Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Soeur Mary

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lundi 25 janvier 2021, 00:03:06

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:09 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 1 lundi 25 janvier 2021, 19:03:32

Sans doute devrions-nous parfois porter plus d’attention aux souhaits que nous faisons. Moi-même avais-je formulé maintes fois ma folle envie de vivre, de vivre vraiment, ailleurs et hors de ces murs surtout, d’élucider quelques mystères et de me nourrir de quelques aventures qui, au moins, auraient comme seul mérite de me rendre ma vie moins... morne et routinière. Moins humaine, en ce sens moderne et si banal, à mon sens, que nous avions défini comme suffisant à définir ce terme. J’avais eu envie de zeppelins flottants, de guerres spatiales, de visites impromptues et de discussions cordiales menées auprès de peuples dont je ne pouvais à peine imaginer l’existence...
Mais je restais pourtant bien loin d’envisager qu’un jour, l’appel en question viendrait résonner, ou plutôt frapper, à ma porte. Non, jamais n’avais-je pensé que ce jour arriverait. Pas ainsi du moins. J’avais bien sûr eu vent et connaissance de l’existence de ces « voyageurs » qui pullulaient ça et là à Seikusu, en cette même ville où j’avais jusque-là passé une existence terriblement ennuyeuse... Mais, si jusque là j’avais hésité à sauter le pas, j’étais au moins parti du principe que, ce pas en question, c’est moi qui le ferais en premier. La vérité, si je souhaitais ainsi vous la retranscrire, c’est qu’il n’en fut rien. Rien de ce voyage ni des évènements que je pourrais alors vous conter ne fit parti d’aucun de ces plans que j’avais tiré sur la comète.

La journée qui précédait tout cela avait été... banale. Simple et sans accroc. Des heures durant, je m’étais promené au bord du canal qui se trouvait non loin de chez moi. Je m’étais perdu en pensées en observant le cour de l’eau et avais marché sans prêter attention au temps qui s’écoulait, avant de finalement retrouver un calme plus grand encore, à moitié affalé sur mon bureau, perdu entre d’innombrables notes et esquisses de quoique ce soit. J’avais observé un temps quelques-uns de ces dessins qu’on avait fait pour moi et qui servaient désormais de couverture à certains de mes livres et avait flâné quelque peu, nostalgique que j’étais, à détailler du regard les courbes sensuelles de quelques esquisses plus érotiques les unes que les autres, qui devraient accompagner ma première publication illustrée du genre. Je m’étais laissé aller aux souvenirs multiples et m’étais même surpris à sourire en me remémorant quelques sensuelles valses. Le contact avec autrui me manquait sans doute, mais allez savoir pourquoi, ces derniers temps, j’éprouvais comme quelque difficulté à aller de moi-même me trouver un peu de compagnie. Je n’étais pas trop du genre à donner des nouvelles, ça n’avait jamais été mon fort. Alors non, j’étais juste resté comme cela des heures durant, à rêvasser simplement. Avant de m’endormir, la tête plaquée lourdement contre mon bureau.
Seul un bruit sourd dans la nuit vint me sortir de ma torpeur.

Combien de temps avais-je dormi ? Je ne le savais pas. Je m’étais juste réveillé en un sursaut, alors que dans la pièce d’à côté, j’avais la sensation étrange qu’on fouillait dans mes affaires, que tout mon appartement en était alors retourné, sans une once de délicatesse.
Je n’eus cependant pas le temps d’exprimer quelque surprise ou peur, non, puisque sans crier gare, un coup violent derrière le crâne venait à me replonger dans les limbes. Le noir total et... juste ce goût de métal amer, de sang, au coin de ma bouche.

Un nouveau bruit sourd, mais bien différent cette fois, venait encore me tirer de mes songes. Bien plus tard sans doute, puisque je sentais cette fois la chaleur embraser ma peau. Nous étions au printemps ? Peut-être en été ? Rien à voir avec le climat peu accueillant de ma ville natale en un plein mois de janvier, quoiqu’il en soit. Ce bruit, électrique, tout formé d’ondes étranges, ne cessait de résonner dans mon crâne qui, je l’admettais sûrement, était encore souffrant après le coup que j’avais reçu. Mes paupières peinaient à s’ouvrir alors qu’enfin, je prenais connaissance d’un tout nouvel et surprenant environnement. J’étais à terre, le corps enfoncé contre la pierre mal taillée qui semblait composer ce sol bien singulier. Je reconnus vite ma lourde sacoche de cuir qu’on balançait près de moi et enfin, enfin j’écarquillais les yeux en me retournant.
Un homme, un peu rustre du peu que je pouvais voir de lui, disparaissait dans le vrombissement incessant d’un portail bleuté qui s’effaçait instantanément après son passage, et celui d’un autre, me lançant seulement un :

« Allez, bonne chance l’ami. »

Cette phrase, aussi surprenante qu’elle me paraissait alors, contribua à me sortir toujours plus vite de mes rêveries. Je découvrais comme mon sac, à côté de moi, avait été rempli de bien de ces livres qu’étaient les miens, avant de lever la tête. Je me redressais, lourdement et ne parvenant à peine à mettre quelque mot que ce soit sur ce qui était en train de se passer, alors que je découvrais cette pièce dans laquelle je me trouvais désormais.
Un grand âtre de pierre, sans feu, de larges fenêtres, toutes faites de pierres elles-aussi, par lesquelles venaient encore se diffuser toute la chaleur d’un soleil couchant... puis des bougies. Des bougies partout, disposées ça et là comme si l’on cherchait à éclairer toute une pièce dépourvue d’électricité courante. À y regarder de plus près... je me rendais vite à l’évidence : aucun dispositif ou appareil que ce soit, aucune ampoule. Sous-entendu, pas d’électricité. Tout bonnement.
Le regard encore un peu flou, je parvins toutefois à ressentir ce frisson dans mon échine, celui que j’avais toujours lorsque mes yeux venaient à se poser sur un crucifix ou, tout simplement, sur quelque symbole religieux que ce soit. Non pas que j’aie quelque objection quant au fait de croire en quoique ce soit, seulement, le fanatisme qui naissait bien souvent de tels objets et fascinations faisait naître en moi quelque gène. Une certaine appréhension, peut-être.

Me relevant difficilement, mes yeux s’étaient enfin ouverts. Mes sens en alerte, mon regard vivotait d’un point à un autre pour détailler les masures de bois sombre, l’immense table qui se dressait d’un bout à l’autre de la pièce et de laquelle émanait le parfum d’un repas gargantuesque, quasi de fête. Je ne pouvais toutefois pas manquer toute cette foultitude d’iconographie religieuse qui me laissait à penser que j’avais été traîné au beau milieu d’une église, ou de quelque chose comme ça. Cela dit, si ce n’était pas par pur intérêt architectural, c’était sans doute le seul autre moyen connu qui expliquerait une visite de ma part en un tel lieu. Tout cela était à n’y rien comprendre et pourtant, allez savoir pourquoi, je ne paniquais pas alors que sous mes yeux se tenait toute une assemblée de nonnes, assises les unes près des autres. Leur habit m’avait bien vite mis sur la piste de leur nature et pourtant, quelque chose me semblait déjà bien différent de tout culte connu quant à leur tenue... Il y avait ce je ne sais quoi que je ne parvenais pas à expliquer et, cela allait sans dire, voilà qui attisait ma curiosité.

Déglutissant sèchement et ravalant ce sang que j’avais encore en bouche, je scrutais là encore tout autour de moi. J’observais chacune de ces femmes qui me dévisageaient et ramassais mon sac, lourd comme un âne mort.

« Hum. Hum hum... Bonjour. »

J’époussetais alors ma chemise, puis mon pantalon de coton noir, ne sachant déjà pas trop où me mettre en cette bien étrange réunion. À observer l’ossature lourde et chargée de mon environnement, j’avais déjà la sensation qu’un poids écrasant venait me tirer sur les épaules. D’un point de vue structurel, j’étais quelque peu ébahi par le travail fait sur une telle bâtisse. Cependant... outre le fait que j’avais été assommé et traîné ici de force, il y avait un je ne sais quoi, très persistant, qui me chiffonnait. Comme une force inexplicable qui venait détourner mon regard. Car, si mes yeux venaient à parcourir les sœurs une à une, découvrant déjà comme l’assemblée était en partie constituée de femmes d’âge mûr, plus ou moins bienveillantes du regard, je m’en trouvais étrangement plus attiré vers le fond de la pièce, quelques mètres plus loin. Là-bas trônait une marâtre, une mère supérieure ou allez savoir quoi, l’air surprise par mon entrée en scène (pas autant que moi), dont la main reposait avec lourdeur sur l’épaule d’une femme, beaucoup plus jeune et vêtue bien autrement. Peut-être avais-je trop lu, ou trop vu de films de science-fiction, d’horreur, plus macabres les uns que les autres... mais une chose était tout de fois sûre, en observant ce fond de pièce, mon corps tout entier fut parcouru d’un long et bien étrange frisson, face à ce tableau qui se dessinait sous mes yeux.

Je m’avançais d’un pas pour en découvrir davantage à la lumière, traînant lourdement ma sacoche pleine de bouquins bien différents les uns des autres, avant d’être frappé par un fait autrement plus étrange. L’un de mes livres, un de ces premiers que j’avais écrit, se trouvait là sur un coin de table. Je n’avais aucune idée de ce qu’un livre de contes pour enfant venait faire ici... quoiqu’après mûre réflexion, j’eus pensé qu’une version édulcorée de mes songes eût été le plus adapté pour une lecture en un pareil lieu.
Sans que je sache vraiment pourquoi, mes yeux décrochèrent relativement vite de cet élément, pour s’en retourner en direction des deux femmes, là au bout. Mes yeux firent alors du mieux de leur précision pour détailler la plus jeune des deux, dont les longues boucles blondes venaient onduler telles de la paille d’or sublimant un visage parfait, dont ils n’étaient là que le cadre.

Je m’avançais encore d’un pas, d’une curiosité qui je l’aurais juré, n’était pas la mienne, pour venir à en découvrir plus. Je fus bien sûr frappé par cet épais bandeau qui lui barrait les yeux, mais... c’était pourtant comme si je pouvais les apercevoir au travers de celui-ci, comme si quelque chose, encore là un je ne sais quoi, venait apposer quelque puissant magnétisme. Je me sentais déjà électrisé et j’en venais à retrouver l’éclat de sa longue chevelure, chatouillant ses épaules, tout près de sa gorge d’un blanc de nacre pur. Le col de sa tunique, bien que très différente de celles portées par ses consœurs, me sembla pourtant tout aussi strictement serré... et j’en compris vite la raison en apercevant comme le tissu se trouvait tiraillé en formant une prison pour ce corps, jeune et ferme, qu’il cachait avec peine. Cette femme était... étonnamment jeune, bien silencieuse et en retrait, fleur effacée dans ce jardin strictement taillé. À la voir, c’était comme si... on la gardait sous clé.
Mon regard glissait encore tandis que je me tenais encore bien loin. Mes yeux passaient sous la table et j’observais comme ses mains se crispaient nerveusement sur le tissu. Était-elle prisonnière ou... qu’en sais-je ?
Je sentais très vite les poids des regards qui se posaient sur moi et mes yeux remontèrent bien vite. J’avais peur de ne pas comprendre.

« J’ai... j’ai bien peur de ne pas comprendre la raison de ma présence ici. J’étais... chez moi. Endormi je crois... et... hum. »

Et là encore, si j’avais tenté de regarder ailleurs, par simple convenance, mes yeux virent se reposer sur la jeune femme, sans que je ne puisse y faire quoique ce soit. J’en finis même par plisser les yeux, par pure mesure d’esquive. Aussi futile soit-elle.
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 2 vendredi 19 mars 2021, 17:29:49

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:16 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 3 samedi 20 mars 2021, 21:45:13

Il n’avait pas fallu tant de temps que cela pour que, face à mon incrédulité somme toute logique, l’une des nonnes ne vienne se présenter à moi, me faisant la promesse de m’expliquer les raisons de ma présence ici. Présence qui, je le rappelle, m’avait quand même valu d’être assommé au beau milieu de mon appartement.

Bien qu’ébahi, surpris et sans nul doute décontenancé par ce qui se jouait sous mes yeux, je décidais de me montrer coopératif, de jouer leur jeu, puisque je compris bien vite, vu l’accueil qui m’était jusque là réservé, que j’étais attendu par ces femmes comme leur messie. J’avais un peu de mal à me faire à cette idée, mais avais au moins la certitude qu’elles ne me voulaient aucun mal. Ce, même si j’entendais déjà ô combien certaines d’entre elles ne voyaient pas d’un très bon œil ma venue en ces lieux. Toutes me dévisageaient alors qu’elles m’adressaient en chœur leurs joyeuses salutations, auxquelles je répondais d’un simple hochement de tête.

Mon regard retrouva toutefois bien vite la dernière d’entre elles, qui finit par me saluer à son tour, d’une voix plus douce, presque effacée. Je remarquais là encore comme la sœur Dominique exerçait de pressions en pressions sur la jeune femme, la tenant comme on tiendrait un chien par sa laisse, alors que lui ne cherche qu’à bondir pour jouer, vivre.
La marâtre me fit alors tirer une chaise pour que je vienne m’asseoir à quelques centimètres seulement de la jeune femme, me mettant toutefois en garde : il m’était interdit de la toucher. Je ne compris pas de suite de quoi il pouvait bien s’agir, mais bien des scénarios venaient à défiler dans ma tête à cet instant. Je me demandais quelle pouvait bien être la nature de leur culte et, autant le dire, cela ne facilita pas ma mise à l’aise...

Ainsi m’avançais-je pour prendre place juste à côté d’elle. J’essayais de ne pas trop m’attarder à la regarder, alors que toutes les autres sœurs me fixaient, mais je pouvais le sentir, comme elle me suivait, m’écoutait, me sentait, à chaque pas qui me rapprochait d’elle. J’avais déjà l’impression qu’à travers l’étoffe qui couvrait son regard, ses yeux tentaient de me percer à jour. Je prenais place et me perdais alors à la regarder, mes yeux semblant ne pouvoir faire autrement, comme s’ils étaient guidés, par autre chose que ma seule volonté. Ses traits étaient fins, doux, sans imperfection aucune... Son teint était clair, s’accordant à merveille à la couleur de ses cheveux qui l’étaient tout autant. Je détaillais en une brève seconde ces somptueuses boucles et me laissais aller à apprécier comme elle était dessinée, comme son cou était gracieux, ses épaules fines, surplombant un buste qui... s’il était caché à toute vue, bien protégé sous le tissu brodé de cette tunique fleuri, ne laissait peu de place à l’imagination. Il me fallut fermer les yeux avant de regarder ailleurs, pour ne pas m’ébahir devant tant d’opulence, devant la nature plus que généreuse de ces deux seins lourds... Moi qui étais plus que friand de poitrines opulentes, je m’en sentais là comme électrisé.

Je chassais ces idées de mon esprit en me rappelant qu’il s’agissait là d’une sœur, vouant sa vie à celle du couvent et de sa communauté. Il fallait quand même se tenir.

Assis et bien silencieux, je restais concentré afin de ne pas me tourner davantage vers la jeune sœur Mary, me focalisant sur les paroles de sa supérieure. Puisque j’avais fait le vœu de jouer le jeu, je tentais ainsi de me contenir lorsqu’on vint enfin à m’expliquer la situation... J’eus, à ce titre, beaucoup de mal à le faire, quand la sœur Dominique énuméra les traitements qui avaient été réservés à la jeune blonde à côté de moi, alors qu’elle me paraissait seulement atteinte d’une forme de... nymphomanie ?
Que de sévices et de cruautés... Que pouvais-je donc faire maintenant que je me trouvais mis dans la confidence ? Il n’aurait pas été très « humain » que je demande simplement à partir, alors que la supérieur évoquait tous ces supplices que la belle et innocente jeune femme avait dû subir, cela dû, en apparence du moins, à des mœurs inconcevables en un temps, en un lieu, tel que celui-ci.

« Eh bien, je... »

Voilà qu’une charge bien lourde venait à poser sur mes épaules. Si je n’étais absolument pas sûr de la sauver à la simple lecture d’autres de mes ouvrages -érotiques pour certains-, il m’apparaissait toutefois comme clair que je ne pouvais rester sans rien faire. Mary se tourna vers moi, une fois encore, et j’en fis de même, quand sa voix mélodieuse parvint à mes oreilles.

“S’il vous plaît restez avec nous Monsieur…”

Je lui adressais alors un fin sourire compatissant, me retenant de poser une main sur la sienne, pour la rassurer et lui faire comprendre que je ferais mon possible pour qu’elle n’ait plus à subir aucune torture qui soit.

« Je vais rester, Mary. Soeur Mary... je... Je ne peux rien vous promettre, mais si un peu de lecture et de compagnie peut vous faire du bien, alors je n’y vois pas d’inconvénient. »

J’en venais alors à me demander à quoi ressemblaient ces séances de lecture. Allais-je me retrouver attaché, armé d’une ceinture de chasteté également ? Allais-je devoir la lui faire tout en restant derrière sa porte quand vient la nuit ? Ou bien lui ferais-je la lecture, comme on conte à un enfant, assis au bord de son lit ? Je me contenta de sourire brièvement, bien qu’un peu inquiet, avant de m’en retourner à soeur Dominique, de peur qu’on me foudroie pour oser me laisser corrompre à la vue si plaisante de la belle soeur Mary.

« Je vais rester. Au moins pour essayer. Après tout le mal que vous vous êtes donné... »

Grimaçant un énième sourire quelque peu empli de gêne, je baissais les yeux pour les poser sur la généreuse assiette qui m’avait été servie, mais que je restais incapable de toucher, tandis qu’autour de nous, la plupart des sœurs, elles, ne se faisaient pas prier pour s’empiffrer comme elles ne devaient en avoir que rarement l’occasion.

Puis, je sentis son pied chercher le mien, tâtonnant longuement, pour venir effleurer ma cheville. Mon regard fureta brièvement vers elle et je m’efforçais alors de ne pas me laisser captiver par ses petites lèvres pulpeuses... Mes yeux se baissaient à nouveau et je fis mine de rien. Mes pieds glissaient alors vers l’avant, jambes écartées, et l’un d’entre eux vint, tout en douceur, au contact du sien, la peau de ma cheville au contact de la sienne, toute douce.

Pris d’un frisson soudain, j’eus la sensation d’une chaleur intense qui venait à me parcourir, du bas de mon corps, jusqu’à mon bas-ventre. Une chaleur vive, mais douce, réconfortante... Je me sentais alors... détendu. À l’aise et en confiance. Je lâchais un très léger soupir de bien-être que je dissimulais au mieux. Mon coeur se mit à battre plus vite, inexplicablement. Je la trouvais très... vraiment très attirante, ça bien sûr, mais il s’agissait pourtant d’autre chose, une chose sur laquelle je ne parvenais pas à mettre de mot. Ce magnétisme puissant. Je me rappelais des mots de soeur Dominique, qui se tenait encore si près de moi. Outre le vœu de chasteté formulé par une nonne et tout ce que cela impliquait... y avait-il d’autres raisons pour lesquelles il m’était interdit de faire glisser ma peau contre celle de Mary ? Le malin était-il vraiment à l’œuvre ici ? Ou bien était-ce autre chose ?

« Qu’attendez-vous de moi, exactement ? Vous... vous pouvez me montrer ? »
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 4 dimanche 21 mars 2021, 02:52:56

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:22 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 5 dimanche 21 mars 2021, 11:42:16

Dans quelle situation m’étais-je donc retrouvé ?
Plus les minutes passaient, moins je m’en trouvais sûr et confiant. Mon esprit s’embrumait pour d’obscures et incompréhensibles raisons, mais je demeurais toutefois certain d’une chose : de ces lourdes et froides pierres je me trouvais là prisonnier, sans échappatoire aucune, jusqu’à ce qu’un autre de ces « voyageurs » fasse son apparition. Il se pourrait que je reste ici longtemps, pour ainsi dire... Puis, à l’évocation des mots « fouet » et « supplices », je n’osais déjà pas imaginer le sort qui me serait réservé si je me trouvais finalement incapable « d’aider » la jeune soeur.

Mon estomac s’était quelque peu noué et, si le temps continuait longuement mais inévitablement sa course, je me trouvais à l’évidence incapable d’avaler quoique ce soit. Seul le faible et timide contact de ma peau contre celle de Mary me réchauffait le coeur et le corps. L’odeur des épices, sur la table, ne me parvenaient déjà plus, masquées à mon odorat par le sucré du parfum de la belle blonde au regard voilé. Je sentais mon coeur battre comme un tambour dans ma poitrine alors que sa cheville agissait en crochet contre la mienne, s’y collant tendrement, dans un mouvement aimant et rassurant.

Je résistais au mieux à cette envie, déjà obsessionnelle, de faire courir mes yeux sur son corps. Et pourtant, c’était encore elle que je voyais, que j’imaginais, lorsque pour la fuir, mes yeux je fermais.
Je tendais l’oreille avec attention, pour me focaliser sur autre chose. J’écoutais soeur Dominique afin qu’elle ne remarque rien de ce qui pouvait bien se tramer en moi. J’acquiesçais et forçais sur ma nuque pour ne pas me retourner vers Mary tandis que ma cheville se faisait toute tremblante contre la sienne. Mes lèvres se pinçaient d’elles-mêmes et j’étais assailli d’images qui n’avaient rien à faire en ce lieu, bien trop éloignées de toute iconographie religieuse. J’avais déjà l’impression d’entrevoir son corps comme en rêves, d’entendre comme une voix m’invitant, martelant mon crâne d’idées qu’il me vaudrait mieux taire. Ma vue se troublait légèrement et je me laissais enivrer par son parfum, par sa douceur...

"Je suis sûr que vous allez réussir à me soigner, j'ai confiance en vous et à la foi que vous mettez dans vos ouvrages !"

La pauvre semblait placer toute sa confiance en moi, à l’idée que je puisse la délivrer de ses tourments. L’innocence même transparaissait de sa petite voix de femme... J’en ressortais déjà torturé, tout chamboulé, alors que le simple contact de sa peau était en train de me faire faillir. Je ne pourrais vous dire comme je l’avais trouvée belle au premier regard, seulement, ce n’est pourtant pas de ça qu’il s’agissait. Il y avait bien autre chose. D’inimaginable, d’étrange... Si son corps pouvait se faire appel à la luxure par excellence, il devait toutefois nous apparaître évident que d’autres forces étaient à l’œuvre. Je ne pouvais m’empêcher de poser mes yeux sur elle, de l’écouter, de caler mon souffle sur le sien, alors que j’observais comme sa poitrine se soulevait pour soutenir sa respiration... J’étais en proie à bien des choses qui nous dépassaient tous. Mary avait un... quelque chose. Un quelque chose en plus. En vingt, ou trente minutes peut-être, s’était-elle déjà insinuée lentement dans mon esprit.

Tout se brisa pourtant en un instant.

Soeur Dominique se leva brusquement, après m’avoir expliqué plus encore les raisons de ma présence. Mary s’était repositionnée, toute droite, et avait rompu tout contact. Je reprenais alors quelque peu mes esprits, les yeux écarquillés.
J’aurais juré que la jeune femme avait pu ressentir certaines de ces choses que j’avais moi-même ressenti ces dernières minutes. Que ma peau avait échauffé la sienne pour lui décrocher un très discret soupir, sorti tout droit du plus profond de ses entrailles... Qu’elle avait aimé ça.

Je me levais donc et m’en trouvais tenaillé, saisi, par l’impression d’un manque, d’un froid soudain qui s’accaparait tout mon être. La chaleur réconfortante de Mary n’était plus et j’en m’en trouvais de retour aux prises avec la réalité, avec ce froid glacial qui régnait entre ces murs. Pas de chauffage, pas d’autres sources de chaleur que celle des bougies, de l’âtre de pierre...
Je déglutis faiblement et attrape mon sac trop lourd, en toute hâte, pour suivre les deux sœurs qui quittent leurs sièges respectifs.

Sans véritablement garder le contrôle de ma marche, je me laisse mener, guidé au pas par le mouvement chaloupé des larges hanches de Mary, que j’ai le plaisir d’enfin découvrir.
Chacun de ces instants que soeur Dominique passe à regarder ailleurs, pour me présenter avec tant d’éloges son couvent, voilà que je les passe les yeux rivés sur la chute de reins de la jeunette. Mon Dieu... Comme irrémédiablement attiré, j’observé son déhanché, l’aspect charnu et parfaitement rebondi de sa croupe qui remue tandis que je fais tout pour rester à quelques pas derrière. Son cul m’obsède tandis que je grimpe, encore et encore. Ma poitrine se soulève et me souffle se fait court, toujours plus court. J’ai du mal à vraiment me concentrer, mais comprends l’essentiel de ce que la supérieure veut bien m’expliquer, quand mon regard parvient à vivoter ailleurs. Quelque part en moi, l’angoisse naît à la découverte de ces lieux. Rien ne me rassure ici et pourtant... cette impression, cette peur, reste tenue à l’écart, chacune de mes peurs étant bien vite balayées par la seule présence de Mary. Tant que je ne me tiens pas à plus d’un mètre d’elle, tout va bien. Et... plus je m’approche, plus je me sens apaisé, béat. Alors je ne m’éloigne pas, sans trop m’approcher pourtant, de sorte à ne pas finir rompu sous les coups de fouet moi aussi...

Soeur Dominique me claque la porte de ma nouvelle chambre au nez et m’indique qu’il est d’abord l’heure pour moi d’entrer en celle de Mary. Mon coeur fait un bond alors que je me laisse gagner par l’impression qu’en moi, le mal a déjà gagné. Je fais un pas dans cette soi-disant antre maudite et tourne sur moi-même pour tout en découvrir. Stupeur, effroi... Je m’avouais bien gêné par la multiplication des icônes en cette pièce, plus encore par la présence de chaînes et d’instruments étranges qui ne me ravissaient en rien... C’était à glacer le sang de quiconque... et pourtant. Et pourtant là encore, le parfum sucré de Mary m’envahissait, me tenait à l’écart du flot de peur qui aurait pu tétaniser tout homme, moi le premier.

Je tendais la main vers la soeur supérieure et prenais les clefs de la pièce entre mes doigts et finissais par me figer, le regard rivé sur cette armoire. Je tremblais légèrement.

« Hum... Non... non bien sûr. Je m’en charge. Allez... allez vous reposer. Profitez de la soirée auprès des vôtres. »

Je faisais un léger pas vers l’armoire, avant de finalement l’annuler, reculant alors que j’avais senti le froid me gagner. Je me sentais déjà bien incapable de trop m’éloigner de Mary.
Ainsi, je me contentais seulement de désigner du doigt l’immense armoire, alors que je me délestais enfin de ma sacoche.

« Puis-je savoir ce qu’elle contient ? »
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 6 dimanche 21 mars 2021, 15:49:57

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:27 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 7 dimanche 21 mars 2021, 21:23:33

J’aurais dû me douter que les réponses à ma question ne me plairaient pas. Je frissonnais déjà alors que la matriarche me présentait chacun des compartiments de l’imposant meuble de bois sombre. Sans jamais prendre la mesure de toute la barbarie de la chose, elle ne faillit aucunement en m’expliquant de façon bien protocolaire à quoi tout cela pouvait bien servir. Fouet, colliers, ceintures et autres instruments d’un autre âge... Voilà qui confirmait beaucoup de mes craintes quant aux horreurs qu’avait pu subir la jeune Mary. Si démon il y avait vraiment, lequel était le pire ? Celui de la luxure, tant éloigné des dogmes de cette religion dont il est là question, ou bien celui d’un tout autre genre, humain ? Je n’avais aucune peine à imaginer comme certaines des sœurs de ce couvent devaient tirer cette étrange situation à leur avantage pour assouvir leur besoin de domination sur l’autre...
Je me retournais très vite pour regarder ailleurs, préférant ne pas m’attarder plus longtemps sur l’aspect « salle des tortures » de ce qui devrait pourtant être un lieu de calme et de repos pour soeur Mary. Si quand le monde dormait paisiblement, elle, voyait sa quiétude troublée par la torture... je n’osais imaginer combien de temps il faudrait pour que son esprit change à jamais, la folie la gagnant, avant que son propre corps ne vienne lui aussi à céder...

Je reculais d’un pas puis souffla lorsque la soeur supérieure fut enfin partie. Je ne savais plus trop quoi penser, sinon qu’il serait bien mieux d’arracher la jeune femme à cet endroit.

Sa voix faible me gagnait alors, calme et solennelle. La belle se tenait dans un coin de la pièce, faisant encore une fois montre de toute l’innocence qui pouvait bien constituer son caractère. Je me tournais vers elle, sans pour autant me perdre à la regarder, seulement gagné par l’envie. Toutefois, reposer mes yeux sur elle m’apaisa quelque peu, ce malgré toute la crainte qui jaillissait en moi. J’attrapais alors le vêtement de nuit que soeur Dominique m’avait désigné plus tôt et m’avançais vers la jeune femme, me rapprochant doucement, pour ne pas la surprendre.

Je mourais d’envie de poser mes mains dans les siennes alors que chaque pas que je faisais remplissais mon bas-ventre d’une chaleur toujours plus intense et agréable. De doux frissons me parcouraient et... pourtant je n’en fis rien, retenant mes mains. Je posais la douce étoffe au creux de ses mains et reculais aussitôt les miennes, me contenant d’un petit sourire qu’elle ne verrait pourtant jamais.

« Oui, bien sûr ma Soeur. Tenez... »

Par habitude ou plutôt, par coutume, dans ce genre de situation, j’entreprenais de me retourner, qu’elle puisse se changer en toute intimité. De par sa condition, je finis toutefois par tiquer et par lui demander :

« V-vous... Préférez-vous que je sorte le temps que vous vous changiez ou bien... avez-vous besoin d’aide ? Je vais regarder ailleurs. »

Mary tentant de briser la glace et l’aspect si... officiel, cadré et froid de ce « rituel », je me pliais aussitôt vers ma sacoche pour en parcourir le contenu.

« Oui, j’ai ça. Je... »

J’observais ainsi la tranche des livres qui avaient été déposés dans mon sac, faisant de mon mieux pour ne pas me laisser aller trop souvent à observer la jeune femme qui se tenait si près. Je pouvais sentir son parfum, sa toilette toute récente, l’odeur des ses cheveux... Enfin même pouvais-je la voir sourire un peu. Je secouais vivement la tête et en revenais à mes ouvrages... Pas celui-ci. Celui-là non plus. Encore moins celui-là... Surtout pas.

« J’ai peur que bien nombreux soient mes livres qui ne... correspondent pas tout à fait aux mœurs et aux coutumes d’ici. Là d’où je viens, disons... disons que notre rapport au corps, à la violence, à la poésie... est quelque peu... différent. Ne pensez pas que j’émette un quelconque jugement sur vos croyances... mais... sachez que tant que je suis là, l’autre partie de l’armoire restera fermée à clé. Je ne vous ferai pas de mal pour des envies... pour des comportements que nous avons appris à comprendre et à tolérer là d’où je viens. »

Portant le sac jusqu’au bout du lit, je finis par m’y asseoir. J’attrapais entre mes mains un de mes recueils de nouvelles les plus récent. Si celui-ci était composé de quelques envolées érotiques, celles-ci ne transparaissaient pourtant qu’à demi-mot. L’emploi du verbe y était assez complexe et au moins assez subtil pour qu’un lecteur non-averti ne soit capable de lire entre les lignes et déceler que parmi toutes ces étoiles que je conte, j’explore en vérité les aspects infinis et délicats d’une féminité que je me plais toujours plus à découvrir. Si j’y aborde quelques frasques toutes en sensualité... peut-être qu’aucune des sœurs ici ne sauraient y voir clair, tant nos rapports à l’icône et au monde lui-même doivent différer...

« Peut-être pourrais-je vous lire quelques passages bien précis selon vos humeurs et vos envies ? C’est à vous de décider ce qui vous ferait plaisir. Ce qui vous mettrait le plus à l’aise. Nous pouvons essayer de terminer celui que vous avez déjà commencé... Et même pourrions-nous lire la journée, si cela vous plaît. »

Je me relevais, prêt à me tourner ou à quitter la pièce à sa demande.

« Mettez-vous à l’aise, Mary. Installez-vous confortablement puis nous choisirons ensemble. »
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 8 lundi 22 mars 2021, 11:15:45

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:33 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 9 lundi 22 mars 2021, 12:24:23

À écouter la jeune nonne, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle voyait et attendait bien plus de moi que ce que je n’étais réellement. Elle m’avait longtemps attendu et s’était faite toute une image de moi, fantasque, romanesque. J’admettais éprouver un peu de gêne à cette idée, alors qu’au fond, je ne demeurais rien d’autre qu’un homme, en proie aux mêmes questionnements et déviances que n’importe quel autre. Cela dit, il y avait quelque chose de touchant à ça, même si j’avais peur de la décevoir, ne serait-ce que du fait de ce je-ne-sais-quoi qui me poussait à l’approcher toujours plus, à désirer son contact.

Je la sentais, curieuse et plus en vie qu’au cours des dernières minutes. Elle s’approchait et me cherchait à l’oreille, envieuse sans doute de quelque échange, de quelque compagnie qui la changerait de ces habitudes qui lui menaient la vie dure. J’humais son parfum qui flottait dans l’air et me laissais bercer, sans pour autant me résoudre à me retourner. Je m’y efforçais et m’y donnais du mal, tandis que mon corps, lui, semblait la chercher, me lançait bien des signaux pour que je me laisse aller...

« Je doute d’être capable de ce genre de choses. Préférons à cela un peu de bonne compagnie, un peu de contact et de bonne humeur. Vous ne pensez pas ? J’ignore ce que votre seigneur laisse paraître dans ses textes... Mais je ne pense pas qu’une religion d’amour puisse prôner l’idée de vous blesser quand vous n’êtes à la recherche que d’une étreinte... d’un peu de compréhension de la part des autres... »

Je me laissais aller à quelques envolées, mais m’arrêtais subitement lorsque je constatais que Mary faisait de même, se laissant quant à elle aller à un peu de joie et de gaieté. J’apercevais alors quelle jeune femme se cachait derrière ce masque de pure apparence, ne faisant qu’éprouver l’envie de voir et de découvrir le monde qui l’entourait, bien innocemment. Je l’écoutais, tout sourire, et me perdais à imaginer quelques scènes, quelques petites journées que nous pourrions passer ailleurs qu’ici, rien que tous les deux, à lire et à parler du monde. Des instants où elle serait sans doute bien plus heureuse, bien moins entravée par cette fichue doctrine qu’on avait dû lui imposer dès son plus jeune âge.

Je me contentais d’acquiescer à sa phrase suivante et commençais à sortir quelques-uns des livres de mon sac, prenant toutefois soin à y laisser les plus... explicites et controversés.

« J’adorerais y jeter un œil, si vous l’avez encore. Je suis sûr qu’il y a bien des choses que je pourrais apprendre sur ce monde. Peut-être même pourrions-nous le visiter un peu... sans trop s’éloigner j’imagine... avec l’accord des- »

Je m’arrête soudainement alors que je la sens bien trop occupée, affairée à se débarrasser de son vêtement. Je me force là encore à ne pas me tourner et me fais même violence pour garder mes yeux clos, tandis que tout m’appelle à partir découvrir son corps. Je l’entends brusquement se cogner et ne perds alors aucune seconde pour me retourner. Plus de peur que de mal. Je lâche un profond soupir en constatant, rassuré, qu’elle n’est pas non plus tombée à la renverse.

Dès lors, il m’est toutefois impossible de revenir en arrière, de me forcer à défaire mon regard d’elle, alors qu’arrive ce temps de contemplation. Même si toute la scène qui se joue devant moi aurait tout de ridicule, ou pour me faire quelque peu de peine tandis qu’elle se débat, me voilà à ne plus pouvoir détourner le regard, mes yeux comme aimantés à ses courbes qui se découvrent. De dos, elle tombe à genoux, juste sous mes yeux. Je peux alors voir tomber lourdement son opulente poitrine qu’elle couvre d’un bras, tandis que son fessier bombé se découvre plus encore à chaque seconde... Mes yeux viennent alors flatter son dos, les courbes bien trop généreuses de ses hanches, le galbe de ses fesses...
Sans plus aucun contrôle sur mon propre corps, je me laisse tomber à genoux, à mon tour, derrière elle.

« Ne vous excusez pas, Mary... Laissez-moi faire. »

De ma voix, plus chaude et suave qu’auparavant, transparaissait comme mon souffle s’était soudain fait plus court et soupirant. Je l’approchais alors tout doucement et plaçais mon visage tout près, juste au-dessus de son épaule. Son odeur sucrée m’enivrait et je lâchais un petit souffle dans son cou, alors que je la débarrassais du noeud qui empêchait sa tête de sortir.
Mon corps s’approchait encore et je la défaisait des suivants, la libérant de l’emprise trop serrée du tissu. Mes mains approchaient alors ses côtes sans pourtant les toucher et j’attrapais délicatement sa tunique. Je soufflais encore chaudement et mes mains, sur le vêtement, se posaient enfin sur elle, effleurant sa gigantesque poitrine, qu’un seul petit bout de mes doigts soupesait difficilement.

« Vous ne m’avez pas dit... qu’ont-elles de si particulières, ces crises ? »

Encore sans pouvoir garder ne serait-ce que le moindre contrôle sur mon corps, je venais à me coller tout contre son dos, partageant avec chaleur le contact de sa peau que je découvrais, la débarrassant finalement de son vêtement. Ma vision se faisait trouble et mes mains venaient à se poser sur les côtés de ses épaules. Je la guidais avec douceur, pour que sa main ne vienne plus à barrer sa poitrine et me plaisais alors, de ce regard jeté par-dessus son épaule, à découvrir les jolies pointes roses de son buste.
Je soufflais, rauque dans son oreille, sans constater comme mon corps avait déjà réagi à ces appels, faisant dresser en une vertigineuse colonne mon sexe, qui s’étendait, gonflé comme un large et musculeux avant-bras, du plus bas au plus haut de sa colonne vertébrale contre laquelle je prenais appui.

Mon souffle s’en faisait plus court et toujours plus court, alors que je la gardais si près. Mes yeux vivotaient d’un point à un autre, comme si j’étais pris de panique, alors que je me voyais déjà posséder par des forces qui me dépassaient. Je me tournais et attrapais la seconde tunique.

« Vous... voudriez bien vous tourner et lever les bras ? P-pour... pour enfiler la... »
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 10 lundi 22 mars 2021, 15:48:51

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:41 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 11 lundi 22 mars 2021, 17:01:48

Mes mains effleurant longuement son corps, je laissais aux soins de Mary de m’expliquer quelle était la teneur de ces crises qui la ravageaient et qui offusquaient tant sa petite communauté.
Je l’écoutais, très attentivement, tandis que mes yeux se rivaient avec obsession sur le gigantisme de ses seins, tous découverts à ma vue de haut. Je les regardait balloter tandis qu’elle frottait lentement ses cuisses et me perdais à imaginer toute ces caresses procurées dont elle me parlait. Je crus mourir d’envie tant j’étais dévoré par celle d’attraper ces lourds obus, de les pétrir entre mes mains... Je la désirais toujours plus ardemment et en cela, mon sexe ne faisait que croître, tirant et tordant avec force le tissu fin de mon pantalon. J’en avais mal, si mal que j’aurais supplié pour qu’on me vienne en aide.

Et pourtant j’avais réussi, l’espace d’un instant, à me détacher de cela, la faisant se mouvoir ailleurs, afin qu’elle décolle de ma bien trop monstrueuse et difforme érection. Je mordillais alors nerveusement mes lèvres, me retenant alors qu’elle se tournait doucement vers moi.

« Hmmmm... Je n’ai pas peur. »

Je la regardais pincer ses lèvres tout comme je le faisais et finis par lâcher un soupir quasi extatique lorsqu’elle fut mise toute en place, laissant pendre ses deux énormes seins face à moi, les offrant à ma vue comme la plus délicieuse des gourmandises. Je ne pouvais que bander toujours plus, à cette idée, à cette irrépressible envie que j’avais d’y plonger mon visage et de les sucer goulûment. Avide. Puis ses mains vinrent m’approcher, tandis que je restais immobile, la tunique de nuit à peine tenue entre deux doigts, traînant au sol. J’avançais mon visage contre le creux de ses mains et me laissait bercer par sa douceur, par toute cette chaleur qu’elle m’apportait sur l’instant.

« Je vous en prie Mary... j’aimerais... j’aimerais que vous sachiez, que vous puissiez me voir comme je vous vois. »

À ces mots, je déboutonnais un à un les petits boutons de ma chemise que je sortais déjà de mon pantalon. Je l’ouvrais en de grands souffles qui se rapprocheraient presque de faibles gémissements. Tandis que je posais avec douceur mon visage dans l’une de ses mains, afin qu’elle me détaille de son mieux, l’effleurant au passage de mes lèvres, j’attrapais l’autre pour la faire glisser contre ma gorge. Je la descendais alors doucement, la laissant tracer le sillon de mes muscles pectoraux pour l’apposer tout contre mon coeur.

« Posez vos mains, Mary. Touchez moi. Prenez... prenez le temps d’explorer, regardez-moi. »

J’eus un léger soupir mêlé d’un rire étouffé, quand la jeune soeur vint à poser sa question suivante, bien conscient que de ces choses là, elle devait manquer d’une part d’érudition. J’en avais vite conclu que jamais elle n’avait été prise, mais je n’avais toutefois pas imaginé devoir faire son éducation.
Toutefois, poussé par l’étrangeté de tout ça, par cette étrange atmosphère qui régnait là tout autour de nous, je ne puis dire si je fus tout à fait maître de mes réactions.

Alors que je lâchais la main de Mary, j’entrepris de défaire ma ceinture et déboutonnais mon pantalon, en m’allongeant au sol, sur le côté. Alors que je cherchais mes mots, je revenais appuyer sa main contre mon ventre, brûlant.
Mes yeux se rivaient sur sa délicieuse petite fente dont je devinais la naissance blonde par delà sa petite culotte et je me mordais encore les lèvres de désir, cherchant mes mots...

« Mmh. J-je... Je ne voulais pas vous surprendre. C’est... c’est assez compliqué à expliquer. Disons que, en divers points, le corps d’un homme et celui d’une femme sont marqués par quelques différences... Voyons voir... »

Avec douceur et précaution, j’approchais et venait poser le bout de mes doigts tout contre le bas-ventre de la nonne, glissant au creux des poils de son pubis, mais m’arrêtant encore au-dessus de sa vulve.

« Me permettez-vous, Mary ? Je vous montre. »

Dans le même temps, je glissais la sienne lentement sous mes bas, serrant ses doigts autour de ces poils châtains qui couvraient une zone bien similaire de mon anatomie.

« Disons que... le Seigneur... a fait différemment les êtres, les opposants physiquement pour les doter du don de la vie. De la procréation. Comme toute vie apparaît dans la communion d’un être... mâle... et femelle... Disons qu’il y a... »

Ma main glissait à peine tout contre elle.

« Le réceptacle, chez la femme... Et le donneur, chez l’homme. »

Et je soufflais plus fort encore, en déboutonnant davantage ce qui restait de mon bas.

« L’un... dans l’autre, s’unissant pour permettre le miracle de la vie. Il n’y a rien de honteux à cela. »

Ne pouvant résister bien plus longtemps, j’ôtais ma main de son dessous et entreprenais de tirer doucement dessus, d’à peine quelques millimètres.

« Peut-être... voudriez-vous que je retire mon pantalon ? Que je vous laisse découvrir par vous-mêmes comme les corps peuvent différer. Vous pourriez voir le mien, comme bon vous semble... le sentir, le comprendre... et moi le vôtre. Ôtez vos bas et placez vous au dessus de moi... que je vous explique... si... si comprendre comment et pourquoi Dieu vous a faite ne vous fait pas trop peur... »
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 12 lundi 22 mars 2021, 21:31:05

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:46 par Kõya Breathless »

Bando

Humain(e)

Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 13 mardi 23 mars 2021, 11:29:13

Je me sens chose, guidé par ce seul instinct, par ces pulsions qui dictent à mon corps. Mon esprit en reste comme à sa merci à mesure que mon souffle se réchauffe. Je sens comme mon bas-ventre me brûle alors que les ongles de la nonne effleurent l’épaisse base de mon sexe. Je rêve alors qu’elle me l’attrape, qu’elle me torde entre ses doigts fins et vienne en finir avec mon supplice, me mordant les lèvres plus fort encore, retenant presque ma respiration.

Je peux entrevoir sa gêne alors que je la regarde se mouvoir, s’offrir à moi avec une adorable once de honte, se couchant à mes côtés pour faire tomber le dernier de ses vêtements. J’entrevois son cul rebondi, ses seins, lourds, énormes, qui balancent d’un côté puis de l’autre, caressés par ses magnifiques cheveux aux couleurs de blé. Je soupire plus fortement à l’écoute des siens, de ces premiers petits gémissements qu’elle peine à cacher...

Impossible pour moi d’articuler quoique ce soit. Je reste mutique, le souffle coupé alors que mes yeux collent à son corps, épousant ses courbes, sentant comme elle m’excite comme personne jusque-là ne l’avait fait... Je la regarde me grimper, s’offrir à ma vue avec cette confiance toute hésitante. Ses mamelons viennent à tomber tout contre moi et j’en lâche à mon tour un petit gémissement envieux en sentant le poids de ses seins qui brûle et oppresse ma peau. J’aimerais qu’elle se serre, encore, encore... Je les veux, les désire ardemment entre mes lèvres, contre mon sexe... Mon dieu comme ils sont beaux. Si lourds, si fermes...

Je finis par attraper l’une de ses mains, pour qu’enfin elle bascule contre moi.

« Laissez-vous aller, Mary. Venez... »

Je plaque son buste brûlant contre le mien et mes mains ne perdent plus un instant pour courir tout contre elle. Je glisse tout contre ses hanches, les détaille avec douceur... L’une d’elle se pose alors sur sa fesse gauche et j’en viens à la pétrir, à la masser chaudement, quand de mon autre main, je tire sur l’élastique de mon caleçon, tirant pour que la base de mon sexe se dévoile, hors de mon pantalon, insistant de mon bassin autour de cette zone que parcourt la main de Mary.

« C’est bon comme ça. Attrapez cette hampe... Venez la poser tout contre vous. Sentez comme elle est chaude entre vos mains, sentez la battre au rythme de mon coeur... »

Mes mains finissant par quitter leurs positions respectives, celle qui joue langoureusement contre son cul vient se glisser à nouveau contre son petit sexe que je sens déjà se tremper... Mes doigts reprennent leur parcours en sa petite toison et deux de mes doigts viennent effleurer ses petites lèvres intimes. Je les écarte doucement. Tout doucement, puis entame quelques longues caresses circulaires, appuyant doucement alors que je pars à la recherche de son petit bouton de plaisir.
Dans le même temps, ma seconde main remonte tout contre son buste. Mon bras s’enfonce lentement entre ses seins, épais, chauds... si doux... il s’enfonce et mes doigts finissent par attraper l’un deux, le pétrissant à son tour, de sorte à en approcher la pointe de mes lèvres. J’avance doucement la tête et vient à lécher amoureusement son téton.

« Ne fuyez pas ce qui vous procure de la joie, Mary... Faites... ce qui vous vient à l’esprit... posez vos mains où votre coeur vous dicte de les poser, laisser languir votre corps, courir vos lèvres, votre langue... accueillez un peu d’amour en votre sein... Ça me fait... beaucoup de bien. Je... han... mmmh... sentez-moi... nu tout contre vous... »

Sur ces derniers mots, soufflants et gémissant, j’accueille la pointe de son obus entre mes lèvres, l’aspirant telle une ventouse alors que je la lèche, gourmand. Mes autres doigts accélèrent, chatouillant avec désir le clitoris de la plus attirante des nonnes...
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Soeur Mary

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Re : Je puis tout par celui qui me fortifie. -- PV

Réponse 14 mercredi 02 juin 2021, 10:39:28

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« Modifié: lundi 06 novembre 2023, 00:07:52 par Kõya Breathless »


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