délicate !

- Oui, c'est ma couleur naturelle, je n'en changerais pour rien au monde. Quant à votre gamme pro, je veux bien voir, je suis assez fier de ma couleur et si cela me donne un beau brillant, pourquoi pas.

Elle termine son ménage et plaisanta en disant me laisser dans cet état là, j'hausse un sourcil amuser, si elle cherchait le directeur ainsi, elle le trouverai rapidement à fustiger. Se reprenant, on passait à la suite, mais depuis qu'elle avait fait son contacte avec moi, je laissais échapper doucement mon aura divine sur elle, curieux de sa réaction, loin de me douter que cela aurait un effet sur sa malédiction !

En bonne coiffeuse, elle continua sur sa lancée et me demandait des infos sur mon rôles. Cela me fit rire, j'étais charmeur pour sur, mais pas cette fois-ci.

- Pas vraiment, on m'a proposer le rôle du "chien fou". C'est un jeune homme souriant, joueur et assez violent pour protéger son maitre.

Bien sur, mon perso était plus complexe que ça, mais plus, sa aurait été du spoil !

- Et vous Claire, vous auriez aimé avoir un rôle ? Femme forte ? Discrète ? Folle d'internet ? Gameuse ? L'attachiante ?

Entre temps, son test avait fait effet et continuant notre conversation, elle fit moulte chose à mes pauvres cheveux. Je commençais même si je ne le regretterais pas ! J'étais heureux de ne pas me voir dans un miroir pour le coup... je me serais fait pitier, j'eus un petit rire pour moi-même.
Claire se posa alors à mes côtés pour faire la conversation et me tendis la perche... Qu'elle allait regretter amèrement à mon avis.

- Hum, j'aurais bien une question et selon votre réponse, une demande. Rien d'incroyable, ne vous inquiétez pas. Lui rassurais-je avec un faux sourire malicieux.  Est-ce que vous croyez à la... magie ? Si oui, prêter moi votre main.

En fait, je devrais dire sorcelerie, vue que la magie n'est normalement qu'une illusion. Mais que selon les oeuvres, elle devient un vrai pouvoir. Là ou la sorcellerie relève toujours d'une source mystique.
Je lui tendais ma main, pour qu'elle pose la sienne dessus, l'observant. Une fois sa main poser sur la mienne, je lui transmettais une plus grande dose d'énergie divine en la fixant.

- Ressentez-vous cette source de magie couler en moi vers vous ?

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