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La lumière au bout du tunnel. [PV : ?]

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Izar Myrrhe

Créature

La lumière au bout du tunnel. [PV : ?]

jeudi 02 juin 2022, 20:04:19

La lumière au bout du tunnel.







Aujourd’hui, un gros rat était étendu mort dans le couloir qui mène à ma cellule. Ou peut-être hier, je ne sais plus. C’est qu’en prison, on perd la valeur du temps. Tous les jours se ressemblent. L’aube et le crépuscule se confondent en une morne journée que rythment les rondes du personnel pénitencier. Il y avait entre eux et moi un gouffre gigantesque ; ils n’avaient ni recul, ni sens critique, ni conscience des choses. Quelques émotions convenues, je le concédais. Ils faisaient ce qu’on leur demandait de faire. C’est tout. Ils ont peu d’ambitions, les matons, sinon d’être de bons chiens de garde, de bons animaux domestiqués, d’avoir, en quittant leur boulot sous-payé, une petite vie de jouisseurs, déculpabilisés par leurs actions régulant l’ordre légal et moral de la société, assommés de divertissements et liquéfiés de confort.

Un maton, c’est un rat qui est déjà mort dans son âme.
Ils préféreront toujours suivre la première décharge venue.

Quand j’étais gosse, les prêtres pédophiles de mon orphelinat [de merde] disaient que « les murs n’allaient pas à Izar ». Aujourd’hui, c’est pareil, mais avec  le monde. En prison ou dehors, c’est pareil. Franchement, ça ne me va pas. Je crois que toute ma vie, j’ai été enfermé. Mais dehors, j’avais le contact facile. La liberté de partir, d’aller, de revenir. Là, il y a des limites, c’est peu de le dire. Je croyais que les contraintes aidaient. Mais là, c’en devient trop. Ils essaient de briser mes défenses mentales. Stylo en caoutchouc. Surveillance quasi permanente. Fouilles à corps. Peu de contacts. Pas de sport.
 
Si je survis à la peine capitale, c’est trente ans de prison qui m’attendent. Prolongeables indéfiniment. Ce sera dur. La détention, c’est pernicieux. Isolement social, sans un groupe, on n’est plus rien. Plus d’influence sur personne. Je suis entouré de connards de gardiens qui ne m’adressent que de faux sourires. Je les trouvais sympathiques les premiers jours. Ils sont devenus agaçants, puis insupportables. Confiné à un si petit territoire, avec toujours les mêmes personnes, l’agressivité augmente, c’est une règle de ma biologie, de ma race.

Je parle parfois aux gardiens, mais je me rends compte qu’ils ne m’écoutent pas. Ils sont payés pour faire semblant. Pour garder leurs distances. On dirait des figurants. Je m’étais dit qu’il y avait l’humour pour supporter ça. Il paraît que sur l’échafaud les bourreaux et les condamnés ne font qu’échanger des plaisanteries. Je croyais pouvoir en faire autant, comme dans les films, le héros cynique qui massacre en rigolant. Mais ça ne marche pas comme ça ! Pas du tout, bordel de merde. Toute ma vie est contrôlée ici. J’ai l’impression d’être un malade hautement dépendant, il faut tout demander, on ne me laisse rien faire tout seul. Mes promenades sont strictement surveillées. Mes courriers sont lus et censurés. Je n’ai aucune intimité – ou presque.

Certes, une psychologue vient me voir de temps en temps, mais que je ne peux malheureusement pas baiser. Baiser, c’est important et je n’ai pas de femmes à portée de main. Ici, je n’ai que ma main. Mais je ne veux pas me soulager de la sorte. Je suis trop fier pour cela.

Toutefois, en tissant des liens avec cette psy, j’étais parvenu à modestement améliorer ma situation. Pas de console de jeu, pas de prostituées pour l’instant, mais des livres dont certains contiennent des messages subliminaux cachés entre deux pages. Heureusement que je suis bon lecteur assidu, sinon, cela n’aurait pas fonctionné.

Au bout d’une semaine, les messages se font plus réguliers. Je reçois un petit courrier annonçant ma sortie prochaine ; on m’indique que je dois demander une permission pour pisser à 20h30 à un rouquin. Celui de la dernière avec Hase Aoi ? Je le reconnais tout de suite. Il ouvre ma cellule, puis me guide non pas aux chiottes, mais aux douches, avant de me laisser en plan. 

« Y’a quelqu’un ici ? Ou je suis seul au monde ? C’est quoi le projet, au juste ? » demandai-je d’une voix on ne peut plus perplexe, quoique striée par une impatience audible.
« Modifié: samedi 18 juin 2022, 17:23:59 par Izar Myrrhe »


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