Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

The future is there... looking back at us. (PV)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Carson Trotter

Humain(e)

The future is there... looking back at us. (PV)

samedi 11 décembre 2021, 22:30:58

La réception, comme d’habitude, n’était pas fameuse, aux yeux de Carson. La seule chose qui avait relevé le niveau, à ses yeux, était la présence de ce Duc avec qui elle discutait bien. Ils discutaient à mots couverts, quand ils étaient en compagnie de chaperons, mais dès qu’elle réussissait à les perdre en se faufilant dans la foule, ils se retrouvaient et parlaient plus franchement.

Il était fort inconvenant, pour la bonne société, mais il s’en fichait. Ce dont il ne se fichait pas, en revanche, c’était la réputation de ce petit bout de femme dont il devinait la nature passionnée derrière le vernis de la docilité. Il le lui avait dit, la première fois, après avoir affirmé également qu’il n'était pas du genre à se marier.

Qu’il ait pu voir sous son attitude soumise avait intrigué Carson, et elle s’était débrouillée pour trouver un endroit isolé pour discuter avec lui, la première fois. Depuis, c’était leur petit jeu quand ils se voyaient à ces bals.

Soupirant, la tête contre la fenêtre de l’attelage qui la ramenait chez elle, en compagnie de son chaperon, la jeune femme espérait le revoir bientôt. Sa vie mondaine était ennuyeuse à mourir, sans les discussions qu’ils avaient, sans les récits de ses voyages qu’il faisait autour du monde.

Un brusque sursaut du carrosse poussa la jeune femme à relever un rideau. Des éclairs zébraient le ciel chargé des nuages qui couvraient la pleine lune. Elle entendait vaguement le cocher tenter de calmer les chevaux, effrayés par le tonnerre soudain.

« Vous croyez que le cocher va réussir à calmer les chevaux, miss Jones ? Demanda la rousse, un peu inquiète.
Bien entendu, c’est pour cela que monsieur votre père le paye, chère enfant, répondit le chaperon, une femme d’une quarantaine d’année, veuve, appelée Marjorie Jones. Restez tranquille, tout ira bien, ajouta-t-elle d’un ton impérieux, habituée qu’elle était à être écoutée. »

Mais Carson n’écoutait que d’une oreille, et tira complètement les rideaux avant de faire basculer le verre de la fenêtre du carrosse.

« Jeune file, restez assise et refermez cette fenêtre ! S’exclama Marjorie alors que le vent frais s’engouffrait dans l’habitacle. »

La jeune fille ne l’écoutait pas, et passa la tête par la fenêtre pour mieux voir. Les éclairs se succédaient rapidement, le tonnerre grondait férocement, et les chevaux semblaient avoir de l’écume près du mors. Un cahot du terrain, une brusque embardée, et Carson se retrouva avec la moitié du buste à l’extérieur. Le cocher batailla avec les rênes pour remettre le carrosse sur le droit chemin, et bifurqua si soudainement pour éviter un obstacle sur la route que la jeune femme passa complètement à travers la fenêtre, son corps souple accrochant à peine les rebord malgré la robe encombrante.

Carson eut l’impression que le temps se figeait, alors qu’elle était dans les airs. Devant elle, l’obstacle évité par le cocher. C’était une espèce de surface miroitante, opaque, en plein milieu du chemin. Un obstacle vers lequel son corps se dirigeait sans qu’elle ne puisse rien y faire à part fermer les yeux et relever les bras pour protéger sa tête de l’impact.

Elle eut l’impression de forcer son passage à travers de la mélasse quand elle percuta enfin l’obstacle. Elle eut la sensation que le temps se ralentissait, pendant quelques secondes, avant de s’accélérer brusquement. Et puis l’impact avec le sol.

C’était une surface dure, sur laquelle elle atterri, mais pas comme la terre battue et les cailloux des chemins. Finissant de rouler, le dos sur le sol, elle ouvrit les yeux, sonnée. Autour d’elle, de vives lumières brillaient. Les sons, étranges et bruyants, semblèrent démarrer d’un coup alors qu’elle prenait conscience qu’elle n’était plus sur le chemin. Qu’elle ne voyait plus le carrosse, les chevaux ou le cocher.

Les odeurs la frappèrent ensuite, la faisant presque s’étouffer tant les parfums qui emplissaient ses narines étaient divers et puissants. Elle tenta de se redresser, ses mains griffant le sol dur et râpeux, mais la vision d’un monstre de métal passer à côté d’elle dans un bruit infernal l’acheva et elle perdit conscience.
b3994d - Paroles de Carson.

Izar Myrrhe

Créature

Re : The future is there... looking back at us. (PV)

Réponse 1 dimanche 19 décembre 2021, 18:29:43

Au petit matin, je dégageais un clochard de ma chapelle qui jugea bon gratter le gîte en pensant s’attirer ma soi-disant sympathie pour les nécessiteux. Il puait atrocement la merde, c’était insupportable. Je préférais encore humer à pleins poumons l’âcre odeur d’un macchabée en voie de décomposition que supporter une seconde de plus l’odeur corporelle de ce déchet de l’humanité. D’ailleurs, je me dégoûtais moi-même d’avoir sali ma botte en le chassant manu militari de ma salle de prières.

« Hé, tu te souviens de ce que disait Jésus dans le Chapitre 11 de l’Evangile selon Saint-Luc ? “Ne m’importune pas, la porte est fermée”. Tu piges, connard ? » demandai-je d’une voix assassine, la porte de mon temple jéhovien entrouverte.

« Mais… Mais…  c’est une Eglise, non !? »

« Ouais et alors ? Dieu est absent, aujourd’hui. Il est allé faire la bringue à Las Vegas. »

« Mais il faut que vous m’aidiez. Je suis pas d’ici. Je savais pas vers qui me tourner, je vous en prie, je me suis dit que l'église pourrait me porter secours… C’est quoi votre problème !? Faites votre boulot de prêtre, merde !  » s’exclama le malheureux que je confiais au grand et vaste monde.

« Ouais, c’est vrai. Eh bien, écoute, t’as qu’à revenir le jour du jugement dernier. »

Clac. Je me fendais ainsi fort bien la gueule, tandis que je lui fermais la porte au nez. La question que n’importe quel de mes contacts se poserait serait sans doute la suivante : que diable foutais-je dans cette bâtisse jéhovienne ? Eh bien, comme on le sait, je suis un homme d’une dévotion exemplaire, je voulais réaliser pénitence pour tous mes péchés de chair et de chère, renoncer à mon vampirisme en recevant la sainte lumière du Saint-Père, et… Oh, et puis merde, non. J’ai simplement infiltré la hiérarchie d’un Rite luciférien qui maintenait les apparences d’une banale église jéhovienne, et j’étais aidé en cela par mes compétences en sorcellerie.

Deux brutes, deux Thralls, c’est-à-dire des individus mordus par les Vampires, mais qui ne se transforment pas pour autant, formant une masse de serviteurs dociles et privés de leur libre-arbitre, me signalèrent la présence d’une curieuse anomalie dans cette fameuse rue du Quartier de la Toussaint. J’étais dans l’expectative ; en temps normaux, mes rituels sont d’une rigueur implacable : j’avais réalisé le sacrifice d’une importante quantité de créatium chaotique - car oui, avant d’être un odieux fils de pute sans coeur et un fieffé voleur -, je suis d’abord et avant tout un magicien prédisposé, par sa lignée, à user de sorts complexes dont je percevais instinctivement les mécanismes.
En adoptant une posture concentrée, je distinguais avec plus ou moins de précision la localisation exacte de ladite anomalie. Ni une, ni deux, je sortais, accompagné de mes deux gorilles, de ma chapelle. Le clochard mentionné ci-dessus, qui étendait ses pieds sales sur le parvis, tenta de m’houspiller, criant haro sur le baudet au milieu de l’indifférence générale. J’hésitais à écourter ses jours, mais le costume ecclésiastique que je me portais m’orientait, malgré mes écarts de conduite, à faire preuve d’un semblant de miséricorde, même envers les médiocres de son espèce qui sont tout juste bons à alimenter les fosses communes. L’évêque Myriel qui dormait en moi (sic) fit que je passais outre les graves insultes portées à mon endroit, tandis que j’ouvrais la portière arrière de ma superbe berline.

Une quinzaine de minutes, je découvrais étendue sur le sol une magnifique rouquine qui piquait du nez, vêtue d’une drôle de manière au sein d’un quartier qui n’était franchement pas en odeur de sainteté parmi les hiérarques de la ville. Encore une touriste qui sortait d'une convention ou je-ne-sais-quelle-connerie et qui a dû faire une mauvaise rencontre avec les locaux... J’haussais les yeux, sortant de ma voiture hors de prix. J’ignorais que mon « colis » serait si voluptueux, si délicieux de prime abord… Putain, machinalement, je me mooooooordais les lèvres ! Qu’importe, je distinguais trois ou quatre lascars qui se rapprochaient de ma cible, ils me couvrirent d’insultes et de provocations. Sans doute voudraient-ils commettre un viol en réunion, mais malheureusement, je confisquais leur jouet juste sous leur nez. Une femme occidentale, ça donnait l’eau à la bouche, que voulez-vous. L’un d’eux tenta de m’arracher la belle des mains, je lui offris en lieu et place, sans aucune autre forme de procès, un revers de la main droite qui lui arracha quelques dents et qui, hélas, lui causera également de graves soucis neurologiques, tandis que sa tête heurta le bitume.

Je positionnais alors la silhouette de ma protégée sur la banquette arrière, de telle manière que son joli visage et sa crinière auburn s’étendent de tout leur long sur ma cuisse gauche. J’y passais mes mains, comme si je m’en appropriais, comme si je venais de faire l’acquisition d’un jouet de première main, réalisant de longues caresses…

« Alooors ? Vous vous réveillez, mademoiselle ? » interrogeai-je, au creux de son oreille, d’une voix terriblement paternelle mâtinée d'un perceptible désir de chair.

Elle pouvait voir sur ma soutane ridicule l'emblème du Christ. Par souci de communication, je m’exprimais dans un anglais conventionnel. Vous savez, il s’agit de la langue franque en ce monde, alors, comme on dit, j’entendais définir d’office un axe de communication facile et efficace avec cette rouquine aussi désirable que baisable.

Carson Trotter

Humain(e)

Re : The future is there... looking back at us. (PV)

Réponse 2 lundi 03 janvier 2022, 21:18:02

Carson n’eut que vaguement conscience que quelqu’un soulevait son corps. Elle était à mi-chemin entre l’inconscience complète, et cet état brumeux précédent le réveil complet. La surface sur laquelle on la déposa ensuite semblait plus douce et confortable que le sol dur de la rue, mais elle ne réagit pas beaucoup plus qu’un soupir d’aise. Tout son corps semblait courbaturé, le corset lui compressait les côtes et les baleines métalliques meurtrissaient sa chair tendre dès qu’elle remuait un peu. La chute avait vraisemblablement joué un rôle dans ces douleurs. Probablement de larges hématomes s’étendant sur ses flancs, son dos, ses jambes.

L’écossaise eut l’impression que quelqu’un lui caressait les cheveux, et émergea un peu plus de cet état à demi-conscient dans lequel elle était. L’homme -contre la cuisse duquel reposait sa tête- pu la voir tenter de s’étirer avant qu’une grimace ne déforme ses traits auparavant détendus. Peut-être qu’une côte ou deux s’étaient fêlées, dans la chute.

Carson lutta contre l’obscurité. Elle lutta contre l’inconscience qui menaçait, cherchant le réveil de toutes ses forces. Bientôt, après avoir entendu une voix masculine qui lui rappelait un peu le Duc avec qui elle adorait discuter, la jeune femme ouvrit les yeux. Ses paupières papillonnèrent un instant, cherchant à chasser le flou de sa vision, avant qu’elle ne relève les yeux dans l’obscurité relative de la cabine de la calèche dans laquelle elle était.

Non, ce n’était pas une calèche, se reprit-elle presque aussitôt. Ou alors c’en était une d’un genre nouveau. Peu après, son regard se focalisé sur l’homme penché sur elle. Sur l’emblème ecclésiastique qui ornait sa soutane, plus précisément. Un prêtre. Ce n’était pas son Duc, donc. Mais c’était mieux qu’un bandit. Ou, pire, que son père.

Elle tenta de se redresser, mais rien que le fait de forcer sur ses abdominaux la fit grimace de plus belle.

« Où suis-je, mon Père ? Demanda-t-elle, en anglais également, d’une voix faible à l’accent écossais appuyé. »

La rousse tenta de se rappeler ce qu’il s’était passé. Elle se souvenait de la tempête, des exhortations de miss Jones à rester tranquille et puis… Plus rien.

« La tempête est finie ? La calèche… Elle s’est renversée ? Miss Jones va bien ? »

Sa voix s’affolait peu à peu alors que son esprit imaginait mille scénarios sur ce qu’il s’était passé. L’inquiétude suffit à la faire se redresser, évitant de peu de cogner sa tête contre celle du religieux, mais elle dû s’appuyer contre lui alors qu’un vertige la prenait après s’être relevée trop vite.
b3994d - Paroles de Carson.

Izar Myrrhe

Créature

Re : The future is there... looking back at us. (PV)

Réponse 3 jeudi 31 mars 2022, 14:36:22

Je fis une belle rencontre, aujourd’hui. Une jolie prise ! Un véritable joyau, que dis-je ! Comment pourrais-je comparer cette superbe créature étendue sur mes cuisses sportives à un banal gibier ? Je la regardais, fixement, de mes grands yeux avides qui criaient famine, ivresse et désir de jouir de sa croupe généreuse et garnie. Mon oreille prêtait notamment une attention considérable aux paroles égrenées de la rouquine qui roupillait : un accent, peu commun, marquait l’intonation de son verbe, de sa langue.

Je marquais un silence, mes premières impressions se révélaient aussi ridicules que cousues de fil blanc. L’étrangère n’avait rien d’une touriste ou d’une imbécile patentée qui courait derrière les conventions. Quatre questions furent décochées en peu de temps par ma nouvelle et charmante protégée, qui paraissait défaillir, comme si elle était en proie à des substances illicites. Une droguée, peut-être ? Hypothèse qui ne pouvait être exclue. Les trafics humains raffolaient de ce genre de jolies jeunes femmes voluptueuses… Mais alors, que ficherait-elle ici ? Ce n’était pas une pute, non. J’avais un don pour les répéter, celles-là. Elle n’avait ni l’odeur, ni l’allure, ni ce zeste d’indécence qui caractérisaient les femmes de mauvaise vie. Au regard de ses atours et de son profil ethnique, elle formerait une proie idéale pour les violeurs qui traînaient dans les environs, avides de chairs fraîches. En dehors des réseaux criminels qui font florès par ici, le quartier de la Toussaint n’accueillant que, la majeure partie du temps, des prostituées tout-à-fait dégoûtantes et incapables d’allumer la plus petite étincelle de désir chez un mâle normalement constitué et soucieux de préserver sa dignité virile.

« Vous êtes en sécurité, ma fille, assurai-je d’une voix finalement imperturbable, rigide, dure comme un roc qui ne dérive jamais dans un océan de remous ravageurs. Vous avez bravé tempêtes, épidémies, guerres, autant de calamités du genre humain ! Mais vous voici ici, très bientôt, dans la Maison du Seigneur Jésus-Christ. »

Je me retenais de rire à l’écoute de mes paroles cérémonieuses et difficilement crédibles à quiconque connaît mon véritable tempérament, mes convictions pratiques et, bien entendu, mon goût prononcé pour les plaisirs de la chère et de la chair, qui donnerait des urticaires à mes frères de religion. Une véritable nuisance pour nos amis ecclésiastiques, tandis que je laissais à mon interlocutrice le soin et les minutes requises pour se ressaisir et reprendre tranquillement ses esprits.

« Mais où ai-je la tête ? Les présentations sont requises. Enchanté de vous connaître, je m’appelle Izar Myrrhe. Je suis un jeune prêtre de l’Ordre de Saint-Paul de Tarse de Seikusu, capitale de l’Archipel des Yamato. »

Je repérais à l’intonation de mon « colis » que celle-ci jouissait d’un niveau, d’un degré d’élocution peu communs qui la classifierait parmi la fine fleur de la pyramide sociale, aussi je tâchais de tenir la dragée haute face aux richesses lexicales de la jeune femme.

« Mais vous, vous surtout, est-ce que vous allez bien, mademoiselle… ? » m’enquis-je en lui révélant mon visage, celle d’un mâle de vingt-cinq ans, approximativement, d’une peau laiteuse, au profil proche des Européens septentrionaux, aux grands yeux de glace, à la bouche lippue, tandis que je l'incitais indirectement à déchirer le voile de son anonymat.

Son état de santé me préoccupait, à plus forte raison que je suspectais qu’elle eût été agressée par les trois ou quatre lascars mentionnés ci-dessus. Auquel cas, je tâcherais de lui dispenser les soins requis… Une fois que notre limousine hors-de-prix, toute clinquante par le luxe tapageur qu’elle affichait, aura tôt fait de nous conduire dans notre domicile religieux, aubaine de nos espérances respectives.


Répondre
Tags :