Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Vingt-quatre heures de la vie d’une Sentinelle orpheline. [PV. Siraye]

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Vittorio Vulcano

Dieu

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    Demi-Dieu néréide en quête d'excellence.
Dans le petit bosquet où Vittorio, à dos de son cheval, se trouvait alors, quelques mois seulement après son exil dicté par les Tribunaux de la Citta dei Fiori, avait éclaté une violente dispute parmi les mages forestiers chargés d’enquêter sur la disparition des Gardiennes de l’Oeil, dont il s’était joint aux efforts. Cette violente dispute menaçait de tourner en brutale altercation et fut même ponctuée d’injures odieuses et haineuses. L’origine de cette rixe ? Une simple réflexion donnée à brûle-pourpoint par l’un des novices que comptait leur équipe au sujet du motif exact du “Massacre des Gardiennes de l’Oeil” et ses conséquences d’une part pour la biosphère locale et d’autre part pour la vie religieuse des contrées attenantes.

La plupart des gens n’ont qu’une imagination émoussée, songea le Néréide qui se préserva de participer à cette foire d’empoigne, aussi absurde que ce véritable génocide elfique. Ce qui ne les touche pas directement, en leur enfonçant comme un coin aigu en plein cerveau, n’arrive guère à les intéresser outre mesure ; mais si devant leurs yeux, à portée immédiate de leur sensibilité, se produisait quelque chose, même de peu d’importance, aussitôt bouillonne en eux une passion démesurée... Nous connaissions l’auteur de cette tragédie, un Seigneur et sa clique de soudards avinés ; nous savions à peu près que l’élimination de la Sororité censée protéger cet artefact susciterait des calamités pour le commun ; mais la priorité était de disserter sur le mobile guidant les actes de cet irresponsable, de se quereller dans les décomptes macabres et de s’écharper mutuellement dans une cacophonie d’invectives. Vittorio soupira ostensiblement, peut-être que, par la démonstration de son ennui, ces pies cesseraient de croasser... Mais non ! Les voilà qui compensent, dans une certaine mesure, leur indifférence coutumière par une véhémence déplacée et exagérée… Il suffit. Vittorio en eut assez. Après avoir soupiré une ultime fois, notre homme tourna ses éperons vers un agréable trou de verdure, émaillé, ci-et-là, d’une bruyère rosée aussi surprenante qu’inattendue dans ce microcosme forestier où érables et cormiers poussaient à l’envi. En effet, là, il crut apercevoir une petite silhouette humanoïde, discrète, maligne et agile, qui ne souhaitait nullement se mêler parmi ces hommes grossiers. « Vittorio, que faites-vous ? Où allez-vous ? » demanda une voix qui émergeait de cette cohue verbale. Mais jamais il ne répondit à cette question. Décision était prise d’enquêter seul, sans l’aide de ces associés qui ne comprenaient du substantif « associés » que les lettres et non l’esprit.

Au fil son enquête solitaire, les heures se succédèrent. Pour seule piste, il n’eut que des traces de pieds féminins, traces de pieds féminins qui s’achevèrent près d’une clairière traversée par une rivière scintillant du plus bel azur céruléen, sans aucune impureté. Là, il put faire une halte, signalant à sa monture qu’elle avait, après tout, le droit d’étancher sa soif. La tentation de se dénuder et goûter aux plaisirs d’un bon bain frais et vivifiant effleura l’esprit du Néréide, mais un autre désir le tenaillait, celui de découvrir cette mystérieuse jeune femme dont il avait croisé l’ombre quelques heures plus tôt. S’il ne pouvait attirer sa confiance dans l’immédiat, tâche d’ailleurs assez compliquée dans la mesure où il l’avait plus ou moins suivie à la façon d’un chasseur pistant sa proie, il userait d’une autre méthode. Les bois de ce petit coin de jade ne recelaient d’aucune bête dangereuse, certes. Il éparpilla donc, à la façon désinvolte d’un paysan désireux de cultiver le sol de sa tenure, quelques semences, quelques noyaux fruitiers. Le plant d’une grenadille sortit de ce terreau noirci, saturé d’humus par la magie agromancienne, offrant à qui voulait la récolter une paire de fruits passionnés et goûteux. Vittorio arborait un sourire en demi-teinte. « As-tu faim, noble inconnue ? Tu peux t’approcher. » Sa voix, blanche et amène, résonnait à travers les branches des vénérables cormiers et leurs troncs décharnés, les roseaux éparpillés, les buissons fourbus et les impétueuses fougères qui parsemaient cet endroit, non pas comme une injonction mais comme une simple prière.
« Modifié: mercredi 12 avril 2023, 10:28:23 par Vittorio Vulcano »

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Siraye

Créature

Les voraces flammes dévoraient la paisible forêt. Les cris résonnaient, accompagnés du claquement strident des épées s’entrechoquant. La mort enlaçait les deux camps. Ses sœurs tombaient, emportant leur ennemi dans la mort. Mais l’avantage du nombre surpassaient les vaillantes guerrières qui succombèrent bientôt. Seule Siraye demeurait avec une ancienne. L’artefact était sortie du temple des ruines pour lui être confié. Pourquoi ? Ses mots résonnaient encore dans son esprit ; elle était la plus rapide, la plus habile. On lui faisait confiance. Sans se retourner, elle les abandonna.

Une larme silencieuse coula. Ses paupières lourdes s’ouvrèrent sur les pierres rêches de son abri de fortune. Une simple grotte, qui lui servait pendant un temps au repos. La fatigue amenait les erreurs et ses assaillants ne rateraient une piste fraîche, lui répétait toujours Isarrel une de ses aînées. Les précieux conseils étaient désormais les vestiges de ses souvenirs : ils la guidaient et lui donnaient l’intime sensation que ses sœurs marchaient à ses côtés. La vie était bien moins difficile, bercée par cette illusion. Un tel traumatisme mêlé à la fuite, à un ordre impérieux de survivre et protéger l’Artefact compliquait d’autant son avancée, son rétablissement. Jamais elle n’oublierait. Mais peut-être pouvait-elle mieux vivre ? L’elfe se redressa sans plus de cérémonie et bien consciente de cette réalité. Elle s’habilla silencieusement, se remémorant les paroles des autres gardiennes.

Cet ordre, cette dernière volonté, que Siraye vivait comme un fardeau pesait bien lourd. A ses yeux, elle n’avait toujours été qu’une frêle cadette. La moins vive au combat, la plus faible à l’épée. Bien entendu, l’elfe possédait d’autres qualités comme d’autres auraient été bien plus qualifiée pour prendre ô combien importante.
Son estomac grondait sa colère ; ses réflexions n’étaient plus la bienvenue. Elle mangeait suffisamment pour survivre, la gorge nouée. Mais aucun plaisir ne marquait cet acte devenu machinal.

Enfin, prise d’un regain de motivation, elle quittait sa grotte. Errer dans les environs boisées et parfois éclaircies de sublimes plaines. Bientôt, elle reprendrait la route vers une destination inconnue pour l’heure, elle s'assurerait que nul ne la suivait.

La tête surmontée d’une épaisse cape, elle avait croisé une première fois un convoi de loin. Les visages ne semblaient être ceux gravés dans sa mémoire. Siraye ne connaissait guère leurs identités mais ne pouvait oublier ceux qui avaient ôté la vie de ses sœurs. L’archère s’était bien vite détournée d’eux pour se mettre en quête de quelques nourritures et eau, de l’exploration continuel des environs que sa fuite récente rendait nécessaire.

Malgré sa méfiance, elle s’étonna qu’on l'ait retrouvé. L’un des hommes brièvement aperçus plutôt. La créature ne lui adressait ni regard, ni parole jusqu’à ce que la voix inconnue s’élève claire en sa direction. Ses sourcils froncés, elle tirait sur le sommet de sa capuche, couvrant sa tête et surtout ses oreilles pointues. Son attention se ballottait de l’arbre fruitier, absent quelques minutes plus tôt à l’étranger. « Que me voulez-vous ? » Si elle avait toujours été la plus sociable, sa méfiance se faisait légitime en ces temps troublés. Ses doigts laiteux enlaçaient la courbe de son arc. Sous son épaisse cape se cachaient ses habits légers si prompte à trahir son appartenance.

Les fruits juteux lui donnaient l’eau à la bouche, torturés son appétit insatisfait. Mais réduire la distance serait un risque : elle perdrait son avantage, il pourrait remarquer ses tatouages ou ses habits. « Commencez par décliner votre identité. » Etait-ce suffisant pour la rassurer ? Non. Sa main droite quittait le sommet de sa capuche pour tomber sur le carquois négligemment attaché à sa taille. Les belles flèches façonnées par une sœur se mêlaient à d’autres, grossières faites quelques jours plus tôt. C’est l’une de ses dernières qu’elle tira pour armer son arc à la corde détendue, et pointé vers le sol.

Vittorio Vulcano

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    Demi-Dieu néréide en quête d'excellence.
Le Néréide tourna aussitôt les yeux vers cette silhouette toute longiligne, toute gracile et agile. Nul doute, il s’agissait d’une survivante. Comme il devait s’y attendre, elle manifestait toute sa méfiance, armant son arc. C’était prévisible. Cela aurait dû être anticipé. En aucune manière, il ne fallait donner matière aux premiers soupçons de la rescapée. “Noble gardienne, je suis Vittorio, un agromancien et un magicien qui travaille avec la nature pour nourrir les terres et les êtres qui y vivent. Je sais que ta communauté, les Gardiennes de l'Oeil, a été outragée par la folie humaine. C’est un événement difficile à surmonter, source de nombreux problèmes futurs. Je suis ici pour t’aider, si tu me le permets.”

Vittorio observait un silence, jetant alentour un regard circulaire : la forêt, paisible et verdoyante, s'étendait à perte de vue, tel un océan de jade. Les arbres majestueux où s’abritaient nos deux protagonistes se dressaient fièrement vers la voûte céleste, les préservant, par leur feuillage dense et touffu, des rayons dorés du soleil. La lumière filtrait à travers les feuilles, suscitant une atmosphère chaleureuse et paisible ; les buissons, couverts de fleurs sauvages, éclataient de couleurs vives et éclatantes ; les oiseaux chantaient gaiement, emplissant l'air de leurs mélodies douces et harmonieuses ; le murmure de l'eau, qui coulait tranquillement dans un ruisseau caché, ajoutait une note apaisante à ce tableau idyllique qui contrastait singulièrement avec les événements qui frappèrent la Sororité des Gardiennes de l’Oeil. “Je comprends parfaitement que tu sois méfiante envers les étrangers, mais je t'assure que je ne suis pas venu ici pour te causer du tort.”


À quelques mètres de leur position, les chemins sinueux, serpentant entre les arbres, semblaient inciter Siraye et Vittorio à une promenade tranquille dans la nature. “Au contraire, je viens ici en paix, je viens pour t’offrir mon aide. Avec mes pouvoirs, je peux t’aider à cultiver des fruits et des légumes nourrissants, à faire pousser des plantes médicinales, et à ériger un refuge sûr pour toi et tes amies. Mon intention est de te soutenir, pas de te nuire.” Les feuilles mortes craqueraient doucement sous leurs pas, tandis que la mousse moelleuse offrait un tapis doux et confortable. Au loin même, une clairière se dessinait, baignée dans une lumière chaude et dorée. Les rayons du soleil y pénétraient en cascade, déployant un spectacle enchanteur ; les fleurs sauvages y fleurissaient en abondance, offrant leur beauté naturelle à quiconque aurait la chance de les admirer. C'était une forêt de rêves, paisible et sereine, où le temps semblait suspendu. “Je suis conscient que ta confiance doit être gagnée, et je suis prêt à faire ce qui est nécessaire pour gagner la tienne. Je suis prêt à écouter attentivement tes préoccupations, à répondre à tes questions et tes besoins”, conclut-il d’un ton amène en lui tendant un fruit rouge tout en volupté, sorti de ce sol fertile et charbonneux. Ce fruit délicieux, du haut de sa tige, pendait majestueusement depuis le pouce et l’index du damoiseau, offrant ses courbes parfaites à la lumière du soleil. Sa peau, très douce au toucher, était d'un rouge profond et vibrant, évoquant les feux de l'amour et de la passion, tandis que les feuilles vertes qui l'entouraient semblaient s'écarter, pour mieux dévoiler sa beauté envoûtante. De minuscules gouttelettes de rosée s'étaient curieusement  déposées sur sa surface, offrant une brillance et une fraîcheur inégalées. Leur éclat cristallin reflétait la lumière du jour, ajoutant une touche d'émerveillement à l'ensemble. Les graines noires, qui s'alignaient avec une régularité surprenante dans la chair juteuse et pulpeuse, semblaient prêtes à éclater de vie et de saveur.

En contemplant ce fruit parfait, nous pouvions presque sentir le parfum enivrant qu'il dégageait. Un arôme sucré et épicé, puissant et délicat, qui éveillait les sens et évoquait la promesse d'un plaisir inégalé. “Ce fruit est à toi.” Ce met était un joyau, une merveille de ce sanctuaire sylvain. Vittorio affichait un sourire naissant, à la commissure de ses lèvres. La survivante devait avoir une faim de tous les diables !

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Siraye

Créature

Ses doigts venaient lentement tendre la corde ; elle ne s’apprêtait pas encore à viser l’inconnu. Ce dernier faisait preuve d’une magie agraire qui pourrait bien l’entraver si une fuite s’annonçait. L’elfe jugeait ses options d’un regard fatigué et anticipait le poids de la lassitude pour s’offrir une sortie convenable. Or, la méfiance se dissipa à ses premières paroles pour que seule la surprise réside dans ses pupilles horrifiées.

Sous le choc, la maladresse l’obligea, sans y faire gaffe, à lâcher la corde : la flèche se planta au pied d’un buisson. Elle n’en décocha pas une autre. Les questions affluaient ; elle se sentait acculée. Son point faible exposé ainsi lui rendait la situation complexe ; pourta   nt, il cherchait toujours à lui tendre la main ?

Siraye espérait que sa bévue ne soit pas mal comprise. Pour cette raison, elle resta en retrait.
Toutefois, sa capuche tomba sur ses frêles épaules. Elle aurait pu nier son origine et ses propos mais sans l’approcher, ni, le supposait-elle, avoir aperçu ses marques et vêtements, son identité avait été révélée à haute voix. Alors, l’elfe ne s’encombra guère d’une telle mascarade où tous deux perdraient leur temps. Il lui fallait avant tout connaître l’étendu de son savoir à propos de sa sororité.

Les vestiges du doute liaient ses lèvres. Elle se faisait silencieuse, lui accordant l’unique chance de la convaincre. L’idyllique forêt apaisait son humeur acariâtre ; dans d’autres conditions, moins accablée par ses faiblesses, elle se serait prêtée à l’admiration de la beauté enchanteresse des lieux. L’harmonie des bois lui rappellerait les ruines où elle a grandi et adoucirait la viscérale haine qui étreint son cœur.

Sa proposition vint. Sa manière d’aider. Or, il n’accentua que sa souffrance. Ses traits se tordaient dans une odieuse grimace. Ses pupilles se détournaient de l’étranger. Quel doux espoir, lui vendait-il ! Un véritable paradis. Si seulement… Si seulement elle n’était pas la dernière.

« Votre proposition serait la bienvenue. Mais voyez-vous, le destin est bien cruel. Il m’a laissé derrière : seule et désemparée. Je n’ai ni l’envie ni les capacités de fonder un nouvel ordre. »

Les autres ne l’ont enjoint qu’à survivre et protéger l’artefact, une dernière volonté ô combien difficile. Siraye peine à accomplir, à avancer dans cette vie solitaire.
Mais à ce rythme, sans connaître ses ennemis ou trouver une quelconque volonté, elle finirait par mourir bêtement, loin des regards.

« Pourtant, je ne peux me défaire de ce fardeau. Vous proposez un refuge mais sera-t-il capable de résister à l’attaque des ennemis ? Subsister après ma disparition ? Quoi qu’il en soit, il est bien trop tôt pour envisager un futur. Accordez-moi un abri et un peu de repos, vous gagnerez ce qui réside de ma confiance. »

Le fruit rond attira son attention. La faim la tiraillait ; depuis des jours, elle n’avait jamais été comblée à sa hauteur. L’apparence parfaite du met lui donnait l’eau à la bouche. Il lui accorda, Siraye s’approcha. Elle le saisit et recula tout aussi vite. Elle ressemblait à un jeune animal blessé.

« Empoisonnez-moi, trahissez moi et je vous pourchasserais jusqu’aux confins du monde. »

Les menaces n’étaient qu’une forme exutoire à sa honte d’accepter l’aide de l’étranger.
Elle croqua ensuite dans le fruit. Ses pupilles s’illuminèrent ; ses joues pâles rosirent. A quand remontait la dégustation d’un met aussi bon ? L’elfe prit tout son temps pour déguster cette première bouchée.

« Appelez-moi Siraye. Et... Est-ce le vôtre de convoi qui se promenait un peu plus tôt dans la prairie ? s’enquit-elle, repensant à ses mystérieux inconnus. Quel est votre but ? »


Vittorio Vulcano

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Face à Siraye, Vittorio ressentait méfiance et lassitude, quoiqu’il percevait aussi une lueur d'espoir. Intrigué par cette femme aux oreilles pointue, il ressentit curieusement une certaine affinité avec elle, partageant tous deux le fardeau d'un destin solitaire. Il comprenait parfaitement que gagner sa confiance ne serait pas facile, mais il était déterminé à lui offrir son aide et un refuge sûr. Lorsqu'elle lui exposa ses doutes quant à la pérennité de sa proposition, le Néréide écouta attentivement ses paroles empreintes de résignation. Il ressentit de la compassion pour elle et comprenait sa méfiance envers les étrangers. Il lui dit d'une voix douce, empreinte de sincérité : "Enchanté, Siraye. Encore une fois, je comprends que vous nourrissez des doutes et des craintes. Je ne peux pas vous promettre un avenir sans encombre, mais je peux vous assurer que je ferai tout en mon pouvoir pour vous offrir à vous un abri et la sécurité dont vous avez besoin."

Il remarqua son regard attiré par le fruit de la passion et lui offrit un sourire bienveillant. "Ce fruit est un présent de la nature, un doux répit dans ce monde tourmenté. Je vous en offrirai d’autres, si vous le voulez. Je suis ici pour vous soutenir, pas pour vous nuire." Et il eut l’impression presque de radoter, ce qui lui arracha un timide sourire velouté.

Vittorio prit une légère pause, puis répondit à sa question sur le convoi aperçu plus tôt. "Oui, en effet, c'était notre convoi. Nous étions un groupe de personnes partageant des connaissances et des compétences variées, unis par une volonté de préserver la magie et de restaurer l'harmonie dans votre biome." Il fixa Siraye avec sincérité puis ajouta : "Et je ne suis pas votre ennemi. Je suis ici pour vous offrir une main tendue dans ces temps difficiles."

Le damoiseau se tut ensuite. Il se concentra, puisa dans les flux magiques qui parcouraient la végétation environnante, tandis qu’il sentait l'énergie vibrer à travers les veines de ses doigts, prête à être canalisée pour donner vie à son intention. Sa voix s'éleva, empreinte de puissance et de détermination, emplissant l'air de son incantation. Les plantes, les feuilles et les branches commencèrent à répondre à son appel, se mouvant et se pliant à sa volonté. Les lianes s'entrelacèrent avec grâce, formant une trame solide tandis que les branches s'étendaient et se courbaient pour fonder une structure protectrice. Un tourbillon d'énergie verdoyante enveloppait alors Siraye, dansant autour d'elle avec une grâce féerique. Les feuilles s'ouvrirent en un ballet enchanté, formant un toit qui se fermait au-dessus de sa tête. Des fleurs éclatantes éclosent, dégageant un parfum doux et apaisant. Le sortilège d'agromancie de Vittorio transforma la végétation en un abri sûr et confortable pour Siraye. Les feuilles formèrent des murs naturels, tissant un cocon protecteur qui l'isolait des regards indiscrets. Les branches s'entrelacèrent solidement, créant une structure solide et résistante. Des feuilles larges et épaisses se déployèrent en guise de porte, permettant à la demoiselle elfique d'entrer et de sortir de son refuge enchanté.

La magie s’apaisa peu à peu, laissant place à une atmosphère de quiétude et de paix. L'abri était maintenant complet, offrant à Siraye une retraite sûre et harmonieuse au cœur de la nature. Les rayons du soleil filtraient à travers les feuilles, créant une lueur tamisée qui enveloppait l'intérieur de l'abri d'une aura chaleureuse. Vittorio observa avec satisfaction son œuvre accomplie, un fin sourire discret illuminant son visage. Il avait réussi à matérialiser l'essence même de la végétation environnante, créant un abri en parfaite harmonie avec la nature. C'était un sanctuaire où Siraye pouvait trouver refuge, où elle pouvait se ressourcer et se préparer pour les épreuves à venir. Il s'avança humblement vers elle et lui annonça d'une voix empreinte de respect : "Voici votre refuge, Siraye. Un abri forgé par la magie des plantes, un havre de paix où vous pourrez trouver du réconfort et de la force. Que cet endroit vous offre protection et tranquillité dans vos moments de repos et de réflexion."

Vittorio gageait que cette manifestation de son pouvoir magique prouverait à Siraye sa sincérité et sa volonté de l'assister. Il lui tendit ensuite sa main, invitant ainsi l'elfe à entrer dans l'abri qu'il avait créé pour elle avec tant de soin et d'attention.

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