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Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

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Izar Myrrhe

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Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

jeudi 22 juillet 2021, 01:37:28

J'avais peut-être commis une faute majeure, mais soit. Ma propension à risquer ma vie afin de saisir le gros lot était aussi profondément inscrite que l’antipathie présente en chacune des personnes ayant échangé trois mots avec moi. J’étais un dur à cuir, un téméraire, le genre d’homme que les fins psychologues de comptoir assimilaient aux  psychopathes ou autres qualifications pseudo-savantes et un tantinet ennuyantes.

Le fait est que je possédais le magot. Le généreux magot.

Le fait est que je m’étais replié jusqu’ici, après une série d’accrochages meurtriers avec les forces de l’ordre, en utilisant ce cristal arraché à un magicien de piètre envergure et qui me transporta dans cet immense domaine forestier. À première vue, personne n’oserait me chercher là, au milieu de ce capharnaüm végétal, qui respirait la tranquilité, la sérénité, la douceur, et le calme. Autant de sentiments qui m’étaient habituellement étrangers.

Le fait est que j’étais surtout un homme gravement blessé. Je m’adossais alors à un arbre, tenant fermement d’une main le sac noir qui contenait cette liasse d’argent. Maudit fric ! Qu’est-ce que je ne pourrais faire sans toi ? Tu es ma porte de sortie dans ce monde sans issue pour les gens honnêtes qui triment sous l'œil des nantis, les mêmes qui se gaussent des pouilleux dont je fais partie, malgré moi et malgré mes revendications gentrificatrices. Hum ! Mes plaies m’arrachent un juron, les balles qui élirent domicile dans mon abdomen produisaient une douleur, une brûlure insoutenable.

Je n’avais rien pour m’anesthésier.

Aussi, je n’avais rien pour cautériser la plaie. En principe, mon prestigieux lignage devait me conférer un facteur de guérison qui favorise ma rémission ; de toute évidence, mes blessures étaient trop profondes pour que celui-ci se manifeste immédiatement.

Par contre, je pouvais, au prix d’un concerto d’hurlements, arracher quelques balles et résidus de balles qui broyaient bien des choses dans mon organisme. Je pesais les pour et les contre, souhaitant éviter un « trade-off » désavantageux. En criant, je risquais d’attirer l’attention sur moi, et un homme vulnérable attire d’autant plus vite l'œil sur lui. En revanche, en refusant d’arracher ces saloperies de mon corps, je condamnais ma guérison et devenais à terme une proie appétissante pour d’éventuels prédateurs. Bah, entre la peste et la lèpre, je devais faire un choix.

Je déchirais à l’aide de mon fidèle poignard un morceau du tissu de ma veste noire, laissant mon muscle pectoral droit à l’air libre, et je le plaçais dans ma bouche. Ainsi, je pourrais crier tout mon soûl, sans que nul ne m’entende.

Toutefois, j’entendis un bruissement de feuilles étrange, sentis une ou deux odeurs singulières, et vis deux silhouettes s’approcher de moi. Hélas, la perte de sang était telle que ma vision se troublait, et que je peinais à réellement distinguer ces deux individus, aux chevelures rouges comme le sang maudit qui s’écoulait des nombreuses coupures qui parsemaient mon corps.

« Vous, dégagez. Sinon, je vous tue. »

Je montrais mes crocs proéminents et mes ongles vampiriques, mes yeux injectés de sang qui criaient ma colère. Mon ton se voulait menaçant, mais mes souffrances en disaient long. Si je ressemblais à un animal blessé, mais aussi et surtout à un animal acculé, un tigre aux abois qui s’apprêtait à faire son baroud d’honneur, je restais capable de mes prouesses physiques ordinaires. J’allais peut-être mourir, assassiné par ces deux étranges individus, mais j’entendais, à défaut de fuir une confrontation inévitable, les emmener avec moi dans l’outre-tombe.
« Modifié: dimanche 01 août 2021, 15:01:51 par Izar Myrrhe »

Izar Myrrhe

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Re : Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

Réponse 1 vendredi 30 juillet 2021, 11:43:55

Les deux silhouettes en question se révèlent appartenir à un couple de jeunes femmes qui se complaisent dans une nudité que les conformistes jugeraient indécentes. À dire vrai, je n'étais que moyennement rassuré. Gardiennes supposées de ce sanctuaire, si leur discours me paraissait cohérent, je me sentais toutefois incapable de leur accorder ma confiance. Au contraire, je n'éprouvais à cet instant qu'une crainte sourde et que dissimulait difficilement l'agressivité arborée par mon attirail vampirique.

De la confiance, hein ? D'abord, ça se mérite. Ensuite, je ne suis même pas sûr que je peux leur présenter mon dos sans qu'elle ne me plante l'une de leurs dagues sylvestres. En effet, si leur discours paraissait effectivement cohérent, les nymphes mentiraient avec tout l'aplomb nécessaire pour tromper ma vigilance et me réduire en morceaux. Je connaissais la chanson, hein. Une de mes connaissances, assassine et prostituée à mi-temps, recourait souvent à ce type de stratagème pour éliminer une cible, généralement des hommes : elle jouait le rôle de l'innocente catin écervelée, puis supprimait - purement et simplement - l'infortuné. En plus, elles offraient impunément la vue de leurs superbes corps en porcelaine sans doute dans l'objectif de m'émoustiller, jouer de mes pulsions viriles avant de me tuer ou de m'asservir. Oui, j'avais tendance à voir le pire chez l'autre. Et alors ? Existe-t-il en ces mondes des gens altruistes et profondément détachés de la notion d'intérêt ? Impossible, elles ne sauraient se soucier sincèrement de moi. Elles, ces nymphes, dussé-je mettre sa main à couper, ourdissaient un stratagème pour me nuire. Je les imaginais déjà sous les traits d'un duo de femmes impitoyables et cruelles, jouant avec leurs victimes.

Cependant, je n'étais pas exempt de subtilité. Il vaut mieux, parfois, feindre l'idiotie pour tromper l'être rusé ! Tel est pris qui croyait prendre, comme on me l'a enseigné à de si nombreuses reprises au cours de ma carrière criminelle ! Aussi, je m'emmurais dans un silence presque contemplatif, fixant attentivement les yeux très colorés de mes prédatrices.

L'une d'elles souffla vers moi une poudre cramoisie, dont l'inhalation inhibait mon agitation. L'éclaircie de mon esprit qui s'ensuivit me permit d'examiner la situation avec davantage de lucidité, bien que je maintenais mes fortes suspicions au sujet de ce couple féminin, drapé de douceur, mais visiblement capable d'une immense violence.

« Pourquoi voudriez-vous m'aider ? Vous êtes des nymphes, vous protégez cet endroit, et vous souhaitez me venir en aide, à moi, un Elfe qui terrorise ses habitants. D'ailleurs, comment pourriez-vous m'aider ? »

Ma réplique lancée, j'attendais impatiemment leur réponse.
« Modifié: dimanche 01 août 2021, 15:02:12 par Izar Myrrhe »

Izar Myrrhe

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Re : Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

Réponse 2 jeudi 12 août 2021, 22:19:19

 
Faisant miens les conseils que ma consœur me prodiguèrent, du temps où elle exerçait le plus vieux métier du monde, vidant aussi bien les poches que les couilles et les veines de ses lubriques clients, je me vis dans l'obligation non seulement de prêter l'oreille à l'argumentaire des nymphes, mais aussi de changer mon attitude, puisqu'elles étaient insensibles aux menaces. Hors-de-question de leur faire confiance ! Je me devais de finasser et ne pas croire un instant qu'elles puissent être guidée par de charmants principes altruistes ; à ce titre, un élément de réponse rendit honneur à mes à priori, bien que je repérais une contradiction dans la rhétorique des donzelles. Puisque j'étais faible à cet instant, je ne constituais aucune menace ; et si ma souffrance leur était insupportable, rien ne les empêchait de m'abattre comme un chien. En revanche, en me soignant, elles prenaient peut-être le risque que je devienne dangereux. Elles me sortirent ensuite qu'elles souhaitaient me donner une chance. Je me mordis les lèvres. Charabia que tout cela. Une chance ? Le droit de vivre ? Balivernes ! Je n'avalerai jamais ce galimatias ! J'étais parfaitement sûr qu'elles se  fichaient de moi en insultant mon intelligence de la sorte. Non, si elles nourrissaient le projet sincère de retirer les balles qui mutilaient ma chair, c'était à seule fin de se servir de moi. Je grognais : l'évocation de mes racines elfiques s'apparentait à une stratégie de communication on ne peut plus élémentaire. Elles savaient que certains de mes semblables, parmi les Sylvains, vénéraient les nymphes. Or, je n'étais le fidèle de personne, moi ! Seulement de ma personne. Ces deux filles mentaient, conspiraient et me prenaient pour un parfait imbécile, mais je dus me soumettre aux conditions de cette situation, et passer pour un con. Aucune personne ne soigne une tierce personne sans espérer en tirer un avantage immédiat, ou à moyen et long terme.

Écoutez, écoutez... Je ne suis qu'un voyageur qui s'est trompé de chemin, et qui a bravé de nombreux périls jusqu'ici. Je ne veux en aucun cas profaner votre domaine, et encore moins nuire à vos serviteurs. Et je dois aussi vous dire que...

La transition devait cependant s'opérer en douceur, pour qu'elle soit naturelle, car je ne saurais capituler aussi facilement sans me soucier de cohérence. J'ignorais leurs noms. Alors, je leur présentais le mien, pressentant que mentir sur mon identité serait immédiatement perçue, afin d'initier un dialogue plus conventionnel.

Je comprends, vous tenez à cœur la protection de votre royaume. Oui ! C'est entendu. Puisque vous vous engagez à respecter ma dignité et mon droit de vivre, je suis prêt, en retour, à m'engager  à honorer le duo de divinités que vous formez.

Oui, l'inspiration me manquait, et j'avais terriblement l'air d'un con à égrener ce genre de conneries mièvres et stupides, mais je me sentais dans l'obligation de m'adapter aux conditions que m'imposaient les deux déesses.

Je n'ai malheureusement rien à vous offrir, sinon mes services, mes aptitudes physiques. Mon corps.

Je me prostituais en quelque sorte. Et alors ? Quelle différence entre l'ouvrier qui vend son bras, la catin qui fait du cul son fond de commerce, et le mercenaire qui arme son sabre pour éliminer les cibles désignées par ses employeurs ? Aucune. Chacun utilise ses armes. Mon corps, c'était l'unique ressource qui ne requiert rien sinon d'être, et qui constitue une avenue naturelle en cas de nécessité.

Je m'écoutais parler. Bon sang, ce que j'étais ridicule ! Bien malgré l'inhalation de cette poudre qui éclaircissait aussi bien mon esprit qu'elle stimulait ma libido, je peinais à organiser mes idées, passablement foudroyé par la douleur continuelle que je ressentais.

J'essayais alors de me lever. Tenant à peine sur mes deux jambes, je m'écroulai presque aussitôt. J'avais grandement besoin des soins proposés par les jumelles.
« Modifié: dimanche 15 août 2021, 20:05:55 par Izar Myrrhe »

Izar Myrrhe

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Re : Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

Réponse 3 samedi 21 août 2021, 11:53:27

Tandis que je m'effondrais à même sur le sol, mes vêtements troués de part en part, mon sang qui s'écoulaient de mes plaies, ma chair blanche et ordinairement immaculée que recouvrait alors une myriade de meurtrissures, j'écoutais les bavardages de mes bienfaitrices supposées — ou de mes ravissantes ravisseuses. Elles me déconcertaient par leur innocence, et j'ignorais si elles se comportaient en simplettes pour mieux me nuire.

La perspective de s'adonner à la luxure tous les trois excitant leur intérêt, je garderai cette information en mémoire au cas où je devais m'investir dans une relation sexuelle – probablement intense, ne déconnons pas, ce sont des nymphes, bordel ! – avec elles. Elles mentionnaient le terme "insister". Curieusement, je n'avais pas le sentiment que je devrais insister pour m'arroger leurs faveurs. En fait, je me demandais même si elle ne considérait pas cette possibilité depuis le début de cette rencontre.

Enfin, tout cela, ce n'était peut-être que pure comédie, ou traçage de plans sur na comète. L'exploitation des penchants orgiaques des nymphes pouvait tout aussi bien être un plan stupide. Bah, je continuais encore et encore de me creuser la tête, alors que l'une d'elle me jeta sa poudre. Merde. Je n'eus même pas le temps de manifester mon mécontentement par un grognement ou par un juron que je m'évanouissais, cédant aux sirènes d'un sommeil que seuls connaissaient les morts.

–––

À mon réveil, une vaste étendue d'eau tempérée, un trône fait de pierres et d'algues sur lequel je m'assois, et deux petites déesses, toutes nues, qui semblaient guetter mon retour parmi les vivants, et qui prirent soin de me déshabiller pour ne garder que mon boxer. Je leur accordai satisfaction en entrouvrant un œil. Bouche entrouverte, l'air passablement inquiet, je dirigeai immédiatement ma main vers mon entrejambe pour vérifier un truc tout con : mes couilles. Oui, ça pouvait surprendre, mais je craignais plus que tout une castration réalisée manuellement pendant mon sommeil diurne. C'était totalement irrationnel de ma part, et alors ? Toutefois, la découverte de mes plaies guéries et l'absence de douleurs constantes, lancinantes et parfois même brûlantes m'indiquaient la fiabilité de mes bienfaitrices, bien que j'ignorais tout de leurs réelles motivations. Je présumais qu'elles agissaient sur ordre de leurs devoirs divins, mais cette théorie me semblait bancale. Personne ne veut du bien aux gens de ma race.

Des remerciements s'imposent, mesdames, dont j'ignore les noms...

Largement requinqué, je me sentis la force d'instituer un petit jeu de provocation, dans l'unique but de détendre l'atmosphère. Je doutais qu'elles se prennent très au sérieux, même pour des nymphes, réputées libertines et très coquines.

Cette eau, bon sang. Je me sens parfaitement vigoureux, ma parole ! Attendez, je vais vous rejoindre.

Ce serait l'affaire de quelques instants, mes pouvoirs vampiriques me garantissaient en pratique une immense puissance musculaire, me dis-je ! Quel con... Quelle connerie. Je tentai alors de me relever, quittant mon trône de grès, pour rejoindre mes deux petites maîtresses indécentes qui me toisaient, mais cela  se solda par un cuisant échec. Au lieu de me relever, et de bondir vers les nymphes, mes jambes ne surent soutenir mon poids et je m'effrondrai dans l'eau même du lac. Le sang perdu et la perte de force occasionnée me rendait incapable de relever la tête et réaliser une brasse salutaire. Je m'enfonçai dès lors dans les méandres du lac. Triste fin de mon parcours chaotique ? Je risquais de me noyer, j'avais encore besoin d'aide... Sic.
« Modifié: samedi 21 août 2021, 23:33:25 par Izar Myrrhe »

Izar Myrrhe

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Re : Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

Réponse 4 mardi 31 août 2021, 22:30:38

Sauvé in-extremis par mes deux charmantes bienfaitrices, que je suspectais jusqu’alors d’abriter une menace latente, je me redécouvrais assis sur ce trône improvisé, constitué d’algues et de pierres, et en agréable compagnie. Deux déesses, animées par les meilleures intentions du monde à mon égard, gagnèrent ma confiance et me prodiguaient un certain réconfort, oui. Je n’avais aucune honte à admettre qu’elles ne me laissaient pas de marbre, et que leurs facéties et leurs malices, naguère si dérangeantes à mes yeux, en devenaient presque agréables. N’allons pas croire que je tombais amoureux, hein. Mais je sentais que j’allais prendre du bon temps avec elles. Avec ces nymphettes visiblement très affamées… Avec Glannon et Olwen. Je saurai les distinguer, dussé-je m’y reprendre à de multiples reprises.

Mes paupières s’agitent. J’émerge de nouveau et redécouvre deux jolies faces poupines. Elles sont si proches de moi, ne craignent rien, pas le moindre plan tordu pensé par une créature de la nuit justement, et émanant d’un aussi grand taré que moi. Car des coups de pute, j’en ai fait. Oh que oui ! Combien de fois j’ai dupé d’honnêtes gens en feignant la maladie ou la faiblesse ? Cela dit, c’était normal. Peu s’en sortent vivants pour en témoigner.

Enfin, passons outre cet instant de nostalgie absolument superfétatoire. Après un petit temps de latence, j’élabore une réponse.

« Oh, merci, encore… Et non, désolé ! Je préfère largement ce réveil à ce sommeil funeste. »

La réplique ne brillait guère par son originalité, j’en conviens. Si je fus réceptif au trait d’humour de Glannon, à qui je dédiais un sourire de beau garçon, tendre, rayonnant d’une certaine gaieté, celle de sentir son corps vivant, en relative bonne santé, et contre lequel se blottissaient deux ravissantes déesses, aussi coquines que serviables, je n’étais qu’à moitié surpris qu’elles aient identifié ma véritable nature.

« Et sinon, sauf si vous prêchiez le faux pour savoir le vrai, comment saviez-vous que je suis un vampire ? »

Je formulais ma question de telle manière qu’elles ne se sentent pas agressées. Qui a dit que j’étais un être rustre, indélicat, et incapable de la moindre douceur ? J’introduisais aussitôt mes mains, mes doigts, à la fois si brutaux, si graciles et si habiles, dans leurs épaisses crinières écarlates. Puisqu’elles jouaient les rôles de petites maîtresses attentionnées, je les gratifiais de mes caresses, veillant à trouver le sens de leur orientation capillaire.

« Surtout, je ne suis pas seulement un vampire. Je suis également un Elfe, mesdemoiselles. »

Abstraction faite du sang humain qui coule dans mes veines. Moi aussi, mes oreilles étaient… « spéciales », du point de vue des Homo Sapiens. Mes congénères sylvains vénéraient les nymphes, qu’ils assimilaient aux esprits ancestraux. C’était probablement cousu de fil blanc, mais peut-être qu’elles me prirent en pitié à cause de mes origines, ou par proximité ethnique. Les Elfes sylvains et les nymphes dérivaient d’une souche commune, d’après les légendes.

Cela, c’était un raisonnement boiteux qui tiendrait plus ou moins la route en présence des Hommes, une race particulièrement réceptive aux idées tribales, patriotiques, nationalistes. S’il fallait comprendre le cheminement de pensée d’un couple de divinités multicentenaires, je n’étais pas sorti de prison… Je rencontrais des difficultés à les comprendre, surtout lorsqu’elles évoquent le concept de « seconde chance ». Cela, je n’y crois pas un foutu mot. C’est la rhétorique habituelle de la flicaille, des juges, des matons, et de ces sales putes de bien-pensants. Qu’attendaient-elles de moi, sinon un remerciement, suivi d’une étreinte passionnée ? Au meilleur de ma forme, je serai en mesure de les satisfaire, plusieurs jours consécutivement, je vis leurs yeux s’illuminer à cette perspective. Quoique. Pas besoin de sortir des explications capillotractées, sans mauvais jeu de mot par rapport aux caresses que je leurs prodiguais. Appliquons les principes du Rasoir d’Ockham. J’avais possiblement affaire à un couple de nanas en mal de sensations fortes après des siècles de préservation d’un domaine forestier perdu dans les temps.

Même ainsi, affaibli, je les regardais d’un air gourmand, tel un gosse à qui l’on tend deux friandises appétissantes. Mon sang maudit m’incitait à la débauche et aux excès. Il me commandait de les mordre afin d’accélérer ma guérison, puis de donner satisfaction à mes penchants libidineux. J’avais très envie de ces deux filles.

D’ailleurs, mes doigts descendirent petit à petit vers les aréoles de leurs seins, que je titillais doucement, dans l’unique but d’ériger leurs tétons et vérifier leur excitation. Leurs poitrines, fermes et abondantes, rencontraient mes pecs. Je n’avais aucune difficulté à me mouvoir, du coup.

Izar Myrrhe

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Re : Les belles et la bête. [PV : Glannon/Olwen]

Réponse 5 dimanche 21 novembre 2021, 11:18:26

J’affichais un sourire en coin, tandis que mon petit air gourmand devenait plus carnassier, mais plus discret. Je n’osais présumer que deux nymphes ne savaient pas se défendre. Au contraire, depuis le début, je nourrissais quelques doutes sur le danger potentiel qu’elles couvaient toutes les deux ; force était de constater que mes doutes se révélèrent fondés.

Sinon. Qu’on se le dise franchement. D’ordinaire, je goûtais peu aux menaces, même si elles étaient proférées sur le ton de la plaisanterie, avec un sourire candide accroché aux lèvres, ou un geste de nonchalance. Mon expérience de la vie me prédisposait à assimiler l’humour et ses variantes comme un moyen d’adresser à l’autre des messages subliminaux, des critiques subtiles, de manière sécurisée. Aussi, lorsque mes deux petites maîtresses me tendirent ce crâne dont la mâchoire accusait une paire de crocs proéminents, je ne pus m’empêcher d’éprouver un vague sentiment de pitié pour le pauvre bougre. Glannon et Olwen étaient certainement deux femmes super canon, mais bon sang, si elles voulaient m’impressionner, c’était loupé. Je n’étais pas spécialement intimidé, non. Je n’étais encore moins en position latérale de sécurité, en train de songer dans quelle merde je me fourrais en acceptant d’offrir du plaisir rapide et facile à un couple de nymphes un tantinet obsédées par la chose. En fait, j’avais plutôt l’impression délicate qu’elle me prenait pour un genre de prédateur à baiser à tout prix, comme si leurs cerveaux exigeaient de m’impressionner ou de me mettre sous muselière, mais que leurs ovaires me désiraient en tant que mâle. Belle dissonance, n’est-ce pas ? Allez, peut-être que je me faisais des idées, après tout.

« Ha ! Mais j’ai pas envie de vous égratigner, mesdemoiselles. Vous savez, les vampires ne sont pas tous des cannibales ou des brutes sans manières… »

Ma mauvaise foi était criante ; parmi les vampires, je ne brillais nullement par ma maîtrise de soi, dans certaines situations. S’il m’arrivait d’être glacial comme une tombe, c’était seulement lorsque j’avais étanché ma soif d’hémoglobine. Dans ces moments-là, je devenais chiant comme la mort. J’étais répu, rassasié, domestiqué. Ma fougue me quittait.

Là, une autre faim guidait ma pensée~. Je vis les deux félines donzelles se positionner, l’une sur moi, presque à cheval, qui engouffrait mon visage dans sa poitrine ferme, tandis que la seconde étendit ses doigts fins, graciles, délicats sur ma peau pâle, chacune entonnant une douce mélodie faite de ronronnements et de gémissements adorables. S’il s’agissait d’un chant destiné à tromper ma vigilance, le résultat final était partiellement atteint. Sous l’effet des attentions du petit couple de nymphes, je m’abstins de rire jaune. Je me mentais à moi-même si j’osais affirmer - à cor et à cri - que j’étais un amant délicat en présence de la Femme. La plupart de mes partenaires voyaient en moi une vigoureuse bête sexuelle, tout bêtement. Elles attendaient de moi que je sois actif, dominant, brutal, avec une érection d’enfer, ferme, et de qualité. Peu de subtilité, beaucoup de pénétrations et de mots crus… J’avais complètement intériorisé l’idée d’être un animal, de toute façon. N’allons pas croire que cela me déplaisait, ceci dit. Il était parfois si plaisant de saloper de bout en bout une orgueilleuse bourgeoise qui me traitait comme un vulgaire sextoy dépourvu de spiritualité.

Par contre, Glannon et Olwen, contrairement aux autres, se caractérisaient par une entrée plus originale ; exit les fellations inauguratives, exit les impétueuses caresses sur mes muscles pectoraux volumineux, exit les léchages de langue sur ma colonne d’abdominaux. Non, non. Elles voulaient peut-être encore me présenter des gages de leur fiabilité. Fermant les yeux, je les encourageais en silence à poursuivre leurs actes, alors que j’engouffrais ma main dans la superbe rivière de mèches écarlates de la splendide Glannon, installée derrière mon dos. Mes ongles effilés comme des griffes de tigre, mais nullement tranchants, effleuraient la nuque de la nymphe, doucement, sûrement, sans lui occasionner de douleurs. Je furetais à l’intérieur de cette chevelure tétanisante mes phalanges étroites, prodiguant de menues caresses sur le cuir chevelu de la déesse de ce merveilleux domaine sylvain.

Après avoir descendu mon autre main vers la superbe croupe ferme d’Olwen, je levais puis tournais ma tête vers Glannon après avoir gratifié sa soeur d’un regard qui lui disait “Non ! Je n’oserai pas te négliger !”, cherchant les fines lèvres de Glannon dans le but d’initier un baiser des plus langoureux. « Laisse-toi faire, ma chère », lui sussurais-je entre deux de ses soupirs félins, alors que je poussais une douce brise fraîche sur son beau visage si avenant. L’autre petite déesse ne serait pas en reste ; mes doigts dérivaient doucement vers son ventre, puis vers son intimité…


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