Le lieu est sans doute le meilleur qui puisse être trouvé : une forêt isolée, loin de toute civilisation. Mais ce monde n’est pas le sien, ce n’est pas non plus celui que ses humains appellent Terre, ce qui signifie que la dame plante est une nouvelle fois, perdue. Du moins, si ce mot a un sens pour les créatures comme Akita. Perdu, veut simplement, pour elle, qu’elle n’est pas sur son monde d’origine. Mais, en dehors de ce fait, une plante est partout chez elle, tant qu’elle a de quoi se sustenter. Et dans ce lieu, elle avait largement de quoi se satisfaire. Néanmoins, un problème subsiste, si elle est une plante, elle n’est pas à l’abri des parasites, champignons ou toutes autres êtres vivants ou substances susceptibles de s’attaquer à son corps végétal. La rivière qu’elle avait choisi était infesté de ces parasites. Si les femelles de créatures volantes et bourdonnantes ne représentaient qu’un danger pour les être de chair, les mâles, eux, représentent une nuisance pour la dame-plante. Mais elle n’a pas l’intention de leur servir de nourriture. Usant de son corps, elle créé un répulsif pour ses insectes voraces. Au mieux, ils s’éloigneront d’elle, mais pour les plus téméraires, la toxicité d’une répulsif fera de leur prochaine piqûre la dernière.
Des bruits se font entendre et par réflexe, la femme-plante prend une forme d’arbre pour passer inaperçu par la créature qui approche, quel qu’elle soit. Elle voit un être de chair, féminin, qui vient profiter de la rivière. Visiblement, elle n’est pas la seule victime de ces répugnantes créatures bourdonnantes et parasitaires. Par une étrange forme de solidarité, l’être végétal se déplace, usant de vrilles et d’immenses feuilles, elle forme un bouclier contre l’essaim hématophage. Son répulsif est répandu dans l’air, sous la forme d’un nuage et avec une concentration élevé, il fait une hécatombe chez les insectes parasites. Trop lents pour fuir, ils sont tuer les uns après les autres, sensibles aux vibrations dans l’air, aucun d’entre eux ne peut échapper au nuage mortel. Akita ne reprend sa forme originelle et tourne son attention vers la jeune femme qu’une fois assurée que plus aucune de ses créatures ne soient encore vivante. L’être de chair est visiblement mal en point. Refusant de la laisser ainsi, elle réagit.
La femme plante prend la forme d’un amas de vrilles et se glisse sous le vêtement de nuit. Grâce à la nature végétale de son corps, elle arrive à reprendre sa forme originelle immiscer entre la peau de la jeune femme et sa chemise de nuit, sans déchirer ce dernier. Ses mains se glissent sur les fesses de la jeune femme. Sa poitrine contre la sienne, ses jambes se calant sur celles de la jeune femme tout en les écartant, son ventre contre le siennes et les mains écartant les fesses. Durant cette étreinte, aussi charnelle qu’implacable, le corps d’Akita exsude un étrange liquide, doré et la consistance et à l’apparence de la sève, mais sans sa nature collante. Le liquide se répand sur le corps engourdi de l’humaine, se glissant dans les moindre interstices et les moindres plis de son épiderme. Par des ondulations lentes, la dame-plante s’assure que le liquide doré n’épargne aucune parcelle de la peau. Après s’être assurée de la bonne application de cette étrange liquide, neutralisant les poisons et venins et diminuant les effets de piqûres ou de morsures, les lèvres vertes viennent se poser sur celles de l’humaine. Durant ce langoureux baiser, de l’eau vient circuler de la plante à l’humaine. Grâce à la langue de l’être végétale, il n’y aucun risque d’étouffement, Akita y veille en prenant son temps. Une fois satisfaite, la dame-plante retire sa langue, recule ses lèvres, relâche son étreinte et se glisse hors du vêtement sous la forme de cet étrange amas de vrilles vertes. Elle se positionne un peu à l’écart de l’humaine et laisse ses vrilles former une tente ou ce qui s’en approche. A l’intérieur, pend une vrille, servant à suspendre des objets ou des vêtements. Akita, assise à l’intérieur de la tente, fait signe à la jeune femme d’entrer, l’estimant assez rétablie pour, au moins, la rejoindre.