marmonnant, baisser les yeux comme le ferait et se contenter d’approuver comme le ferait n’importe quel étudiant devant Huang et ce
Jourou, un de ses types qui suivait partout Huang comme son ombre. Autant le chinois pouvait être un sale type pour le peu que l’on lui cherchait des noises en guise d’exemple, autant ce dernier l’était par nature au vu de sa réputation. Sauf que voilà, Huang, c’est Huang, et quand il demandait quelques choses, il était de réputation que cette demande sonnait souvent comme une exigence de sa part. Et c’était le genre de mec à ne pas perdre son temps à faire le déplacement pour s’en prendre à des étudiants déjà maltraités par le trois quart de Mishima car «il a autre chose à foutre» comme il dirait si bien en temps normal. Sauf que voilà, il avait le déplacement jusqu’à un pâté de maison de chez ce brave Tetyhs, ce qui faisait dire qu’il n’était pas là par hasard. Et que les emmerdes qui suivront allait être plus complexes que de le coincer dans un coin pour lui montrer les vidéos de sa mère en ricanant !
En réalité, la stratégie de supporter et d’encaisser la question, c’était peut-être pas la meilleure chose à faire, Huang aimait les réponses claires. Cela lui avait valu une clefs de bras avant de se faire traîner par les cheveux dans une ruelle pour «une discussion entre grande personne». La suite tourna vite au vinaigre quand le kitsune en compris la raison.
«Un quart des recettes et ta mère pourra se faire par qui elle veut contre du fric pour améliorer son petit quotidien de petite pute. Ça me paraît réglo comme deal contre la protection de mon gang.»
Le pire, pour Huang, le deal lui paraissait réglo. Pour une fois une qu’il écoutait à moitié ses cours d’économie, pour lui cette proposition démontrait les bienfaits du capitalisme. Juste que les abrutis de Mishima qui veulent se vider les couilles chez cette nympho d’Etyhs, il va falloir qu’ils déboursent dorénavant. Comment le prof d’économie appelait ça déjà ? Valorisation de la marchandise ? Au moins il laissait le jeune homme d’avoir le courage de s’exprimer sur le sujet.
La réponse du jeune homme fut un logique «ça ne va pas la tête ?!?» et il ne s’était guère trompé sur le coup, il fallait juste qu’il remplace «la» par «ma». La négociation de Huang fut rapide, un coup dans le ventre pour couper le souffle et légèrement le baisser pour lui maintenir la tête et lui asséner un coup de genou montant. Il avait dorénavant une sale tête, tête qui avait fini dans le container poubelle pour lui ré-expliquer ce deal à sens unique. Au vu de l’odeur et des mouches, et du vieux morceaux de viande en décomposition d’un des sacs poubelles où avait la joue enfoncé pendant que le sang coulait de son nez. Seikusu avait vraiment le chic pour ce genre de conneries, il avait fallu que le chinois choisisse la seule ruelle que les éboueurs avaient tendance à oublier... Pourtant les mouches étaient à elles seules un indice. Pas de chance pour Huang qui tirait un peu au cœur sur le coup même si le plus à plaindre dans cette histoire restait Tetyhs.
«On a l’air de s’être mis d’accord. On va expliquer ça à ta mère.»
La suite fut assez rapide, un trajet où l’un voyait un peu les étoiles vu que la rapidité et la violence de la scène, et où seul la douleur lui permettait d’avoir un tant soit peu de raisonnement. Il fallait dire que se faire tirer la tignasse, Huang n’y allait pas de main morte. Il avait choisi les cheveux au niveau de la tempe pour lui laisser moins de manœuvre. Son camarade lui, se marra quelques peu : au moins jamais il ne connaîtra ce sort, il y allait à la tondeuse. Ca coûtait moins cher en gel que son boss. Quant aux aides dans la rue, les quelques passants écartèrent le passage devant ce que beaucoup considérait comme un règlement de compte entre jeunes, avec, pour le vice, un ahuri pour sortir son téléphone et... prendre une photo. Une preuve de plus concernant la déchéance de l’être humain.
La boutique «Le Renard Blanc» était une boutique bien sous toute apparence au vu des produits de soin. Mais en y rentrant, la porte claquant après avoir été ouverte d’un coup sec, l’ambiance changea drastiquement là où elle n’était pourtant pas si seraine. La propriétaire des lieux n’était pas seul, avec un jeune de Mishima un peu plus vieux que Huang qui lui avait pris la main comme si le ton avait monté avant qu’il n’arrive. Et pourtant il lâcha prise en entendant le brouhaha lorsque Huang jeta par terre comme un malpropre Tetyhs, le choc était sourd et n’y étant pas été de main morte.
«Dégage.»
«Tu n’peux pas attendre ton tou-»Attendre son tour ? Qu’il soit un aîné d’une année de plus que Huang, le chinois s’en moquait et pour avoir été reconnu, ce crétin avait été assez effronté pour discuter. Assez crétin pour ne pas avoir vu l’état de kitsune, ayant été trop concentré sur le chinois sur le moment. Par contre, il n’avait pas eu le temps de finir sa phrase qu’il venait de se prendre un coup au mollet avant de se manger le comptoir et jeter non loin de Tetyhs. Se tenant l’oeil droit, il fut surpris de voir l’un de ses punching-ball favoris de ce bahut dans un état pire que le sien. Au moins, dans cette journée de merde, le fiston des Inoru aura au moins qu’un loisir, celui de voir un de ses tortionnaires s’être fait casser la gueule, et de flipper devant une violence aussi rapide que brutal. Et pourtant, il n’aura pas le temps de réfléchir que Jurou le prendra par le col pour le jeter dehors comme une merde, avant de tourner la pancarte pour montrer que la boutique était fermée.
Quant à Huang, il se pencha sur le comptoir pour expliquer la situation à la mère de famille. Une femme à priori bien sous toute les coutures, très bien conservé pour son âge et à en juger de la vidéo sur internet, bonne à baiser et qui n’attendait que ça. Et avec son petite sourire de carnassier, il lui mit la main sous le menton pour la regarder dans les yeux.
«Ma petite dame, j’ai eu une discussion avec votre fils. Il trouve que c’est du gâchis que la plupart de ses camarades de classe vienne faire la queue pour vous baisez et que la plupart se barrent sans payer, et il a donné son accord pour que je vienne résoudre ce petit problème. Entre camarade de classe, c’est normal que l’on se sert les coudes non? Un quart de vos recettes contre une protection pour péter les jambes aux mauvais payeurs me semble être un prix d’ami.»
Oh le vilain petit menteur mais pour Huang, à partir du moment que l’on ne contredit plus, on consent. Et du côté de Jurou, on sentait qu’il n’en était pas à son premier racket de magasin puisqu’il se plaça sur Tetyhs, un genou sur le dos pour, à la fois lui faire mal et l’immobiliser, puis lui prendre la tignasse et lui mettre un couteau sous la gorge. Si ça, ce n’était pas de l’Amitié avec un grand A !