L'entre-deux Mondes > Le Palais Infernal
Damn You're A Sexy Bitch | Izável
Asmodeus:
Yes I can see her
Cause every girl in here wanna be her
Oh she's a diva
I feel the same and I wanna meet her
They say she low down
Its just a rumor and I don't believe em
They say she needs to slow down
The baddest thing around town
Asmodée fredonnait cet air terrien en revenant aux Enfers après une autre virée stimulante à travers les plans. Il avait fait le plein de bonnes opportunités et se sentait d'humeur à fêter ça. Il avait songé longuement à ce qu'il pouvait faire, ou plutôt à la personne qu'il pouvait se faire.
Il avait rapidement exclus les mortels, trop fragiles, trop banaux pour le genre de réjouissance qu'il avait en tête. Non, il lui fallait une vraie catin ! Quelqu'un qui saurait recevoir sa visite sans broncher. Et si elle pouvait lui résister un petit peu, l'envoyer bouler un peu...
Bien sûr !
Il avait immédiatement quitté ses appartements pour réapparaître dans la suite d'une de ses favorites. Autrefois princesse mortelle, éminente figure régalienne phénicienne, sur Terre, elle avait vexé jusqu'aux dieux en suivant les promesses de jouissance et de pouvoir qu'il lui avait murmuré pendant des années. Et, depuis des millénaires en temps terrien, après son exécution barbare par son peuple trop puritain, elle avait vécu en créature de Luxure, mue par la colère sourde de la trahison et par le désir irrésistible qui commandait son existence et lui ordonnait de se nourrir.
"Je-za-beeeel !"
Sous des traits qu'il savait capables de la faire céder à coup sûr, le Prince de la Tentation rendait visite à l'une de ses plus anciennes conquêtes, décidé à la débusquer et à célébrer avec elle ses victoires sur des mortels qui subiraient, un jour, le même sort qu'elle avait subi.
Comment s'en réjouirait-elle ?
Avait-elle seulement le choix ?
Izável:
Au-dessus d’une sublime humaine, Jezabel la maintient plaquée contre le matelas moelleux. Une main suffit pour tenir ses poignets au-dessus de sa tête alors que l’autre s’attèle à déchirer ses vêtements. Autour d’elle, quelques démons se sont invités pour profiter des quelques âmes condamnées qu’elle a rassemblées. Des perles rares, redoublant de beauté et de vices. Une sauterie qui n’est guère rare en enfer et encore moins dans les quartiers de la princesse phénicienne. Si cette dernière prend son temps, les plus impatients sont déjà plongés dans le stupre. Un incube délaissant son propre jouet vient d’ailleurs rejoindre les deux femmes sur le lit. Il n’a guère besoin d’attendre que la succube l’invite à prendre soin de l’humaine en sa compagnie.
Si leur réunion improvisée démarre sous les meilleurs auspices, une voix familière s’élève dans les quartiers, interrompant net leurs activités lubriques. Éprise de ce moment de luxure, elle ne reconnaît la voix. Mais dans un effort forcé, elle se détache de ses amants. Sa robe est remise à la va-vite, ses cheveux sont emmêlés. Ses râles se succèdent à voix basse. Plusieurs pièces sont traversées, d’un pas rapide et agacé pour rejoindre son invité non désiré. Asmodée. Elle aurait dû s'en douter. Qui d’autres pour la déranger que le prince de la tentation ?
« Qu’y a-t-il d’assez important pour que tu viennes me déranger ici ? »
Un léger agacement flotte dans sa voix. Et ce n’est qu’après ses mots, qu’elle détaille son apparence, comprend ses intentions. Des milliers d’années se sont écoulés à ses côtés, s’il connaît parfaitement ses goûts, elle parvient à déceler aisément sa volonté.
La vue est plaisante, son humeur se calme.
« Si tu avais attendu trois jours, je serais venue à toi, continue-t-elle cette fois-ci avec malice. »
Son plus grand regret est de savoir que les réjouissances continuent en son absence. Frustration, appétit, désir. Son estomac se noue douloureusement alors que l'attente continue. Mais la question se pose ? Préfère-t-elle éconduire le prince de la tentation pour goûter à l'âme viciée ou sa présence sera mieux la satisfaire ? Difficile choix. Si Asmodée est toujours le bon choix, les expressions que lui avait offerte l'humaine avant son départ attise son désir. Elle est grand cru qu'elle ne désire que goûter. La faim prend le pas.
« Dépêche-toi, j'ai d'autres affaires urgentes. »
Asmodeus:
La beauté démoniaque ne tarda pas à le rejoindre, insultant à la fois son flair et son désir littéralement palpable dans l'air en le rejoignant vêtue. Certes, sa robe n'était pas bien lourde et n'était pas bien difficile à défaire, mais, tout de même, il afficha une moue taquine qui lui évitait d'avoir à lui demander depuis quand elle avait décidé de faire des manières ; avec lui en particulier.
Oh ! Bien sûr, elle aimait lui faire payer le petit tour qu'elle lui avait joué de son vivant. Ca remontait à si loin ! Mais elle s'en rappelait toujours, de la gloire, de la sensation de toute-puissance qu'elle avait ressenti dans son palais converti en lupanar, juste avant de mourir, brûlée, seule, au milieu de la foule en colère, pour renaître, hurlante de colère, au milieu de la ziggourat de pierre qu'était encore ce palais infernal, bien avant qu'il devienne le patchwork décadent qu'il était aujourd'hui.
Car oui, malgré ces durs sentiments, ils avaient traversé beaucoup, ensemble, et elle continuait de le vouloir, et lui de revenir à elle. On disait que celles qui avaient compté ne s'oubliaient jamais, après tout.
"Trois jours, hein ?"
Asmodée croisa les bras en prenant un faux air renfrogné. Il était excellent menteur, mais il ne cherchait pas à la duper. Il aimait jouer avec elle et à son petit accès ronchon succéda une approche souriante, sournoise. Il la contourna en la frôlant et en la reniflant, se glissant dans son dos. Il passa ses bras autour d'elle, une main glissant sous le pan de sa robe et sur son bas-ventre, l'autre prenant possession de sa poitrine sans hésitation à travers le tissu. Son membre viril lui appuya contre les fesses sans la moindre pudeur.
Elle jouait à le repousser mais il pouvait sentir le désir sur elle ; celui qu'elle avait pour lui autant que celui qu'elle trainait derrière elle.
"Oh mais crois-tu que je n'ai rien remarqué ? Mais mi casa es su casa, non ? Pourquoi ne pas me montrer ?"
Malicieux, il fit appel à ses pouvoirs. Ils flottèrent tout près du sol et filèrent à travers les portes s'ouvrant et se refermant à leur passage, rejoignant en une seconde la fête qui continuait de battre son plein. Les démons présents marquèrent une pause et les âmes damnées les imitèrent, à la fois effrayés et fascinés. Le prince les dévisagea d'un œil charmeur avant de leur intimer de continuer comme s'il n'était pas là ; mais sans omettre d'ajouter une pointe d'excitation à celle qui imprégnait déjà les lieux, les relançant de plus belle.
Puis son regard se porta sur la belle humaine, les yeux rivés sur Jezabel, que possédait un incube. Il ricana et poussa sa belle à elle d'une claque sur les fesses.
"Allons ! Reprends où tu en étais !"
Quant à lui, il ne resterait pas seul. Une humaine restée seule le fixait d'un air possédé, et elle tomba presque à ses pieds lorsqu'il lui fit signe d'approcher du bout du doigt. Agrippée à son pantalon léger, elle était à bout de souffle et fit des yeux ronds quand la ceinture se relâcha et que la nudité du prince s'imposa à elle. Une main tendre dans ses cheveux, Asmodée l'invita à rendre le spectacle exceptionnel.
Izável:
Pourquoi ne pas lui montrer ?
Car elle ne le désire pas, tout simplement.
Au-delà de sa tenace rancune, Jezabel est une femme exigente. Depuis toujours, enfant de la royauté, elle ne se contente de l’ordinaire, du simple. Cette âme damnée languissante dans son lit est un met exceptionnel. La démone l’a observé de son vivant ; elle a patiemment attendu sa descente en enfer pour s’emparer d’elle avant que nul autre démon n’ose apprécier sa chair délicate. Chaque seconde est devenue une épreuve pour sa patience. Aujourd’hui, récompensée.
La princesse ne laissera nul autre lui voler sa proie, pas même Asmodée.
Mais le prince a toujours le dernier mot. Le tenir éloigné de sa chambre s’avère impossible. Pourtant, en entrant dans cette dernière, une douche froide s’abat sur elle. Un simple incube s’est emparé de son jouet. Le désir se transforme en une impétueuse mais silencieuse rage.
« Comment le pourrais-je ? »
Un simple dégoût l’anime face à cette scène. La capricieuse démone ne peut se contenter d’un jouet utilisé.
Entretemps, une avide humaine s’est immiscée au pied du prince. Mais avant qu’elle ne puisse répondre à son invitation, Jezabel l’attrape par les cheveux pour la jeter à quelques mètres.
D’un pas, elle réduit l’écart entre eux.
D’une poigne ferme, elle se saisit de sa virilité.
« Tu es aussi coupable de la perte de mon jouet. Prends tes responsabilités. »
Asmodeus:
Jezabel était très fortement contrariée face à ce qui s'était déroulé pendant sa courte absence, Asmodée la connaissait bien assez pour le savoir. Il ne lui fallait même pas le ressentir, voir son regard et sa moue renfrognée lui suffisaient. Elle avait toujours été très possessive et il devinait que l'humain avait eu une importance particulière pour elle, et que l'incube gourmand avait gâché son plaisir.
Il n'aurait probablement pas dû s'amuser de sa mésaventure, mais le prince infernal sourit en ricanant face à la tournure des événements. Trois jours que Jezabel entretenait ces bacchanales chez elle, tout ça pour que son plat de résistance lui soit pris sous le nez par un petit pécore démoniaque : quelle infamie !
Il l'aurait plaint si elle n'avait pas eu tant de jouets potentiels à l'arrivage : le Plan Mortel était rempli d'âmes perdues tombant aux quatre coins de l'Enfer sans discontinuer. Et puis, il n'allait pas se plaindre qu'elle daigne enfin tourner son attention vers lui, lui attrapant la verge à travers ses vêtements légers en exigeant qu'il prenne ses responsabilités. Il n'empêche qu'il avait une réclamation à faire.
"Enfin, Jizzie chérie ! Tu sais qu'il ne faut pas laisser ses jouets sans surveillance en Enfer, hm ?"
Il échangea avec elle un regard de défiance avant de se tourner vers le couple se préparant à la bagatelle, et un éclair de fourberie lui traversa les pupilles, avant qu'un sourire malicieux étire ses traits.
"Va ! Tu as toujours su comment me parler !"
Des tentacules spectraux apparurent autour de la belle humaine et de l'incube, les séparant et les élevant en l'air. Les autres convives regardèrent un bref instant, se demandant s'ils seraient concernés, avant d'en revenir à leurs propres ébats sans plus y prêter attention que ça. L'humaine, hébétée, gémit d'incrédulité pendant que l'incube, lui, essayait de se défaire des liens en couinant. Mais le prince lui fit signe d'approcher et les tentacules le portèrent jusqu'au couple princier. Il se retrouva allongé en l'air, au niveau de leurs genoux, encadré par leurs silhouettes qui devaient lui sembler bien menaçantes.
"Jezabel me dit que tu as pris préséance sur son jouet du jour. C'est extrêmement impoli et ça mérite punition !"
Il se tourna vers sa belle succube phénicienne et lui fit un clin d'œil.
"S'il n'a pas la langue assez agile à ton goût, je suis sûr qu'il trouvera de la motivation avec quelques décimètres dans le cul."
Il lança un bref regard amusé en direction de l'humaine qui observait la scène depuis son point de vue dominant, comprenant difficilement ce qui était en train de se passer. Elle comprendrait bien assez vite et, une fois Jezabel calmée, ils s'occuperaient d'elle comme il se devait.
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