Au coeur du Mal [Pv. Shiorie]

La porte du bureau s'ouvre à la volée. Le commissaire Tano entre en trombe pour aussitôt s'étouffer tant la teneur en tabac consumé est dense dans la pièce. Le cendrier plein à déborder sur le bureau usé bataille pour garder sa place au milieu de piles de dossiers dont certains doivent être là depuis des années. Le carrelage est dans un état douteux, couvert d'une fine couche de poussière parsemée de tâches de sang, et peut être d'un peu d'urine. Ca fait des lustres que la femme de ménage refuse de passer là et chaque malfrat auditionné laisse généralement un peu de lui ici.

"Mais ouvrez donc la fenêtre qu'on puisse respirer!"

"Elle est pétée depuis deux ans et personne vient la réparer. Pas ma faute ..."

L'occupant du bureau est assis sur sa chaise, monstrueux, massif, énorme, comme taillé dans un bloc de granit dur. Il roule des épaules, fait craquer sa nuque, passe sa main sur son cou de taureau et se lève devant son supérieur qu'il domine de ... beaucoup. Ryo Nagata est la Bête du commissariat de la Toussaint. Flic pourri jusqu'à la moelle, hyper violent, vulgaire et irascible, il est la terreur de ses cibles mais aussi de ses collègues. Cependant, il connait le quartier par cœur, y étant né, et quand il décide de régler une affaire, les délais sont brefs. Bien sûr, il trempe dans d'innombrables affaires de corruption et vénère plus ses intérêts personnels que la justice mais jamais personne n'a pu le faire tomber. Ses supérieurs le déteste mais se garde bien de lui faire sentir, préférant attendre une mutation salvatrice. Quant aux magistrats, tant qu'il y a des résultats ...

Le commissaire est agité, c'est rare qu'il vienne directement le voir. D'habitude, un coup de fil expédie l'objet de la discussion.

"Une patrouille de la circulation vient de nous appeler. Ils ont trouvé deux corps dans un sale état, dans votre secteur. Allez sur place, ils vous attendent."

"Maintenant? Il est midi putain, j'ai pas bouffé!"

L'autre est déjà parti, trop heureux de s'extraire de cet aquarium à cancéreux.

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Un sale état? C'est peu dire. les deux mecs se sont fait dépiautés. En arrivant sur place, il y avait du monde. Les flics de base avaient appelé des renforts et les premiers arrivés dégueulaient encore dans le caniveau. Y'avait de quoi. Les corps ne ressemblaient plus à ceux d'êtres humains. On les avait écorché, éviscérés, un peu démembrés aussi si on comptait les pieds tranchés. Les têtes avaient morflé aussi, il en manquait des bouts. Le tout nageait dans une mare de sang coagulé dans une ruelle, sous une bâche crado, derrière un lot de poubelles rouillées. Des meurtres, il y en avait à la Toussaint mais des pareils, c'était plutôt rare. Les yakuzas du coin géraient leurs rivalités entre eux et s'assuraient généralement de ne pas éveiller la curiosité des pouvoirs publics. Ryo se demanda si c'était du boulot d'amateur, le crack sévissait par là et les camés pouvaient disjoncter à n'importe quel moment.

Les spécialistes en combinaison blanche faisaient déjà leur prélèvement et l'un d'eux appela Ryo pour lui montrer un détail. Les mecs avaient tous les deux été mordus à la carotide. Les traces de crocs étaient bien visibles. Putain de merde! Il fallait que ça tombe sur lui! Le ripoux était en affaire avec nombre de yakuzas et tous se plaignaient de l'activité grandissante d'un clan rival. Un putain de clan de suceurs d'hémoglobine, des saloperies de vampires. Cette information, très peu la connaissait mais Ryo était du nombre. Seikusu abritait bien pire que des criminels humains, il le savait depuis longtemps et ne se posait pas la question de savoir comment ces monstres étaient arrivés là. Ils étaient là c'est tout!

"Putain de tarés!"

Ce qui le fait chier, c'est que les deux macchabées, il les connait. ce sont des dealers qui bossent pour le clan Takeda, avec lequel il est personnellement en affaires. Boss Takeda le paye bien pour ses services mais Ryo n'a pas envie de se mesurer à des bestioles de l'au delà. Comment va t'il gérer cette merde? Après, il est spécialisé dans le double jeu. Les Owikoa ont du fric et lui, il aime le fric. Sa décision est prise rapidement. Il s'écarte de la scène, passe quelques coups de fil, défini une adresse dans le quartier même. Il donne des consignes, prend des notes, délègue beaucoup et appelle le magistrat de permanence pour lui expliquer les faits. Oui monsieur, oui monsieur, oui monsieur ...

Et puis, il se barre. Au volant de sa vieille Mustang, une rareté à Seikusu, il se rend quelques rues plus loin et se gare devant un club de nuit, enfin ... un bordel déguisé. Tous les clans en ont, c'est un bon investissement. A l'entrée, deux types avec une sale gueule, comme la sienne, sauf qu'il fait une tête de plus qu'eux. Son insigne d'inspecteur et un grognement lui permette d'entrer et il va se poser à une table. A cette heure-ci, il y a peu de monde et le regard de mort qu'il lance à la première pute qui tente de s'approcher fait fuir toutes les autres. Son insigne est posé devant lui et il s'allume une clope, notant tout ce qu'il y a à mémoriser ici. Il exhale longuement. Un de ses contacts lui a bien confirmé que les meurtres sont liés au clan Owikoa. A la Toussaint, il y a toujours un œil pour vous mater et personne ne s'amuserait à mentir à l'inspecteur Nagata. Quelque chose a dû merder dans cette exécution. C'est pas du boulot de pro ça ou alors, il n'a pas compris le message délivré. Tenir la police à l'écart des activités est la base de la doctrine de n'importe quelle mafia.

Il a la dalle.

"Hey! Va falloir que j'attende longtemps?"

L'attente est longue mais Ryo la met à profit pour comprendre que le clan a vraiment beaucoup d'argent. D'ordinaire, les bordels du coin sont une façade pour la classe populaire avide de sexe. Les établissements se ressemblent tous. Des banquettes en velours, des tentures rouges séparant les espaces privés, un service limité et des piaules dispos pour niquer. Chez les Owikoa, et spécialement ici, on a mit l'accent sur le sens de l'accueil et le confort. C'est propre, organisé, on a envie d'y revenir. les quelques filles qu'il voit passer valent bien mieux que des putes de base et l'une d'elle ose même lui faire un petit signe de la main.

Et puis, ils arrivent ... le patriarche est reconnaissable. Qu'il se soit déplacé indique que l'affaire est prise au sérieux. Derrière lui, son fils, Ryo a prit le temps de consulter les fichiers de la police avant de venir. Et fermant la marche ... Tiens! Intéressant! La mioche bien foutue lui rappelle quelque chose. Ryo se lève, ne pas le faire serait une insulte, et il hoche la tête à l'attention du maitre des lieux. Il ne s'incline pas, sa position de policier serait alors rabaissée face au malfrat. En revanche, il va falloir qu'il fasse des efforts de langage.

"Boss Owikoa. Je suis honoré que vous vous soyez déplacé. Je m'attendais à être reçu par un de vos ... intendants."

Ryo avait l'impression de vomir de la littérature. Ça ne lui allait pas les trucs mondains. Ils s'assirent et aussitôt, le flic releva le malaise de la gosse. Il y avait de quoi en effet, et ils n'avaient même pas encore commencer. Le whisky était bon, la grillade impeccable. Après une bouchée, il se lança.

"J'aurais préféré ne pas venir mais un problème se pose à moi."

Il mastiqua un second bout de viande.

"D'habitude je traite avec des sociétés respectables et je sais que la vôtre l'est particulièrement. Mon métier exige que je sois impartial mais je suis humain et je comprends mieux que quiconque dans ce quartier que tout ne tourne pas toujours comme on veut. Je prends sur moi pour arranger les choses quand un accord est trouvé et tout le monde s'en trouve satisfait. Les sociétés prospèrent sans avoir à se soucier des aléas parfois compliqués de la fonction publique ou même, allez savoir pourquoi, de la justice. Et moi, je suis rémunéré pour un juste travail qui m'amène à garder pour moi des informations qui pourraient nuire à beaucoup inutilement."

Le message était d'une simplicité enfantine.

"Alors quand on m'a appelé sur une affaire assez sale où deux types du clan Takeda se sont fait massacrés pas loin d'ici et qu'un témoin m'a montré ceci..."

Ryo sortit son téléphone et lança une vidéo. C'était filmé d'une fenêtre dominant la ruelle. Il était indéniable que le monstre qui dépiautait les gars dans des geysers de sang était la fille penaude assise à côté de lui.

"Sale hein? Retransmis dans une salle aux assises, ça provoquerait un certain émoi."

En effet, une sauvagerie pareille, ça ne laissait pas de marbre.

"Je suis assez bon flic, je sais mené une enquête et c'est pourquoi je suis là. Avant d'oublier, le malheureux camé qui a pris cette vidéo est décédé peu de temps après, une overdose malvenue ..."

Le type ne s'était pas laissé faire quand Ryo avait enfoncé l'aiguille de la seringue surchargée dans le creux de son coude...

"Donc comme je n'aimerais pas que votre société respectable soit impliquée dans cette triste affaire, je me suis laissé dire que vous souhaiteriez me proposer une solution.  La politique actuelle de la justice est la répression, nous le voyons dans les infos tous les jours, et le clan Takeda est capable de mobiliser des moyens importants quand il se sent menacé. Qu'en pensez-vous?"

Ils avaient le sens de la famille chez les Owikoa. Entre un père prêt à sacrifier n'importe qui et un frère taré qui bandait au moindre souffle de vent, la petite avait du mouron à se faire. Ses excuses forcées ne firent même pas sourire le flic. Pourtant, Akumoe employait des méthodes similaires aux siennes. Ryo aimait faire mal mais avec la gamine, il s'y serait pris autrement. Maintenant, elle avait l'air d'être une chieuse et s'il n'y avait que la douleur pour la faire marcher droit, qu'à cela ne tienne!

le vieux fit d'une pierre deux coups. Sale bâtard! Il lui foutait une putain d'épine dans le pied mais le contenu de la mallette valait le détour. Y'en avait pour ... beaucoup! Mais en plus, il lui refilait l'bébé. En l'état, la rouquine cramée qui avait bouffé deux mecs presque gratuitement. Y'a des gens qui retiraient leurs griffes aux chats, est-ce que si on retirait ses canines à un vampire, il devenait mignon? Pas sûr... Donc le vieux s'assurait le silence du flic, se débarrassait un temps de la morveuse et était rencardé sur les agissements de Ryo. Bien joué pépère.

Ryo prit le temps de terminer son assiette et de siffler un bon quart de la bouteille de whisky. Il regarda la gosse. Bien branlée, bonne à niquer ... sous réserve qu'elle s'excite pas trop et qu'elle se transforme pas en monstre. Elle n'avait pas  replacé la bretelle de son top et ainsi, elle faisait très pute des bas-fonds. Elle se vendrait combien sur le trottoir? y'avait peut être un business supplémentaire à monter.

"Je pense que nous avons trouver un moyen d'entente Boss. Ma solde misérable a bien besoin d'un petit coup de boost de temps en temps, même si je compte bien reverser la majeure partie de ce présent pour les orphelins de la police. Les policiers meurent si vite dans la rue aujourd'hui... Heureusement que mon expérience me fait prendre certaines précautions pour me préserver... J'accepte avec joie que votre charmante fille m'accompagne. J'ai un faible pour les ados qui se cherchent, c'est mon métier de les remettre dans le droit chemin. Bien entendu, je vous rendrai compte de tout ce qu'elle fera, c'est important de conserver le lien familial."

Ryo effaça ensuite la vidéo de son smartphone.

"J'effacerai l'autre sauvegarde devant Shiorie."

Il attendit que Boss Owikoa scelle la fin de l'entretien pour se lever et attendit que la gamine soit prête. Ils sortirent ensemble du bordel.

"Y'avait des bonnes putes là-d'dans. J'reviendrai m'en faire payer une par ton frère. J'l'aime bien lui. Je pense que j' l'appellerai souvent."

La vieille Mustang de Ryo était garée pas loin et il s'installa au volant tandis qu'elle montait à côté. Il ne démarra pas  tout de suite. Y'avait certaines choses à mettre au point.

"Donc, j'vais me coltiner ton cul un moment. C'est pas que ça m'enchante mais j'vais faire avec. Y'a des règles à respecter avec moi. Elles sont simples. Tu mets pas tes putains d'groles sur le siège de ma caisse, t'es gentille avec moi, tu me dégages ce regard de merde quand tu me mates, chez moi, tu fous pas l'bordel et j'veux savoir où t'es en permanence. Tu te chies dessus quand ton père ouvre la bouche, si tu la ramènes, il vient t'chercher et il aimera pas c'que je lui dirai. Tu m'bouffes pas, tu me saignes pas. Je suis pas venu vous voir comme un débile, mes arrières sont gardés. Je disparais, ton clan en prend plein la gueule et y'en a qu'une qui paiera pour ce merdier. On est bien d'accord?"

A l’instant où elle ouvre sa gueule, Shiorie promet d’être une petite merde imbuvable qui va lui pourrir la vie. Son attitude et ses paroles, démontrent clairement qu’elle a atteint le rang d’asociale confirmée. Rien à voir avec la retenue de son père ou la morgue élégante de son frère ! A croire que c’est bien chez elle qu’il y a eu un raté à la conception. Elle peut l’insulter tant qu’elle veut, il la fera gueuler plus tard, en revanche, les pieds sur les plastiques de sa caisse… Ryo est dehors en un instant. Sa grosse main s’est refermé sur un bout du débardeur de la fille et il l’extrait de la bagnole de son côté, par-dessus la console centrale. Il la tient à bout de bras. Le débardeur se déchire un peu, libérant quelque chose de joli à voir. La teigne ne touche pas le sol. Les rares passants qui pensent à s’arrêter pour interpeller la brute qui moleste une gosse se barrent en mesurant qu’il est monstrueusement taillé.

"J’crois qu’t’as pas compris qu’on va être super potes alors tu vas faire des putains d’efforts avec ton langage et tu vas éviter de froisser ma caisse."

Il semble hésiter un instant.

"J’ai dans l’idée de te ramener de suite à ton père. Il en pensera quoi ?"

Il n’a pas à attendre bien longtemps.

"C’est bien c’que j’pensais."

L’épisode a jeté un petit froid et le trajet se déroule sans qu’ils ne parlent vraiment. Le quartier de la Toussaint est un vaste territoire et une vingtaine de minutes sont nécessaires pour qu’ils arrivent à destination. La Mustang s’engouffre dans le parking souterrain d’un vieil immeuble en briques devant lequel glande un groupe de déchets arborant des trognes patibulaires. L’immeuble parait vieux mais en réalité, il abrite des appartements de luxe prisés par les mafieux locaux. Ryo occupe un loft confortable au dernier étage et son voisin immédiat est un yakuza avec qui il s’entend bien. Une fois sa voiture garée au milieu de berlines luxueuses, ils rejoignent un ascenseur neuf et il utilise un pass spécial pour accéder chez lui. La porte s’ouvre sur une immense pièce alliant salon et cuisine, surplombée d’une vaste mezzanine ouverte accueillant la chambre. Tout un pan du mur est occupé par d’immenses baies vitrées offrant une vue sur les toits alentours. Le tout est cozy, en contradiction complète avec l’idée qu’on pourrait se faire du logement de Ryo. Et, meuble central près du salon, un énorme bar en bois surplombé par des vitrines garnies de bouteille !

Le flic retire son cuir qu’il pose range dans un placard et roule des épaules pour se relaxer. Au bar, il sort deux verres et ouvre une bouteille de whisky.

"Tu bois quoi ?"

Du coin de l’œil, il observe la mioche qui détonne autant que lui dans cet environnement confortable. Dommage qu’elle soit aussi chiante, elle a un beau p’tit cul et une gueule pas trop mal quand elle n’exhibe pas ses canines. Tiens … elle fait comment quand elle taille une pipe ? Elle arrache la queue du mec avec les dents et elle la suce après ?

"L’canapé est pas pourri. Tu pieuteras dessus."

Ça non il était vraiment pas pourri. Au contraire même, il venait d’Italie et avait été confectionné sur mesure.

Ryo s’alluma une clope qu’il sortit d’un étui particulier. Fumer de l’herbe, ça lui arrivait souvent. Il tendit l’étui à la fille.

"Sers toi."

Une inspection visuelle plus poussée de la môme lui confirma qu’elle était vraiment baisable …

Du sang dans son frigo? Y'a déjà eu bien pire ... Et des putes dans son lit? Il la regarde clairement qu'elle comprenne qu'elle est bien la première à foutre les pieds dans son loft. Shiorie Owikoa est la pute dont elle parle. A bien la regarder, cette petite trainée a tout pour réussir une magnifique  carrière sur le trottoir: un corps pas dégueu, une gueule vulgaire, un langage de chiottes, le combo parfait! A voir si son cher papa n'envisagerait pas de la lui laisser un peu plus longtemps que prévu pour un complément de formation, option prostitution.

Le requin des quartiers qu'est Ryo la laisse un peu faire sa maligne. Elle paierait plus tard sa connerie. Quand elle prend son verre de whisky, elle ne se doute pas qu'il l'a chargé en merdes, coke et GHB. Le goût puissant et tourbé du breuvage doit en camoufler l'acidité... Avec ce cocktail, dans une heure, elle est à poil et elle s'enfonce la bouteille dans la chatte.

Et puis, ajouté au joint, le mélange devrait sévèrement dépoter. La môme s'étouffe à la première inspiration et ses gros nibards qu'elle vient de poser sur le bar semblent prêts à leur exploser à la gueule.

"C'est pas horrible, tu sais pas comment faire, j'te montre."

Pas besoin de la rabaisser pour ça. Le premier joint, où on le dégueule, où on choppe un mal de casque à se péter la trogne contre un mur en jurant qu'on recommencera pas. Il lui montra comment savourer le truc et à se laisser aller. A lui, l'effet fut bénéfique. Après tout, il avait prit un risque énorme en se rendant chez les vampires en déballant son histoire. Il aurait très bien pu finir dans les eaux profondes du port mais heureusement, tout était allé dans son sens. Et puis, ses assurances étaient solides. S'il disparaissait, derrière, ce serait un sacré bordel.

Il termina son verre, finit son pêt, et alla à la salle de bain. il en ressortit vingt minutes après, en calebard, torse poil. Il était chez lui alors qu'on le fasse pas chier. Et puis Ryo, c'était un mec qui ne laissait pas les femmes indifférentes. Son corps massif était un condensé de muscles impressionnant. Il alla se poser face à la télé et l'alluma avant de jeter la télécommande à ses côtés.

"Mates ce que tu veux. Si tu veux aller à la salle de bain, y'a tout c'qui faut dans le placard derrière la porte. J'crois qu't'as un bout d'mec coincé entre les dents ..."

Pour les leçons de bonnes manières, on verra plus tard. l'éducation de la môme a dû merder dès le départ et elle doit être irrécupérable. Son père avait toutes les raisons du monde de s'en débarrasser et il semblerait que Ryo soit tomber au bon moment pour qu'il le fasse. Avec une fouteuse de merde pareille, pépé Owikoa est mal barré et il arrivera fatalement qu'elle déconne vraiment sérieusement et embarque tout son clan dans un bourbier sans fond. Ryo ne donnait pas cher de la peau de la gosse. Elle finirait surement dans un sac lesté à tester la profondeur du port de Seikusu...

Mais pour l'instant, elle était là et il fallait faire avec. le temps qu'elle passe à la salle de bain, Ryo avait à nouveau garni son verre de cette putain de drogue aphrodisiaque qui polluait les discothèques de la ville. Mais comme il ne connaissait rien au métabolisme d'un vampire, il avait versé triple dose ... juste au cas où. Shiorie réapparut et il ne lui dit pas qu'elle était bonne à baiser. gros nibards, petit cul, juste ce qu'il fallait pour loger la bite du flic. Pour une pipe, il verrait d'abord comment ça marche avec les canines ... Faudrait peut être une pince pour les lui arracher.

Elle vint se vautrer à côté de lui et il l'ignora volontairement tandis qu'elle terminait de siffler son verre. En revanche, il la matait dans un reflet de la baie vitrée. il restait sur ses gardes même s'il avait l'air j'en foutiste. Il n'avait pas tenu aussi longtemps dans ce quartier pour rien. Trop bizarre les yeux blancs... Niquer une morte, il n'avait jamais essayé mais ça devait s'en rapprocher avec Shiorie. La gamine piqua sa crise, pas nette, et il se crispa, prêt à lui écraser son gros poing dans la gueule. Plusieurs armes étaient planquées dans le loft dont une sous l'accoudoir de son côté. Shiorie semblait en transe ... et pour pas grand-chose.

"Ouais ben ça va, t'emballes pas non plus. On s'en branle."

Attachée à une colonne dans le parking? C'était peut être la solution. En tout cas, le flic resta peinard à sa place et attrapa son téléphone qui vibrait. Viber, Whattsapp, sms, boulot, yakuzas, indics ... il répondit à tous les messages, fallait que son business tourne bien. Une bonne heure passa sans que Shiorie le bouffe mais il voyait bien que la dégénérée de service plongeait dans l'abîme. Et c'est précisément à ce moment là qu'il saisit la télécommande pour passer un gros film de fion bien crade à la télé.

"Si ça t'emmerde, tu peux aller à la cuisine."

A l'écran, une rouquine se faisait déboiter comme jamais.

Une psychopathe schizophrène bipolaire, c'est le bordel qu'il a accepté d'accueillir chez lui ... Sur ce coup, il a pas assuré. La petite affaire juteuse qui aurait dû se régler en quelques jours risque de foirer sévère. Shiorie déjante et part dans un délire de merde. Chier! Si il  la bute , ca va pas arranger ses affaires. Et puis c'est trucs là, les vampires, ça doit être la merde a dézingué ... C'est quoi les trucs dans les films pour en buter un? Un pieu dans le cœur, après on coupe la tête. Faut lui faire bouffer de l'ail ou réciter une prière? Mes couilles ... peut être que tout simplement une bastos de .44 dans la caboche pourrait suffire. Après, il la couperait en morceau et la ferait bouffer par un chien, le gros rottweiler du voisin ferait l'affaire ...

"Hey! Fout pas l'bordel chez moi! T'es en vacances ici alors profite et fais pas chier!"

Ca a pas l'air de la calmer et la baie vitrée devrait couter une blind à remplacer si elle pète. Le cul à l'air, Shiorie fait l'autiste et continue à partir en vrille. Bordel, si c'est la drogue qui la met dans cet état, qu'est ce que ça doit donner au lit... L'homme se redresse. Quit à y aller, autant le faire comme il faut. De toute manière, il ne vivra pas vieux. Il sera forcement rattrapé un jour ou l'autre par une histoire foireuse et on le retrouvera refroidi dans un caniveau. Au moins, il se sera éclaté donc pourquoi ne pas rajouter un truc space de plus à son actif.

La gamine s'incruste toujours contre la vitre. Ryo choppe un tube de lubrifiant dans un tiroir et s'en tartine la queue. Bien sûr, depuis qu'il l'a vue, il a envie de lui faire mal et il n'a aucun mal à bander. Il s'approche de la petite pute, lui écarte les fesses et pénètre méchamment son rectum d'une seule et unique poussée. Oh putain qu'il remonte loin. Son gland tape contre un truc dur ... une vertèbre? Il s'en branle, ressort presque entièrement et revient à la charge comme un bourrin. Elle peut se chier dessus, il ne cessera pas pour autant.

"Et ça, ça te calme?"

Il est en elle, il l'a prise par surprise et l'explose contre la baie. le gros porc du film peut aller se rasseoir. Là, on est dans le crade et le brutal. D'une torsion, il enroule une mèche épaisse de cheveux roux autour de son poignet et se sert de cet appui pour la pulvériser. Ryo a une grosse queue. les putes qu'il détruit gueulent toutes quand il les emmanche. Là, il fait vivre à Shiorie la sodo du siècle. Son cul, il le ravage et le perce.

La baie va pas tenir, il les retourne et il cloue la fille au sol, écrasée sous son poids. il passe son bras libre sous la gorge pâle et l'y bloque comme s'il la cisaillait, s'acharnant sue elle tel un primitif. Son bassin se lève et redescend lourdement, la clouant au sol.

"Putain, mais c'est qu'y a enfin qu'que chose de bien avec toi! T'es bonne du cul Shiorie!"

"Putain de salope !!"

La réaction de la merdeuse est brutale. Cette petite pute est … puissante. L’effet sublime de lui torturer le cul disparait à la première ruade et la suite est une pure succession de rodéo et de violence. Le grand flic encaisse des coups monstrueux et il ne doit sa survie qu’à ses réflexes de boxeur. Il se protège tant mieux que mal mais chaque impact fait mal. Un os dans son flanc droit craque, il le sent aussitôt. En plus d’être forte, Shiorie est rapide. Deux, trois coups, percent sa défense et Ryo grogne de douleur. Ça y est c’est l’heure ! Il n’aurait jamais cru finir comme ça, elle allait surement le buter et le bouffer après. Sale fin méritée pour un vrai pourri.

Mais non, il ne crève pas ou plutôt, elle le délaisse. Elle se barre le cul à l’air, complètement frappée, ses traits n’ont plus rien d’humains. Elle est redevenue la bête sauvage de la vidéo et elle s’apprête à aller foutre la merde dans le quartier. Si cela ne s’ébruite pas, c’est que ça relèvera du miracle. Ryo se relève péniblement, tous ses muscles endoloris. Il grimace, il doit avoir une côte fêlée, si ce n’est pétée. Même s’il se presse pour s’habiller, il perd du temps. Le temps de trouver ses grolles et récupérer un flingue qu’il passe dans sa ceinture, il a perdu une minute, et quand il déboule dans la rue, il entend le bordel qui sort de la boutique de Sato, un des revendeurs de Tanaka … Hasard !! Des coups de feu sont tirés, ça gueule et puis plus rien. Oh putain … Ryo entre dans l’échoppe, arme pointée devant lui. Il utilise un gros .44 magnum capable d’arrêter un rhino en pleine charge. Alors une gamine de 50 kilos … elle devrait jongler un peu. De sa main libre, il tient son téléphone et filme en avançant. Dans l’arrière-boutique, c’est un carnage : des corps, des têtes, du sang partout, et la tarée de service qui bouffe à poil les restes d’un type qui n’a pas eu d’bol.

Ryo se méfie d’elle. Ce genre de merdier incontrôlable peut, en plus de le buter, transformer le quartier en champ de bataille. Il ne s’approche pas trop d’elle et sachant comment elle réagit, il n’hésitera pas à vider son barillet si elle se jette sur lui. Si une balle fait mouche à cette distance, c’est où un membre arraché, où une cage thoracique explosée ou une tête pulvérisée. Mais elle ne bronche pas, elle bouffe tout simplement. La vidéo est envoyée sur un cloud en attente, paramétrée pour être diffusée à plusieurs adresses dont celle de Boss Tanaka et celle de pépé Owikoa. Si dans une heure, Ryo ne l’a pas désactivée, le message partira.

"Hey ? Connasse ! T’as merdé grave là ! Tu viens de donner à ton frangin la raison qu’il lui manquait pour te détruire."

Ryo agite le téléphone devant elle.

"Tu viens d’ te donner le coup de grâce toute seule. En fait, t’es conne à bouffer du foin. T’as rien dans la tête. T’es qu’un parasite, un étron posé sur le trottoir …"

"Quoi, me r’garde pas comme ça ! T’as déjà foutu le bordel chez moi alors me cherche pas car la meilleure des choses que j’pourrais faire ce soir, c’est de t’en loger une dans le crâne."

Ryo la regarde comme un gamin regarderait une crotte de nez collante pointant au bout de son index.

"Maintenant, j’pense que ton père saura te faire bien pire que te buter et j’aimerais bien voir ça. Allez, j’me casse, j’rentre chez moi gérer le bordel que t’as foutu. Ce sera facturé à ton clan."

Il s’arrêta en repartant le temps de lancer.

"Au cas où tu deviendrais subitement moins conne et que t’aurais envie de t’excuser, tu sais où j’habite et … comme tu l’as compris, j’aime bien les sales putes, ça peut toujours t’être utile de t’en rappeler. Et oublie pas de foutre le feu en partant."

Dans la rue, seul, il respira un bon coup. Il était tard et la nuit était calme. Les coups de feu étaient courants dans le coin et généralement, personne n’appelait les flics. Un coup d’œil circulaire lui confirma que personne ne matait aux fenêtres. Dans son immeuble par contre, il y avait du dégât. Il composa un numéro, donna des consignes au professionnel discret qui allait rapidement intervenir dans l’heure pour réparer tout ça. La facture serait aussi envoyée à pépé Owikoa …

Ryo prit le météore roux en pleine poire. Il avait entendu les pieds nus de Shiorie taper sur le bitume et s’était retourné pour la prendre de plein fouet. Il grogna sous l’impact. Putain de monstre ! La pouilleuse était nue, évidemment, et crasseuse, couverte de sang et d’autres trucs. Bordel ! Bonne à baiser !

C’est toi ! Elle le répétait en boucle mais dans ses yeux se lisait l’évidence qu’elle comprenait qu’elle avait (encore) merdé.

"Tu veux quoi ?"

Une excuse ? Il faillit éclater de rire quand elle la prononça. Ça ne collait pas avec le personnage et le fait qu’elle soit sincère ou qu’elle essaie de l’être était encore plus grotesque. Elle avait la mine penaude comme une gamine prise à voler un bonbon.

Ryo la regardait comme une merde mais ce qu’il voyait lui plaisait. Son esprit malade se satisfaisait du malheur et des déviances des autres. A ce stade, il avait quelques choix. Il pouvait tout balancer au clan Owikoa qui récupérerait la tarée de service et qui lui ferait payer ses conneries à n’en pas douter. Seulement, il faudrait que lui aussi prenne le large pour survivre, n’étant plus d’aucune utilité. Il pouvait aussi fermer les yeux et accorder son pardon mais ce Ryo là n’existait pas dans cette dimension. Non, ce qu’il avait en tête était crade, bien dégueulasse, parfait pour cette pute qui ne méritait que d’être traitée comme telle.

"Du fric ? C’est ça que tu m’proposes ? Ton père m’en a filé plein j’te rappelle. Et j’l’apprécie beaucoup ton père… Ton frère aussi … un brave type je pense. Il a quoi qui te fasse flipper autant ? Une queue plus grosse que la mienne ?"

Il s’alluma une clope, la laissant mariner dans son jus.

"Y’a un truc que je comprends pas. J’pourrais être ton meilleur pote, celui qui te sors de la merde quand t’y es ; et toi, tu me prends pour un con."

 Il exhala longuement en grimaçant. C’te putain d’côte …

"T’as tout a gagné avec moi ma belle. T’as juste à être bien gentille tu vois … Ça monte au cerveau là ? Ton fric j’m’en branle. Tu gagneras rien de moi avec ça. Moi c’que j’veux, c’est ton cul. Réfléchis bien. Tu peux t’racheter en étant ma pute personnelle et dans pas longtemps, tout sera fini, et tu pourras retourner chez toi sucer les baloches de ton frangin. C’est cool non ? Et puis si tu bouffes des gens, sucer une queue devrait pas te poser de problèmes non ? En plus, il se trouve que t’es bien foutue et là, j’ai envie de t’niquer. Tu devrais sauter sur l’occasion, ça pourrait me rendre plus sympa. Et on pourrait même sortir t’acheter des fringues demain."

Ouais, il bandait le connard. Il jouait avec le feu et ça l’excitait. Si elle le voulait, elle pouvait le buter en clignement d’yeux mais il la tenait maintenant que sa petite crise était passée.

"Allez ! Viens me montrer c’que tu sais faire !"

Cette abomination, cette erreur de la nature, est ingérable. Elle vire du tout au tout en une fraction de seconde, incapable de penser clairement, incapable de se poser ne serait-ce qu'un instant pour réfléchir. Il est curieux que pépé Owikoa ne l'ai pas encore éliminer. A croire qu'il existe de réels liens familiaux chez ces monstres... D'ailleurs comment sont-ils arrivés là ces parasites?

C'est une question qui traverse l'esprit de Ryo un court instant, juste avant que Shiorie ne le plaque au mur, cette habituelle lueur de folie au fond du regard. Elle menace, encore, détruit le mur dont un éclat égratigne la joue du policier. Il est à sa merci et il se marre. La seule conscience de cette dégénérée est son instinct de survie. Et s'il crève, elle le suivra de peu, elle le sait. Elle le lâche, c'est bien, il commençait à avoir du mal à respirer et ses talons se reposent sur le bitume. Il se racle la gorge et crache un molard un peu ensanglanté. Une victoire de plus ... pour lui. Elle se barre? Grand bien lui fasse! Ryo regarde sa silhouette s'éloigner ... pathétique. Il la suit de près en silence. Il la prendrait bien là, dans la ruelle mais cette putain de côte ... Bah, elle ne perd rien pour attendre.

Un premier camion de pompiers arrive et les hommes du feu mettent en œuvre les moyens pour éteindre le brasier. Dedans, aucune chance que les corps soient identifiés comme ayant été bouffés par une vampire enragée.

Ils remontent l'escalier et entre dans le loft de Ryo. Heureusement que l'épaisse baie vitrée a résisté à la dernière crise de Shiorie. Cette pute, il la plante là, il s'en branle. Il va prendre une douche brûlante et passe une bande élasto autour de son torse pour stabiliser la côte. De toute manière, c'est pas la première fois et y'a pas grand chose à faire. Il sort de la salle de bain après avoir passé un pantalon de jogging et un débardeur. Il va à la cuisine ouverte sur le grand espace de vie du loft et se sert un whisky et s'allume une clope. Il ignore complètement la fille, ne la regarde même pas. Qu'elle se démerde donc, elle est grande. Et puis, elle va peut être mijoter un peu en se demandant ce qu'il se passe. Et quand on se pose trop de questions ...

Si elle lui parle, il ne répondra même pas. A la limite, un geste du genre fais pas chier ou dégage pour qu'elle comprenne qu'elle n'est ... rien. Il se prépare un truc à bouffer et se cale devant la télé en notant sur un carnet les trucs à faire le lendemain. Il sait déjà qu'il va avoir une course très spéciale à faire, normalement...

Il envoie aussi quelques messages et le temps passe. Shiorie est là ... juste là, comme un épouvantail sauf qu'il n'y a personne à effrayer.

Et puis le téléphone de Ryo vibre sur la table basse. Il est assis sur le canapé face à la télé qu'il met en sourdine. C'est l'appel qu'il attendait suite à l'envoi d'un de ses messages.

"Monsieur Owikoa ... ouais, bonsoir... Ca va merci ... Ah? L'incendie ... je ne sais pas, il ya pas mal d'embrouilles dans le coin mais rien qui concerne vos affaires. C'est une affaire mineure. Et? Pardon? Shiorie? Ah ...Shiorie ... Que dire? Si ça se passe bien ... ?"

Ryo laissa sa phrase en suspend et porta enfin son regard sur la jeune vampire. Tout pouvait s'y lire et s'y comprendre. Un mot mal placé et c'était retour direct à la maison.

"J'avoue que je suis un peu surpris par son comportement. Je crois qu'elle ne 'apprécie pas ... enfin, je me trompe peut être ... Maintenant j'aimerais qu'elle cesse de m'insulter même si apparemment elle n'y fait pas vraiment attention ... le problème c'est que si je dois travailler avec elle pour vous, ça risquerait de porter atteinte à nos intérêts communs."

La voix à l'autre bout de la ligne s'éleva suffisamment pour que Shiorie comprenne que son père haussait sévèrement le ton. Ryo écarta les jambes et désigna l'endroit où la rouquine devait venir s'agenouiller.

"Je lui dis oui, qu'elle fasse de son mieux et qu'elle donne le meilleur d'elle-même ... Oui ... oui ... je vous écoute, j'ai le temps ..."

Il sa cala confortablement, la suite ne dépendait plus que d'Elle.

Enfin une évolution! A croire que le cas de Shiorie n'était pas totalement désespéré ... Si jamais elle s'était encore une fois rebellée, vraiment, il n'aurait plus su quoi faire. Il aurait surement renvoyé cette débile à son gang de parasite et la suite aurait été compliqué. Owikoa l'aurait peut être fait disparaitre ou alors il aurait fallu sévèrement négocier avec des arguments en béton. Heureusement, il n'était plus nécessaire d'en arriver là car le rejeton raté du clan se mettait au pas. Bon, y'avait encore des efforts à faire mais c'était déjà pas mal.

A genoux entre ses cuisses, la rouquine le suçait avec une certaine ... expertise ... Non, une certaine envie de bien faire pour vite en finir. Elle était bien là Shiorie, à sa place, à remplir la seule fonction qu'on pouvait lui attribuer: la pute du clan, offerte en cadeau pour apaiser les tensions et régler les affaires foireuses de son père. La queue de cheval lui allait bien; ça assagissait son visage hargneux et lui donnait un air plus ... normal. Ryo approuva avec un clin d'œil et continuait de parler jusqu'à ce qu'il se crispe. La chienne! Elle venait de lui enfoncer un doigt dans le cul et elle essayait d'y foutre un deuxième. La grosse main de Ryo s'abattit sur la tête de Shiorie, l'agrippant, et pressa dessus par réflexe. Sa queue s'enfonça dans l'orifice buccal, d'une trajectoire propre et rectiligne, investissant la gorge bouillante en écartant tout au passage. Ryo exhala longuement. Ca c'était le pied! Si elle avait voulu le faire chier en le doigtant, c'était foiré. La douleur l'excitait ce taré de flic. Il serra la base de la queue de cheval, la torsadant un peu entre ses doigts et entama un mouvement de pompe. La bouche de Shiorie n'était qu'un trou à remplir et il l'utilisait comme tel. Sans douceur, il abaissait et remontait la tête de la fille méthodiquement, lui écrasant le menton contre ses couilles à chaque retour.

"Oui ... oui monsieur Owikoa, elle est réceptive bien sûr, il faut juste qu'elle accepte totalement ma présence et mes consignes.  Mmmm Mmmm oui oui ... Carte blanche, tous les moyens et je vous appelle régulièrement pour faire l'état des choses. Maintenant, comprenez bien qu'il me sera difficile de régler l'affaire Tanaka tant qu'elle ne sera pas pleinement coopérative...sans retenue aucune ni signe d'hésitation. En gros, elle doit réagir au quart de tour quand je donne un ordre."

C'est évident put-on entendre clairement à l'autre bout de la ligne. Ryo se leva alors d'un bloc et retourna la fille, toujours emmanché dans sa gorge. Le cul par terre, il la verrouilla, la nuque contre un coussin de l'assise du sofa et il lui mit les bras le long de son corps, qu'elle cesse de l'emmerder. Le regard qu'il lui lança portait tout ce qui venait de se dire au téléphone. Et là, un facefuck monstrueux commença. Il lui déboita la gueule comme il rêvait de le faire depuis un moment. Ryo était lourd et pesait de tout son poids pour défoncer cette gorge de pute. Qu'elle dégueule, qu'elle crève, qu'elle tombe dans les vapes, il s'en branlait. Là, il ne voulait qu'une chose: lui farcir la bouche comme un bon gros cradingue.

"Ah? Il veut aussi lui parler? Oui bien sûr. Merci pour votre appel monsieur Owikoa."

Ryo se retira de la gueule de Shiorie, ce qui eut pour conséquence de ramener un flot de merde qui macula son menton. Il plaça le téléphone contre l'oreille de la mioche explosée. La voix désagréable de son frère en sortit.

"Salut soeurette. J'étais à côté, j'ai tout entendu. Je pense que je vais passer moi-même pour voir si tu es bien obéissante. Enfin, je veux dire, tu joues un peu ta vie là donc le prochain appel du policier sera positif hein? Fous pas le clan dans la merde Shiorie ... Tu sais à quel point j'adorerais voir ta peau garnir le mur de ma piaule ..."

Il raccrocha et Ryo balança le téléphone dans un coin du sofa. Y'avait pas grand chose à dire de plus.

"Ouvre la bouche!"

Et la demie heure qui suivit fut autant un calvaire qu'un plaisir de taré. Deux fois il se vida en elle puis se régala à tartiner son visage de foutre.

"T'as encore soif Shiorie ou on s'arrête là?"