Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Et soudain, un ange passa ... [PV.]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Kenichi Kawamura

Humain(e)

Et soudain, un ange passa ... [PV.]

mardi 24 octobre 2023, 16:14:16

Le soleil matinal du printemps illuminait la grande baie vitrée du bureau de Kenichi Kawamura. De cet endroit, le jeune président de Star Hotels Group pouvait admirer, loin en contrebas, les riches faubourgs de Seikusu, et plus loin encore les jetées du port bordant la mer du Japon. Les flots scintillaient et reflétaient la lumière de l’astre solaire, donnant l’impression que la ville donnait sur un immense miroir argenté mouvant. La vue était de toute beauté, d’autant plus que l’hôtel phare du groupe dominait le très riche quartier des affaires dont la plupart des structures rivalisaient de créativité. Chaque société de réputation mondiale se devait de posséder un siège locale à Seikusu et la démesure de certains bâtiments défiait l’imagination. Ici, l’argent coulait à flot et les marchés mondiaux se retrouvaient investis par des nuées de traders chevronnés payés une fortune par des groupes toujours plus avides.

L’hôtel, le Star One, était juché sur une élévation naturelle et se tenait ici bien avant que le quartier moderne l’entourant existe. Le père de Kenichi l’avait édifié sans prétentions particulières aux origines mais son succès fulgurant lui avait permis de le développer et en même temps d’ouvrir ses investissements sur la création d’une chaîne d’hôtels de très grand luxe dont le Star One était la vitrine mondiale. Diversifiant ses activités et ses enfants étant en âge de le seconder, le paternel avait, entre autres, donné la direction du groupe hôtelier à Kenichi. A ce jour, le jeune homme gérait  la routine de 24 établissements disséminés dans presque toute l’Asie de l’est.

Donc autant dire que pour l’instant, la vie de Kenichi était parfaite. Enfin...presque parfaite.

Le jeune homme porta à ses lèvres une tasse de café et en but une gorgée, le regard pensif. Une personne l’observant de côté l’aurait trouvé très beau. Se tenant bien droit dans son costume gris Pierre Cardin, il dénotait par un naturel élégant et une aura raffinée. Son teint de peau pâle et le noir de ses cheveux contrastaient par la couleur mais s’harmonisaient dans le portrait parfait qu’il représentait.

Enfin, Kenichi cligna des paupières et soupira. Il revint s’asseoir à son bureau, une pièce unique commandée auprès d’un artisan verrier italien de renom, et feuilleta les quelques rapports que son secrétaire avait déposé là avant son arrivée. Ses doigts pianotaient sur le cuir de son repose-mains ; quelque chose le dérangeait.

En effet, quelque chose le dérangeait et la raison n’en était pas des moindres puisqu’il s’agissait de son futur mariage. Enfin, plutôt le futur mariage que son père voulait lui imposer du haut de sa tyrannie impitoyable. Car lui, Kenichi, n’aspirait absolument pas à se marier avec la fille d’Akira Tamashiro, un magnat de l’immobilier, et peut être possible associé de Kawamura senior. Alors cette Aiko était une influenceuse de renom suivie par près de 2,5 millions de followers sur son réseau social principal ;  elle brillait sur toute les scènes people, mais elle avait aussi un caractère insupportable et une propension à en faire bien plus que nécessaire en public. On les avaient présenté l’un à l’autre et depuis, elle ne cessait de le harceler par tous les moyens possibles. Et Kenichou par ci, et Kenamour par là … Kenichi n’en pouvait plus de cette sangsue qui lorgnait bien évidemment sur la fortune personnelle du jeune héritier qui dépassait celle de … d’à peu près tout le monde …

Mais les riches restants entre riches et le paternel menaçant même de déshériter son fils, les portes de la liberté se fermaient les unes après les autres pour le pauvre garçon. Pourtant, il était normal qu’il prétende à ce genre d’union, l’amour se dissipant généralement assez vite dans ces milieux-là. Mais Kenichi n’était pas ainsi. Autonome très jeune, il avait développé un goût certain pour l’indépendance, malgré le tutorat paternel, et entendait bien vivre sa vie comme il le voulait.

Seulement là, le hic était de taille ; lui contre tous, il ne pesait pas bien lourd. Ou alors, il claquait la porte et disparaissait de la circulation, ce qui était bien entendu inenvisageable. Mais bon sang qu’on lui foute la paix !! Qu’on cesse d’imaginer le coût de sa cérémonie de mariage et qu’on arrête de le féliciter alors que rien n’était fait. IL VOULAIT JUSTE VIVRE SA VIE !

Son téléphone de bureau sonna et quand il répondit, cela termina de l’enfoncer. Le majordome du domaine de son père l’informait qu’il serait reçu ce soir chez lui, en famille, pour parler du contrat de mariage. Impossible d’y échapper ! Kenichi eut une saute d’humeur. Il allait trouver la première fille venue, inventer une histoire à dormir debout et se pointer chez lui pour présenter SA mariée, celle qu’il choisissait, ce qui leur fermerait le clapet pour un moment.

Bien décidé à survivre, il quitta son bureau, traversa un étage luxueusement agencé, répondit aux saluts des employés et prit l’ascenseur privé qui le mènerait dans le hall. Là, entre la réception, les salons, les bars et les espaces de détente, il y avait toujours du monde, du très beau monde. Il parcourut l’ensemble des personnes présentes, il y avait toujours une escorte de luxe dans le coin, discrète et raffinée qui pouvait passer pour une riche héritière avec un peu d’imagination. Même une étrangère ferait l’affaire, l’argent n’ayant pas de nationalité.

Elle ? Non. Elle ? Wow … sûrement pas ! Elle ? Non mais franchement …

Incroyable, pas une ne convenait, le jeune homme ayant quand même une certaine fierté et un goût de l’esthétique avéré. Kenichi serra les poings et se dirigea vers la sortie, foulant des tapis moelleux hors de prix.

La première qui entre, elle est pour moi ! Allez …

Personne ne vint, les tourniquets tournaient dans le vide et aucune présence féminine ne vint combler les attentes de garçon désespéré. Et pour la première fois de sa vie, il fit appel à quelqu’un d’autre pour l’aider. Son appel fut profond, immensément véritable et honnête, empreint de sincérité.

Oh toi tout puissant, toi qui définit le destin des hommes, aide moi, entend ma prière. Je ne demande ni la prospérité éternelle, ni l’immortalité ; je te demande juste la liberté. Offre moi celle qui me sortira des fers de la tyrannie, celle qui me fera sourire et me permettra d’ouvrir mon âme au monde. Je ne souhaite pas la perfection incarnée femme mais celle qui bousculera mon existence, par son physique, son attitude, son caractère. Entend moi s’il te plait.

Il pensa aussi involontairement à des choses plus intimes et plus crues mais n’osa pas les faire ressortir. Maintenant, il priait par la pensée et peut être que les choses s’emmêlèrent un peu et de toute lanière, il ne s’en serait pas rendu compte. Kenichi faisait face à ce grand tourniquet tout de métal brillant et de verre travaillé qui tournait, tournait, tournait, brassant l’air plutôt qu’amenant de l’espoir.


Kenichi Kawamura

Humain(e)

Re : Et soudain, un ange passa ... [PV.]

Réponse 1 jeudi 26 octobre 2023, 16:15:22

C'est un staccato de fusil mitrailleur qui vient tirer Kenichi de sa rêverie. Non ... en soi, ce n'est évidemment pas cela. En revanche, il s'agit clairement de talons claquants rapidement sur le sol marbré du grand hall de l'hôtel. Et ce s talons appartiennent à une véritable tornade brune, exquise, cela dit en passant, et qui fonce vers lui, suivie par un agent d'accueil apeuré qui peine à garder la mesure. Le pauvre se courbe en deux dans une révérence exemplaire en s'excusant pour sa passivité à accueillir une invitée de Monsieur. Kenichi est sidéré, d'autant plus que l'inconnue vient lui coller un baiser gratuit et pulpeux qui aurait fait fondre n'importe quel homme de glace. Véritable sangsue frisant l'érotisme, car au japon ce genre de contact est considéré comme limite pornographique, l'étrangère continue son manège avant qu'il ait le temps de se reprendre.

Ses paroles murmurées le pétrifie. En effet, il vient à peine de les utiliser quelques secondes auparavant, dans sa prière très personnelle. Un coup d’œil à gauche, un autre à droite, pour s'assurer qu'il ne s'agisse pas d'une mauvaise blague ... mais non, les employés de l'hôtel, avides de potins à raconter et les observant, reprennent aussitôt leurs tâches en espérant ne pas s'être fait surprendre par leur patron. A part ça, rien ... Kenichi déglutit et adresse un sourire forcé à l'agent d'accueil, avant de le rassurer et de le renvoyer à son comptoir.

L'étrangère, toujours aussi tactile, voire encore plus, continue son petit jeu électrisant, projetant Kenichi dans un sac à question d'où il lui est impossible de sortir.

"Que? ... Je? ... Mais? ..."

Il ne peut pas en placer une et inlassablement, elle lui déballe ce qui ne peut être vrai. L'idée de ce qui arrive effleure bien l'esprit du garçon mais entre comprendre et croire, il y a tout un monde. Est-ce possible? Y'a t-il quelqu'un là-haut qui écoute les prières des hommes et les réalise ... quel qu’en soit la forme? Lentement, la conscience du jeune homme s'éclaircit, juste au moment de piquer un fard quand elle ouvre son manteau, exposant un très joli menu. Mais elle est impitoyable.

"18 heures? Le rendez-vous? ... Ah oui ..."

Et puis c'est le déclic! Ce n'est ni une blague ni une illusion. Elle le touche, elle vit, elle sent bon, elle sait des choses ... Elle est la réponse attendue à ses problèmes. Enfin, un espoir en tout cas!

MERCI MON DIEU! OH MERCI DU FOND DE MON ÂME POUR TA GÉNÉROSITÉ!!

Après tout, c'est vrai. Si l'humanité prie depuis la nuit des temps, c'est qu'il doit bien y avoir une entité supérieure pour faire le tri dans tout ça. Et c'est lui, Kenichi, qui vit ce miracle. Justice peut être rendue pour ceux qui ont été traités de fous ou d'illuminés. Ils avaient raison!  Dieu existe!

Le président de Star Hotels Group reprend enfin contenance quand un bagagiste les rejoint, infiniment respectueux. Là encore, l'inconnue prend les devants et ne se trompe pas: l'assurance faite femme! Elle veut monter, et bien qu'ils montent! Dans l'ascenseur, Kenichi parvient enfin à respirer. Il est peut être un peu plus pâle que d'habitude mais à présent, il est lui-même. La tornade sait aussi ce qu'elle veut.

"Martha D. Allbright?"

Il s'aperçoit seulement maintenant qu'elle parle un japonais impeccable, avec même une pointe d'accent tokyoïte.

"C'est ... C'est bien LUI qui vous envoie? Vous êtes venue pour moi? Mais ... comment ça marche?"

Il chuchote sur le ton de la confidence et sans s'en rendre compte, la tient par le poignet, comme s'il avait peur qu'elle reparte aussi vite qu'elle est arrivée.

"Et je peux tout vous demander? Tout ce que je souhaite? Vous le réalisez ou il faut que je fasse quelque chose de particulier?"

Comme frotter la lampe du génie, ou brûler de l'encens, ou sacrifier un agneau ... Non, rien de tout ça.

Il l'écoute répondre religieusement.

"Alors c'est très simple. L'idée est que je montre à ma famille que je suis lié à  ... vous ... de manière très sérieuse, pour qu'on me lâche enfin avec cette histoire de mariage qui me pèse plus que tout et que je refuse d'accepter."

Si tout pouvait être aussi simple ...

"Vous avez un background qui peut convaincre mon père? Que faites-vous dans la vie? Quelles sont vos revenus et dans quels secteurs? Ça pourrait l'amadouer."

Bon sang mais qu'elle sent bon! Il ne serait pas encore dans l'euphorie de cet évènement incroyable qu'il banderait comme un puceau! Oups ... Pardon !

L’ascenseur s'immobilisa et les portes s'ouvrirent en silence sur un palier privatif moquetté, cosy, donnant sur la suite immense de Kenichi. Le bagagiste avait déjà disparu après avoir déposé la valise de Martha, remarquable d'efficacité.Le jeune homme consulta sa montre.

"Je peux vous offrir à boire? Commander une collation? Autre chose?"

Kenichi Kawamura

Humain(e)

Re : Et soudain, un ange passa ... [PV.]

Réponse 2 vendredi 27 octobre 2023, 15:26:57

La suite de Kenichi, c'est un peu l'antre de l'ermite. Il s'agit de son espace très personnel où généralement, seul lui y réside. Il n'y reçoit personne et considère ce lieu comme l'endroit où il peut être lui-même et relâcher la pression, loin des regards et loin des jugements. Aussi d'y voir Martha y évoluer comme si elle était chez elle le trouble au point qu'il peine à vraiment démarrer. Allez mon gars ! Reprends toi et profite ! Ce n'est pas tous les jours que … Que quoi ? Que Dieu t'envoie une bombe pour combler tes souhaits ? Car c'est bien le cas, Martha dépote, c'est un canon. On est loin de la nonne frigide qui revendique son appartenance à une classe dédiée à l'adoration absolue du divin. Non, là on est plutôt dans l'élément érotico-perturbateur ultra sulfureux, option regard de feu et poitrine de fou.

Car qui ne pourrait pas être sensible à l'apparence de Martha ? Aucun homme normalement constitué en tout cas. Dire qu'elle est belle est un euphémisme. Clamer qu'elle ferait pâlir de jalousie n'importe quelle star en vogue serait déjà plus proche de la vérité. Le regard de Kenichi glisse sur des courbes affriolantes, un corps de rêve, une grâce évidente. A nouveau il déglutit, la bouche soudainement asséchée.

Mais ils n'ont que vingt quatre heures, elle l'a derechef annoncé. C'est court comme laps de temps et il y aurait tant à faire. En plus, sur ce temps là, ils vont devoir se coltiner la famille et l'interminable repas qui ira avec. Atroce ! Mais bon, maintenant que Martha est là, le jeune homme va pouvoir couper l'herbe sous les pieds de son père, au moins pour une certaine période. Après, il avisera. Allez, fonce !

Kenichi se porte au comptoir qui sépare la cuisine ouverte du grand salon. S'il y a un bien un domaine dans lequel les japonais sont nuls, c'est bien le café. En effet, ils n'en produisent pas ni n'en sont d'immenses consommateurs aussi la mise en place d'une Nespresso Vertuo était bien le seul moyen de palier à cette tare. Alors bien sûr, pas n'importe laquelle : une série limité "Crystal White" qui n'a pour seule différence avec une machine standard que les nombreux diamants incrustés dans ses éléments. Kenichi choisit une capsule à l'image de Martha. Quelque chose de fruité et tonique qui explose en bouche : un café rare colombien.

Le temps que le café coule, il l'écoute. Oui, chirurgienne c'est une bonne idée. Son père n'a aucun actif dans ce domaine et ne s'intéresse d'ailleurs qu'aux opérations, mais financières … Kenichi revient vers elle et lui tend la tasse fumante en faïence de Sèvres.

"C'est une très bonne idée. Mais il faudrait que tu aies un petit accent charmant. Tu pourrais être suisse, c'est un pays réputé pour son sérieux et son extrême rigueur bancaire ; ça rassurera mon père."

Il s'assit à côté d'elle, sa présence était … réconfortante. Petit à petit, il mettait en place sa stratégie pour contourner l'obstacle imposé par sa famille. Et il y avait encore quelques détails à régler. Martha avait précisé que s'il modifiait son souhait, il fallait lui en parler directement. Ainsi donc, il avait devant lui un espace de manœuvre considérable adaptable aux changements éventuels de situation.

"Donc si par exemple, je voulais que nous soyons intimes au point de … de vraiment très bien nous connaître, je pourrais te le demander sans que … cela te gêne outre mesure ?"

Vingt quatre heures c'était court alors autant éviter les tours et détours pour obtenir des réponses. Kenichi était quelqu'un de bien mais il dirigeait un groupe côté à plusieurs milliard de dollars et il fallait bien quelquefois qu'il saute les deux pies dans le plat pour parvenir à ses fins.

"Parce que tu ne m'as pas dit mais … qui es tu ? Et tu passes ainsi de prières en prières ? Toutes les 24 heures, tu endosses un nouveau rôle ? Ce n'est pas épuisant ? Tu as ton mot à dire auprès de … LUI ?"

Que de questions … et trop peu de temps pour digérer les réponses.

"Et s'il advenait que tu me plaises vraiment beaucoup ? Je pourrais demander à ce que tu restes avec moi ? Et si ton bonheur à toi m'importait ?"

Couchons ensemble et débattons après ! C'est toujours dans un lit que se prennent les meilleurs décisions ! Mais non, bien sûr, Kenichi n'oserait jamais déballé au grand jour ses envies très personnelles. Pourtant, l’incongruité de la situation pouvait l'orienter sur une voie un peu similaire à celle-ci.

"Donc, ce soir à 18 heures, je nous emmène au domaine familial. Mes parents seront présents, tout comme ma sœur Keiko aînée, qui et une vraie peste et brigue de récupérer mes actifs. Il y aura aussi mon oncle et ce sera tout. Mon père peut être assez difficile à gérer et il faudra l'amadouer plutôt que de le brusquer. Ma mère est assez effacée. Mon oncle est lourd. Il est vice-président de l'ensemble de l'empire de mon père ; il pense être subtil et amusant mais … non. Et puis ma sœur est une vipère qui distille son venin avec le sourire aux lèvres. Ils seront surpris de te voir mais la politesse et la courtoisie prévaudront sur toute hostilité. Après, ils se reprendront et c'est là qu'ils attaqueront."

En guise de plan, c'était assez simple mais il n'avait pas le choix : imposer Martha et s'adapter ensuite.

Kenichi tira sur sa cravate et défit le bouton du col de sa chemise. A ses côtés, la bombe était chez elle, tranquillement, bercée par le tube des années 2000 qu'elle avait trouvé.

Modifier son souhait ?

"Tu ne porterais vraiment aucun jugement sur ce que je voudrais en plus ?"

Ben oui, quand on avait devant soi un gâteau au chocolat, forcement, on avait envie de le croquer...

Kenichi Kawamura

Humain(e)

Re : Et soudain, un ange passa ... [PV.]

Réponse 3 mardi 31 octobre 2023, 11:01:30

La lascivité érotique de Martha atteignait des sommets de maitrise professionnelle. Ses mimiques, ses petits gestes volontairement anodins mais lourds de sens en vérité entrainaient Kenichi dans une spirale sensorielle noyée en plus dans son parfum. Point extrêmement positif, elle confirmait qu'elle était totalement tactile et même si au Japon, cela était mal vu, notamment en public ou lorsque l'on ne se connaissait qu'à peine, on pouvait faire preuve de tolérance puisqu'il s'agissait d'une étrangère aux us et coutumes locales. Kenichi était fébrile devant cette avalanche d'émotions bruts, d'autant plus que Martha semblait l'être aussi.

Elle l'embrassa, ou plutôt déposa une douceur aussi légère que l'air sur ses lèvres, et ce contact transporta le jeune homme. Ainsi, c'était cela le baiser d'un ange? Car oui, il pensait avoir la réponse à sa question. Qui d'autre qu'un ange Dieu pouvait-il envoyer sauver un homme? C'était évident et résolvait toutes les énigmes de l'apparition de la jeune femme. C'était clair et Kenichi remercia encore une fois en pensée le divin créateur.

Instinctivement, il avait posé sa main sur la hanche de Martha alors qu'elle se livrait à lui. Ses doigts s'ancrèrent à ce corps souple et tonique, mesurant toute la promesse qu'elle lui faisait. A contre courant de toutes ces bimbos recherchant la perfection avec l'ajout d'implants en toutes sortes, Martha était 100% naturelle. Kenichi put s'en assurer en explorant subtilement les hauteurs de cette hanche élastique et en logeant son pouce sous un sein ferme et chaud. Nul doute que se loger au creux de cette poitrine adorable devait relever du rêve éveillé.

Mais Martha avait aussi la tête sur les épaules et il était vrai que l'heure critique de la rencontre avec la famille de Kenichi approchait. Et pour aborder ce sujet, Martha présente au jeune homme un fessier qui lui aussi, devait offrir un confort d'accueil chaud et confortable. Une pensée extrêmement lubrique traversa fugacement l'esprit du jeune homme qui parvint à ne pas baver.

Des tenues que lui présenta "la chirurgienne suisse", Kenichi conseilla celle qui le ravissait lui, déjà, dans un premier temps, et ensuite qui ne ferait pas s'étouffer son père en la découvrant. Néanmoins, comme élégance ne signifiait pas forcement sobriété, le fait qu'elle soit légèrement subjective lui plut aussi. Oh, nul doute que Keiko, la sœur ainée, trouverait à redire et lancerait avec son sourire de vipère quelques piques désagréables mais ce serait une épreuve pour le paternel de ne pas loucher dans le corsage dont la naissance indiquait une certaine générosité.

Il fallait se préparer et Kenichi s'excusa pour rejoindre sa chambre tandis qu'il dirigeait Martha vers une autre pièce où elle pourrait se préparer. Kenichi choisit pour lui un élégant costume gris clair en flanelle passé sur une chemise blanche immaculée et une cravate turquoise. Ce fut presque théâtralement qu'ils redescendirent dans le hall de l'hôtel où le couple fit tourner les têtes. Quelques flashes crépitèrent. Des paparazzis peuplaient toujours ces endroits là en quête de clichés de stars. Impeccable, cela ferait parler et entérinait le fait qu'il soit "pris". A n'en pas douter, des demandes d'interview arriveraient rapidement auprès de son secrétariat.

Sur le parvis de l'hôtel, surélevé pour que les clients puissent avoir une vue imprenable sur les environs, une longue limousine noire de marque allemande les attendait. Un chauffeur en livrée leur ouvrit les portières, commençant par Martha et quelques secondes plus tard, les rues animées de Seikusu défilaient sous leurs yeux.

Bien que la banquette sur laquelle ils étaient installés soit large, Kenichi s'était collé à sa compagne. Pas comme un malotru bien sûr mais plutôt comme un bel amoureux entiché de sa fiancée. Il lui avait tenu la main, avait emmêlé leurs doigts agiles, puis il s'était approprié la cuisse de Martha comme sa propriété très personnelle mais avec douceur et légèreté. Ils bavardèrent, le japonais présentant sa ville et ses particularités. Cela le détendait un peu car malgré son assurance, ce qui s'annonçait résidait dans l'incertitude.

Et puis, ils arrivèrent à destination. La famille Kawamura possédait un domaine aux abords très proche de la ville. Étalé sur plusieurs hectares, le terrain était un hommage au design très spécifique des jardins japonais. Et au centre se dressait un manoir moderne de taille plus que respectable. Blanc marbré, construit avec les matériaux les plus couteux, il était une référence en architecture néo-victorienne.

Cinq valets attendaient le jeune maitre en haut des marches du perron et se plièrent en deux à son passage. Leur rigueur ne laissa pas paraitre leur surprise. En effet, une très belle inconnue étrangère se tenait au bras du fils prodigue. Là encore, cela allait faire parler en coulisses.

Ils pénétrèrent dans le hall immense au moment où une talonnade furieuse les accueillait. Keiko parut, aussi électrique qu'à son habitude.

"Ah ! Tu ..."

Elle s'interrompit en dévisageant Martha comme si elle découvrait un poux à taille humaine. Son insupportable sourire habituel vint barrer son visage.

"Quelle ... surprise." Elle ricana. "Le dîner risque d'être animé."

Elle s'approcha de Martha pour l'observer de plus près.

"Nous n'attendions personne d'autre que toi. Et comment s'appelle cette ... fille?"

"Tiens ta langue Keiko!"


L'animosité entre les deux était palpable.

Shun

Humain(e)

Re : Et soudain, un ange passa ... [PV.]

Réponse 4 vendredi 24 novembre 2023, 18:06:25

Keiko est une parfaite représentation de ce que peut être l'hypocrisie japonaise. Cette vipère est retors et sait parfaitement exprimer en sous-entendus des insultes à peine voilées. Son sens de l'observation est pointu et rarement son visage n'exprime autre chose qu'une fausse expression sous laquelle pullulent les vilenies. Elle est totalement maîtresse de ses émotions, pour peu qu'elle en ait, et est connue dans son milieu pour être une formidable actrice. C'est bien pour cela que Kenichi eut un sourire horripilant et satisfait quand il vit sa sœur pâlir légèrement et tressaillir.

"Quelque chose ne va pas? Tu as l'air troublée?"

La petite pique gratuite accompagnait la subtilité de Martha qui, plutôt qu'un assaut frontal contre Keiko, préféra jouer la carte de l'intelligence.

La sœur "adorée" haussa les épaules et pinça les lèvres, prête à répliquer,  mais Kenichi entraîna Martha pour quitter le hall et rejoindre la grande salle à manger en empruntant un corridor qui aurait bien eu sa place dans  le palais d'un roi. Les parents Kawamura étaient déjà là. Le paternel impressionnait par sa présence et son air constamment fermé tandis que son épouse était presque transparente à ses côtés. Le doyen ne laissait de place à personne et sa tyrannie naturelle exsudait de chaque pore de sa  peau. Avec un regard noir,  enfoncé sous des sourcils  épais,  il observa son fils avant de porter son attention sur sa belle compagne. Mécontent et irrité ? Il l'était assurément ! Même le plus benêt des idiots  l'aurait compris … L'homme ne pipa mot, assis sur son trône alors que madame restait debout.

Tandis que Martha saluait madame Kawamura, Keiko vint tirer la chaise à droite de son père.

"Venez ici Martha. Asseyez-vous aux côtés de mon père. Je suis sûre qu'il a hâte de découvrir qui vous êtes. Je vais m'asseoir à côté de vous aussi pour traduire si vous ne comprenez pas tout ce qu'il vous dira."

Salope ! Kenichi eut envie d’exécuter sa sœur sur le champ mais il était en territoire hostile et il fallait s'y adapter. Aussi, il s'assit  à gauche de sa mère et but une gorgée d'eau. L'ambiance était glaciale mais fut subitement brisée par l'irruption de son oncle. Comme toujours, son intervention fut affligeante, grasse et totalement inopportune. L'homme était ainsi, aux antipodes du comportement de son frère aîné.

"Mon oncle …"

"ASSIEDS-TOI !"

La voix sèche et brute d'Hiro Kawamura fracassa la jovialité stupide du nouveau venu qui prit place à droite de Keiko, laissant aussi Martha s'asseoir.

"Ne ridiculise pas la famille, Ato. Je ne partage pas ton humour grossier."

Le maître des lieux fit un geste discret et des domestiques vinrent remplir de saké le petit récipient traditionnel que chacun avait devant soi.

"Il est de coutume dans cette demeure de boire en mémoire de nos anciens et de les remercier de toujours veiller sur nous. C'est une tradition japonaise, ancestrale et familiale. J'entendais la partager avec ma famille, Kenichi."

Oui, mais avec l'ancien, tout était toujours une tradition japonaise, ancestrale et familiale  donc quoique le jeune homme aurait pu faire à part s'écraser, cela ne serait pas passer. Cette première remontrance destinée à terrasser toutes velléités de rébellion agaça le jeune homme qui voyait bien que Martha n'allait pas trouver un allié en la personne du vieux, tout du moins pour l'instant.

"Père, c'est parce que j'ai écouté les conseils de nos ancêtres que j'ai décidé de venir vous présenter Martha, mon amie, que j'aime, et qui m'aime."

"Ah ? Nos ancêtres t'ont conseillé de souiller la lignée familiale  plutôt que de garantir sa pureté ?"

La mère de Kenichi posa sa main sur l'avant-bras de son mari. Il était allé trop loin aussi il se retourna vers Martha pour la dévisager. Le feu couvait sous ces lourdes paupières, le dragon avait faim.

"Mon fils  est, me semble t-il, encore promis à une jeune femme que j'apprécie énormément. Pourquoi devrais-je vous faire bon accueil  dans ces conditions ?"

Keiko donne un léger coup de coude à Martha.

"Il demande quelle est ta plus-value pour nous. Je me le demande bien aussi …"

Kenichi ouvrit la bouche pour répondre mais son père lui intima le silence d'un geste ferme de la main.

"C'est cette étrangère que j'écoute."


Répondre
Tags :