L'entre-deux Mondes > Le Palais Infernal

Sorcellerie et trahison [PV]

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Isidora Crowley:
Jamais l'académie des Sorcières Brillantes n'avait été autant menacée. Après des ères de paix et de prospérité, le chaos avait fini par frapper. Et ce chaos avait un nom : Hadrian Lumen. 

La Grande Enchanteresse en personne, Délia Augustus, avait décelé chez le sorcier un potentiel hors du commun. Pourtant, rien ne le prédestinait à une telle avancée. Jusqu'à présent, aucun homme n'était parvenu à obtenir le titre de Grand Enchanteur. La cause ? Leur sexe. Les hommes étaient incapables de concentrer suffisamment leur magie pour réussir les six épreuves de l'Oracle des mystères. Du moins, c'est ce que pensait Isidora.

Malheureusement, Hadrian était déjà venu à bout de quatre épreuves. Un exploit hors du commun, sachant que la plupart des hommes étaient incapables de passer la deuxième. Le conseil de l'académie des Arcanes Anciens voyait en Hadrian un messie. Il était celui de la prophétie, celui qui, un jour, surpasserait les sorcières pour régner en Maître sur le monde. 

Et Dieu sait que les hommes voulaient régner. Leur soif de pouvoir et leur dégoût pour les sorcières les rendaient particulièrement agressifs. Ils ne supportaient plus l'idée d'être dirigés par des femmes, surtout depuis l'arrivée d'Hadrian. Chaque rencontre officielle était source de conflits. 

Dans tout ce chaos, une chose préoccupait particulièrement Isidora: la santé de Délia. Cette dernière s'affaiblissait de jour en jour, pour le plus grand désarroi de ses filles. Comme stipulé dans le livre des Arcanes Infinies, la Grande Enchanteresse voyait ses pouvoirs diminuer à mesure qu'une nouvelle sorcière gagnait en puissance. En temps normal, l'ascension se passait en douceur et la Grande Enchanteresse donnait volontairement ses pouvoirs à son successeur. Mais là, c'était différent. Déjà parce qu'Hadrian était un homme, mais aussi et surtout parce qu'une aura malveillante flottait constamment autour de lui. Isidora n'était pas dupe. Si Hadrian prenait le pouvoir, l'académie et les sorcières qui y vivent allaient finir en cendres. 

C'est donc dans l'espoir d'empêcher cette catastrophe qu'elle sollicita son amie, Cassiphone. Elle et Ididora étaient amies depuis leur arrivée respective à l'académie. Cassiphone reconnaissait la puissance de la magie Vaudou, et Isidora admirait le talent et l'ambition de sa lignée.

Une fois à la porte de sa chambre, elle frappa. La nuit était tombée depuis plus de 5 heures et tout le monde dormait à poings fermés. Elle ouvrit délicatement la porte avant de s'engouffrer dans la pièce. Cassiphone l'attendait. 

- Je crois que j'ai un plan, commença-t-elle en refermant derrière elle. Tiens, regarde. 

Isidora vint s'asseoir à côté de son amie, grimoire en main. Elle ouvrit ce dernier sur une page bien précise. Un être difforme et indescriptible y était représenté. 

- Il s'appelle Helel. On dit qu'il peut prendre l'apparence d'un homme et venir dans le monde des humains. Apparemment, des sorcières ont déjà fait appel à lui dans le passé...

Elle marqua un temps d'arrêt avant de reprendre. 

- Il passe des marchés. Je me suis dit qu'on pourrait lui demander de retirer une partie des pouvoirs d'Hadrian en échange de ce talisman que tu as créé... 

Isidora attendit l'accord de son amie. Elle savait que, comme elle, Cassiphone serait prête à tout pour sauver Délia et empêcher la prise de pouvoir d'Hadrian. Après tout, elle espérait elle-même devenir la Grande Enchanteresse...

- Il y a un hic... Il va falloir aller en Enfer. On ne pourra pas l'invoquer ici, c'est trop dangereux. 

Elles opinèrent du chef avant de se lever. Isidora sortit un petit sac grâce auquel elle traça un cercle de sel. Elles allumèrent quelques bougies, puis se prirent la main. 

- Bon... Ok... On l'a déjà fait une fois... Ça va bien se passer... souffla Isidora pour se rassurer elle-même. 

Elles fermèrent les yeux et récitèrent la formule magique. L'instant d'après, elles étaient en Enfer. 

Cassiphone Tæcleris:
Rien ne se passait comme Cassiphone le voulait aujourd'hui. Elle avait passé la journée à utiliser la numérologie pour tenter de comprendre pourquoi cet homme parvenait a réussir les épreuves afin de devenir Grand Enchanteur alors que tant d'autres échouaient. Elle espérait, par ses calculs arithmantiques, prouver qu'il trichait. Il était impossible, autrement, qu'il réussisse aussi bien qu'une femme pourrait le faire. Et elle ne laisserait pas Délia perdre ses pouvoirs au profit d'un tricheur. C'est au profit de Cassiphone qu'elle devrait les perdre. Ou bien d'Isidora. Mais pas de ce... Ce chien. Ou ce porc, comme dirait Circé.

Ah ! Si elle s'écoutait, Cassiphone changerait tous les hommes de l'Académie en porc. Après tout, tout est bon dans le cochon. Dans l'homme... Non.

Frustrée par les calculs qui ne donnaient rien, la brunette mit le feu aux papiers coordonnés qui traînaient au sol, réduisant en cendres tous les échecs qu'elle avait essuyé depuis ce matin. D'un geste négligent de la main, la cendre s'envole par la fenêtre ouverte, laissant le sol de nouveau éclatant.

Avec un soupir dépité, la sorcière se prend la tête entre les mains, ses doigts agiles massant ses tempes où un début de migraine commençait à s'y développer.

Décidée a ne pas abandonner malgré tout, la brune attrape l'un des grimoires de numérologie dont elle se servait pour élaborer ses calculs. Elle finirait bien par trouver comment ce satané Hadrian avait fait pour tricher. Parce que c'était certain, il trichait forcément !

L'interruption d'Isidora, un peu plus tard, tombait à pic. Sa crinière, relevée en un chignon strict en début de journée, était toute désordonnée. Des mèches s'en était échappées au fil des heures, a force de passer ses mains contre son crâne, rendant la sorcière échevelée.

Attrapant une robe de chambre en satin, noire et avec le dos en dentelle, pour couvrir sa petite tenue d'été qui pourrait passer pour un pyjama léger, elle prit place sur le lit et invita son amie à y prendre place. Tout le stress dr la journée s'envola dès lors qu'Isidora lui montra le grimoire.

« Intéressant, » souffla-t-elle quand la sorcière vaudou précisa son idée. « Ça pourrait marcher oui. Et tu as raison, s'il est aussi puissant que ce livre le dit, l'invoquer ici pourrait se montrer dangereux. Je ne voudrais pas relâcher un monstre pareil sur l'Académie... »

Se levant du lit avec Isidora, Cassiphone lévita le tapis qui masquait le sol en pierre de sa chambre et s'empara du talisman mentionné. C'était un vrai bijou d'ingéniosité, elle n'en était pas peu fière. D'apparence anodine, la petite pierre de lune percée en son centre était en réalité recouvert de runes, toutes liées les unes aux autres, si finement ciselées qu'on ne décelait rien a l'œil nu.

Elle glissa le talisman autour de son cou avec la fine chaîne d'argent sur laquelle elle l'avait accroché, et rejoignit son amie qui avait déjà préparé le rituel. Finissant d'allumer les dernières bougies d'un claquement de doigts, la grecque prit les mains de son amie et inspira un grand coup. Elle relâcha doucement son souffle, se mettant dans l'état d'esprit requit pour que ça marche. Détendue, mais étrangement concentrée en même temps, elle récita les quelques mots magiques qui allèrent les emmener en Enfer, priant pour que le démon soit réceptif à leur demande.

Helel:
Sorcières, sorciers. Bien, mal. Pour Helel, tout cela n’avait absolument aucune importance. Il n’accordait pas de valeur particulière à la cause qui poussait les gens à l’invoquer, simplement à ce que ces mêmes gens pouvaient lui offrir en échange. Il arrivait que certains s’en réchappent avec leur âme intacte, tout du moins aussi intacte qu’un pacte avec un démon pouvait la laisser. Mais la grande majorité de ses « invités » se devait de payer le prix fort.

Plus rare encore étaient ceux et celles qui, plutôt que de l’invoquer, s’invitaient dans sa demeure. Cela requérait une connaissance ésotérique poussée, ou bien la permission du démon lui-même. Le grimoire spécifique qu’avait trouvé Isidora était ancien, indéchiffrable pour ceux qui ne comprenaient pas la magie, contrairement à bien des grimoires qui permettaient une invocation assez basique.

Chose assez rare pour un noble de sa qualité, Helel se trouvait dans ses quartiers personnels, au Palais Infernal. Des rapports l’attendaient, disséminés sur son bureau, faisant état d’acquisitions et de batailles aussi ennuyeuses qu’inconséquentes. Frottant son menton, le beau diable lisait d’un œil inattentif, jambes croisées comme pour signifier à quel point l’ennui le gagnait.

Mais d’un coup, une odeur familière vint caresser les narines du Grand-Duc. Il redressa aussitôt la tête, observant l’apparition qui se manifestait sous ses yeux. Fumée informe, tourbillonnante, avant qu’enfin ne s’en extirpent deux jeunes femmes. Pas besoin d’odorat démoniaque ou de perspicacité, cette fois. Il était évident à leur simple apparence que les deux inconnues étaient des sorcières.

« Enchanté. » Dit Helel d’un ton qui trahissait son amusement. « Le grimoire des ombres. » Remarqua-t-il, fermant les yeux pour inspirer doucement. Il en reconnaissait l’odeur entêtante, le parfum occulte de cet ouvrage rédigé par une des plus grandes démonistes de son époque. Helel sourit, se demandant si la fameuse auteure de ce grimoire était encore prisonnière du harem de son confrère Buar. « Il est toujours plaisant de recevoir magiciennes et sorcières dans mes quartiers. »

Le grimoire était ferme quant à la façon de traiter avec Helel. Ne pas le contrarier, tenter de le séduire, mais ne jamais s’abandonner à son étreinte. C’était sans doute une réalité pour tous les démons, mais le livre précisait bien qu’Helel était particulièrement manipulateur.
« Avant que vous ne vous présentiez à moi. » Annonça le beau diable, se levant doucement de sa chaise, affichant la différence de taille avec les deux mortelles.  « Laissez-moi deviner ce qui vous amène. » Dit-il, sourire narquois en coin, alors que les lattes au sol couinaient sous ses lourds pas. Il s’approcha des deux sorcières, laissant sa forme se pencher sur elles alors qu’il s’immisçait dans leur dos. Il huma le cou de l’une, puis de l’autre. Sans chercher à faire dans l’érotisme outrancier, mais sans se soucier de gêner les deux femmes, tant il était invasif. « Envie. Compétition. Mais… Pas entre vous. » Il ferma les yeux.

Les rivalités entre magiciens ou magiciennes avaient détruit des continents entier, anéantis des pans complets de la réalité. Helel n’était que trop heureux de participer à des jeux aux dangers aussi intenses. Tant qu’il donnait les instruments de leur destruction à ses invitées, plutôt que de se salir les mains lui-même.

« Mhhh. Il est toujours si difficile de lire ce qu’il se passe dans la petite tête de sorcières comme vous. » Admit-il, son sourire mourant lentement alors qu’il prononçait ces paroles. « Bien, vous avez ma curiosité. » Dit-il, regagnant son bureau. Il prit à nouveau place sur sa lourde chaise, avant de claquer des doigts, faisant apparaître de similaires assises pour ses invitées. « Présentez-vous. Dites-moi ce que je peux faire pour vous aider. Et… » Il sourit, carnassier. « Présentez-moi ma compensation. »

Isidora Crowley:
Isidora voulut se réjouir d'avoir réussi son sortilège à la perfection, mais son sourire s'évanouit bien vite à la vue de l'énorme colosse qui se tenait devant elle. Il ne ressemblait en aucun cas à la représentation de lui qu'elle avait découvert dans le grimoire. C'était un homme à l'apparence humaine, diablement beau, grand, entouré d'une aura terrifiante qui donnait des sueurs froides à la jeune sorcière. En jetant un rapide coup d'oeil à Cassiphone, elle réalisa que cette dernière était dans le même état.

Le fait qu'il mentionne le grimoire des ombres sans même l'avoir réellement observé la laissa sans voix. Ce grimoire appartenait aux sorcières depuis des générations, personne hormis elles n'en connaissait l'existence... Alors comment ?

À peine eut-elle le temps de prendre la parole qu'il se leva, les surplombant de toute sa hauteur. Isidora eut un léger mouvement de recul, tout juste perceptible, mais suffisant pour trahir sa peur. Elle déglutit, luttant contre l'envie irrésistible de prendre ses jambes à son cou. Elle qui se vantait d'être l'une des sorcières les plus puissantes de l'académie, elle réalisait malgré elle qu'il existait des créatures bien plus terrifiantes et bien plus dangereuses que les sorcières. Rien que dans sa façon de marcher, Isidora pouvait sentir toute la puissance qui émanait du monstre.

Aussi, lorsqu'il se faufila derrière elle, un horrible frisson vint lui parcourir l'échine. Elle fit tous les efforts du monde pour ne pas trembler. Il rôdait tel un prédateur, fourbe et minutieux. Pourtant, son attitude n'étonnait pas la petite sorcière qui avait pris soin de lire les notes laissées par ses soeurs avant elle. Helel était un démon manipulateur, dangereux, mais extrêmement charmeur. Pour s'attirer sa sympathie, il était conseillé de tenter de le séduire. Mais comment séduire une telle armoire à glace ?

Lorsqu'il s'éloigna, Isidora ne put réprimer le soupir de soulagement qui s'échappa de ses lèvres. Toute cette tension la mettait particulièrement mal à l'aise. Il fallait qu'elle reprenne le dessus, autrement, Cassiphone et elle risquaient de gros ennuis. Il fit apparaître deux chaises et Isidora hésita avant de s'asseoir. Était-elle en position de lui tenir tête ? Pas vraiment. Elle céda, écrasant son fessier dodu contre le siège devant elle. Elle tenta de se tenir la plus droite possible tout en relevant le menton.

- Je m'appelle Isidora Crowley, dit-elle en attendant que Cassiphone se présente à son tour pour reprendre la parole. Merci de nous recevoir. J'aurais aimé faire les choses autrement, mais les circonstances actuelles ne nous le permettent pas.

Elle inspira profondément pour se redonner une dose de courage.

- Ma soeur et moi, nous aurions besoin de votre aide. En échange, Cassiphone serait prête à vous céder son talisman... Je la laisse vous en dire plus à son sujet.

Isodora se mura dans le silence. Elle ne s'était pas sentie aussi vulnérable devant un homme depuis son enfance et cela l'irritait au plus au point. D'horribles souvenirs refaisaient surface, troublant la jeune femme qui peinait à dissimuler son évident mal-être. Mais elle ne pouvait pas se permettre d'avoir peur, pas maintenant. Helel n'allait jamais accepter aussi facilement. Isidora le savait, elle allait devoir le séduire...

Cassiphone Tæcleris:
"Fuck, il ne ressemble en rien au dessin du grimoire..." Fut la première pensée a traverser l'esprit de la sorcière alors qu'elle posa les yeux sur le démon assis derrière son bureau. Au lieu d'un être grotesque, difforme et à l'air grognon, elle avait devant les yeux un spécimen plutôt exceptionnel de la gent masculine. Ses prunelle s'attardèrent un moment sur les muscles qui se dessinaient sous les vêtements qu'il portait, sur sa taille immense alors qu'il se levait de sa chaise, avant de revenir scruter son visage. Elle peut note des iris d'un rouge aussi sombre et intense que le sang, réprimant un frisson d'effroi. Impossible d'oublier qu'il n'était pas humain, avec un regard pareil.

La brunette ferma les yeux un instant alors que le démon se glissait dans son dos, luttant contre l'instinct qui la poussait à agripper la main d'Isidora pour se rassurer, ou contre la pulsion de se retourner pour ne pas avoir un être aussi dangereux dans son dos. Elle était pratiquement certaine que sa sœur entretenait le même genre de pensée qu'elle a cet instant. Helel était dangereux, et le séduire pour obtenir ce qu'elles désiraient allait se montrer plus ardu que prévu.

Elle ne put retenir un frémissement alors qu'il se penchait pour humer l'air en se rapprochant de leurs nuques. Elle ne sut déterminer s'il s'agissait d'appréhension, cependant, ou d'une autre émotion bien plus insidieuse. La grecque ne rouvrit les yeux que lorsque le prince démoniaque revint a son point de départ, conjurant deux chaises pour ses invitées. Elle prit place aux côtés d'Isidora, croisant les jambes avant de songer que ce n'était peut-être pas sa meilleure idée compte tenu de la jupe courte flottant contre ses cuisses. Trop tard pour changer d'avis sans montrer de faiblesse. Elle rajusta la robe de chambre autour de son corps, rapprochant les pans de satin contre son buste pour tenter de cacher ses cuisses qui se dévoilaient au regard.

« Cassiphone... Tæcleris, souffla-t-elle quand vint son tour de se présenter, hésitant un instant avant d'ajouter son nom de famille. »

Il n'était jamais prudent de dévoiler son nom, surtout a un être aussi puissant qu'Helel. Les noms ont du pouvoirs, après tout. Mais elle a décidé de suivre l'exemple d'Isidora, ne sachant si cette règle s'appliquait ici.

« Il s'agit d'une pierre de lune, percée en son centre, et recouvertes de runes si finement ciselées qu'elles ne sont pas déchiffrables à l'œil nu. Ces runes ont infusées de magie lors d'un rituel très particulier, et elles permettent a celui ou celle qui porte ce talisman d'inviter toutes traces de magie -de quelques sortes que ce soit- aux yeux et aux sens de tout le monde. En bref, avec ce talisman, il sera impossible pour quiconque de dire que vous êtes un démon. Même des charmes révélateurs ou des détecteurs spécialisés ne peuvent faire faillir ce petit bijou, présente-t-elle avec le sourire de celle qui est fière du travail accompli, et qui est plus-que-certaine de ce que ce travail vaut. »

Relâchant les pans de la robe de chambre, Cassiphone attire l'attention sur son décolleté en venant piocher la pierre percée qui pendait au bout de sa chaîne d'argent. La chaîne étant assez large, elle peut la passer par-dessus sa tête pour la retirer. L'enroulant autour de ses doigts, elle laisse pendre la pierre dans le vide, l'offrant au regard du démon pour l'examiner. Elle serait réticente a le laisser s'en emparer tant qu'ils n'ont pas un accord, et préfèrerait qu'il se contente d'un examen visuel.

« Pour l'activer et le sceller à votre aura, une seule goutte de sang suffira. Il n'y a pas de rituel particulier pour cela. Mais une fois scellé, ce talisman ne peut pas être utilisé par une autre personne. Il n'a pas non plus besoin d'être rechargé, il se nourrit de la magie ambiante pour fonctionner ou, si besoin, d'un soupçon de la vôtre. Mais comme il est très rare de voir un lieu sans la plus infime trace de magie ambiante... Le plus amusant, c'est qu'il fonctionnera même face a un ange. Personne ne fera la différence entre vous, et un vrai humain dépourvu de pouvoir. Pas même moi, pourtant créatrice de ce talisman. »

La belle s'autorise un rictus fier, et affiche l'air désinvolte de celle qui sait de quoi elle parle. Elle n'a aucun doute quant à ses capacités, et cela se voit. Elle sait que ce talisman n'a aucune faille. Elle y a veillé. Elle a travaillé dessus pendant des années pour arriver a ce résultat.

« Ce petit bijou peut n'être rien qu'à vous, seigneur Helel, sourit-elle en ronronnant presque, espérant l'appâter pour qu'il accepte le deal. Mais seulement si vous acceptez de nous aider à anéantir notre compétiteur... »

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